Étiquette : Islam

  • Macron : le rétropédalage

    Poussé par des calculs élecoralistes, le président Macron s’est fondu dans des déclarations qui cachent mal une islamophobie dont les répercussions n’ont pas été prévues. Face à la réaction des pays musulmans, il s’est vu obligé de rétropédaler en vue de gérer en urgence les problèmes diplomatiques multiformes survenus et la campagne de boycott susceptible un grand préjudice à une économie française meurtrie par la pandémie.

    Dans un entretien accordé à la chaîne qatari Aljazeera, Emmanuel Macron a tenté de calmer la situation en déclarant comprendre que des musulmans puissent être « choqués » par les caricatures de Mahomet, mais qu’il n’acceptera jamais qu’on puisse justifier la violence.

    Cherchant à se désengager des polémiques apparues dans le monde arabo-musulman, le président français a souligné que les caricatures n’ont pas été publiées par le gouvernement, mais par des journaux libres et indépendants.

    Tags : France, Macron, caricatures, Charlie Hebdo, terrorisme,

  • Paris et La Haye contre Ankara: dessins animés, islam et liberté d’expression

    La guerre diplomatique a été portée devant les tribunaux, Erdogan dénonçant l’extrême droite néerlandaise Geert Wilders pour avoir partagé une caricature du dirigeant turc avec une mèche allumée sur la tête, inspirée de l’une des caricatures danoises bien connues de Mahomet.

    Par Imane Rachidi

    Le conflit opposant les Pays-Bas et la France à la Turquie réactualisent encore une fois le fossé qui a toujours existé entre Ankara et l’Union européenne, avec le président turc Recep Tayyip Erdogan se présentant désormais comme le défenseur de l’islam, face à Paris et La Haye qui se lèvent en porte-paroles de la liberté d’expression.

    La guerre diplomatique a été portée aux tribunaux, avec Erdogan dénonçant l’extrême-droitiste néerlandais Geert Wilders pour avoir partagé une caricature du dirigeant turc avec une mèche allumée sur la tête, inspirée de l’une des caricatures danoises bien connues de Mahomet.

    Par ailleurs, le parquet turc a ouvert une enquête pénale contre le magazine satirique Charlie Hebdo pour avoir publié mercredi une caricature d’Erdogan dans sa chemise et son slip, tout en s’exclamant « Wow! Le prophète! » et soulève le tchador (une tenue islamiste) à une femme sans sous-vêtements.

    Le Premier ministre néerlandais, Mark Rutte, a averti le dirigeant turc qu’il avait «franchi la ligne rouge» avec sa plainte contre Wilders et ses attaques contre le président français Emmanuel Macron: «J’ai un message très simple pour Erdogan: la liberté d’expression c’est notre atout le plus précieux et cela inclut la caricature des politiciens », a déclaré le libéral.

    Une telle plainte pourrait difficilement aboutir aux Pays-Bas, qui ont aboli en janvier une loi autorisant la sanction des «insultes à un chef d’État étranger ami», encore utilisées l’année dernière contre un homme accusé d’avoir envoyé des courriels insultants contre Erdogan à l’ambassade de Turquie à La Haye, mais acquitté faute de preuves contre lui.

    Organisations islamistes

    Après la décapitation du professeur français Samuel Paty aux mains d’un islamiste radical, qui a attaqué le professeur pour avoir utilisé des dessins animés de Mahomet en classe, Macron a annoncé des mesures contre des personnes et des organisations qui avaient publiquement justifié l’attaque.

    Le social-démocrate néerlandais Ahmed Marcouch, maire de la ville d’Arnhem, convient que l’idéologie salafiste, le courant ultra-conservateur de l’islam, est «un piège et un danger pour les jeunes en Europe».

    « Cela remplit leurs esprits de fantasmes et d’ordures idéologiques, profitant du fait qu’ils essaient toujours d’en savoir plus sur la religion », ce qui conduit à des « meurtres horribles » comme la décapitation de Paty, explique Marcouch à Efe.

    Des années avant que Macron ne le propose, Marcouch a déjà ouvert en tant que député au Parlement néerlandais le dossier des organisations salafistes interdites qui promeuvent le fanatisme dans les écoles coraniques et les mosquées financées par des pays tiers.

    Il estime que des pays comme la Turquie sont « loin de la liberté d’expression et de la démocratie, ont des prisons pleines d’activistes et sont les premiers à humilier la dignité du prophète, non pas par des dessins animés, mais en finançant des organisations islamistes et des politiques contraires au respect » aux autres.

    « Wilders et Erdogan pratiquent une politique populiste aux dépens de la société, y compris la société musulmane, qui craint justement que le radicalisme n’apparaisse dans leurs quartiers. Tous deux allument le fusible de la polarisation, et aucun des deux ne contribue à ouvrir un débat constructif », regrette Marcouch.

    Tout le monde y gagne

    Joost Lagendijk, expert néerlandais de la politique turque, estime que tout le monde « joue le même jeu » : Erdogan envoie un message aux Européens musulmans qu’il est le chef des sunnites  » ; Wilders se présente comme » un défenseur de la liberté d’expression attaqué par tous  » et Macron fait voir à ses électeurs qu’il « est le protecteur de la laïcité et des vraies valeurs républicaines, un impopulaire parmi les ennemis » de la France.

    « Tout le monde espère gagner quelque chose. Bien sûr, il y a du racisme contre les musulmans en Europe, comme disent les Turcs. Il y a Wilders et Marine Le Pen. Et Macron a raison de lutter contre les financements étrangers et de former les imams en France. Mais cela n’est pas la raison de cette situation. Erdogan et Macron ont des problèmes internes et sont heureux d’avoir un ennemi à traiter publiquement », a expliqué Lagendijk à Efe.

    « En plus de se considérer vraiment comme le leader des musulmans, c’est aussi un classique pour Erdogan de chercher des ennuis avec un autre pays quand les choses tournent mal chez lui », ajoute-t-il.

    Erdogan se classe derrière Ekrem Imamoglu, le maire d’Istanbul et possible rival à l’élection présidentielle de 2023, dans les sondages. Et pour Macron, la polémique lui permet d’occuper la une des médias français avec un enjeu loin de la gestion de la pandémie, résume-t-il.

    Mais Marcouch estime que le combat doit prendre fin. « A Erdogan, je ne peux dire qu’une chose: la première obligation d’un musulman est de respecter la vie. C’est alarmant de parler de caricatures, au-dessus de la vie d’une personne décapitée. Si ce que vous voulez, c’est défendre la dignité du prophète, défend ses commandements: le respect de la vie et des autres », conclut-il.

    Source : Heraldo.es, 29 oct 2020

    Tags : France, Turquie, Macron, Erdogan, Islam, Islamisme, terrorisme,

  • Erdogan traite Macron de « meurtrier »

    Le président turc Tayip Erdogan a traité son homologue français de « meurtrier ».

    S’exprimant lors de la réunion du groupe du parti AK, Erdogan a déclaré que « la France et l’Europe en général ne méritent pas les politiques vicieuses, provocantes, laides, haineuses de Macron et celles de son esprit. Nous invitons les Européens prudents à prendre l’initiative contre cette dangereuse tendance pour un avenir radieux pour eux-mêmes et leurs enfants ».

    « Nous demandons à ceux qui essaient d’utiliser les ennemis des musulmans et des Turcs comme une couverture pour couvrir leurs échecs dans leur politique intérieure de retirer leurs mains sales de nos valeurs sacrées », a-t-il affirmé.

    S’adressant toujours au président français, Erdogan lui pose des questions : « N’est-ce pas vous qui avez assassiné des centaines de milliers de personnes au Rwanda, n’avez-vous pas tué des millions d’Algériens, n’êtes-vous pas entré dans tous les pays d’Afrique et tué des gens juste parce qu’il y avait le diamant et l’or? » .

    « Vous êtres un meurtrier. Vous êtes toujours à la recherche des mêmes choses aujourd’hui. Vous allez au Liban, que faites-vous au Liban?. Il y a un désastre au Liban, il est censé s’y diriger. Que s’est-il passé, y avez-vous trouvé ce que vous cherchiez? Vous n’avez pas pu trouver. Pourquoi? Ils vous ont expulsé. Au fur et à mesure qu’ils seront connus, ils seront renvoyés de partout, a-t-il dit. « C’est comme s’ils voulaient relancer les croisades », martèle-t-il.

    Avec Haberler.com

    Tags : Turquie, France, Islam, Macron, Erdogan, caricatures, Samuel Paty, Charlie Hebdo,

  • Un message de Maryam Petronin au président français après sa conversion à l’islam


    Le message de la Française au président de la République française, après avoir annoncé, sur le sol français, qu’elle s’était convertie à l’islam, et non en République du Mali où elle a été emprisonnée par des musulmans!
    Voici un message de Mme Mary (Sophie Petronin) au président français Emmanuel Macron:

    M. Macron, que la paix soit sur celui qui suit l’instruction …
    J’ai appris que vous étiez étonné de la façon dont Sophie Petronin, une catholique française de race blanche, s’est convertie à l’islam, après 75 ans de christianisme et pendant 4 ans de captivité parmi les musulmans!

    Laissez-moi vous simplifier les choses …

    M. Macron!

    Oui, j’étais prisonnier des musulmans.
    Cependant, ils ne m’ont jamais abusé et toute leur relation avec moi était remplie de respect et d’estime. Ils m’ont fourni à manger et à boire et même, malgré la rareté des ressources, m’ont donné un avantage sur eux-mêmes, en respectant mon intimité jusqu’au bout.

    Personne ne m’a jamais exposé au harcèlement verbal ou physique, ni insulté ma religion, ni Jésus ni la Vierge, que la paix soit avec eux, comme vous le faites avec le prophète Mahomet, que la bénédiction et la paix soient avec lui.

    Ils ne m’ont pas imposé l’Islam, mais j’ai vu dans leur comportement que ce sont des gens qui se purifient avec de l’eau, prient le Seigneur dans cinq prières quotidiennes et jeûnent le mois de Ramadan.

    M. Macron!

    Oui, les musulmans du Mali sont pauvres, leur pays est pauvre. Ils n’ont pas la Tour Eiffel et ils ne connaissent pas nos parfums français, mais ils sont plus purs que nous, tant dans leur corps que dans leur cœur.
    Oui, ils ne possèdent pas de voitures de luxe et ne vivent pas dans de hautes tours, mais leurs ambitions sont au-dessus des nuages ​​et leur foi est plus forte que les montagnes.

    M. Macron!

    Avez-vous déjà entendu dans votre vie l’enseignement du Coran qu’ils récitent clairement, dans leurs prières, matin et soir?
    Que la récitation est belle! Même si vous ne comprenez pas ce qu’ils disent, votre cœur tremblera et tremblera, et votre corps tremblera en les écoutant dire les paroles de Dieu qu’ils ont mémorisées!

    Lorsque vous ressentez et réalisez inconsciemment que ce n’est pas un discours humain, mais une mélodie céleste descendant du Ciel, vous avez un désir effréné de connaître le sens de ce qu’ils apprennent, matin et soir, dans leurs hymnes célestes!
    M. Macron!

    Avez-vous déjà dans votre vie abaissé votre visage pour l’amour de Dieu et fait que votre front touche le sol pendant que vous chuchotiez au Seigneur au sujet de vos préoccupations et le remerciez pour ses bénédictions, comme eux?
    Avez-vous déjà ressenti la proximité de Dieu avec vous et votre proximité avec lui?

    M. Macron!

    Leurs femmes sont noires comme du charbon, mais leurs cœurs sont blancs comme du lait.
    Ils portent des vêtements simples, mais aux yeux de leur peuple, ils sont les plus beaux du monde. Ils ne se mélangent pas avec des hommes étrangers, ils ne se mélangent pas avec eux et n’amènent pas d’hommes étrangers chez eux, en l’absence de mari. Ils ne se saoulent pas, ne jouent pas et ne commettent pas d’adultère!

    M. Macron!

    Les musulmans là-bas croient en tous les messagers de Dieu, même le messager de Dieu, Jésus qu’ils aiment plus que nous, ainsi qu’en sa mère Marie (Marie) dont j’ai pris le nom en raison de leur grand amour et de leur grand respect pour elle et sa position.

    M. Macron!

    Vous pourriez me demander: « Comment aiment-ils le Christ plus que nous? »
    Je vous répondrai: – Oui, ils aiment le Seigneur Christ plus que nous, car notre pays a versé le sang d’innocents au nom du Christ, ravagé leurs terres et pillé leurs richesses.

    Nous utilisons et tirons parti des biens des pays musulmans et, de diverses manières, nous rendons hommage à leurs dirigeants, leur imposons des projets de consommation commerciale non développementaux, semons des émeutes parmi eux, puis leur vendons des armes pour s’entre-tuer.
    Mais nous les traitons toujours comme des terroristes de toute façon, même s’ils sont conscients que nous sommes en fait des terroristes, pas eux!
    Cependant, malgré cela, ils m’ont traité ainsi que les autres otages avec la morale du Christ que nous avons enseignée dans les églises, mais nous ne l’appliquons pas vraiment!

    M. Macron!

    En fin de compte … je ne voulais pas publier mon islam au Mali, pour ne pas dire que je m’étais converti à l’islam sous l’épée. J’ai décidé de proclamer mon Islam quand je suis sur le sol français afin de transmettre le message de l’Islam à des millions de Français et d’Européens, ainsi qu’à son ensemble chrétien et athée!

    M. Macron!

    Cette religion, l’Islam contre lequel vous vous battez, jour et nuit, a ému mon cœur et a rempli mon esprit. Je ne suis pas retourné voir la France dans son glamour et sa beauté, plus belle que le pauvre et humble Mali. De plus, j’ai décidé d’y revenir, mais après avoir invité ma famille et mes proches à l’islam, parce que je veux qu’ils goûtent la douceur de ce que j’ai goûté en adorant le Dieu le plus miséricordieux et le plus miséricordieux, en dehors de qui il n’y a pas d’autre dieu, en leur souhaitant la bonté de ce monde et du monde à venir.

    Je vous invite dans l’Islam, et pour terminer vos calculs concernant cette grande religion qui a été le message de tous les messagers et prophètes depuis l’époque d’Adam, par Jésus-Christ et en concluant avec le champion de tous les peuples, Muhammad, que la bénédiction et la paix soient sur lui.
    Et la paix soit avec ceux qui suivent l’instruction …

    Merjem Petronin

    Preporod.info

    Tags : Islam, islamisme, terrorisme, Mali, Sahel, Sophie Pétronin, Macron,

  • L’Occident peut-il vaincre le «terrorisme islamique»?

    L’Occident ne semble remarquer l’incendie qu’il a provoqué aux quatre coins de la planète que lorsque les flammes la lèchent et ressentent sa chaleur.

    Peu importe que les souffrances causées par certains événements dont il est coresponsable aient été infligées beaucoup plus largement par la «périphérie», avant même qu’il n’y ait de rétroaction au «centre». En résumé: ce qui se passe ici n’est qu’une fraction de ce qui se passe là-bas.

    En ce qui concerne le «terrorisme islamique», cette dynamique atteint le paroxysme: n’est-ce pas peut-être l’Occident – de concert avec les monarchies pétrolières du Golfe – qui l’a utilisé et diffusé pour atteindre ses objectifs géopolitiques?

    De l’Afghanistan, au moment de la guerre menée par l’URSS, en passant par les Balkans lors du processus (induit) de désintégration de la Yougoslavie et de l’agression contre la Serbie puis, pour atteindre l’Afrique et le «Moyen-Orient» avec la guerre contre la Libye d’abord et à la Syrie – qui a échoué – et avant cela à l’Irak.

    Opérations visant le « Chaos Créatif », avec des effets secondaires incontrôlés, comme cela est typique des effets dévastateurs causés par chaque apprenti sorcier …

    Mais ce ne sont pas les seuls territoires où ce «cancer» – comment le définir, sinon? – reproduit. Pensez simplement au Caucase, par exemple, à la Chine au Xinjiang ou ailleurs en Asie, que les populations ont payé dans l’indifférence internationale. Souvenons-nous simplement des effets du terrorisme islamiste tchétchène en Russie …

    Certes, cependant, la perception du phénomène – complice des appareils informationnels-culturels «au casque», embauchés par les classes dirigeantes – ne commence à se manifester que lorsque cette longue traînée de mort et de destruction nous revient.

    Peut-être sous la forme d’un meurtre odieux d’un citoyen ordinaire, perpétré par un « extrémiste islamique », comme ce fut le cas avec le professeur de français décapité en banlieue parisienne par un Français d’origine tchétchène il y a quelques jours. Dont la famille, liée à la guérilla islamique tchétchène, avait «fui» la Russie pour obtenir l’asile politique en France.

    Il est difficile de trouver une analyse qui corrèle les effets du néocolonialisme et la propagation du djihadisme dans le cadre des États postcoloniaux, où les politiques d’indépendance vis-à-vis des anciens et des nouveaux parrains ont échoué en partie ou totalement, ainsi que dans la construction d’entités étatiques solides capables de satisfaire les besoins de leurs citoyens avec un développement autocentré, comme dans le cas de certains pays africains.

    Nous avons traduit ici une enquête multi-mains, publiée dans «Le Monde», qui fait le point sur l’évolution du djihadisme sur le continent africain, à partir de là où s’articulent les intérêts néo-coloniaux français et pas seulement, désormais menacés par l’insurrection Islamique, comme cela se produit par exemple autour des gisements de gaz au Mozambique.

    Exploitation des ressources sans contrepartie (à part les descendants qui vont engraisser les élites locales complaisantes), déracinement de la population, insertion des jihadistes dans cette contradiction et donc militarisation des territoires; à la fois par des armées «régulières» et par des milices privées hautement rémunérées.

    C’est le scénario qui se répète de plus en plus souvent, dans un cercle vicieux où la dynamique: extractivisme / déracinement / militarisation est rejoint par le «facteur islamique», qui agit selon toute vraisemblance «pour le compte de tiers» pour contrer les tentatives de pénétration d’autres acteurs mondiaux.

    On ne voudrait pas faire de mal aux auteurs, mais il semble que le principal moteur de leurs préoccupations, au-delà de la validité de l’étude, soit la menace pesant sur le plus grand projet d’extraction de gaz africain impliquant le français Total, au Mozambique (le neuvième plus grande ressource estimée de la planète), plus que la souffrance des 1 300 morts et des plus de 210 000 personnes déplacées, dans une vraie guerre qui ne s’appelle même pas ainsi et qui évidemment ne fait pas d’histoires.

    Une approche «euro-centrique», fondamentalement plus intéressée par les intérêts matériels de son propre impérialisme, pratiquement indifférente aux souffrances causées aux populations locales.

    Soit dit en passant, ENI est également impliquée dans l’extraction de gaz offshore au Mozambique …

    Si vous listez les différentes agences de sécurité privées impliquées dans les étapes ultérieures, vous trouverez les principales sociétés mercenaires mondiales: Blackwater, Wagner, Dyck Advisory Group, etc.

    Dans un autre article du Monde sur cette guerre peu oubliée, Total avoue avoir fait appel à 5 ​​de ces agences et qu’un appel d’offres était en cours pour confier le contrat à 7 autres!

    Ce n’est pas le seul nouveau projet de la multinationale française aux effets dévastateurs. Pensez à l’oléoduc de pétrole brut de l’Afrique de l’Est, un oléoduc de 1445 km qui part du lac Alberta en Ouganda et atteint la côte nord-est de la Tanzanie, dans l’océan Indien.

    Malgré le « capitalisme vert », sur les 400 puits d’extraction prévus à Tilenga, en Ouganda, 132 se trouvent dans un parc national protégé, avec un projet qui a un impact négatif sur environ 100 000 personnes, leur refusant les activités les plus élémentaires de subsistance par l’agriculture.

    Pour les oligarchies européennes, la «transition écologique» s’arrête à leurs propres frontières.

    Revenant à l’article traduit, nous avons une image assez réaliste de la façon dont les principales « sociétés holding » du terrorisme islamique « investissent également en Afrique », qui ces dernières années est devenue l’un des principaux théâtres du Jihad mondial, avec tout le respect dû à ceux qui pensaient que L’Etat islamique avait été vaincu parce qu’il avait été battu militairement au «Moyen-Orient». Nous voyons aussi les «coupures islamiques» à la solde de la Turquie, pour agir en Libye ou dans le conflit arméno-azerbaïdjanais.

    Comme le dit un chercheur cité dans l’enquête: tant que l’État islamique continuera d’avancer en Afrique, le rêve du «califat» mondial n’est pas mort. Nous ajoutons: tant que les conditions d’existence dans lesquelles des millions de personnes en Afrique sont contraintes sont celles dictées par la logique coloniale, ce «rêve» ou cauchemar aura un véritable espace social.

    Les stratégies d’enracinement changent – parfois la guérilla islamique prend la place d’une administration étatique absente – et les modes de fonctionnement, qui profitent des défaites subies. Mais la principale condition pour laquelle ils peuvent prospérer est la destruction que l’Occident a apportée et continue d’apporter dans ces territoires également par le biais de ses propres troupes d’occupation – comme c’est le cas au Sahel – ou par l’utilisation de soldats de fortune du XXIe siècle. .

    L’Occident capitaliste peut remporter des victoires limitées et limitées contre le djihadisme mais certainement pas gagner la guerre ou à l’intérieur de ses propres frontières – dans la mesure où il impose des politiques répressives – ou en dehors de cela – dans la mesure où les coalitions internationales sont préparées – car c’est l’une des premières causes de mal qu’il voudrait guérir.

    Bonne lecture!

    Source : Contropiano, 21 oct 2020

    Tags : Islam, Occident, terrorisme, djihadisme, Daech, ISIS, Etats Islamique, capitalisme, Afrique,

  • Sophie Pétronin : une libération qui révèle l’islamophobie en France

    Depuis son annonce d’une conversion à l’islam, Sophie Pétronin est critiquée. On lui reproche de faire le jeu des terroristes qui l’ont enlevée au Mali.

    Syndrome de Stockholm pour les uns, acceptation des idées des terroristes pour les autres… Depuis la libération de l’otage française détenue au Mali, Sophie Pétronin, les commentaires fustigent une déclaration de celle qui a passé près de quatre années en détention.

    A peine libérée, Sophie Pétronin a envoyé un message d’espoir à son pays d’adoption, le Mali, tout en affirmant être convertie à l’islam : « Pour le Mali, je vais prier, implorer les bénédictions et la miséricorde d’Allah, car maintenant je suis musulmane. Vous dites Sophie mais c’est Maryam que vous avez devant vous ».

    Pour la fachosphère, Sophie Pétronin aurait été convertie de force par ses ravisseurs. Présente depuis 2004 au Mali, l’ex-otage a pourtant pu se convertir avant d’être kidnappée par les terroristes. Atlantico titre même : « On croyait libérer une mère Teresa : on a libéré une mamie Daech ! »

    Autrement dit, il n’y a plus aucune distinction faite entre les musulmans et les terroristes qui ont kidnappé Sophie Pétronin. Du côté de la famille de l’ancienne otage, on comprend sa conversion mais on insiste sur le fait qu’il s’agissait d’une adaptation à sa vie malienne : « Allez passer quatre ans de votre vie professionnelle à Londres, je vous déconseille d’apprendre l’italien, vous feriez mieux d’apprendre l’anglais. Soit elle essaye de s’adapter, soit elle va périr, et ma mère s’est adaptée », explique Sébastien Chadaud-Pétronin, le fils de Sophie.

    Benoît Rayski, le journaliste d’Atlantico, ose de son côté dire que les ravisseurs sont les « amis » de l’ex-otage. Il reproche à Sophie Pétronin de vouloir retourner au Mali, « comme ça, ses frères djihadistes pourront l’enlever à nouveau ».

    Une sortie, comme beaucoup d’autres, qui montre comment, pour une conversion à l’islam, il est désormais possible de faire des amalgames sans faire sourciller.

    Le Muslim Poste, 13 octobre 2020

    Tags : France, Islam, islamisme, amalgame, islamophobie, Sophie Pétronin, conversion, Samuel Paty, Charlie Hebdo, caricatures,

  • France – musulmans : Choc inévitable ?

    par Abdelkrim Zerzouri

    Les Algériens restent, pour le moment, à l’écart de cette campagne de boycott des produits français à travers le monde arabe en réaction aux propos du président français Emmanuel Macron, qui avait promis que la France continuerait de défendre les caricatures du prophète Mahomet, lors de la cérémonie d’hommage au professeur décapité par un Tchétchène pour avoir montré ces dessins en classe. Certains internautes tentent bien de propager sur les réseaux sociaux le hashtag incitant à l’adhésion des Algériens à cette campagne de boycott, mais cela reste limité dans l’espace virtuel.

    Dans les magasins, dans les transactions commerciales et même dans les discussions des citoyens, aucun entrain pour suivre cette vague de boycottage ou une quelconque démonstration d’arrêt des achats des produits français, qui aurait entraîné leur retrait des étagères dans les surfaces commerciales. Et ce, contrairement à d’autre pays arabes, partant du Maroc jusqu’aux pays du Golfe, où la réprimande s’exprime avec force dans le sillage de la réaction du Conseil suprême des oulémas saoudiens, qui trouve les propos du président français malveillants à l’égard de l’islam et des musulmans, non sans souligner que ces insultes n’ont rien à voir avec la liberté d’expression. Comment expliquer cette «défection» des Algériens aux appels incitant au boycott des produits fabriqués en France ?

    Peut-être que la majorité, n’étant pas des consommateurs de produits français, ne prête pas attention à cet appel. Pour leur cherté, qui limite leur disponibilité au niveau des rayons de quelques supermarchés, les produits français, alimentaires et cosmétiques surtout, les plus ciblés par la campagne en question, ne sont pas largement consommés par les Algériens, notamment en cette période de vaches maigres qui s’enchaîne à une réduction des importations imposée par la politique du gouvernement et aggravée par la crise sanitaire du Covid-19. D’où le faible écho de la campagne qui fait du bruit dans les pays du Golfe et pourrait faire beaucoup de mal à l’économie française.

    D’ailleurs, devant ces appels qui commencent à faire tache d’huile, le ministère français des Affaires étrangères a appelé, dimanche, les gouvernements des pays concernés à faire «cesser» les appels au boycott de produits français, tout en leur demandant également d’«assurer la sécurité» des Français vivant sur leur sol. Alors que le président du Medef a, de son côté, appelé à résister au chantage, tout en reconnaissant que c’est une mauvaise nouvelle pour les entreprises françaises qui ont des intérêts dans des pays du Maghreb, du Proche et Moyen-Orient.

    Et, plus grave encore, les remous ne se limiteraient pas à la colère des populations et au boycott des produits français. Le président Macron est en passe de provoquer une crise sans précédent avec les pays musulmans. Les autorités en Turquie, en Iran, en Jordanie et au Koweït ont dénoncé la publication de caricatures du prophète. Ainsi que l’Organisation de coopération islamique (OCI), dont l’Algérie est membre, qui a noté avec regret les déclarations du président français. Se dirige-t-on vers une tension dans les relations franco-musulmanes ? Si, comme le crie haut et fort M. Macron, personne ne recule, le choc paraît inévitable.

    Le Quotidien d’Oran, 27 oct 2020

    Tags : France, Macron, Islam, islamisme, musulmans, caricatures, Charlie Hebdo, Samuel Paty, terrorisme,

  • Quand Macron irrite les musulmans

    Islamophobie en France : Quand Macron irrite les musulmans

    Décidemment, le président français, Emmanuel Macron, ne s’attendait certainement pas à susciter autant de réactions de désapprobation s’agissant de ses propos sur l’Islam et les musulmans. C’est en effet à une véritable levée de boucliers que l’on assiste dans le monde musulman et jamais la France n’a été autant dans l’oeil du cyclone.

    Des appels au boycott des produits français, des convocations des ambassadeurs de la Frane dans certais pays smusulan, comme c’était le cas hier au Pakistan, ainsi que des condamnations à la chaine et des manifestations de colère organisées ça et là pour dénoncer des propos considérés comme franchement assez blessants envers la communauté musulmane de France, en général, et la religion musulmane, en particulier.

    Le Président français n’y est pas allé de main morte cette fois-ci, en mettant de coté les us et coutumes qui appellent à la pondération pour dire crument des propos pour le moins inédits d’un président de la République. Cela a commencé avec l’histoire du « séparatisme islamiste », un projet de loi défendu bec et ongles par le Président français, auquel est venu se greffer l’affaire de la décapitation du professeur français Samuel Patty, par un jeune furieux tchetchène.

    C’est en effet lors de l’hommage rendu à ce professeur, que le Président français a défendu les caricatures offensantes à l’endroit du Prophéte Mohamed. Des caricatures qui ont été à l’origine de la décapitation, puisque ce jeune tchétchène n’a pas apprécié le cours donné par Samuel Patty sur les caricatures et la liberté d’expression. Emmanuel Macron avait déclaré : « Nous ne renoncerons pas aux caricatures, aux dessins, même si d’autres reculent », car pour lui et les autorités françaises, cela relève de la liberté d’expression. Mais la communauté musulmane, de France et d’autres pays musulmans, ne l’entendaient pas de cette oreille, car pour eux, cela constitue, indéniablement, un grave dérapage et un acte avéré d’islamophobie.

    Surpris par le concert de réactions de désapprobations, Macron et les autorités françaises ont bien tenté d’apaiser ce climat tendu. En vain, puisque le mal est fait et les musulmans continuent de dénoncer cette attitude du Président francais.

    Dans ce grand vacarme, c’est surtout la polémique entre le presidnet Turc Recep Tayep Erdogan et son homologue francais qui a retenu l’atention et les relations entre les deux pays , déjà minées par tant de dossiers lourds litigieux, sont au plus mal. Erdongan a reproché à Macron d’étre un malade mental. La France, à l’évidence, n’a pas accepté de tels propos et a convoqué l’ambassadeur Turc à Paris pour protester. Le gouvernement français a appelé à l‘arrêt de la campagne de boycott des produit français, qui prend chaque jour de nouvelles proportions en estimant que ceci est l’oeuvre de « minorités radicales ». En tout cas, cette affaire a aussi eu des répercussions en France, puisque le débat et la polémique font rage. Certains intellectuels n’ont pas manqué de prendre la défense des musulmans, en appelant à faire preuve de sagesse et de cesser de stigmatiser cette importante communauté de France.

    Le Midi Libre, 27 oct 2020

    Tags : Emmanuel Macron, Macron, Islam, islamophobie, séparatisme, musulmans, Samuel Paty, Charlie Hebdo, caricatures,

  • La carrière de Mélenchon, arrive-t-elle à sa fin?

    Carrière

    Par Faouzia Mahmoudi

    Jamais Jean-Luc Mélenchon n’avait été aussi critiqué par la classe politique française comme il est l’est depuis dix jours après l’atroce assassinat d’un professeur, Samuel Paty, par un terroriste islamiste. Cet acte de barbarie a fait l’effet d’un électrochoc sur toute une France traumatisée de voir le symbole de l’école touché de façon aussi sauvage. Ce crime horrible a aussi libéré la parole de nombreuses personnes, qui auraient été accusées d’islamophobie à s’attaquer, sans concession, à l’islamisme et aussi à ceux qui l’ont encouragé et soutenu.

    L’«islamogauchisme» dénoncé depuis des années par quelques personnalités, souvent ostracisées, est aujourd’hui évoqué par de nombreux ministres et personnalités de La République En Marche, de la droite et même de la gauche. L’un de ses plus célèbres représentants est depuis quelques années le chef de La France Insoumise, qui avait annoncé qu’il se prononcerait fin octobre sur une troisième candidature en 2022. Invité hier matin sur France Inter, le député de Marseille a répondu : «Je dois terminer de consulter beaucoup de gens qui m’importent et qui m’intéressent, sur ce que je dois faire», a-t-il expliqué, avant d’ajouter : «Et puis moi-même, j’ai beaucoup hésité, et j’hésite encore».

    Interrogé par un électeur sur la nécessité de faire l’union à gauche pour empêcher une victoire d’Emmanuel Macron ou de Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon a répliqué que cela n’était pas la bonne solution. «Si nous recommençons à penser qu’il suffit de se mettre d’accord sur des sigles, et après on fait un texte pour que tout le monde soit d’accord au rabais où il n’y a pratiquement rien dedans comme ça tout le monde est d’accord, on ne convaincra personne», a assuré l’ancien candidat.

    Le dirigeant de LFI a appelé à «créer une majorité d’adhésion sur des idées qu’on rassemble et qu’ensuite on applique». L’ancien candidat a notamment cité le passage à «la VIe République», «la planification écologique», «le partage des richesses». «Et à ce moment-là, on entraînera des millions de gens qui ont aujourd’hui l’intention de ne pas aller voter, ou de tout envoyer balader», a affirmé celui qui a été critiqué lourdement ces dix derniers jours pour ses accointances avec les milieux racialistes et indigénistes.

    Jean-Luc Mélenchon a toutefois certifié qu’il ne s’agissait pas, de son côté, «d’une affaire d’ego», lui qui est souvent qualifié d’«autocrate» par ses détracteurs. «Je vais avoir 70 ans l’été prochain, ma carrière n’est plus une préoccupation. De même, ma gloire, si vous me le permettez, est assurée par mes actes. Donc ce que je peux faire, c’est de me rendre utile», a-t-il proposé. Reste que son parti prend l’eau ces dernières années avec de plus en plus de partisans qui préfèrent se tourner parfois vers le Rassemblement National ou la gauche traditionnelle et surtout alors que les sondages sont très pessimistes sur sa réussite à la prochaine élection présidentielle.

    La fin de carrière de Mélenchon semble aujourd’hui vouée à finir tristement, entachée par ses trop nombreux accommodements raisonnables avec les indigénistes et les racialistes, qui, loin de lui apporter les électeurs qui lui manquaient pour faire la différence à l’échelle nationale, ont au contraire fissuré le parti d’extrême-gauche.

    Le Jour d’Algérie, 26 oct 2020

    Tags : France, Jean-Luc Mélenchon, Samuel Paty, Islam, islamisme, terrorisme, gauche, La République en Marche, Rassemblement National, Marine Le Pen, droite, extrême droite,


  • Lettre de l’ex-ôtage Sophie Pétronin à Macron

    J’ai appris que vous avez été choqué d’apprendre que moi, Sophie Petronin, la femme française de pure race blanche, catholique chrétienne, je me suis convertie à l’Islam après 75 années de christianisme et 4 ans d’emprisonnement chez les musulmans ! Permettez moi de vous simplifiez les choses…

    Dans une lettre empreinte de convictions et d’humanisme, l’ancienne otage au mali libérée le 08 octobre 2020, Sophie Myriam Petronin qui avait déclaré dés son rapatriement en France sa conversion à la religion musulmane, a interpellé le Président Français Emmanuel Macron sur la situation actuelle marquée par une atmosphère anti-islam suite à l’assassinat d’un enseignant de collège par un adolescent d’origine tchétchène qui avait reproché à la victime l’utilisation à des fins pédagogiques les caricatures controversées sur le Prophète Mohamed.

    L’ancienne otage au Mali écrit :

    Monsieur Macron,

    J’ai appris que vous avez été choqué d’apprendre que moi, Sophie Petronin, la femme française de pure race blanche, catholique chrétienne, je me suis convertie à l’Islam après 75 années de christianisme et 4 ans d’emprisonnement chez les musulmans ! Permettez moi de vous simplifiez les choses…

    Monsieur Macron,

    Oui,j’étais prisonnière chez les musulmans, mais ils n’ont à aucun moment intenté à ma personne et leur comportement à mon égard était empreint de respect et de considération et ils m’offraient de quoi boire et manger au détriment même de leurs personnes malgré leurs conditions précaires…j’ai été respectée dans ma personne et je n’ai jamais été victime d’harcèlement moral ni physique et ils n’ont jamais insulté ma religion, Jésus ni la vierge Marie que le salut soit sur eux comme vous le faites vous avec le Prophète Mohamed que le salut soit sur lui. La religion musulmane ne m’a pas été imposée, mais j’ai vu l’Islam dans leur comportement, ils se purifient avec l’eau et prient Dieu cinq fois par jour et observent le jeune durant le mois de Ramadan.

    Monsieur Macron,

    Les musulmans au Mali sont certes pauvres et leur pays qui l’est tout aussi ne possède par « la tour Eiffel » et ils ne connaissent pas nos parfums, mais les maliens sont les êtres les plus propres corporellement et les plus purs moralement. Oui, ils ne possèdent pas de voitures luxueuses et n’habitent pas les hauts buildings mais leur préoccupation est au-dessus des nuages ​​et leur foi est plus solide que les montagnes. Monsieur Macron Avez-vous déjà entendu une fois dans votre vie la récitation du Coran, ils le récitent dans leur prière matin et soir ?

    Source : La Nation, 26 oct 2020

    Tags : Macron, Sophie Pétronin, Mali, groupes armés, Sahel, terrorisme, islamisme, Islam, Samuel Paty, Charlie Hebdo, caricatures,