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  • Algérie. Des mots sur les maux

    Algérie. Des mots sur les maux

    Algérie. Des mots sur les maux – banques, investissement, agriculture, importations,

    Le Conseil des ministres, qui se tient chaque dimanche sous la présidence de Tebboune, est censé apporter à chaque séance un souffle nouveau dans le monde des finances et de l’économie.
    Plusieurs anciennes règles et lois ont été mises sous le boisseau pour être remplacées par d’autres plus pertinentes, plus performantes et qui collent mieux à la réalité des terrains.

    Le secteur bancaire a été maintes fois secoué pour ôter la poussière qui s’est accumulée sur les us et coutumes qui prônent une prudence caractérielle, trop en retard sur les développements des finances dans le monde. Des banques qui ronronnent, n’accordant pas de prêts, ne prenant aucun risque, et c’est tout le secteur des investissements directs qui continue son agonie qui dure et perdure. Le secteur agricole, par exemple, est l’illustration parfaite de l’absence d’écho favorable des ordonnances et décrets dans la réalité dont il illustre la parfaite déliquescence des décisions étatiques avant même leur mise en application. Il suffit de suivre les « recommandations » du ministre du Commerce qui sont concrétisées sur le terrain par une augmentation déraisonnable des prix, justement quand ce dernier essaie de dresser des garde-fous.

    Il y a quand même eu des décisions prises au Conseil des ministres qui ont eu un effet immédiat sur la balance commerciale algérienne, comme la restriction des importations, qui a fait que notre matelas de devises n’est plus sollicité pour importer des cure-dents ou de la nourriture pour chiens.

    Malheureusement, de telles décisions qui paraissent dialectiques englobent un tas de cibles qui se confondent et mettent à mal des secteurs stratégiques. Il en est ainsi de plusieurs matières premières ou intrants qui sont absents dans un giron économique où ils sont, encore, indispensables. La poudre de lait en est le parfait exemple ; une matière première dont l’importance n’est plus à démontrer et dont la réduction à l’importation, ou l’arrêt, promet des lendemains ravageurs au sein de la filière lait et ses dérivés.

    La réalité du terrain bureaucratique bloque encore toutes les tentatives d’entrepreneurs téméraires pour imposer un meilleur climat des affaires. Il suffit de faire un tour aux Douanes, aux banques, à d’autres institutions financières, pour mesurer le gouffre qui sépare la réalité du terrain des décisions prises au sein du Conseil des ministres. D’ailleurs, lors du dernier en date, le président Tebboune a dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas. Des mots sur les maux.

    Par Hamid Bellagha

    Reporters, 21/12/2021

    #Algérie #Banques #Investissement #Importations #Balance_commerciale

  • Algérie. Nouvelle doxa économique

    Algérie. Nouvelle doxa économique – Abdelmadjid Tebboune, croissance, corruption, investissement,

    Convaincu que la situation économique actuelle du pays n’est pas une fatalité, qu’elle est le résultat de mauvais choix, de la corruption systémique, de calculs politiciens, d’incurie administrative…le président de la république s’attelle à imprimer de nouveaux paradigmes à l’économie nationale longtemps ballottée entre des bureaucrates et des prédateurs qui n’ont qu’une vague notion de l’intérêt public et du destin national.

    Du mouvement, de la célérité, de l’efficacité, de la loyauté, du concret, de la diversification, de l’obligation de résultat, de la bonne gouvernance… tels sont les nouveaux paradigmes qui constituent l’actuelle doxa économique prônée par Tebboune. Les bureaucrates indélicats, les responsables incompétents, les prédateurs voraces, les faux investisseurs…n’auront plus comme par le passé d’emprise sur le processus décisionnel économique. Désormais, tous ceux qui œuvrent à casser la production nationale au profit du tout-import, tous ceux qui empêchent l’investissement productif, tous ceux qui travaillent à promouvoir des « industries » bidons à l’exemple de celle du « gonflage des pneus » n’auront comme options que de s’effacer ou de se retrouver derrière les barreaux.

    En déclarant lors de la conférence nationale sur la relance industrielle que l’année 2022 sera exclusivement consacrée à l’économie et qu’il sera désormais procédé au suivi et au contrôle des responsables pour identifier ceux qui adoptent la nouvelle logique économique et ceux l’entravent, le président de la république montre que le pas est franchi et que l’ère de la nouvelle doxa économique a bel et bien commencé.

    Le délai maximum de trois mois fixé lors du Conseil des ministres du 21 novembre 2021 pour l’utilisation l’énergie solaire dans l’éclairage publique et dans certaines institutions et infrastructures de l’État relevant notamment des secteurs de la santé et de l’éducation est un bel exemple de cette nouvelle dynamique en train d’être imprimé pour le développement du pays. Exit, les promesses de gascon, les annonces pompeuses, les chiffres mensongers auxquels les anciens gouvernements ont habitué les citoyens.

    La planification rigoureuse avec des délais précis d’exécution, les facilitations pour les vrais porteurs de projets d’investissement vont finir inévitablement par prendre le pas sur les anciennes pratiques où la navigation à vue, l’antipatriotisme rivalisent avec la corruption et le clientélisme.

    Malgré les résistances d’ici et de là, malgré les manigances extérieures à la maintenir dans un éternel état de dépendance économique, l’Algérie est déterminée à remédier à toutes les pathologies qui ont, depuis des années, miné son économie. Certes l’entreprise n’est pas facile tant les défis sont grands et divers, mais elle est plausible ! Les prochains mois nous édifieront amplement sur les retombées de cette nouvelle doxa économique et sur la réalité de son adoption par les responsables à tous les niveaux

    L’Express, 09/12/2021

    #Algérie #Economie #Corruption #Prédation #Production #Investissement #Croissance

  • Algérie: Les six conditions pour sortir de la crise

    Algérie: Les six conditions pour sortir de la crise

    Algérie: Les six conditions pour sortir de la crise – économie, bureaucratie, inflation, croissance, investissement, chômage, relance économique,

    Une femme ou un homme politique qui n’insère pas ses actions au sein d’un cadre théorique cohérent aboutit par ses actions à des effets pervers qui peuvent se chiffrer en pertes pour la Nation en dizaines de milliards de dollars. Un théoricien qui élabore des schémas en dehors de la réalité aboutit aux mêmes effets négatifs d’où l’importance de synchroniser la théorie et la pratique. C’est faute de comprendre l’essence du fonctionnement de la société comme le poids de la bureaucratie, de la sphère informelle, l’inflation et la cotation des monnaies, le faible taux de croissance, le chômage, le gel de projets tel que souligné récemment par le président de la république que l’on s’appesantit sur des mesures conjoncturelles. Ce qui explique qu’après plusieurs décennies d’indépendance politique nous avons toujours une économie rentière (97/98% des recettes en devises provenant des hydrocarbures avec les dérivées), influant sur le taux de croissance, de l’emploi, des réserves de change et de la cotation du dinar.

    Pour des raisons de sécurité nationale, l’Algérie n’a pas d’autres choix que de réussir les réformes devant éviter la vision bureaucratique, de croire que l’élaboration de lois sont la seule solution alors que la solution durable est de s’attaquer au fonctionnement de la société avec des actions concrètes sur le terrain loin des discours et promesses utopiques. Combien d’organisations et de codes d’investissement depuis l’indépendance politique sans impacts réels. Sans être exhaustif, je recense six actions de sortie de crise.

    Premièrement. La politique de relance économique doit tenir compte des engagements internationaux de l’Algérie et évaluer sans passion, les impacts des accords de libre-échange avec l’Europe, avec le monde arabe avec le continent Afrique, ainsi que les déséquilibres de la balance commerciale avec d’autres pays comme la Chine et la Russie , accords qui nécessitent des dégrèvements tarifaires progressifs ne pouvant pénétrer les marchés mondiaux où règne une concurrence acerbe qu’avec des entreprises publiques et privées performantes, innovantes.

    Deuxièmement. La forte croissance peut revenir en Algérie. Mais elle suppose la conjugaison de différents facteurs : une population active dynamique, un savoir, le goût du risque et des innovations technologiques sans cesse actualisés, le combat contre toute forme de monopole néfaste, une concurrence efficace, un système financier rénové capable d’attirer du capital et une ouverture à l’étranger. Ces réformes passent fondamentalement par une démocratie vivante, une stabilité des règles juridiques et l’équité, les politiques parleront de justice sociale. La conduite d’ensemble de ces réformes ne peut ni être déléguée à tel ou tel ministre ni mise dans les mains de telle ou telle administration. Elle ne pourra être conduite que si, au plus haut niveau de l’État, une volonté politique forte, les conduit et convainc les Algériens de leur importance d’où avec l’ère d’internet une communication active transparente permanente. Ensuite, chaque ministre devra recevoir une « feuille de route » personnelle complétant sa lettre de mission et reprenant l’ensemble des décisions qui relèvent de sa compétence.

    Au regard de l’importance des mesures à lancer et de l’urgence de la situation, le gouvernement devra choisir le mode de mise en œuvre le plus adapté à chaque décision : l’accélération de projets et d’initiatives existantes, le vote d’une loi accompagnée, dès sa présentation au Parlement avec les décrets d’application nécessaires à sa mise en œuvre et pour les urgences seulement des décisions par ordonnance pourront être utilisées.

    Troisièmement. Les actions coordonnées et synchronisées dans le temps exigent le courage de réformer vite et massivement, non des replâtrages conjoncturelles mais de profondes réformes structurelles à tous les niveaux en ayant une vision stratégique pour le moyen et le long terme, devant donc réhabiliter la planification et le management stratégique L’Algérie peut y parvenir dans un délai raisonnable. Elle en a les moyens. Pour cela, elle doit réapprendre à envisager son avenir avec confiance, libérer l’initiative, la concurrence et l’innovation car le principal défi du XXIème sera la maîtrise du temps. Le monde ne nous attend pas et toute Nation qui n’avance pas recule forcément. Retarder les réformes ne peut que conduire à la désintégration lente, à l’appauvrissement, une perte de confiance en l’avenir puisqu’ avec l’épuisement de la rente des hydrocarbures, l’Algérie n’aura plus les moyens de préparer ces réformes et vivra sous l’emprise de la peur, voyant partout des menaces où les autres voient des chances. Cette croissance exige l’engagement de tous, et pas seulement celui de l’État en organisant les solidarités devant concilier efficacité économique et équité par une participation citoyenne et un dialogue productif permanent.

    Quatrièmement. Le pouvoir algérien a vécu longtemps sur l’illusion de la rente éternelle. La majorité des Algériens dont le revenu est fonction à plus de 70% de la rente des hydrocarbures doivent savoir que l’avenir de l’emploi et de leur pouvoir d’achat n’est plus dans la fonction publique, et que celui des entreprises n’est plus dans les subventions à répétition. L’essentiel de l’action est entre les mains des Algériens, qui devront vouloir le changement et partager une envie d’avenir, d’apprendre davantage, de s’adapter, de travailler plus et mieux, de créer, de partager, d’oser. La nature du pouvoir doit également changer supposant une refonte progressive de l’Etat par une réelle décentralisation autour de grands pôles économiques régionaux, impliquant qu’il passe de l’Etat gestionnaire à l’Etat régulateur, conciliant les couts sociaux et les couts privés, étant le cœur de la conscience collective, par une gestion plus saine de ses différentes structures.

    Cinquièmement. Pour s’inscrire dans la croissance mondiale, l’Algérie doit d’abord mettre en place une véritable économie de la connaissance, développant le savoir de tous, de l’informatique au travail en équipe, de l’arabe, du français, du chinois à l’anglais, du primaire au supérieur, de la crèche à la recherche. Elle doit ensuite faciliter la concurrence, la création et la croissance des entreprises, par la mise en place de moyens modernes de financement, la réduction du coût du travail et la simplification des règles de l’emploi. Elle doit favoriser l’épanouissement de nouveaux secteurs clés, dont : le numérique, la santé, la biotechnologie, les industries de l’environnement, les services à la personne avec le vieillissement de la population. Simultanément, il est nécessaire de créer les conditions d’une mobilité sociale, géographique et concurrentielle et de permettre à chacun de travailler mieux et plus, de changer plus facilement d’emploi, en toute sécurité. Pour mener à bien ces réformes, l’État et les collectivités locales doivent être très largement réformés. Il faudra réduire leur part dans la richesse commune, concentrer leurs moyens sur les groupes sociaux qui en ont réellement besoin, faire place à la différenciation et à l’expérimentation, évaluer systématiquement toute décision, a priori et a posteriori.

    Sixièmement. La justice sociale, ne signifiant pas égalitarisme, source de démotivation, n’est pas l’antinomie de l’efficacité économique. Mais toute Nation ne peut distribuer plus que ce qu’elle produit, si elle veut éviter la dérive sociale. Il s’agira de concilier l’efficacité économique et la nécessaire cohésion sociale, en intégrant la sphère informelle représentant plus de 40% de la masse monétaire en circulation, plus de 30% du PIB et non compris les hydrocarbures entre 40/50% de la superficie économique et de l’emploi, que l’on ne combat pas par des mesures administratives qui ont pour effet son extension.

    En résumé, il est nécessaire d’avoir une vision positive de l’avenir et d’éviter les positions et comportements défaitistes. L’entrave principale au développement en Algérie provient de l’entropie qu’il s‘agit de dépasser impérativement, renvoyant pas seulement aux facteurs économiques mais également sociaux et politiques dont une autre gouvernance par la profonde moralisation des dirigeants et de la société. Les changements géostratégiques et économiques survenus depuis quelques années dans le monde ainsi que ceux qui sont appelés à se produire dans un proche avenir, doivent nécessairement trouver leur traduction dans des changements d’ordre systémique destinés à les prendre en charge et à organiser leur insertion dans un ordre social qui est lui-même en devenir, le monde devant connaître entre 2022/2030/2040 un profond bouleversement du pouvoir économique. Le temps ne se rattrape jamais en économie, toute Nation qui n’avance pas recule forcément mondial.

    Le principal obstacle au développement en Algérie est le pouvoir bureaucratique rentier qui bloque toute énergie créatrice. Le pouvoir bureaucratique sclérosant a ainsi trois conséquences comme frein à l’épanouissement des énergies créatrices. Première conséquence, une centralisation pour régenter la vie politique, sociale et économique du pays. Deuxième conséquence, l’élimination de tout pouvoir rival au nom du pouvoir bureaucratique. Troisième conséquence, la bureaucratie bâtit au nom de l’Etat des plans dont l’efficacité sinon l’imagination se révèle bien faible, déconnectés des réalités sociales. Espérons des actions concrètes pour l’avenir, loin des discours populistes et des séminaires sans aucune portée, afin de dynamiser l’économie nationale. En ce mois de décembre 2021 la configuration socio-économique est globalement la même que les précédentes décennies, une économie de nature publique rentière, Sonatrach c’est l’Algérie et l’Algérie c’est toujours Sonatrach

    Dr Abderrahmane MEBTOUL

    Professeur des universités, expert international Dr Abderrahmane MEBTOUL Directeur d’études Ministère Industrie/Energie 1974/1979-1990/1995-2000/2008-2013/2015

    #Algérie #Economie #Relance #Investissement #Développement #entreprises #Projets

  • Algérie. Comptes politiques et vrais chantiers

    Algérie. Comptes politiques et vrais chantiers

    Algérie. Comptes politiques et vrais chantiers – Economie, relance industrielle, entreprise, investissement,

    Ouverte par le chef de l’Etat, la conférence nationale sur la relance industrielle a été clôturée hier par le Premier ministre et ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane. Outre la solennité des deux événements, il faut aussi y voir un symbole ! Après l’orientation présidentielle, le dossier de l’entreprise algérienne et des moyens de la rendre plus performante qu’elle ne l’est aujourd’hui est désormais entre les mains du gouvernement et des ministères concernés.
    Pour ce faire, le Premier ministre et argentier du pays a donné quelques indications intéressantes à retenir pour le débat général et pour les questions que devront négocier, pour leurs entreprises, les associations patronales avec le gouvernement dans les prochains mois.

    Certaines ont été abordées sous l’angle politique, notamment pour régler ou pour solder ce qui reste des comptes à demander opportunément au personnel dirigeant qui était aux manettes avec l’élection du président Tebboune. Les incitations à l’investissement, a-t-il glissé à ce sujet, «n’iront plus aux rentiers» mais à ceux qui sont dans la «création de la richesse et de l’emploi».

    Opportunément toujours, le Premier ministre semble les avoir donnés pour répondre au rapport 2021 de la Cour des Comptes et aux critiques sévères que ce document contient sur la gestion de l’administration fiscale. Entre 2018 et 2019, l’Etat a concédé «plus de 10 milliards de dollars» au titre des facilitations aux investisseurs sans contrepartie», a révélé M. Benabderrahmane, en précisant que ce montant colossal découle de la dépense fiscale et des «avantages et des exonérations consentis par l’Etat» dans ce domaine.

    A bien les décrypter, cependant, ces indications, si elles trouvent leur terrain d’application, révèlent quelques marqueurs importants de la feuille de route que l’Exécutif a annoncé suivre à partir de 2022. Outre une politique de l’impôt plus regardante, l’un d’eux concerne l’ANDI, qui a fait passer des projets «sans rendement économique et social», a déclaré le Premier ministre.

    L’Agence devra donc être plus sévère dans la sélection des dossiers qui seront portés à ses guichets. Mais il est à souhaiter que ses administrateurs, par peur de la faute ou par souci d’«éviter les ennuis» comme il est souvent répété dans son milieu, ne confondent rigueur et blocage, un risque déjà dénoncé par le chef de l’Etat et qui demeure probable en ce qui concerne l’investissement dans le commerce et les services.

    Les entreprises publiques, qui ont englouti des milliers de milliards de dinars pour un redressement qu’elles n’ont pas réalisé, devraient également se préparer plus que jamais, et dans le meilleur des cas, à s’ouvrir au partenariat avec le privé (PPP) qui aura son mot à dire. Tout comme les partenaires sociaux syndicats, par ailleurs. L’UGTA en tête, même si la vieille Centrale n’est plus sous son meilleur jour depuis longtemps. En attendant d’avoir sous les yeux la feuille de route du gouvernement sur la relance industrielle, il est plus qu’attendu d’entendre les acteurs patronaux et sociaux qui ont pris part aux ateliers de la conférence du même nom. Leur avis permettra de voir plus clair sur les projets de réforme annoncés et sur le degré réel de leur adhésion à leurs chantiers.

    Par Halim Midouni

    Reporters, 07/12/2021

    #Algérie #Relance_industrielle #Economie #Investissement #Entreprises

  • Relance économique: Les mises en garde de Tebboune

    Relance économique: Les mises en garde de Tebboune – Algérie, Conseil national de l’investissement,

    Du nouveau pour l’investissement en Algérie. Après plusieurs mois d’attente, la situation commence à se débloquer pour les projets en instance de validation au niveau du Conseil national de l’investissement.

    La nouvelle a été annoncée hier par le Président Abdelmadjid Tebboune. À l’ouverture des travaux de la Conférence nationale sur la relance industrielle au Palais des nations, le chef de l’état a annoncé que le « CNI a levé le gel sur 581 projets d’investissement présentés par des investisseurs ». Il a ajouté que « l’opération se poursuivra en décembre, avec la validation de 356 projets supplémentaires qui attendaient le feu vert du CNI, ce qui fera un total de 937 dossiers. Ces projets permettront la création de 75.000 emplois », selon le Président Tebboune. « J’ai appris qu’une usine a été bloquée parce que la surface sur laquelle elle a été construite a été dépassée d’un mètre ou deux. L’usine a été réalisée, équipée. À cause d’un mètre, elle est bloquée. Ou étaient les services de contrôle pendant la réalisation ? Le permis de construire n’a pas été délivré. Ces justifications constituent un crime contre l’économie nationale », a-t-il dénoncé.

    « C’est antinational »

    Pour le chef de l’Etat, les choses sont claires : il y a un « blocage de la relance économique » dont l’objectif est de pousser les gens à sortir dans la rue. « C’est antinational, ce sont des comportements antinationaux », a-t-il dénoncé. Le président de la République a donné un autre exemple : la nouvelle usine de production d’oxygène à Oran. « Jusqu’à la dernière minute, on donnait des délais pour le démarrage de la production, on a appris que l’usine n’a pas eu l’autorisation. Même après l’intervention du Premier ministre, elle a obtenu une autorisation provisoire de 6 mois », a-t-il expliqué. Dans ce sens, il s’est interrogé : « Comment l’entrée d’une usine en production peut-elle être entravée pour des raisons futiles et bureaucratiques, tel que le refus d’accorder des permis de construire ? ».

    Tout en mettant en garde contre ces obstacles bureaucratiques, il a lancé un appel aux investisseurs « victimes d’injustice de se rapprocher des médiateurs de la République » afin de se plaindre de sa situation. Le 23 novembre, le Premier ministre Aïmene Benabderrahmane a révélé que 2.500 projets d’investissement, d’un montant global d’au moins 90 milliards de dollars, étaient en attente de validation au niveau du CNI.

    L’Agence nationale du foncier industriel opérationnelle en 2022

    L’ »Agence nationale du foncier industriel (Anfi) sera opérationnelle l’année prochaine », a affirmé le président de la République, Abdelmadjid Tebboune . Dans son allocution à l’ouverture des travaux de la Conférence nationale sur la relance industrielle, le Président Tebboune a indiqué que cette agence spécialisée « facilitera aux investisseurs l’acquisition d’assiettes foncières dans un court délai avant de procéder au retrait du foncier industriel auprès des walis et des présidents des assemblées. L’Anfi « procédera à l’achat des assiettes foncières destinées à l’investissement relevant des zones industrielles », a indiqué le président de la République, ajoutant que les « zones d’activité resteront sous la tutelle de l’administration locale ». Le Président Tebboune a appelé les responsables centraux et locaux à faciliter la mission des investisseurs, soutenant que « le bon responsable est celui qu facilite le développement local et non celui qui cherche des prétextes pour ne pas signer des autorisations prévues par la loi ».

    Une stratégie pour la croissance industrielle

    Dans son allocution d’ouverture, Zaghdar a fait savoir que l’objectif de la conférence est d’ »amorcer un processus permettant à tous les acteurs d’unifier leurs efforts afin de relancer la croissance économique et partant la croissance de toute l’économie nationale ». Pour ce faire, il sera question de la présentation d’un

    « projet de plan d’action ambitieux, opérationnel et réaliste à débattre et à enrichir en vue de son adoption en tant que feuille de route pour tous les acteurs économiques et administratifs dans le cadre d’un dialogue constructif », a-t-il souligné. évoquant la stratégie mise en place par le ministère de l’Industrie, Zaghdar a précisé qu’elle « ambitionne la réalisation de 2 principaux objectifs : la substitution progressive des importations par des produits locaux et le développement chez les filières industrielles de la logique d’exportation des produits industriels ». La méthode adoptée vise également « la mobilisation de tous les moyens disponibles susceptibles de booster le processus d’industrialisation du pays sur des bases solides, tout en veillant à tirer les enseignements des expériences du passé, et à prendre en compte les exigences d’amélioration de l’environnement économique et la libération des initiatives », a ajouté le ministre. Le plan d’action du secteu prévoit aussi « une révision totale du mode de gouvernance des entreprises publiques de manière à leur permettre de renouer avec la croissance, d’avoir des représentants sur le marché local et d’accéder aux marchés mondiaux ».

    Pour ce qui est des entreprises privées, Zaghdar a affirmé que son département leur « accordera le même intérêt en vue de hisser leurs capacités de production et de compétitivité compte tenu de l’importance des investissements et des démarches de modernisation initiées ». Le département de l’Industrie compte dans cette optique, poursuit le ministre, « oeuvrer pour l’aplanissement des difficultés bureaucratiques ainsi que les lacune enregistrées en termes de logistique, de législations, de prise de mesures ou de standards à l’échelle nationale ». Zaghdar a rappelé que « le plan d’action du gouvernement issu du programme du président de la République mise sur une forte contribution de l’industrie dans la relance économique et la croissance du PIB », soulignant que le « Plan d’action vise essentiellement l’amélioration de la performance économique, la valorisation des ressources à travers la transformation et les produits orientés à l’appui d’autres secteurs, outre la couverture de la demande accrue des citoyens ».

    Par : KAHINA HAMMOUDI

    Le Midi libre, 05/12/2021

    #Algérie #Economie #Relance_économique #Investissement

  • Tebboune : « L’Algérie demeurera un Etat social »

    Tebboune : « L’Algérie demeurera un Etat social »

    Algérie, Tebboune, conférence de presse – Tebboune : « L’Algérie demeurera un Etat social »

    Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé, ce vendredi, que le caractère social de l’Etat sera préservé.
    Le chef de l’Etat, qui intervenait lors d’une entrevue avec des représentants de la presse nationale, a insisté sur la préservation du caractère social de l’Etat, notamment à travers la rationalisation des subventions en ciblant exclusivement les catégories démunies. Selon lui, la levée des subventions touchera les plus nantis. Toutefois, le Président a indiqué que ce n’est pas le moment d’en débattre, soulignant que la révision du système des subventions, qui s’inscrit dans le cadre des réformes structurelles, doit être précédée d’un débat national.

    Le Président a relevé que la révision des salaires est une arme à double tranchant. Selon lui, la hausse des salaires doit être suivie par une productivité afin d’éviter une inflation incontrôlée, précisant que l’année 2022 sera celle des reformes structurelles. Le Président s’est engagé à améliorer le pouvoir d’achat. «Nous avons toujours pris des mesures sociales, mais qui ne sont pas appliquées sur le terrain», a-t-il rappelé, citant, entre autres, le retard dans le versement de la prime Covid au profit du personnel de la santé. Concernant la flambée des prix, Tebboune a souligné qu’elle n’est pas innocente et qu’elle est «injustifiée», promettant une lutte sans merci contre la spéculation.

    Pour lui, il faut réduire à tout prix les difficultés des citoyens à travers la prise en charge de leurs préoccupations. Il a affirmé que l’autosuffisance alimentaire totale et entière n’existe pas à travers le monde, mais «nous pouvons produire plus et atteindre notre autosuffisance dans certains filières grâce au recours aux nouvelles technologies».

    Abordant l’investissement, il a soutenu qu’on ne peut pas obliger les investisseurs étrangers à venir. Et de rappeler que les investisseurs étrangers évitent les Etats jaloux de leur souveraineté. «Nous sommes pour la réalisation de projets gagnant-gagnant. L’investissement reste préférable à l’importation», dit-il. Sur le plan social, le chef de l’Etat a indiqué que la valeur de l’allocation chômage sera proche du SNMG dans certains régions, notamment celles où les opportunités de création d’emplois, piliers du développement, sont inexistantes pour le moment. «Elle sera accordée au bénéficiaire jusqu’à ce qu’il trouve un emploi», dit-il.

    Évoquant l’accord avec l’Union européenne, le Président a plaidé pour un partenariat mutuellement bénéfique. Dans le sillage des élections locales, le président Tebboune a fait savoir que sur les 1.541 communes que compte le pays, 900 sont pauvres et ne vivent que des subventions de l’Etat, d’où la nécessité de donner tous les prérogatives avec plus de moyens, notamment la révision du régime fiscal et du code communal, aux collectivités locales.

    Amokrane H.

    Horizons, 27/11/2021

    Diplomatie : «Nous rassemblons toujours les parties en désaccord»

    Au volet international, le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé que «notre diplomatie doit refléter la politique intérieure du pays», déplorant que des «Algériens eux-mêmes ne connaissent pas leurs pays».

    D’ailleurs, souligne-t-il, «on ne parle de l’Algérie que lorsqu’il y a des arrestations pour la discréditer». Et d’ajouter : «Certains pays de la région dont les peuples souffrent d’oppression et de famine, on ne parle jamais deux.» Notre diplomatie a besoin, dit-il, de «discrétion pour qu’elle puisse atteindre son objectif préalablement défini. Elle travaille, désormais, sur un pied d’égalité avec les autres diplomaties et quiconque nous attaque, nous l’attaquerons». Pour lui, «les relations avec la France doivent revenir à la normale. Mais l’autre partie doit prendre conscience de la nécessité de traiter les autres pays d’égal à égal, sans entraves et encore moins d’imposer sa propre vision, car il s’agit de la souveraineté de notre pays».

    Évoquant le prochain sommet de la Ligue arabe qui aura lieu à Alger, Tebboune rappelle que «toutes les instances et institutions internationales ont évolué et font l’objet d’une réforme, à l’exception de la Ligue arabe qui fonctionne selon la même réglementation depuis 1948». Il a indiqué dans ce sillage que «la Syrie devrait être présente au prochain sommet d’Alger que nous voulons inclusif. L’Algérie ne consacre pas la division entre les Arabes, elle rassemble toujours les différentes parties en désaccord».

    «Nous sommes avec les pays méditerranéens, arabes et musulmans en bon termes, à l’exception de ceux qui tentent de nuire à notre pays», précise-t-il. Il revient dans ce cadre sur la visite du ministre israélien au Maroc qu’il a qualifié de «visite de la honte». «Pour la première fois depuis la création de l’entité sioniste, un ministre de son gouvernement menace un pays arabe depuis un autre pays arabe», déplore-t-il.

    Assia Boucetta

    Horizons, 27/11/2021

    #Algérie #Tebboune #Etat_social #Prix #Investissement #UE #Elections_Locales #Salaires #Allocations_chômage

  • Le code qu’attend l’Algérie

    Le code qu’attend l’Algérie

    Tags : Algérie, investissement, PIB, économie – Le code qu’attend l’Algérie

    La promulgation du code des investissements annoncé par le Premier ministre, espérons-le dans les plus brefs délais, constitue une étape cruciale de l’acte d’investissement étranger en Algérie du fait que cette importante loi ouvre des perspectives prometteuses sur des secteurs à forte valeur ajoutée et grands pourvoyeurs d’emplois.

    L’industrie mécanique, comme le tourisme, deux dossiers lourds auront certainement la part de lion dans les IDE. Et pour cause, l’un comme l’autre passent pour être des domaines d’activité auxquels les autorités centrales accordent un intérêt particulier, sans que cela ne débouche, à ce jour, sur une véritable relance à même d’agir efficacement sur le marché national de l’emploi. En d’autres termes, à voir l’état des industries mécanique et du tourisme, l’évidence qui saute aux yeux est que l’on est encore loin de la rampe de lancement.

    La part de ces activités économiques essentielles dans la structure du PIB est encore tellement faible qu’il serait même difficile d’imaginer qu’il fut un temps où l’Algérie disposait d’un bourgeon d’industrie dans divers domaines. Il faut donc voir la vérité en face et reconnaître que les décennies passées à travailler pour un essor de l’industrie mécanique et du tourisme n’ont abouti à presque rien du tout. Mais, il y a tout de même ces négociations difficiles et complexes qui devront nécessairement être menées avec des partenaires étrangers. Mais il faut bien admettre que la seule promulgation d’un code des investissement pourrait être pour l’économie nationale, le très attendu déclic que tout le monde attend en Algérie.

    Un vrai complexe industriel diversifié et pérenne, à même de constituer une sorte de locomotive pour tout une flopée d’investissements étrangers dans l’ensemble des domaines porteurs, jetterait, à n’en pas douter, les bases d’une économie diversifiée et véritablement tournée vers l’export.

    L’enjeu sera de renverser les tendances actuelles en matière de commerce extérieur. Il faut néanmoins dire que la seule confection d’un code d’investissement, fut-il, le meilleur au monde, ne réglera pas forcément tous les problèmes du pays. Il reste cependant qu’il aura certainement un effet d’entraînement susceptible de rapprocher sérieusement l’économie nationale de la rampe de lancement que tout un chacun en Algérie espère voir de visu. Le confortement de notre indépendance en dépend.

    Par Nabil G.

    Ouest Tribune, 18/11/2021

    #Algérie #Code_investissement #Investissement #Economie

  • « La règle 51/49 constituait un obstacle à l’investissement »

    Tags: Algérie, Règle 49/51%, investissement – « La règle 51/49 constituait un obstacle à l’investissement »

    Le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane a affirmé, dans des déclarations à la presse diffusées lundi, que la loi sur l’investissement avait fait l’objet d’amendements substantiels devant favoriser la libération des initiatives.

    Dans une déclaration à la chaîne « Sky News Arabia » en marge de sa supervision de la célébration de la Journée nationale de l’Algérie à l’Expo 2020 Dubaï, M. Benabderrahmane a précisé que « la loi sur l’investissement représente l’un des principaux éléments de réformes structurelles et profondes en passe d’exécution ».

    Cette réforme s’inscrit dans le cadre d’une « approche intégrée de l’économie et du développement, initiée par le Président de la République », ajoute le Premier ministre.

    Une telle approche, a-t-il expliqué, a permis une révision de la loi sur l’investissement en y introduisant des amendements substantiels permettant d’investir dans tous les domaines, notamment le tourisme, les énergies renouvelables, les mines et l’agriculture, afin que ces secteurs soient « ouverts » à tous ceux qui souhaitent accéder au marché algérien.

    Et d’affirmer que la règle des 49/51%, qui constituait un obstacle à l’investissement, a également été abrogée.

    Dès lors, « la vision adoptée en matière d’investissement ne sera soumise qu’au principe de gagnant-gagnant, pour faire avancer l’économie nationale vers de nouveaux horizons fondés sur des revenus diversifiés loin de la dépendance aux hydrocarbures ».

    En réponse à une question sur les relations algéro-émiraties, M. Benabderrahmane estime qu’elles ont toujours été distinguées par leur qualité, faisant état d’insuffisances concernant la continuité de la coordination dans d’autres domaines.

    « Nous espérons que le Conseil de coordination se réunira prochainement afin de booster les relations bilatérales », a-t-il souhaité, appelant à la nécessité d’adopter une « nouvelle approche » pour ces relations.

    Faisant remarquer que les relations bilatérales sont « riches dans les domaines économique et des échanges commerciaux », le Premier ministre a fait part de la volonté de la partie algérienne de voir ces relations s’étendre vers « de nouvelles perspectives au mieux des intérêts des peuples des deux pays frères ».

    APS

    #Algérie #Investissement #Règle49_51

  • Paris appelle ses entreprises à cesser d’investir en Algérie

    Hacene Houicha

    Un document du ministère français des Affaires étrangères qui présente l’Algérie et ses capacités économiques, révèle un appel explicite de Paris à ses entreprises, qui a duré 5 ans, à ne pas investir en Algérie faute de conditions appropriées, selon sa revendication.

    Le document, qui comprenait des données et des statistiques sur l’Algérie de 2015 à 2019, remontant à 2020, était auparavant publié sur le site Internet du ministère français des Affaires étrangères dans la section consacrée à l’introduction des pays (une copie est à la disposition d’Echorouk), montrant un encadré contenant deux des réponses par oui ou par non, quant à savoir si l’Algérie fait partie de la liste des 40 Pays d’investissement prioritaire pour les entreprises françaises, et la réponse était avec un signe (X) sur la phrase (non), signifiant que l’Algérie ne fait pas partie de la liste des pays d’investissement prioritaires pour les entreprises françaises.

    Ce qui attire l’attention, c’est que le même document consacré au Maroc et à la Tunisie contient le (X) sur la réponse oui, signifiant que ces deux pays font partie de la liste des 40 pays à privilégier pour les investissements des entreprises françaises.

    Ce document montre un appel explicite de Paris pour que ses entreprises ne se rendent pas en Algérie et n’y investissent pas, car la réponse est venue après un examen de plusieurs indicateurs et données économiques liés à l’Algérie, comme le « Doing Business », arrangement de l’International Transparence, exportations françaises vers l’Algérie et ventes de l’Algérie vers la France et autres.

    Le même document, qui comprenait un appel explicite aux institutions françaises à ne pas investir en Algérie, provenait d’un organisme officiel représentant le gouvernement français, le ministère des Affaires étrangères, qui est censé fournir des données relatives à l’Algérie, au climat d’investissement et à d’autres détails, et que les entreprises françaises sont totalement libres d’investir ou de s’abstenir et de ne pas prendre une telle position.

    Au cours des dernières années, le Comité économique mixte algéro-français s’est tenu, au milieu des assurances et des appels français à davantage de coopération et de promotion des investissements, et la partie française a évoqué la présence d’environ 400 entreprises françaises en Algérie, et comptait environ 7 000 entreprises françaises exportant marchandises en Algérie.

    En revanche, plusieurs amendements apparaissent au même document publié en avril 2021, qui a été examiné par Echorouk, notamment en supprimant la question liée au pays s’il fait partie de la liste des 40 pays qui ont la priorité d’investissement pour les entreprises françaises.

    Cet amendement a probablement été causé soit par une protestation algérienne contre ce qui était indiqué dans le document, qui contredit explicitement le discours officiel concernant la coopération, le partenariat et l’investissement en Algérie, soit en raison des amendements qui ont été inclus dans le partenariat étranger en suspendant le 51 /49 règne dans plusieurs secteurs et ne le maintient que dans les domaines considérés comme stratégiques.

    Echourouk Online, 03/08/2021

    Etiquettes : France, Algérie, Maroc, Tunisie, investissement, #Algérie #France

  • Création de compagnies aériennes privées en Algérie : Un nouveau dispositif mis en place

    L’Algérie est ouverte à toutes les perspectives d’investissement privé dans le domaine de l’aviation civile et du transport maritime. Le ministre des Transports, Aïssa Bekkaï, a annoncé, la création d’une cellule d’écoute regroupant tous les secteurs concernés pour le suivi et la coordination des initiatives d’investissement dans ce sens.

    Le ministre des Transports a tenu mercredi, une réunion qualifiée d’importante, avec un nombre important d’investisseurs privés dans le domaine de l’aviation civile et du transport maritime.
    Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du plan gouvernemental visant à encourager l’investissement privé dans le domaine de l’aviation civile et du transport maritime, la promotion des exportations, la maîtrise du commerce extérieur et l’arrêt de la fuite de devises à l’étranger.
    Encourager l’investissement privé
    Le ministre a souligné que « le capital privé est un levier de l’économie nationale et l’encouragement de l’investissement privé est au cœur de la stratégie de l’Etat qui ne ménage aucun efforts pour aplanir les contraintes administratives et juridiques à l’effet de faciliter l’accès des privés à ce domaine vital », lit-on sur le communiqué sanctionnant cette rencontre.
    Au terme de la réunion, le ministre des Transports a décidé de « la mise en place d’une cellule d’écoute regroupant tous les secteurs pour assurer le suivi et la coordination pour gagner du temps et accélérer le rythme de croissance ». Il s’est engagé également, à « suivre personnellement tous les dossiers déposés au niveau du ministère et veillera à leur trouver des solutions rapides ».
    Qu’en est-il de l’autorisation de la création des compagnies aériennes et maritimes privées en Algérie ?
    Par ailleurs, le ministre des Transports, Aïssa Bekkaï, n’a pas évoqué avec les investisseurs privés, le dossier de l’autorisation de la création des compagnies aériennes et maritimes privées en Algérie, ni le cahier de charges qui devrait régir cette activité.
    Pour rappel, Abdelmadjid Tebboune avait annoncé en août 2020, qu’il ne voyait « aucune objection, aujourd’hui, à ce que des investisseurs privés créent des compagnies de transport aérien et maritime de marchandises et de voyageurs ainsi que des banques ». il avait appelé à optimiser “tous les moyens disponibles pour dynamiser le trafic aérien domestique et permettre à l’Algérie de retrouver sa place dans le domaine du transport maritime.”
    Les investisseurs attendent une décision officielle
    Le chef de l’Etat a rappelé que la facture annuelle des services de transport s’élevait à 12,5 milliards USD, dont 3,4 milliards USD pour les frais du transport maritime de marchandises.
    Le transport aérien et maritime a été fermé à l’investissement privé national, mais ouvert aux compagnies étrangères, qui tiraient profit de cette situation.
    Les professionnels du secteur attendent avec impatience, une décision officielle et forte des pouvoirs publics. Il craignent la réédition des erreurs du passé. Car, rappelons le, l’investissement privé dans le transport aérien avait déjà été autorisé en Algérie, au début des années 1991. Mais il a essuyé un coup d’arrêt dans le sillage du scandale de l’affaire Khalifa Airways, qui a éclaté en 2003.
    Algérie-expat, 30/07/2021
    Etiquettes : Algérie, investissement, compagnies aériennes privées, aviation civile, transport maritime, #Algérie