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  • Maroc : l’inflation grimpe, les denrées alimentaires plus chères

    Maroc : l’inflation grimpe, les denrées alimentaires plus chères

    Tags : Maroc, inflation, prix, produits alimentaires, tomates, légumes,

    Le Maroc fait actuellement face à une situation économique difficile caractérisée par une inflation très élevée. Selon la dernière note de conjoncture du Haut Commissariat au Plan (HCP), l’indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 8,9% en janvier 2023.

    Selon le HCP, cette situation est principalement due à la flambée des prix des produits alimentaires. Pour le seul mois de janvier, ceux-ci ont augmenté de 16,8%. L’évolution des prix varie de +0,4% pour les frais de santé à +9,6% pour les frais de transport.

    Ainsi, l’augmentation des prix des produits alimentaires entre décembre 2022 et janvier 2023 a principalement touché les légumes (+3,3%), les fruits (+2,6%), les produits laitiers (+1,6%), la viande (+1,2%), les boissons gazeuses, les jus de fruits et de légumes, ainsi que les eaux minérales (+0,6%). Les huiles et graisses (+0,5%), le pain et les céréales (+0,3%) et les poissons et autres fruits de mer (+0,2%) ont également connu une légère hausse des prix, écrit le HCP dans sa note d’information.

    Plusieurs villes ont été durement touchées par la hausse de l’indice des prix à la consommation, notamment Guelmim, Errachidia, Laayoune, Safi, Tanger, Oujda, Tétouan, Beni-Mellal, Fès, Marrakech, Dakhla, Agadir, Rabat, Settat et Meknès. Casablanca est la seule ville où les prix stagnent.

    Source : Presse marocaine

    #Maroc #Inflation #Prix #Produits_alimentaires #Tomates

  • Maroc : L’inflation résulte d’un dysfonctionnement au niveau national  

    Tags : Maroc, inflation, flambée des prix, produits de base,

    La hausse excessive des prix des produits de première nécessité au Maroc est une conséquence directe d’un dysfonctionnement au niveau national, contrairement aux justifications du Makhzen imputant cette flambée à des facteurs externes, selon des organisations locales des droits des consommateurs.

    « Nous ressentons cette hausse des prix, et plus particulièrement au niveau des produits de consommation, surtout les légumes, les fruits et les viandes, dont les prix ont grimpé de manière spectaculaire. Il s’agit d’une vraie bataille pour les plus démunis qui n’arrivent pas aujourd’hui à joindre les deux bouts », a regretté le président de la Fédération nationale des associations du consommateur (FNAC), Ouadi Madih.

    Au niveau des marchés de la région Casablanca Settat, le prix de la viande a atteint 120 dirhams le kilogramme (11,64 dollars), la pomme de terre 0,78 dollar/kg et la tomate 1,36 dollar/kg, ont rapporté les médias locaux. Dans son dernier rapport de suivi de la situation économique du Maroc, la Banque mondiale a relevé que la croissance réelle du PIB du Maroc a chuté à 1,2 % en 2022 (estimation), tandis que le déficit de la balance courante a augmenté de 2,3% à 4,1% du PIB, précise le document, ajoutant que l’inflation annuelle a atteint un pic de 8,3% à la fin 2022.
    La Banque mondiale a constaté que « ce sont les ménages modestes et vulnérables qui continuent de souffrir le plus de l’impact de la poussée inflationniste des prix alimentaires et autres prix ». Les calculs présentés dans le rapport montrent que « l’inflation annuelle a été pratiquement 30% plus élevée pour les 10% les plus pauvres de la population, par rapport aux 10 % les plus riches, principalement en raison de l’impact de la hausse des prix alimentaires qui représentent une part plus importante de dépenses chez les ménages les plus pauvres ».

    « Le problème est qu’aujourd’hui la majorité de ces biens est inaccessible. Le consommateur voit bien devant lui tous les produits dont il a besoin, mais son pouvoir d’achat ne lui permet pas de les acquérir », a fait remarquer de son coté le président de la Fédération marocaine des droits du consommateur (FMDC), Bouazza Kherrati. Pour justifier cette flambée des prix, le Makhzen présentait, au tout début de la crise, « la hausse du prix du fret, qui coûtait entre 400 et 1.800 dollars, comme la cause majeure de cette situation, mais actuellement, ce coût est inférieur à 400 dollars, et malgré cela, aucun effet n’a été observé sur les prix pratiqués au Maroc », a expliqué M. Kherrati, soulignant que « le problème réside au niveau du marché national » et renseigne d’un dysfonctionnement au niveau national.

    Parmi les raisons réelles qui se cachent derrière cette hausse excessive des prix des produits de première nécessité, les défenseurs des droits des consommateurs citent « la présence de nombreux intermédiaires dans le processus de distribution des marchandises, notamment les produits agricoles ».

    « Là où le bât blesse, c’est que le marché marocain, notamment celui des fruits et légumes, regorge d’intermédiaires et fonctionne avec un système de rente », déplore le président de la FMDC, précisant que « le symptôme pathognomonique de cette rente, c’est l’octroi, au niveau du marché de gros, d’une sorte de licence à des gens désignés par une instance inconnue et qui touchent des taxes alors qu’ils n’apportent aucune valeur ajoutée. Cela rend difficile la maîtrise des prix qui sont censés être libres en fonction de l’offre et la demande ».

    Un autre dysfonctionnement, et qui n’est pas des moindres, « le caractère occasionnel » du contrôle des prix par les commissions mixtes, provinciales et locales de contrôle des prix. « Les opérations de contrôle ne sont effectuées qu’à l’approche du mois de Ramadan », a regretté Ouadi Madih, insistant sur la « nécessité et l’urgence de prendre des mesures draconiennes et strictes afin que le consommateur se sente protégé ».

    #Maroc #Prix #Inflation

  • BM: L’économie marocaine subit la pression des chocs d’approvisionnement

    Tags : Banque Mondiale, Maroc, économie, inflation, sécheresse,

    Mais la croissance économique devrait s’accélérer à 3,1 % en 2023

    RABAT, le 14 février 2023 – Après un fort rebond post-COVID-19 l’année dernière, l’économie marocaine a subi une pression croissante en raison de chocs d’offre qui se chevauchent : une grave sécheresse et une flambée des prix des matières premières qui ont alimenté l’inflation, selon le dernier rapport de la Banque mondiale. rapport « Réagir aux chocs d’approvisionnement » .

    Néanmoins, la croissance économique du Maroc devrait s’accélérer à 3,1% en 2023, grâce à un rebond du secteur primaire. Néanmoins, des risques baissiers persistent en raison des tensions géopolitiques, notamment la guerre en Ukraine, le ralentissement des principaux partenaires commerciaux du Maroc dans la zone euro et de nouveaux chocs climatiques potentiels. Le rapport indique que la croissance du PIB réel est passée de 7,9 % en 2021 à environ 1,2 % en 2022, tandis que le déficit du compte courant est passé de 2,3 % à 4,1 % du PIB.

    La guerre en Ukraine, combinée à la réorganisation des chaînes d’approvisionnement mondiales, a déclenché, comme dans une grande partie du monde, une flambée des prix, l’inflation annuelle marocaine culminant à 8,3 % vers la fin de 2022.

    Pour atténuer l’impact des prix des denrées alimentaires et de l’énergie sur les ménages, le Maroc a adopté un train de mesures comprenant des subventions générales sur les produits de base et le maintien des prix réglementés préexistants. Cette approche a stabilisé les prix des biens et services qui absorbent près d’un quart des dépenses moyennes des ménages, évitant ce qui aurait pu être une augmentation plus importante de la pauvreté. Elle a nécessité la mobilisation de dépenses publiques supplémentaires s’élevant à près de 2 % du PIB.

    Nonobstant ces mesures, les ménages modestes et vulnérables continuent de souffrir le plus de l’impact de la hausse des prix alimentaires et autres due à l’inflation. Le rapport calcule que l’inflation annuelle était près d’un tiers plus élevée pour les 10 % les plus pauvres de la population, par rapport aux 10 % les plus riches de la population, principalement en raison de l’impact de la hausse des prix alimentaires, qui représente une part plus élevée des dépenses des ménages les plus pauvres.

    Le rapport indique également que la réforme majeure du filet de sécurité sociale prévue par le Royaume permettra un ciblage efficace des subventions pour soutenir les pauvres et les vulnérables.

    « Les récentes mesures visant à contrer les chocs d’approvisionnement et à préserver le pouvoir d’achat des ménages marocains ont largement amorti l’impact et empêché davantage de personnes de tomber dans la pauvreté », a déclaré Jesko Hentschel, directeur pays de la Banque mondiale pour le Maghreb et Malte .  » Le déploiement prévu du système d’allocations familiales permettra au Maroc de cibler efficacement la population vulnérable de manière rentable et équitable pour faire face à des hausses de prix de cette ampleur . »

    Le rapport note que la Banque centrale du Maroc a adopté une approche prudente face à la situation économique actuelle, augmentant les taux d’intérêt à deux reprises depuis septembre 2022 de 100 points de base cumulés. À l’avenir, le rapport indique que la réponse optimale de la politique monétaire du Maroc dépendra de la persistance des pressions sur les prix et de l’évolution des anticipations d’inflation. Dans un contexte aussi complexe, les autorités pourraient envisager de compléter les mesures anti-inflationnistes en introduisant des politiques structurelles pour atténuer les contraintes d’offre. Ces mesures pourraient inclure des mesures ou des actions visant à remédier aux goulots d’étranglement sur les marchés alimentaires, où il existe une divergence substantielle entre les prix à la ferme et les prix de détail, pas toujours justifiée par la valeur ajoutée tout au long de la chaîne d’approvisionnement.

    BM, 14/02/2023

    #Maroc #Economie #covid19 #Inflation #Sécheresse

  • Crise économique et sociale au Maroc : Le front social en ébullition

    Crise économique et sociale au Maroc : Le front social en ébullition

    Tags : Maroc, économie, inflation, chômage,

    Par Mohamed Kouini

    L’effervescence sociale gagne la rue au Maroc. La crise économique fait des ravages. L’inflation bat des records et le chômage gagne de l’ampleur au sein des catégories les plus démunies. Les conditions de vie deviennent des plus déplorables, alors que la cherté de la vie est devenue un sujet préoccupant chez la population marocaine. C’est la pire crise sociale depuis celle de 1981.

    Partout, c’est la colère chez la population, au moment où le gouvernement local vient d’afficher ouvertement son échec dans la gestion du pays. Seule parade pour les autorités du Makhzen c’est la répression et le tout sécuritaire, craignant une plus large mobilisation populaire et surtout une conjonction des actions de grogne. Actuellement, les observateurs estiment que les revendications sociales risquent de faire jonction avec des revendications politiques, notamment chez l’opinion publique qui revendique le respect des droits de l’homme et des libertés dans les régions du Rif au nord du pays, qui dénonce la normalisation avec l’entité sioniste et son entêtement à refuser toute démarche onusienne dans son conflit avec les Sahraouis.

    Au sein des universités et des campus, les étudiants manifestent contre le rapprochement avec Israël et réclament une démocratisation rapide et totale.

    L’atmosphère délétère dans la rue, le ras le bol généralisé et la répression tous azimuts de tout rassemblement populaire préoccupe la Makhzen qui pense qu’il s’agit ici d’une véritable menace pour sa survie.

    Cette situation a poussé le makhzen à demander de l’aide auprès des monarchies de la péninsule arabique, ainsi qu’auprès de certaines institutions financières et des grands établissements bancaires internationaux. Le régime makhzenien avait espéré derrière sa politique de normalisation avec l’entité sioniste que la grande finance internationale allait lui offrir des investissements et des prêts bonifiés de longue durée, et surtout des aides et une assistance économique gratuites.

    L’économie marocaine entame déjà l’année 2023 dans l’incertitude. Elle est marquée par le creusement des déficits, l’augmentation du niveau d’endettement, une saison agricole menacée par la sécheresse et les coûts élevés des intrants et la forte hausse des prix des matières premières et énergétiques, selon un rapport de la banque d’investissement marocaine CDG Capital.

    Ainsi, la hausse des prix des matières premières et de l’énergie, combinée au rétrécissement des conditions de financement à l’international et au ralentissement de la demande étrangère adressée au Maroc, “devraient impacter trois équilibres macro-économiques : un creusement du déficit commercial suite au renchérissement des importations, une hausse de l’inflation et un rétrécissement des conditions de financement du Trésor à l’international, accompagné d’une augmentation des charges de la compensation”, présagent les analystes de CDG Capital Insight.

    Les équilibres extérieurs du Maroc sont sous pression face à la hausse des importations et de la faiblesse des recettes touristiques.

    Beaucoup de facteurs devraient contribuer à creuser de manière importante le déficit commercial du Maroc, qui pourrait franchir pour la première fois la barre des 200 milliards de dirhams (20,54 milliards de dollars), estime-t-on dans le même document.

    Et ce constat a mis à nu la politique du gouvernement, mené par un oligarque proche du palais, beaucoup plus porté vers la gestion des affaires courantes et la satisfaction des intérêts personnels des ministres et leurs familles. Depuis le début de l’année, c’est la grogne.

    Tous les secteurs sont concernés par cette vague de manifestations et de débrayages. C’est ainsi que le secteur de l’éducation au Maroc connaît une congestion sans précédent ces derniers mois, en raison du mépris qu’affiche le ministère de tutelle envers les revendications professionnelles légitimes des employés. Des syndicats exaspérés par l’attitude des autorités ont appelé à l’organisation de nombreux sit-in et mouvements de grève durant ce mois de novembre.

    Il faut dire que ce secteur est l’un des plus touchés par les mouvements de grève au royaume, du fait de l’incapacité du gouvernement du Makhzen à prendre en charge les revendications des employés. Face à l’impasse à laquelle a abouti le dialogue ouvert avec la tutelle, la Fédération marocaine des fonctionnaires du secteur de l’éducation a décidé de tracer un programme de lutte consistant en l’organisation de plusieurs actions, dont un sit-in mardi prochain devant le siège du ministère de l’Education, ainsi que des rassemblements devant les académies régionales le 29 novembre à travers le pays.

    Selon le secrétaire général de la Fédération marocaine des fonctionnaires du secteur de l’éducation, Abdelilah Dahmane, le mouvement de protestation contre les premiers résultats du dialogue sectoriel est un “message d’avertissement.

    Par ailleurs, la même Fédération a condamné “l’agression répétitive et injustifiée des personnels de l’éducation et des autres secteurs par les forces de sécurité marocaines lors de leurs différents sit-in”, affirmant qu’elle était “inadmissible” et ne pouvait “en aucun cas être justifiée”.

    Le Jeune Indépendant, 12 nov 2022

    #Maroc

  • Algérie : Le poulet continue sa flambée

    Algérie : Le poulet continue sa flambée

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    Le prix du poulet continue à afficher un tarif élevé. Actuellement, il affiche sur les étals entre 450 à 470 DA le kilo, ce qui cause une saignée aux consommateurs.

    En cette période, le poulet est généralement moins côté. Les prix par rapport à l’année dernière sont plus onéreux. Qu’est-ce qui explique la persistance de cette flambée ? Les associations des consommateurs déplorent que le coût de la consommation de la volaille soit devenu presque inaccessible pour les bourses moyennes. Certains imputent cette logique de prixrevue à la hausse aux difficultés de la production durant cette période caniculaire. C’est du moins l’avis de plusieurs boucheries qui regrettent que ces prix soient cédés plus chers que d’habitude.

    Ce constat interpelle au plus haut les autorités agricoles qui ont promis une baisse de ce produit à large consommation dans les semaines à venir. Rappelons à cet effet que l’Office national de l’aliment du bétail a pris des mesures en mai dernier pour « l’achat du poulet de chair dans les 11 abattoirs » afin de réduire le prix. C’est ce qui s’est passé durant les deux premiers mois de l’été où il y a eu une réduction du prix à travers une injection dans le marché de milliers de quintaux de produits frais. Pendant le mois d’août, les prix sont restés stationnaires affichant des tarifs entre 350 à 380 DA. Mais la suite n’a pas été favorable pour les consommateurs moyens qui doivent se procurer cette denrée presque quotidiennement.

    Du côté du ministère de l’agriculture, la situation prend l’allure d’un dossier complexe à gérer. Des réunions ont été organisées récemment entre le ministère et le conseil interprofessionnel de la filière avicole pour examiner les perspectives de développement et d’amélioration de la production ainsi que de l’approvisionnement de cette matière. La régulation de ce produit à travers la maîtrise des prix à l’achat du poussin et la distribution de quotas selon un cahier de charge bien établi sont les deux axes forts dont les autorités se sont fixé le but.

    Par : FAYÇAL ABDELGHANI

    Le Midi Libre, 13/09/2022

    #Algérie #Inflation #Prix #Poulet

  • Algérie: Inflation, quelle marge de manœuvre pour le gouvernement ?

    Algérie: Inflation, quelle marge de manœuvre pour le gouvernement ?

    Algérie, inflation, économie,

    Professeur des universités, expert international, docteur d’Etat en sciences économiques -1974- Abderrahmane MEBTOUL

    La rentrée sociale pour bon nombre de ménages algériens sera difficile face au processus inflationniste qui menace la cohésion sociale et donc la sécurité nationale . Analyser ce processus complexe implique, selon une vision dynamique, à la fois de le relier aux équilibres macroéconomiques et macro sociaux inséparables des mutations internes et mondiales et à la répartition du revenu entre les différentes couches sociales.

    1.-L’étude du CEOWorld Magazine du mois d’août 2022, a recensé les montants du salaire net mensuel moyen (après déduction d’impôts) perçu dans 105 pays, la comparaison des données aboutissant à l’établissement de la liste des pays qui offrent les salaires les plus hauts et celles des pays qui versent les salaires les plus bas. Pour cette enquête, le salaire moyen net en Algérie s’élève en 2022 à 249,7 $/mois, soit 35 420 DA/mois (taux de change officiel, cotation du mardi 23 août 2022), données proches de celles de l’ONS. Sur les 105 pays de la liste, l’Algérie occupe la 98e place. Outre que le salaire moyen n’est pas significatif voilant les importantes disparités par couches sociales, cette enquête devrait tenir des importantes subventions octroyées en Algérie qui constituent un salaire indirect.

    Au niveau mondial maintenant, les pays qui offrent les plus hauts salaires moyens nets sont : le Suisse (6142,1 $/mois), Singapour (4350,79 $/mois), l’Australie (4218,89 $/mois), les États-Unis (3721,64 $/mois) et les Émirats arabes unis. Dans le reste du top 10, on retrouve la Norvège, le Canada, le Danemark, l’Island et les Pays-Bas. Dans tous ses pays, le salaire moyen net dépasse les 3000 $. Si on se penche sur le continent africain sur les 9 pays que concerne l’étude, l’Algérie arrive en 6e position étant devancée par l’Afrique du Sud (1362 $/mois), l’Île Maurice (483,31 $/mois), le Kenya (416,53 $/mois).

    Du côté du monde arabe, qui compte 14 pays, l’Algérie figure à l’avant-dernière place, devançant l’Égypte (209,7 $/mois). En tête du classement, on retrouve logiquement les pétromonarchies du Golf : les Émirats arabes unis (3663,27 $/mois), le Qatar (3168 $/mois), l’Arabie Saoudite (1888,68 $/mois), le Koweït (1854,5 $/mois) et le Bahreïn (1728,7 $/mois). Pour l’Algérie, selon les données officielles, le taux d’inflation cumulé – l’indice n’a pas été réactualisé depuis 2011 – alors que le besoin est historiquement daté (nouveaux besoins) dépasse les 100% entre 2000 et août 2022 laminant le pouvoir d’achat et posant un problème de la sécurité nationale. Car en ce mois d’août 2022 et cela a été le cas pour toute l’année 2021, le processus inflationniste a atteint un niveau intolérable : plus 100% pour les pièces détachées et les voitures d’occasion plus de 100 %, pour les produits scolaires certains articles le prix ayant triplé , certains produits alimentaires, parallèlement à une pénurie de nombre de produits, donnant un taux d’inflation moyen en glissement annuel supérieur entre août 2021 et août 2022 supérieur à 10%. Nous ne devons pas nous réjouir d’un excédent de la balance commerciale sans une relance réelle de l’économie.

    Outre les factures d’électricité et d’eau, du loyer, on peut se demander comment un ménage qui gagne entre 30 000 et 50 000 DA peut survivre, s’il vit seul, en dehors de la cellule familiale qui, par le passé, grâce au revenu familial, servait de tampon social ? Mais attention à la vision populiste : octroyer des salaires sans contreparties productives entraîneraient une dérive inflationniste, qui pénaliserait les couches les plus défavorisées, l‘inflation jouant comme redistribution au profit des revenus spéculatifs et au détriment des revenus fixes ( voir notre interview Radio Algérie Internationale le 29/08/2022 sur les décisions du conseil des ministres en date du 28/08/2022).

    2.-Face à cette stagnation du salaire moyen ,quelles sont les six raisons qui alimentent le processus inflationniste ? La première raison est l’inflation importée où le taux d’inflation mondial de la zone entre 2021 et août 2022 euro a atteint un niveau record obligeant les banques centrales à relever leur taux d’intérêt. La sécurité énergétique et alimentaire mondiale étant posée, les prix des produits agricoles connaissent un niveau record et, selon la FAO, où le prix des oléagineux a plus que doublé (voir notre contribution www.google.com du 13 avril 2022, face à la crise et à l’inflation mondiale: repenser la politique économique et les mécanismes de régulation sociale). La Russie et l’Ukraine représentent 30% des exportations mondiales de blé et d’orge. L’Ukraine étant le 4ème exportateur mondial de maïs. Le 5ème en blé. Le 3ème en orge. Et elle détient des positions dominantes sur le marché mondial pour le tournesol, c’est-à-dire en huile, mais également en tourteaux. particulièrement, pour l’alimentation animale avec une flambée du prix du maïs.

    Ainsi, une très grave crise alimentaire se profile du fait des tensions en Ukraine où la rubrique biens alimentaires pour l’Algérie a été de plus de 8 milliards de de dollars entre 2020/2021 selon les statistiques douanières, pouvant aller en 2022, pour une importation de la même quantité physique entre 12/13 milliards de dollars sans compter les autres rubriques, épongeant les recettes d’hydrocarbures additionnelles d’hydrocarbures, ayant donc un impact sur la relance économique avec des incidences sociales. En effet, 85% des besoins des ménages et des entreprises publiques et privées – dont le taux d’intégration ne dépasse pas 15% – proviennent de l’extérieur. La deuxième raison est la faiblesse du taux de croissance interne, résultant de la faiblesse de la production et de la productivité, et les restrictions aux importations. L’Algérie, selon le rapport de l’OCDE, dépense deux fois plus pour avoir deux fois moins d’impact en référence aux pays similaires, renvoyant à la mauvaise allocation des ressources. Selon le Premier ministère, l’assainissement des entreprises publiques a coûté au Trésor public environ 250 milliards de dollars ces trente dernières années, et plus de 90% d’entre elles sont revenues à la case de départ, outre 65 milliards de dollars de réévaluation, ces dix dernières années, faute de maîtrise de la gestion des projets.

    Selon le rapport du FMI publié fin décembre 2021, les exportations ont atteint, en 2021, 37,1 milliards de dollars (32,6 pour les hydrocarbures et 4,5 hors hydrocarbures) dont près de 2,5 milliards de dollars de dérivés d’hydrocarbures en prenant les estimations du bilan de Sonatrach pour 2021 (recettes de 34,5 selon le P-DG de Sonatrach) comptabilisés dans la rubrique des 4 milliards de dollars hors hydrocarbures par le ministère du Commerce. Quant aux importations, selon le FMI elles auraient atteint 46,3 milliards de dollars (la Banque mondiale ayant donné 50 milliards de dollars, provoquant d’ailleurs une polémique), 38,2 milliards de biens et une sortie de devises de 8,1 milliards de services contre 10 à 11 entre 2010 et 2019.

    L’Algérie, selon le FMI, fonctionne, entre budget de fonctionnement et d’équipement, à plus de 137 dollars en 2021 et à plus de 150 pour 2022, malgré toutes les restrictions qui ont paralysé l’appareil de production avec des impacts inflationnistes, expliquant l’importance du déficit budgétaire de la loi de finances 2022 (plus de 30 milliards de dollars). La troisième raison est la dépréciation officielle du dinar qui est passée en 1970, à 4,94 dinars un dollar, en 1980 à 5,03 dinars un dollar,, en 1995 à 47,68 dinars un dollar: -2015, 100,46 dinars un dollar et 111,44 dinars un euro :: -2019 :119,36 dinars un dollar et 133,71 dinars un euro ,la cotation le 29 août 2022 selon la banque d’Algérie ( cours achat) est de 140, 24 pour un dollar et 139,30, un dinar pour un euro et pour la LF 2022 :il est prévu , 149,71 dinars un dollar en 2022 et 156 dinars en 2023. avec une cotation sur le marché parallèle, malgré la fermeture des frontières dépassant les 209 DA pour un euro la vente au cours du 29/08/2022. Cette dévaluation permet d’augmenter artificiellement la fiscalité des hydrocarbures (reconversion des exportations d’hydrocarbures en dinars) et la fiscalité ordinaire (via les importations tant en dollars qu’en euros convertis en dinar dévalué), cette dernière accentuant l’inflation des produits importés (équipements), matières premières, biens , montant accentué par la taxe douanière s’appliquant à la valeur du dinar, supportée, en fin de parcours, par le consommateur comme un impôt indirect, l’entreprise ne pouvant supporter ces mesures que si elle améliore sa productivité.

    L’effet d’anticipation d’une dévaluation rampante du dinar a un effet négatif sur les sphères économique et sociale. Le taux d’intérêt des banques devrait être relevé de plusieurs points, s’ajustant aux taux d’inflation réelle, freinant à terme le taux d’investissement à valeur ajoutée si l’on veut éviter les recapitalisations répétées des banques via la rente des hydrocarbures. Pour lutter contre cette dépréciation , nous assistons à l’extensions de la sphère informelle, la déthésaurisation des ménages face à la détérioration de leur pouvoir d’achat, met des montants importants sur le marché, alimentant l’inflation, plaçant leur capital-argent dans l’immobilier, des biens durables à forte demande comme les pièces détachées facilement stockables, l’achat d’or ou de devises fortes. La quatrième raison est liée au niveau des réserves de change qui tiennent la cotation du dinar à plus de 70%.

    Si les réserves de changes sont de 10 milliards de dollars, la Banque d’Algérie sera obligée de dévaluer le dinar officiel à environ 200/250 DA pour un euro avec un cours sur le marché parallèle de près de 300 DA pour un euro. Selon le rapport du FMI à fin décembre 2021, les réserves de change se sont situées à 43,6 milliards de dollars en 2021 (11 mois d’importations) contre 48,2 milliards en 2020, , 194 fin 2013 et 114 milliards de dollars en 2016. Bien que les recettes en devises prévues seraient d’environ 50 milliards de dollars fin 2022, qu’en sera-t-il avec la hausse de la facture des importations, et si on relance tous les projets nécessitant d’importantes sorties de devises et si l’investissement étranger ne vient pas ? Car tout projet nouveau n’atteindra le seuil de rentabilité (pour les PMI/PME) que dans deux à trois ans à partir de son lancement, et 6 à 7 ans pour les projets hautement capitalistiques, dans ce cas nécessitant un partenariat étranger sur la base d’un partenariat gagnant – gagnant .

    La cinquième raison est l’importance du marché informel, qui sert de soupape de sécurité sociale à court terme, mais entrave le développement à moyen terme, qui représente environ 50% de la superficie de l’économie. Les prix des produits non subventionnés, s’alignent sur le cours du dinar sur le marché parallèle, amplifient l’inflation et s’étendent en période de crise. Lorsqu’un État émet des lois ou des procédures de manière autoritaire, qui ne correspondent pas à la réalité du fonctionnement de la société, celle-ci émet ses propres règles, informelles, qui lui permettent de fonctionner beaucoup plus efficacement, car reposant sur un contrat de confiance. Selon la Banque d’Algérie, entre 2019 et 2020, la masse monétaire en dehors du circuit bancaire a atteint 6 140,7 milliards de dinars, soit une hausse de 12,93% par rapport à 2019. Le président de la République a annoncé, en mars 2021, entre 6 000 et 10 000 milliards de dinars.

    La sixième raison est la mauvaise gestion et la corruption à travers les surfacturations, où selon nos estimations, les entrées en devises entre 2000 et 2021 sont estimées autour de 1 100 milliards de dollars, avec des importations de biens et services pour plus de 1 050 milliards de dollars. Malgré ces dépenses en devises (sans compter les dépenses en dinars), la croissance a été dérisoire en moyenne annuelle : de 2 à 3% entre 2000 et 2019, alors qu’elle aurait dû dépasser 9/10%, à peine 3,3% pour 2021 après une croissance négative en 2020 de 4,9% .. C’est un taux faible largement inférieur à la pression démographique — plus de 45 millions d’habitants au 1er janvier 2022– où il faut pour réduire les tensions sociales, devant créer 350.000 à 400.000 emplois productifs par an qui s’ajoutent au taux de chômage selon le FMI en 2021 de 14,54 %. Au 14 juillet 2022, le nombre de bénéficiaires de demandeurs inscrits sur le site Minha Anem.Dz avoisine les 2,5 millions. parmi lesquels plus 1,8 million et demi de dossiers ont été acceptés. avec une population active de 12,5 millions cela donne un taux de chômage pour 2,5 millions des données provisoires de provisoire de 19,60%. En plus du taux de chômage, durant cette rentrée sociale, l’on ne doit pas oublier l’important déficit des caisses de retraite et une grande fraction des retraités qui connaissent des difficultés pour subvenir à leurs besoins. Sur les 3,3 millions de retraités combien touchent-ils 20.000 dinars et moins par mois soit environ 150 euros/ mois au cours officiel et 100 euros au cours du marché parallèle ?

    3.-Cependant évitons la sinistrose source de déstabilisations, où à court terme, contrairement aux supputations de certains qui versent toujours dans l’alarmisme, sans analyses, ni propositions réalistes, il n’y aura pas d’implosion sociale durant cette rentrée sociale 2022. Mais attention, en cas du maintien de l’actuelle politique socio-économique, les tensions sont inévitables à horizon 2022/2025. Il suffit d’aller sur le terrain loin des bureaux climatisés de nos bureaucrates, pour constater qu’il existe un sentiment d’injustice sociale et de révolte latente surtout d’une jeunesse désespérée de son avenir. D’ailleurs nous assistons au phénomène égyptien ou bon nombre de fonctionnaires en retraite ou après les heures de travail s’adonnent à d’autres emplois notamment chauffeur de taxi dénotant la détérioration de leur pouvoir d’achat. La généralisation des subventions à court terme tant qu’il y a la rente des hydrocarbures permet une paix sociale transitoire, où en 2021, le total des subventions directes et indirectes a atteint environ 5.131 milliards de DA, soit l’équivalent de 23% du PIB, les subventions généralisées s’élevant à 62% du total de ces subventions, soit près de 3.181 milliards DA (14% du PIB),processus reconduit dans la loi de finances 2022, les subventions aux produits de base représentant pour 2022 un total de 17 milliards de dollars. Cela concerne les carburants, l’électricité, l’eau , les aides au logement, à l’emploi et les principaux produits de première nécessité. En revanche, à terme il s’agira de cibler les subventions qui généralisées sont insoutenables pour le budget, ces subventions ayant permis aux ménages algériens de réaliser une épargne. C

    ependant, il suffit de visiter les endroits officiels de vente de bijoux pour voir qu’il y a « déthésaurisation » et que cette épargne est, malheureusement, en train d’être dépensée, des ménages sur le fil du rasoir pouvant tenir encore au maximum deux ans et seul un retour à la croissance permettra d’améliorer le pouvoir d’achat des Algériens.

    Aussi, reconnaissons qu’avec la rentrée sociale 2022, la marge du gouvernement est étroite. Cela n’étant pas propre à l’Algérie où le taux d’inflation mondial atteint un niveau record , 8,9% au sein de la zone euro en juillet 2022, 6,1% en France, 8,8% en Allemagne, 9% en Italie, 10% en Espagne, 25,2% en Estonie, 21,1% en Lituanie , 20,8% en Lettonie, près de 80% en Turquie et pour les USA, en juin, à 9,1% en rythme annuel, un record depuis 41 ans obligeant les banques centrales à relever leur taux d’intérêt. Face à ce processus inflationniste accentué par les tensions géostratégisues, avec un impact sur le pouvoir d’achat, tous les gouvernements de par le monde,se trouvent face à la résolution d’une équation complexe : soit augmenter les salaires via la planche à billets ( financement non conventionnel) la théorie néo keynésienne de relance de la demande globale à travers l’émission monétaire, résolvant un problème à court terme mais amplifiant la crise à moyen terme, étant inappropriée pour l’Algérie qui souffre de rigidités structurelles (léthargie de l’appareil de production) accentuant la spirale inflationniste incontrôlable ou pas augmenter les salaires avec le risque de l’intensification des revendications sociales. La population face aux nombreux scandales financiers exige un sacrifice partagé.

    La structure des sociétés modernes s’est bâtie d’abord sur des valeurs et une morale qui a permis la création de richesses permanentes, comme nous l’ont enseigné les grands penseurs dont le grand sociologue Ibn Khaldoun qui, dans son cycle des civilisations, montre clairement que lorsque l’immoralité atteint les dirigeants qui gouvernent la Cité c’est la décadence de toute société. Il s’agit de rétablir la confiance et la morale sans lesquelles aucun développement n’est possible.. C’est alors seulement que les algériens vivront leurs différences, accepteront le dialogue productif, auront envie de construire ensemble leur pays et d’y vivre dignement. Et alors malgré les tensions internes et géostratégiques dans la région méditerranéenne et sahélienne et budgétaires , l’Algérie pays pivot , du fait de ses importantes potentialités pourra surmonter la crise actuelle qui est une crise mondiale.

    #Algérie #Inflation #Economie

  • Maroc: Hausse du chômage des jeunes et de l’inflation

    Maroc: Hausse du chômage des jeunes et de l’inflation

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    La crise sociale multidimensionnelle qui frappe le Maroc de plein fouet s’aggrave de jour en jour. Au moment où l’inflation ne fait qu’augmenter, sans que le régime ne daigne réagir, les chiffres publiés hier par le Haut commissariat marocain au plan (HCP) suscitent l’inquiétude quant à l’évolution économique et social au Maroc marqué par une forte hausse du taux de chômage. Le bilan du HCP publié à l’occasion la Journée internationale de la jeunesse, célébrée le 12 août chaque année, fait état «d’un taux de chômage chez les jeunes diplômés de l’enseignement supérieur au Maroc qui dépasse les 60%».

    «Cela illustre, selon des observateurs, la grave crise de l’emploi qui sévit au Royaume », a ajouté l’ instance. Le même rapport a précisé, par ailleurs, que «près de 5 millions de jeunes Marocains âgés de 15 à 24 ans sont en dehors du marché du travail», précisant que «la hausse du taux de chômage est plus accentuée en milieu urbain et chez la gente féminine». Ils sont aussi plus de 4 jeunes actifs occupés sur 10 (41,9%) à exercer un emploi non rémunéré, selon cet organisme, précisant que «14% des jeunes actifs occupés exercent un emploi précaire de type occasionnel ou saisonnier».

    En outre, plus de 7 jeunes salariés sur 10 (73,2%) ne disposent d’aucun contrat formalisant leur relation de travail avec l’employeur, alors que 13,2% disposent d’un contrat à durée déterminée, 6,5% d’un contrat à durée indéterminée et 7,1% d’une entente verbale. Autre précision, et non des moindres, évoquée par la même source, est le fait que le chômage des jeunes Marocains est de longue durée et de première insertion. Ces derniers représentent, selon le même rapport, 70,4% des jeunes en chômage depuis un an ou plus, et près de trois quarts n’ont jamais travaillé, soit un taux de 73,4%.

    Ces chiffres illustrent, selon la presse locale, «la situation difficile que traverse cette tranche de la société sur le marché du travail et sa marginalisation». Des instances internationales et régionales avaient pointé du doigt, à maintes reprises, la situation sociale jugée «explosive» au Maroc et l’existence d’inégalités criardes, en raison de nombreuses défaillances et de l’absence de prise en charge par les services de l’Etat, notamment de la frange juvénile, livrée à elle même, dans le dénuement total. Une situation qui ne fait que s’aggraver et qui est vertement dénoncée au Maroc.

    Compte tenu de l’inaction du gouvernement dans la mise en œuvre des acquis de l’Accord social» pour le mois d’avril, l’Union des salariés de la Confédération marocaine du travail a, dans un communiqué, dénoncé «la politique de la hausse des prix et de la faiblesse du pouvoir d’achat des citoyens, au regard des conditions économiques et sociales actuelles empreintes pardes prix élevés et des conséquences de la cherté de la vie, condamnant en même temps «l’utilisation de la situation actuelle, comme la sécheresse… pour sévir contre le pouvoir d’achat de tous citoyens, y compris les catégories salariales». En conséquence, le syndicat a appelé le gouvernement à accélérer la publication de tous les textes législatifs et organisationnels concrétisant les résultats et les obligations du «dialogue social», notamment dans le volet lié à l’augmentation du salaire minimum dans le secteur public et l’augmentation de l’allocation familiale et autres.

    Il a également appelé à accélérer la publication du statut général de l’emploi public, qui a été approuvé à l’unanimité par le Parlement, ainsi que la publication d’un projet de loi sur la création d’une institution paritaire pour la promotion du travail social au profit des fonctionnaires et agents de l’administration publique. Le Syndicat des salariés a souligné la nécessité d’accélérer la promulgation de la loi relative à la protection des salariés qui dénoncent des actes de corruption, afin d’assécher les foyers de corruption et de dénoncer les pratiques qui nuisent à l’image des services publics et actes qui contribuent à la dilapidation de l’argent public.

    La même source a également appelé le gouvernement à publier des textes relatifs à la concrétisation des résultats du «dialogue social» dans les secteurs de la santé et de l’éducation, et d’accélérer la mise en œuvre des résolutions avalisées lors des dialogues sectoriels, avec en plus de revoir le système d’impôt sur le revenu en réduisant la pression fiscale des salariés pour protéger leur pouvoir d’achat.

    Par ailleurs, la gestion du secteur des hydrocarbures fait l’objet de vives critiques, allant jusqu’à exiger le départ d’Aziz Akhannouch, sur fond d’augmentation vertigineuse des prix de ce produit, dénonçant les entreprises opérant dans le secteur des hydrocarbures soupçonnées de «manipulations et de recours à des «pratiques illicites». Des propriétaires, commerçants et gestionnaires de stations-service au Maroc ont déclaré que l’une des principales entreprises nationales actives dans le secteur des hydrocarbures, «a mis en œuvre une mesure discriminatoire, en marchandant du carburant à des prix élevés à des stations portant sa marque mais soumises à une gestion libre».

    Les prix des carburants au Maroc ont connu des augmentations vertigineuses ces dernières semaines, dépassant pour la première fois les prix de l’essence, dans un précédent du genre au Royaume, en l’absence d’initiatives pour dissuader les sociétés violant la loi et protégeant par là même le consommateur marocain malgré les demandes populaires de changement. Contre toute attente, les prix des carburants continuent de grimper malgré la baisse des cours mondiaux, dans le silence persistant du Makhzen.

    Amar Malki

    La Sentinelle, 15/08/2022

    #Maroc #Jeunesse #Crise #Chômage

  • Les marocains ont « trouvé » le coupable : Akhannouch

    Les marocains ont « trouvé » le coupable : Akhannouch

    Maroc, Aziz Akhannouch, crise économique, crise sociale, inflation, cherté, carburants,

    Selon Tunisie Numérique, les marocains ont « trouvé » en la personne du chef du gouvernement Aziz Akhannouch le coupable de leurs malheures en ces temps crise. « La ministre de l’Economie promet le rebond pour 2023, avec une croissance qui pourrait se hisser à 4,5% si la conjoncture internationale ne se dégrade pas davantage. En attendant il y a les mauvais chiffres de cette année, notamment cette inflation de plus de 5,3% sur toute l’année qui martyrise les consommateurs. Le coupable est tout trouvé, selon les citoyens du royaume : le Premier ministre, Aziz Akhannouch. Des centaines de milliers de Marocains réclament sa tête », rapporte le média tunisien.

    Il ajoute : « Les réseaux sociaux s’enflamment à la seule évocation du nom de l’homme d’affaires qui était pourtant très bien parti après l’éviction des islamistes aux législatives de septembre 2021. Un des symboles de la colère populaire : La flambée des prix du carburant, 16 dirhams le litre, soit 1,50 euros dans un pays où le salaire moyen est d’à peine 270 euros par mois. Les internautes pointent Akhannouch ».

    Selon la même souce, « le hashtag “#Dégage_Akhannouch” fait fureur sur le web, plus de 600.000 comptes l’ont partagé sur Facebook, à ajouter aux autres réseaux sociaux. A noter que le Premier ministre est le plus gros actionnaire d’Afriquia, qui règne sur le marché marocain des hydrocarbures avec Total et Shell. Donc quand les tarifs du carburant montent Akhannouch s’en met plein les poches. Et ça les Marocains l’ont toléré au début, plus maintenant ».

    D’après Tunisie Numérique, « le Premier ministre est nommément accusé de hausser les prix à la pompe pour gonfler sa fortune. La colère se limite pour le moment à une intense campagne sur la toile et ne s’est pas encore manifestée dans la rue. L’agence de presse officielle du Maroc s’insurge contre “une campagne tendancieuse” rapporte Europe 1 ce lundi 8 août 2022 mais Akhannouch reste étrangement silencieux jusqu’ici ».

    « Rappelons que le gouvernement avait ébruité une aide mensuelle aux défavorisés, mais la promesse n’a pas été tenue. Tous les ingrédients d’une explosion sociale sont réunis dans un pays où environ 500.000 personnes vivotent avec moins de deux dollars par jour », conclue-t-il.

    #Maroc #Akhannouch #Degage_Akhannouch #Carburants #Inflation #Prix

  • Crise avec l’Algérie : La banque d’Espagne voit tout en noir

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    La suspension du traité d’amitié avec l’Espagne par l’Algérie aura des répercussions importantes sur l’économie espagnole dont les prévisions pour l’année en cours font déjà trembler le gouvernement de Pedro Sanchez.

    Dans sa dernière évaluation de la situation économique, la banque d’Espagne livre des chiffres qui démontrent l’impact de la décision de l’Algérie de revoir profondément ses relations économiques avec le pays ibérique qui enregistre le plus haut taux d’inflation sur le vieux continent. Cette décision a désormais replongé les institutions économiques et financières de l’Espagne dans le flou total et le pays commence à envisager des scénarios plus pessimistes pour l’avenir.

    Dans ce sens, la Banque d’Espagne a revu à la baisse le taux de croissance pour l’année courante. L’institution s’attend à une croissance de l’économie de «4,1% en 2022, soit quatre dixièmes de moins que ce qu’elle prévoyait il y a à peine deux mois, et s’attend à ce que l’inflation moyenne pour l’année soit d’environ 7%.» Ce n’est pas la première fois que la banque d’Espagne révise à la baisse ces indicateurs macroéconomiques. En effet, si le gouvernement espagnol s’attendait à une croissance de 7% dans son projet de budget présenté à l’automne 2021, la banque espagnole a revu à la baisse à deux reprises le taux de croissance, à 5,4% le mois de décembre dernier avant de revoir encore ces chiffres à la baisse, il y a deux jours, suite à la décision de l’Algérie qui a désormais chamboulé les cartes de Sanchez et son gouvernement.

    Selon le DG de l’économie et des statistiques de la Banque d’Espagne, Angel Gavilan, «la dépendance espagnole au gaz algérien signifie que dans un scénario dans lequel le pays d’Afrique du Nord décide de couper l’approvisionnement en gaz de l’Espagne, la croissance économique en souffrirait et une pression supplémentaire s’ajouterait aux marchés de l’énergie, ce qui tirerait l’inflation vers le haut».


    A. B.

  • Filtre médiatique

    Maroc, Front social, inflation, prix,

    Le Maroc s’enfonce dans une crise sociale aiguë. Le pari de pouvoir échapper aux effets de l’inflation et la hausse des prix tous azimuts, et dans le prolongement à la fronde sociale, a buté contre les dures réalités du vécu quotidien d’une population arrivée à bout de patience. Le Front social, un mouvement composé de formations politiques et d’organisations de gauche, a appelé à une marche nationale, dimanche 29 mai, à Casablanca.

    Dans un appel publié sur sa page Facebook, le mouvement a expliqué que cette forme de protestation intervient «contre la flambée des prix, l’oppression et la normalisation». Serait-ce un acte de naissance d’un mouvement populaire similaire au ‘Hirak’ algérien, ou le Makhzen arrivera-t-il à le réprimer, comme il a pu le faire jusque-là, en étouffant les contestations qui éclataient d’une manière cyclique ces derniers mois, particulièrement en avril dernier, mois durant lequel ce mouvement populaire marocain a organisé plusieurs sit-in dans des villes marocaines « contre la flambée des prix et la répression systématique des voix libres » ? On voit bien que le mot d’ordre de la marche n’est pas seulement social, il aspire à la démocratie. Car, ce mot d’ordre porte sur des questions sociales et sur des demandes hautement politiques, qui dérangent le Makhzen, notamment l’exigence de l’annulation de la normalisation des relations avec l’Etat sioniste et la dénonciation de la répression qui s’abat contre les Marocains à chaque fois qu’ils expriment leur colère contre les dures conditions de vie.

    Dans son post publié sur sa page Facebook, le Front a expliqué que cette marche est destinée à faire entendre la voix des manifestants appelant à «faire baisser les prix des carburants et transférer les actifs de la société La Samir à l’État marocain». Le Front a appelé aussi à «rendre les 17 milliards de dirhams volés par le lobby des carburants». L’appel évoque plusieurs autres revendications, dont l’arrêt de la spoliation immobilière, mettre fin au recrutement par contrat dans le secteur public et à garantir le droit au travail et aux indemnités au chômage. Non sans plaider pour le «respect des libertés» et appeler à «libérer tous les détenus politiques» et à «annuler les accords de normalisation avec l’Etat sioniste». C’est le climat social, tendu à l’extrême, qui imprègne l’atmosphère au Maroc. Pourtant, la presse étrangère reste, étrangement, muette face aux souffrances du peuple marocain. On s’attache plutôt à faire ressortir les titres en gras les solutions du gouvernement pour faire baisser la tension, comme l’accord signé le 30 avril entre le gouvernement et les syndicats, en y associant le patronat, qui prévoit une revalorisation du salaire minimum de 10% sur deux ans dans les secteurs de l’industrie, du commerce et des services, ainsi que les aides débloquées notamment au profit du secteur agricole (près d’un milliard d’euros) et des transporteurs routiers (200 millions d’euros).

    Hélas, rien ne marche comme on le voudrait, et ces actions se sont avérées impuissantes devant l’ampleur des dégâts qui affectent de larges pans de la société marocaine. La protesta ne faiblit pas. Même si on tente de l’ignorer, la grogne des Marocains se fait entendre, notamment grâce aux réseaux sociaux. C’est à se demander pourquoi toute cette délicatesse de la presse internationale face à la crise qui secoue le Maroc, alors qu’ailleurs le moindre bruissement de la rue est relayé à outrance ?

    par Abdelkrim Zerzouri

    Le Quotidien d’Oran, 25 mai 2022

    #Maroc #Inflation #Prix #Crise_sociale