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  • Algérie-Maroc : Quand le Président Tebboune sort le carton rouge

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    Par Meriem Maram Houali
    Le Maroc a fait de son territoire une plateforme permettant à des puissances étrangères de tenir des propos hostiles à l’Algérie, a déclaré mardi le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra au cours d’une conférence de presse durant laquelle il a annoncé la rupture des relations diplomatiques avec Rabat.
    «Depuis 1948 aucun responsable israélien n’a fait de déclaration hostile à un pays arabe à partir d’un autre pays arabe», s’est indigné Ramtane Lamamra.
    Le ministre des Affaires étrangères faisait référence aux propos hostiles tenus par le ministre israélien des Affaires étrangères sur l’Algérie lors d’une récente visite à Rabat.
    Ainsi, dire, le Maroc est allé trop loin dans ses provocations et actes hostiles envers l’Algérie. Quoi ne datent pas d’aujourd’hui, mais en cette année 2021, le Maroc, par le biais de ses relais médiatiques au même titre que ses ministres et diplomates a franchi la ligne rouge. Le royaume est allé même jusqu’à soutenir publiquement « l’autonomie de la Kabylie ».
    En effet, en juin dernier, la représentation diplomatique marocaine à New York a fait distribuer à tous les pays membres du Mouvement des Non-Alignés une note officielle dont le contenu consacre formellement l’engagement du Royaume du Maroc dans une campagne hostile à l’Algérie, à travers un soutien public et explicite à un prétendu « droit à l’autodétermination du peuple kabyle » qui, selon ladite note, subirait « la plus longue occupation étrangère ».
    « Cette double assertion vaut reconnaissance de culpabilité en ce qui concerne le soutien marocain multiforme actuellement accordé à un groupe terroriste connu, comme cela a été le cas du soutien aux groupes terroristes qui ont ensanglanté l’Algérie durant la «décennie noire », avait écrit le ministère des Affaires étrangères dans sa réaction à une dérive particulièrement dangereuse de la représentation diplomatique marocaine à New York.
    Cette communication diplomatique marocaine aventuriste, irresponsable et manipulatrice relève d’une tentative à courte vue, simpliste et vaine, destinée à cultiver un amalgame outrancier entre une question de décolonisation dûment reconnue comme telle par la communauté internationale (Sahara Occidental) et ce qui n’est qu’un complot dirigé contre l’unité de la nation algérienne.
    Suite à quoi, l’ambassadeur d’Algérie à Rabat est rappelé. Au lieu de reconnaître son tort, le royaume marocain, persistes dans ses dérives qui se comptent en milliers.
    Connu et reconnu pour ses relations avec l’entité sioniste dont la normalisation, n’est qu’un couronnement des années de collaboration bilatérale secrète dans les domaines d’armes et d’espionnage, le Maroc sert de tribune pour les sionistes afin de s’attaquer à l’Algérie comme c’était le cas le 12 du mois en cours lorsqu’en visite à Rabat, le ministre israélien des Affaires étrangères Yaïr Lapid, a exprimé « ses inquiétudes au sujet du rôle de l’Algérie dans la région, son rapprochement avec l’Iran et la campagne qu’elle a menée contre l’admission d’Israël en tant que membre observateur de l’Union africaine».
    Encore une sortie intempestive, dont le véritable instigateur n’est autre que Nasser Bourita en sa qualité de ministre des Affaires étrangères du Royaume du Maroc «.
    Pourtant, quelques jours auparavant, dans son discours à l’occasion de la fête du trône, Mohamed VI faisait semblant de jouer à l’apaisement. « Nous renouvelons notre invitation sincère à nos frères en Algérie, pour œuvrer de concert et sans conditions à l’établissement de relations bilatérales fondées sur la confiance, le dialogue et le bon voisinage «, a plaidé le roi Mohammed VI dans son allocution.
    Côté Alger, cette « main tendue » n’a pas été, bien entendu, prise au sérieux car l’Histoire nous a enseigné que les Marocains sont tout simplement indignes de confiance. Et le temps finit toujours par nous donner raison.
    Quelques heures seulement après la tribune de Yaïr Lapid, la Kabylie est encerclée par de gigantesques feux de forêts.
    Des milliers d’hectares partent en fumée en l’espace de quelques jours. Les victimes se comptent par centaines alors que près de 900 maisons et autres biens sont réduits en cendres.
    L’implication du MAK et Rachad classées organisations terroristes dans la tragédie est vite établie tout autant que leur implication dans l’assassinat du défunt Djamel Bensmain.
    « Les actes hostiles incessants perpétrés par le Maroc contre l’Algérie, ont nécessité la révision des relations entre les deux pays et l’intensification des contrôle sécuritaire aux frontières Ouest », prisai le communiqué du dernier Haut conseil de sécurité présidé par le président de la République Abdelmadjid Tebboune relevant encore uen fois que le MAK reçoit le soutien et l’aide de parties étrangères, en tête desquelles le Maroc et l’entité sioniste.
    Le Maroc a bien reçu le message. Outre le niet catégorique clairement affiché par Alger, quant à uen éventuelle réouvertures des frontières terrestres communes fermées depuis 1994 pour des raisons que les Marocains connaissent très bien, Alger qui en a marre de « dorloter », a fini par trancher.
    Autrement dit, la rupture définitive des relations diplomatiques annoncée ce mardi par Ramtane Lamamra était prévisible.
    Habitués aux coups bas et manigances, les Marocains voulaient rectifier le tir Quelques heures après l’annonce des décisions du Haut Conseil de sécurité, la directrice générale de l’Office marocain des hydrocarbures et des mines annonçait «la volonté du Maroc de maintenir cette voie (le gazoduc Maghreb Europe) d’exportation qui a été clairement affirmée de manière constante, à tous les niveaux, depuis plus de trois ans».
    « Pourtant, le gazoduc Maghreb Europe n’a plus sa raison d’être compte tenu du degré d’hostilité affiché par le Maroc à l’égard de l’Algérie », expliquent des experts.
    « En 1996, le gazoduc Maghreb Europe (GME) est inauguré. Il alimente l’Espagne et le Portugal en gaz naturel algérien. Sa capacité s’élève à 12 milliards de mètres cubes. Le GME passe ainsi par le Maroc. Ce qui permet à ce dernier pays de bénéficier d’un droit de passage qui pourrait être monnayé en dollars ou en gaz naturel », rappelle un confrère notant que GME était « censé consolider les relations de bon voisinage entre l’Algérie et le Maroc, presque cinq ans après la signature de l’accord de cessez-le-feu entre le Polisario et le Maroc en 1991 ».
    Mais, voilà que Rabat qui n’affiche aucune volonté de normaliser ses relations avec Alger persiste dans sa politique de blocage de toute solution pacifique à l’occupation illégale du Sahara occidental.
    En parallèle, l’Algérie qui ne fait dans « la diplomatie bruyante et fanfare», se décide de prendre les choses en main. Le groupe Sonatrach qui a des engagements à honorer avec ses clients, et son partenaire espagnol Naturgy sont parvenus à un accord portant sur l’exploitation de l’expansion du Gazoduc Medgaz, reliant la côte de Béni Saf à l’ouest de l’Algérie et la ville d’Almeria dans la région espagnole d’Andalousie, à partir du quatrième trimestre de l’année courante. Soit, avant l’arrivée à terme du contrat du pipeline Maghreb-Europe, qui démarre du gisement de Hassi R’mel en traversant le détroit de Gibraltar pour finir à Cordoue en Espagne. Donc le Maroc, est mis sur la touche.
    Il est doté d’une capacité dépassant de 8 milliards de mètres cubes, portée à 10 milliards de m3 cette année.
    « Une quantité qui couvre les besoins de l’Espagne et du Portugal. Ce nouveau gazoduc est la propriété de Sonatrach à 51% et de la société espagnole Naturgy avec 49% Connaissant bien le Makhzen et la politique du chantage qu’il pratique, il n’est pas question que le GME soit utilisé comme moyen de pression sur l’Algérie », rappelle-t-on encore.
    Depuis 2012, déjà, les nouveaux contrats d’approvisionnement en gaz naturel de la péninsule ibérique passent par le gazoduc de Beni Saf, tandis que les anciens contrats du GME, qui transitaient par le Maroc, ne sont pas renouvelés.
    En chiffres, selon nos confrères de la Nouvelle République, les quantités de gaz naturel qui transitent par le Maroc vont sensiblement baisser dès 2014. En 2019 le Maroc n’a bénéficié que de 105 millions de dollars de droit sur les exportations de gaz naturel par ce gazoduc. En 2020, ces revenus n’ont été que de 51 millions de dollars. Le Maroc doit importer près d’un milliard de mètres cubes de gaz naturel annuellement. Une bonne partie de ce gaz lui était fourni en contrepartie du passage du gazoduc sur son territoire. Cette quantité est surtout utilisée pour produire de l’électricité. Le Maroc dispose d’une puissance installée de production d’électricité de 10.570 MW en 2020, alors que l’Algérie s’est dotée d’une puissance dépassant les 23.000 MW, soit le double de celle du Maroc. Il arrive également très souvent à l’Algérie de vendre de l’électricité au Maroc avec une moyenne de 200 MW, surtout lors de la saison estivale. La majorité du peuple marocain n’a pas les moyens d’utiliser la climatisation durant la saison des grandes chaleurs.
    Le prix du kilowattheure d’électricité est trois fois plus élevé qu’en Algérie. Il est de 0,131 dollars le kWh au Maroc, contre 0,040 dollars en Algérie. Le gaz de ville est un luxe dans le pays de Mohamed VI qui doit importer plus de 2,7 millions de tonnes de butane et de propane pour permettre au peuple de faire la cuisine et au secteur du tourisme de fonctionner. On est bien loin de cette image d’un Maroc moderne et prospère que veux véhiculer la propagande du Makhzen.
    Et ceci ne concerne que l’énergie. Avec l’arrêt de la manne du GME, le Maroc sera obligé d’importer du gaz naturel liquéfié (GNL) à un prix fort sur le marché mondial. Alors qu’auparavant, il bénéficiait d’une source sûre d’approvisionnement par gazoduc et ne payait que la moitié de ses importations. Au premier semestre de 2021, le déficit commercial du Maroc a dépassé les 10 milliards de dollars tandis que la dette extérieure est de 60 milliards de dollars.
    « Etant très endettés et dans l’incapacité d’améliorer les conditions de vie de la majorité des Marocains, Mohamed VI n’a pas trouvé mieux que de faire de l’Algérie la cause de tous les maux du Maroc, tout en miroitant les retombées positives de la normalisation avec Israël. Sauf qu’il a oublié de dire à son peuple qu’Israël n’a jamais investis un seul dollar dans les pays arabes avec lesquels il a normalisé ses relations », souligne-t-on encore. L’avenir nous en dira un peu plus…..
    M.M.H.
    La Patrie News, 24/08/2021
  • BBC: Seaux et branches pour éteindre les incendies en Algérie

    Algérie, incendies, #Algérie,

    Lutte désespérée contre les incendies de forêt en Algérie : seaux et branches

    Par Maher Mezahi

    Les montagnes autrefois verdoyantes de la région algérienne de Tizi Ouzou, parsemées d’oliviers et de conifères, ont été ravagées par plus de 100 incendies de forêt au cours de la dernière quinzaine.

    La chaleur pouvait être ressentie à des dizaines de kilomètres.

    Dans une station-service de la province de Bouira, un homme travaillant à la pompe peinait dans l’atmosphère suffocante.

    « [La chaleur] vient de la montagne. Je n’ai jamais vu d’incendies comme celui-ci », a-t-il déclaré en plissant les yeux au loin.

    Les feux de forêt ne sont pas un phénomène nouveau pour l’Algérie, et la région nord-est de Tizi Ouzou en particulier.

    Au contraire, ce sont des événements réguliers avec lesquels les premiers intervenants se battent presque chaque année.

    Pourtant, au milieu d’une canicule, sans pluie et des rafales de vent incessantes, les incendies de cette année ont causé d’importants dégâts.

    Des dizaines de milliers d’hectares autour des villages de Larbaâ Nath Irathen, Beni Douala et Aït Mesbah ont été complètement engloutis par les flammes, laissant les silhouettes carbonisées des arbres à feuilles persistantes qui bordaient les collines.

    Les premiers rapports concluent que les incendies de cette année ont infligé plus de dégâts aux forêts algériennes que tous les incendies de 2008 à 2020 réunis.

    Au moins 90 personnes sont mortes en combattant les flammes, dont 33 militaires qui ont reçu des cortèges funéraires honorables – des chiffres bien plus élevés que jamais auparavant.

    Malgré la lutte contre les incendies année après année et l’un des budgets militaires les plus importants d’Afrique, l’Algérie ne dispose pas d’avions amphibies de lutte contre les incendies.

    Au lieu de cela, une poignée d’hélicoptères Mi-26 équipés de seaux de 1 000 litres et de camions de pompiers surchargés ont fait de leur mieux pour étouffer les enfers.

    En conséquence, le gouvernement a dû recourir à l’aide de l’Union européenne et, le 12 août, le président français Emmanuel Macron a rapidement envoyé deux avions.

    Les villageois de Beni Douala ont rejoint le combat avec des pelles, des branches ou tout autre matériel à leur disposition.

    « Peut-être que son passeport a expiré », a plaisanté Fethi Fellah, un jeune volontaire, lorsqu’on lui a demandé s’il avait repéré un avion de pompiers.

    « A part les pompiers, personne n’est venu nous aider », a-t-il déclaré, alors qu’il dirigeait un cortège de voitures descendant de la montagne vers la ville de Tizi Ouzou, où les familles étaient rassemblées dans des centres communautaires dans des abris de fortune.

    L’un de ces établissements était la salle de banquet Le Printemps, accueillant des dizaines de personnes qui avaient fui leur domicile.

    La résilience, le désespoir et l’indignation étaient gravés sur leurs visages lorsqu’ils ont compris qu’ils étaient livrés à eux-mêmes.

    « Les autorités ne nous ont pas aidés à évacuer, nous avons dû compter sur des volontaires qui sont allés de village en village », a expliqué Ines, une volontaire qui n’a pas voulu partager son nom de famille.

    « Ils sont en partie responsables du nombre élevé de morts. Chaque année, nous avons des incendies de forêt et les mécanismes appropriés ne sont toujours pas en place », a-t-elle déclaré.

    Le Premier ministre Aymen Benabderrahmane et le président Abdelmadjid Tebboune ont déclaré que l’origine des incendies de forêt était criminelle, sans fournir de preuves concrètes de ces allégations.

    Ils ont accusé les groupes séparatistes luttant pour l’autodétermination dans la région kabyle autour de Tizi Ouzou, et ont également déclaré qu’ils « réexamineraient » les relations diplomatiques avec le Maroc, qu’il accuse de soutenir les groupes.

    Cependant, de telles accusations ignorent le fait que les pays du pourtour méditerranéen ont également été aux prises avec des incendies de forêt ces dernières semaines, notamment la Turquie, la Grèce, Chypre, l’Italie et la France.

    Le changement climatique dans la région est susceptible de provoquer une augmentation des conditions dans lesquelles les incendies de forêt se produisent.

    Malheureusement, le réchauffement climatique n’est pas encore une partie importante du discours public algérien.

    Plus de 90 % des exportations algériennes se font dans le secteur des hydrocarbures, les combustibles fossiles font donc partie intégrante des intérêts stratégiques du pays.

    Lors du débat sur l’élection présidentielle de 2019, par exemple, aucun des cinq candidats n’a discuté un programme environnemental.

    Pourtant, les pertes humaines et environnementales causées par les catastrophes naturelles deviennent tout simplement trop coûteuses pour être ignorées.

    Les feux de forêt ne sont pas les seuls symptômes du changement climatique en Algérie.

    Le désert du Sahara, qui représente environ 80% de la superficie du pays, s’agrandit.

    Il a augmenté de 10 % au cours du siècle dernier, selon le Journal of Climate, publié par la société météorologique américaine.

    La désertification accrue perturbe les itinéraires de pâturage pastoraux et oblige les agriculteurs à puiser plus profondément dans les aquifères souterrains pour les ressources en eau.

    Pour les populations déjà marginalisées aux confins du désert, le réchauffement climatique rend la vie quotidienne en été extrêmement difficile.

    Les écoliers de la province d’Adrar, par exemple, ont certains des taux d’alphabétisation les plus bas du pays, en partie parce que les bâtiments scolaires ne sont pas adaptés aux températures extrêmes de la région .

    Dans la capitale Alger, le stress hydrique a limité de grandes parties de la ville à quelques heures d’eau courante par jour.

    Le président Tebboune a annoncé la construction de trois usines de dessalement d’urgence pour pallier le problème.

    Cependant, tant que le changement climatique n’est pas pris au sérieux et qu’une politique environnementale spécifique n’est pas mise en œuvre, les solutions réactives n’apporteront qu’un soulagement à court terme.

    BBC, 22/08/2021

  • Décapitation de Bensmaïl: Arrestation du principal suspect

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    Tizi-Ouzou : la police arrête le principal suspect dans la décapitation du corps de Djamel Bensmain

    Tizi Ouzou, Algérie, 20 août 2021.- Les rebondissements dans l’affaire de l’assassinat du jeune Djamel Bensmain et, chaque jour, de nouvelles révélations sont apportées par les enquêteurs qui n’ont de cesse de faire toute la lumière sur ce crime abject.

    Aujourd’hui, selon des informations rapportées par les chaines El Bilad et Ennahar, le principal suspect qui aurait procédé à la décapitation du corps carbonisé de Djamel Bensmain a été arrêté par les services de police de Tizi Ouzou.

    Il s’agit d’un jeune homme âgé de 30 ans, fellah de son état et demeurant à Tizi Rached dans la wilaya de Tizi Ouzou.

    Pour rappel, 61 personnes (dont trois femmes) ont déjà été arrêtés dans le cadre de cette affaire qui a fait l’objet d’une vague d’indignation et de rejet sans précédent de l’ensemble du peuple algérien et même de l’étranger.

    Les deux organisations terroristes (MAK et Rachad) sont désignées comme étant les instigatrices aussi bien des grands incendies qui ont détruit une partie de la wilaya de Tizi Ouzou ainsi que de l’assassinat de Djamel Bensmain.

    De nouveaux éléments sont aux mains de la justice qui a promis de les dévoiler en temps opportun afin de ne pas gêner les enquêtes en cours.

    Tahar Mansour

    La Patrie News, 20/08/2021

  • Les autorités parlent d’un complot : l’Algérie se prépare à défendre son unité et sa sécurité

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    Les incendies qui ont ravagé le nord du pays et le lynchage à mort de Djamel Bensmaïl en Kabylie ont provoqué un contexte sécuritaire très tendu. Selon les plus hautes instances de l’Etat, ces actes ont été commis pour servir des motifs politiques. Ils visent à déstabiliser l’Algérie. Il faut donc s’attendre à une riposte proportionnée.
    En une dizaine de jours, l’Algérie a connu une accélération des événements qui augurent d’un déploiement sécuritaire jamais vu depuis les années 1990. Les incendies, d’origine criminelle d’après les autorités, ainsi que le lynchage à mort de Djamel Bensmaïl augurent d’une réponse défensive d’envergure.
    Les feux de forêts ont causé la mort de dizaines de personnes et détruit des milliers d’hectares de végétation au nord du pays, particulièrement dans la wilaya de Tizi-Ouzou. Ils ont été, selon des rapports officiels, allumés de concert par des pyromanes liés au Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (Mak) et à l’organisation islamiste Rachad.
    Ces actes ont été commis, disent les mêmes sources, pour servir un agenda étranger d’autant que les états-majors de deux organisations, classées terroristes par les autorités, activent depuis l’Europe et seraient financées par des pays hostiles à l’Algérie. Il est en est de même pour le meurtre, après une longue torture, du jeune Djamel Bensmaïl dont une partie des assassins et de leurs complices a été appréhendée par les forces de l’ordre qui recueillent en ce moment leurs aveux.
    Les faits des deux dernières semaines sont jugés tellement graves qu’ils ont nécessité une réunion extraordinaire, mercredi, du Haut conseil de sécurité (HCS), sous la présidence d’Abdelmadjid Tebboune. L’instance a ainsi conclu à la responsabilité directe du Mak et de Rachad dans les récents méfaits. 
    Elle a donc décidé, à la lumière des éléments d’une enquête en cours, «d’intensifier les efforts des services de sécurité pour l’arrestation du reste des individus impliqués dans les deux crimes, ainsi que tous les membres des deux mouvements terroristes qui menacent la sécurité publique et l’unité nationale, jusqu’à leur éradication totale». 
    Le HCS a cité nommément le Mak qui, selon son communiqué, «reçoit le soutien et l’aide de parties étrangères, en tête desquelles le Maroc et l’entité sioniste». Rachad a également été mis à l’index par le document comme un des commanditaires des derniers incidents.
    Ces accusations annoncent certainement une répression à grande échelle contre les membres, les structures et les soutiens de ces appareils clandestins, sans compter des représailles diplomatiques contre le royaume chérifien.
    La décision de punir le pays voisin par, dans un premier temps, une «révision des relations» intervient après ses récentes provocations. Alger ne semble pas lui pardonner l’acte jugé hostile de son représentant à l’ONU qui avait distribué une note aux délégués de pays Non-alignés dans laquelle il offre, selon ses termes, son soutien «à l’autonomie du peuple Kabyle». Un dérapage qui a eu lieu quelques heures avant la révélation, par des médias internationaux, des écoutes illégales via le programme d’espionnage israélien Pegasus ciblant de hauts dirigeants algériens.
    Guerre d’intelligence
    Sur le plan interne, tout laisse penser que les forces de l’ordre, qui mènent actuellement une intense guerre d’intelligence pour déjouer «le complot » annoncé par le président lui-même, vont bientôt lancer une offensive d’ampleur pour déraciner le Mak et Rachad.
    Le choc créé par la maltraitance de Djamel Bensmaïl et l’émoi qui s’est emparé de la population, y compris en Kabylie, leur assure un soutien populaire sans retenue. Tous les Algériens attendent, en effet, avec impatience la mise hors d’état de nuire de tous ceux qui ont éliminé, de façon monstrueuse, le jeune artiste et militant humaniste de Miliana et espèrent que la Justice élucide tous les aspects du dossier. Beaucoup d’entre eux mènent d’ailleurs leur propre enquête à travers les réseaux sociaux pour tenter de démasquer les acteurs du drame et établir les liens entre eux.
    En parallèle, des appels citoyens se multiplient pour renforcer l’unité nationale en évitant l’amalgame entre la liquidation de Bensmaïl par un groupe restreint à Larbaa Nath Iraten et les habitants de la Kabylie. 
    D’ailleurs, l’élan de solidarité citoyen organisé à travers tout le territoire en faveur de la région sinistrée par les incendies ne s’est, à aucun moment, interrompu. Ultime témoin de cette aide inconditionnelle, le jeune volontaire Kermite Mabrouk, décédé, mercredi, des suites de ses blessures contractées lors de sa participation à la lutte contre la propagation du feu. Originaire de Oued Souf et âgé de 23 ans, il est maintenant célébré en héros dans tout le pays.
    Mohamed Badaoui
    La Nation, 21/08/2021
  • Algérie: Une dérive suicidaire

    Tags : Algérie, Maroc, incendies, Kabylie, Sahara Occidental, #Algérie, #Maroc, #SaharaOccidental,

    Une immense fierté a submergé l’Algérie de la fierté victorieuse de la nouvelle épreuve de la fitna. Le crime humain et écologique, commis par les enfants de la haine dont 3 membres ont tenté de prendre la fuite vers le Maroc et l’étranger, a suscité la réprobation de tous les Algériens attachés à la préservation de l’unité nationale placée au-dessus de toutes les considérations par le père de la victime du lynchage abominable.

    La déroute est donc totale pour le couple illégitime ébranlé par la solidité d’un front uni, le soutien inébranlable aux cause justes dans le monde et le retour en force dans la scène régionale et continentale de l’Algérie au service de la paix et de la stabilité.

    Enlisé dans l’aventure sahraouie, le Makhzen tente le pari du pire pour sauver un trône chancelant. La dérive suicidaire jette un discrédit sur la main tendue du roi conçue comme une manœuvre de diversion qui se confirme dans l’appel à l’ingérence dans les affaires intérieures de l’Algérie, la sortie haineuse du ministre marocain des Affaires étrangères, paradant au côté de son homologue israélien, et l’exploitation éhontée du drame qui a frappé l’Algérie livrée à un embrasement provoqué par les deux organisations terroristes soutenues et financées par le Maroc et l’entité sioniste.

    «Les actes hostiles et incessants perpétrés par le Maroc contre l’Algérie ont nécessité la révision des relation entre les deux pays et l’intensification du contrôle aux frontières Ouest», a indiqué un communiqué de la présidence de la République, à l’issue de la réunion du Haut-Conseil de sécurité présidée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune.

    Des instructions ont été données pour apporter une aide aux blessés, aux sinistrés et aux victimes, la poursuite des efforts pour l’arrestation de tous les membres impliqués dans les incendies et l’assassinat du jeune Djamel Bensmaïl et l’éradication totale des deux mouvements terroristes présentant, en levier de la déstabilisation, une menace contre la sécurité publique et l’unité nationale.

    La fuite en avant sans lendemain, aux couleurs de la normalisation entre le bourreau des peuples sahraoui et palestinien, marque un échec total d’une monarchie en désarroi qui a vendu son âme au sionisme et ne doit sa survie qu’au soutien de ses alliés européens, pourtant soumis au chantage et trahis par l’affaire d’espionnage attentatoire à la sécurité publique.

    Horizons, 21/08/2021

  • Algérie : Et sinon, qui a brûlé la Kabylie ?

    Algérie, Kabylie, incendies, #Algérie,

    Un impitoyable tapage médiatique est mené depuis quelques jours par le régime pour détourner l’attention de l’opinion publique sur les vrais auteurs des incendies qui ont ravagé la Kabylie.

    L’Algérie veut savoir. Elle veut la vérité. Toute la vérité. Elle veut savoir sans plus attendre quelle est cette main assassine qui a allumé plus de 70 incendies en quelques instants dans plusieurs régions de Kabylie. Pourquoi les autorités ont tardé à réagir laissant les villageois seuls pour affronter les incendies ?

    Selon un bilan provisoire rendu public par la cellule de crise de la wilaya de Tizi-Ouzou, les incendies ont provoqué la mort de 160 victimes dont 34 militaires. 794 bâtisses dont 750 habitations et 45 établissements scolaires ont été incendiés. 832 exploitations agricoles sont parties en fumée.

    Des centaines d’éleveurs ont perdu leurs exploitations avec tout ce qu’ils ont comme vaches, moutons, chèvres, ruches…

    Des familles entières ont été décimées. Un village à lui seul (Ikhlidjen à Larbaa Nat Irathen) a enterré 19 victimes. Le traumatisme laissé par cette hécatombe est terrible.

    Nous ignorons pour l’heure le nombre de personnes brûlées qui sont entre la vie et la mort, ceux qui luttent pour reprendre vie, ni le le nombre de disparus dans l’enfer des flammes.

    Il faudra sans nul doute établir, si tant est qu’il y ait une volonté politique, le sinistre bilan des dizaines de milliers d’hectares de forêts, pâturages, oliveraies, que des individus toujours inconnus ont décimés.

    Il ne sert à rien d’allumer des contre-feux médiatiques pour endormir la vigilance. L’opinion publique algérienne et la Kabylie en premier veulent comprendre comment des dizaines d’incendies soigneusement étudiés ont été déclenchés ? Par qui ?

    Ce sont les vraies questions auxquelles doivent trouver des réponses ceux qui tiennent le pouvoir. Tout le reste n’est qu’enfumage et tromperie de mauvais goût.

    Yacine K.

    Le Matin d’Algérie, 19/08/2021

  • Zidane donne 2 millions d’euros à l’Algérie

    Algérie, Zinedine Zidane, fondation, incendies, #Algérie,

    Zinedine Zidane, la star du football français a fait un don important à sa fondation en soutien aux régions touchées par de violents incendies en Kabylie et dans le reste de l’Algérie.

    D’après l’information relayée par le média africain Shoot Africa, le chèque, dont on ignore encore le montant exacte, a pour but d’apporter un soutien aux populations touchées par cette catastrophe. Toujours d’après la même source, le chèque serait de 2 millions d’euros au bénéfice de l’hôpital de la Wilaya de Béjaïa, ville d’origine des parents de Zidane.Des équipements médicaux ont pu être livrés pour améliorer la capacité de l’hôpital..

    Plusieurs régions d’Algérie notamment la Kabylie ont été dévorées par des incendies dévastateurs. Les pertes humaines et matérielles sont lourdes. Plus de 70 personnes dont 33 militaires ont été tués par les flammes. Aux moins, 23.000 hectares ont été ravagés au niveau de Tizi Ouzou, 6.500 hectares à Béjaïa et 1.800 dans la wilaya de Jijel.

  • Algérie : Bensmaïl père, une leçon de dignité et de vivre ensemble

    Algérie, Djamel Bensmaïl, incendies, #Algérie, Kabylie, #Kabylie, 

    par Chems-Eddine Chitour*
    «Ira brevis furor est» «La colère est une courte folie « Maxime d’Horace. «Les Kabyles sont nos frères, nos parents, nous ne voulons pas de la «fitna». Mon fils est mort en martyr.»
    Un drame à nul autre pareil. ! Des Algériens se sont acharnés sur un jeune algérien venu participer avec ses faibles moyens à éteindre le feu à Larba Nath Irathen Comment ce jeune venu apporter son aide puisse t il subir un sort aussi injuste ? D’une façon inhabituelle le père de la victime a eu un comportement digne. A l’horreur, il a opposé la raison Dans la nuit de la souffrance avec les siens il a compris étant pieux qu’il peut retrouver la sérénité : son fils est mort en martyr de la noble cause de l’unité du pays Ceci s’est fait rapidement dans la tête du père qui -avec les siens- accepte dans un éclair de lucidité de pardonner et de transcender sa condition de père ravagé par la douleur pour contribuer à sauver le pays de ses démons Il a ainsi maîtrisé ce désir de vengeance, en appelant à la justice des hommes. Ceux par qui le malheur est arrivé doivent rendre compte à tout les Algériens Pour que plus jamais cela !
    Le comportement digne du père du martyr
    Dans un bel article Ali Amzal résume le comportement exemplaire du père : « Aucune haine, aucune colère, dans les propos du père du défunt Djamel Bensmaïl, sur une vidéo, qui a subjugué tout le pays. Une avalanche de réactions s’est déclenchée sur les réseaux sociaux, pour saluer l’humilité de ce père, qui venait d’apprendre la mort de son fils. Au lieu de crier sa douleur, ou de montrer une rage envers les auteurs de cet acte barbare, le père de Djamel, s’est empressé de lancer un appel à la préservation de l’unité du pays «les Kabyles sont nos frères, nos parents, nous ne voulons pas de la ‘‘fitna ». Mon fils est mort en martyr». Il est vrai que les grandes douleurs sont muettes, mais il est tout autant vrai que le courage du père de la victime demeure déconcertant, et dénote d’une grande conscience et sagesse.
    Ces paroles ont fait le tour de l’Algérie, et ont atteint le cœur de tous les Algériens, Une grande leçon de sagesse, lorsqu’ il s’est adressé aux habitants de la Kabylie et en particulier ceux de Larbaâ Nath Irathen, les assurant, qu’il «comprend leur désarroi et leur peine pour le décès de Djamel». (1)
    Les images de l’arrivée de la mère et du père de la victime à l’hôpital de Tizi Ouzou, restent insoutenables, et ont plongé des millions de citoyens dans un bouleversement qui a été à l’origine du lancement d’une campagne de sensibilisation, autour du fait que ces actes ne représentent en aucun cas la région kabyle. Des vidéos et des publications émouvantes, font le tour de la Toile, pour expliquer que les auteurs de ce crime ne représentent qu’eux-mêmes, et que la majorité des Kabyles sont convaincus que le jeune Djamel était venu pour aider à éteindre les feux et se solidariser avec ses frères kabyles. Il faut dire qu’à l’unanimité, les habitants de la région de Kabylie insistent sur l’importance de rester vigilants. Leur position est claire et vise à faire face à ces manœuvres dangereuses, d’où l’importance de l’effet de l’appel du père de Djamel, qui a été le déclencheur d’une grande vague de compassion entre les deux régions » (1).
    « La tragédie du jeune Djamel a révélé, encore une fois, que le peuple est au-dessus des sournoises tentatives des vrais ennemis de la nation. Ce qui aurait pu être à l’origine d’une grande discorde entre les régions, a, finalement, servi à les rapprocher. Et ce, grâce à l’intelligence et l’amour de la patrie dont ont fait preuve les parents de la victime et les habitants de la Kabylie. Une leçon de pacifisme magistrale, de pardon, et de fraternité, que l’Algérie a encore prodiguée au monde, démontrant la vraie identité algérienne, celle qui animait le cœur du jeune Djamel et qui fera de lui désormais un martyr. Repose en paix…Djamel»
    Le père de Djamel Bensmail, a tenu à ré-intervenir il a appelé à l’apaisement les tensions. Il à dénoncer les usurpateurs d’identités qui prennent le parole sur les réseaux sociaux se faisant passer pour les membres de la famille de défunt : « Ne parlez pas en notre nom, mes fils et ma femme ne son pas intervenus ni sur les réseaux sociaux ni sur les télévisions » « nous sommes une famille révolutionnaire. Nous sommes les rassembleurs. Nous dénonçons ceux qui usurpent notre identité Nous accepterons les décisions de la justice algérienne et nous lui ferons confiance non à le revanche », les propos clairs destinés aux agitateurs qui cherchent à diviser » (2).
    Les suspects arrêtés
    Trente-six suspects, dont trois femmes, ont été arrêtés dans le cadre de l’enquête sur le meurtre ignoble du jeune Djamel Bensmail, qui s’est rendu à la wilaya de Tizi Ouzou pour aider ses concitoyens avant d’être lynché, égorgé puis dont le corps a été brulé par une horde de jeunes chauffés à blanc, c’est que vient d’annoncer le directeur de la police judiciaire au sein de la DGSN, lors d’une conférence de presse qu’il a animé à l’école de police d’Alger.
    Une des trois femmes est celle qui avait appelé à ce qu’il soit égorgé. « Les mis en cause ont participé d’une manière ou d’une autre à cet assassinat. (…) les policiers ont évité de tirer des coups de semonce suite aux instructions strictes des autorités concernées pour éviter tout dérapage sécuritaire dangereux face à une foule hystérique qui ne comprenait pas encore ce qui lui arrivait, et c’est d’ailleurs ce que recherchaient les parties connues pour leur animosité envers l’Algérie ». Les autres suspects se sont tous étalés dans le même sens, affirmant qu’ils ont été induits en erreur par certains individus inconnus dans la région de L’Arba Nath Irathen qui poussaient les gens à tuer les ‘arabes’ suspectés d’avoir allumé les incendies. Ils ont tous déclaré regretter leurs gestes et demandent le pardon de la société » (3)
    Et maintenant ?
    Supposons que toute l’action ira à son terme Que la justice fasse son travail et que globalement l’Algérie surmonte cette alerte dangereuse, est ce pour autant que nous sommes sortis de l’auberge ? Quand bien même les assassins étaient dans un état second, il est utile de retenir que le message de haine a pu « prendre » car le fond rocheux de l’imaginaire des Algériens est traversé par des vents mauvais attisés par les réseaux sociaux d’autant plus prosélytes qu’il faut combattre pied à pied l’hydre de la division de la fitna de la Sécession. On peut expliquer ce qui s’est passé et il ne faut pas être grand clerc pour répéter la technique du comportement de meutes de foules chauffées à blanc comme l’écrit Gustave Lebon dans son ouvrage : « de la psychologie des foules » . Pour lui une foule en furie est comme un enfant de six ans qui réfléchit par slogan unique. Il suffit alors qu’un meneur un haut parleur idéologique qui peut être de loin crie, un slogan hostile pour qu’il soit repris en cœur et amène à l’irréparable.
    Ce qui se passe dans le monde : Nous ne sommes pas invulnérables
    On sait que tous les pays sont à des degrés divers vulnérables. Plus que jamais nous sommes victimes du Rapport Lugano conçu par l’Empire et dont le message global est celui de provoquer l’errance identitaire qui touche à des degrés divers tous les pays et d’une façon dangereuse les pays vulnérables. Les interférences externes dans le combat de titans qui oppose actuellement deux visions du monde: un monde ancien, comme nous l’avons vu avec l’Irak, la Libye, le Yémen et l’Afghanistan En face le nouveau monde multipolaire empêché d’apparaître. Tout est fait pour attiser les tensions religieuses et «ethniques» avec toujours l’arrière pensée de s’emparer des richesses présumées des pays faibles Voulons-nous finir comme ces pays qui n’ont pas pris les mesures adéquates pour permettre tisser un récit national ?
    De plus comme tous les pays faibles nous ne sommes pas à l’abri de perturbations allogènes. Nous devons tout faire pour favoriser le vivre-ensemble par le brassage qui permettra aux Algériennes et aux Algériens de se connaître et de s’estimer et de se sentir solidaires envers le pays et envers l’Histoire.
    D’où venons-nous ? Qui sommes-nous ?
    Nous habitons un grand pays, le premier d’Afrique le dixième au monde. Nous avons une histoire qui peut être revendiquée par chacun d’entre nous.
    L’Algérie est un pays Amazigh, Arabe et Musulman. L’histoire de l’Algérie ne commence avec la propagation de l’Islam au VIIème siècle, L’histoire de l’Algérie ne s’est pas arrêtée au VIIème siècle avec l’arrivée des conquérants arabes porteur du message du Coran.
    L’histoire de l’Algérie commence avec le premier homme avec les restes sur cette terre: près de Ain Hnech (Sétif) où les premières traces de l’humanité ont été trouvés concomitamment avec celle en Ethiopie Ce qui fait dire aux archéologues que l’Algérie est le deuxième berceau de l’humanité il y a 2, 4 millions d’années Bien plus tard l’homme de Tifernine (mascara) celui l’homme de Mechta El Arbi ( Chelghoum Laid) il y a à 500.000 ans déjà.
    Nous ne nous sommes jamais posé la question de savoir ce que nous sommes réellement. Sommes-nous algériens par la naissance, par la religion, par l’ethnie ou par la présence lointaine dans le pays? Toutes ces questions attendent d’être résolues.
    Sommes-nous une nation? Nous sommes en 2021, il y a encore des Algériens qui s’identifient à leurs quartiers, leurs tribus, leurs régions, mais jamais à l’Algérie plurielle en tant qu’Algériens.
    La grande erreur est d’avoir reproduit l’Etat à l’échelle de la wilaya. Un jeune naît, va à l’école, au lycée dans sa ville, dans son université, dans sa wilaya où toutes les spécialités existent sans les compétences Il ne connaît pas sont pays. C’est sa tribu qui l’intéresse et au mieux sa wilaya.
    Que voulons-nous ? 59 ans après nous sommes toujours en quête d’un projet de société Entre ceux qui croient que l’Occident va nous « accompagner » et ceux pensent que le salut de l’Algérie est à rechercher auprès d’une sphère moyen-orientale arabe avec qui à l’évidence, nous n’avons aucun atome crochu, le moment est venu de faire preuve d’audace pour être en phase avec le mouvement du monde, sans rien perdre de nos identités multiples.
    Qu’on prenne garde! La bête immonde de la partition qui a eu raison de civilisations millénaires aussi prestigieuses, comme l’Irak, la Syrie, ne nous fera pas de cadeau nous ne sommes pas invulnérables. Le Soudan a perdu 1 million de kM2 qui ont été offerts à une ethnie chrétienne par les Occidentaux.
    Il nous faut imaginer un modèle de vivre ensemble qui libère les initiatives. Comment alors conjurer les démons de la division et aller vers le vivre-ensemble? Pour Renan « Une nation repose à la fois sur un héritage passé qu’il s’agit d’honorer, et sur la volonté présente de le perpétuer ». L’avènement d’une nation passe par une Histoire assumée par tous.
    Les vrais défis qui nous attendent se résument à tout ce qui favorise l’éducation. Pour moi, tout commence à l’école ; le meilleur capital, la meilleure richesse de ce pays consiste en la mise en place graduelle d’un système éducatif performant. Tout doit être fait pour amener à ce brassage.
    Les spécialités doivent être réparties à travers le pays de telle façon à ce que le brassage soit une réalité contribuant à ce creuset du vivre ensemble comme le fait à l’époque le Service national.
    Les défis exaltants auxquels est confronté le pays nous commandent plus que jamais d’être unis pour les grandes causes, il s’agir d’assurer à l’Algérie de garder sa place dans le concert des nations et de préparer l’avenir en barrant la route à l’aventure.
    Car une nation apaisée qui s’accepte dans ses multiples dimensions pourra mettre ses citoyens en ordre de marche pour conjurer les périls à venir. En définitive, la plus grande richesse du pays est sa jeunesse à qui nous devons expliquer les enjeux pour la faire participer aux défis du pays.
    L’Algérien du XXIe siècle, fier de son socle identitaire trois fois millénaire, aura sans nul doute à cœur de rattraper le temps perdu, il participera à la construction du pays en étant, acteur ce faisant de son destin ne laissant aucun interstice à l’aventure dans cette Algérie qui nous tient tant à cœur.
    Il nous faut pour cela et pour citer James Freeman Clarke « des hommes d’Etat qui pensent aux générations futures et non des hommes politiques qui pensent aux prochaines élections ».
    Conclusion
    La colère comme toute passion violente est une aliénation mentale momentanée! Les partis politiques ont une mission historique, celle de contribuer à sauver le pays. Le peuple se souviendra le moment venu de ceux qui jouent les Ponce Pilate alors que le feu est dans la maison. Dans mes écrits, je cite souvent Cheikh Nahnah qui avec une rare lucidité parlait d’une ligne rouge indépassable. Al djazair min ta lata min Tizi Ouzou li Tamanrasset oua Min Tlemcen li Tebessa » parlant à sa façon de l’algérianité et l’enthousiasme à inventer pour affirmer son désir de vivre ensemble puis de faire ensemble pour construire le pays
    Il ne faut pas que cette tragédie disparaisse une fois que la compassion laisse la place à l’indifférence et plus grave à l’oubli.
    C’est un électrochoc. Nous sommes vraiment en danger. Il faut consolider ce vivre ensemble a l’instar de ce que nous avons connu dans le service national la trentaine de martyrs du service national qui sont venus mourir à Tizi Ouzou sont venus de toutes les régions du pays.
    Les dons qui affluent de toutes les régions du pays indiquent en creux que les Algériens sont mûrs et qu’ils rêvent globalement d’unité d’algérianité Nous avons un devoir de reconnaissance envers monsieur Bensmaïl père pour sa lucidité. Je propose qu’un cours spécial sur le vivre ensemble soit dispensé chaque année dans les écoles et les universités avec à la clé un examen annuel.
    A titre d’exemple dans les universités américaines, un cours est dispensé et donne lieu à une évaluation qui compte.
    Le projet de société est pour nous un fil conducteur qui imprègne chacune de nos actions en étant persuadés que nous sommes avant tout et après tout des Algériens qui ont une dette envers ce pays et comme l’écrit Renan «la Nation devrait être pour nous un plébiscite de tout les jours ».
    *Prof. Ecole Polytechnique Alger
    Notes
    1.Ali Amzal 14-08-2021 https://www. operanewsapp.com/dz/fr/share/detail? news_id=7be 30c53fbb 9c60cfad222536e555535& news_entry _id=76adae45210813fr dz&open_type= transcoded&from= newslite&request_id=share_request
    2.La Patrie News https://www.operanewsapp.com/dz/fr/main/assassinat-du-jeune-djamel-bensmail%C2%A0-%E2%80%98on-nous-a-induit-en-erreur%E2%80%99-avouent-les-mis-en-cause-arr%C3%AAt%C3%A9s?
    3.https://www.operanewsapp.com/dz/fr/main/assassinat-du-jeune-djamel-bensmail%C2%A0%E2%80%98on-nous-a-induit-en-erreur.
  • Algérie/ Échec et mat (Edito du Moudjahid)

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    Le complot tire à sa fin. Les feux de la fitna se sont entièrement consumés dans les valeurs de patriotisme, l’esprit de sacrifice et l’engagement sans réserve d’un peuple, plus que jamais uni autour de l’État et de ses institutions. Le geste de fraternité du défunt Djamel Bensmaïl, le martyre des 90 victimes, dont 57 militaires, et l’élan de solidarité citoyenne ont conforté les fondements d’une Algérie unie, souveraine et libre.

    La visite à Miliana du conseiller à la présidence et président de la commission d’évaluation et d’indemnisation des victimes du sinistre marque le soutien indéfectible de l’Algérie au côté des citoyens. «Ce sont-là les qualités de l’Algérien authentique et libre», a-t-il affirmé à la famille du défunt Djamel Bensmaïl, en leur transmettant les condoléances du président de la République.

    Louant la sagesse et le patriotisme de son père attaché au devoir national envers l’Algérie, qui est «très chère et au-dessus de tous», le conseiller à la présidence a appelé à l’unification des rangs et à la sauvegarde de l’unité nationale. À l’épreuve de la fitna, l’Algérie solidaire et unie a tenu bon pour révéler la face hideuse d’une conspiration exécutée par une organisation terroriste financée et soutenue par le makhzen et l’entité sioniste.

    Au terme de l’arrestation de 36 auteurs présumés des incendies et du lynchage du jeune Djamel Bensmaïl, exprimant leur repentir, la thèse de la manipulation a été unanimement admise, particulièrement par le jeune qui a poignardé l’artiste Djimmy en tentant de fuir au Maroc, l’auteur du selfie et la femme qui a appelé à la décapitation de la victime.

    De nouvelles révélations créditent, sur la base des enregistrements téléphoniques et des aveux de 25 autres inculpés, la responsabilité de cette organisation terroriste clairement évoquée par les auteurs du crime abominable. L’étau se resserre sur cette organisation vouée aux gémonies et totalement discréditée.

    La riposte prompte et efficace de l’État, fort de ses institutions et de la remarquable mobilisation citoyenne, a signé l’échec d’une tentative de déstabilisation de grande ampleur attestée par l’appel à l’ingérence assumé par le Maroc, les déclarations intempestives et fallacieuses du ministre marocain des Affaires étrangères, en présence de son homologue de l’entité israélienne, et leur implication dans l’affaire d’espionnage via le logiciel Pegasus.

    En cible privilégiée, en raison de sa position constante en faveur de la lutte des peuples pour l’obtention de leur indépendance et de son rôle moteur dans le combat contre l’apartheid, l’Algérie est prête à faire face à la logique aventurière et suicidaire d’une monarchie aux abois.

    À l’heure de la guerre de 4e génération, mobilisant les réseaux sociaux, les ONG aux ordres des puissants et les relais locaux, la main criminelle des deux organisations terroristes est une réalité.

    El Moudjahid, 17/08/2021

  • Algérie: Près de 62000 hectares de forêts partis en fumée

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    Par S. Ould Brahim

    Au moins 62 000 hectares de végétations ont été décimés par plus de 1000 foyers d’incendies déclenchés dans 35 wilayas du pays depuis le début de l’été notamment à Tizi-Ouzou, a révélé ce jeudi la directrice de la protection de la faune et de la flore à la Direction générale des forêts Ilhem Kabouya.

    « Ce qui s’est passé est inédit et j’espère qu’il n’y aura pas d’autres épisodes similaires », a-t-elle déclaré lors de son passage à l’émission “invité de la rédaction” de la radio chaine 3, précisant que dans la wilaya de Tizi Ouzou, près à 30 mille hectares ont été brûlés dans 42 communes.

    Elle a souligné qu’« après le recensement des dégâts, la DGF devra lancer un plan d’urgence pour stabiliser les sols avant l’arrivée des pluies».

    La directrice de la protection de la faune et de la flore à la DGF annonce que « les espaces forestiers constituent près de 60% de la superficie incendiée » et que « c’est une perte indéniable très difficile à se régénérer. »
    Après le recensement des dégâts, la DGF devra lancer un plan d’urgence. « Nous devons absolument essayer de programmer des actions d’assainissement avant les pluies pour éviter tous les problèmes d’érosion, de lessivage de la matière organique et stabiliser le sol. Le reboisement viendra par la suite », précise Ilhem Kabouya.

    Tout en remerciant l’ensemble des entreprises et associations qui souhaitent aider et participer au reboisement, la directrice de la protection de la faune et de la flore les rassure. « Nous sommes en train d’identifier les sites concernés et les espèces choisies.»

    Elle les invite à contacter les conservations des forêts à partir du mois de septembre. L’experte prévient, « il faudra attendre au moins vingt ans pour la régénération de ces forêts ».

    La spécialiste explique que dans le cas d’incendies de forêts, le reboisement ne peut intervenir juste après l’extinction des feux. « Nous devons attendre et voir comment va se régénérer cette forêt, d’où l’importance du plan d’assainissement qui va tout mettre en œuvre pour permettre à la forêt de se régénérer naturellement. S’il y a plantation, il faut la programmer en 2022 ou 2023, dans les sites où il n’y aura pas eu régénération. »

    Le 16 août dernier, le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a décidé d’octroyer une indemnité de 1 million de dinars (100 millions de centimes) au profit des familles ayant perdu des proches dans les feux de forêts qui ont ravagé plusieurs wilayas du pays.

    Cette décision a été prise lors de l’installation de la commission nationale d’évaluation et d’indemnisation des sinistrés victimes des feux de forêts qui ont ravagé plusieurs wilayas du pays.

    Cette indemnité sera versée aux parents ou au conjoint de la victime, selon les cas, a indiqué la présidence dans un communiqué. Selon les chiffres officiels annoncés jeudi dernier, les incendies ont fait 69 morts dont 28 militaires et plus de 100 blessés. Ce bilan pourrait être plus lourd en raison de la gravité des brulures subies par plusieurs victimes.

    Le Jeune Indépendant, 19/08/2021