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  • Algérie: « La riposte passe par l’armement des Sahraouis »

    Tags : Algérie, Maroc, Israël, Sahara Occidental, Russie, Chine, Iran – Algérie: « La riposte passe par l’armement des Sahraouis »

    « L’Algérie doit fortifier ses liens avec l’axe contre l’entité sioniste »
    Au regard des mutations et de décantations opérées et en cours, dans les rapports internationaux et celles de la scène mondiale, l’Algérie qui s’inscrit dans l’édification et la consolidation de ses relations avec l’ensemble des pays dans le respect des intérêts mutuels, est tenue, selon l’expert des questions sécuritaires et stratégiques, Abdelhamid Larbi Chérif à « être un acteur », selon son processus historique et ses principes , pour faire face et résister aux plans visant le démantèlement des États Nation.

    L’invité, hier, a animé le Forum du Courrier d’Algérie, l’ex-colonel à la retraite Abdelhamid Larbi chérif a affirmé que l’entité sioniste et le Maroc « vont accentuer leur agressivité et leur rôle hostile contre l’Algérie » en raison de l’attachement de notre pays, « à sa souveraineté » dans la prise de décisions ou positions en opposition, notamment à deux systèmes politiques expansionnistes, Israël et le Maroc. Dans son agression par l’assassinat ignoble de trois de nos camionneurs, Israël comme le Maroc, sur fond des plans visant l’Algérie, tentent de « drainer le pays dans une guerre », laquelle affirme le conférencier, « le plus grand perdant sera le Maroc ». Indiquant que l’Algérie a et est en mesure de riposter, en usant de ses forts moyens militaires, en capacités humaine et matériel, « notre pays est aussi capable d’user d’autres moyens de riposte pour aussi frapper fortement Rabat et la rappeler à l’ordre». Le Maroc qui s’appuie sur l’entité sioniste, pour s’attaquer à l’Algérie, « devrait savoir que la résistance armée palestinienne et libanaise a montré les limites des capacités militaires israéliennes », rendant même caduc, l’efficacité du « dôme de fer » face aux tirs de roquettes et des missiles de la résistance, palestinienne et libanaise, notamment dans le conflit de mai dernier, entre les Palestiniens et les sionistes et avant, en 2006 avec le Liban. « L’Algérie est appelée plus qu’avant à afficher son positionnement en faveur de l’axe qui fait face fondamentalement à l’entité sioniste », notamment en ces temps où la normalisation de pays arabes profite en premier lieu à l’occupant israélien. Pour l’invité du Forum, « il est temps de fortifier et de consolider nos liens avec les pays arabes hostiles à l’entité sioniste et qui animent la résistance à divers niveaux contre le projet visant la région arabe et africaine » dira-t-il.

    Rappelant que dans un monde multipolaire qui s’affirme de jour en jour, avec l’émergence et le rôle pesant de nouvelles puissances, citant, la Russie, la Chine, l’Iran etc, l’animateur plaide en faveur « de la consolidation et l’approfondissement de relations stratégiques avec ces pays» déclare-t-il, d’autant plus que l’Algérie poursuit Abdelhamdi Larbi Chérif, « entretient d’excellentes relations avec ces pays ». Etant un acteur incontournable sur le bassin méditerranéen et le continent africain, de par ses positions de principe et son processus historique, marqué notamment par une guerre de libération contre le colonialisme français, l’Algérie n’a jamais cessé d’être dans le collimateur de l’entité sioniste et de ses alliés, et le Maroc, dira notre interlocuteur « est un sous-traitant de la politique israélienne» dans notre région, et par sa normalisation avec Israël, celle-ci est géographiquement à nos portes, avec la normalisation entre Rabat et Tel Aviv, dénoncée et qualifiée, pour rappel, par le peuple palestinien « de trahison et de coup de couteau dans le dos palestinien ». Relevant qu’il est impératif d’aller sur la consolidation et la fortification du front interne, le conférencier a appelé à la concrétisation et la réalisation de ce qui nourrit « la cohésion nationale », notamment par l’amélioration des conditions de vie socio-économique du citoyen , la relance effective de la machine économique, l’enracinement de la culture d’Etat, l’édification de fortes institutions, invitant avec insistance « à sortir de la gestion administrative de l’économie » et « du discours des slogans » lesquels, selon l’invité du Forum freinent toute émergence « des fortes capacités » du pays dans tous les domaines, pour être « une force régionale dans la durée » précise-t-il.

    Pour l’ex-colonel en retraite Abdelhamid Larbi Chérif, le Maroc qui affronte avec ses soutiens traditionnels, dont l’entité sioniste , la lutte de libération du peuple sahraoui, depuis 1975, a vite fait, en raison de sa défaite militaire, d’aller sur un cessez-le-feu en 1991, avec le Front sous les auspices de l’ONU pour l’organisation du référendum d’autodétermination des Sahraouis, puis s’est désengagé, et espère à travers les Accords d’Abraham imposer le fait accompli. Pour le conférencier le principe « ce qui a été pris par la force revient par la force » anime la lutte du peuple sahraoui et celle du peuple palestinien pour mettre un terme à l’occupation, respectivement, marocaine et israélienne, soulignant que « l’Algérie est un soutien indéfectible aux luttes des peuples sahraoui et palestinien ». Un soutien qui doit être davantage manifesté, notamment en matière de soutien militaire et de « coopération et de fortification des liens avec les pays adoptant une posture clairement affichée, contre l’entité sioniste, à l’exemple de l’Iran » a précisé, hier, l’animateur de notre Forum
    Karima Bennour

    FACE À L’AGRESSION MILITAIRE MAROCAINE ET LES PLANS DE DÉSTABILISATION DE SON ALLIÉ SIONISTE : « L’Algérie doit faire preuve de patience stratégique »

    Il ne fait aucun doute sur l’affaire ! L’acte terroriste commis récemment sur trois routiers algériens, tués dans un bombardement des forces marocaines à Bir Lahlou, dans les territoires sahraouis libérés, porte l’empreinte d’Israël qui, à travers cette agression, vise la stabilité de l’Algérie dans le cadre du fameux plan chaotique visant à redessiner le Moyen-Orient et le Maghreb. Un fait en soi qui n’est pas nouveau à considérer à tout point de vue la série des agressions marocaines amenant l’Algérie à rompre ses relations avec son « voisin » de l’Est.

    Si ce n’est aujourd’hui pour l’allié sioniste, qui bombe le torse depuis qu’il a intégré les accords d’Abraham sous les auspices de Trump, d’accéder à un niveau supérieur d’hostilité. Aller en effet au-delà de la classique campagne médiatico-diplomatique belliqueuse dirigée contre l’Algérie des années durant en optant pour le choix dangereux de l’escalade militaire dans laquelle il veut entrainer l’Algérie.

    C’est là l’objectif recherché, a estimé, hier, l’invité du Forum du Courrier d’Algérie, Abdelhamid Larbi-Chérif, expert en questions sécuritaires et géostratégiques. « Et ça ne s’arrêtera pas à l’assassinat de trois Algériens, ça va aller encore plus loin », met en garde l’orateur pour qui Israël, aujourd’hui, « prend le relais des Américains » après le retrait ou le désengagement de ces derniers dans la région. Et si l’Algérie en est une cible privilégiée, c’est parce qu’elle est, du moins dans la région, l’un des rares pays à continuer à soutenir le droit des peuples palestinien et sahraoui à l’autodétermination, au moment ou bien des pays arabes se sont désengagés pour choisir le camp adverse.
    C’est dans ce contexte de tension auquel s’ajoutent les crises au Mali et en Libye qu’évolue l’Algérie. Et pour cause, si la normalisation marocaine avec Israël est assumée publiquement, d’autres pays, comme le Niger ou la Mauritanie, bien qu’ils le soient moins, mènent sous la table des relations avec l’entité sioniste. La campagne de normalisation ne s’arrête pas là, puisqu’aux dernières nouvelles, confirme Larbi-Chérif pour la Libye, le fils de l’ancien Guide libyen, Saif Islam Kadhafi ainsi que Khalifa Haftar se sont rendus secrètement en Israël en pleins préparatifs des élections présidentielles.

    « La riposte passe par l’armement des Sahraouis »
    Dans ce lot de « trahisons », l’Algérie reste l’ennemi à abattre pour Israël qui « craint pour ses intérêts économiques dans le bassin méditerranéen. » Autrement, le grand retour diplomatique de l’Algérie dans la région et la puissance de ses forces armées compromettraient les approvisionnements maritimes israéliens. D’où l’acte d’agression de l’Algérie à travers l’assassinat de trois civils algériens par lequel « Israël cherche à entrainer l’Algérie dans un conflit armé en le poussant à riposter au Maroc », avertit l’invité du Forum, précisant qu’un tel scénario amènerait la communauté internationale à intervenir et de-là « faire oublier » la question d’autodétermination du peuple sahraoui et dire que c’est « une affaire algéro-marocaine ».

    Une raison pour laquelle, suggère ce colonel de l’ANP à la retraite pour éviter l’escalade face à l’agression, « l’Algérie doit faire preuve d’une patience stratégique, car riposter n’est pas dans nos intérêts ». En revanche, Larbi-Chérif pense à une autre riposte consistant à « armer les Sahraouis avec drones et missiles pour chasser le Maroc et son allié sioniste ». Car, pour lui, il n’y a que la lutte armée qui pourrait libérer le peuple Sahraoui du colonialisme marocain. « On est dans la contrainte d’aller vers une guerre indirecte », recommande Larbi-Chérif.

    Une escalade militaire n’arrange pas l’Algérie, malgré son potentiel prouvé dans le domaine. Pour preuve, les programmes de modernisation de l’ANP, son expérience puisée dans la guerre de libération nationale contre la France coloniale et sa lutte contre le terrorisme. En face, « c’est le Maroc qui est perdant car il n’a jamais mené un affrontement direct. Il n’a pas les moyens de mener la guerre. Malgré qu’il dispose de 74 chasseurs F16 américains, il n’a pas les moyens de pilotage, ni économiques pour permettre des heures de vol de ses avions, même les pays puissants ne peuvent se le permettre », affirme-t-il.

    Le front intérieur et la riposte économique
    Abordant la situation interne au pays dans le giron du développement géopolitique qui cerne l’Algérie, Larbi-Chérif estime aussi que la « riposte » à l’ennemi ne peut se suffire de l’engagement sans faille sur le plan militaire et à travers l’Armée nationale populaire notamment. Pour ce faire, « le renforcement du front intérieur à travers le renforcement des liens entre les institutions et le peuple est capital, car la situation actuelle n’est plus comme avant », suggère-t-il. « On ne peut pas convaincre le peuple d’une vraie agression marocaine, si le citoyen n’arrive pas à subvenir à ses besoins en pomme de terre », illustre-t-il ses propos, histoire de montrer la nécessité du développement socio-économique dans la défense de la souveraineté de l’Algérie.

    D’ailleurs, il déplore le fait que l’Algérie n’a pas su tirer des leçons de la décennie noire dont il cite la loi sur la Réconciliation nationale qui n’a pas su réhabiliter les militaires qui se sont pourtant sacrifiés contre le terrorisme dans leurs droits. « L’Etat se construit par les institutions et non pas par les hommes », estime Larbi-Chérif, appelant à dépasser la vision d’allégeance comme on l’a connu durant le règne de Bouteflika, pour orienter le pays résolument vers le développement qui passe par l’accompagnement réel de sa jeunesse, en quête d’une vie décente stable.
    Sur ce plan « il faut sortir de l’économie dirigée, libérer les initiatives dans l’administration qui doit être au service des citoyens et non le contraire. Il faut aussi ouvrir les portes aux jeunes algériens au lieu de les noyer dans la bureaucratie. « Le danger est aussi d’ordre économique », met en garde l’orateur pour qui les responsables doivent dépasser la langue de bois et répondre sur le terrain pour résoudre les problèmes des Algériens. Pour ce faire, ceci doit passer par la volonté politique, la mise en place d’une stratégie économique basée sur une ambition future et des objectifs à réaliser dans un plan d’action. En somme faire le tout possible pour faire adhérer le peuple au projet national. Larbi-Chérif veut pour exemple l’Egypte qui « en 2030, ce pays deviendra première économie africaine et arabe et l’un des plus importants marchés ».

    « On ne peut pas ignorer la France »
    Interrogé sur la crise diplomatique entre l’Algérie et la France, dont les propos provocateurs du président Macron ont accentué des tensions déjà en présence, Larbi-Chérif pense qu’il faut adopter une attitude réaliste et pragmatique vis-à-vis de l’ancienne puissance coloniale. « On a une communauté importante en France, il faut y réfléchir », répond-t-il pour qui, « il faut réviser les accords (algéro-français) selon une vision souveraine et sur la base des intérêts de notre pays. On ne peut pas ignorer la France… »

    À ce titre, Larbi-Chérif, qui défend une vision pragmatique à adopter dans les relations avec la France, donne l’exemple du blé. « Si on arrête l’importation du blé (français), cela va développer la production nationale en la matière. Dans deux ans, on peut même en exporter », a-t-il suggéré.
    Farid Guellil

    Le Courrier d’Algérie, 10/11/2021

    #Algérie #Maroc #Israël #France #Sahara_Occidental #Russie #Chine #Iran

  • Israël se prépare à un éventuel conflit avec l’Iran

    Tags : Israël, Iran, Syrie, Liban Hezbollah – Israël se prépare à un éventuel conflit avec l’Iran

    JERUSALEM (AP) – Les hauts responsables de la défense israélienne affirment que le pays se prépare à l’éventualité d’un conflit armé avec l’Iran et ses proxies.

    Le chef d’état-major de l’armée israélienne, le lieutenant-général Aviv Kohavi, a déclaré mardi que l’armée israélienne « accélère les plans opérationnels et la préparation pour faire face à l’Iran et à la menace militaire nucléaire ».

    Israël considère l’Iran comme une menace existentielle et a prévenu qu’il agirait par la force militaire si nécessaire pour empêcher l’Iran de développer des armes nucléaires. Le mois dernier, le ministre israélien des affaires étrangères, Yair Lapid, a déclaré que « si un régime terroriste veut acquérir une arme nucléaire, nous devons agir ».

    L’Iran insiste sur le fait que son programme nucléaire est uniquement destiné à des fins pacifiques. Téhéran doit reprendre les négociations nucléaires avec les puissances mondiales ce mois-ci, après l’effondrement de l’accord de 2015 visant à freiner son programme nucléaire, suite au retrait des États-Unis de l’accord en 2018.

    S’adressant aux législateurs lors d’une réunion de la commission des affaires étrangères et de la défense de la Knesset, Kohavi a déclaré que l’armée « a continué à agir contre nos ennemis dans des opérations et des missions secrètes autour du Moyen-Orient » au cours de l’année écoulée.

    Ses remarques font suite à une série de frappes aériennes israéliennes en Syrie. Au cours de la dernière décennie, Israël a mené des centaines de frappes sur des cibles militaires liées à l’Iran dans la Syrie voisine, mais reconnaît rarement ses opérations. Il a déclaré que la présence de l’Iran près de sa frontière nord constituait une ligne rouge et qu’il ciblait les livraisons d’armes destinées au groupe militant libanais Hezbollah soutenu par l’Iran et aux installations liées à l’Iran en Syrie.

    S’exprimant lors de la visite d’une usine de l’industrie de la défense dans la ville septentrionale de Shlomi, près de la frontière libanaise, le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, a déclaré qu’Israël « travaille en permanence à la prévention de la guerre – en menant des opérations, en transmettant des messages, en empêchant un renforcement (militaire) ».

    En cas de guerre, a-t-il ajouté, « nous serons prêts à exécuter des opérations qui n’ont pas été vues dans le passé, avec des moyens qui n’étaient pas entre nos mains dans le passé, qui porteront atteinte au cœur de la terreur et à ses capacités. »

    Associated Press

    #Israël #Iran #Liban #Hezbollah #Syrie

  • La déclaration de guerre qui ne dit pas son nom

    La déclaration de guerre qui ne dit pas son nom – Quand ses relations se tendent avec le Maroc et qu’elle a envie de sévir contre lui, que fait l’Algérie ?

    Quand ses relations se tendent avec le Maroc, ce qui n’est pas rare, et qu’elle a envie de sévir contre lui, que fait l’Algérie ? Elle ferme ses frontières avec lui, ou bien elle rappelle son ambassadeur. Et si après cela, il persiste dans son hostilité, elle va plus loin encore, elle rompt ses relations diplomatiques avec lui ; et si malgré tout il ne change pas de comportement et que sa colère à elle est à son comble, elle ferme son espace aérien à ses avions. Le hasard du calendrier lui a permis de lui porter dernièrement un coup plus sévère encore : elle a décidé de ne pas renouveler le contrat Gaz Maghreb Europe arrivé à son terme, en vertu duquel elle approvisionnait ses partenaires européens en gaz naturel à travers son territoire, ce qui lui conférait des droits plutôt substantiels de prélèvement. Elle ne l’aurait probablement pas privé de cette manne en dépit de tout ce qu’elle lui reproche, si le contrat en question n’avait pas expiré de lui-même.

    Le Maroc, lui, quand il veut passer aux actes, que fait-il ? Il espionne à grande échelle, ou il tue, ou il fait les deux à la fois. A propos d’espionnage, notons au passage que la société israélienne NSO fabricant du logiciel Pegasus, vient d’être placée sur la liste noire américaine. Le même sort devrait être réservé aux Etats qui s’en sont servis, dont le Maroc, apparemment d’ailleurs celui qui en a fait le plus grand usage.

    Le Maroc, ne disposant pas de moyens de pression pouvant être mis en œuvre graduellement contre l’Algérie, est porté à l’irréparable d’entrée de jeu. L’assassinat, commis un 1er novembre qui plus est, de trois Algériens sur une route commerciale passant à l’intérieur du Sahara occidental, un territoire qui ne lui appartient pas, ne laisse d’autre choix à l’Algérie que d’y répondre, quand bien même il serait évident que ce soit justement le but recherché par lui.

    Cet acte, quel est-il? Un acte de haine pure, une agression caractérisée, une provocation évidente, une déclaration de guerre qui ne dit pas son nom ? Quel qu’il puisse être aux yeux de ses auteurs marocains, qui d’ailleurs ne cherchent même pas à le nier, pour nous, il signifie que le Maroc est passé à l’action armée contre nous. Il n’est pas possible de faire comme si cet acte inqualifiable ne s’était pas produit. D’ici à ce que la guerre éclate pour de vrai, quelle que soit en définitive sa portée, cela ne dépend plus du Maroc mais de l’Algérie.

    Un Etat ne fait pas carboniser à l’intérieur de leurs véhicules trois ressortissants confiants et désarmés d’un Etat voisin, sans qu’il se soit déjà placé dans le coup d’après. C’est la raison principale qui fait des trois assassinats une déclaration de guerre, particulièrement lâche par-dessus le marché, les tirs n’ayant pas été précédés de sommation. Si l’Algérie décide de ne pas répondre, elle n’en sera pas quitte pour autant. D’autres assassinats, d’autres agressions se produiront.

    Ce n’est pas que le régime marocain soit devenu fou, ou qu’il se soit convaincu qu’Israël l’aidera à remporter la victoire, ou même à se battre à sa place contre nous. C’est qu’il se sait condamné s’il n’obtient pas la reconnaissance internationale de son occupation du Sahara occidental. Il a lié son sort à la possession d’une terre qui n’est pas la sienne, qu’il occupe par la force, et qui peut toujours se libérer de lui. Si elle était sienne, qui la lui contesterait ?

    Entre se retirer du Sahara et entrer en guerre avec l’Algérie, il préfèrerait ceci à cela. Une guerre avec l’Algérie, c’est même de son point de vue, ce qu’il peut lui arriver de mieux dans la situation qui est la sienne, son but ayant toujours été de l’impliquer au premier chef dans le conflit l’opposant au Polisario. L’idée a été exprimée ici, il y a encore peu, que son intention était bien de nous attaquer, mais qu’il attendrait pour cela que la guerre éclate entre Israël et ses alliés d’une part, l’Iran et les siens de l’autre. Il l’a fait plus tôt que prévu, tout en restant convaincu sans doute d’un embrasement prochain du Golfe.

    Mohamed Habili

    Le Jour d’Algérie, 06/11/2021

  • Le plan B contre l’Iran, le Maroc et le Mak

    Algérie, Maroc, MAK, Ferhat Mehenni, Israël, Etats-Unis, Iran, Front Polisario, Sahara Occidental, #Algérie, #Maroc,

    Les Iraniens faisant preuve de peu d’empressement à revenir aux négociations de Vienne, destinées à redonner vie à l’accord de 2015 sur leur programme nucléaire, les Américains en sont venus à parler ouvertement d’un plan B. Ils en discutent en ce moment même avec leurs alliés dans la région, Israël tout le premier, tout en se gardant bien sûr d’en rien révéler. En fait, il n’est pas bien difficile de deviner en quoi ce plan consiste, sachant que pour obliger l’Iran à entrer dans leurs vues, ils exercent déjà sur lui, selon leurs propres termes, la plus forte pression économique jamais appliquée à un pays.

    Sans les sanctions déjà extrêmes qu’il lui impose depuis mai 2018, date de leur retrait unilatéral de l’accord de 2015, c’est à des mesures de ce genre qu’on aurait inévitablement pensé en entendant le chef de leur diplomatie, Antony Blinken, faire allusion pour la première fois à un plan B. Et cela, non pas comme d’un projet qui serait encore à l’étude, mais comme quelque chose de déjà élaboré, et même de prêt à l’emploi. Si rien n’est parvenu à amener l’Iran à composition, ni la diplomatie, ni les sanctions, ni la promesse de leur levée, c’est qu’il ne resterait plus qu’à recourir à la manière forte contre lui.

    Certes, on peut toujours se dire que ce n’est là qu’une autre forme de diplomatie, de la hard diplomacy pour ainsi dire, et que de là à l’emploi réel de la force, du chemin reste à parcourir. Tant que c’est le secrétaire d’Etat lui-même qui parle de plan B, non pas encore le chef du Pentagone, cela voudrait dire que le temps de la diplomatie n’est pas encore entièrement fini, sauf peut-être qu’il en reste relativement peu par rapport à celui déjà écoulé. Evidemment, si cela ne tenait qu’à Israël, ou qu’au Bahreïn, encore que ce soit plus vrai s’agissant du premier, cette dernière tranche de temps serait des plus courtes. Il ne serait plus question de plan B, ni de menaces, implicites ou explicites, mais carrément de mises en garde, en attendant de passer à l’ultimatum pur et simple.

    Autant dire donc que le plan B en question, ce n’est jamais que la destruction des installations nucléaires iraniennes, la mise en œuvre du plan israélien, connu de tous et depuis belle lurette, son champion l’ayant toujours prôné le plus franchement du monde, lui le détenteur de tout un arsenal d’armes nucléaires. Il n’en reste pas moins que c’est tout sauf innocent que les Américains évoquent un plan B.

    L’Algérie n’est pas un pays du Golfe, ni du Moyen-Orient, même si les Américains l’y assignent, mais il est par contre géographiquement proche du Maroc, qui lui a déjà rompu ses relations diplomatiques avec l’Iran, sous le fallacieux prétexte qu’il apporte une aide militaire au front Polisario. Cette rupture des relations avec l’Iran est un pari sur l’avenir de la part du Maroc, pour qui la guerre contre l’Iran est une quasi-certitude. S’il doit nous provoquer ou nous attaquer un jour, ce ne sera que lorsque cette nouvelle guerre du Golfe, que son allié Israël n’arrête pas d’appeler de ses vœux, aura éclaté. C’est clairement dans cette perspective qu’il s’est placé en rompant avec l’Iran. C’est aussi dans cette projection qu’il s’est rapproché du Mak.

    Son intention est clairement d’en faire à terme le symétrique du Polisario, avec l’aide d’Israël et celle d’autres de ses meilleurs alliés. S’il doit nous attaquer un jour, ce ne sera pas sans avoir essayé préalablement de créer une organisation terroriste qui nous forcera à nous battre sur deux fronts, et même sur plusieurs. Voilà pourquoi le démantèlement du Mak est une urgence. Ce n’est pas un hasard si cette organisation d’essence terroriste n’a, comme par hasard, que deux amis, le Maroc et Israël. Peut-être plus tard un troisième : la France, qui depuis maintenant longtemps offre à son fondateur le gîte et le couvert. Et refuse aujourd’hui de le livrer.

    Mohamed Habili

    Le Jour d’Algérie, 18/10/2021

  • Des records de chaleur en Corée du Sud, en Chine, Maroc et Iran

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    Des records de chaleur sont battus en Corée du Sud, en Chine, au Maroc et en Iran : des températures mesurées jusqu’à 46 degrés

    Après que le sud de l’Europe ait été plombé par des températures exceptionnellement chaudes cet été, les records de chaleur d’octobre ont été battus en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, entre autres. La Chine a également enregistré une température record de 38,9 degrés Celsius en octobre. En Iran, il est même devenu 46 degrés.

    Le mois d’octobre ne fait que commencer et des records ont déjà été battus. Des températures très chaudes sont actuellement enregistrées dans diverses parties du monde.

    En Corée du Sud , où les précédents records dataient des mois d’octobre 1977 et 2016, un nouveau record de chaleur de 32,3 degrés a été enregistré. À Gangneung, une ville du nord-est de la Corée du Sud, il ne fait normalement pas plus chaud que 25 degrés à cette période de l’année. Dans les records précédents, il faisait toujours chaud à 32,1 degrés.

    Un record pour le mois d’octobre a également été mesuré en Chine dans la province du Hunan. Avec une température maximale de 38,9 degrés, c’est un match nul avec le précédent record. Cependant, il est prévu que la température augmentera dans les prochains jours, ce qui brisera le record de chaleur.

    Il fait encore plus chaud dans Maroc et en Iran où des températures de 43,5 et 46 degrés ont été mesurées. Le précédent record au Maroc date d’octobre 2019 lorsqu’une température de 42,6 degrés avait été enregistrée. C’est une augmentation de presque un degré complet. En Iran, le précédent record de 2015 (45,6 degrés) est battu par une différence de 0,4 degré.

    Augmentation de l’intensité et de la fréquence des vagues de chaleur
    Selon le météorologue Scott Duncan, ces enregistrements de chaleur sont pleins d’empreintes digitales du changement climatique. « Nous assistons à une augmentation mondiale de l’intensité et de la fréquence des vagues de chaleur. Il n’y a pas que le sud de l’Europe qui y est exposé.

    Selon vous, à quoi ressemblera l’avenir ? « Les premières années auront à peu près la même apparence. » Il fait référence aux vagues de chaleur fréquentes, qui peuvent à leur tour s’accompagner d’incendies de forêt. « Regarder plus loin dans le futur est difficile. »

    HLN.Be, 04/10/2021

  • Sarkozy : « Dans un an l’Algérie, dans trois ans l’Iran »

    Sarkozy : « Dans un an l’Algérie, dans trois ans l’Iran »

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    «Dans un an l’Algérie, dans trois ans l’Iran.», se rappelle-t-on de cette phrase ?

    Fameuse phrase prononcée par Sarkozy en réponse au refus du soutien de l’Algérie au CNT libyen inventé et reconnu par le seul Elysée et BHL… Qu’est ce qui a changé depuis lors ? Rien. Bien au contraire. La France, de manière plus nuancée, celle de Macron, menace, planifie et exécute ses manipulations par procuration via les terroristes de Rachad et du MAK couvés sur son territoire. Faisons donc le pari de savoir qui sera encore en place, dans un an, dans trois ans, quatre ou dix ans : l’Algérie et l’Iran ou la France ?

    Cela fait des années que Maque et Maquerelles de l’Occident, le pire fut le guignol de Trump, menacent l’Iran avec des formules passées à la postérité : la bombe ou le bombardement. Bravant ses foudres, l’Iran est parvenu, entre-temps, au seuil nucléaire avec la centrale de Bouchehr raccordée au réseau électrique iranien.

    L’Algérie, quant à elle, se dégage comme puissance régionale et se dit prête à renvoyer devant le mur des lamentations tous les partisans des alternatives de déstabilisation et d’ingérence dans ses affaires internes. Les jeux sont, on ne peut plus clairs, avec des déclarations ouvertes et franches car nous n’avons pas pour coutumes de poignarder dans le dos, y compris nos ennemis. Cette Algérie-là aurait peur d’un quelconque affrontement ? D’un Président à contretemps, à contresens de l’histoire, le pire sinistre politique de la Ve République ?

    Ce stratège en chambre confond le principe du désir et le principe de la réalité. Que pourrait espérer le peuple français d’un président qui, au lieu d’avoir le courage de rendre une baffe tend l’autre joue ? Et les baffes, il en a reçues ! Il ose parler de l’Algérie. Sans aller loin dans le passé, l’Algérie était là avec les Palestiniens massacrés en Jordanie (1970), ou assiégés avec les Libanais à Beyrouth (1982), pour les suppliciés soudanais à Khartoum (1972), pour les Vietnamiens brûlés au napalm par les Américains (1970-1975), pour les noirs américains des ghettos déroutés par l’assassinat de leurs chefs charismatiques, Malcolm X ou Martin Luther King, ou encore pour les Latino-Américains mitraillés à travers Che Guevara en Bolivie (1967) ou pulvérisés avec la destruction du palais présidentiel de Salvador Allende au Chili (1973).

    L’Algérie c’est Arafat à l’ONU, le nouvel Ordre économique international, le nouvel Ordre mondial de l’information, les négociations pour la libération des otages américains à Téhéran, l’exfiltration de Carlos en guise d’épilogue à la prise d’otages de l’Opep à Vienne en décembre 1975, le rapprochement entre l’Iran et l’Irak avec la signature, en mars 1975, de l’Accord d’Alger sur la délimitation frontalière entre le Chah d’Iran et le président irakien Saddam Hussein, puis la libération des otages américains de Téhéran.

    L’Algérie, c’est en somme 540 000 Arabes et Africains, chrétiens ou musulmans, qui ont aidé la France à vaincre les Allemands durant la Première Guerre mondiale (1914-1918). Des gens qui sont sous le joug colonial vont aider leur oppresseur à vaincre l’oppresseur de leur oppresseur et contribuer massivement à vaincre à Verdun pour obtenir l’armistice de 1918. Dans la mémoire des peuples, cela équivaut à la première victoire française depuis un siècle.

    L’histoire en témoigne : la dernière victoire française était Austerlitz en1805. Après il y eut une série de défaites retentissantes : Waterloo, Fachoda, l’expédition du Mexique, Sedan… Une catastrophe pour la France qu’elle compensera par des conquêtes coloniales (Algérie, Tunisie, puis le Levant, le mandat sur le Liban et la Syrie, etc.)

    En récompense, la France a amputé le district d’Alexandrette de la Syrie pour l’attribuer à la Turquie. Donc, en langage clair, il y a des Arabes qui vont combattre pour aider la France à sauver son honneur face aux Allemands, et la France, au lieu de les récompenser, leur a amputé un territoire – déjà qu’ils étaient amputés de la Palestine par la promesse Belfort – pour le donner à la Turquie qui était, quant à elle, son ennemi de la Première Guerre mondiale.

    Voilà le traumatisme de Macron contre la Turquie.

    À suivre…

    Par S. Méhalla

    Crésus, 05/10/2021

  • La corde du mensonge est courte

    Algérie, Maroc, Sahara Occidental, Iran, Hezbollah, Front Polisario, #Algérie, #Maroc, #SaharaOccidental, 

    Omar Hilale et Omar Zeniber sont deux visages d’une seule et même diplomatie qui a versé dans la démence comme si elle est habitée par le démon. Si d’aucuns voient en la diplomatie comme «l’art de ce que vous ne devriez pas dire», le Makhzen la considère comme «l’art du mensonge et de la divagation». 
    Sinon, comment expliquer les déclarations des diplomates du Makhzen à la fois aux Nations unies, lors de la réunion des pays non alignés, en juillet 2021, puis lors de la 48e session du Conseil des droits de l’homme à Genève, en septembre dernier. Le premier ambassadeur, Omar Hilal, a clairement affirmé son soutien à l’indépendance de la région de Kabylie à l’égard de la mère Patrie l’Algérie ! Et le deuxième, Omar Zeniber, a cru bon de «révéler» au monde une prétendue présence d’instructeurs du Hezbollah libanais dans la région de Tindouf !
    Lorsque vous êtes à court d’arguments et de preuves, et que la réalité devient amère et la vérité imprégnée de soupçons et de suspicion, c’est que vous êtes entrés dans la phase du délire diplomatique, puis du coma politique. Et si nous avons abordé dans de précédents numéros de la revue “El Djeich” les raisons qui ont conduit le Makhzen, dans une sorte de fuite en avant, à comparer la Kabylie avec le Sahara occidental, sous l’effet de son isolement croissant par la communauté internationale qui ne s’est pas laissée abuser par ses affabulations, ses accusations mensongères et ses arguments fallacieux ainsi que son rejet de tous les envoyés spéciaux de l’ONU au Sahara occidental, nous ferons la lumière sur la récente sortie du voisin excité qui, par la voix de son ambassadeur à Genève, a fait état d’une prétendue présence d’instructeurs du Hezbollah à Tindouf !
    Si le mensonge en lui-même ne prête pas à conséquence, c’est l’effronterie, l’aplomb et la fourberie de celui qui le profère qui étonne. Et c’est le cas de l’ambassadeur Omar Zeniber qui, devant les représentants de nombreux pays, a osé ouvertement et sans vergogne ni respect pour le royaume, servir de tels mensonges. 
    Ici plusieurs questions se posent, dont la première est : pourquoi Zeniber a-t-il choisi précisément les instructeurs du Hezbollah libanais et n’a pas accusé des instructeurs de grands pays dotés de puissantes armées et modernes ainsi que de soldats qui ont l’expérience et la compétence pour former les autres ? Deuxièmement, Zeniber veut dire aux sionistes que votre ennemi, le Hezbollah, est en Algérie et qu’il représente un danger pour votre ami le Maroc.
    Il envoie également ce message à nos frères du Golfe arabique que le Hezbollah, soutenu par (votre ennemi l’Iran), est un ami et un allié de l’Algérie. Enfin, il veut dire à l’Occident que le Hezbollah, qui est classé comme organisation terroriste, se trouve sur le sol algérien pour déstabiliser la région et agresser le Maroc.
    Ainsi donc, sans aucune honte ni un minimum de dignité, avec insistance et préméditation, la diplomatie du Makhzen verse dans la mauvaise foi, l’immoralité, les coups bas, l’affabulation et la confection de faits et d’histoires auxquelles personne ne croit, même les plus faibles d’esprit. 
    Les soldats du Hezbollah sont-ils plus qualifiés, formés et entraînés que les combattants du Sahara occidental qui font face à l’occupant depuis près d’un demi-siècle ? Les fils de Nasrallah ont-ils déjà combattu dans les déserts et les vastes contrées qui leur auraient conféré l’expérience les rendant aptes à former les autochtones du Sahara ? Les cadres du Sahara occidental sont-ils incapables d’entraîner leurs troupes ?
    Il est certain que Zeniber n’a pas de réponse à ces questions, mais il n’est pas à blâmer, tant il n’est qu’un exécutant qui ne fait qu’appliquer les ordres de l’émir des croyants, qui ne se prononce que sur instruction de ses cousins. Le Maroc et l’entité sioniste partagent les idées, les politiques et les ambitions. L’entité sioniste rêve d’Israël du Nil à l’Euphrate, et le Makhzen rêve d’un Maroc de la Méditerranée au fleuve Sénégal (carte du Parti l’Istiqlal et de son chef Allal El Fassi).
    Les deux pays usurpent les territoires des autres, asservissent leurs peuples et font fi de toutes les résolutions de l’ONU. Cette harmonie, cette concordance et cette conformité sont-elles purement fortuites ou consignées dans les Protocoles des sages de Sion de 1901 ? Questions auxquelles nous laissons aux chercheurs et spécialistes le soin d’y répondre objectivement. 
    Outre les attaques diligentées par le Makhzen, une bande de traîtres, malheureusement algériens, a fait le choix de se mettre à sa solde, en appliquant ses ordres et va même jusqu’à ajouter quantité d’épices au plat puant qu’il s’évertue à servir.
    Une poignée de traîtres s’autoproclamant analystes politiques, journalistes professionnels et experts en matière de sécurité, se prétendent maîtriser tous les sujets, détenir la science infuse et être au fait de tous les secrets, dès lors qu’ils disposeraient de sources fiables et vérifiées !
    Une bande de traîtres qui défend les thèses de mouvements terroristes et séparatistes, qui se réjouit et applaudit tout fait passager survenant dans notre pays, même s’il s’agit d’une simple bouche d’évacuation obstruée dans une rue donnée et qui, à l’opposé, observe un mutisme éloquent, exprime un certain malaise et ressent de la tristesse à propos des programmes d’avenir, des plans de développement adoptés et des projets réalisés dans notre pays.
    Nos ancêtres avaient raison, eux qui disaient : «Le blé est un bien, la poudre à canon est dissuasive, l’indignité une habitude et la trahison un héritage.» Enfin, nous disons que si le Makhzen et les mercenaires croient au dicton «Plus le mensonge est gros, plus il est répété, il finira par être cru», nous nous disons que «dans la mare aux mensonges, il n’y a que des poissons morts».
    El Djeïch nº 699, octobre 2021
  • Ressemblance entre l’administration Biden et celle de Trump

    Ressemblance entre l’administration Biden et celle de Trump

    Etats-Unis, Iran, Donald Trump, Joe Biden, France, crise des sous-marins,

    Si la «crise des sous-marins» a prouvé à la France que l’administration Biden n’était pas différente de l’administration Trump, ce constat a été fait il y a déjà plusieurs mois par ceux qui tentent désespérément d’amener Washington et Téhéran à dialoguer sereinement autour de l’Accord sur le nucléaire iranien et qui doivent faire face à l’habituelle hostilité iranienne, mais aussi à l’inflexibilité américaine. Une inflexibilité qui rappel celle de Trump vis-à-vis de l’Iran et qui ne colle pas avec les promesses de campagne des Démocrates.

    Les États-Unis «devraient être plus actifs et résoudre toutes les questions relatives» à une relance de l’accord nucléaire avec l’Iran, a de son côté affirmé samedi le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov. Lors d’une conférence de presse à l’ONU en marge de l’Assemblée générale des nations unies à New York, le ministre a espéré que les négociations à Vienne entre l’Iran, la Russie, la Chine, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne, avec en arrière-plan les États-Unis, reprennent aussitôt que possible, comme l’a souhaité Téhéran.

    «L’Iran ne fait rien qui serait interdit» par le traité de non-prolifération nucléaire» (TNP) et son protocole additionnel, a aussi jugé Sergueï Lavrov, en critiquant les sanctions unilatérales prises contre l’Iran après le départ en 2018 des Etats-Unis de l’accord nucléaire de 2015. S’il n’applique plus nombre d’engagements liés à l’accord nucléaire de 2015, c’est «simplement parce que les Etats-Unis en sont sortis», a-t-il noté, en soulignant que Washington avait imposé depuis 2018 des sanctions à l’Iran qui ne sont pas seulement liées à l’uranium enrichi, mais visent aussi «tous ceux qui commercent légalement avec l’Iran».

    Pour Lavrov, ces sanctions n’ont plus lieu d’être, et «devraient être levées dans le cadre de la restauration de l’accord nucléaire». Tout au long de la semaine, les États-Unis et les Européens ont multiplié les entretiens sur le dossier iranien en marge de l’Assemblée générale de l’ONU. Ils ont exprimé leur frustration, mêlée d’agacement, face à l’Iran qui n’a offert aucune «indication claire», selon eux, sur ses intentions pour la reprise des négociations pour sauver l’accord sur le nucléaire iranien.

    Les discussions à Vienne pour relancer l’accord nucléaire, y faire revenir les États-Unis et obtenir dans le même temps une levée de sanctions américaines sont interrompues depuis l’élection en juin d’un nouveau président iranien. Les pays signataires de l’Accord de Vienne s’impatientent ainsi autours de l’inertie américaine et de la réaction iranienne que cela occasionne.

    Les iraniens se font de plus en plus provocateurs et plus les semaines et les mois passent et plus il semble improbable qu’une réconciliation soit possible entre Washington et Téhéran. Même l’Accord qui regroupe encore l’Iran et plusieurs puissances semblent aujourd’hui en danger.

    Fouzia Mahmoudi

    Le Jour d’Algérie, 27/09/2021

  • Diplomate iranien: Le Maroc a rompu avec l'Iran pour une promesse d'argent

    Maroc, Iran, Arabie Saoudite, Sahara Occidental, Donald Trump, #Maroc,

    Selon un diplomate iranien
    Les dessous d’un deal marocain: argent contre la rupture des relations avec l’Iran

    Un diplomate iranien a dévoilé les dessous d’un deal signé, il y a trois ans, entre le Maroc et l’Arabie saoudite portant sur la rupture par le premier de ses relations diplomatiques avec Téhéran contre une somme d’argent.
    Le responsable iranien a fait également savoir que Rabat a demandé l’intervention du prince héritier saoudien Mohamed Ben Salman auprès de l’ancien président américain Donald Trump afin de reconnaître la souveraineté marocaine sur le territoire sahraoui.
    Dans une interview accordée a une chaîne locale, le diplomate a ajouté que le Maroc a obtenu cette reconnaissance du président américain , ce qui a suscité l’indignation des Sahraouis, de l’Algérie et de l’Union africaine qui considère le Sahara occidental un Etat a part entière au sein de l’organisation panafricaine.
    Il a souligné aussi que Rabat a également demandé a Mohamed Ben Salman un somme estimée a 600 millions d’euros pour soutenir son économie et payer les salaires des militaires et des services de sécurité en contre partie de la rupture de ses relations avec l’Iran.
    Selon lui, la première demande a été bel et bien exécutée mais le Maroc n’a jamais eu droit a l’argent qu’il réclamait, ce qui a donné lieu a une tension entre Riyadh et Rabat qui ont rappelé leurs ambassadeurs respectifs.
    En mai 2018, Rabat a annoncé la rupture de ses relations diplomatiques avec Téhéran prétendant que le Hezbollah libanais serait impliqué dans l’envoi des armes au Front Polisario via une “personne” travaillant a l’ambassade d’Iran en Algérie.
    Echourouk online, 23/09/2021
  • Décoder la charge d’Israël par Maroc interposé contre l’Algérie

    Algérie, Maroc, Israël, Iran, #Algérie, #Maroc, Sahara Occidental,

    Mohammed Mezouar

    Le monde est habitué à entendre à la radio ou lire dans les journaux que deux états n’ayant aucun type de relations se critiquent mutuellement au fil du temps. Entre la très atypique “démocratie juive” comme l’aime à le rappeler son Premier ministre Bennett lors de sa visite à la maison blanche et la république populaire “en voie de démocratie” algérienne : c’est une histoire de reconnaissance.

    Pas de relation avec Israël dans l’état actuel des choses et sans solution à deux états. C’est la position algérienne sans ambage depuis des décennies. Dans sa forme actuelle, Israël, n’existe pas pour l’Algérie qui soutient le peuple palestinien. Une Palestine dont la lutte s’éternise en raison du soutien indéfectible des puissances occidentales au colon juif depuis sa création.

    Le conflit en Palestine représente une des plus grandes aberrations de notre époque. Elle est permise en raison des politiques coordonnées des occidentaux qui s’arrogent en chantre de la liberté et de l’égalité des droits : sauf pour le cas d’Israël. Trump avant son départ et sous les auspices de son gendre Jared Kushner, compliqua la donne un peu plus pour les Palestiniens avec les accords de paix cyniques d’Abraham qui scellent le sort d’une extinction programmée se rapprochant honteusement.

    Non-content de contribuer au nettoyage ethnique du peuple palestinien et à financer illégalement* l’armée coloniale israélienne au Moyen-Orient, les Américains enfoncent le clou désormais en y mêlant marchandage diplomatique et gages territoriaux tel fût le cas avec la reconnaissance de dernière minute du Sahara Occidental en échange d’un “traité de paix” entre la théocratie marocaine et l’état sioniste.

    La sortie de débutant de Yair Lapid, nommé ministre des affaires étrangères du nouveau gouvernement Bennett en visite depuis la Maroc, avec sa charge calculée contre l’Algérie mérite plus d’attention que les médias main stream ne veulent lui donner. En toile de fond des accusations voilées d’un rapprochement secret et suspect entre l’Algérie et l’Iran. Mr Lapid semble vouloir envoyer des messages de Warning à l’allié occidental depuis un pays arabe fraîchement “ami” à travers une campagne agressive de désinformation contre l’Algérie pour la faire passer du côté des pays considérés comme l’axe du mal par Washington. Le but étant d’aliéner la perception de la nation algérienne par ses amis occidentaux en faveur du Maroc en enfonçant un peu plus l’Iran.

    Un beau coup s’il avait résonné plus fort. Mais voilà, l’Algérie en tant qu’état pivot jouit d’un statut de pays ami avec l’ouest ET l’est. Même si l’ancrage est plutôt russo-chinois et clairement non-aligné, Alger est à l’écoute et est écouté depuis ses nombreuses médiations de Téhéran en 1979 à la crise Égypto-éthiopienne la semaine dernière.

    Tout ne s’arrête pas à cette incartade mise en scène par la monarchie alaouite sur son territoire, lieu de tant de complots et de machinations de palais. Un dicton africain dit que la peur mène à la haine. Si la manœuvre était de décrédibiliser Alger, derrière se cache une peur viscérale de voir le brillant ministre des affaires étrangères algérien Ramtane Lamamra faciliter la finalisation d’un accord sur le nucléaire qui demeure dans une impasse à l’avantage de Téhéran. Paralyser toute tentative de la diplomatie algérienne de sauver le JCPO comme on l’appelle outre atlantique. La visite du Premier ministre algérien à Téhéran pour féliciter le nouveau président iranien avait mis la puce à l’oreille de Tel Aviv.

    Tel Aviv qui saborde toute tentative d’accord entre les Américains et les Iraniens était en grâce avec Trump qui s’était retiré de l’accord. Il ne lui restait qu’à pousser un peu plus et des frappes américaines lui éviteraient une confrontation directe avec les Iraniens qui jurent pourtant de raser Dimona et Haifa avant même de viser les bases américaines dans la région. Une chose est certaine, Israël ne veut pas y aller seule, ou du moins c’est le dernier recours. Trop risqué et la dissuasion nucléaire n’est pas suffisante pour un petit territoire comme le sien. La taille compte quand l’adversaire réussit à attaquer les sites pétroliers saoudiens les mieux protégés du monde par proxy yéménites prenant par surprise les analystes militaires régionaux.

    L’imprévisible pour l’État juif est un luxe qu’il ne peut se permettre en tant que pays perpétuellement en guerre ; la moindre brèche pourrait coûter la chute.

    Donc on comprend facilement que tout sauf un accord avec l’Iran soit la position israélienne. Est-ce que Biden se laissera tenter par des frappes préventives et donc une guerre ouverte avec l’Iran ? Personne ne peut le prévoir aujourd’hui, par contre, l’Algérie semble vouloir jouer un rôle tout en son honneur. En sauvant d’une part des discussions historiques dont elle tirerait un prestige, mais aussi une revanche noble contre les attaques décomplexées fomentées par le retour d’alliance qui se forme au Maghreb.

    * la loi américaine interdit toute aide à un état qui possède la bombe atomique clandestinement et qui n’a donc pas ratifié d’accords comme c’est le cas pour Israël – des voix s’élèvent de plus en plus outre-Atlantique pour dénoncer cet envoi d’argent public.

    Aldjazair.org