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  • L’Iran et la chute du pétrole!

    L’Iran et la chute du pétrole!

    Iran, Pétrole, OPEP,

    Les cours du pétrole ont de nouveau brutalement reculé mardi, écrasés par le ralentissement économique en Chine mais surtout par la perspective de plus en plus palpable d’un accord sur le nucléaire iranien, qui libérerait presque instantanément des millions de barils, rapporte l’AFP. Le baril de brut se facture 93 dollars, son plus bas niveau depuis le début des hostilités. Un accord sur le nucléaire iranien pourrait conduire à la fin des sanctions selon le chef de la diplomatie iranienne, membre clef de l’OPEP. «Si nos propositions sont acceptées, nous sommes prêts à conclure (les discussions) et annoncer l’accord lors d’une réunion des ministres des Affaires étrangères », a indiqué le ministre iranien Hossein Amir-Abdollahian.

    En cas de succès, «c’est la possibilité de voir un million de barils de plus par jour sur le marché», souligne l’analyste Robert Yawger, de Mizuho, et davantage à moyen terme. Au moment du retrait des Etats-Unis de l’accord originel, en 2018, l’Iran exportait environ 2,45 millions de barils par jour, selon le service de recherche du Congrès américain. Faute d’avoir pu exporter librement depuis quatre ans, le neuvième producteur mondial pourrait, en outre, libérer rapidement quelque 100 millions de barils déjà pompés.

    «Si l’accord sur le nucléaire iranien est ressuscité, cela pourrait pousser les prix (du WTI) tout près de 80 dollars», avance, dans une note, Edward Moya, d’Oanda, relaye l’AFP. Haitham Al-Ghais, nouveau secrétaire général de l’OPEP, estime en tous cas que les marchés mondiaux du pétrole sont confrontés à un risque élevé de déficit d’offre cette année alors que la demande reste résiliente et que les capacités de production inutilisées diminuent.

    «Nous marchons sur de la glace mince, si je peux utiliser ce terme, car la capacité de réserve se raréfie», a déclaré le dirigeant à ‘Bloomberg Television’. «La probabilité d’un squeeze est là».

    Les craintes concernant le ralentissement de la consommation en Chine, où la consommation de carburant a chuté à son plus bas niveau en deux ans en juillet, et dans le reste du monde – qui ont fait baisser les prix du brut de 16% ce mois-ci – sont exagérées, selon le dirigeant.

    Au sujet d’un éventuel accord avec l’Iran, il estime que la demande mondiale reste suffisamment saine pour absorber tout flux supplémentaire en provenance de la République islamique, à condition qu’il soit libéré de manière responsable et progressive».

    Téhéran pourrait ajouter environ 1,3 million de barils par jour dans les six mois suivant un accord, selon l’Agence internationale de l’énergie.

    Le Carrefour d’Algérie, 17/08/2022

    #Pétrole #Iran #OPEP

  • L’Iran confirme la vente de drones à la Russie

    L’Iran confirme la vente de drones à la Russie

    Iran, Russie, drones, armes, Shahed 129

    Les petits oiseaux n’ont pas bon goût et leurs petits os font qu’il est difficile de les manger. Mais je vais devoir surmonter cela, car je vais maintenant devoir manger du corbeau.

    Moon of Alabama

    Le 12 juillet, Moon of Alabama titrait :

    Non, l’Iran ne livrera pas de drones armés à la Russie (No, Iran Will Not Deliver Armed Drones To Russia).

    En mars de cette année, nous avons eu droit à une avalanche d’affirmations manifestement fausses selon lesquelles la Chine livrerait des armes à la Russie pour le combat en Ukraine.

    Aujourd’hui, une déclaration tout aussi stupide a été lancée par le même menteur qui a lancé la fausse déclaration sur les armes chinoises.

    Maison Blanche : L’Iran va livrer des drones armés à la Russie – AP – Jul 7, 2022

    …( White House: Iran set to deliver armed drones to Russia – AP – Jul 7, 2022)

    La Russie n’a absolument pas besoin d’acheter des drones à l’Iran. En outre, il est douteux que l’Iran soit en mesure d’en livrer quelques-uns et certainement pas « plusieurs centaines ».

    Toute cette affaire n’est qu’un sujet de discussion destiné à mettre l’Iran et la Russie dans le même classeur de « méchants » pour les discussions de Biden au Moyen-Orient. Les pays concernés n’aiment peut-être pas l’Iran, mais ils ne permettront certainement pas une condamnation de la Russie. L’idée entière est, comme beaucoup d’autres à Sullivan, stupide au départ.

    Donc non, il n’y aura pas de drones iraniens qui se rendront en Russie ou qui survoleront l’Ukraine.

    Comme les autres auteurs d’Iran-watch que j’ai cités, j’avais tort.

    Elijah J. Magnier, qui a d’excellents contacts au sein de « l’axe de la résistance » dirigé par l’Iran, rapporte :

    Russia buys 1,000 drones from Iran and expands the level of strategic cooperation

    La Russie achète 1 000 drones à l’Iran et accroît le niveau de coopération stratégique.

    L’Iran et la Russie ont élargi le niveau de leur coopération stratégique dans divers domaines, dont le plus récent est l’espace, lorsqu’une fusée russe a mis en orbite un satellite iranien depuis le centre de lancement russe au Kazakhstan. L’Iran gagnera sans aucun doute à renouveler sa banque d’objectifs et à identifier davantage de cibles liées à ses ennemis basés au Moyen-Orient, principalement les bases militaires américaines et Israël. En outre, la Russie a signé un contrat avec l’Iran pour l’achat de 1 000 drones après que l’Iran a livré quelques avions et un simulateur sur lequel des officiers russes se sont entraînés : ils ont utilisé avec succès les premiers drones en Ukraine. Cette démarche est considérée comme sans précédent pour une superpuissance qui achète ses drones à l’Iran. Téhéran considère qu’il s’agit d’une reconnaissance de son industrie militaire avancée et efficace, réalisée malgré 43 ans de sanctions américaines contre la « République islamique ».

    L’achat semble concerner des drones de grande taille et de longue endurance, et non des petits drones tactiques comme l’Orlan 10, que la Russie produit elle-même en série, écrit Magnier :

    Selon des sources bien informées en Iran, « l’achat de drones par une superpuissance comme la Russie est une indication importante confirmant la qualité et le développement de l’industrie iranienne, qui a réussi à produire les drones les plus avancés tels que le Shahid 129 qui peut voler pendant une période dépassant 24 heures. C’est ce qui a attiré la Russie, notamment pour l’utiliser dans sa guerre en Ukraine. »

    La Russie a développé un certain nombre de drones pour elle-même. L’Orlan-10 est bon pour l’observation de l’artillerie et la guerre électronique au niveau du bataillon tactique. Ensuite, il y a le Korsar de 200 kilos qui a un rôle de frappe tactique. Il y a aussi le ZALA-421-16E5, un …

    … système de reconnaissance aérienne sans pilote à opération tactique. La durée de vol du drone est de 6 à 7 heures, la portée de vol peut atteindre 150 km, la zone surveillée peut dépasser 21 000 km² en un seul lancement.

    C’est mieux que l’Orlan 10, mais toujours au niveau tactique de base.

    La Russie ne dispose pas encore d’un drone opérationnel-tactique capable de voler toute une journée et toute une nuit et de couvrir en permanence le front d’une ou plusieurs brigades.

    Le Shahed 129 iranien est l’équivalent du MQ-1 Predator américain. Il est équipé d’optiques infrarouges et diurnes, d’un désignateur laser pour un ciblage précis et il peut transporter quatre bombes à guidage de précision. Sa portée est de 1 500 kilomètres, ce qui est nettement supérieur à celle des drones russes actuels. Depuis 2014, ces drones ont été utilisés par l’Iran en Syrie. La Russie a donc déjà une expérience directe de leurs performances sur le champ de bataille.

    Je suis cependant certain que l’Iran mettra plusieurs années avant de livrer 1 000 de ces drones. Mais cela n’a peut-être pas d’importance. Quelques dizaines suffiront pour l’instant à couvrir en permanence l’ensemble de la ligne de front de 2 000 kilomètres en Ukraine, à la profondeur nécessaire.

    Il est inhabituel que la Russie achète des armes à d’autres États sans autre compensation. Je soupçonne donc qu’il ne s’agit pas d’un accord unilatéral, mais que l’Iran a promis d’acheter quelques systèmes russes importants en échange.

    Une commande de plusieurs dizaines de la version la plus moderne du chasseur de supériorité aérienne Suchoi Su-35 serait logique. Ils permettraient enfin à l’Iran de se débarrasser des trop vieux F-4 Phantom et Grumman F-14 de fabrication américaine qu’il utilise (et fait s’écraser) depuis des années.

    L’Iran et la Russie voudront peut-être attendre l’issue des négociations en cours sur l’accord nucléaire avant d’annoncer un accord officiel. Il serait tout simplement imprudent de perturber ce processus maintenant et de donner aux faucons américains des arguments supplémentaires pour faire échouer l’accord.

    La poursuite de la coopération entre la Russie et l’Iran est toutefois indépendante de l’issue des négociations sur l’accord nucléaire. Elle sera couronnée de succès car rien de ce que les États-Unis pourraient opposer n’est en mesure d’influencer l’une ou l’autre des parties.

    Moon of Alabama via Afrique-Asie

    #Russie #Iran #Drones

  • L’Iran au carrefour de l’histoire

    L’Iran au carrefour de l’histoire

    Iran, ONU, OTAN, Etats-Unis, pétrole, Union Européenne,

    À première vue, le rapprochement entre les États-Unis et l’Iran connaît un départ cahoteux. L’utilisation du terme « rapprochement » est délibérée – et sera contestée – car, à court terme du moins, ce que l’on peut attendre si un accord est effectivement conclu à Vienne, ce qui reste une question ouverte, ne peut être qu’un état de relations cordiales entre les deux pays, qui ne sont plus hostiles mais pas encore amicales non plus.

    PAR M. K. BHADRAKUMAR

    Dans une interview perspicace accordée à la chaîne PBS il y a deux jours, le représentant spécial des États-Unis pour l’Iran, Robert Malley, le négociateur en chef des pourparlers de Vienne, a évité toute forme de menace à l’encontre de l’Iran, tout en affirmant que l’administration Biden a mené une négociation serrée à Vienne.

    Le fait que Malley se soit montré optimiste avant même qu’un accord ait été conclu est surprenant. Peut-être Malley avait-il besoin de tenir bon, car l’image a une incidence sur l’humeur nationale aux États-Unis et en Israël.

    Malley a habilement fait savoir que l’administration Biden n’a fait aucun compromis et que l’accord, s’il y en a un, sera strictement conforme à la position de base des États-Unis, à savoir que « nous sommes prêts à nous remettre en conformité avec l’accord nucléaire si l’Iran fait de même ». Rien de plus, rien de moins.

    Toutefois, M. Malley a souligné que le dossier de l’AIEA sur l’Iran ne sera pas clos tant que Téhéran n’aura pas fourni des « réponses crédibles » à l’AIEA sur la question controversée de la présence injustifiée de particules d’uranium, à la pleine satisfaction de cette dernière. Il a insisté sur le fait qu’une « exploration préhistorique ou historique » par l’Iran ne suffira pas, car la question aujourd’hui est de savoir « où se trouve cet uranium aujourd’hui, et de s’assurer qu’il est comptabilisé et qu’il est soumis à ce qu’on appelle des garanties. »

    Cela semble être une question difficile. De même, on a demandé directement à Malley si les États-Unis allaient « permettre aux non-Américains (lire Européens) de faire des affaires avec le Corps des gardiens de la révolution islamique et de contourner les sanctions essentiellement américaines ». La réponse de Malley a été un coup de maître dans l’esquive. Il a dit :

    « Nous ne négocierions pas, n’avons pas négocié et ne négocierons pas un abaissement de nos normes sur ce que les entreprises européennes ou autres doivent faire si elles veulent faire des affaires avec l’Iran. Elles doivent respecter nos sanctions.

    « Les sanctions sont très bien définies. Le département du Trésor publie des normes très claires sur ce que les entreprises doivent faire, sur le type de diligence raisonnable qu’elles doivent exercer. Et tout rapport affirmant le contraire et prétendant que nous allons abaisser ces normes, que nous allons les négocier, est tout simplement faux. »

    À première vue, cela signifie que l’Iran peut s’attendre à un « allègement des sanctions » en termes d’accès à ses fonds bloqués dans des pays étrangers et, surtout, « qu’il serait en mesure de vendre du pétrole, ce qu’il ne peut pas faire actuellement, et d’obtenir le produit de la vente de pétrole. » Mais les sanctions contre l’IRGC peuvent être maintenues.

    En clair, l’Union européenne peut désormais acheter le pétrole iranien pour remplacer le pétrole russe. En effet, le pétrole supplémentaire qui entre sur le marché fera également baisser les prix (et réduira les revenus de la Russie.) Ces deux éléments servent les intérêts des États-Unis.

    Les États-Unis s’attendent à ce que les intérêts de l’Iran et de la Russie, en tant que pays exportateurs de pétrole, se heurtent inévitablement lorsqu’ils se disputeront les marchés. La Russie a déjà remplacé le pétrole de l’Iran sur le marché asiatique par des ventes à prix réduit. Les États-Unis espèrent que l’Iran leur rendra la pareille sur le principal marché de la Russie, à savoir l’Europe. Cela n’a rien à voir avec l’Iran. C’est la Russie, idiot !

    Et, bien sûr, les États-Unis estiment que le besoin désespéré d’argent de l’Iran finira par modérer son comportement global en tant qu’aberration. En prévision d’un comportement approprié du régime de Téhéran, le département d’État américain a menacé la semaine dernière de sanctions sévères si l’Iran vendait des drones à la Russie !

    Tant que les sanctions américaines resteront en place, il est peu probable que les entreprises européennes soient suffisamment confiantes pour faire des affaires avec l’Iran à plein régime. C’est du moins ce qui s’est passé, même après la signature de l’accord de 2015. Aujourd’hui, la solidarité transatlantique est beaucoup plus forte qu’il y a sept ans et il est hors de question que les Européens se débarrassent des garde-fous que les États-Unis mettent en place.

    Il est concevable qu’en cas d’accord, la voie s’ouvre pour que des pays non européens reviennent également dans l’économie iranienne. L’avantage va à la Chine, dont l’empressement à conclure rapidement un accord sur le JCPOA lors des négociations de Vienne est évident. La Chine a déjà mis en place une ambitieuse feuille de route de 400 milliards de dollars pour la collaboration économique avec l’Iran, y compris un mécanisme de paiement en monnaie locale.

    La grande question qui se pose est celle de la trajectoire future des relations Iran-Russie. Plus précisément, les liens avec l’Iran aideront-ils la Russie dans la sphère économique dans les conditions géopolitiques actuelles ? Il n’y a pas de réponse facile. Ne vous y trompez pas, les partenaires occidentaux vont travailler dur sur la classe moyenne iranienne.

    Une telle tactique a réussi dans le cas de l’Inde, comme en témoigne l’atrophie de ses relations avec la Russie au cours des trois dernières décennies. Curieusement, l’Iran et l’Inde présentent de fortes similitudes. Dans la sphère économique, en Inde comme en Iran, l’instinct bazari prévaut et le capitalisme de connivence est endémique. Au fil du temps, la trajectoire de l’Iran pourrait donc suivre celle de l’Inde.

    Beaucoup dépend de la résilience de la stratégie régionale américaine. Les choses ont commencé à s’améliorer pour les relations américano-indiennes après que Bill Clinton ait adopté une nouvelle attitude à l’égard de l’Inde au milieu des années 90, lorsque les perspectives économiques du pays ont commencé à s’améliorer et que les entreprises américaines ont senti des opportunités de marché.

    Il n’est pas exclu que les États-Unis adoptent une nouvelle attitude à l’égard de l’Iran, mais cela n’est pas facile à réaliser. Du côté iranien également, l’idéologie de la résistance est un héritage de la révolution iranienne et est ancrée dans la psyché chiite. Le nationalisme était une feuille d’ancrage de la révolution de 1979.

    En dernière analyse, Téhéran doit donc accepter le « texte final » proposé par l’UE au nom des États-Unis. Le fait est que les remarques de Malley suggèrent que Téhéran n’a pas reçu ce qu’il avait demandé en termes de retrait des IRGC de la liste des organisations terroristes américaines et que le dossier de l’AIEA reste ouvert. C’est une pilule amère à avaler pour Téhéran.

    L’influent Nour News a noté que « le processus d’expertise est toujours en cours et aucune décision négative ou positive n’a été prise. » En effet, le Guide suprême iranien Ali Khamenei devra donner l’approbation finale.

    PAR M. K. BHADRAKUMAR

    Source : Indian Punchline via Afrique-Asie

    #Iran #UE #Pétrole #Armes_nucléaires

  • La Russie met un satellite iranien en orbite

    La Russie met un satellite iranien en orbite

    Russie, Iran, satellite de télédétection, Khayyam,

    – Le lancement du satellite de télédétection iranien Khayyam est un événement marquant de la coopération entre Moscou et Téhéran, selon un responsable russe

    La Russie a mis en orbite un satellite iranien, mardi, depuis le sud du Kazakhstan, selon l’Entreprise d’État pour les activités spatiales Roscosmos.

    Ce lancement intervient trois semaines après que le président russe Vladimir Poutine et le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, se sont engagés à travailler de concert face à l’Occident.

    Le satellite de télédétection Khayyam, qui doit son nom au poète et philosophe perse du XIe siècle Omar Khayyam, a été mis en orbite par une fusée russe Soyouz depuis le cosmodrome de Baïkonour, a indiqué Roscosmos.

    Et de préciser : « Le satellite iranien de télédétection terrestre Khayyam a été placé avec succès sur l’orbite désignée à l’aide d’une fusée russe Soyouz-2.1b qui a décollé du cosmodrome de Baïkonour et d’un propulseur d’appoint Fregat ».

    Le lancement du satellite iranien est un événement marquant dans la coopération entre la Russie et l’Iran, affirme le directeur général de Roscosmos, Iouri Borissov.

    « Le lancement réussi du satellite pour le compte et à la demande de l’Iran est un événement marquant dans la coopération bilatérale Russie-Iran, qui ouvre la voie à la mise en œuvre de nouveaux projets plus importants », a déclaré Borissov.

    L’Iran a également obtenu les premières données de son satellite Khayyam, selon l’agence de presse iranienne IRNA.

    Les données comprenaient des mesures de télémétrie recueillies par les stations terrestres de l’Agence spatiale iranienne, a précisé IRNA.

    Le satellite iranien est conçu pour mener des recherches scientifiques, tester la technologie des canaux de communication inter-satellites, mesurer le niveau de rayonnement électromagnétique, effectuer des relevés à distance de la planète et assurer une observation de l’environnement.

    Anadolou, 10.08.2022

    #Russie #Iran

  • Le sommet de Téhéran plaide pour une Syrie unie et indépendante

    Russie, Iran, Turquie, Syrie,

    Dans leur déclaration conjointe, les présidents de l’Iran, de la Russie et de la Turquie ont évoqué la coopération énergétique, la sécurité alimentaire mondiale, la lutte contre le terrorisme et des points-clés concernant la situation en Syrie. Les trois chefs d’Etat ont convenu de charger leurs représentants de préparer la 19e réunion internationale sur la Syrie au titre d’Astana d’ici la fin de cette année, et de tenir le prochain sommet tripartite en Russie à l’invitation du président russe Vladimir Poutine.

    A l’issue du sommet des Etats garants du processus d’Astana, créé en 2O17 pour la paix en Syrie entre le président Russe, Vladimir Poutine, le président iranien, Sayed Ebrahim Raïssi, et le président turc, Recep Tayyib Erdogan ont dénoncé la poursuite des attaques et des raids militaires du régime sioniste en Syrie y compris les attaques contre les infrastructures non militaires, et ont décrit ces campagnes comme une violation des droits pacifiques et de la souveraineté du territoire syrien, et un facteur de déstabilisation de la sécurité et d’exacerbation des tensions dans la région, soulignant leur détermination à renforcer la coordination et la coopération sur la base des accords antérieurs et des résultats des réunions des ministres des Affaires étrangères et des experts des trois pays.

    Ils ont également abordé les derniers développements internationaux et régionaux, affirmant la voie de l’Astama dans un règlement pacifique de la crise syrienne, leur ferme attachement à la souveraineté territoriale, à l’indépendance et à la souveraineté nationale de la République arabe de Syrie, insistant sur les Chartes des Nations unies et sur le fait que ces principes doivent être respectés par tous et ne jamais être affaiblis. L’objectif recherché est une Syrie unie et indépendante sans présence étrangère illégale qui conduira non seulement au retour de la paix pour le peuple de ce pays après des années de souffrance, mais contribuera également à la stabilité et à la sécurité de la région.

    Les trois chefs d’Etat ont exprimé leur détermination à poursuivre le partenariat pour lutter contre le terrorisme sous toutes ses formes et ont condamné la présence et les activités accrues des groupes terroristes et leurs affiliés sous différents noms dans diverses régions syriennes, y compris l’invasion d’institutions non militaires qui a entraîné des pertes humaines, soulignant la nécessité de mettre en œuvre tous les préparatifs concernant le nord de la Syrie.

    Dans ce contexte, ils ont condamné tous les efforts visant à créer de nouveaux faits sur le terrain sous prétexte de lutter contre le terrorisme, y compris les innovations séparatistes illégales, et ont condamné les attaques militaires du régime sioniste contre la Syrie. Ils ont mis l’accent sur la nécessité de faciliter le retour sûr et volontaire des réfugiés et des déplacés chez-eux en Syrie, appelant la communauté internationale à contribuer à ce processus et à développer des projets de réhabilitation des infrastructures, notamment l’eau, l’électricité, le drainage, la santé, l’enseignement, les écoles et les hôpitaux.

    B. C.

    Lemaghreb.dz, 21/07/2022

  • De la bombe iranienne une fois de plus

    Iran, bombe atomique, Israël, Etats-Unis, Moyen Orient, Joe Biden,

    Mohamed Habili

    Les Iraniens ont bien voulu confirmer dernièrement, alors que Joe Biden poursuivait sa visite au Moyen-Orient, ce dont à vrai dire tout le monde se doutait un peu, à savoir qu’ils étaient effectivement en capacité de fabriquer la bombe atomique, mais que telle n’était pas leur intention, du moins pas encore. La confidence en a été faite dans un entretien avec El Jazeera par un responsable iranien relevant du ministère des Affaires étrangères. On ne peut qu’être frappé par le contraste entre le calme olympien dont ce responsable iranien, Kamal Kharrazi pour le nommer, a fait preuve, en se fendant de cet aveu, et le visage toujours dur, âpre, que prennent les Israéliens, mais aussi parfois Européens et Occidentaux, quand il est question de la première bombe nucléaire iranienne. Etre en capacité de quelque chose, cela peut s’entendre de deux façons différentes, l’une d’ailleurs n’excluant pas nécessairement l’autre. Soit on veut dire qu’on possède déjà à la fois les instruments et les matériaux nécessaires à la fabrication de la chose en question ; soit qu’on sait comment s’y prendre du début à la fin, intellectuellement parlant, mais que pour autant on ne songe pas encore à faire honneur à ce savoir. Le plus simple ici est de le prendre dans les deux sens, et de supposer que les Iraniens sont en fait en capacité dans les deux.

    Ce n’est pas un hasard s’ils ont attendu la visite de Biden au Moyen-Orient pour donner raison aux pires craintes des Israéliens, qui par ailleurs n’ont plus à sa soucier de convaincre les Américains quant à la réalité du danger qui les guette. Le fait est que cette visite leur a été entièrement consacrée, tout en se déroulant ailleurs que sur leur sol. Pour cause, il n’a été question que d’eux, et du danger qu’ils représentent, et pas seulement que sur Israël, mais également sur les autres alliés des Etats-Unis dans la région.

    La «Déclaration de Jérusalem» aurait pu très bien s’appeler la «Déclaration sur l’Iran», étant donné qu’elle se ramène à l’engagement des Etats-Unis de ne jamais laisser l’Iran fabriquer la bombe. Alors les Iraniens ont cru bon d’y aller de leur propre déclaration en la matière : oui, nous sommes déjà en capacité de fabriquer la bombe, oui nous avons profité de l’abandon par les Américains de l’accord de Vienne pour franchir les dernières étapes nous séparant de notre objectif, oui nous sommes maîtres de la décision afférente, que toutefois nous n’avons pas encore prise.

    Après cela, logiquement, Israël n’a plus qu’à attaquer. Il n’en fera rien cependant. Non pas parce que la bombe iranienne n’existe pas encore, et que les Américains ne se sont engagés qu’à empêcher sa fabrication, non pas à la détruire une fois fabriquée. Faire en sorte qu’une machine ne soit pas montée est une chose, la détruire une fois qu’elle l’est, c’en est une autre.

    Israël fêtera bientôt ses quatre-vingts ans d’existence. Depuis que le monde est monde et qu’il est question d’Israël, son Etat, à supposer qu’il soit le même dans la suite obscure des temps, n’a jamais existé plus de quatre-vingts ans. Les plus fatalistes d’entre les Israéliens sont à peu près certains que cette fois-ci non plus il n’en réchappera pas, que beaucoup de signes le montrent.

    Dans six ans, la bombe iranienne sera fabriquée, du moins le croient-ils. Et ce sera bien elle la moindre des choses qui puissent arriver à Israël.

    Le Jour d’Algérie, 18/07/2022

    #Iran #Israël #EtatsUnis #Bombe_atomique #Joe_Biden #Moyen_orient

  • Nucléaire iranien : Restaurer l’accord nucléaire de 2015?

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    Nucléaire iranien : L’AIEA menace de prendre une résolution sur fond d’impasse pour restaurer l’accord nucléaire de 2015

    Les Européens et les Etats-Unis comptent faire monter la pression sur l’Iran cette semaine avec le possible vote d’une résolution à l’AIEA, sur fond d’impasse des négociations pour restaurer l’accord nucléaire de 2015.

    Le Conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique a débuté lundi 06 juin, dans un climat fébrile: en cas d’adoption dans les prochains jours, il s’agirait du premier texte critique depuis juin 2020, signe de l’impatience grandissante des Occidentaux.

    Car la République islamique s’affranchit chaque jour un peu plus de ses engagements nucléaires, tout en restreignant sa collaboration avec l’instance onusienne, chargée de s’assurer du caractère pacifique de son programme.

    Le texte élaboré par les Etats-Unis et l’E3 (Royaume-Uni, France et Allemagne) exhorte Téhéran à « coopérer pleinement » avec l’AIEA.

    Dans une déclaration en ouverture de la réunion, le directeur général de l’instance onusienne Rafael Grossi a déploré l’absence de réponses « techniquement crédibles » de l’Iran concernant des traces d’uranium enrichi retrouvées sur trois sites non déclarés dans le pays.

    Ce dossier empoisonne de longue date les relations entre Téhéran et l’AIEA.

    « J’espère qu’à l’issue des délibérations du Conseil cette semaine, nous nous engagerons à résoudre le problème une fois pour toutes », a souligné le responsable devant la presse. « Nous devons poursuivre le travail jusqu’à ce que nous parvenions à une clarification, je ne vois pas d’autre solution ».

    AFP.

    Réveil D’Algérie, 07/06/2022

    #Iran #AIEA #Nucléaire

  • L’Iran révèle une base secrète pour les drones militaires

    L’Iran révèle une base secrète pour les drones militaires

    Iran, armée, drones,

    Le chef d’état-major des forces armées iraniennes, le général de division Mohammad Bagheri, a souligné les capacités de l’armée de la République islamique dans le domaine des drones

    Le chef d’état-major des forces armées iraniennes, le général de division Mohammad Bagheri, s’est rendu samedi dans l’une des bases secrètes de l’armée iranienne pour la fabrication de drones .

    Bagheri a visité la base secrète et a été informé des dernières réalisations iraniennes dans le domaine de la fabrication de types de drones militaires à longue portée .

    Après avoir terminé la tournée, Bagheri a souligné les capacités de l’armée de la République islamique dans le domaine des drones à l’intérieur d’une base souterraine secrète, sécurisée et stratégique.

    Il a expliqué que lors des récentes batailles dans le monde dans le Caucase et l’Ukraine, et auparavant en Syrie et en Irak, les drones avaient une importance exceptionnelle. « L’armée iranienne a bien compris les besoins des batailles futures et les méthodes et équipements nécessaires, et nous sommes aujourd’hui témoins de la capacité de l’Iran dans le domaine des drones. »

    Pour sa part, le commandant de l’armée de l’air de la République islamique d’Iran, le général de brigade, pilote Hamid Vahidi, a confirmé que l’Iran révélera de nouvelles réalisations au peuple à l’avenir, notant que « l’intérêt particulier pour la force des drones était basé sur les directives du chef de la révolution islamique ».

    Après l’entrée en service de cette base secrète, construite à des centaines de mètres sous terre, l’Iran devient la force la plus avancée en matière de drones dans la région, selon l’agence iranienne IRNA.

    Al Mayadeen, 28 mai 2022

    #Iran #Drones

  • Algérie-USA: Pourquoi les relations sont au plus bas

    Algérie-USA: Pourquoi les relations sont au plus bas

    Algérie-USA: Pourquoi les relations sont au plus bas – Etats-Unis, Maroc, France, Israël, Iran, Sahara Occidental, front Polisario, Mali, Sahel,

    Les marées géopolitiques changeantes et les priorités en matière de sécurité ont tendu les liens autrefois étroits entre Alger et Washington.
    Le 17 décembre, un responsable américain a évoqué le conflit du Sahara occidental et la récente normalisation des relations entre plusieurs États arabes et Israël. « Nous avons travaillé pour renforcer les Accords d’Abraham existants, et nous travaillons tranquillement mais assez assidûment pour étendre les Accords d’Abraham. Et donc, ces choses prennent un certain temps, mais elles sont vraiment au centre de nos préoccupations. »

    Un tel langage de Washington ne peut qu’enrager davantage les Algériens et contribuer à la montée des frictions entre l’Algérie et les États-Unis ; Alger considère que certaines des politiques des administrations Trump et Biden sont préjudiciables aux intérêts vitaux de l’Algérie et à ceux du grand Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord.

    Le conflit du Sahara occidental, les accords d’Abraham, la crise syrienne et le programme nucléaire iranien sont parmi les questions régionales les plus sensibles où Alger et Washington ont de sérieux désaccords. Néanmoins, une variété de facteurs laissent l’Algérie et les États-Unis peu disposés à couper les ponts avec l’autre.

    Les relations algéro-américaines évoluaient dans une direction positive il n’y a pas si longtemps. Pendant la présidence de George W Bush, Alger et Washington s’investissaient tous les deux dans le renforcement des liens. Mi-2001, le président Abdelaziz Bouteflika a été le premier chef d’État algérien à se rendre à Washington en 15 ans. Au lendemain des attentats du 11 septembre, les États-Unis considéraient l’Algérie comme un État très expérimenté dans la lutte contre le terrorisme et donc utile aux États-Unis en tant que partenaire dans la lutte contre Al-Qaïda. Alger a fourni à Washington des renseignements précieux, devenant un partenaire essentiel de la lutte contre le terrorisme pour l’administration Bush.

    Tout au long de la présidence de Barack Obama, Washington a dû faire face à des groupes extrémistes violents en Libye tels que Daech. Ailleurs dans le quartier, comme en Algérie , au Mali et en Tunisie , il y a eu des actes de terrorisme meurtriers perpétrés par des factions armées comme Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Face à toute cette instabilité chaotique et ces violences dans la région, l’administration Obama avait ses raisons de vouloir garder l’Algérie proche.

    Mais, comme l’a expliqué Jalel Harchaoui, chercheur principal à l’Initiative mondiale contre le crime organisé transnational, avec la perte de contrôle de Syrte par Daesh fin 2016 et la baisse de la menace globale de terrorisme au Maghreb du point de vue de Washington, les États-Unis ont commencé à considérer l’Algérie comme moins précieux.

    Accords d’Abraham

    La décision de Trump en décembre 2020 de reconnaître la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental en échange de la normalisation des relations avec Israël par Rabat était problématique pour l’Algérie. Alger a été pris au dépourvu lorsque Trump a livré aux Marocains ce dont ils rêvaient depuis des décennies. Ce fut une percée diplomatique irréversible pour le Maroc, a expliqué Harchaoui : « Joe Biden, un démocrate, entre à la Maison Blanche [en janvier 2021] et accepte la décision controversée [du Sahara occidental] de Donald Trump.

    L’Algérie, qui compte une population très pro-palestinienne, s’est indignée de l’officialisation des relations maroco-israéliennes. Il a fait tout son possible pour exprimer clairement son opposition aux accords d’Abraham – et son extension à d’autres pays à majorité musulmane.

    Certes, il y a des dynamiques idéologiques en jeu. Mais il y a aussi des considérations pratiques liées à la sécurité nationale de l’Algérie.

    « L’alliance d’Israël avec le Maroc pourrait signifier qu’à long terme Rabat deviendrait militairement supérieur à Alger et dominant dans la région », a déclaré à cet auteur Riccardo Fabiani, directeur du projet Afrique du Nord pour l’International Crisis Group . « Les Algériens craignent de devenir vulnérables au Maroc et à Israël à long terme, si ces deux États continuent de coopérer. »

    La Syrie est également un point de discorde. L’Algérie est déterminée à voir la Syrie revenir dans la Ligue arabe. Ayant pris il y a des années une position pro-gouvernementale sur la crise syrienne, l’Algérie est fermement favorable à la réintégration du régime de Damas dans le giron diplomatique de la région arabe. Le gouvernement américain s’oppose fermement à tout effort visant à légitimer le président Bachar al Assad et continue d’appeler les États arabes à résister à la tendance actuelle à la renormalisation des relations avec Damas.

    Guerre des récits en Occident

    Alors que les liens Tel-Aviv-Rabat s’approfondissent, il y a des Marocains et des Israéliens – ainsi que des voix néo-conservatrices à Washington – qui accusent l’Algérie d’avoir aidé à déstabiliser les activités iraniennes dans la région. Le récit est que l’Algérie est en train de devenir un conduit pour la conduite néfaste iranienne au Sahel et dans d’autres parties de l’Afrique.

    Il y a une quantité importante de propagande, d’exagération et de fiction dans ces affirmations selon lesquelles Alger parraine des acteurs non étatiques soutenus par l’Iran dans toute l’Afrique, mais elles servent des objectifs spécifiques.

    « Les allégations accusant l’Algérie de coopérer avec l’Iran et son réseau de mandataires dans la région ont été fréquentes mais pour la plupart non fondées et clairement instrumentales, car elles ont progressivement jeté les bases du réalignement régional auquel nous assistons aujourd’hui », Dr Umberto Profazio, associé Chercheur à l’IISS et analyste du Maghreb à la Fondation du Collège de défense de l’OTAN, a déclaré à TRT World.

    « Des informations selon lesquelles le Hezbollah armait le Front Polisario, par exemple, anticipaient la décision du Maroc de rompre ses relations avec l’Iran en 2018, tandis que le ministre israélien des Affaires étrangères Yair Lapid a accusé l’Algérie de se rapprocher de l’Iran alors qu’il était en visite à Rabat cet été.

    Pourtant, il est peu probable que l’Algérie travaille avec Téhéran de cette manière étant donné que le pays d’Afrique du Nord est dominé par un puissant militaire méfiant de l’islam politique, en particulier depuis la « décennie noire » des années 1990, qui a vu une guerre civile brutale entre le gouvernement et divers groupes islamistes.

    N’ayant pas investi dans le lobbying aux États-Unis, on pourrait soutenir que l’Algérie est défavorisée à côté d’autres pays de la région qui l’ont fait. Si des pays comme Israël, le Maroc et/ou les Émirats arabes unis veulent cibler l’Algérie avec une campagne de désinformation sur les relations algéro-iraniennes, il n’y a pas de véritable réfutation pour défendre Alger contre de telles allégations dans les capitales occidentales.

    « En gros, vous pouvez dire ce que vous voulez. De nombreux pays, centres de pouvoir et décideurs vont croire tout ce que vous parvenez à publier. Il n’y a pas de contre-attaque », a déclaré Harchaoui. « Il n’y a aucun coût à [accuser l’Algérie de travailler avec l’Iran]. En fait, il y a une récompense. Il y aura un tas de décideurs qui auront tendance à le croire, ou du moins à agir comme si c’était vrai.

    Variables internationales

    L’Algérie n’a réagi que modérément aux décisions de politique étrangère des États-Unis qui enragent Alger, en partie à cause des problèmes dans les relations algéro-françaises. « La principale raison de la retenue de l’Algérie vis-à-vis de Washington doit être recherchée dans sa volonté de maintenir les liens avec ses partenaires occidentaux », a déclaré le Dr Profazio. « À une époque où les relations d’Alger avec la France sont au plus bas, s’aliéner également les États-Unis s’avérerait coûteux en termes diplomatiques, entraînant un isolement croissant dans le paysage régional et international.

    Dans le même temps, les États-Unis veulent éviter de voir l’Algérie se rapprocher encore plus de la Chine et de la Russie, deux puissances qui ont noué de solides relations commerciales et militaires avec Alger. Et même si les États-Unis accordent moins de valeur à l’Algérie en tant que partenaire antiterroriste maintenant par rapport à l’ère Bush, la cause commune contre certains groupes armés violents en Afrique continuera, donnant à Alger et Washington une raison de maintenir la coopération en matière de défense.

    De tels facteurs suggèrent que bien qu’il y ait eu des revers dans les relations algéro-américaines au cours des derniers mois et années, ces dommages ne sont pas irréparables.

    Giorgio Cafiero

    TRT World, 24/12/2021

    #Algérie #EtatsUnis #Maroc #Iran #SaharaOccidental #FrontPolisario #Mali #Sahel

  • Les USA et Israël ne sont plus sur la même longueur d’onde

    Tags: Etats-Unis, Israël, Palestine, Iran, Maroc, EAU – Les USA et Israël ne sont plus sur la même longueur d’onde

    Selon un vieil adage géopolitique, les nations n’ont pas d’amis, elles ont des intérêts. Mais la relation très étroite entre les États-Unis et Israël semble être l’exception à la règle.

    Cependant, alors que la géopolitique du Moyen-Orient évolue, il en va de même pour les facteurs qui ont maintenu les États-Unis et Israël si proches pendant des décennies. L’alliance entre les États-Unis et Israël est née pendant la guerre froide, alors que les principaux ennemis d’Israël dans le monde arabe tombaient dans l’orbite soviétique.

    Mais avec la chute de l’Union soviétique, les traités avec l’Égypte et la Jordanie, et la guerre civile en Syrie, seul l’Iran reste aujourd’hui une menace mutuelle pour les États-Unis et Israël.

    Et même dans ce cas, les États-Unis et Israël ne sont plus sur la même longueur d’onde : alors que les États-Unis souhaitent négocier un nouvel accord nucléaire avec l’Iran afin de réduire les tensions dans la région et de recentrer l’attention de l’Amérique sur la Chine, Israël s’oppose catégoriquement à un accord nucléaire qui n’écarte pas d’une manière ou d’une autre les nombreuses autres menaces que l’Iran fait peser sur Israël, comme ses milices régionales et ses missiles balistiques à longue portée.

    Mais ce n’est pas seulement l’Iran qui crée des divergences d’opinion. Israël est loin de reprendre les pourparlers de paix avec les Palestiniens et semble plutôt dériver vers un Israël élargi, car ses politiciens comptent sur le soutien d’un électorat de plus en plus à droite.

    Pourtant, aux États-Unis, et en particulier au sein du parti démocrate actuellement au pouvoir, les opinions commencent à changer à l’égard du conflit israélo-palestinien. De plus en plus de politiciens et de citoyens considèrent que les politiques d’Israël nuisent à la stabilité régionale et sont plus disposés à briser les vieux tabous pour critiquer Israël.

    Parallèlement, Israël se fait de nouveaux amis dans le monde musulman : les Émirats arabes unis, Bahreïn, le Maroc et le Soudan. Ces nouvelles alliances libèrent Israël de sa dépendance à l’égard des États-Unis, car il trouve de nouveaux marchés de capitaux, des partenaires en matière de sécurité et des alliés anti-iraniens qui peuvent servir d’appuis utiles si l’attention portée par les États-Unis à l’Iran venait à diminuer.

    La relation américano-israélienne a encore de beaux jours devant elle.

    Mais plus de critiques sur les politiques de l’autre, et plus d’indépendance vis-à-vis des objectifs de l’autre, semblent être un pari sûr au cours des années 2020.

    Ryan Bohl, analyste de Stratfor pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à RANE. Il se concentre sur les questions stratégiques, démographiques, sociales, diplomatiques et politiques dans la grande région MENA. Son domaine d’expertise porte en particulier sur le comportement des États membres du Conseil de coopération du Golfe, le Levant, la Syrie, la Turquie, Israël, le Yémen et les aspects de la politique américaine au Moyen-Orient. M. Bohl est titulaire d’une licence et d’une maîtrise de l’Arizona State University. Il a vécu et travaillé aux Émirats arabes unis et au Qatar, et a été cité comme expert régional dans de nombreuses publications, notamment l’Associated Press, Bloomberg et Time Magazine. Vous pouvez le suivre sur Twitter à l’adresse @Ryan_Bohl.

    Source: Stratfor Worldview

    #EtatsUnis #Israel #Maroc #Iran #Palestine