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  • Au Maroc, le pouvoir ne veut pas que les marocains soient intégrés en Europe

    Au Maroc, le pouvoir ne veut pas que les marocains soient intégrés en Europe

    Tags : Maroc, Hassan II, RME, intégration, marocains à l’étranger, binationaux,

    Hassan II l’a clairement exprimé lors d’une interview accordée à une chaîne de télévision française, Feu le Roi Hassan II du Maroc s’exprime sur les réalités liées à l’intégration des ressortissants marocains installés en France. Pour lui, l’intégration est un détournement de nationalité et il ne veut pas que la France cherche à faire des immigrés Marocains des Français parce qu’ils « ne seront jamais 100% français ».

    Transcription de l’interview :

    Q.- Est-ce que vous aimeriez qu’ils soient intégrés en France ? Le principe de l’intégration, est-ce vous être pour ou contre?

    R.– Je n’appellerais même pas cela « intégration » et je n’aimerais pas qu’ils soient l’obejt d’une tentative d’intégration car ils ne seront jamais intégrés.

    Q.– Vous croyez qu’eux ne le veulent pas ou c’est les français qui les le refusent ?

    R.– L’exprimeront-ils qu’ils ne le pourront pas ! C’est possible entre européens, la trame est la même. Les mouvements dans l’histoire européenne ont été Est-Ouest. Et les mouvements humains, la religion… le reste…tout un tas de choses. C’est un autre continent. Vous n’en avez que faire ! Ce seront de mauvais français !

    Q.– Vous nous découragez de chercher à les intégrer ?

    R.– Je vous décourage en ce qui concerne les miens, les marocains. D’essayer des détournements de nationalité car ils ne seront jamais 100% français. Ça, je peux vous l’assurer.

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=qoAXNBgrnKY&w=560&h=315]

    #Maroc #France #Belgique #Migration #Intégration #HassanII

  • Au Maroc, j’ai pas à choisir. Là-bas, je suis juste « le belge »

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    Amir Bachrouri*

    Ni blanc ni noir : juste un gris délicieux. Après avoir assisté à une représentation du livre avec un bon ami, nous sommes allés à la cantine pour une discussion après la projection. Nous étions debout à une table, sirotant du thé, quand un homme s’est approché de nous. Il voulait savoir ce qui nous avait poussés à venir ici. L’amie lui a répondu sans détour : « Parce que le thème de l’identité est fascinant pour des Flamands comme nous. Et pour nourrir notre esprit culturel.

    L’homme était visiblement impressionné et a immédiatement rebondi : « Ho, mais, attendez, comment, Flamands ? Vous avez une couleur, n’est-ce pas ? Vous venez du Maroc, n’est-ce pas ? Comme s’il s’agissait d’une scène répétée, nous sommes immédiatement passés à l’action. Des Flamands avec des racines marocaines, oui. En fait, j’aimerais toujours répéter la même réponse : ce n’est pas parce que les racines de vos parents sont dans un pays étranger que les fruits de vos enfants y sont aussi.

    Au Maroc, je n’ai pas à choisir. Là-bas, je suis simplement « le Belge ».

    Nous avons continué à discuter, elle et moi, de la sensation de malaise que l’on ressent lorsqu’on est acculé dans un coin. Être obligé de choisir entre deux chaises. Soit flamand, soit marocain. Si vous vous asseyez sur la chaise flamande, vous risquez d’être traité de prime par les biculturalistes. Et si vous vous asseyez sur le siège marocain, votre intégration a échoué. Ce n’est jamais bon.

    L’ironie est qu’au Maroc, ce jeu de chaises musicales ne joue aucun rôle. Voilà, vous êtes juste le belge. Les gens gâtés du monde qui viennent en été pour montrer leurs plumes. C’est précisément la raison pour laquelle ma compagne et moi avons voulu préciser que nous ne renions pas nos racines, mais qu’il s’agissait d’un hommage à notre identité à multiples facettes. Parce que nous ne sommes pas une chose ou l’autre. Parce que cinquante nuances de gris peuvent aussi être sexy.

    Pour moi, le Maroc reste le pays des vacances de plage ensoleillées. Le pays où l’on trébuche sur ses mots pour former une phrase en arabe, après quoi on la termine en français. Emmenez-nous les yeux bandés au Maroc, déposez-nous dans un village quelque part et personne ne nous reverra probablement jamais. La seule route que nous connaissons est celle qui va des quais de l’Escaut à travers le Meir jusqu’à l’étalage de smoutebollen sur le Sinksenfoor. C’est notre ville, notre pays. Notre pays aussi.

    *Amir Bachrouri est président du Conseil flamand de la jeunesse. Sa chronique paraît toutes les deux semaines.

    Knack.be, 18 juin 2022

    #Maroc #Belgique #Flamand #Binationaux #VlaamseJeugdraad #Vlamingen #AmirBouchrari

  • La nationalité espagnole par résidence est refusée à une ressortissante marocaine en raison de son faible degré d’adaptation à la culture et au mode de vie espagnols et de son manque total de connaissance de la langue espagnole.

    La Cour, rejetant le recours, confirme le refus de la nationalité espagnole par résidence demandé par le plaignant -un ressortissant marocain- pour ne pas avoir justifié d’un degré suffisant d’intégration dans la société espagnole.
    Iustel

    La Cour déclare que la reconnaissance de la nationalité espagnole par la résidence implique l’exercice d’un pouvoir réglementé et que, par conséquent, son octroi est un devoir lorsque les conditions légalement établies sont remplies. Conformément aux dispositions de l’article 221 du règlement du registre civil, dans la procédure d’octroi de la nationalité par résidence, le juge responsable entendra personnellement le demandeur, notamment pour vérifier le degré d’adaptation à la culture et au mode de vie espagnols, l’attitude positive dans les relations sociales et l’absence d’incidents dans celles-ci que le demandeur pourrait invoquer comme étant non pertinents. En l’espèce, le juge chargé de l’état civil s’est montré défavorable à l’octroi de la nationalité compte tenu du faible degré d’adaptation à la culture et au mode de vie espagnols et de l’absence totale de connaissance de la langue espagnole. Par conséquent, le requérant n’a pas accrédité un degré suffisant d’intégration dans la société espagnole comme l’exige l’article 22.4 du CC. La durée de résidence sur le territoire espagnol n’y fait pas obstacle, ce qui montrerait, dans son cas, ses racines, mais pas son intégration.

    Corps : Audiencia Nacional. Chambre litigieuse

    IUSTEL, 06 mai 2021

    Etiquettes : Espagne, Maroc, nationalité, intégration, culture, langue,