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  • Affaire Duhamel : le boomerang de la pétition pro-pédophilie de Gabriel Matzneff

    40 ans après, les signataires d’une pétition datant de 1977, parmi lesquels figurent Jack Lang et Bernard Kouchner, sont sommés de s’expliquer.

    Par Julie Malaure

    près le livre de Vanessa Springora, Le Consentement (Grasset), qui dénonçait l’an passé l’emprise qu’avait exercée sur elle l’écrivain Gabriel Matzneff, l’ouvrage de Camille Kouchner a produit l’effet d’un électrochoc. La Familia grande (Seuil), meilleure vente en ce début d’année, révèle au grand public les faits d’inceste commis par son beau-père, Olivier Duhamel, sur son frère jumeau, le fils d’Évelyne Pisier et de Bernard Kouchner, alors âgé de 14 ans, à la fin des années 1980. Duhamel, le politologue et président du prestigieux club Le Siècle, sur lequel pèse désormais une enquête préliminaire pour « viols et agressions sexuelles par personne ayant autorité sur mineur de 15 ans », a renoncé à ses fonctions le 4 janvier, entraînant une cascade de démissions : celles de l’avocat Jean Veil et de l’ancien secrétaire général du gouvernement Marc Guillaume, notamment.

    Un Français sur dix aurait déjà été victime d’inceste, selon l’institut de sondage Ipsos. Sous l’impulsion de l’affaire Duhamel, les verrous du silence sautent sur les réseaux sociaux. Le mot-dièse #MetooInceste a déclenché une salve de dénonciations de viols incestueux par de nombreuses victimes. Et c’est ainsi que la très gênante pétition de Gabriel Matzneff, « L’enfant, l’amour, l’adulte », imprimée le 26 novembre 1977 dans les pages du Monde et le lendemain dans celles de Libération, a refait surface. Une pétition pro-pédophilie sidérante, cosignée par une soixantaine d’intellectuels, dont Bernard Kouchner, Jack Lang, Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir, Roland Barthes, Pierre Guyotat, André Glucksmann, Michel Leyris, Patrice Chereau, Catherine Millet ou encore l’académicienne Danièle Sallenave (liste exhaustive en fin d’article).

    Interrogé sur cette pétition au micro de Sonia Mabrouk dans l’interview politique d’Europe 1, lundi 18 janvier, Jack Lang s’est expliqué en ces mots : « C’était une connerie », « portée par une revendication libertaire, fautive ». L’ancien ministre, à la tête de l’Institut du monde arabe, a ajouté ne plus savoir si c’était il y a 40 ou 60 ans. Une réponse qui fut, presque mot pour mot, celle de Bernard Kouchner il y a un an sur le site du Point, laquelle pointait la responsabilité de Jack Lang. « La pétition de Matzneff, je ne l’ai pas lue ! Daniel Cohn-Bendit et moi l’avons signée parce que Jack Lang nous l’avait demandé. C’était il y a 40 ans. C’est une énorme erreur. Il y avait derrière une odeur de pédophilie, c’est clair. C’était une connerie absolue. Plus qu’une connerie, une sorte de recherche de l’oppression. Je regrette beaucoup », expliquait Kouchner, père de la victime d’Olivier Duhamel.

    Autre signataire de la pétition, Daniel Cohn-Bendit, qui a fait paraître en 1975 le livre Le Grand Bazar, dans lequel on peut lire : « Il m’était arrivé plusieurs fois que certains gosses ouvrent ma braguette et commencent à me chatouiller. Je réagissais de manière différente selon les circonstances, mais leur désir me posait un problème. Je leur demandais : “Pourquoi ne jouez-vous pas ensemble, pourquoi vous m’avez choisi, moi, et pas les autres gosses ?” Mais s’ils insistaient, je les caressais quand même. »

    L’affaire de Versailles resurgit

    La pétition gênante de 1977 fait en réalité suite à un texte précédent, signé de Matzneff uniquement et publié en novembre 1976 sous le titre « L’Amour est-il un crime ? ». Le romancier y dénonce l’injustice « monstrueuse » faite à trois hommes placés en détention provisoire depuis trois ans. Jean-Claude Gallien, médecin de 43 ans, Bernard Dejager, visiteur médical de 45 ans, et Jean-Louis Buckhardt, employé à la RATP de 39 ans, sont alors en attente de leur jugement pour s’être livrés à « des actes immoraux et à des attentats à la pudeur sans violence sur des mineurs de moins de seize ans, garçons et filles ». Le substitut réclame à l’époque six ans de réclusion criminelle pour ces adultes ayant « fait de l’enfant l’instrument de leurs plaisirs érotiques ». Les enfants en question, âgés de 12 à 13 ans, y compris frère et sœur, se soumettent dans un camping naturiste à des mises en scène sexuelles photographiées et filmées. La notion de « consentement » n’existe pas encore. Le Monde soutiendra une pétition où ce ne sont que « des caresses et des baisers ».

    En octobre 1976, Bernard Dejager vient d’obtenir sa mise en liberté provisoire quand Matzneff, qui a pris fait et cause pour cette « affaire de Versailles », du nom du tribunal des Yvelines où le jugement doit avoir lieu, le rencontre à sa sortie de la prison de Fresnes. Il raconte l’homme « cassé, écorché vif, révolté par le traitement subi, que pétrifie l’attente de la cour d’assises, qui peut-être le condamnera à une peine de cinq à dix ans de réclusion criminelle ». Dejager est libre, Gallien et Buckhardt, après ces trois ans de détention provisoire, le seront à leur tour, à l’issue d’une condamnation de 5 ans avec sursis. Bernard Dejager, de son côté, fera l’objet d’une nouvelle enquête en 2018, à l’âge de 89 ans, la police ayant trouvé des documents à caractère pédopornographique, notamment des vidéos, dans son appartement de Seine-Saint-Denis.

    Mais trois mois avant la comparution des prévenus, Matzneff écrit que les enfants « n’ont pas été victimes de la moindre violence, mais au contraire ont précisé au juge instructeur qu’ils étaient consentants et que cela leur avait été fort agréable ». Les « amoureux de l’extrême jeunesse » combattent par l’entremise de leur meilleur défenseur l’idée que « l’éveil de l’instinct et des pratiques sexuels chez la très jeune fille ou chez le jeune garçon soit nécessairement nuisible et funeste à leur épanouissement ». « Cela n’est pas vrai », poursuit le futur prix Renaudot essai, qui ajoute à cette équation l’argument de « l’amour ». « Une relation d’amour entre un adulte et un enfant peut être pour celui-ci extrêmement féconde, et la source d’une plénitude de vie », publie Le Monde.

    Libération est revenu sur cette pétition le 2 janvier 2020, l’interrogeant comme le « fruit d’un vertige », dans un article signé du journaliste et romancier Sorj Chalandon. Autre temps, autres mœurs, encore ? Sauf qu’à bien y regarder, les lecteurs du Monde réagissaient déjà en 1976 à la tribune de Matzneff, le journal publiant quinze jours plus tard quelques réponses vives à cette « défense du vice présentée sans scrupule ». Le signe que ce n’est peut-être pas la faute à l’époque, finalement ?

    Les signataires de la pétition :

    Louis Aragon, Francis Ponge, Roland Barthes, Simone de Beauvoir, Judith Belladona, docteur Michel Bon, psychosociologue, Bertrand Boulin, Jean-Louis Bory, François Chatelet, Patrice Chereau, Jean-Pierre Colin, Copi, Michel Cressole, Gilles et Fanny Deleuze, Bernard Dort, Françoise d’Eaubonne, docteur Maurice Eme, psychiatre, Jean-Pierre Faye, docteur Pierrette Garrou, psychiatre, Philippe Gavi, docteur Pierre-Edmond Gay, psychanalyste, docteur Claire Gellman, psychologue, docteur Robert Gellman, psychiatre, André Glucksmann, Félix Guattari, Daniel Guérin, Pierre Guyotat, Pierre Hahn, Jean-Luc Henning, Christian Hennion, Jacques Henric, Guy Hocquenghem, docteur Bernard Kouchner, Françoise Laborie, Madeleine Laïk, Jack Lang, Georges Lapassade, Raymond Lepoutre, Michel Leyris, Jean-François Lyotard, Dionys Mascolo, Gabriel Matzneff, Catherine Millet, Vincent Monteil, docteur Bernard Muldworf, psychiatre, Négrepont, Marc Pierret, Anne Querrien, Griselidis Real, François Régnault, Claude et Olivier Revault d’Allonnes, Christiane Rochefort, Gilles Sandier, Pierre Samuel, Jean-Paul Sartre, René Schérer, Philippe Sollers, Gérard Soulier, Victoria Thérame, Marie rhonon, Catherine Valabrègue, docteur Gérard Vallès, psychiatre, Hélène Vedrines, Jean-Marie Vincent, Jean-Michel Wilhelm, Danielle Sallenave, Alain Cuny.

    Le Point.fr, 19 jan 2021

    Tags : Olivier Duhamel, Camille Kouchner, pédophilie, pédocriminalité, inceste, abus, viol,

  • Brigitte Macron: son déjeuner avec Olivier Duhamel interroge énormément et fait parler

    Depuis quelques jours, le nom d’Olivier Duhamel ne cesse de faire la une de l’actualité. En effet, sa belle-fille Camille Kouchner l’accuse de fait d’une extrême gravité dans son livre La familia Grande. Les autorités judiciaires auraient même ouvert une enquête pour ” viols aggravés sur mineur “. Dès lors, un déjeuner entre le politologue et Brigitte Macron refait aujourd’hui parler de lui. Car à un moment, ils se sont rencontrés afin de travailler ensemble. LD People revient donc sur cette histoire.

    Brigitte Macron : une rencontre avec Olivier Duhamel
    Un véritable séisme médiatique

    Depuis peu, c’est l’affaire dont tout le monde parle. En effet, Olivier Duhamel est loin d’être un anonyme. Professeur émérite de droit constitutionnel et de science politique, il est également un habitué des couloirs du pouvoir. Il est en outre le beau-père des enfants de Bernard Kouchner, l’ancien ministre. Dès lors, il s’agit d’un personnage très important et surtout très influent. Après le scandale qui le touche aujourd’hui, l’une de ces rencontres avec Brigitte Macron fait donc la une de l’actualité. Car le beau-père de Camille Kouchner a en effet œuvré pour l’élection présidentielle d’Emmanuel Macron.

    Olivier Duhamel aurait même participé à un dîner aux côtés de Brigitte Macron et d’autres personnalités importantes. En effet, il avait été invité pour l’occasion afin d’étudier le sujet épineux du choix du Premier ministre. À l’époque, personne ne pouvait néanmoins se douter de ce qui allait suivre. Même si certains témoins affirment désormais que ces faits horribles étaient en réalité connus par la famille. LD People revient sur la rencontre entre Brigitte Macron et Olivier Duhamel.

    Un déjeuner très parisien

    Cette réunion informelle s’est déroulée en avril 2017. À cette période, l’époux de Brigitte Macron sait qu’il a beaucoup de chance d’arriver à la fonction suprême. Dès lors, il pense déjà au choix de son Premier ministre idéal. Le magazine L’Express avait d’ailleurs consacré un article sur cette rencontre. Mais ce ne serait pas la seule fois que Brigitte Macron et Olivier Duhamel se seraient croisés. Car le politologue aujourd’hui mis en cause a, en effet, été invité à la Rotonde, pour célébrer la victoire du futur président de la République. Dès lors beaucoup de questions se posent. Le couple présidentiel, était-il des proches de celui qui fait aujourd’hui la une des médias ? En réalité, il ne semble pas que ce soit exactement le cas. Mais dans le cadre de leurs fonctions, les époux Macron sont effectivement en contact avec un grand nombre de personnes ne venant d’horizons différents.

    D’ailleurs à ce moment-là Olivier Duhamel semblait à un acteur incontournable de tous les sujets politiques à venir. Mais cette période de toute-puissance semble maintenant révolue. En effet, le livre publié par Camille Kouchner fait de très graves accusations contre Olivier Duhamel. Selon elle, l’homme d’influence aurait abusé de son frère durant de longues années alors qu’il était encore adolescent. Le principal intéressé ne s’est pourtant toujours pas expliqué sur ces faits. Mais tout son passé est aujourd’hui décortiqué dans les moindres détails. Ainsi, sa proximité avec Brigitte Macron et le président de la République à une époque pourrait soulever des questions. Même s’il semblait évidemment difficile de se douter de ce que cachait cet homme apparemment sans histoire.

    Source : Idpeople.com

    Tags : Brigitte Macron, Emmanuel Macron, Olivier Duhamel, Camille Kouchner, Inceste, viol, pédophilie, pédocriminalité, #MettoInceste,

  • Violée par son père : « Tout a commencé quand j’avais 10 ans » (Témoignage)

    Témoignage de Mlle L, violée par son père.

    Tout a commencé quand j’avais 10 ans; Je commençais à être formée et je sentais quelque chose d’anormal, je ne me suis jamais sentie à l’aise quand j’étais seule qvec lui. J’ai été violée par mon père de mes 10 ans à mes 16 ans, des années de peur, de culpabilité, masi également de déni de la part de ma mère, et de honte car moquée par mon enseignante à qui je m’étais confiée et qui ne m’avait pas crue.

    Il buvait trop, ça faisait ressortir les pires côtés de sa personne. Et quand il buvait, son visage changeait : physiquement, je veux dire, ce n’était pas le même. C’était « le monstre ».

    Le schéma était toujours le même : il finissait sa énième bouteille, il criait sur maman, des cris, des hurlements, et il finissait dans ma chambre. « Ma petite fille », me disait-il. Un mélange de tendresse et de violences dégoûtantes, je ne saurais pas comment te l’expliquer. Il disait au’il préférait m’apprendre la sexualité plutôt que je me fasse malmener par n’importe qui. Limite, je devais lui dire MERCI. Mon sauveur…lol.

    Le plus dur c’était le silence: Garder ça pour moi. Je savais que c’était mal mais j’avais l’impression que tout était de MA faute, que j’attirais ça, que je repoussais pas, que j’étais coupable. J’étais dans une école catholique, et un jour, j’en ai parlé à l’une de mes enseignantes. Ce fut dur pour moi; mais je l’ai fait. Je voulais juste être comprise car j’étais à bout et je lui faisais confiance car nous partagions les mêmes valeurs. C’est ce que je pensais. Elle m’a dit d’arrêter de raconter des bêtises et que je voulais être le centre de l’attention : elle a même ri. J’avais 12 ans et je voulais de l’aide. Je ne le supportais plus.

    Source : Twitter

    Tags : #MetooInceste, Olivier Duhamel, Camille Kouchner, Inceste, viol, pédophilie, pédocriminalité,

  • Crimes sexuels sur mineurs: le Sénat français veut poser un interdit « clair »

    Deux ans et demi après l’entrée en vigueur de la loi Schiappa contre les violences sexuelles et sexistes, le Sénat examinera jeudi une proposition de loi visant à créer un nouveau crime sexuel pour protéger les mineurs de moins de treize ans.

    Dans un contexte marqué par l’affaire Olivier Duhamel, la chambre haute relance ainsi la question du seuil d’âge qui avait animé le débat public en 2018. D’autres textes sont également en préparation à l’Assemblée nationale, dont un de la députée LREM Alexandra Louis. Elle a estimé récemment dans un rapport d’évaluation de la loi Schiappa que la législation actuelle ne « marque pas un interdit assez fort » et « ouvre encore trop le débat autour du discernement » des mineurs.

    La question de l’inceste
    Le texte intégrera la question de l’inceste, a précisé la députée à l’AFP, alors que Brigitte Macron a dit souhaiter une réforme judiciaire pour lutter contre ce crime mis en lumière par l’affaire Duhamel. Au Sénat, le texte examiné jeudi en première lecture est porté par la présidente centriste de la délégation aux Droits des femmes Annick Billon. Il a été adopté à l’unanimité par les sénateurs en commission, a-t-elle indiqué à l’AFP.

    Poser “un interdit clair”
    Pour Annick Billon, il s’agit de poser « un interdit sociétal clair ». La nouvelle infraction de crime sexuel sur mineur, qu’elle propose de créer, reposerait sur la prise en compte du jeune âge de la victime sans qu’il soit nécessaire d’établir son absence de consentement. L’infraction serait constituée en cas de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’elle soit, commise par un majeur sur un mineur de moins de treize ans, dès lors que l’auteur des faits connaissait ou ne pouvait ignorer l’âge de la victime. La peine encourue serait identique à celle actuellement prévue en cas de viol commis sur mineur de quinze ans, soit vingt ans de réclusion criminelle.

    La question du consentement
    Actuellement, une condamnation pour viol ou agression sexuelle suppose que les juges démontrent l’absence de consentement à travers les notions de « violence, menace, contrainte ou surprise » de la part de l’auteur. La loi de 2018 a précisé que, lorsque les faits concernent un mineur de moins de 15 ans, « la contrainte morale ou la surprise sont caractérisées par l’abus de la vulnérabilité de la victime ne disposant pas du discernement nécessaire pour ces actes ».

    Le seuil d’âge: 13 ou 15 ans?
    Les auditions de la commission des Lois ont montré que la volonté de légiférer à nouveau ne fait pas consensus. Selon la rapporteure Marie Mercier (LR), ce sont les représentants des avocats « qui ont exprimé l’opposition la plus ferme à la proposition de loi, jugée inutile et inopérante ». Le seuil d’âge à 13 ans ne fait toujours pas non plus l’unanimité. Le choix de cet âge a été longuement réfléchi, souligne Mme Billon. « 13 ans, c’est l’âge de la responsabilité pénale des enfants », développe-t-elle. « C’est aussi un écart d’âge suffisant » pour ne pas mettre en difficulté des jeunes couples constitués d’un mineur et d’un jeune majeur. Mais les associations de protection de l’enfance poussent à ce que cette limite soit fixée à 15 ans.

    “Promesse d’Emmanuel Macron”
    « La promesse de campagne d’Emmanuel Macron la situait à 15 ans, la faisant coïncider avec la majorité sexuelle. Simple bon sens », a rappelé Innocence en danger dans un communiqué, saluant néanmoins « une réelle avancée législative ». Alexandra Louis défend elle aussi l’âge de quinze ans, « beaucoup plus protecteur », comme la sénatrice PS Laurence Rossignol. Les sénateurs ont adopté en commission un amendement de la rapporteure pour renforcer la protection des jeunes de 13 à 15 ans en précisant que « la contrainte ou la surprise peuvent également résulter de ce que la victime mineure était âgée de moins de quinze ans et ne disposait pas de la maturité sexuelle suffisante ».

    La question de la prescription
    La question de la prescription est un autre point délicat. Le texte aligne le délai de prescription sur celui du viol, soit 30 ans à compter de la majorité de la victime. Mme Billon proposera dans l’hémicycle de l’allonger à 40 ans « pour ouvrir le débat ».

    7 sur 7, 19 jan 2021

    Tags : #MetooInceste, Olivier Duhamel, Camille Kouchner, Inceste, viol, pédophilie, pédocriminalité,

  • Brigitte Macron et Olivier Duhamel : ce rendez-vous secret qui crée polémique

    Par Ansta Andry. Publié le 19 janvier 2021

    Brigitte Macron et Olivier Duhamel, un rendez discret

    En 2017, le magazine Le Parisien avait parlé de ce rendez-vous secret entre la première dame et Olivier Duhamel. Un rendez-vous qui avait eu lieu entre les deux tours de l’élection présidentielle. Le tabloïd avait confirmé à l’époque : « L’épouse du futur chef d’État avait déjeuné en petit comité avec le constitutionnaliste ».

    Cette rencontre a été organisée dans un restaurant parisien, La Rotonde. Durant laquelle, Emmanuel Macron avait reçu ses soutiens durant sa campagne présidentielle. Dans leur livre Madame la présidente, Ava Djamshidi et Nathalie Schuck avaient écrit : « Certains alcoolisés se vautrent sur les canapés en velours carmin ». Une soirée qui a été confirmée par Philippe Besson dans son ouvrage, « Un personnage de roman ».

    Mais depuis les révélations de Camille Kouchner qui accuse son beau-père d’inceste sur son frère jumeau pendant son adolescence dans son livre « La Familia Grande », ce rendez-vous de Brigitte Macron avec Olivier Duhamel a refait surface. En effet, d’après les analyses de L’Express, la première dame aurait déjeuné avec le grand politicien en petit comité dans le seul but d’avoir des conseils avant que son mari entre à l’Élysée.

    « La Rotonde ? J’assume totalement »

    Durant cette soirée on pouvait apercevoir Frédéric Mion, directeur des Sciences Po et Brigitte Taittinger, directrice de la stratégie et du développement de Sciences Po. Aussi, le grand Olivier Duhamel qui est un homme influent ayant un large réseau. Comme on le sait tous, malgré que Brigitte Macron n’est pas sur la même longueur d’onde qu’eux, elle était dans l’obligation d’entrer en contact avec ces personnes qui pourrait être utile à son mari.

    De plus, Olivier Duhamel avait déjà apporté « ses conseils et notes » au futur président depuis quelque temps. D’ailleurs, ce déjeuner discret se portait seulement sur d’ordre politique. En effet, ils avaient examiné « le Premier ministre idéal » à cette époque. Selon L’Express : « C’est l’un de ces repas que Paris a le secret. Brigitte Macron ne cille pas. Elle sait être une tombe. Scène de la vie parisienne ».

    Critiqué à ce sujet, Emmanuel Macron avait lancé : « La Rotonde ? J’assume totalement ». Avant d’ajouter : « Qu’ils aillent à Montretout chercher les châteaux. Chez moi on fait et on fête ».

    Source : Ferocee, 19 jan 2021

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  • L’affaire Olivier Duhamel libère la parole des victimes d’incestes

    Les victimes d’incestes prennent la parole sur les réseaux sociaux. Dix jours après le début de l’affaire Duhamel, les #MeTooInceste se multiplient sur Twitter, alors qu’un Français sur dix serait victime d’inceste.

    L’affaire Olivier Duhamel a-t-elle libéré la parole des victimes d’inceste ? Il y a dix jours dans son livre « La familia grande », Camille Kouchner accusait son beau père, le politologue Olivier Duhamel, d’avoir agressé sexuellement son jumeau, adolescent à la fin des années 80. Une enquête judiciaire a été ouverte suite à la parution du livre. Et ce témoignage pousse aujourd’hui de nombreuses victimes d’incestes à prendre la parole sur les réseaux sociaux. Précisions de Rémi Brancato.



    France Culture, 17 jan 2021

    Tags : #MetooInceste Olivier Duhamel, Camille Kouchner, Inceste, viol, pédophilie, pédocriminalité,

  • 44 ans après, Jack Lang regrette avoir signé une tribune défendant des pédophiles

    En 1977 il avait pris fait et cause pour trois hommes jugés pour des rapports sexuels sur des mineurs pour « attentat à la pudeur sans violence sur des mineurs de moins de 15 ans ». « C’était une connerie », concède-t-il aujourd’hui, en pleine affaire Olivier Duhamel.

    C’était le 26 janvier 1977, dans Le Monde, et le texte est désormais en ligne en tant qu’archive. Dans une tribune, 69 intellectuels, artistes ou médecins prenaient la défense de trois hommes jugés pour « attentat à la pudeur sans violence sur des mineurs de moins de 15 ans », avec qui ils avaient eu des relations sexuelles.
    « Trois ans de prison pour des caresses et des baisers, cela suffit », pouvait-on notamment lire.
    Une tribune qui avait été initiée à l’époque par le sulfureux écrivain Gabriel Matzneff – désormais visé par une enquête pour viols sur mineurs de moins de quinze ans -, et qui avait été signée notamment par Jack Lang, qui n’était alors que simple membre du Parti socialiste.
    Ce lundi sur Europe 1, en pleine affaire Olivier Duhamel, l’ancien ministre de François Mitterrand a regretté cette signature : « C’était l’après-68, nous étions portés par une sorte de vision libertaire fautive », a-t-il expliqué, mais « cette pétition était une connerie et était inacceptable ».
    « Depuis lors, j’ai combattu, comme tant d’autres, ce genre de bêtises », a poursuivi l’ancien ministre de la Culture.
    « Si une fille de treize ans a droit à la pilule, c’est pour quoi faire ? », pouvait-on lire
    Dans le texte, les signataires dénonçaient les trois ans de détention provisoire qu’avaient déjà subis les trois accusés. « Une si longue détention préventive pour instruire une simple affaire de ‘mœurs’, où les enfants n’ont pas été victimes de la moindre violence, mais, au contraire, ont précisé aux juges d’instruction qu’ils étaient consentants (quoique la justice leur dénie actuellement tout droit au consentement), une si longue détention préventive nous paraît déjà scandaleuse ».
    « Il y a une disproportion manifeste, d’une part, entre la qualification de ‘crime’ qui justifie une telle sévérité, et la nature des faits reprochés ; d’autre part, entre le caractère désuet de la loi et la réalité quotidienne d’une société qui tend à reconnaître chez les enfants et les adolescents l’existence d’une vie sexuelle (si une fille de treize ans a droit à la pilule, c’est pour quoi faire ?) », poursuivaient-ils. « La loi française se contredit lorsqu’elle reconnaît une capacité de discernement à un mineur de treize ou quatorze ans qu’elle peut juger et condamner, alors qu’elle lui refuse cette capacité quand il s’agit de sa vie affective et sexuelle ».
    « On était très nombreux à l’époque à signer cette tribune », se défend Jack Lang
    « On était très nombreux à l’époque à signer cette tribune : il y avait Daniel Cohn-Bendit, Michel Foucault, une série d’intellectuels », s’est justifié Jack Lang lundi matin. Pourtant, les noms de Daniel Cohn-Bendit et Michel Foucault ne figurent pas au bas de la liste des signataires, au contraire de Louis Aragon, Roland Barthes, Simone de Beauvoir, Patrice Chéreau, André Glucksmann, Bernard Kouchner, Gabriel Matzneff, Catherine Millet, Jean-Paul Sartre ou encore Philippe Sollers.
    « Depuis lors, j’ai combattu, comme tant d’autres, ce genre de bêtises », a poursuivi celui qui avait toutefois qualifié le milliardaire américain Jeffrey Epstein, accusé d’une multitude d’abus sexuels et de viols, de « personne charmante, courtoise et agréable » en 2019. « Epstein, ça n’a rien à voir. Quelqu’un peut être un instant un homme charmant, avant que l’on découvre découvre trois ans après qu’il est un salaud », a répliqué le président de l’Institut du monde arabe sur Europe 1.
    En octobre dernier, nous avions été le premier média français à révéler que la fondation de Jeffrey Epstein avait réalisé un don de près de 58 000 dollars à une mystérieuse association, composée de proches de Jack Lang. L’ancien ministre avait répondu de façon évasive que ce don était destiné « à financer un film ».
    Source : Le Journal de Saône et Loire, 18 jan 2021
    Tags : #MetooInceste Olivier Duhamel, Camille Kouchner, Inceste, viol, pédophilie, pédocriminalité,

  • Pédocriminalité : les faits doivent-ils être imprescriptibles ?

    L’affaire Duhamel a remis au cœur du débat public la question de la prescription des faits de pédocriminalité. Réclamée depuis des années par les associations de victimes, la prescription des crimes sexuels sur mineur.es est pourtant défendue par nombre de spécialistes du droit pénal.

    La familia grande, le livre de Camille Kouchner sur l’inceste et l’affaire Olivier Duhamel qu’elle révèle à cette occasion posent à nouveau la question des crimes sexuels sur les enfants et plus spécifiquement celui de l’inceste.

    Dans ce livre douloureux, elle traite à la fois de la volonté de la victime, son frère, de ne rien dire, de son propre silence à elle mais aussi celui de l’entourage et avant tout de celui de sa propre mère.

    Elle y décrit ce mécanisme de mutisme qui a détruit cette famille et qu’elle brise par cet acte d’écriture.

    Un silence de plusieurs dizaines d’années qui invite certains à se redemander si la prescription de ce type de crimes ne devrait pas être levée pour les rendre désormais imprescriptibles.



    Source : France Culture, 12 jan 2021

    Tags : Olivier Duhamel, Camille Kouchner, Inceste, pédocriminalité, pédophilie, abus, viol,

  • JE SAVAIS QUE C’ÉTAIT TRÈS GRAVE…

    Bonjour les amis.

    J’ai lu cette semaine LA FAMILIA GRANDE de Camille Kouchner, le livre dont tout le monde parle et, une fois n’est pas coutume, c’est à juste titre.

    Avant de poursuivre plus avant je vous invite à lire sur le lien ci-dessous la critique pertinente et assez complète d’un lecteur dont le pseudonyme est BLOK.

    Alors, ce livre de Camille Kouchner a le grand mérite de nous faire comprendre comment la gauche intello à partir des années 60/70 a commencé à perdre un peu ses repères en prônant un idéal de liberté pour tous, mais en oubliant au passage son obligation morale de protéger le temps de l’enfance et de ne pas permettre tout et n’importe quoi, en oubliant qu’il y a une grande dissymétrie entre le monde des adultes et celui des enfants.

    Une légéreté qui apparaît réellement sidérante dans le livre quand, par exemple, la mère de Camille accuse ses enfants de lui « avoir piqué son mec ». Là, on touche le fond de la misère morale.

    Lors de son passage à LA GRANDE LIBRAIRIE Camille a eu des mots très justes et très douloureux.

    Par exemple quand, à l’âge de 13 ans, son frère jumeau appelle à l’aide et lui raconte les incursions nocturnes du beau-père dans sa chambre, Camille dit:

     » Je ne comprenais rien de ce qu’il me racontait mais je savais que c’était très grave ».

    Elle explique bien à quel point c’est perturbant pour une enfant qui a un beau-père adorable, brillant, intelligent, fin, très cultivé, ayant le sens de l’humour, de mettre en parallèle une relation personnelle qu’elle qualifie de « solaire » avec des comportements qui sont ignobles, inexplicables pour une enfant.

    On imagine bien le profond désarroi d’une ado et comment ces faits vont avoir une incidence toxique majeure dans sa vie ultérieure.

    Aujourd’hui les ados réclament des comptes à leurs parents, et ce n’est que justice.

    Alain Finkielkraut a eu la très mauvaise idée d’essayer de trouver des circonstances atténuantes au beau-père en parlant de consentement. Quelle bourde ! Surtout quand on sait qu’il y a moins d’un an Vanessa Springora avait écrit un livre intitulé justement LE CONSENTEMENT dans lequel elle démontrait que ce faux-argument est celui qui est brandi par tous les prédateurs sexuels pédophiles. Le consentement c’est le piège dans lequel sont enfermées les victimes, rendues et devenues coupables.C’est d’une perversité monstrueuse!

    Rappelons enfin qu’en ce qui concerne l’affaire des enfants Kouchner, le beau-père est justement professseur de droit constitutionnel. Il pouvait donc mesurer mieux que quiconque la gravité des faits qui lui sont reprochés aujourd’hui.

    Enfin, et en parallèle, il y a dans ce livre un portrait au vitriol de l’intelligentsia parisienne, terriblement égoiste, terriblement carriériste, à tel point qu’elle en oublie parfois le bien-être affectif de ses propres enfants.

    Source : Le blog de alez jacta est


    LE CONSENTEMENT…OU QUAND UN ÉCRIVAIN PÉDOPHILE NOTOIRE EST ENFIN PUBLIQUEMENT DÉNONCÉ

    Bonjour les amis,

    Je viens de terminer le livre de Vanessa Springora intitulé LE CONSENTEMENT, et la première chose qui frappe l’esprit c’est qu’il ait fallu attendre 40 ans pour que ce livre nécessaire soit édité.

    Springora y raconte comment elle a été victime de G.M. écrivain et prédateur sexuel qui bénéficiait de la complaisance du Tout Paris et du monde des Arts et des Lettres. Un prédateur qui se payait des voyages à Manille pour se taper des mineurs et qui se vantait ensuite de ses exploits lors de ses passages sur les plateaux télé de la capitale. Un prédateur qui avait fait l’apologie de la pédophilie dans son essai « Les moins de 16 ans ».

    Le CONSENTEMENT c’est l’histoire d’un piège qui se referme sur une jeune victime. Le livre de Springora nous explique très bien la dissymétrie profondément immorale qui existe entre une ado de 14 ans et un pédophile de 50 qui se fait passer pour un séducteur, c’est à dire à peu près la même dissymétrie qu’il peut y avoir entre le Loup et l’Agneau.

    L’ado est à cet âge en pleine découverte de soi, de ses premiers émois et sentiments amoureux, de sa sensualité sous l’influence des signaux très forts que lui envoie son corps. L’ado ne peut envisager une relation avec une autre personne que sur la base d’un état amoureux très sincère alors que le pédophile lui n’est attiré que par la chair fraîche. Et pour s’en approprier, il embobinera sa victime dans un discours amoureux aussi faux que pervers. Bien évidemment l’ado n’a pas les moyens à cet âge-là de détecter l’imposture criminelle dont elle va être victime…

    Le livre explique bien la stratégie particulièrement perverse, odieuse et préméditée avec laquelle G.M. amènera Vanessa dans son lit. Il la harcèlera de lettres, puis lui proposera un premier rendez-vous innocent en tout bien tout honneur : le piège tendu fonctionnera à la perfection. C’est tout simplement à vomir….et c’est d’ autant plus à vomir qu’on a tous en tête le passage de G.M. à Apostrophes où il se vantait du « consentement » de ses victimes, où si c’est de justesse s’il ne se faisait pas passer pour un bienfaiteur de l’humanité. 

    Bernard Pivot d’ailleurs vient de faire lui-aussi son mea culpa, et reconnaît ne pas avoir eu les mots adéquats durant son émission. Seule la canadienne Denise Bombardier avait réagi de manière indignée sur le plateau d’Apostrophes et avait fermement recadré G. M. en lui rappelant que dans son pays il serait en prison pour abus sexuels commis sur des enfants.

    Le livre de Vanessa Springora permet de prendre conscience des séquelles et des conséquences définitives  du crime qui a été commis, comment Vanessa a été dépossédée de sa jeunesse, comment cette relation va perturber sa vie de femme et le rapport qu’elle aura ensuite avec les autres hommes de sa vie.

    Enfin le livre nous parle aussi de l’incroyable complaisance coupable de l’entourage, à commencer par celle de la maman qui vivait séparée du père au moment des faits (…encore une fois les prédateurs savent bien profiter des pères absents…). Une maman qui, bluffée par G.M. auréolé de son image de « grand écrivain », n’a pas voulu voir l’ignoble piège dans lequel était tombée sa fille.

    Mais on apprendra aussi que G.M. échappera à la brigade des mineurs qui n’enquêtera jamais sérieusement sur son cas, malgré des dénonciations anonymes. C’est tout simplement effarant.

    Aujourd’hui les faits sont prescrits, et le livre de Springora est sa seule manière de dénoncer publiquement la véritable nature monstrueuse de G.M….C’en  est fini de sa postérité. Il restera dans notre mémoire pour ce qu’il a été : un affreux sagouin au sourire lubrique et concupiscent qui voulait se faire passer pour un esthète raffiné.

    Le CONSENTEMENT c’est aussi une manière définitive de tordre le cou à tous ceux qui disent qu’il faut séparer l’homme de son Art. Aucun artiste n’ est au dessus des lois…Aucun Art ne justifie le moindre crime, le moindre abus sexuel.

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    Tags: Olivier Duhamel, Camille Kouchner, inceste, viol, pédocriminalité, pédophilie,