Étiquette : impôts

  • Tunisie : Kais Saied propose de taxer les riches comme solution au problème fiscal

    Tunisie : Kais Saied propose de taxer les riches comme solution au problème fiscal

    Etiquettes : Tunisie, Kaïs Saïed, taxes, impöts, riches,

    TUNIS, le 3 juin (Reuters) – Le président tunisien, Kais Saied, a suggéré samedi d’augmenter les impôts sur les personnes plus aisées comme alternative à des réformes douloureuses sur le plan social pour garantir un plan de sauvetage financier international.

    Le gouvernement tunisien a négocié en octobre un accord préliminaire avec le Fonds monétaire international (FMI) pour un prêt de 1,9 milliard de dollars en échange de réductions des subventions, des salaires du secteur public et de la réforme des entreprises publiques.

    Les agences de notation ont averti que la Tunisie risquait un défaut possible sur sa dette souveraine sans le prêt, qui devrait également débloquer davantage de financements bilatéraux.

    LIRE AUSSI : Désespoir à Ettadhamen : la dure réalité de l’économie tunisienne

    Le FMI a déclaré que la Tunisie devait mettre ses finances sur une trajectoire plus durable et a déjà exprimé des préoccupations concernant le niveau des salaires du secteur public, des subventions, de la faible assiette fiscale et du soutien aux entreprises publiques non rentables.

    Bien que l’accord avec le FMI conclu en octobre soit basé sur des propositions du gouvernement tunisien, Saied a décrit les réformes fiscales qu’il contient comme des « diktats ». Sans son approbation, l’accord – et le prêt – ne peuvent pas être finalisés.

    S’exprimant devant le président français Emmanuel Macron dans des remarques publiées par le bureau de Saied, il a décrit les conditions de l’accord avec le FMI comme « équivalentes à allumer une allumette à côté d’explosifs ».

    LIRE AUSSI : La Tunisie glisse vers l’autocratie en suivant un schéma bien trop familier.

    « Un autre scénario pourrait consister à taxer ceux qui n’ont pas besoin de soutien », afin de préserver la justice sociale, a-t-il déclaré selon son bureau.

    Saied a également proposé une réunion au sommet sur la question de la migration illégale à travers la Méditerranée. Le Premier ministre italien Giorgia Meloni se rendra en Tunisie la semaine prochaine, ont rapporté les médias d’État tunisiens vendredi.

    #Tunisie #KaiesSaïed #Fiscalité #Riches #Taxes #Impôts

  • Allemagne : Scholz dans l’oeil du cyclone pour fraude

    Allemagne : Scholz dans l’oeil du cyclone pour fraude

    Allemagne, Olaf Scholz, M M Warburg, fraude fiscale, impôts,

    Allemagne : La pression s’accroît sur Scholz en raison de ses liens avec le fraudeur.

    BERLIN (AP) – Le principal parti d’opposition allemand a demandé au chancelier Olaf Scholz d’expliquer son rôle dans une fraude fiscale à grande échelle alors qu’il était maire de Hambourg.

    Scholz a été poursuivi par des questions sur les réunions qu’il a eues avec la banque privée M.M. Warburg en 2016 et 2017. Les autorités hambourgeoises ont ensuite renoncé à demander à la banque de rembourser des millions d’euros de remboursements d’impôts qu’elle avait réclamés à tort pour des transactions d’actions.

    Des dizaines de banquiers font l’objet d’une enquête en lien avec des transactions d’actions dites cum-ex qui auraient coûté des milliards à l’État allemand.

    M. Scholz a nié tout acte répréhensible et a affirmé ne pas se souvenir des détails de ses réunions avec M. Warburg. Mais Thorsten Frei, un législateur de premier plan du parti chrétien-démocrate de centre-droit, a déclaré que les récentes révélations concernant la découverte de 200 000 euros en espèces dans un coffre-fort appartenant à un proche associé de Scholz soulèvent de nouvelles questions sur l’affaire cum-ex.

    « Olaf Scholz doit s’expliquer », a déclaré M. Frei dans une interview publiée jeudi par le groupe de médias allemand RND.

    Le chancelier tiendra jeudi à Berlin sa première conférence de presse annuelle d’été, au cours de laquelle la question devrait occuper une place importante.

    Scholz, qui a été ministre des Finances sous Angela Merkel de 2018 à 2021 et est devenu chancelier en décembre dernier, devra également faire face à des questions sur le soutien de l’Allemagne à l’Ukraine, les efforts de son gouvernement pour lutter contre l’inflation et une crise énergétique imminente et la pandémie de coronavirus.

    AP

  • Le Maroc, la Tunisie et la politique fiscale de l’UE

    Le Maroc, la Tunisie et la politique fiscale de l’UE – juridictions fiscales,

    Le Maroc, la Tunisie et la politique de la liste des juridictions fiscales non coopératives de l’UE

    Le Maroc et la Tunisie ont tous deux été inscrits sur la liste des juridictions fiscales non coopératives de l’UE en 2017. Ce processus de référencement a été mis en place pour lutter contre l’évasion et la fraude fiscales mondiales dans les pays tiers et se voulait entièrement technique. Cependant, en s’appuyant sur les cas du Maroc et de la Tunisie, le document montre que le processus a touché les principaux outils de politique fiscale et industrielle de ces pays, et était en fait hautement politique. Ces affaires donnent également du poids aux affirmations selon lesquelles la liste ne parvient pas vraiment à lutter contre l’évasion et la fraude fiscales mondiales, car aucun des deux pays n’a contribué de manière significative aux pertes fiscales mondiales dues à l’abus de l’impôt sur les sociétés.

    Cet article explore les raisons de la liste grise du Maroc et de la liste noire de la Tunisie et de la liste grise subséquente. Il examine en outre le processus par lequel les deux pays ont finalement réussi à se retirer de la liste, éliminant les incitations fiscales de longue date pour les industries orientées vers l’exportation et les services. Les différences entre les deux étaient éclairantes. Ils ont démontré les niveaux très différents de capacité de négociation des deux pays et l’importance des considérations d’économie politique nationale dans l’intégration ou non des changements requis dans des réformes fiscales plus larges. À son tour, cela a eu un impact sur la crédibilité du processus ainsi que sur la réputation et les relations diplomatiques de l’UE dans la région.

    Télécharger le fichier ici

    Source: ECPDM, 20/12/2021

    #Maroc #Tunisie #Fisc #UE #Déclaration_fiscale

  • Lutte contre l’évasion fiscale point clé de la nouvelle Algérie

    Lutte contre l’évasion fiscale point clé de la nouvelle Algérie – Economie, impôts, malversation, détournement

    La fraude et l’évasion fiscales ont atteint des niveaux intolérables selon le Premier ministre. C’est dans le cadre de la lutte contre l’évasion fiscale , que s’inscrit l’important ouvrage intitulé « la mise à niveau en fiscalité – Mythe ou réalité- Expérience algérienne » qui paraîtra très prochainement à l’Office des publications universitaires OPU Alger, de Mustapha Bensahli, que l’auteur, éminent expert international en fiscalité, m’a demandé de préfacer qui sera une référence tant pour les décideurs pour leurs actions, que pour les enseignants pour leurs recherches, sur un sujet très sensible et combien important dans toute politique socio-économique.

    1.-L’ouvrage s’articule en cinq titres comme suit : Titre 1er : le décryptage de la mise à niveau en fiscalité- Titre II : le processus de la fiscalité face aux enjeux de la mondialisation -Titre III : La fiscalité en Algérie à la croisée des chemins -Titre IV : Les standards internationaux servant comme modèle d’inspiration à la mise à niveau en fiscalité Titre V : les voies et moyens de la mise à niveau en fiscalité.

    Expert international de haut niveau en matière fiscale et financière, Mustapha Bensahli a assumé successivement plusieurs responsabilités, notamment au ministère des Finances, a enseigné dans les établissements d’enseignement supérieur en Algérie et en France et est intervenu pour le compte du FMI et des Organisations internationales dans plusieurs pays d’Afrique dans le cadre de la mise en œuvre de réformes liées à son domaine de spécialisation. Fiscaliste connu et reconnu, l’auteur met ainsi à profit sa grande expérience dans le domaine de la fiscalité pour amorcer, à travers son livre, une réflexion profonde sur la problématique de la gouvernance dans la gestion et la maîtrise de la collecte de l’impôt et de sa répartition.

    Le thème de la mise à niveau en fiscalité, vient ainsi à point nommé en cette période particulière de tension que traverse notre pays sur le plan tant sanitaire qu’économique. Pour permettre à la fiscalité de retrouver toutes ses marques, l’auteur commence dans l’ouvrage à faire un diagnostic montrant entre autres avec détail qu’elle comporte à l’épreuve des faits bien des points d’achoppement qui entravent effectivement son bon fonctionnement qui aurait être initialement au service inclusif du progrès. Il fait ressortir qu’au niveau du système fiscal de l’amont à l’aval, les rouages de fonctionnement sont pratiquement grippés.

    La raison est l’empilement massif de nouvelles dispositions prévues au gré des lois de finances et consistant seulement à colmater à répétition et en surface quelques brèches constatées à l’épreuve des faits, la gestion de la fiscalité ne disposant pas de tous les atouts dont elle besoin pour être performante. Tout concourt à démontrer qu’il n’est plus possible en bonne logique de continuer à rester dans cette situation virtuellement latente de statut quo,en persistant à privilégier la voie conjoncturelle au détriment de celle structurelle qui est pourtant fondamentale. Par conséquent tout interpelle pour que la fiscalité en Algérie connaisse de profondes réformes , en remédiant au net décalage par rapport à l’environnement local, national et international. C’est justement par exemple du code général des impôts qui doit être revu en profondeur.

    Devenant avec le temps de plus en plus dense et hypertrophiée jusqu’à devenir corrélativement de plus en plus ardue, la fiscalité ne peut être dans ces conditions opérationnelle, surtout avec une surcharge de petites taxes dont le rendement ne compense guère le coût de gestion et auxquelles s’ajoute une pléthore de niches fiscales sans réel impact sur l’investissement. La fiscalité n’est pas réductible à un simple toilettage jugé superficiel en se conformant aux pratiques du passé et encore moins à une réforme a minima, mais plutôt elle renvoie à une restructuration d’envergure crédible qui garantisse un progrès patent dans tous les cas de figure. Aussi l’auteur préconise-t-il à la clef quelques pistes de solutions dans la perspective de réhabiliter la fiscalité, en postulant pour l’affranchissement de certaines contraintes à l’effet de rattraper et résorber le retard constaté en creux, tout en se mettant en phase avec les standards internationaux. La mise à niveau étant un processus d’envergure qui en couvrant dans son large périmètre aussi bien la fiscalité de l’Etat que la fiscalité de collectivités locales, elle devient à ce titre emblématique, en ce qu’elle tend à briser le cercle conceptuel classique sur la base d’un corps de principes performants et d’équité.

    Tout ceci commande impérativement l’observation de certaines règles jugées fondamentales, à commencer par l’adhésion, car la mise à niveau en fiscalité ne peut se concevoir sans la participation des parties prenantes, en l’occurrence, les représentants qualifiés des entreprises lesquelles peuvent être d’un apport non négligeable. En tout état de cause la participation est une règle de gouvernance incontournable et un gage de réussite de la mise à niveau en fiscalité ne pouvant rester comme habituellement l’apanage d’une petite équipe de l’administration fiscale se réservant jalousement le droit de concocter en exclusivité les réformettes sans grandes ouverture et à l’aune de chaque année dans le cadre de la loi de finances.

    Par ailleurs, l’auteur considère que la mise à niveau en fiscalité que si elle venait à être effectivement actée, ne constitue pas une fin soi et qu’elle est appelée à se poursuivre tenant compte de nouveaux et nombreux paramètres endogènes et exogènes résultant de l’évolution du temps et de l’environnement. Par essence la mise à niveau en fiscalité est avant tout un processus continu et chaque époque a son marqueur variant sur le plan sociétal, rythmée pour s’adapter aux données du nouveau contexte en pleine mutation.

    2..-Dans le prolongement de l’important ouvrage j’ai tenu dans la préface à formuler quelques remarques car les pouvoirs publics algériens depuis de longues décennies, ont eu souvent recours à des expédients, optant pour des systèmes qui leur permettent d’exploiter les sources de revenu immédiatement disponibles au lieu de chercher à établir des régimes fiscaux rationnels, modernes et efficaces. Si l’on s’en tient au rapport de la Cour des comptes de 2021 relatant des données de 2018/2019 , le constat est alarmant. Les dettes fiscales d’impôts et taxes continuaient de grimper, en 2019,ont atteint un montant global de 4 886,573 milliards de dinars, en hausse de 8,44% (380,259 Mrds de DA) par rapport à 2018, soit au cours de l’époque environ 120 dinars un dollar 40,72 milliards de dollars, contre 4 506,314 milliards de dinars en 2018 et de 3 895,78 milliards de dinars en 2017.

    Le montant recouvré au titre de l’exercice 2019 a été de 101,157 milliards de dinars, soit 2,03% du montant des restes à recouvrer et sur ce montant très faible , le constat est une diminution de 29,83% (-43,009 Mrds de DA) par rapport à l’exercice 2018. Les restes à recouvrer, liés à la TVA, représentent la part la plus importante (38,32%) avec un montant de 1872,64 milliards de dinars, suivie des impôts indirects avec un taux de 19,76% (965,723 milliards de dinars) et de l’impôt sur le revenu global avec un taux de 19,69% (962,307 milliards de dinars). Sans compter l’évasion fiscale interne, où domine la sphère informelle contrôlant plus de 33% du PIB et plus de 40% de la masse monétaire en circulation (rapport 2021 du FMI,) selon un rapport sur l’état des lieux de la justice fiscale, publié récemment par l’organisation non gouvernementale (ONG), Tax Justice Network, l’Algérie perd chaque année plus de 467 millions de dollars, (pour l’Afrique c’est environ 23,2 milliards de dollars/an), représentant 0,3 % du produit intérieur brut (PIB) du fait des pratiques d’évasions fiscales internationales. Environ 413,75 millions de dollars relèvent d’ abus transfrontaliers d’impôts sur les sociétés par les multinationales et 53,3 millions de dollars, en évasion fiscale, par des particuliers fortunés qui transfèrent leur argent à l’étranger.

    Il existe d’autres pratiques occultes à travers les surfacturations via les importations favorisé par la complicité d’opérateurs étrangers et la distorsion entre le taux de change officiel et et celui du marché parable, avec un écart dépassant les 50%. Ainsi les importations en devises de biens et services( pour les services les surfacturations sont plus faciles) ont approché les 1000 milliards de dollars entre 2000/2020.Si j’applique un taux entre 10 et 15% les surfacturations pourraient représenter environ 100 à 150 milliards de dollars soit trois fois els réserves de change estimées à 44 milliards de dollars fin mai 2021.

    Or, les recettes fiscales nationales représentent une source indispensable pour le financement du développement. Cependant, par rapport aux autres domaines clés du financement du développement tels que le commerce, l’aide internationale et la dette, la fiscalité n’a fait l’objet en Algérie que d’un intérêt limité jusqu’à présent en raison surtout de la dominance des recettes d’hydrocarbures favorisant la fraude fiscale et l’évasion fiscale. Un système fiscal complexe avec une administration sclérosée constitue inévitablement un terreau fertile pour les activités de recherche de rente. Je tiens à dénoncer un mythe souvent entretenu qui est le recours aux encouragements fiscaux et les subventions à l’investissement en Algérie qui ont eu un impact mitigé, favorisé certaines rentes spéculatives alors que le blocage essentiel comme le montre tous les rapports internationaux et cela n’est pas propre à l’Algérie, est le terrorisme bureaucratique car pour la promotion de tout investissement créateur de valeur ajouté durable consiste à créer un cadre juridique et réglementaire stable, transparent, et à mettre en place un système fiscal conforme tant à l’anthropologie sociale et économique interne qu’ aux normes internationales. Le niveau de l’impôt direct dans une société mesurant le degré d’adhésion de la population, il y a urgence d’une nouvelle politique, car le système d’impôt est au cœur même de l’équité. Mais l’impôt pouvant tuer l’impôt car il modifie l’allocation des ressources réalisée notamment l’offre de capital et de travail ainsi que la demande de biens et services.

    Je déplore qu’aucune enquête précise quantifiée dans le temps ne mette en relief les liens entre la répartition du revenu national entre les couches sociales, l’évolution du processus inflationniste et le modèle de consommation, information indispensable pour la mise en place d’un système fiscal «juste». Un système fiscal efficace doit trouver le moyen de prélever des recettes en perturbant le moins possible les mécanismes qui conduisent à l’optimum économique et s’articuler autour des prélèvements faiblement progressifs sur des assiettes larges. Aussi, un système fiscal efficace devant répondre à plusieurs objectifs : premièrement, la collecte des recettes sans perturber l’activité économique; deuxièmement, l’affectation des recettes avec pour objectif de réduire les inégalités, avec un impôt progressif appliqué aux revenus élevés ; Troisièmement, utiliser les impôts et les subventions ciblées , difficilement applicable du fait de l’effritement du système d’information afin que les prix du marché reflètent le coût social et l’avantage collectif ; quatrièmement, les impôts renvoient à la représentation politique car lorsqu’un gouvernement dépend plus des recettes fiscales et moins des revenus provenant des ressources naturelles, ou du financement par l’emprunt, la responsabilité des gouvernants envers les citoyens concernant l’utilisation des fonds publics s’en trouvent renforcée Or dans la majorité des pays en voie de développement, et cela n’est pas propre à l’Algérie, les plus riches ne contribuent pas plus que les pauvres à l’effort fiscal, les pouvoirs économiques et politiques dont ils jouissent leur permettent souvent de bloquer les réformes qui auraient pour effet d’accroître leur fardeau fiscal. C’est ce qui explique en partie l’incapacité à exploiter le potentiel des régimes d’impôt sur le revenu et d’impôt foncier et le manque de progressivité des régimes fiscaux.

    A cela s’ajoutent plusieurs facteurs paralysants :- premièrement, nous avons la faiblesse de la numérisation et la dominance de la sphère informelle en Algérie qui contrôlent plus de 50% de l’activité économique non assujetties au système fiscal.. En conséquence, les méthodes modernes de mobilisation de fonds comme l’impôt sur le revenu et les taxes à la consommation jouent un rôle réduit dans ces économies et la possibilité, pour les pouvoirs publics, de compter sur des ressources fiscales élevées y est pratiquement exclue ; deuxièmement, étant donné la structure informelle, produit de la bureaucratie et du manque de confiance en les institutions, les services de la statistique et de l’impôt ont du mal à générer des statistiques fiables, comme le montre les données contradictoires sur la masse monétaire informelle en circulation et l’échec des différentes mesures pour la capter ; troisièmement, les déficiences des mécanismes de mise en application juridiques en ce qui concerne le recouvrement de l’impôt et quatrièmement, souvent avec des interférences politiques et des comptabilités douteuses, les pénalités sont insuffisantes en cas de défaut de paiement.

    Tous ces facteurs favorisent des délits d’initiés étant donné que les administrations fiscales manquent bien souvent des compétences spécialisées requises pour déchiffrer les systèmes fiscaux tant internes qu’internationaux complexes qui sont utilisés à des fins de fraude fiscale. C’est ce qui explique en partie l’incapacité à exploiter le potentiel des régimes d’impôt sur le revenu et d’impôt foncier, et le manque de progressivité des régimes fiscaux.

    En résumé, la réforme fiscale constitue un défi stratégique pour la nouvelle politique socio-économique, étant un enjeu énorme de pouvoir, car touchant de puissants intérêts de rente. Dans un monde caractérisé par la libéralisation des mouvements de capitaux, par la transition numérique et énergétique( devant mettre en place une fiscalité écologique spécifique), les défis de l’Algérie, impliquent de définir les priorités stratégiques et avoir une nette volonté politique pour mettre en œuvre la bonne gouvernance et les réformes nécessaires structurelles nécessaires.

    Dans ce cadre, il est utopique d’isoler la réforme du système fiscal, sujet au combien sensible, de la gouvernance globale devant concilier la concertation, l’efficacité économique et la nécessaire cohésion sociale. ademmebtoul@gmail.com

    Cette note est la préface au professeur Abderrahmane Mebtoul à l’ouvrage de l’expert international en fiscalité Mustapha Bensahli « la mise à niveau en fiscalité – Mythe ou réalité- Expérience algérienne » OPU Alger 2021

    Dr Abderrahmane MEBTOUL, Professeur des universités, expert international

    #Algérie #Evasion_fiscale #Impôts #Malversation #Détournement

  • Gérard Lanvin exilé au Maroc pour ne plus payer d’impôts en France ? Violemment critiqué, il répond cash !

    Depuis son installation au Maroc en 2014, Gérard Lanvin a reçu beaucoup de critiques, mais qu’importe puisque lui connaît la vraie raison de son départ.
    Acteur connu et reconnu pour ses nombreux films à succès, Les Lyonnais ou encore Mesrine, Gérard Lanvin a beaucoup déçu les français lorsqu’il a quitté son pays d’origine. Accusé d’être parti pour échapper aux impôts français, l’acteur se défend d’être simplement parti pour une vie meilleure.


    Films ou musique, il continue de travailler en France, notamment aux côtés de son fils, Manu Lanvin, mais réside pourtant de l’autre côté de la Méditerranée. Une situation incomprise, notamment par Laurent Ruquier, qui en 2014 avait poussé un gros coup de gueule contre les personnalités quittant la France pour ne pas la soutenir financièrement. Une accusation que Gérard Lanvin avait d’ailleurs commentée, précisant qu’il n’avait rien à se reprocher « Quand je le vois dire : ‘J’en ai marre de ces acteurs qui gueulent parce qu’ils ne veulent pas payer d’impôts’. II est multicartes, il fait de la radio, de la télé… On ne fait qu’un boulot, nous. Et cet argent, on en a besoin pour faire vivre nos familles et les amis qui sont dans la merde. J’ai toujours payé mes impôts ».

    Aujourd’hui, alors qu’il entame un nouveau projet dans la chanson, l’acteur a décidé de revenir sur son départ de son pays natal dans les colonnes de Paris Match, « Je paye 60 % d’impôts qui ne servent à rien… Mais je n’étais pas au Maroc pour ça. J’y suis allé parce qu’on est heureux là-bas ». Déprimé par le temps français et ses habitants, Gérard Lanvin confie qu’il avait « envie de chaleur », au sens littéral mais également humainement. Ce que lui offre le Maroc au quotidien.

    Ravi d’être définitivement installé au Maroc, Gérard Lanvin n’en a désormais que faire des critiques, « J’estime avoir le droit d’aller où je veux, sans être critiqué. J’y suis allé parce qu’on est heureux là-bas ». En voilà un qui a bien de la chance !

    Public, 15 avr 2021

    Etiquettes : Gérard Lanvin, Maroc, impôts, fisc, argent,

  • Un avocat parisien réputé condamné pour fraude fiscale et interdit d’exercer

    Philippe Dehapiot, qui a notamment défendu Thierry Herzog, Bernard Tapie et Yvan Colonna, a aussi été condamné à une amende de 200.000 euros.

    Philippe Dehapiot, qui a notamment défendu Thierry Herzog, Bernard Tapie et Yvan Colonna, a aussi été condamné à une amende de 200.000 euros.

    Philippe Dehapiot a notamment défendu son confrère et ami Thierry Herzog (avocat historique de Nicolas Sarkozy), mais aussi Bernard Tapie et Yvan Colonna. Il a par ailleurs été l’avocat de l’homme d’affaires corse Michel Tomi, ancien proche de Charles Pasqua, ou de l’ancien patron de la police nationale Michel Gaudin.

    Le jugement précise que la partie ferme de la peine de prison doit être exécutée à domicile avec un bracelet électronique et il comporte une exécution provisoire, ce qui signifie que les sanctions s’appliquent immédiatement, même en cas d’appel. Le tribunal correctionnel de Paris a par ailleurs infligé à l’avocat de 65 ans une amende de 200.000 euros, selon un jugement du 2 avril consulté par l’AFP, et confirmant une information de Mediapart. L’amende se transformera en peine d’emprisonnement si elle n’est pas payée.

    L’avocat, absent de son procès en mars, a été condamné pour une «défaillance complète au titre de ses obligations déclaratives et comptables» entre 2014 et 2018, pour un total de 245.300 euros de droits éludés au titre de la TVA et 38.283 euros pour l’impôt sur le revenu. «Tous les impôts que je devais ont été entièrement réglés, donc la condamnation est d’une sévérité extrême, c’est la raison pour laquelle je fais appel», a réagi auprès de l’AFP Philippe Dehapiot, qui a fait l’objet d’une procédure fiscale parallèle.

    Au pénal, il avait déjà été condamné à deux reprises pour fraude fiscale, en 2005 à trois mois avec sursis et en 2007 à 15 mois avec sursis et 10.000 euros d’amende. Dans ses motivations, le tribunal souligne la «gravité des faits» et la «persistance dans un comportement délictueux et lucratif d’un prévenu tenu, en raison de sa profession, d’obligations de probité particulières».

    Le Figaro, 13 avr 2021

    Etiquettes : France, fisc, impôts, fraude, Philippe Dehapiot, Thierry Herzog, Bernard Tapie, Yvan Colonna, 

  • France : Pas de trêve pour Macron


    Les Français recourent à nouveau à des mobilisations massives pour tenter d’arrêter les hausses d’impôts ou rejeter les réformes législatives.

    Des protestations des « gilets jaunes »’ aux récentes manifestations contre la loi globale sur la sécurité, en passant par les grèves des transports et les mobilisations contre la réforme des retraites, la rue n’a pas donné de répit au président français, Emmanuel Macron, dans les trois ans et sept mois qu’il a passés à l’Elysée.

    À l’automne 2018 et une bonne partie de 2019, le mouvement des « gilets jaunes »’ a mis le gouvernement en échec avec ses manifestations, pour la plupart très violentes. Ce mouvement social sans structure, sans idéologie claire et sans dirigeants, organisé à travers les réseaux sociaux, est né dans les ronds-points de la France rurale, s’est répandu dans tout le pays et a mis le feu aux Champs-Elysées à Paris avec ses concentrations.

    Les « gilets jaunes » – baptisés ainsi parce que les manifestants protestaient avec ces vêtements fluorescents qu’il est obligatoire de porter à l’intérieur de la voiture et à porter en cas d’accident de la circulation – incarnaient l’épuisement des classes moyennes appauvries face aux mesures imposées par les élites de Paris. Ils ont rassemblé 287000 personnes dans toute la France le 17 novembre 2018, date de la première grande manifestation contre la hausse des prix des carburants.

    Macron, soumis semaine après semaine à la pression de la rue, a fini par céder aux «gilets jaunes» et suspendu la hausse de la taxe sur le carburant. Cependant, le mouvement a continué, avec plus ou moins d’intensité, avec ses protestations jusqu’à ce qu’il s’essouffle.

    Un an après cette révolte, les rues ont de nouveau défié Macron avec des grèves dans les transports publics et des manifestations contre la réforme des retraites à travers le pays. Les syndicats se sont mobilisés. Plus de 800000 personnes ont réclamé le 5 décembre 2019 le retrait de la modification controversée des conditions de retraite.

    Lors de cette mobilisation, la France a battu son record avec 51 jours consécutifs de grève dans les transports publics, la plus longue grève depuis mai 68.

    Macron a été contraint par la crise sanitaire du Covid-19 de reporter sine die la réforme des retraites, approuvée en mars en première lecture par l’Assemblée nationale treize jours avant le premier verrouillage du coronavirus, mais le projet n’est pas enterré .

    Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a déclaré il y a quelques jours que c’était « une priorité absolue ». Mais Macron ne le remettra pas sur la table tant que la crise sanitaire ne sera pas terminée, selon la chaîne de télévision BFMTV. Reste à savoir s’il pourra le passer avant les élections présidentielles de 2022 ou s’il sortira à nouveau dans la rue et sera contraint de le retirer.

    Réforme des retraites

    Le gouvernement veut mettre fin au système de retraite complexe en France, en fusionnant les 42 régimes actuels en un seul. Il vise à établir un système universel dans lequel, pour chaque euro coté, vous avez droit à la même pension.

    Macron cherche ainsi à mettre fin aux régimes particuliers qui permettent, par exemple, aux travailleurs de la compagnie ferroviaire SNCF et du métro parisien, de prendre leur retraite plus tôt ou dans de meilleures conditions que les autres travailleurs français. Pour cette raison, ces salariés sont ceux qui se sont le plus mobilisés l’an dernier contre la réforme.

    Les citoyens sont retournés dans la rue cet automne pour protester cette fois contre le projet de loi sur la sécurité mondiale. La «marche des libertés» a mobilisé le 28 novembre dans toute la France 500 000 personnes, selon les organisateurs, soit 133 000 personnes, selon le ministère de l’Intérieur. Il y a eu de violents affrontements entre la police et les manifestants.

    Ses organisateurs demandent le retrait du projet de loi, notamment l’article 24, qui prévoit de limiter la diffusion d’images de policiers et de gendarmes dans l’exercice de leurs fonctions. Ses détracteurs estiment qu’il favorisera l’impunité et limitera la liberté de la presse.

    Le texte sera examiné en janvier par le Sénat. Les partis qui composent la majorité parlementaire à l’Assemblée nationale ont proposé de réécrire l’article 24 à son retour à la chambre basse, compte tenu du rejet qu’il a suscité dans une grande partie de la société française.

    La violence obscurcit la manifestation contre la loi sur la sécurité mondiale
    Les Français sont revenus dans la rue hier pour protester dans 90 villes contre le projet de loi sur la sécurité mondiale, une norme qui, selon eux, favorisera l’impunité de la police et limitera la liberté de la presse.

    A Paris, la violence a assombri la manifestation, avec des affrontements entre la police et les manifestants les plus radicaux. Selon la chaîne de télévision BFMTV, entre 400 et 500 personnes violentes se sont infiltrées dans la manifestation parisienne pour la faire exploser. Les «black blocs» ont tiré des projectiles sur les agents de sécurité, dressé des barricades et provoqué des destructions le long de l’avenue Gambetta: incendies de voitures et de motos, brisant du mobilier urbain et brisant des vitrines. Ils ont également organisé des altercations sur la Plaza de la República. Les forces de l’ordre ont répondu par des accusations de police et ont tiré des gaz lacrymogènes pour tenter de disperser les manifestants les plus violents. Enfin, une trentaine de personnes ont été arrêtées dans la capitale.

    «Stop à la loi sur la sécurité mondiale», «Sécurité mondiale = insécurité totale», «Impunité policière» et «Macron laisse la reconnaissance faciale aux Chinois», lisent certaines des banderoles portées par les manifestants à Paris. La marche exigeait la démission du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, et du préfet de la police parisienne, Didier Lallement, en plus du retrait total du projet de loi, et pas seulement de l’article 24 controversé.

    «C’est une loi qui restreint vraiment nos libertés. Nous n’allons pas pouvoir enregistrer les forces de l’ordre ou diffuser les images », a expliqué Tiphaine, qui portait une banderole qui disait« Impunité, fraternité, état policier ». Cette jeune femme considère qu’il est important que les journalistes et les citoyens puissent enregistrer les policiers afin de documenter les violences policières.

    El Norte de Castilla, 5 déc 2020

    Tags : France, gilets jaunes, sécurité globale, impôts, Macron,

  • Anvers : La Banque Chaabi du Maroc investie par la police financière

    Selon l’activiste rifain Youba El Ghadioui, le siège de la Banque Chaabi du Maroc à Anvers a été investi par des éléments du service des impôts accompagnés de la police.

    Hier mardi, vers aux alentours de 14h, « un commando de plusieurs dizaines de policiers et d’agents des impôts ont été vus en train d’investir la filliale de la Banque Chaabi du Maroc se trouvant à la Kirkstraat, en plein centre de la ville d’Anvers d’où ils ont sorti plusieurs caisses qui contenaient probablement des dossiers », indique la même source.

    En 1996, la Commission bancaire et financière a infligé à cette même banque une amende administrative de cinq millions de francs après avoir constaté que cet établissement financier avait «gravement transgressé les dispositions» de la loi du 11 janvier 1993 relative à la «prévention de l’utilisation du système financier aux fins du blanchiment de capitaux».

    Tags : Maroc, Banque Chaabi du Maroc, blanchiment, impôts, Anvers, Antwerpen, Belgique,