Étiquette : Islam

  • Londres : des musulmans prient devant l’ambassade de France pour protester contre l’islamophobie – VIDEO

    Des musulmans britanniques ont accompli la prière du vendredi devant l’ambassade de France à Londres afin de protester contre la politique islamophobe qui se répand en France.

    Cette action fait partie de la réaction mondiale contre le président français Emmanuel Macron qui a défendu les caricatures comme une expression de la liberté d’expression qualifiant l’islam de religion «en crise».

    Les manifestants ont brandi des banderoles disant « ne divisez pas l’humanité » et « l’insulte n’est pas la liberté d’expression ».

    Projet de loi séparatisme
    Le projet de loi dit « séparatisme » débattu au Sénat a conduit à une campagne sur les réseaux sociaux.

    Au milieu de la répression en cours par la France contre le prétendu «séparatisme» musulman dans le pays, le Sénat français a voté en faveur de l’ajout d’un amendement au soi-disant «projet de loi sur le séparatisme» qui interdirait aux filles de moins de 18 ans de porter le hijab dans les espaces publics, indique le Middle East Eye.

    Le 30 mars, le Sénat a voté en faveur de l’inclusion de «l’interdiction dans l’espace public de tout signe religieux ostentatoire par les mineurs et de toute tenue vestimentaire qui signifierait une infériorisation des femmes sur les hommes» dans un projet de loi officiellement intitulé «Renforcer le respect des principes de la République »– qui a été critiquée par les critiques comme ciblant massivement les citoyens musulmans.
    Bien qu’il soit illégal pour les élèves de porter un hijab dans les écoles publiques françaises depuis 2004, l’amendement étendrait l’interdiction aux mineurs dans tous les espaces publics.

    Le projet de loi sur les «principes de la République» doit d’abord être approuvé par l’Assemblée nationale du pays avant de devenir loi.

    S’il était adopté, cela signifierait également que les mères portant un hijab ne seraient pas autorisées à accompagner les voyages scolaires – tandis que les burkinis, les maillots de bain modestes et complets, seraient interdits dans les piscines publiques.

    La nouvelle du dernier amendement au projet de loi a déclenché une réaction violente sur les réseaux sociaux, un certain nombre d’utilisateurs utilisant le hashtag «hands off my hijab» pour exprimer leur désapprobation.

    Certains ont fait valoir que le fait de priver les filles de leur droit de choisir quoi porter ne constituait pas une défense des droits des femmes, comme l’ont fait valoir certains politiciens français.

    Alnas, 19 avr 2021

    Etiquettes : Islam, islamophobie, France,

  • Ramadan: pourquoi le début du jeûne diffère d’un pays à l’autre?

    Les musulmans entament le mois béni du ramadan mardi et mercredi un peu partout à travers le monde. Cet important précepte islamique est basé sur le mois lunaire plutôt que sur le calendrier grégorien. Comment son démarrage est-il déterminé ? La science, notamment le calcul astronomique peut-elle apporter un début de solution ? Qu’en pensent les théologiens musulmans Afrique ?

    D’une année à l’autre, le ramadan est décalé de onze jours car il a toujours lieu durant le neuvième mois du calendrier islamique, un calendrier lunaire. Appelé aussi calendrier hégirien (en référence à l’hégire du prophète Mouhamed de la Mecque vers Médine), il est basé sur les cycles de la lune et compte environ 354 ou 355 jours au lieu de 365 jours comme dans le calendrier grégorien. De ce fait son démarrage ne se fait pas de façon unanime à travers le monde et même dans un même pays.

    Imam Mouhamadou Makhtar Kanté, un théologien sénégalais, explique que la détermination des mois lunaires est une obligation en islam car c’est associé au culte. Il a écrit un livre sur la question.

    « Le pèlerinage, le ramadan, les fêtes comme la tabaski, la korité, l’Achoura sont liés au mois lunaire. Les heures de prières quotidiennes sont déterminées par la trajectoire du Soleil », dit-il à la BBC.

    Comment la science peut-elle aider ?

    Maram Kairé, président de l’Association sénégalaise d’astronomie, œuvre depuis plusieurs années pour que le processus d’observation de la lune s’appuie sur la science. En collaboration avec diverses communautés religieuses du Sénégal, il a organisé une séance d’observation à Dakar lundi soir.

    « L’astronomie est une science très profondément ancrée dans la tradition arabe musulmane. La science peut apporter des informations fiables expliquées de façon simple. Il y a des musulmans qui considère que l’observation doit se faire partout où se trouve un musulman et d’autres pensent qu’il faut observer dans le territoire. Il y en a aussi qui considère que le calcul astronomique est la solution. Et ce, en donnant des informations par rapport à l’heure de conjonction pour écarter les erreurs. L’heure de coucher de la lune aussi doit être un indicateur qui permet d’éviter des erreurs », explique-t-il à la BBC.

    A l’en croire, il y a des divergences entre les différentes commissions quant à l’utilisation des outils d’optiques pour observer la lune.

    Mais, ajoute-t-il, au plan mondial , l’usage des télescopes est devenu une tendance.

    « Il n’y avait pas de télescope du temps du prophète »

    Imam Mouhamadou Makhtar Kanté, prêcheur sénégalais, estime que les premières communautés musulmanes ne maîtrisaient pas le calcul astronomique.

    A en croire l’Imam, la controverse sur comment déterminer le mois lunaire s’explique par deux questions : faut-il le faire par observation oculaire ou faut-il user du calcul astronomique ?

    « Certains observent à l’œil nu car ils suivent un hadith du prophète. Mais de plus en plus, les oulémas se disent que cette pratique est dû au contexte de non-maîtrise du calcul astronomique à l’époque du prophète. Depuis les années 1978, des rencontres de la ligue islamique mondiale ont estimé que le Coran parle du calcul astronomique et qu’il faut exclure les erreurs en s’aidant de ce calcul. Cela permet de connaître le moment exact où la conjonction a lieu ».

    Observation à l’œil nu ou calcul astronomique

    Au Sénégal par exemple, il est de coutume que les différents groupes musulmans démarrent en ordre dispersé. Cette année, la coordination des musulmans du Sénégal débute mardi alors que la Commission d’Observation du croissant lunaire choisit de démarrer le mercredi. L’Association sénégalaise d’astronomie s’est associée à plusieurs communautés musulmanes du pays pour observer le croissant lunaire depuis le point le plus à l’ouest du continent africain, situé à Dakar.

    La BBC était sur place et la lune n’a pas été vue à l’œil nu ou avec les télescopes. Toutefois certains musulmans du pays décident de démarrer leur jeûne en se basant soit sur le calcul astronomique, soit sur la visibilité de la lune dans d’autres parties du monde.

    Au Congo, face à la difficultés d’observer le croissant lunaire à l’œil nu en raison de conditions météorologiques, la Communauté islamique du pays décide de suivre des pays comme l’Arabie saoudite ou le Qatar.

    « Il y a toujours une commission à chaque début du mois de ramadan. Mais avec la pollution, nous avons du mal à voir la lune car ce n’est pas clair. Nous nous referrons à la décision de pays ayant plus de moyen comme l’Arabie Saoudite et le Qatar. Nous suivons les dates fixées par ces pays pour débuter le jeûne ou y mettre fin », indique Djuma Twara, secrétaire général de la Communauté islamique du Congo.

    En France, le Conseil français du culte musulman et la Grande mosquée de Paris, se basent sur le calcul astronomique pour déterminer le début du jeûne. Depuis le 1er avril, les musulmans de France savent que le ramadan commence le 13 avril 2021. Dans ce pays, le science est mise en avant pour calculer le début et la fin du mois le plus sacré de l’Islam.

    Au Maroc, l’observation à l’œil nu est de rigueur. Ainsi, le ministère des Habous et des Affaires islamiques annonce le début du jeûne pour le mercredi 14 avril, 2021 . Et ce, après que la lune n’a pas été vue après le coucher du Soleil par une commission d’observation officielle.

    BBC, 14 avr 2021

    Etiquettes : Ramadan, Islam, début du jeûne, astronomie, télescope, Observation à l’œil nu,



  • Ramadan 2021 : les musulmans de France à l’heure du jeûne, les infos clés

    RAMADAN. Comment est déterminée la date de démarrage du mois de jeûne ? Qu’est-ce que la « nuit du doute » ? Que fêtent les musulmans lors de l’Aïd el-Fitr ?… Les informations clés sur le mois du ramadan.

    C’est le deuxième ramadan en temps de confinement généralisé pour s’adapter à la crise du Covid-19. Et les autorités religieuses ont davantage pu s’organiser en conséquence que l’an dernier. A l’instar de la Grande mosquée de Paris, certains établissements confessionnels proposent ainsi des prières en visio tous les soirs, pendant quarante à cinquante minutes.

    Le ramadan a commencé mardi 13 avril pour les musulmans de France. Une date annoncée le 1er avril dernier par la principale instance représentative du culte musulman en France, le CFCM, et confirmée dimanche soir lors de la « Nuit du doute » par les organisations réunies à la Grande Mosquée de Paris (FFAIACA, GMP, MF et RMF). Pour fixer le début du mois de ramadan, le CFCM s’appuie sur des calculs astronomiques qui déterminent le moment où la lune est visible dans le ciel, mais aussi sur des données scientifiques. Selon ces calculs, le jeûne doit durer jusqu’au jeudi 13 mai, comme l’a indiqué le CFCM dans un communiqué publié sur son site. Cette date peut toutefois changer, puisque c’est lors de la nuit d’observation lunaire « de l’annonce / du doute » qu’est confirmée la fin du mois du ramadan.

    Considéré comme le cinquième pilier de l’Islam, le mois de ramadan consiste notamment à ne pas s’alimenter ni boire de l’apparition de l’aube au coucher du soleil. La restriction prend fin à chaque « iftar », moment quotidien de rupture du jeûne. Le ramadan survient pour la seconde fois en plein confinement. Les autorités religieuses déconseillent par conséquent aux fidèles de se réunir hors de leur foyer pour rompre le jeûne. Couvre feu à 19 heures oblige, les prières nocturnes traditionnellement organisées ne peuvent avoir lieu sous cette forme physiquement collective. Toujours concernant la pandémie, la Grande Mosquée de Paris a indiqué que se faire vacciner contre le Covid-19 « n’invalide pas le jeûne ».

    Enfin, le ramadan 2021 débute sur fond de crise interne au CFCM, dont quatre fédérations sur huit ont déclaré « quitter définitivement » le bureau exécutif au mois de mars, organisant ensuite la « Nuit du doute » sans convier le CFCM : la Grande Mosquée de Paris (GMP), le Rassemblement des musulmans de France (RMF), de Musulmans de France (MF) et la Fédération française des associations islamiques d’Afrique, des Comores et des Antilles (FFAIACA). La date de début du ramadan 2021 a toutefois fait consensus d’une part et d’autre (du côté du CFCM et de celui des quatre organisations ex-membres du CFCM). Les fédérations dissidentes ont notamment marqué leur désapprobation face à la non-signature de la « Charte des principes pour l’islam de France » par l’ensemble des fédérations du CFCM. Ce texte a été initié par Emmanuel Macron pour lutter contre les séparatismes et réaffirmer la compatibilité de l’islam avec la République. Il engage notamment ses signataires à renoncer à l’islam politique, ou encore à ne pas criminaliser l’apostasie. Toutefois, aux divergence idéologiques actuelles ou récentes entre fédérations s’ajoutent des contentieux personnels bien plus anciens entre représentants du culte musulman, glisse-t-on Place Beauvau, selon le brief politique de franceinfo.

    Quelle est la date de début du ramadan 2021 en France ?

    Le ramadan 2021 (1442) débute mardi 13 avril et devrait s’achever le jeudi 13 mai 2021. Ces dates ont été déterminées dès le début du mois d’avril par le Conseil français du Culte musulman (CFCM) selon le calcul astronomique. Mais une coordination dissidente au CFCM, composée de la Grande Mosquée de Paris (GMP), du Rassemblement des musulmans de France (RMF), de Musulmans de France (MF) et de la Fédération française des associations islamiques d’Afrique, des Comores et des Antilles (FFAIACA), a tenu à organiser une Nuit du doute, dimanche 11 avril au soir, selon la tradition, pour confirmer que le mois de ramadan débuterait bien le 13 avril.

    A quoi correspond la date du ramadan ?

    Le ramadan est concrètement le nom du neuvième mois de l’année dans le calendrier hégirien, un mois de jeûne dans la tradition musulmane. Et comme pour chaque mois de ce calendrier lunaire, il commence précisément lorsque le premier croissant de la nouvelle lune est visible dans le ciel. Selon le Coran, le premier jour du ramadan, le musulman qui s’y tient doit effectuer une grande ablution – c’est à dire procéder à une purification avec de l’eau pure – et formuler son intention de faire le jeûne tous les jours du mois sacré. Autrement dit, s’abstenir de manger, boire, avoir des relations sexuelles ou fumer, de l’aube jusqu’au coucher du soleil.

    Entre culture, foi et traditions… Le ramadan expliqué simplement
    Le ramadan n’est pas une simple question de privation alimentaire. Voici quelles autres règles les musulmans pratiquants doivent respecter, et les secrets qui se cachent derrière le terme « ramadan ».

    En quoi consiste la Nuit du doute organisée à la mosquée de Paris ?

    Chaque année, deux méthodes s’opposent pour déterminer les dates de début et de fin du ramadan : celle des calculs astronomiques, qui permettent d’anticiper la fixation du mois du jeûne et celle, plus traditionnelle, de la « Nuit du doute », qui consiste à observer la Lune à la Grande mosquée de Paris. Selon que le croissant de lune (hilal) est visible ou non dans le ciel lors de cette Nuit du doute, la date de début du jeûne est fixée soit le lendemain, soit le surlendemain. Mais cette décision dépend aussi « des décisions prises par les pays musulmans qui continuent à se baser sur l’observation », a confirmé par le passé le CFCM auprès du site spécialisé Saphir News.​

    Quel est le Calendrier et quels sont les horaires du ramadan 2021 ?

    Compte tenu de l’infime décalage qui se produit chaque jour pour les heures de coucher du soleil et d’apparition de l’aube, le ramadan doit suivre un calendrier très précis. Plusieurs sites spécialisés viennent ainsi en aide aux pratiquants de l’islam, en proposant des calendriers pour le ramadan, avec les horaires de tombée de la nuit et du lever du jour, mais aussi les heures des fameuses cinq prières quotidiennes : dans l’ordre, en partant de l’aube, celles de subh, zhur, asr, maghrib et isha. Des sites spécialisés comme Al Kanz proposent ainsi chaque année à destination des croyants s’astreignant au ramadan un calendrier des horaires de prière estimés à Paris comme dans plusieurs villes de France, jour par jour.

    Calendrier du ramadan : à quoi correspondent les horaires de prière en France ?

    RAMADAN 2021. Cinq prières par jour sont à observer par les musulmans lors du mois de jeûne du ramadan. L’une d’entre elles marque la rupture du jeûne.

    Plusieurs calendriers de prières – et de fin de jeûne à chaque fin de journée – sont disponibles. Les horaires établis par la Grande mosquée de Paris sont en général la référence en la matière. Valables pour la capitale, ils doivent être adaptés en fonction de la région où se trouve le lecteur. A Strasbourg, les horaires sont avancés d’une vingtaine de minutes. A Brest, il faut rajouter la même durée pour obtenir les bonnes heures de prière. Les horaires de prière par localisation se basent ainsi sur les mois lunaires et le calendrier islamique. Chaque jour du ramadan, les musulmans croyants peuvent rompre le jeûne à partir d’un instant précis, qui correspond à la tombée du jour. Un repas est alors pris, souvent en famille, parfois à la mosquée, il s’agit de l’iftar. Durant le mois du ramadan, l’horaire à partir duquel l’iftar est autorisé évolue, puisque la durée du jour change également. De jour en jour, il retarde de plusieurs secondes jusqu’au 21 juin, puis régresse après cette date, qui correspond au solstice d’été.

    Iftar : la rupture du jeûne, moment clé du ramadan [heure à Paris]

    RAMADAN 2021. Les musulmans qui respectent les injonctions du ramadan rompent le jeûne « à la tombée du jour ». En réalité, l’iftar est fixé chaque jour à une heure précise, qui diffère selon la localisation géographique.

    Quand ont lieu la fin du ramadan et l’Aïd el Fitr ?

    Lorsque le jeûne s’achève, les musulmans croyants célèbrent la fin du ramadan : l’Aïd el Fitr (fête de la rupture). Selon les années, et une nouvelle fois en fonction de l’observation de la Lune, elle a lieu 29 ou 30 jours après le début du ramadan. Cette année, le CFCM a indiqué que l’Aïd-el-Fitr avait lieu jeudi 13 mai. Mais l’Aïd el-Fitr n’est pas que l’occasion de faire la fête. La célébration rassemble les familles et amis qui se présentent vœux de bonheur et de santé en ce jour de fraternité. Dans le monde entier, les musulmans la célèbrent en préparant un repas riche avant de se livrer à des prières. Il est également du devoir des croyants de garder une partie de la nourriture pour les plus pauvres. Des attentions spéciales à la famille sont également d’usage, telles que des cadeaux ou un coup de fil. C’est aussi un jour d’auto-évaluation et de réflexion où chaque musulman peut faire le point sur le mois de jeûne écoulé. De nombreux rituels complètent le programme, du bain rituel d’avant la prière du matin à la consommation de dattes en nombre impair avant de sortir de chez soi, en passant par l’acte du « takbir ». Ce dernier consiste à chanter sur le chemin de son lieu de prière, à la gloire d’Allah.

    L’Internaute, 14 avr 2021

    Etiquettes : Islam, Ramadan,

  • Vidéo : 3Sans les musulmans, la France ne serait pas ce qu’elle est », selon Jack Lang

    À l’occasion du début du mois du Ramadan, Jack Lang, président de l’Institut du monde arabe, présente ses meilleurs vœux aux Musulmans en France et dans le monde.
    « Au moment où s’ouvre le mois sacré du Ramadan, j’adresse mes salutations fraternelles à l’ensemble des Musulmans, de France et d’ailleurs.

    Je voudrais exprimer à l’égard des citoyens musulmans notre gratitude. Ils apportent à ce pays où nous sommes, la France, leur talent, leur énergie, leur combativité, leur imagination.

    Sans les Musulmans, la France ne serait pas ce qu’elle est. Et je veux dire réellement que nous continuons à compter sur cette intelligence commune qui nous associe les uns et les autres, quelles que soient nos croyances.

    Que ce mois de Ramadan continue à faire progresser dans notre pays les valeurs de tolérance, de respect, d’amitié.

    Je vous souhaite à tous des moments heureux, de méditation, de réflexion et d’espérance.

    Bien à vous, et chaleureusement, à tous les Musulmans de France et d’ailleurs.»

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=m_gmy786s0w&w=560&h=315]

    Beur FM, 14 avr 2021

    Etiquettes : France, Islam, Musulmans, Ramadan, Jack Lang, islamophobie,

  • Un deuxième ramadan en temps de pandémie

    De nombreux pays musulmans entrent, mardi, dans la période du ramadan. La célébration religieuse se fait pour la deuxième année consécutive par temps de pandémie.

    Le mois saint de la religion musulmane se déroulera, à partir de mardi ou de mercredi selon les pays, entre restrictions sanitaires et craintes de nouvelles contaminations, notamment sous l’effet de ses traditionnels repas festifs à la fin de la journée de jeûne.

    Le jeûne du ramadan est l’un des cinq piliers de l’islam. Durant ce mois, les musulmans doivent notamment s’abstenir de manger et de boire du lever au coucher du soleil.

    La célébration, par pays
    Dans le pays le plus peuplé du monde arabe, l’Egypte (plus de 100 millions d’habitants), le ramadan débute ce mardi et, négligeant souvent le port du masque ou la distanciation physique, les Cairotes s’affairaient en nombre lundi à leurs derniers achats.

    En Tunisie, où le dernier ramadan s’est déroulé en plein confinement général, le gouvernement a dû cette année faire marche arrière sur l’allongement du couvre-feu à 19h et revenir ce week-end à un couvre-feu à 22h, face à une levée de boucliers.

    Les pays concernés:

    Au Maroc, des mesures de restriction pour la période (extension du couvre-feu, interdiction de fêtes et de rassemblements, etc…) ont été promulguées récemment.

    En Syrie, où le conflit est entré en mars dans sa dixième année, le ramadan s’annonce morose, dans un pays en plein effondrement économique et en proie à une inflation galopante. Le gouvernement n’a pas annoncé de nouvelles mesures ni de couvre-feu.

    «Ce ramadan n’est pas comme les autres. Il n’y a ni rassemblements familiaux, ni prière à la mosquée après l’iftar (le repas quotidien de rupture du jeûne), ni tentes, ni tables où est disposée la nourriture pour les pauvres comme le veut la tradition», assure Rima Qabalan, une mère de famille de la capitale jordanienne Amman.

    Les autorités saoudiennes ont annoncé début avril que seules les personnes vaccinées contre le Covid-19 seraient autorisées à effectuer la omra, le petit pèlerinage à La Mecque, à partir du début du ramadan. (ats)

    Le Royaume-Uni rouvre ses commerces et ses terrasses

    Watson.ch, 13 avr 2021

    Etiquettes : Ramadan, Islam, Maroc, Syrie, Egypte, religion,

  • Ramadan : à quoi correspond le mois le plus saint de l’Islam?

    Le Ramadan est le mois le plus sacré de l’islam, observé par la plupart des 1,7 milliard de musulmans dans le monde. Cette année, le Ramadan sera différent, car de nombreux musulmans jeûnent, prient et méditent en période de confinement.

    Certaines restrictions encore en vigueur concernant les prières en intérieur entraîneront un changement dans la façon dont les musulmans rompent leur jeûne quotidien au cours de rencontres.

    Quand tombe le Ramadan ?
    Le Ramadan survient toujours le neuvième mois du calendrier islamique. Ce calendrier religieux est basé sur les cycles de la lune et compte environ 354 ou 355 jours au lieu de 365 jours comme dans le calendrier grégorien. Pour cette raison, le calendrier lunaire islamique – et le début du Ramadan – recule d’environ 11 jours chaque année.

    Quelles sont les origines du Ramadan ?

    Les musulmans pensent que c’est au cours du neuvième mois de l’année 610 de notre ère que Dieu a révélé les premiers versets du Coran au prophète Mahomet. Cet événement sacré est désormais commémoré par un mois spécifiquement consacré à un culte supplémentaire.

    Comment les musulmans pratiquent-ils leur culte pendant le Ramadan ?

    Pendant le Ramadan, les musulmans essaient d’adhérer à trois types de culte – trois des cinq piliers de la foi islamique.

    Le premier est le Sawm, c’est-à-dire le jeûne. Pendant tout le mois, la plupart des musulmans s’abstiennent de manger ou de boire entre l’aube et le coucher du soleil.

    Le deuxième est la Zakat, qui est la charité – ils sont encouragés à donner 2,5 % de leur revenu annuel pendant le Ramadan.

    La troisième est la salat, qui consiste à prier. Les musulmans sont encouragés à prier cinq fois par jour. Traditionnellement, beaucoup assistent également à des prières communes supplémentaires, appelées Taraweeh, qui ont lieu chaque soir.

    Le confinement étant assoupli dans tout le Royaume-Uni, cette année, des actes de culte en congrégation auront lieu en dehors du domicile, conformément aux directives du gouvernement.

    Les musulmans sont également encouragés à lire l’intégralité du Coran pendant le mois de Ramadan. Il s’agit d’une période de concentration spirituelle et de contemplation profonde.

    Pourquoi les musulmans jeûnent-ils ?

    On pense que le premier jeûne a eu lieu en 624 de notre ère, lorsque le prophète Mahomet a persuadé les habitants de Médine de renoncer à leur nourriture pour en faire don aux fidèles affamés qui le suivaient depuis La Mecque.

    De nos jours, les raisons de jeûner sont multiples. Il est considéré comme un moyen de se rapprocher et de se concentrer plus clairement sur sa relation avec Dieu. C’est un rappel de la dépendance de chacun à l’égard de Dieu pour sa subsistance et – en faisant l’expérience de la faim et de la soif – un moyen de se sentir plus compatissant envers ceux qui sont dans le besoin.

    Le jeûne est également considéré comme un moyen d’apprendre la discipline et la patience et de se défaire de mauvaises habitudes, et certains le considèrent également comme un moyen de nettoyer le corps de ses impuretés.

    Comment et quand le jeûne a-t-il lieu ?

    Les musulmans pratiquants jeûnent du lever au coucher du soleil. Cela signifie qu’ils doivent s’abstenir de manger, de boire (y compris de l’eau), de fumer et d’avoir des rapports sexuels pendant la journée, ce qui est particulièrement difficile si le Ramadan a lieu au printemps, lorsque les jours sont plus longs.

    Il faut se réveiller tôt le matin pour faire le plein de nourriture et d’eau lors du repas de l’aube appelé suhoor, et ne rien manger pendant 16 heures. Une fois le soleil couché, les musulmans rompent traditionnellement leur jeûne avec leurs amis et leur famille lors d’un repas cérémoniel appelé iftar.

    Cette année, pendant le confinement, l’iftar devra être partagé de manière innovante en ligne, par le biais d’appels vidéo, pour se connecter avec les proches qui vivent dans des maisons différentes.

    Tous les musulmans doivent-ils jeûner ?

    Tous les musulmans ne sont pas obligés de jeûner. Il existe des dispenses spéciales pour les jeunes enfants, les personnes âgées et toute personne malade, enceinte, allaitant ou ayant ses règles.

    Qu’est-ce que l’Aïd ?

    Après les 30 jours de Ramadan vient l’Aïd al-Fitr.

    Cette grande fête de trois jours est l’occasion pour les musulmans de se réunir pour mettre fin à leur période de jeûne par une fête.

    Traditionnellement, cela signifie manger, boire et échanger des cadeaux avec les amis et la famille. Toutefois, cette année, les règles de confinement étant assouplies par étapes, les familles et les amis devront souvent rester connectés en ligne et se réunir à l’extérieur, conformément aux dernières règles en vigueur.

    Comment puis-je soutenir un ami ou un collègue qui jeûne ?
    Traditionnellement, la plupart des musulmans continuent à travailler et, si les écoles sont ouvertes, à assister aux cours pendant le Ramadan, même s’ils ne peuvent ni manger ni boire pendant des heures. Si vous travaillez ou vivez à proximité d’une personne qui jeûne, voici quelques moyens de lui montrer activement votre soutien :

    Soyez patient : si un ami ou un collègue est irritable en raison du manque de sommeil, de nourriture et d’eau, ne le prenez pas personnellement.
    Si vous ne travaillez pas à domicile en ce moment et que vous vous trouvez dans un environnement de travail avec des collègues musulmans, réfléchissez à deux fois avant de manger votre déjeuner devant vos collègues, et abstenez-vous d’apporter des biscuits ou autres en-cas sur le lieu de travail.
    Si vous gérez quelqu’un au travail qui observe le Ramadan, vous pouvez peut-être l’aider en lui proposant des horaires de travail flexibles qui s’adaptent mieux à ses horaires de repas et de sommeil modifiés.
    Soyez attentif aux heures de prière : votre ami ou collègue de travail ne pourra peut-être pas organiser une réunion vidéo ou vous rencontrer pour une promenade à l’extérieur à certains moments de la journée s’il est en train de prier ou s’il n’a pas l’énergie nécessaire pour faire de l’exercice.
    N’oubliez pas que poster des photos sur les réseaux sociaux de votre dernière création culinaire ou envoyer des messages sur la nourriture peut être difficile à voir pour les musulmans qui jeûnent.
    Ne demandez pas à un musulman pourquoi il ne mange pas ou s’il a faim ! Mais vous pouvez lui souhaiter un Ramadan béni et heureux en lui disant Ramadan Mubarak.

    BBC, 13 avr 2021

    Etiquettes : religion, Islam, Ramadan,

  • Les musulmans s’apprêtent à vivre un deuxième ramadan sous la pandémie

    Nombre de pays musulmans entrent mardi dans la période du ramadan, assombri pour la deuxième année consécutive par la pandémie. Elle a déjà fait un million de morts en Europe.

    Le mois saint de la religion musulmane se déroulera, à partir de mardi ou de mercredi selon les pays, entre restrictions sanitaires et craintes de nouvelles contaminations, notamment sous l’effet de ses traditionnels repas festifs à la fin de la journée de jeûne.

    Le jeûne du ramadan est l’un des cinq piliers de l’islam. Durant ce mois, les musulmans doivent notamment s’abstenir de manger et de boire du lever au coucher du soleil.

    Dans le pays le plus peuplé du monde arabe, l’Égypte (plus de 100 millions d’habitants), le ramadan débute ce mardi et, négligeant souvent le port du masque ou la distanciation physique, les Cairotes s’affairaient en nombre lundi à leurs derniers achats.

    “Ni rassemblements familiaux, ni prières”
    En Tunisie, où le dernier ramadan s’est déroulé en plein confinement général, le gouvernement a dû cette année faire marche arrière sur l’allongement du couvre-feu à 19h et revenir ce week-end à un couvre-feu à 22h, face à une levée de boucliers.

    Au Maroc, des mesures de restriction pour la période (extension du couvre-feu, interdiction de fêtes et de rassemblements etc…) ont été promulguées récemment.

    En Syrie, où le conflit est entré en mars dans sa dixième année, le ramadan s’annonce morose, dans un pays en plein effondrement économique et en proie à une inflation galopante. Le gouvernement n’a pas annoncé de nouvelles mesures ni de couvre-feu

    “Ce ramadan n’est pas comme les autres. Il n’y a ni rassemblements familiaux, ni prière à la mosquée après l’iftar (le repas quotidien de rupture du jeûne, ndlr.), ni tentes, ni tables où est disposée la nourriture pour les pauvres comme le veut la tradition”, assure Rima Qabalan, une mère de famille de la capitale jordanienne Amman.

    Les autorités saoudiennes ont annoncé début avril que seules les personnes vaccinées contre la Covid-19 seraient autorisées à effectuer la omra, le petit pèlerinage à La Mecque, à partir du début du ramadan.

    Un million de morts de la Covid-19 en Europe

    L’Europe a franchi lundi la barre du million de morts de la Covid-19, selon un comptage réalisé lundi par l’AFP à partir de bilans fournis par les autorités de santé.

    Les 52 pays et territoires de la région (qui va à l’est jusqu’à l’Azerbaïdjan et la Russie) totalisent au moins 1.000.288 décès (pour 46.496.560 cas), devant l’Amérique latine et les Caraïbes (832.577 décès), les États-Unis/Canada (585.428 décès) et l’Asie (285.824 décès).

    7sur7.be, 13 avr 2021

    Etiquettes : Ramadan, Islam, religion, Maroc, pandémie, coronavirus, covid 19, Egypte, Maroc, Syrie, vouvre-feu,

  • Ramadan : quelles sont les restrictions en Arabie saoudite, au Maroc et en Indonésie en pleine pandémie ?

    Dans le club des correspondants, franceinfo passe les frontières pour voir ce qui se passe ailleurs dans le monde. Aujourd’hui, le ramadan en temps de coronavirus en Arabie saoudite, au Maroc et en Indonésie.

    Le ramadan commence mardi en France en pleine crise sanitaire. En raison de l’épidémie de Covid-19, certaines prières sont annulées et le repas quotidien de rupture du jeûne devra se faire parfois seul chez soi. Mais la France n’est pas un cas insolé. On vous emmène en Arabie saoudite, au Maroc et en Indonésie pour voir comment va se dérouler ce mois de jeûne, de prières et de partage.

    En Arabie saoudite, le pèlerinage à la Mecque ouvert aux fidèles « immunisés »

    Le ramadan est l’occasion pour de nombreux croyants de faire le pèlerinage de la Mecque, en Arabie saoudite. Les autorités saoudiennes l’avait suspendu l’année dernière à cause de la pandémie. Cette année, elle l’autorise mais seulement pour les fidèles « immunisés ». Pour les autorités saoudiennes, « immunisé », cela veut dire avoir été vacciné avec deux injections, ou bien avoir été vacciné avec une injection mais depuis au moins 14 jours, ou bien avoir contracté le Covid-19 et bien sûr en avoir guéri. Il faut prouver tout ça avec des documents médicaux, et on obtient une autorisation de pèlerinage, qui ne suffit pas pour se rendre à l’intérieur des lieux saints de La Mecque. Là où s’effectuent les rituels et les prières. Il faut encore s’enregistrer via une application des autorités religieuses, qui délivre un autre permis, avec cette fois une date, un créneau horaire et un QR code qui pourra être vérifié sur place. Pour ceux qui ne jouent pas le jeu, la sanction est sévère : 2 500 euros d’amende pour un pèlerin contrôlé sans permis dans un lieu saint.

    Avec ce système, le pouvoir saoudien veut réguler le nombre de fidèles pour faire respecter les mesures barrières. Après avoir été totalement suspendu, les pèlerinages à la Mecque ont repris doucement depuis octobre. Et pour ce ramadan, le quota a été fixé à 50 000 pèlerins par jour maximum, répartis sur toute la journée avec des créneaux horaires, port du masque, distanciation et itinéraires bien définis, car à côté du pèlerinage, il y a aussi des milliers de fidèles saoudiens qui viennent prier à la Mecque à l’occasion du ramadan. Eux aussi sont soumis à un système de quotas et de permis. Et les autorités ont prévenus : beaucoup de contrôles et des mesures sanitaires strictes. Les sites sont stérilisés et désinfectés tout au long de la journée par 5 000 petites mains, jusqu’à dix fois par jour pour la Grande Mosquée de La Mecque.

    Au Maroc, un couvre-feu nocturne préoccupe les commerçants

    Au Maroc, le ramadan débutera mercredi 14 avril. Le royaume a suspendu ses vols de et vers 39 pays dont la France au moins jusqu’au 21 mai. Mais ce qui préoccupe les Marocains, c’est le couvre-feu nocturne, instauré pendant toute la durée du ramadan. En temps normal, ce sont des soirées vivantes, des soirées ou les plus pieux vont à la mosquée, et durant lesquelles on se retrouve en famille et entre amis au café. Ce sera donc interdit : pas de circulation entre 20 heures et 6 heures du matin. Une situation qui handicape particulièrement les cafés et restaurants. « Moi je ne comprends pas cet obstacle de 20 heures que notre gouvernement a instauré et qui nous fait un très rand préjudice », affirme Naima Risse, vice-présidente de l’association nationale des cafés et restaurants du Maroc. Et la réponse du Premier ministre Saadeedine El Othmani depuis le Parlement a été claire : « Le virus circule jour et nuit, mais on le bloque la nuit au moins. »

    Le gouvernement dit avoir pris ces décisions pour de bonnes raisons. La situation se dégrade : les chiffres montrent une augmentation de 20% des cas de Covid-19 sur la première semaine d’avril. Les médecins parlent d’ores et déjà de troisième vague. Cela malgré une campagne de vaccination de grande ampleur qui avait démarré sur les chapeaux de roues, mais qui se heurte à des livraisons de vaccins qui arrivent au compte-goutte. La vaccination continue cependant, à un rythme ralenti, grâce à 300 000 doses livrées dans le cadre du programme international Covax.

    En Indonésie, des traditions qui inquiètent les autorités

    En Indonésie, le pays qui compte le plus de musulmans au monde et le plus touché par le coronavirus en Asie du sud-est, le ramadan débute aussi avec de nouvelles règles. Trois traditions en particulier inquiètent les autorités. La première, celle de la prière du soir et de l’iftar, le repas pour rompre le jeûne. Dans les zones vertes et jaunes, c’est-à-dire où le virus circulerait pas ou peu, les restaurants et les mosquées peuvent ouvrir à condition de se limiter à un taux de 50% d’occupation. Deuxième tradition très populaire, et cette fois interdite à Jakarta : le sahur di jalan. Cette coutume très populaire chez les jeunes consiste à se retrouver avant l’aube dans les rues pour manger, mais aussi souvent jouer ou écouter de la musique, parader en moto… soit autant d’attroupements qui ne sont pas les bienvenus par les temps qui courent.

    Le quatrième pays le plus peuplé au monde se prépare déjà aussi à la fin du ramadan, où une troisième tradition, le mudik, inquiète beaucoup les autorités. Chaque année, d’immenses mouvements de migrations intérieures ont lieu pendant les jours fériés de l’Aïd. Pour les empêcher, les vols et ferries seront suspendus, et les routes barrées mais selon des sondages, 10% des Indonésiens, soit 28 millions de personnes, comptent toujours voyager malgré les interdictions.

    En Malaisie voisine, l’État n’a pas encore pris de décision sur cette tradition du retour au village, et comme c’est le cas depuis un an, légiférer sur la religion en temps de pandémie embarrasse les autorités. Pourtant, les deux sont intimement liés depuis une première vague de contamination qui s’est propagée dans tout le pays après un rassemblement dans une mosquée en mars dernier. Depuis, les prises de parole des autorités font régulièrement polémiques quand il est question du culte musulman dans ce pays qui compte aussi des chrétiens, des hindous et des bouddhistes. Dernier exemple en date : cette proposition faite de considérer les pèlerins voulant se rendre à la Mecque sur la liste des personnes prioritaires à vacciner.

    Franceinfo, 13 avr 2021

    Etiquettes : Ramadan, Arabie Saoudite, Maroc, Indonésie, pays musulmans, Islam, pandémie, coroanvirus, covid 19,

  • Petit « guide » du Ramadan 2021 en Turquie

    Ce mardi 13 avril commence le mois du jeûne, le mois du Ramadan. Voici les informations pratiques et utiles à connaître pour mieux appréhender le Ramadan 2021 en Turquie.

    Le ramadan (Ramazan en turc) est le quatrième des cinq piliers de l’Islam (la profession de foi – la Shahada ou Kelime-i şehâdet en turc -, l’aumône, le pèlerinage à la Mecque, le jeûne, et la prière cinq fois par jour), sa pratique revêt donc une importance capitale dans la vie de nombreux musulmans de Turquie ou d’ailleurs dans le monde.

    Quelques informations générales sur le ramadan en Turquie
    À l’origine, le mois de Ramadan est le neuvième mois du calendrier lunaire, pendant lequel le Coran a été révélé au Prophète Mohammed durant la « Nuit du Destin » (Laylat ul Qadr – Kadir gecesi en turc). Dans le livre sacré, Allah proclame que le jeûne (oruç) doit être suivi par les musulmans.

    Si le ramadan ne correspond jamais à la même période de notre calendrier, c’est parce qu’à la différence du calendrier solaire, le calendrier lunaire musulman compte onze ou douze jours de moins, et décale donc la période de jeûne (environ de 10 jours) en l’avançant d’une année sur l’autre.

    Pendant le mois du Ramadan, les musulmans (dès la puberté) se lèvent avant l’aube pour prendre leur premier repas qui s’appelle sahur, et qu’ils doivent terminer avant l’appel à la prière (imsak) du matin. Le soir, au coucher du soleil, avec la prière du soir, ils rompent le jeûne, avec le repas nommé iftar. Entre le lever et le coucher du soleil, les personnes qui jeûnent doivent s’abstenir de boire, manger, fumer et avoir des rapports sexuels.

    En cas de rupture malencontreuse du jeûne (kaza orucu), la personne doit se rattraper en jeûnant un jour de plus par jour de jeûne non respecté (cela, avant le ramadan suivant).

    Certaines personnes peuvent être totalement exemptées de jeûne, comme les personnes très âgées, les personnes malades, les enfants, les femmes enceintes ou en période de menstruation.

    De manière générale, pendant le jeûne, les musulmans doivent respecter les principes de modération, humilité et solidarité. Le mois du ramadan met à l’honneur la générosité, l’hospitalité, la patience et la ténacité.

    Un peu de vocabulaire pour s’y retrouver avec le ramadan en Turquie
    Oruç : le jeûne

    Oruç tutmak : jeûner (Oruç tutuyorum : je jeûne / Oruç tutuyor musun-uz? : tu/vous jeûnez ?)

    Sahur : repas du matin, avant la première prière (imsak) et le lever du soleil

    Iftar : repas de rupture du jeûne le soir, au coucher du soleil

    « Allah kabul etsin » : « Que Dieu accepte », ce sont les mots que l’on prononce au moment de la rupture du jeûne

    Imsak : nom de la première prière du matin, et donc le moment où la personne qui jeûne doit cesser de manger (cette prière a lieu environ 1h30 avant le lever du soleil)

    Namaz : la prière (Imsak namazı : première prière de la journée ; öğle namazı : la prière du midi ; ikindi namazı : la prière de l’après-midi, akşam namazı : la prière du soir, yatsı namazı : la dernière prière de la journée, avant de se coucher).

    Teravih namazı : c’est une prière spéciale qui se fait uniquement pendant le mois du Ramadan, (elle suit de la dernière prière du soir, yatsı namazı). En temps « normal », les musulmans se retrouvent à la mosquée, et puis socialisent à l’issue de cette prière ; souvent les hommes vont dans les kahvehane ou kıraathane.

    Fidye : c’est un don (en nourriture ou argent) fait par une personne qui n’observe pas le jeûne (en raison de sa maladie, vieillesse etc.).

    Le ramadan à l’heure de la pandémie de Covid-19 en Turquie
    Comme en 2020, le Ramadan sera un peu différent cette année en Turquie.

    Tous les cafés et restaurants seront fermés pendant le mois du jeûne (ils pourront toutefois effectuer des livraisons à domicile), et un couvre-feu national sera observé pendant tous les week-ends de ce « mois sacré ». D’autres restrictions pourraient être annoncées dans les prochains jours.

    En raison du contexte sanitaire, les iftar, traditionnellement organisés par les mairies ne pourront pas se tenir. En revanche, les mairies iront à la rencontre des personnes qui jeûnent avec des repas préparés, notamment à proximité de grandes places, ou d’hôpitaux par exemple.

    La Kadir gecesi, la 27ème nuit du Ramadan, est très importante pour les musulmans ; elle aura lieu cette année dans la nuit du 8 au 9 mai. En fonction des provinces et traditions, certaines festivités sont en principe organisées durant cette nuit-là.

    En ce qui concerne les horaires de jeûne, ils changent en Turquie d’une région à l’autre (car soumis aux horaires de lever et coucher du soleil). Par exemple, à Istanbul ce mardi 13 avril, le jeûne commencera à 4h50 avec la prière du matin (imsak), et se terminera à 19h48 avec la prière du soir. Les Stambouliotes qui observent le Ramadan devront donc jeûner près de 15 heures. Plus on avance dans le mois du Ramadan, plus la période de jeûne sera longue…

    Si vous ne pratiquez pas le ramadan, il est recommandé d’éviter de manger, boire, ou fumer devant des personnes qui jeûnent, cela est mal vu.

    Le ramadan se clôturera avec des vacances nationales, le Şeker Bayramı (« Fête du sucre »), une fête de 3 jours, qui durera du 13 au 15 mai. Environ 70 jours après la fin du Ramadan (du 20 au 23 juillet 2021) les musulmans célèbreront le Kurban Bayramı (plus communément appelé l’Eid), donnant également lieu à des vacances nationales en Turquie.

    À nos lecteurs musulmans : Hayırlı Ramazanlar!

    Le Petit Journal, 12 avr 2021

    Etiquettes : Turquie, Ramadan, Islam, guide,

  • France : L’islamophobie d’État encore et toujours !

    Profitant de nos émotions suscitées par des actes terroristes, le gouvernement, l’Assemblée Nationale et le Sénat continuent d’accuser et d’instrumentaliser l’islam, nos pratiques religieuses, nos corps. Ils s’attaquent à nos dignités et à nos libertés y compris de conscience, en instaurant toujours plus de restrictions, de contraintes et d’obligations aux personnes musulmanes et notamment des femmes faisant de nous des ennemis effectifs ou potentiels de l’intérieur.

    L’islamophobie d’État encore et toujours !

    Le sénat vient de voter l’interdiction du port du hijab pour les mères accompagnatrices, l’interdiction du Burkini dans les piscines et espaces de baignade publics ainsi que l’interdiction de port de signes religieux pour les mineures dans l’espace public.

    L’heure est extrêmement grave. Le point de non retour est atteint.

    Alors que la pandémie est incontrôlable et que les vies humaines sont négligées au profit du « sauvetage » de l’économie, nos dirigeants préfèrent débattre de ce que portent ou ne portent pas les femmes qui accompagnent nos enfants lors de sorties scolaires, lorsqu’elles se baignent ou encore les mineures dans l’espace public.

    Nos enfants sont en danger. Et ce n’est pas l’islamisme qui les menace comme voudrait le faire croire les théories complotistes de notre gouvernement mais bien l’État lui-même qui, dans ses institutions, notamment par le biais du projet de loi contre ledit séparatisme, légalise, normalise et amplifie les discriminations visant les femmes qui portent le voile. Depuis la loi de 2004, les mesures restrictives visant les femmes portant le foulard – qu’elles soient élèves, étudiantes, mères – ne cessent de s’empiler.

    Par ces dernières, ce sont les corps des femmes que l’on cherche à contrôler, ce sont nos enfants que l’on veut priver d’éducation, ce sont nos enfants que l’on traumatise par d’innombrables scènes humiliantes et déshumanisantes.

    Par ces dernières et notamment parce qu’elles s’appuient sur une politique qui instrumentalise la cause des femmes à des fins racistes, c’est l’exploitation des femmes musulmanes que l’on veut assurer avec la réappropriation de leur corps par le corps d’État, comme en période coloniale. L’islamophobie sexiste indiscutable dans ces amendements se présente comme une réponse à un besoin de libérer les femmes. Qui libère qui que ce soit en le privant d’exister dans l’espace public ? En organisant l’effacement total des femmes musulmanes de tous les espaces de la société, qu’ils soient éducatifs, professionnels, politiques ou de loisirs, c’est l’enterrement de l’État de droit que l’on consolide.

    Avec cette loi, le gouvernement Macron savait qu’il ouvrait plus grand encore la boîte de Pandore permettant une surenchère raciste sans fin. Il déclarait lui même que « le voile n’est pas conforme à la civilité française ». Le même ouvrait la chasse aux soi-disant « signaux faibles de radicalisation » pour en réalité donner un signal fort aux franges électorales les plus racistes.

    Plus que jamais, nous affirmons que les musulmans et musulmanes de ce pays ne seront pas les marches-pieds de présidentiables aux discours islamophobes.

    Nous scruterons les propos et programmes électoraux des uns et des autres pour dénoncer localement et nationalement les postures islamophobes.

    Après avoir rassemblé ce dimanche 21 mars, des milliers de personnes dans les rues de grandes villes en France, nous poursuivons avec le Front contre l’islamophobie et pour l’égalité des droits pour toute-s, notre combat pour exister à égalité de traitements et de droits.

    Front contre l’islamophobie et pour l’égalité des droits pour tou-te-s
    02/04/2021

    The International Solidarity Movement, 2 avr 2021

    Etiquettes : France, loi du séparatisme, religion, Islam, islamophobie,