Étiquette : Iran
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Omar Zniber est un "Stakhanoviste de la manipulation grossière" (Belani)
Maroc, Algérie, Sahara Occidental, Hezbollah, Iran, #Maroc, #Sahara,Aux délires de l’ambassadeur du Maroc à Genève Amar Belani rétorque : «Stakhanoviste de la manipulation grossière»L’envoyé spécial chargé de la question du Sahara occidental et des pays du Maghreb, Amar Belani, a pointé les «mensonges» et la «manipulation grossière» de l’ambassadeur du Maroc à Genève, après ses propos au sujet d’une prétendue «présence d’instructeurs du Hezbollah dans les camps de réfugiés à Tindouf».«L’étoffe de certains diplomates marocains est un tissu de mensonges qu’ils tricotent inlassablement, notamment lorsqu’ils sont acculés par les appels pressants émanant des groupes de soutien à la cause juste du peuple du Sahara occidental», a déclaré Amar Belani à l’APS, en réaction à une lettre adressée, le 14 septembre courant, par l’ambassadeur du Maroc à la 48e session du Conseil des droits de l’homme à Genève.«L’ambassadeur marocain (Omar Zniber, NDLR), tout comme son prédécesseur, sont des stakhanovistes de la manipulation grossière. Ils sont passés maîtres dans l’art de recycler les mensonges éhontés de leur ministre qui avait inventé de toutes pièces, en mai 2018, la fable grotesque des instructeurs du Hezbollah, celle-ci avait été déconstruite et démentie dans les faits», affirme le diplomate algérien.«On se souvient que le royaume du Maroc était à la recherche d’un prétexte, pour annoncer la rupture des relations diplomatiques avec un pays du Moyen-Orient et engranger ainsi des dividendes auprès de certains partenaires régionaux et extrarégionaux», signale-t-il.«Tout ceci pour dire que la corde du mensonge est courte, que les propos de l’ambassadeur marocain sont sans intérêt et que la mobilisation à Genève va prendre de l’ampleur pour dénoncer la répression, les violations méthodiques et délibérées des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental», a conclu Amar Belani. -
L’axe Rabat-Tel-Aviv, le danger sur l’Algérie
Maroc, Algérie, Israël, Iran, Sahara Occidental, Palestine, #Maroc, #Algérie, #Israël,
Par Nadji Azouz
En marge de la récente visite inédite à Casablanca (12 août) du ministre des Affaires étrangères Yaïr Lapid, une source diplomatique israélienne a, sous couvert d’anonymat, indiqué à l’AFP que le Maroc et Israël « sont une partie importante d’un axe pragmatique et positif dans la région face à un axe qui va en sens inverse et qui inclut l’Iran et l’Algérie ».
Il serait ainsi question de deux axes, dont l’un, l’irano-algérien est en fait virtuel car n’ayant aucun fondement réel, et l’autre, l’israélo-marocain qui existe bel et bien, de l’aveu même de cette source diplomatique de l’AFP. Cet axe Rabat-Tel-Aviv n’est cependant pas né avec l’établissement des relations diplomatiques entre les deux capitales en 2021, mais possède une base historique de six décennies de coopération secrète active notamment dans le domaine diplomatique, militaire et sécuritaire.
Cette collusion est assurément un danger pour l’Algérie qui demeure la seule vraie puissance régionale hostile aux deux Etats coloniaux, l’un du Sahara Occidental et l’autre de la Palestine. L’alliance entre les deux pays vise justement à démembrer le seul Etat encore debout de la région qui s’oppose à toute normalisation avec l’entité sioniste.
Au sujet de l’établissement des relations diplomatiques entre les deux pays, le ministre des Affaires étrangères Nacer Bourita a précisé lui-même qu’il ne s’agit pas d’une normalisation, mais d’une reprise « normale » de rapports anciens entre les deux parties. Des relations d’un genre particulier dans le monde arabo-musulman où le Maroc est le seul pays islamique reconnaissant sa part de judaïté dans sa Constitution.
Durant la Seconde Guerre mondiale, le roi Mohammed V avait défendu sa communauté juive contre les lois antisémites du régime de Vichy, avec une abnégation qui lui a valu la vénération des Juifs marocains. Au Maroc, les Juifs sont des sujets du Roi à part entière et les Juifs marocains forment en Israël une puissante communauté. Une collectivité dont les élites politiques, militaires, scientifiques, économiques et culturelles sont très influentes, notamment dans la presse, le parlement, le gouvernement, l’armée et les services de renseignement où ils occupent souvent le haut du pavé.
On estime aujourd’hui que quelques 700 000 Israéliens sont originaires du Maroc sur une population totale d’environ 6,2 millions. Quelques 160000 personnes sont nées au Maroc et 337 000 en Israël d’un ou de deux parents marocains, le reste constituant la troisième génération. Or ces israélo-marocains ne se sont pas contentés d’entretenir une mémoire individuelle et familiale du pays natal dans l’espace domestique privé. Ils sont également à l’origine de l’introduction dans l’espace public de symboles traditionnels du Makhzen, le drapeau notamment et la célébration de fêtes nationales marocaines.
Il s’agit donc, aujourd’hui, de la consécration diplomatique de liens protéiformes, anciens et forts entre le Maroc et Israël. Ces deux partenaires coopéraient déjà, dans un secret relatif, depuis plus de 60 ans, notamment en matière de renseignement, de sécurité, de défense et de diplomatie. Et il est établi, dans ce cadre, que l’État hébreu a aidé le Maroc à obtenir des armes et du matériel militaire de pointe, et a contribué aussi au développement du savoir-faire technologique des FAR. On n’ignore pas non plus que ce sont les Israéliens qui ont inspiré à Hassan II l’idée de la Marche Verte sur le Sahara Occidental.
Et on sait aussi que ce sont des égéries israéliennes qui lui ont soufflé l’idée de murs de protection militaire dans les territoires du Rio de Oro et Saguia El Hamra. C’est archi connu, ce sont donc les Israéliens qui ont aidé les Marocains à édifier le long mur de sable au Sahara occidental, inspiré de la ligne Bar-Lev, cette chaîne de fortifications militaires le long de la côte du canal de Suez après la conquête du Sinaï. Il est également établi que c’est le Mossad qui a d’autre part aidé le Palais royal à assassiner à Paris, avec la complicité active ou passive des services français, Mehdi Ben Barka, chef de l’opposition redouté par Hassan II, moins de cinq ans seulement après son accession au trône.
L’opération Yachin
Hassan II avait par ailleurs autorisé l’émigration massive de Juifs marocains vers Israël (environ un million). Chronologiquement, l’accession au trône d’Hassan II favorise un accord entre lui et le Premier ministre israélien David Ben-Gourion sur l’émigration des Juifs marocains alors que son père Mohammed V l’avait interdite en 1959. Dans le cadre de cet accord, Israël a rémunéré le Maroc pour chaque Juif autorisé à faire son alyah en Israël : C’est le début de « l’Opération Yachin ». Et c’est à partir du Maroc que des agents du Mossad étaient entrés en Algérie en 1960 pour mener des attentats, en les imputant au FLN, contre les juifs notamment à Constantine pour les contraindre à faire leur exode en Israël, en témoigne les archives du Mossad publiées en aout 1998 par Yediot Aharonot.
En contrepartie, Israël a livré des armes au Maroc qui ont servi contre l’Algérie dans la guerre de sables en 1963. L’Etat hébreu a également formé ses forces de sécurité et apporté son appui pour des opérations de renseignement.
Là aussi, c’est de notoriété publique : En 1965, Hassan II permet au Mossad de mettre sur écoute les salles de réunions et les chambres privées des dirigeants du Maghreb et du Machrek, lors d’un sommet extraordinaire arabe à Casablanca, destiné à évaluer les possibilités d’une guerre collective contre Israël.Les Israéliens reçoivent alors des informations déterminantes qui leur ont permis de déclencher la guerre préventive victorieuse des Six jours en 1967. Les enregistrements gracieusement fournis par Hassan II aux espions du Mossad, présents en masse à Casablanca, ne révèlent pas seulement la division qui prévalait alors dans les rangs arabes, mais aussi que les pays du Moyen-Orient étaient peu préparés à la guerre. Ces détails ont été révélés en 2016 par le général Shlomo Gazit, ex-dirigeant des renseignements militaires israéliens, dans une interview au Yedioth Ahronoth.
Selon Ronen Bergman, journaliste d’enquête et analyste militaire israélien pour le Yedioth Ahronoth et le New York Times, le Maroc a demandé qu’Israël lui rende la monnaie de sa pièce en l’aidant à éliminer Mehdi Ben Barka. Le Mossad avait précédemment averti Hassan II d’une tentative de Ben Barka de le renverser – un plan auquel l’opposant avait étonnamment demandé au Mossad d’y prendre part.
Le service israélien a ensuite aidé le roi à localiser Ben Barka et à l’attirer à Paris, où des agents marocains l’ont tué, au vu et au su des services français qui n’ont même pas bougé le petit doigt ! Ronen Bergman a révélé ces détails dans un livre publié en 2018 et consacré à l’histoire des assassinats ciblés par les services secrets israéliens. Il a de même rédigé un article dans le New York Times résumant les liens entretenus secrètement entre le Maroc et Israël, au lendemain de l’annonce de l’établissement de leurs relations diplomatiques.
En 1977, Hassan II joue un rôle essentiel, en coulisses, dans les pourparlers de normalisation entre Israël et l’Égypte, Rabat accueillant alors plusieurs rencontres secrètes entre des conseillers de Menahem Begin et d’Anwar Sadat. Ces pourparlers ont débouché sur le tout premier accord de paix entre Israël et un État arabe, et a amené les dirigeants israéliens à convaincre la Maison-Blanche de consentir une aide militaire importante au Maroc, selon Ronen Bergman.
Plus tard, en 1995, les services de renseignement marocains se sont efforcés, sans succès, d’aider le Mossad à éliminer Oussama Ben Laden, qui deviendra le cerveau des attentats du 11 septembre 2001, indique encore Bergman. Le Mossad tente alors de recruter le secrétaire particulier marocain de Ben Laden pour pouvoir le localiser, mais échoue à le faire. Certains détails de cette opération ont été publiés par le Yedioth Ahronoth en 2006.
Cela dit, l’axe osmotique Rabat-Tel-Aviv, qui active désormais au grand jour et qui est appelé à se renforcer sur tous les plans, pourrait déboucher sur la signature d’un accord de coopération militaire et technique digne de ce nom, à l’instar de celui qui existe depuis le 23 février 1996 entre Israël et la Turquie. Il pourrait même se transformer, à terme, en traité de défense mutuelle. Ce n’est pas une simple vue de l’esprit, mais une solide hypothèse à laquelle il faudrait penser.
Le Jeune Indépendant, 30/08/2021
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Les intérêts avant tout
Les occidentaux campent encore une fois sur leur position hypocrite et intéressée et versent comme d’habitude quelques larmes sur les peuples « qu’ils soutiennent contre leurs régimes ». Il en est ainsi au lendemain des élections présidentielles en Iran qui ont consacré le conservateur Ebrahim Raissi nouveau président et successeur du réformateur Mohammed Khatami.
En effet diplomates et presse occidentale expriment au lendemain de ces élections leur inquiétude pour l’avenir des Iraniens, qui à les croire, seront privés de tous leurs droits et libertés. « Ils ne pourront pas avoir accès à une presse libre, ni à vivre dans la dignité ou prétendre à une transparence du pouvoir ». Un tableau bien noir décrit par ces sources françaises, britanniques et américaines.
A les entendre aujourd’hui, on croirait qu’ils regrettent sérieusement le départ du réformateur Khatami. Le même Khatami qu’ils ont tout fait pour affaiblir face à Israël et dont ils ont nourri les contentieux avec l’Arabie Saoudite dans une manœuvre claire d’affaiblir le monde musulman face au seul allié qui vaille dans la région à savoir l’Etat sioniste.
L’ingérence occidentale dans les affaires internes des pays, notamment arabes et musulmans, est devenue presque légitime et est même considérée comme un droit, puisque aujourd’hui on parle du « droit d’ingérence ». Une ingérence qui, sous couvert d’humanisme et de défense des droits de l’homme, n’est en réalité qu’un moyen de pression et de sauvegarde des seuls intérêts des puissants de ce monde, qui se soucient très peu des conditions de vie et de liberté des peuples arabes et musulmans. Sinon la situation du peuple palestinien aurait changé il y a bien des années face aux multiples exactions des hordes sauvages israéliennes.Nos peuples ne doivent plus se leurrer. Ils se doivent de saisir une bonne fois pour toutes que personne ne peut compatir avec eux, et surtout pas les grandes capitales occidentales, qui ont clairement annoncé la couleur et leurs intentions lors du funeste printemps arabe qui a fait entrer plusieurs pays arabes dans un infernal cycle de violence duquel ils n’en sont pas sortis à ce jour.
Les Occidentaux ne sont guidés que par leurs seuls intérêts. Et ils sont dans leur droit. Et c’est peut être ce que nous devons méditer nous aussi en plaçant d’abord nos intérêts aux premières de nos préoccupations.
Par Abdelmadjid Blidi
Ouest Tribune, 21 juin 2021
Etiquettes : Occident, Iran, intérêts, hypocrisie,
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Pétrole, les bons et les mauvais signes
par Abdelkrim Zerzouri
Le baril de pétrole a atteint, ce mercredi 2 juin en milieu de journée, le prix de 71,13 dollars, un niveau qui remonte au mois d’octobre 2018, soit avant la crise sanitaire qui a tiré les cours vers le bas. Cette hausse était prévisible par les experts/analystes du marché pétrolier et elle n’aurait rien à voir avec la tenue, mardi 1er juin, du sommet Opep+, au bout duquel la décision d’ouverture progressive des vannes a été maintenue jusqu’à la fin du mois de juillet.
L’organisation «a confirmé la décision prise» lors du sommet d’avril dernier concernant les «ajustements de la production pour le mois de juillet, compte tenu des fondamentaux du marché observés», a annoncé le cartel dans un communiqué publié à l’issue d’un sommet ministériel. Un sommet « exceptionnellement court », selon les observateurs, vu la durée réduite à une petite demi-heure pour discuter de la stratégie à adopter dans le cadre du retour par palier entre mai et juillet d’un total de près de 1,2 million de barils par jour supplémentaires, auquel s’ajoute celui d’un million de barils retirés volontairement par l’Arabie Saoudite en début de l’année.
N’y avait-il vraiment rien à dire de plus sur le marché pétrolier ou a-t-on reporté au mois d’août, date de la prochaine rencontre, pour voir l’évolution du marché et négocier sur du concret ? Certainement que si. Et cette réflexion, à elle seule, faite par le ministre saoudien de l’Energie à la fin de la réunion du sommet en question, notant la présence de «nuages à l’horizon», apporterait de l’eau à son moulin. Le ministre saoudien a salué en parallèle le progrès des campagnes de vaccination contre le Covid-19, la réduction des stocks de brut à travers la planète et l’amélioration de la demande sur plusieurs grands marchés mondiaux, dont les premiers consommateurs de brut, la Chine et les Etats-Unis. Tout irait, donc, pour le mieux si l’on se fie à ces dernières déclarations, pourquoi alors tant d’inquiétude pour l’avenir d’un marché pétrolier qui ne s’est jamais mieux porté depuis l’apparition de la crise sanitaire ?
Peut-être que le ministre saoudien laisse entendre en filigrane qu’une reprise possible des exportations de pétrole par les Iraniens fait planer des « nuages à l’horizon ». Concrètement, une reprise des exportations iraniennes brouillerait les cartes de tous les accords conclus entre les membres de l’Opep+, réduction et ajustement de la production pour équilibrer les prix, d’autant que le ministre du Pétrole iranien a qualifié de «priorité» un quasi-triplement de la production actuelle du pays, et ce, la veille même de la tenue de ce sommet ministériel. Malgré toute son importance, la question d’un retour probable de la production iranienne dans le sillage des négociations indirectes sur le nucléaire avec les Etats-Unis et la levée des sanctions économiques, n’a pas été évoquée lors de ce sommet ministériel. A-t-on laissé de côté ce volet jusqu’à la prochaine réunion, prévue le 1er juillet, pour voir plus clairement l’évolution des négociations entre Américains et Iraniens ? L’Iran en tant que pays membre de l’Opep, payant le prix fort des sanctions économiques, a annoncé légitimement la couleur d’une multiplication par trois de sa production si jamais il devait réintégrer les réunions du prochain sommet ou un autre rendez-vous du genre. On sait, donc, à quoi s’attendre.
Le Quotidien d’Oran, 03 juin 2021
Etiquettes : Algérie, pétrole, hydrocarbures, OPEP, OPEC, prix, hausse, Arabie Saoudite, Iran, sanctions économiques,
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L’Iran intensifie la diplomatie parlementaire face aux crimes sionistes
TEHERAN (Tasnim) – Le président du Parlement iranien, Mohammad Baqer Qalibaf, s’est entretenu avec plusieurs homologues étrangers pour discuter de la dernière vague d’atrocités sionistes qui a tué des dizaines de Palestiniens et de la nécessité de prendre des mesures concrètes pour mettre fin aux crimes israéliens.
Lors de conversations téléphoniques séparées avec ses homologues syriens, libanais et tunisiens dimanche et lundi, Qalibaf a parlé des derniers développements dans les territoires palestiniens occupés et dans la bande de Gaza après une escalade des attaques israéliennes.Lors de la conversation avec le président du Conseil populaire de Syrie, Hammouda Youssef Sabbagh, Qalibaf a souligné la nécessité d’une action sérieuse de la part des parlements musulmans pour mettre fin aux attaques brutales du régime israélien contre la Palestine.
S’adressant au président du Parlement libanais Nabih Berri, le principal législateur iranien a dénoncé les frappes du régime sioniste sur les zones résidentielles de Palestine et la prévention de l’aide médicale au peuple palestinien comme des crimes de guerre, appelant les parlements islamiques et les organisations internationales à condamner les atrocités israéliennes.
Qalibaf s’est également entretenu avec le président de l’Assemblée tunisienne des représentants du peuple Rached Ghannouchi, affirmant que les parlements de toutes les nations musulmanes doivent élever la voix contre le régime israélien et soutenir la Palestine comme un devoir.
Depuis le 10 mai, au moins 192 Palestiniens, dont 58 enfants et 34 femmes, sont morts au cours d’une escalade significative des attaques de l’armée israélienne contre Gaza.
Des dizaines d’autres sont également morts dans le territoire palestinien de Cisjordanie occupé par Israël, à proximité, lors des attaques du régime contre des fidèles et des manifestants palestiniens.
Tasnim, 17 mai 2021
Etiquettes : Iran, diplomatie parlementaire, Palestine, Israël, Ghaza,
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Le ministre iranien des Affaires étrangères annule sa visite en Autriche en raison du drapeau israélien.
Mohammad Javad Zarif devait rencontrer son homologue autrichien Alexander Schallenberg mais avait annulé son voyage.
ZURICH : Le ministre iranien des Affaires étrangères a annulé une visite avec son homologue autrichien pour montrer son mécontentement face au gouvernement du chancelier Sebastian Kurz qui a fait flotter le drapeau israélien à Vienne en signe de solidarité, a déclaré samedi le ministère autrichien des Affaires étrangères.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, devait rencontrer Alexander Schallenberg mais a annulé le voyage, a déclaré une porte-parole de Schallenberg, confirmant une information du journal Die Presse.« Nous le regrettons et en prenons note, mais pour nous, il est aussi clair que le jour où le Hamas tirera plus de 2 000 roquettes sur des cibles civiles en Israël, nous ne resterons pas silencieux », a déclaré la porte-parole.
Le Hamas est le groupe islamiste qui dirige Gaza. Israël a pilonné Gaza avec des frappes aériennes et les militants palestiniens ont lancé des barrages de roquettes sur Israël dans la pire escalade de violence depuis des années.
À Téhéran, le porte-parole du ministère des affaires étrangères, Saeed Khatibzadeh, a déclaré à l’agence de presse semi-officielle ISNA : « M. Zarif ne considérait pas le voyage comme bénéfique dans ces circonstances, et les dispositions relatives au voyage n’ont donc pas été finalisées. »
Le différend survient lors de pourparlers à Vienne pour tenter de relancer un accord de 2015 avec les puissances occidentales, dans lequel l’Iran a accepté de limiter son programme nucléaire en échange d’un allègement des sanctions. L’ancien président américain Donald Trump a abandonné l’accord en 2018, incitant l’Iran à commencer à violer ses termes.
Kurz, qui est fermement pro-israélien, avait qualifié le fait de faire flotter le drapeau israélien au-dessus de la chancellerie fédérale vendredi de marque de solidarité au milieu des violents affrontements. Mais Abbas Araqchi, qui dirige la délégation iranienne aux négociations de Vienne, a critiqué cette initiative.
« Vienne est le siège de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et de l’Organisation des Nations unies (ONU), et l’Autriche a jusqu’à présent été un hôte de choix pour les négociations », a écrit M. Araqchi sur Twitter. « Il est choquant et douloureux de voir le drapeau du régime d’occupation, qui a brutalement tué des dizaines de civils innocents, dont de nombreux enfants, en quelques jours seulement, sur les bureaux du gouvernement à Vienne. Nous sommes aux côtés de la Palestine. »
Arab News, 16 mai 2021
Etiquettes : Iran, Autriche, Israël, Palestine, Ghaza,
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Lieberman : Si la situation est telle face à Hamas, qu’en sera-t-il face à Hezbollah et l’Iran ?
Les médias israéliens ont rapporté que M. Lieberman a déclaré que « le Premier ministre Benjamin Netanyahu prolongera le délai de l’opération contre Gaza tant que le mandat pour former le gouvernement restera entre les mains de Yair Lapid ».
Dans le monde arabe, ils nous regardent et se disent que si la situation est telle contre le Hamas, quelle sera la situation réelle d’Israël contre le Hezbollah et l’Iran », a déclaré Avigdor Lieberman, ancien ministre israélien de la sécurité et chef du parti Israël Beitenu.
Les médias israéliens ont rapporté que Lieberman avait déclaré que « le Premier ministre Benjamin Netanyahu prolongera le délai de l’opération contre Gaza tant que le mandat pour former le gouvernement restera entre les mains de Yair Lapid. »
Lieberman, selon la chaîne israélienne Channel 12, a accusé Netanyahou d’être « un collaborateur du Hamas ». Il a ajouté que la nécessité d’une opération militaire se fait sentir depuis des années.
Lieberman a clairement indiqué que « si nous mettons fin à ce processus sans un accord clair selon lequel le Hamas ne recevra pas d’aide économique sauf après avoir désarmé et rendu les Israéliens capturés et disparus, alors tous ces efforts seront vains ».
En ce qui concerne l’ »opération métro », Lieberman a estimé qu’elle est passée d’un caractère militaire à un spectacle de relations publiques, et a dissimulé la vérité aux Israéliens.
Il a souligné que « le but de l’opération est d’améliorer la situation de Netanyahu ».
Lieberman a indiqué que « pour la première fois, nous avons un front avec Gaza et à l’intérieur d’ »Israël » en même temps.
El Mayadeen, 15 mai 2021
Etiquettes : Israël, Palestine, Benjamin Netanyahou, Avigdor Lieberman, Ghaza, Iran, Hezbollah,
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Le dur Ahmadinejad cherche à nouveau à devenir président de l’Iran.
TEHRAN, Iran (AP) – L’ancien président iranien Mahmoud Ahmadinejad, partisan de la ligne dure, s’est inscrit mercredi pour se présenter à nouveau à la présidence de la République islamique, ce qui soulève la possibilité que le leader populiste qui a rapidement fait progresser le programme nucléaire de Téhéran pour défier l’Occident puisse revenir au poste civil le plus élevé du pays.
La tentative d’Ahmadinejad de se représenter en 2017 n’a pas tenu compte des propos du guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, qui avait averti le politicien incendiaire et contestataire de l’Holocauste que sa candidature entraînerait une « situation polarisée » qui serait « néfaste pour le pays ».
Cette fois, cependant, Khamenei ne semble pas contester directement la candidature de l’ancien maire de Téhéran, âgé de 64 ans, qui participe à une élection largement ouverte pour remplacer le président Hassan Rouhani, relativement modéré. C’est un conseil supervisé par M. Khamenei qui déterminera en dernier ressort si M. Ahmadinejad et les autres candidats peuvent se présenter au scrutin du 18 juin.
Alors que l’Iran négocie avec les puissances mondiales au sujet de son accord nucléaire en lambeaux, dans un contexte de tensions avec les États-Unis, l’entrée en scène d’Ahmadinejad pourrait animer une élection qui, jusqu’à présent, n’a pas suscité l’enthousiasme des Iraniens en raison de la pandémie de coronavirus et des sanctions écrasantes.
Entouré de partisans qui criaient, M. Ahmadinejad s’est dirigé vers un centre d’enregistrement du ministère de l’Intérieur, où il a rempli des formulaires d’inscription. Il a levé les mains en faisant le salut « V pour Victoire » avant de s’adresser aux journalistes.
« Ma présence aujourd’hui pour l’enregistrement est basée sur la demande de millions de personnes pour ma participation à l’élection », a-t-il déclaré, ajoutant que le mouvement est également venu après avoir « considéré la situation du pays, et la nécessité d’une révolution dans la gestion du pays. »
M. Ahmadinejad a déjà effectué deux mandats de quatre ans, de 2005 à 2013. En vertu de la loi iranienne, il peut se représenter après quatre ans d’absence, mais il reste une figure polarisante, même parmi les partisans de la ligne dure. Sa réélection contestée en 2009 a déclenché des manifestations massives du « Mouvement vert » et une vaste répression au cours de laquelle des milliers de personnes ont été arrêtées et des dizaines tuées.
À l’étranger, il est devenu une caricature des perceptions occidentales des pires attributs de la République islamique, comme la remise en question de l’Holocauste, l’insistance sur le fait que l’Iran n’avait pas de citoyens gays ou lesbiennes et l’allusion au fait que l’Iran pourrait fabriquer une arme nucléaire s’il le souhaitait.
Mais Ahmadinejad reste populaire parmi les pauvres pour ses efforts populistes et ses programmes de construction de maisons. Depuis qu’il a quitté le pouvoir, il a rehaussé son profil par une présence sur les médias sociaux et a écrit des lettres très médiatisées aux dirigeants mondiaux. Il a également critiqué la corruption du gouvernement, bien que sa propre administration ait fait face à des allégations de corruption et que deux de ses anciens vice-présidents aient été emprisonnés.
Contrairement à 2017, cependant, Khamenei n’a pas mis en garde Ahmadinejad contre la campagne et indique même qu’il gardera le silence sur ses opinions.
« Lors des élections passées, ceux qui voulaient devenir candidats venaient me demander : « Êtes-vous d’accord ? ». Khamenei a déclaré dans un discours par vidéoconférence mardi soir devant des étudiants universitaires iraniens. « Cette année, j’ai dit que je ne le dirai même pas ».
L’Iran a ouvert les inscriptions pour l’élection présidentielle mardi, donnant le coup d’envoi de la course alors que l’incertitude plane sur l’accord nucléaire en lambeaux de Téhéran avec les puissances mondiales et que les tensions restent élevées avec l’Occident. L’élection se déroulera jusqu’à samedi.
Rostam Ghasemi, qui a été ministre du pétrole sous Ahmadinejad et général des Gardiens de la révolution paramilitaires iraniens, s’est également inscrit mercredi. Les partisans de la ligne dure suggèrent de plus en plus qu’un ancien commandant militaire devrait être président étant donné les problèmes du pays, ce qui n’est pas arrivé depuis la révolution islamique de 1979 et la purge des forces armées qui a suivi.
« Une grande partie de la population est passée sous le seuil de pauvreté. Je pense que les devises telles que ‘cela peut être fait’ ou ‘cela doit être fait’ appartiennent au passé », a déclaré M. Ghasemi aux journalistes. « Si Dieu le veut, avec l’expérience acquise dans le passé, le peuple ne donnera pas la barre du pays à des gens qui n’ont même pas navigué sur un bateau auparavant. »
En Iran, les candidats se répartissent sur un spectre politique comprenant des partisans de la ligne dure qui veulent développer le programme nucléaire iranien et affronter le monde, des modérés qui s’accrochent au statu quo et des réformistes qui veulent changer la théocratie de l’intérieur.
Les partisans d’un changement radical ne peuvent même pas se présenter aux élections, car le Conseil des gardiens, un groupe de 12 membres, examine et approuve les candidats sous le contrôle de Khamenei.
Parmi les réformateurs, cependant, un candidat clair n’a pas encore émergé. Certains ont mentionné le ministre des affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, bien qu’il soit aujourd’hui impliqué dans un scandale lié à la fuite d’un enregistrement dans lequel il critiquait franchement la Garde et les limites du pouvoir du gouvernement civil.
Mais Zarif a semblé mercredi fermer la porte à cette spéculation dans un post Instagram.
« Dans ma solitude, j’ai pensé et calculé mes manquements, tant intérieurs qu’extérieurs, dans une situation difficile et tendue », a-t-il écrit. J’ai « finalement conclu en toute conscience que ma participation n’est pas en accord avec la vertu et l’opportunité de la nation et du pays. »
Associated Press, 12 mai 2021
Etiquettes : Iran, Mahmoud Ahmadinejad, Ali Khamenei, Hassan Rouhani, candidature, élections présidentielles,
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Les États membres de l’UE s’engagent pour une Europe plus inclusive et plus sociale
UE. Lors du Sommet social de Porto, vendredi 7 mai 2021, les vingt-sept États membres de l’Union européenne (UE) se sont tous engagés à atteindre les objectifs définis, fin janvier 2021, par la Commission européenne dans son plan d’action du socle européen des droits sociaux. A l’horizon 2030, ces pays devront donc respecter dans leur ensemble trois grands principes : Au moins 78% des personnes âgées de vingt à soixante-quatre ans titulaires d’un emploi; participation d’au moins 60% des adultes à des activités de formation chaque année; diminution d’au moins 15 millions (dont au moins 5 millions d’enfants) du nombre de personnes menacées de pauvreté ou d’exclusion sociale.
António Costa s’est félicité de cet accord, le qualifiant d’ »engagement le plus inclusif, le plus ambitieux jamais atteint de manière tripartite au niveau de l’Union européenne. » Premier ministre portugais, il l’a effectivement paraphé au nom du Portugal qui assure la présidence tournante du Conseil de l’UE jusqu’au 30 juin 2021, tout comme Ursula von der Leyen, présidente de l’Union européenne, et David Sassoli, président du Parlement européen.
Se rapprocher du plein emploi dans l’UE
Les principales organisations européennes représentatives des chefs d’entreprise et des salariés (Confédération européenne des syndicats-CES-, BusinessEurope, SMEunited, SGI Europe et Association européenne des prestataires de services pour personnes en situation de handicap-EASPD) ont participé à l’élaboration de ce plan d’action du socle européen des droits sociaux et l’ont également signé.
Selon António Costa, ce texte « représente une des leçons les plus importantes que la pandémie de Covid-19 nous ait données: contrairement à ce qui est habituel lors des grandes crises, cette pandémie n’a pas engendré d’égoïsme, mais, en revanche, a développé un sens de la communauté dans chaque pays, à l’échelle européenne. Cette fois, nous avons tous eu conscience que nous ne pouvions nous protéger individuellement qu’en nous protégeant les uns les autres. »
« Les objectifs sociaux de l’Europe doivent aller de pair avec ses objectifs écologiques et numériques. Nous souhaitons nous rapprocher du plein emploi, offrir à plus d’Européens un accès aux compétences dont ils ont besoin et garantir l’égalité des chances à tous dans une économie plus numérique et durable », commente Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne.
Lire l’accord du Sommet social de Porto
Eric Apim
Lundi 10 Mai 2021 -
Maroc: en brouille avec Madrid et Berlin et maintenant avec Téhéran
A qui le tour? Depuis quelque temps, le Maroc connaît une série de brouilles diplomatiques avec nombre de capitales. D’abord avec Berlin, ensuite avec Madrid, et cette fois-ci avec Téhéran, avec en toile de fond le conflit du Sahara occidental occupé par le royaume depuis 1975.
Jeudi, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a accusé devant le lobby pro-sioniste (AIPAC), l’Iran de » vouloir mener des activités de déstabilisation en Afrique du Nord ».
En réaction à ces déclarations, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saeed Khatibzadeh, a déclaré samedi qu’ « en raison de son incapacité à résoudre ses problèmes régionaux, le gouvernement marocain, tout en soutenant le régime criminel sioniste, a une fois de plus répété ses accusations fausses et sans fondement contre la République islamique d’Iran ».
Selon le même responsable, « de telles accusations non fondées contre l’Iran ne font que contribuer aux complots américains et israéliens dans la région et travaillent contre les partisans de la juste cause palestinienne ».
« Il est dommage que le gouvernement marocain, qui occupe actuellement la présidence du Comité Al-Qods (de l’OCI), détourne l’attention du principal problème du monde islamique, à savoir la lutte contre la nouvelle agression à Al Qods et la défense des droits de la nation palestinienne, alors que le monde musulman a plus que jamais besoin d’unité et de solidarité », a-t-il ajouté.
Avec l’Espagne, le Maroc qui utilise plutôt la carte de l’immigration clandestine pour faire pressions sur ce pays afin qu’il reconnaisse ses revendications illégitimes au Sahara occidental semble avoir franchi un nouveau pas après l’hospitalisation, en Espagne, du président sahraoui et SG du Front Polisario, Brahim Ghali.
Des médias espagnols ont annoncé, ces derniers jours, que la justice espagnole avait engagé une procédure contre le président sahraoui pour de présumés « crimes contre l’humanité ».
Une fausse information démenti par le Haut tribunal espagnol, tandis que la cheffe de la diplomatie espagnole, Arancha Gonzalez Laya a déclaré que le SG du Polisario devait quitter l’Espagne au terme de son hospitalisation.
L’Allemagne est un autre pays avec lequel le Maroc ne s’entend plus en raison de la question sahraouie. Depuis le 1er mars, date à laquelle le Maroc a décidé de « suspendre tout contact » avec l’ambassade d’Allemagne à Rabat, les deux pays ne trouvent toujours pas un terrain d’entente. En réaction à la dernière décision du Maroc de rappeler son ambassadrice à Berlin, le ministère allemand des Affaires étrangères a fait part de son étonnement, jeudi 6 mai, expliquant qu’il n’avait pas été informé à l’avance de la décision prise par le royaume.
« Nous sommes d’autant plus surpris par cette mesure que nous faisons des efforts constructifs avec la partie marocaine pour résoudre la crise », a déclaré un responsable du ministère allemand cité par des médias.
Le Maroc, via son ministère des Affaires étrangères, avait justifié le rappel de son ambassadrice en évoquant, entre autres raisons, des actions entreprises par Berlin après la reconnaissance unilatérale de l’ex-président américain, Donald Trump, de la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. Cette décision largement condamnée à l’échelle internationale avait été soulevée par l’Allemagne au Conseil de sécurité de l’ONU où elle a appelé les Etats-Unis à « agir dans le cadre du droit international ».
Cette accumulation de maladresses marocaines, traduit « la déception de l’occupant marocain, contraint d’ailleurs d’inventer à chaque fois des histoires pour faire chanter ces pays qui ont exprimé clairement leur attachement à la légitimité internationale », explique le représentant du Front Polisario en Europe et à l’Union européenne (UE), Abi Bouchraya Bachir, qui souligne que la politique « du mensonge et du chantage » est la seule constante définissant la politique étrangère du Maroc.
Aujourd’hui, dira-t-il, le régime marocain s’en prend à tout le monde, d’abord au peuple sahraoui, puis à la Mauritanie, à l’Algérie à l’UA et à l’UE au point où il tente l’immixtion dans les affaires internes de l’Allemagne et de l’Espagne.
Challenges Algérie, 10 mai 2021
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