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  • Fiche multilatérale de la France

    Fiche multilatérale de la France

    Tags : Maroc, France, Sahara Occidental, Palestine, Iran, Sahel, Syrie, Conseil de Sécurité,

    Question nationale 

    • La France n’a jamais reconnu la pseudo « rasd » ;
    • Paris renouvelle le soutien de la France au processus de négociations entre les parties, mené sous l’égide de l’envoyé personnel du Secrétaire Général de l’ONU pour le Sahara, M. Christopher Ross ;
    • La France a qualifié le plan d’autonomie proposé par le Maroc de « base sérieuse et crédible de négociations pour une résolution définitive du problème du Sahara »;
    • Paris a indiqué que le Maroc a fait des efforts considérables en s’ouvrant notamment sur les procédures des Nations Unies sur la question des droits de l’Homme.
    1. Questions multilatérales 
    2. Réforme du Conseil de sécurité
    • La France estime que le Conseil de sécurité doit mieux refléter la réalité du monde d’aujourd’hui, et soutient la demande d’élargissement formulée par l’Allemagne, le Japon, l’Inde et le Brésil. Elle est également favorable à une présence accrue de l’Afrique, y compris parmi les membres permanents ;
    • Paris est favorable à un élargissement du nombre de sièges permanents et non-permanents au Conseil de Sécurité ;
    • La France soutient l’accession à un siège de membre permanent de l’Allemagne, du Brésil, de l’Inde et du Japon ainsi qu’une représentation permanente de l’Afrique et défend le principe d’une représentation arabe ;
    • La France, en partenariat avec le Royaume-Uni, avait proposé lors du Sommet franco-britannique du 27 mars 2008 l’option d’une réforme intérimaire qui pourrait inclure une nouvelle catégorie de sièges, pourvus d’un mandat plus long que celui des membres actuellement élus. A l’issue de cette phase intérimaire, il pourrait être décidé de transformer ces nouveaux sièges en sièges permanents. Cette proposition de réforme intérimaire a été renouvelée lors du Sommet franco-britannique du 6 juillet 2009.
    • Paris se dit préoccupée que les grandes décisions puissent se prendre à l’extérieur de l’ONU si celle-ci demeure non réformée.
    1. Opérations de Maintien de la Paix (OMP) des Nations Unies
    • En avril 2014, la France participe aux 8 opérations de maintien de la paix des Nations unies suivantes: FINUL, MINUL, MINURSO, MINUSTAH, MONUSCO, ONUCI, ONUST et MINUSMA ;
    • La France est membre des organisations intergouvernementales suivantes engagées dans la conduite d’opérations de maintien de la paix : l’ONU (1945), l’OTAN (1949), l’Union européenne (1951) et l’OSCE (1975) ;
    • La présence française est particulièrement notable au sein de la FINUL (Liban) avec un personnel total de 857. Elle est également forte au sein de la MINUSTAH (27). Le reste des effectifs français est réparti essentiellement sous forme d’observateurs militaires et d’officiers d’état-major ;
    • Pour 2013-2015, la France est le 5ème contributeur au budget des opérations de maintien de la paix des Nations Unies avec une quote-part de 7.21% ;
    • A cette contribution directe, s’ajoute un engagement important de Paris au sein des forces de stabilisation autorisées par les Nations unies.
    1. Désarmement et non prolifération nucléaires
    • La France considère que le renforcement du régime de non prolifération est une priorité absolue, avec notamment le renforcement des garanties de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA), la généralisation du Protocole Additionnel, l’entrée en vigueur du Traité d’Interdiction Complète des Essais nucléaires et l’ouverture de la négociation de la négociation d’un Traité  » cut-off  » ;
    • Paris estime que la plus grave des menaces qui pèse sur la stabilité du monde est la prolifération des armes nucléaires ;
    • La lutte contre la prolifération des armes de destruction massive et de leurs vecteurs est une des priorités de l’action de la France et passe par trois grands axes : une réponse résolue aux crises de prolifération, le renforcement du dispositif international de lutte contre la prolifération et des efforts concrets accrus de prévention et d’entrave de la prolifération ;
    • La France considère qu’il est indispensable de soutenir et renforcer le régime international de non-prolifération nucléaire et appuie les efforts de l’AIEA, qui continue de tenir une place centrale dans le régime international de non-prolifération nucléaire, pour faire en sorte que son système de garanties demeure pleinement efficace et crédible ;
    • Paris est engagée en faveur du renforcement du régime international de non-prolifération par l’assistance, en cas de besoin, à la non-prolifération, et en particulier par le soutien qu’elle apporte aux mécanismes multilatéraux pour le cycle du combustible nucléaire et aux zones exemptes d’armes nucléaires.
    1. Environnement/Changements climatiques
    • Lors de la 19e Conférence des parties à la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques de Varsovie (COP19), la France a été officiellement nommée pays hôte de la 21e conférence climat en 2015 : Paris Climat 2015.
    • La France signale que la protection de l’environnement et les questions de développement économique et social sont reconnues par la communauté internationale comme les trois piliers fondamentaux du développement durable, un « développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs  » ;
    • La France estime qu’une des déceptions du sommet de Rio a été le fait de ne pas pouvoir aboutir à un accord pour la création d’une Organisation des Nations unies pour l’environnement ;
    • Concernant la mise en place d’une stratégie européenne d’adaptation, la France souligne qu’il est important que l’ensemble des effets indésirables du changement climatique soient pris en compte. Selon Paris, il faut éviter de se limiter à l’analyse des conséquences principales du changement climatique en poussant plus loin l’analyse et en développant une vision systémique ;
    • Au niveau global, afin de permettre cohérence et efficacité dans l’action, la France plaide pour la création d’une Organisation Mondiale de l’Environnement (OME) qui aurait à la fois vocation à suivre la mise en œuvre des engagements pris à Copenhague en 2009, et à servir de clef de voûte pour fédérer des dispositions aujourd’hui dispersées. Elle contribuerait ainsi également à renforcer le pilier environnemental du droit international.
    1. Questions régionales :
    2. Conflit israélo-palestinien
    • La France, au sein des organes compétents des Nations Unies, favorise un accord sur la création d’un Etat palestinien viable, moderne, indépendant et démocratique, vivant en paix aux côtés d’Israël dans des frontières sûres et reconnues ;
    • Paris affirme que le monde a trop attendu pour rétablir la paix au Moyen-Orient en donnant au peuple palestinien cet Etat qui lui est dû, au nom du droit et de la justice ;
    • La France a de même affirmé que le monde s’est attardé à garantir au peuple d’Israël le droit de vivre en sécurité, que les tragédies de l’Histoire lui ont rendu si nécessaire ;
    • Paris estime que la paix doit être faite par les Israéliens et les Palestiniens et personne d’autre ;
    • Selon la France, les éléments d’une solution sont connus : la Conférence de Madrid de 1991, le discours du Président Obama du 19 mai 2011, la feuille de route, l’initiative arabe de la paix et les paramètres agréés par l’Union européenne ;
    • Paris réaffirme son engagement à contribuer de toutes ses forces à restaurer les bases d’une négociation devant déboucher sur la coexistence de deux États qui est d’après elle la seule solution pour qu’il puisse y avoir une paix juste et durable dans la région.
    1. Syrie :
    • La France a accueilli avec prudence la proposition russe de mise sous contrôle international puis de destruction de l’arsenal chimique de la Syrie ;
    • Selon Paris, l’engagement du président syrien de mettre sous contrôle international et de détruire l’ensemble de son arsenal chimique doit se faire sur la base d’une « résolution contraignante » du Conseil de sécurité de l’ONU, avec un « calendrier court » et des « conséquences fermes » s’il ne respecte pas ses engagements. Aussi, les responsables du massacre de civils par des armes chimiques, le 21 août à Damas, « ne doivent pas rester impunis » et la Cour pénale internationale (CPI) doit être saisie ;
    • La France avait auparavant déclaré sa volonté d’agir militairement en Syrie au côté des Américains en affirmant qu’elle disposait «d’un faisceau d’indices qui vont dans le sens de la responsabilité» du régime Assad dans l’attaque chimique du 21 août. Elle estime qu’un «coup d’arrêt» doit être porté «à un régime qui commet l’irréparable sur sa population» ;
    • Selon Paris, l’initiative russe est un « revirement » de sa diplomatie sur le dossier syrien qu’elle a attribué à la « fermeté » des Occidentaux et à la volonté de Moscou de prendre du recul vis-à-vis de le Syrie ;
    • La France a reconnu le 23 novembre 2011, le Conseil national syrien comme « l’interlocuteur légitime », puis le 24 février 2012 comme représentant légal du peuple syrien ;
    • Paris demande que les Nations unies accordent au peuple syrien toute l’aide et tout le soutien qu’il sollicite, notamment que soient protégées les zones libérées, et que soit assurée une aide humanitaire aux réfugiés ;
    • La France estime que le double veto de la Russie et de la Chine au Conseil de sécurité a conforté le régime syrien dans sa logique de « tueur », mais déclare que ce double veto n’empêchera pas la communauté internationale de rester mobilisée dans la défense du peuple syrien ;
    • La France affirme que les efforts de la communauté internationale doivent converger pour appuyer l’initiative arabe.
    1. Programme nucléaire iranien
    • Depuis le début de la crise nucléaire iranienne, la France se prévaut d’une politique consistant à rechercher une solution diplomatique de long terme ;
    • Paris défend, avec ses partenaires, un objectif clair, le caractère inacceptable de l’accès de l’Iran à des capacités nucléaires militaires, et une méthode, la double approche qui allie ouverture au dialogue et fermeté face aux agissements iraniens, soutenue par l’adoption de sanctions de plus en plus fortes à l’encontre de Téhéran ;
    • La France estime que le développement clandestin par l’Iran d’un programme nucléaire en violation du Traité de Non-prolifération, constitue une crise de sécurité internationale majeure de nature à fragiliser gravement le régime de lutte contre la prolifération nucléaire ;
    • Paris a exprimé avec solennité aux dirigeants iraniens, qu’en misant sur la passivité de la communauté internationale pour poursuivre leur programme nucléaire militaire, ils commettraient une erreur tragique ;
    • Elle estime que l’Iran ignore depuis des années les exigences de la communauté internationale, et s’affranchit des contrôles de l’AIEA, et pas davantage des résolutions du Conseil de sécurité ;
    • La France se déclare prête à prendre de nouvelles sanctions, pour dire à ses dirigeants qu’il convient de reprendre la négociation avant qu’il ne soit trop tard.
    1. Sahel
    • L’intervention française au Mali a permis de réduire significativement le potentiel des djihadistes opérant au Sahel ;
    • L’opération Serval a toutefois révélé des carences, notamment capacitaires, et mis en avant la nécessité d’apporter un soutien durable à l’armée malienne qui ne pourra faire face, même appuyée par une force onusienne, à une possible reconstitution des groupes djihadistes ;
    • Paris qualifie la situation créée par l’occupation d’un territoire au Nord-Mali par des groupes terroristes d »’insupportable, inadmissible, inacceptable, pas seulement pour le Mali mais pour tous les pays de la région et, au-delà de la région » ;
    • La France annonce son soutien à toutes les initiatives permettant que les Africains eux-mêmes règlent cette question dans le cadre de la légalité internationale avec un mandat clair du Conseil de sécurité ;
    • La France déclare qu’il est obligatoire que le Mali préserve l’intégrité de son territoire et que le terrorisme soit écarté de cette zone du Sahel.

    #Maroc #France #Sahara_Occidental #Palestine #Sahel #Iran

  • Entretien de Welch avec le roi du Maroc Mohammed VI

    Entretien de Welch avec le roi du Maroc Mohammed VI

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Iran, Mauritanie, Liban, Algérie,

    Source : Compte-rendu de l’entretien du roi du Maroc Mohammed VI avec Davis Welch, Secrétaire d’État adjoint aux affaires du Proche-Orient au Département d’État des États-Unis

    RÉSUMÉ : Le Roi Mohammed VI a reçu NEA A/S Welch pendant une heure le 25 février. Le large échange de vues a porté sur la coopération bilatérale, le processus de paix au Moyen-Orient (MEPP), l’Iran, le Kosovo, le Liban, la Mauritanie, la Syrie, l’Algérie et le Sahara occidental. À bien des égards, l’audience a été à l’image de la rencontre qui l’a précédée avec le ministre des Affaires étrangères Fassi Fihri et le directeur général du MAE chargé des Affaires multilatérales Mohamed Azeroual. Cependant, nous avons appris que la dernière visite d’Amr Moussa à Beyrouth avait été « une catastrophe » ; l’émir du Koweït n’avait pas prévu d’assister au sommet arabe de Damas ; et le Maroc examinait la réaction des autres pays arabes à la déclaration d’indépendance du Kosovo. Le roi nous a demandé d’aider la Mauritanie et a averti que le POLISARIO ne devait pas tenter d’occuper la zone à l’est de la berme au Sahara occidental. Lors de sa rencontre avec le ministre des Affaires étrangères, l’ambassadeur Welch a insisté pour un accord sur le statut des écoles américaines au Maroc et a informé le ministre d’un accord prévu avec le U.S. Holocaust Memorial Museum. FIN RÉSUMÉ.

    COOPÉRATION BILATÉRALE

    Recevant NEA A/S Welch, l’ambassadeur, DCM et Erin Yerger, l’assistante exécutive de l’assistant adjoint du président pour les affaires de sécurité nationale Elliot Abrams, au palais royal de Marrakech le 25 février, le roi a remercié les États-Unis pour l’excellent coopération en matière de lutte contre le terrorisme, le Millenium Challenge Account et l’accord de libre-échange. Le ministre des Affaires étrangères Fassi Fihri a également assisté à l’audience.

    KOSOVO

    Le roi a indiqué qu’il venait de rencontrer le ministre grec des Affaires étrangères, qui l’a exhorté à ne pas reconnaître le Kosovo. Le roi et le ministre des Affaires étrangères ont indiqué qu’ils avaient l’intention de discuter de la reconnaissance avec d’autres dirigeants arabes lors du sommet de l’Organisation de la Conférence islamique (OCI) à Dakar en mars. Fassi Fihri a déclaré que le ministre serbe des Affaires étrangères avait également demandé une rencontre.

    PROCESSUS DE PAIX AU MOYEN-ORIENT

    L’ambassadeur Welch a commencé par souligner qu’il s’agit d’une année importante pour la région et que le président est déterminé à faire avancer le MEPP. Welch a informé le roi et le ministre du processus et leur a assuré que les Israéliens et les Palestiniens progressaient, mais que le public n’en était pas conscient. Sur Gaza, Welch a affirmé que le Premier ministre israélien Olmert se concentre sur la moins mauvaise option. Pour sa part, le roi s’est dit profondément préoccupé par la situation humanitaire à Gaza.

    LIBAN

    En ce qui concerne le vide permanent du leadership au Liban, A/S Welch a déclaré que nous voyons trois options : 1) poursuivre les efforts pour élire un président par consensus ; 2) élire un président avec 50 % des voix plus un ; ou 3) pour soutenir le gouvernement Siniora. Welch a indiqué que nous croyons de plus en plus que la troisième option offre le meilleur moyen de soutenir les institutions libanaises. Interrogé sur la visite du secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa à Beyrouth, Fassi Fihri l’a qualifiée de « catastrophe ».

    LA SYRIE ET ​​LE SOMMET DE LA LIGUE ARABE

    Notant que les rois Mohammed VI et Abdallah II de Jordanie étaient arrivés au pouvoir à peu près au même moment que le président Bachar al-Assad, Welch a dénoncé la perte de la Syrie
    Opportunités. Welch a déclaré qu’il comprenait que le ministre syrien des Affaires étrangères serait à Marrakech le 26 février pour adresser une invitation au sommet arabe de Damas, et
    Welch a prédit que la fréquentation serait faible. Le roi a dit comprendre que l’émir du Koweït n’envisageait pas d’y assister, laissant entendre que le Maroc serait représenté au mieux au niveau ministériel.

    L’IRAN

    L’ambassadeur Welch a demandé s’il pouvait dire quelques mots sur l’Iran et sa quête d’armes nucléaires. Le roi a répondu qu’il comprenait que l’Iran avait suspendu son programme d’armes nucléaires. Welch a remercié le roi pour l’opportunité de clarifier, déclarant que l’estimation des services de renseignement américains avait été mal comprise et que les rapports sur cette question n’étaient pas clairs. Welch a dit que nous continuions à croire que l’Iran cherchait à se doter d’armes nucléaires ; le président Bush cherchait donc un terrain d’entente « entre la bombe et les bombardements », sans renoncer à aucune option. La pression diplomatique est préférable pour le moment. Lorsque le roi a demandé à quoi pourrait ressembler ce terrain d’entente, Welch a déclaré que d’autres sanctions approuvées par le Conseil de sécurité étaient imminentes et que l’Iran devait accepter une solution diplomatique.

    ALGÉRIE

    La conversation s’est ensuite tournée vers l’Algérie, et Welch a demandé si le GOM avait une opinion sur les projets du président Abdelaziz Bouteflika. Le roi a dit qu’il comprenait que Bouteflika modifiait la Constitution pour permettre un troisième mandat, et Welch a noté avec ironie que Bouteflika le faisait sans l’aide syrienne. Le roi a félicité l’ambassadeur d’Algérie « frustré » à Rabat pour ses efforts inlassables pour améliorer les relations bilatérales, déclarant : « Nous n’avons pas de relations avec l’Algérie, à l’exception d’une coopération limitée sur les questions de sécurité ». Malgré des opportunités évidentes de coopération dans les domaines de l’agriculture, de l’énergie et de la une foule d’autres domaines, le président Bouteflika et son gouvernement préfèrent clairement le statu quo.
    Le roi a noté qu’il s’était même rendu à Alger pour tenter de sortir de l’impasse, mais le GA continue d’insister pour que la question du Sahara occidental soit résolue avant de procéder à
    autres initiatives bilatérales ou régionales.

    SAHARA OCCIDENTAL

    Le roi et Fassi Fihri ont exprimé leur grave préoccupation au sujet des plans déclarés du POLISARIO de déplacer des personnes dans la zone à l’est de la berme. Le roi a dit sans ambages que le Maroc ne pouvait pas permettre cela. Louant l’initiative d’autonomie du roi, Welch a exhorté le GOM à poursuivre les pourparlers de Manhasset. Il a déclaré que le soutien à la position du Maroc augmentait très lentement. Séparément, Welch a mis en garde le chef du renseignement du roi contre la militarisation du différend.

    MAURITANIE

    En regardant la Mauritanie voisine du Sahara occidental, le roi a souligné que la Mauritanie avait besoin d’aide et qu’il verrait le président mauritanien à Dakar.

    ÉCOLES AMÉRICAINES

    Welch a profité de quelques minutes privées avec Fassi Fihri pour souligner la nécessité d’un accord sur le statut des écoles américaines au Maroc. Notant qu’il avait fréquenté l’école américaine de Rabat (RAS) dans son enfance, Welch a déclaré que si une solution n’était pas trouvée rapidement, RAS ne pourrait pas produire plus de David Welches. Fassi Fihri a répondu qu’il avait été en contact avec le Premier ministre Abbas El Fassi et le directeur général des impôts Nouredine Bensouda au sujet de notre proposition.

    MUSÉE MÉMORIAL DE L’HOLOCAUSTE DES ÉTATS-UNIS

    Welch a également évoqué la mise au courant du ministre de la signature prévue d’un accord entre le Musée américain du mémorial de l’Holocauste et les Archives nationales du Maroc. Welch a également mentionné que le Musée prévoyait toujours d’accueillir une conférence sur l’Holocauste dans les terres arabes.

    COMMENTAIRE

    Bien que son visage ait semblé gonflé, le roi semblait détendu et reposé après quatre semaines en France. La réunion elle-même a souligné à quel point les points de vue américains et marocains coïncident.
    FIN DU COMMENTAIRE.

    NEA A/S Welch a effacé ce message.

    Riley

    #Maroc #Etats_Unis #Sahara_Occidental #Algérie #Liban #Mauritanie #Iran

  • Pays Bas : Lutte contre le long bras de certains pays

    Pays Bas : Lutte contre le long bras de certains pays

    Tags : Pays Bas, Maroc, Chine, Russie, Érythrée, Rwanda, Belarus, Iranmigrants,

    Le Parlement veut que le cabinet agisse contre le bras long d’un nombre croissant de pays aux Pays-Bas

    La Chambre des représentants souhaite que le cabinet prenne enfin des mesures pour protéger les ressortissants néerlandais ici présents qui sont intimidés ou menacés par leur pays d’origine. Les récents rapports de harcèlement de citoyens néerlandais iraniens et chinois confirment l’urgence du problème, rapporte De Volkskrant.

    Le média néerlandais rappelle qu’il y a trois ans, le plaidoyer de Lilianne Ploumen (PvdA) et de Bram van Ojik (GroenLinks) en faveur de la création d’une ligne d’assistance téléphonique pour les personnes aux prises avec le bras long de leur pays d’origine n’a pas pu compter sur le soutien des partis au pouvoir et de Stef Blok, alors ministre des affaires étrangères. Les victimes n’avaient qu’à s’adresser à la police.

    Entre-temps, son successeur Wopke Hoekstra a annoncé la mise en place d’une telle hotline. Je ne trouve pas acceptable que des pays tendent le bras à ceux qu’ils considèrent comme des nationaux ou d’anciens nationaux », a-t-il déclaré récemment lors d’un débat parlementaire sur les droits de l’homme.

    Selon la même source, depuislors, de nouvelles informations sont apparues selon lesquelles le personnel diplomatique de l’ambassade d’Iran filme les manifestants contre le régime iranien. Et RTL a rapporté la semaine dernière que, outre les formes déjà connues d’influence et d’intimidation sur le sol néerlandais, la Chine utilise également deux « bureaux de service » basés aux Pays-Bas pour faire pression sur les gens.

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  • Pays Bas : Lutte contre le long bras du Maroc

    Pays Bas : Lutte contre le long bras du Maroc

    Tags : Pays Bas, Maroc, Chine, Russie, Érythrée, Rwanda, Belarus, Iran, migrants,

    Le Parlement veut que le cabinet agisse contre le bras long d’un nombre croissant de pays aux Pays-Bas

    La Chambre des représentants souhaite que le cabinet prenne enfin des mesures pour protéger les ressortissants néerlandais ici présents qui sont intimidés ou menacés par leur pays d’origine. Les récents rapports de harcèlement de citoyens néerlandais iraniens et chinois confirment l’urgence du problème, rapporte De Volkskrant.

    Le média néerlandais rappelle qu’il y a trois ans, le plaidoyer de Lilianne Ploumen (PvdA) et de Bram van Ojik (GroenLinks) en faveur de la création d’une ligne d’assistance téléphonique pour les personnes aux prises avec le bras long de leur pays d’origine n’a pas pu compter sur le soutien des partis au pouvoir et de Stef Blok, alors ministre des affaires étrangères. Les victimes n’avaient qu’à s’adresser à la police.

    Entre-temps, son successeur Wopke Hoekstra a annoncé la mise en place d’une telle hotline. Je ne trouve pas acceptable que des pays tendent le bras à ceux qu’ils considèrent comme des nationaux ou d’anciens nationaux », a-t-il déclaré récemment lors d’un débat parlementaire sur les droits de l’homme.

    Selon la m-ême source, depuis lors, de nouvelles informations sont apparues selon lesquelles le personnel diplomatique de l’ambassade d’Iran filme les manifestants contre le régime iranien. Et RTL a rapporté la semaine dernière que, outre les formes déjà connues d’influence et d’intimidation sur le sol néerlandais, la Chine utilise également deux « bureaux de service » basés aux Pays-Bas pour faire pression sur les gens.

    Il faut plus qu’une ligne d’assistance

    De gauche à droite, on exige désormais dans l’hémicycle que le cabinet fasse plus que simplement ouvrir une ligne d’assistance téléphonique (ce à quoi les partis de la coalition sont désormais également favorables). Le fait que les personnes fuyant la répression ne soient pas en sécurité et ne soient pas libres ici aux Pays-Bas est « trop fou pour être dit », déclare Sjoerd Sjoerdsma (D66), qui parle d’un « problème complexe » qui, selon le pays concerné, se manifeste de différentes manières. Selon lui, il manque « une direction et une coordination, et parfois une priorité politique ».

    Sjoerdsma et Kati Piri (PvdA) pensent que les diplomates coupables de ces pratiques devraient être expulsés du pays, comme cela s’est produit précédemment avec l’ambassadeur d’Erythrée. Et cela ne suffit pas, dit Piri. ‘Des mesures beaucoup plus sévères doivent également être prises à l’encontre des individus qui, au service d’une puissance étrangère, salissent les autres sur les médias sociaux ou les intimident.’ Elle demande également la création d’un service spécial au sein de la police qui travaille avec l’AIVD et les groupes de la diaspora. Celle-ci pourrait traiter les plaintes pour intimidation ou menaces transnationales avec plus d’expertise.

    Ruben Brekelmans (VVD) pense que les Affaires étrangères devraient être beaucoup plus actives dans ce domaine, en intégrant l’intimidation ou les menaces contre les citoyens ici dans la politique des droits de l’homme. Sa motion à ce sujet a été adoptée à l’unanimité il y a un an, mais rien ne s’est produit depuis. Il en va de même pour sa motion visant à déterminer si les Pays-Bas, à l’instar de l’Australie, peuvent ouvrir un « registre des agents étrangers », qui recense les personnes travaillant pour le compte d’une puissance étrangère.

    De plus en plus de pays

    Entre-temps, la liste des pays qui harcèlent ou menacent leurs (anciens) ressortissants aux Pays-Bas s’allonge. Il est vital que nos politiciens s’attaquent à la répression transnationale et à l’ingérence étrangère d’États autoritaires tels que l’Iran, la Turquie, la Chine, la Russie, le Maroc, l’Érythrée, le Rwanda, le Belarus et d’autres pays similaires », déclarent les représentants de certaines de ces communautés de la diaspora dans un article d’opinion qu’ils ont offert à un journal national.

    Nous voulons participer à la mise en place de cette ligne d’assistance », déclare Habib el Kaddouri de Monitor Long Arm Rabat et l’un des auteurs de l’article. La coordination nationale est essentielle, estime-t-il. Mais il faut aussi donner aux municipalités et à la police, ou développer, les outils pour agir. Selon lui, de nombreuses initiatives de ce type s’enlisent dans des querelles bureaucratiques entre ministères et dans le désir de certains de « ne pas fâcher certains pays ».

    Par exemple, les victimes de harcèlement de la part, par exemple, des autorités chinoises, iraniennes ou marocaines, soupçonnent depuis longtemps que leur misère est dépassée par d’autres priorités, respectivement les intérêts économiques, l’accord nucléaire avec l’Iran ou l’espoir que le Maroc coopère pour reprendre les demandeurs d’asile sans espoir.

    Pour rappel, la sécurité de l’Etat a déniché un espion dans les rangs de la police. Ré Lemhaouli aurait transmis des informations sensibles aux services secrets marocains pour que le pouvoir de Rabat puisse suivre de près ce qui se passe dans la communauté maroco-néerlandaise.

    #Maroc #Pays_Bas #Turquie #Chine #Russie #Maroc #Érythrée #Rwanda #Belarus

  • Le Sahara Occidental et l’Iran s’invitent au sommet arabe

    Le Sahara Occidental et l’Iran s’invitent au sommet arabe

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Iran, Algérie, sommet arabe, Ligue arabe,

    Les délégations marocaine et algérienne se bagarrent au sujet du Sahara occidental et de l’Iran lors d’une réunion pré-sommet arabe

    Des désaccords sont rapidement apparus entre le pays hôte et la délégation marocaine, apparemment à cause d’une carte séparant le Maroc et le Sahara occidental – un territoire contesté que Rabat considère comme le sien.


    La rivalité maroco-algérienne semble entacher un prochain sommet de la Ligue arabe, la première réunion en deux ans, au cours de laquelle les responsables des deux États iront en tête-à-tête.

    Au cours du week-end, les ministres arabes des Affaires étrangères se sont réunis à Alger pour discuter de l’ordre du jour du 31e sommet de la Ligue arabe, qui aura lieu les 1er et 2 novembre.

    Des désaccords sont rapidement apparus entre le pays hôte et la délégation marocaine, apparemment à cause d’une carte divisant le Maroc et le Sahara occidental – un territoire contesté que Rabat considère comme le sien.

    La controverse sur la carte a commencé lorsque la chaîne d’État AL24 News a publié une carte séparant le territoire contesté de la carte du Maroc.

    La Ligue arabe n’a pas tardé à prendre ses distances avec la carte, affirmant qu’elle n’avait « aucun partenaire médiatique » pour la couverture du sommet arabe organisé en Algérie.

    « L’instance panarabe n’adopte pas de carte officielle sur laquelle figurent les frontières politiques des pays arabes, y compris le Royaume du Maroc », ajoute le communiqué.

    La ligue a déclaré qu’elle adoptait à la place une carte sans frontières du monde arabe « pour renforcer le concept d’unité arabe ».

    Dimanche, la chaîne algérienne s’est excusée « d’avoir utilisé une carte non approuvée par la Ligue arabe », affirmant qu’il s’agissait d’une « erreur technique ».

    Les premiers rapports des médias ont indiqué que la délégation marocaine avait quitté la réunion préparatoire pour protester contre la carte, mais les médias marocains ont démenti ces informations.

    La réunion préparatoire de dimanche a également été le théâtre d’une autre querelle maroco-algérienne, les ministres des Affaires étrangères des deux pays crachant de discuter du rôle de l’Iran au Sahara occidental, selon la chaîne saoudienne Al-Arabiya.

    Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, aurait exigé que les livraisons iraniennes de drones au Front Polisario, un mouvement séparatiste combattant le Maroc au Sahara occidental, soient ajoutées à l’ordre du jour de la réunion.

    L’homologue algérien de Bourita, Ramtane Lamamra, aurait refusé la proposition.

    « Vous n’avez pas le droit de refuser (…) il y a un vote et un consensus », a réagi Bourita, selon le rapport d’Al-Arabiya.

    Rabat a rompu ses relations diplomatiques avec Téhéran en 2018, accusant l’Iran et le parti libanais Hezbollah, soutenu par Téhéran, de parrainer « l’offensive du Polisario » contre le Royaume.

    L’Iran et le Hezbollah ont nié ces allégations.

    Pendant ce temps, le média local Maroc World News a déclaré dimanche que la délégation marocaine à Alger faisait face à plusieurs actions « provocatrices » du comité d’organisation algérien qui vont à l’encontre des protocoles diplomatiques.

    Les controverses croissantes ont jeté une ombre sur l’apparition controversée du roi du Maroc au sommet mardi – une apparition rare qui pourrait apaiser la rivalité nord-africaine.

    Le ministre marocain des Affaires étrangères, Bourita, a déclaré aux journalistes à Alger que « Mohammed VI n’a pas encore décidé si les conditions de sa participation sont remplies ».

    Les liens historiquement tendus entre les deux pays se sont encore affaiblis en août 2021, lorsque l’Algérie a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc en raison de ses « actes hostiles » au Sahara occidental et de sa normalisation des relations avec Israël.

    The New arabe, 31/10/2022

    #Sommet_arabe #Algérie #Maroc #Sahara_Occidental #Iran

  • La Russie fabrique des drones plus efficaces et moins chers

    La Russie fabrique des drones plus efficaces et moins chers

    Russie, Iran, Shahed 136, Geran-2, drones, Ukraine,

    Le drone Shahed-136 d’origine iranienne, désormais rebaptisé et fabriqué en Russie sous le nom de Geran-2, modifie la structure des coûts d’une manière favorable à la Russie dans le cadre de son opération militaire spéciale en Ukraine, mais pourrait également modifier les règles de la guerre moderne. Fil :

    Petit, bruyant, lent (jusqu’à 180 km/h). Mais le plus important : indéchiffrable, évasif pour les systèmes anti-aériens avancés, facile à transporter, facile à lancer, charge utile de 50 kg, vol jusqu’à 2500 km (une portée énorme) et surtout TRÈS ECONOMIQUE.

    Il a été révélé que l’Iran a livré 300 unités à la Russie et que les Russes seraient en train de fabriquer leur version par milliers. Ce drone kamikaze d’un point de vue tactique a brisé les dômes anti-aériens ukrainiens à Kiev et dans plusieurs villes, envoyant un message clair : ils ne sont pas en sécurité.

    L’Ukraine dispose toujours de systèmes anti-aériens russes S-300 et cette vidéo montre comment un Geran-2 frappe un lanceur de missiles, d’une valeur de plusieurs millions de dollars.

    Il est clair que le rapport coût-bénéfice n’est pas seulement tactique-militaire. Elle est également économique. La cohérence de cette démarche s’inscrit dans le contexte même de la guerre par procuration que mène l’OTAN, via l’Ukraine, contre la Russie. L’idée est l’attrition de la Russie sur ses deux fronts, économique et militaire.

    La Russie n’a pas besoin de lancer son arsenal avancé à guidage de précision pour attaquer des cibles sensibles, et ne doit donc pas trop augmenter ses coûts. L’OTAN, quant à elle, fournit des systèmes et des équipements anti-aériens plus coûteux, et vide même une partie de son arsenal.

    Ces drones peuvent être transportés dans des camions d’apparence civile et peuvent être lancés et actionnés à partir d’une unité de commande à distance.

    Le système allemand IRIS-T, désigné par l’OTAN, est un exemple de la façon dont une merveille super coûteuse est peu utile contre un drone coûtant quelques milliers de dollars. En supposant qu’ils abattent un drone, chaque missile IRIS-T vaut plus qu’une Lamborghini.

    Le Geran-2 impose un schéma asymétrique face à la technologie de l’OTAN. Il fait varier les coûts de plusieurs façons. La Russie minimise ses coûts économiques, économise les missiles de précision, protège mieux ses troupes et ses équipements sur le terrain, et augmente les coûts de l’OTAN.

    Source : Twitter, 17/10/2022

    #Drones #Iran #Russie #Shahed_136 #Geran_2

  • La réponse de l’Iran aux accusations du Maroc

    La réponse de l’Iran aux accusations du Maroc

    Maroc, Iran, Israël, Sahara Occidental,

    Un responsable iranien a Bourita: inutile de compter sur Tel Aviv.

    Le porte-parole du ministère iranien des affaires étrangères a dit a Nasser Bourita – en réaction aux rumeurs sur l’ingérence de son pays dans la région- qu’il appartenait a Rabat de trouver des réponses sur les risques qui pèsent la normalisation sur la région et le règlement de la crise du Sahara occidental selon la légalité internationale plutôt que de compter sur Tel Aviv pour atteindre ses objectifs.

    Selon l’agence de presse iranienne “Mehr”, le porte-parole du MAE iranien Nasser Kanani a rejeté “les allégations mensongères et répétées du chef de la diplomatie marocaine qui prétend que la République Islamique d’Iran s’ingère dans les affaires intérieures du Yémen et de la région arabe”.

    “Au lieu de porter des accusations infondées contre la République Islamique d’Iran, il échoit au Maroc de répondre au sujet des craintes liées a l’insécurité qui menace les pays et les peuples de la région après la normalisation de ses relations avec le régime d’apartheid israélien”, a déclaré Nasser Kanani.

    Le responsable iranien a conseillé a Bourita “de consacrer son temps a jeter les bases de l’autodétermination du peuple sahraoui conformément aux résolutions des Nations-Unies plutôt que de compter sur Israël pour réaliser ses objectifs dans la région”.

    #Maroc #Iran #Sahara_Occidental #Israël

  • Guerre médiatique entre les EAU et le Qatar : 2ème tour

    Guerre médiatique entre les EAU et le Qatar : 2ème tour

    EAU, Emirats Arabes Unis, Qatar, Frères Musulmans, Mohammed bin Zayed, Irak, Iran, Yémen, Libye,

    Résumé : la fin du blocus du Qatar l’année dernière a, en apparence, apaisé les tensions entre Abu Dhabi et Doha, mais si l’on regarde un peu plus en profondeur, l’animosité demeure.

    Nous remercions Matthew Hedges pour la newsletter d’aujourd’hui. Matthew est un universitaire qui se concentre sur les régimes autoritaires, et plus particulièrement sur les monarchies des États du Golfe. Contributeur régulier d’AD, il est l’auteur de Reinventing the Sheikhdom : Clan, Power and Patronage in Mohammed bin Zayed’s UAE, publié par Hurst en juin. Vous pouvez retrouver la conversation podcast de Matthew sur le livre ici.

    Alors que le blocus du CCG s’est officiellement relâché et que l’engagement diplomatique reprend, les Émirats arabes unis ont poursuivi leurs manœuvres. Le deuxième tour a commencé. Malgré l’ignorance sélective de l’Occident à l’égard des relations étrangères des EAU avec la Russie, les EAU ont beaucoup appris de la stratégie de « guerre hybride » de Moscou. Cette nouvelle phase n’a pas été initiée par le piratage de l’agence de presse qatarie (QNA) (utilisée par les Émiratis pour lancer avec les Saoudiens leur blocus du Quartet en 2017,) mais une reprise de l’animosité historique.

    Depuis l’ascension de Mohammed bin Zayed à la présidence des Émirats arabes unis en mai de cette année, il y a eu un processus de consolidation interne pour centraliser davantage le pouvoir au sein de la branche Bani Fatima de la famille et maintenir une approche unitaire de la politique étrangère (voir notre bulletin d’information du 6 juin.) Sous cette direction, l’hostilité à long terme des Émirats arabes unis envers les Frères musulmans reste un élément central de sa stratégie de politique étrangère dans la région MENA. C’est à ce stade que le Qatar est visé pour son soutien historique à l’organisation islamiste.

    Fin août, dans la ville nord-égyptienne d’El-Alamein, MbZ a dirigé une réunion de personnalités politiques de Bahreïn, d’Égypte et de Jordanie afin de discuter des questions de sécurité régionale et d’apporter un soutien financier et économique à l’Égypte et à l’Irak. Ces deux États, qui comptent parmi les acteurs les plus importants de la région sur le plan historique, se trouvent à la croisée des chemins et sont confrontés à d’importants problèmes économiques et politiques. Sous la direction du président Sisi, le Caire a poursuivi son approche de la gouvernance axée sur la sécurité, en limitant l’influence des islamistes, mais il a été durement touché par la hausse de l’inflation mondiale et l’augmentation des coûts alimentaires. Les EAU ont organisé un afflux de réserves de liquidités pour aider à stabiliser l’Égypte et à maintenir le régime de Sisi.

    Pendant ce temps, en Irak, l’instabilité politique récente découlant de la démission du puissant religieux chiite Muqtada al-Sadr a gelé les plans de renforcement d’une coalition irakienne qui cherche à s’affranchir de Téhéran. Alors que les EAU sont occupés à orchestrer leurs plans pour une région MENA réimaginée, ils s’opposent directement à Doha et Téhéran qui cherchent également à maintenir leur réseau d’influence populaire. Si les messages officiels ne ciblent pas directement le Qatar et l’Iran, les médias des EAU ont lancé une campagne visant à s’attaquer à ce qu’ils considèrent comme l’influence déstabilisatrice de leurs concurrents.

    De même, au Yémen, les Émirats arabes unis continuent de soutenir le Conseil de transition du Sud (CTS) et de proposer une option viable pour la fin des hostilités au Yémen, la sécession du Sud et la recréation du Yémen du Sud, ce qui frustre non seulement les acteurs régionaux mais aussi une partie importante de la population yéménite. Les médias des Émirats arabes unis ont directement mis en évidence et sécurisé la menace perçue de la version yéménite des Frères musulmans, al-Islah. Depuis la formation du Conseil présidentiel (PLC) en avril, l’accent a été mis à nouveau sur l’élimination d’Al-Islah, ce qui non seulement porterait atteinte à l’Arabie saoudite, qui possède un réseau d’influence important par le biais de l’organisation, mais réduirait également la capacité de Doha à obtenir un soutien au Yémen. Si les liens entre Al-Islah et Al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQAP) ont été soutenus par le passé, le média émirati Al-Ain s’est récemment concentré sur le soutien tacite et la coopération entre Al-Islah, AQAP et les Houthis.

    Cette démarche vise à maintenir la position des Émirats arabes unis selon laquelle le Qatar coopère avec Téhéran et les extrémistes violents pour compromettre la sécurité dans la péninsule arabique et dans l’ensemble de la région MENA. Al-Ain a directement diffusé ce point de vue et a été contré par Al-Jazeera, basée à Doha, qui a mis en lumière l’opération menée par le STC et les forces des brigades Giants pour cibler et évincer Al-Islah du Yémen du Sud. Non seulement cette opération accroît les tensions entre Abu Dhabi et Doha, mais elle entraîne également Mascate dans la discussion, car Oman représente la principale route de contrebande entre l’Iran et le Yémen et accueille la délégation houthie, considérée comme le principal instigateur de la guerre qui dure depuis plus de sept ans.

    Il est intéressant de noter que si l’Iran est depuis longtemps le croque-mitaine des Émirats arabes unis, Abu Dhabi n’a pas propagé d’attaques contre la politique étrangère de Téhéran en raison de l’élargissement des possibilités de relations commerciales. Au contraire, la majeure partie de sa propagande s’est concentrée sur le Qatar et ses ambitions dans la région.

    Plus loin, en Afrique du Nord, les EAU restent discrètement engagés dans leur soutien au général Haftar. La récente flambée de violence à Tripoli doit être considérée comme un élément de la contestation plus large entre les EAU et le Qatar, les deux États soutenant des camps opposés. Haftar n’a pas réussi à prendre le pouvoir à Tripoli, mais reste une force dominante dans la majeure partie du reste du pays. S’il est peu probable qu’Abou Dhabi réengage des moyens militaires en Libye, il ne faut pas oublier la confluence des intérêts entre Abou Dhabi, Le Caire et Moscou en Afrique du Nord. Les Émirats arabes unis sont également liés à la Tunisie voisine, où les prochaines élections parlementaires feront l’objet d’un examen minutieux de la part de la communauté internationale. Les diplomates émiratis se concentrent sur l’ »ingérence » des Frères musulmans et soutiennent le maintien du président Kais Saied au pouvoir. Il est probable que les opérations d’information d’Abu Dhabi et du Qatar se multiplient, ce qui renforcera encore la tension entre les deux États.

    De même, Abu Dhabi a maintenu son soutien à la gouvernance militaire au Soudan, qui est au bord d’une nouvelle guerre civile. Le vice-président Mohamed Hamdan Dagalo, « Hemeti », reste l’option préférée d’Abu Dhabi, le président Abdel Fattah al-Burhan étant de plus en plus considéré comme un obstacle à la tentative des EAU d’imposer leur influence en Afrique de l’Est. Il est important de noter que la perception négative d’Abou Dhabi à l’égard de Burhan a été finalisée après qu’il ait libéré un groupe de personnalités des Frères musulmans de leur prison à Khartoum. Le Soudan conserve une société civile saine, où les Frères musulmans occupent une place importante dans la société.

    L’organisation est active dans tous les secteurs, mais elle reste déterminée à forcer ses membres à se retirer de la vie politique. Si, par le passé, le Qatar a entretenu des liens étroits avec Khartoum et l’Iran, il n’y a pas eu récemment le même degré d’attention. Néanmoins, si l’influence des Émirats arabes unis venait à diminuer, il est probable qu’Abu Dhabi mettrait en avant les interférences de Doha et de Téhéran. Cela refléterait ses campagnes médiatiques contre ses adversaires au Yémen, en Libye et en Égypte.

    Bien qu’Abu Dhabi n’ait pas été ouvertement critique et hostile envers Doha, la propagation subtile de son message n’est pas passée inaperçue. Son évolution stratégique a tiré les leçons de la Russie, avec une vision à long terme visant à maintenir l’opposition à l’égard du Qatar et de sa politique étrangère, sans pour autant l’élever au rang d’engagement malveillant direct. Cette stratégie va probablement s’intensifier, en mettant l’accent sur les messages locaux. Alors que le monde entier se concentre sur la guerre en Ukraine et les tensions à Taïwan, les tensions entre les Émirats arabes unis et le Qatar vont continuer à s’intensifier dans le cadre d’une guerre de l’information.

    Les membres peuvent laisser des commentaires sur cette lettre d’information sur la page Lettre d’information du jour du site web de l’Arab Digest.

    Source: Arab Digest, 12/09/2022

    #EAU #Emirats #Qatar #Frères_musulmans #Libye #Tunisie #Irak #Iran

  • Le pétrole face au nucléaire iranien !

    Le pétrole face au nucléaire iranien !

    Pétrole, Iran, nucléaire iranien, OPEP+,

    Les prix du pétrole poursuivaient leur hausse mercredi, toujours poussés par la possibilité d’une réduction de la production des membres de l’Opep+, quand le gaz reste à des niveaux très élevés en raison des suspensions d’approvisionnement russe à venir. Le baril de Brent de la mer du Nord, référence du brut en Europe, pour livraison en octobre, prenait 1,03% à 101,25 dollars, renouant avec des prix à trois chiffres. Les baisses de production de l’OPEP+, évoquées par l’Arabie saoudite, ne semblent pas imminentes et devraient coïncider avec un retour de l’Iran sur les marchés pétroliers en cas de relance de l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien, ont déclaré mardi 23 août, neuf sources de l’organisation à Reuters.

    Le ministre saoudien du pétrole, le prince Abdulaziz bin Salman, a déclaré lundi à l’agence Bloomberg, que l’extrême volatilité et le manque de liquidités sur le marché à terme ne reflètent pas les fondamentaux qui montrent encore des signes de tension physique, faisant planer la menace de réductions potentielles de la production de l’OPEP+ qui pourraient intervenir à tout moment. Mardi, les Etats-Unis ont indiqué que l’Iran avait fait des concessions sur des points clés, ravivant les espoirs d’un retour à l’accord sur le nucléaire de 2015, même s’ils n’ont toujours pas donné leur réponse formelle aux propositions iraniennes.

    Une issue positive entraînerait la levée des sanctions américaines contre l’Iran et permettrait son retour à pleine capacité d’exportation sur le marché du pétrole. PMV Energy estime que l’Iran pourrait ainsi ramener jusqu’à 1 million de barils par jour sur le marché. Néanmoins, avec un repli d’environ 25% depuis les plus hauts de juin, beaucoup de mauvaises nouvelles semblent déjà avoir été intégrées dans les prix.

    «Le prix du baril WTI rebondit depuis son sommet d’octobre 2018 et pourrait revenir tester son ancien support à environ 92$ qu’il a enfoncé au début du mois. Un rebond au-dessus de ce seuil serait de bon augure pour le prix du baril et invaliderait les perspectives baissières de fond. Une poursuite de la hausse jusqu’à 100$ serait alors à prévoir », rapporte le « Daily FX ».

    A long terme, le prix du baril a peu de chances de retrouver ses niveaux pré-covid en raison du manque d’investissements des pétrolières pour différentes raisons, dont ESG. Le WTI pourrait osciller la plupart du temps entre 100$ et 60$ selon les perspectives de l’offre et de la demande, selon le média.

    Source

    #Pétrole #Iran #Nucléaire_iranien



  • Un accord Iran-USA: quels impacts sur la sphère énergétique?

    Un accord Iran-USA: quels impacts sur la sphère énergétique?

    Iran, Etats-Unis, énergie nucléaire, Pétrole,

    Selon un communiqué publié sur le site Internet du ministère iranien le 24 aout 2022, , la réponse américaine a été remise à l’Iran par l’intermédiaire de Josep Borrell, haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et coordinateur des pourparlers de Vienne Depuis 2021, l’Iran et les grandes puissances négocient à Vienne où selon certaines agences internationales (Reuters et AFP) un compromis «final» est en cours d’étude, où l’Union européenne la plus touchée par la crise ukrainienne dépendant à 40/47% du gaz russe, joue le rôle d’intermédiaire veillant à l’aboutissement des négociations.

    1.-Les négociations entre l’Iran et les grandes puissances lancées en avril 2021 à Vienne visent à ressusciter l’ accord international de 2015, connu sous son sigle anglais JCPOA, qui garantit le caractère civil du programme nucléaire de l’Iran. Le « texte final » proposé par l’UE permet le retour des Etats-Unis dans l’accord, dont ils s’étaient retirés unilatéralement en 2018, et la levée des sanctions américaines imposées à l’Iran, à condition que ce pays respecte ses engagements sur l’enrichissement et les autres activités nucléaires sensibles. Selon le monde.fr les « éléments de langage transmis de part et d’autre laissent augurer d’une réelle possibilité d’accord mais la prudence est de mise» .

    Pour sa part, l’Iran a soumis sa réponse écrite et juge un accord possible si les Etats-Unis réagissent avec réalisme et flexibilité selon l’agence officielle IRNA. La consommation mondiale de pétrole n’a cessé d’augmenter au cours des trois dernières décennies, pour atteindre 4,25 milliards de tonnes métriques en 2021. Sur une production mondiale en 2021 de 95,62 millions de barils de pétrole, la production de l’OPEP 10 a atteint 25,6 mb/j, celle des producteurs non OPEP 16,5 mb/j, et la production de l’OPEP+ devrait être de 42,1 mb/j .

    Rappelons que Iran, Venezuela et Libye ne sont pas soumis aux quotas décidés par l’OPEP, Actuellement trois pays produisent plus de 10 millions de barils jour à savoir les USA, la Russie et l’Arabie Saoudite . La production mondiale et la consommation mondiale ces dernières années du gaz traditionnel a évolué entre 3000 et 4000 milliards de mètres cubes gazeux et selon l’AIE et la demande mondiale de gaz devrait augmenter au total de 140 milliards de mètres cube (bcm) entre 2021 et 2025. Selon le rapport Statistical Review of World Energy 2021 de BP, publié le 8 juillet 2021, les réserves de gaz naturel dites « prouvées » dans le monde se chiffraient à 188,1 milliers de milliards de m3 à la fin de l’année 2020.

    2.-Malgré des sanctions sévères, pour une population de 87 millions d’habitants, étant une puissance régionale , la valeur du PIB en indice de pouvoir d’achat en 2021 s’élevait à 1436 milliards de dollars, l’Iran se classant ainsi au 20e rang mondial à cet égard et pour le produit intérieur brut en prix courants selon les prévisions du FMI pour 2022, le PIB de l’Iran est estimé à 652 milliards de dollars, Un chiffre qui permet au pays de grimper dans le classement des 30 nations qui produisent le plus de richesses. Les réserves prouvées de pétrole en Iran, selon son gouvernement, le classe au quatrième rang dans le monde avec environ 200 milliards de barils en 2020 , représentant environ 13 % des réserves totales de pétrole prouvées mondiales se situant en onshore sur le territoire iranien, ainsi qu’ offshore au sein des eaux territoriales dans le Golfe d’Oman .

    Les réserves prouvées de gaz naturel de l’Iran sont estimées par BP à 32 000 milliards de m3 fin 2019 (1 130,7 trillions US de pieds cubes), soit 131 années de production au rythme de 2019, ces réserves classant l’Iran au 2e rang mondial avec 16,1 % du total mondial, derrière la Russie (19,1 %) 45.000 milliards de mètres cubes gazeux et avant le Qatar environ 20.000 milliards de mètres cubes gazeux. De par sa position géostratégique l’Iran contrôle le détroit qui tient son nom de la petite île d’Ormuz située sur sa rive iranienne permettant le passage du golfe Persique au golfe d’Oman, puis à la mer d’Arabie et à l’océan Indien où avec Gibraltar, le Bosphore et Malacca (et le canal de Suez), c’est l’un des grands détroits de la planète.

    Environ un tiers des hydrocarbures transportés par tankers dans le monde et un quart du gaz naturel liquéfié (GNL) transporté par méthaniers y ont transité. Arrivé au pouvoir en août 2021, les actions du gouvernement du président Ebrahim Raïssi ont permis de revenir au niveau de capacité de production de 2018, un objectif selon les autorités iraniennes atteint, passant de 2,3 en février 2022 avec une prévision de 3,8 millions de barils par jour fin 2022.

    3.-En conclusion, il faudra être prudent quant à un éventuel accord (voir nos deux interviews à la télévision internationale ALG24 New‘s 04 et 20 août 2022) . Selon le ministre iranien de l’Energie, l’Iran est prêt à augmenter sa production de brut dès la levée des sanctions américaines pouvant selon son ministre de l’Energie tripler sa production la portant à 6,5 à 7,5 millions de barils jour si l’on prend la référence de février 2022 et ce sous réserve d’un retour à la croissance de l’économie mondiale et l’atténuation des tensions géostratégiques ( voir revue Poilitis El Moudjahid du 24 aout 2022 deux contributions du professeur Abderrahmane Mebtoul sur la nouvelle carte géostratégique mondiale 2022/2030) .

    L’on devra, tenir compte également de la résolution du conflit en Libye qui a 42 milliards de barils de pétrole de réserves et environ 1500 milliards de mètres cubes gazeux pour une population ne dépassant pas 7 millions d’habitants et le retour du Venezuela première réserve de pétrole au niveau mondial (pétrole lourd), cet accord aura un impact évident sur l’évolution du cours du pétrole et du gaz au niveau mondial.

    Professeur des universités, expert international Dr Abderrahmane MEBTOUL – ademmebtoul@gmail.com

    #Iran #Etats_Unis #Nucléaire #Pétrole