Étiquette : islamophobie

  • Londres : des musulmans prient devant l’ambassade de France pour protester contre l’islamophobie – VIDEO

    Des musulmans britanniques ont accompli la prière du vendredi devant l’ambassade de France à Londres afin de protester contre la politique islamophobe qui se répand en France.

    Cette action fait partie de la réaction mondiale contre le président français Emmanuel Macron qui a défendu les caricatures comme une expression de la liberté d’expression qualifiant l’islam de religion «en crise».

    Les manifestants ont brandi des banderoles disant « ne divisez pas l’humanité » et « l’insulte n’est pas la liberté d’expression ».

    Projet de loi séparatisme
    Le projet de loi dit « séparatisme » débattu au Sénat a conduit à une campagne sur les réseaux sociaux.

    Au milieu de la répression en cours par la France contre le prétendu «séparatisme» musulman dans le pays, le Sénat français a voté en faveur de l’ajout d’un amendement au soi-disant «projet de loi sur le séparatisme» qui interdirait aux filles de moins de 18 ans de porter le hijab dans les espaces publics, indique le Middle East Eye.

    Le 30 mars, le Sénat a voté en faveur de l’inclusion de «l’interdiction dans l’espace public de tout signe religieux ostentatoire par les mineurs et de toute tenue vestimentaire qui signifierait une infériorisation des femmes sur les hommes» dans un projet de loi officiellement intitulé «Renforcer le respect des principes de la République »– qui a été critiquée par les critiques comme ciblant massivement les citoyens musulmans.
    Bien qu’il soit illégal pour les élèves de porter un hijab dans les écoles publiques françaises depuis 2004, l’amendement étendrait l’interdiction aux mineurs dans tous les espaces publics.

    Le projet de loi sur les «principes de la République» doit d’abord être approuvé par l’Assemblée nationale du pays avant de devenir loi.

    S’il était adopté, cela signifierait également que les mères portant un hijab ne seraient pas autorisées à accompagner les voyages scolaires – tandis que les burkinis, les maillots de bain modestes et complets, seraient interdits dans les piscines publiques.

    La nouvelle du dernier amendement au projet de loi a déclenché une réaction violente sur les réseaux sociaux, un certain nombre d’utilisateurs utilisant le hashtag «hands off my hijab» pour exprimer leur désapprobation.

    Certains ont fait valoir que le fait de priver les filles de leur droit de choisir quoi porter ne constituait pas une défense des droits des femmes, comme l’ont fait valoir certains politiciens français.

    Alnas, 19 avr 2021

    Etiquettes : Islam, islamophobie, France,

  • Vidéo : 3Sans les musulmans, la France ne serait pas ce qu’elle est », selon Jack Lang

    À l’occasion du début du mois du Ramadan, Jack Lang, président de l’Institut du monde arabe, présente ses meilleurs vœux aux Musulmans en France et dans le monde.
    « Au moment où s’ouvre le mois sacré du Ramadan, j’adresse mes salutations fraternelles à l’ensemble des Musulmans, de France et d’ailleurs.

    Je voudrais exprimer à l’égard des citoyens musulmans notre gratitude. Ils apportent à ce pays où nous sommes, la France, leur talent, leur énergie, leur combativité, leur imagination.

    Sans les Musulmans, la France ne serait pas ce qu’elle est. Et je veux dire réellement que nous continuons à compter sur cette intelligence commune qui nous associe les uns et les autres, quelles que soient nos croyances.

    Que ce mois de Ramadan continue à faire progresser dans notre pays les valeurs de tolérance, de respect, d’amitié.

    Je vous souhaite à tous des moments heureux, de méditation, de réflexion et d’espérance.

    Bien à vous, et chaleureusement, à tous les Musulmans de France et d’ailleurs.»

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=m_gmy786s0w&w=560&h=315]

    Beur FM, 14 avr 2021

    Etiquettes : France, Islam, Musulmans, Ramadan, Jack Lang, islamophobie,

  • France : l’ONU condamne les actes de haine antimusulmane à Nantes et à Rennes

    Le Haut Représentant de l’Alliance des civilisations des Nations Unies, Miguel Ángel Moratinos, a fermement condamné les actes de haine antimusulmane qui ont eu lieu ces derniers jours dans les villes de Nantes et de Rennes, dans l’ouest de la France.

    Vendredi, la mosquée Arrahma à Nantes, préfecture de la région Pays de la Loire, a été endommagée par un incendie criminel. Dans la nuit de samedi à dimanche, les murs du centre culturel musulman Avicenne à Rennes, préfecture de la région Bretagne, ont été recouvert d’insultes racistes et islamophobes.

    Deux enquêtes judiciaires ont été ouvertes pour déterminer l’origine de ces deux actes de haine antimusulmane perpétrés avant le début du Ramadan.

    Le Haut Représentant a dénoncé des « actes méprisables ». Ils « sont un affront aux lois internationales relatives aux droits de l’homme et que les valeurs et principes des Nations Unies défendent, en particulier la liberté de religion ou de conviction », a déclaré M. Moratinos dans une déclaration de presse publiée par sa porte-parole lundi soir.

    « Maintenant plus que jamais, l’unité et la solidarité devraient guider nos actions alors que nous nous opposons fermement à la montée de la haine antimusulmane, de la stigmatisation, de l’ethno-nationalisme ainsi que des discours de haine ciblant les populations vulnérables en raison de leur religion ou de leurs convictions », a ajouté le haut responsable de l’ONU.

    Plan d’action de l’ONU pour la protection des sites religieux

    L’Alliance des civilisations des Nations Unies (UNAOC) a développé un Plan d’action de l’ONU pour la protection des sites religieux. A ce titre, le Haut Représentant encourage les gouvernements et les parties prenantes concernées à soutenir la mise en œuvre des recommandations de ce Plan « qui soulignent l’universalité des sites religieux en tant que symboles de notre humanité, histoire et traditions communes ».

    Selon M. Moratinos, « le respect mutuel, l’harmonie interconfessionnelle et la coexistence pacifique sont possibles lorsqu’il y a un large espace pour que chacun puisse pratiquer librement et en toute sécurité les rituels de ses religions ou croyances ».

    Le chef de l’UNAOC a exprimé sa solidarité avec la communauté musulmane en France et au-delà et lui a souhaité un bon et paisible Ramadan.

    ONU Info, 14 avr 2021

    Etiquettes : France, nantes, Rennes, musulmans, islamophobie, mosquée,

  • France : L’islamophobie d’État encore et toujours !

    Profitant de nos émotions suscitées par des actes terroristes, le gouvernement, l’Assemblée Nationale et le Sénat continuent d’accuser et d’instrumentaliser l’islam, nos pratiques religieuses, nos corps. Ils s’attaquent à nos dignités et à nos libertés y compris de conscience, en instaurant toujours plus de restrictions, de contraintes et d’obligations aux personnes musulmanes et notamment des femmes faisant de nous des ennemis effectifs ou potentiels de l’intérieur.

    L’islamophobie d’État encore et toujours !

    Le sénat vient de voter l’interdiction du port du hijab pour les mères accompagnatrices, l’interdiction du Burkini dans les piscines et espaces de baignade publics ainsi que l’interdiction de port de signes religieux pour les mineures dans l’espace public.

    L’heure est extrêmement grave. Le point de non retour est atteint.

    Alors que la pandémie est incontrôlable et que les vies humaines sont négligées au profit du « sauvetage » de l’économie, nos dirigeants préfèrent débattre de ce que portent ou ne portent pas les femmes qui accompagnent nos enfants lors de sorties scolaires, lorsqu’elles se baignent ou encore les mineures dans l’espace public.

    Nos enfants sont en danger. Et ce n’est pas l’islamisme qui les menace comme voudrait le faire croire les théories complotistes de notre gouvernement mais bien l’État lui-même qui, dans ses institutions, notamment par le biais du projet de loi contre ledit séparatisme, légalise, normalise et amplifie les discriminations visant les femmes qui portent le voile. Depuis la loi de 2004, les mesures restrictives visant les femmes portant le foulard – qu’elles soient élèves, étudiantes, mères – ne cessent de s’empiler.

    Par ces dernières, ce sont les corps des femmes que l’on cherche à contrôler, ce sont nos enfants que l’on veut priver d’éducation, ce sont nos enfants que l’on traumatise par d’innombrables scènes humiliantes et déshumanisantes.

    Par ces dernières et notamment parce qu’elles s’appuient sur une politique qui instrumentalise la cause des femmes à des fins racistes, c’est l’exploitation des femmes musulmanes que l’on veut assurer avec la réappropriation de leur corps par le corps d’État, comme en période coloniale. L’islamophobie sexiste indiscutable dans ces amendements se présente comme une réponse à un besoin de libérer les femmes. Qui libère qui que ce soit en le privant d’exister dans l’espace public ? En organisant l’effacement total des femmes musulmanes de tous les espaces de la société, qu’ils soient éducatifs, professionnels, politiques ou de loisirs, c’est l’enterrement de l’État de droit que l’on consolide.

    Avec cette loi, le gouvernement Macron savait qu’il ouvrait plus grand encore la boîte de Pandore permettant une surenchère raciste sans fin. Il déclarait lui même que « le voile n’est pas conforme à la civilité française ». Le même ouvrait la chasse aux soi-disant « signaux faibles de radicalisation » pour en réalité donner un signal fort aux franges électorales les plus racistes.

    Plus que jamais, nous affirmons que les musulmans et musulmanes de ce pays ne seront pas les marches-pieds de présidentiables aux discours islamophobes.

    Nous scruterons les propos et programmes électoraux des uns et des autres pour dénoncer localement et nationalement les postures islamophobes.

    Après avoir rassemblé ce dimanche 21 mars, des milliers de personnes dans les rues de grandes villes en France, nous poursuivons avec le Front contre l’islamophobie et pour l’égalité des droits pour toute-s, notre combat pour exister à égalité de traitements et de droits.

    Front contre l’islamophobie et pour l’égalité des droits pour tou-te-s
    02/04/2021

    The International Solidarity Movement, 2 avr 2021

    Etiquettes : France, loi du séparatisme, religion, Islam, islamophobie,


  • La curée islamophobe du Sénat Français

    Le Sénat français se livre depuis plus d’une semaine à une véritable curée islamophobe. Les sénateurs ont multiplié les propositions d’amendements à la loi dite « confortant le respect des principes de la République » afin d’interdire la pratique ou l’expression de l’islam à l’université, dans le sport, voire dans tout l’espace public.

    Dans leur surenchère, les sénateurs ont notamment adopté un amendement permettant de dissoudre les associations organisant des réunions non-mixtes racisées. En attaquant l’organisation en non-mixité raciale, les sénateurs prétendent, en plus de l’arsenal légal visant l’organisation et l’expression des musulmans, y ajouter la possibilité d’interdire une forme d’organisation historique des luttes noires. Le droit de se réunir, de s’associer, de s’organiser pour soi, par soi est un droit fondamental qui n’est refusé qu’à ceux dont on veut anéantir l’existence politique.

    Cette provocation, au-delà de son surnom « amendement UNEF » vise l’ensemble des organisations antiracistes politiques, en ciblant un de leurs modes particulier d’action et d’organisation. Certains ont attendu qu’un syndicat de gauche soit attaqué pour découvrir les périls ouverts par cette loi raciste adoptée avec la complicité ou l’indifférence de la majorité de la classe politique. Visant l’organisation des musulmans, dont la répression et les résistances sont rendues invisibles aux yeux de la communauté majoritaire, cette loi vient menacer les libertés d’organisation de l’ensemble du mouvement décolonial, et du mouvement social avec lui.

    L’État français n’a jamais cessé d’être un État colonial. En traitant pour des raisons illégitimes une population vivant sur son territoire comme un ennemi de l’intérieur, il applique le même paradigme que celui à l’œuvre en Algérie, lorsque l’armée coloniale obligeait les femmes musulmanes à se dévoiler. Demande-t-on une telle soumission aux autres religions ? Cet abcès colonial né de l’histoire de la France structure sa relation avec l’ensemble de ses sujets postcoloniaux.

    La loi « confortant le respect des principes de la République » est une menace grave pour les libertés fondamentales, et ses mesures touchent toutes les libertés publiques. Elle inscrit dans une perspective sécuritaire raciste les personnes de confession musulmane, en jetant sur elles une suspicion généralisée. Les amendements délirants des sénateurs, peu importe s’ils sont finalement rejetés, démontrent que la radicalisation n’est pas du côté de ceux que l’on veut exclure, mais de ceux qui sont censés garantir l’État de Droit. Cette surenchère témoigne de la dangerosité du cadre premier de la Loi qui les rend possibles.

    Avec cette loi et la Loi Sécurité Globale, ce ne sont plus seulement les musulmans qui sont soumis à une surveillance généralisée, mais également des associations et des membres du mouvement social. La Fondation Frantz Fanon rappelle à ces derniers qu’ils ne devraient pas attendre d’être explicitement ciblés pour réagir, et qu’ils devraient surtout soutenir les premières cibles de ces lois racistes et liberticides.

    Contre l’arbitraire légalisé de ces lois, contre l’indignité dans laquelle le gouvernement français se vautre en voulant y entrainer l’ensemble de la société française, la Fondation Frantz Fanon appelle à persévérer dans nos résistances, à unir nos forces et à porter, en France comme à l’international, le combat contre le racisme structurel.

    Fondation Frantz Fanon, 11 avr 2021

    Etiquettes : France, Sénat, Islam, Islamophobie, loi de séparation, discrimination, principes de la République, Sénat,

  • Les musulmans regrettent l’action française

    PARIS – À la fin du mois dernier, le Sénat français a adopté un amendement à un projet de loi sur la séparation qui interdit aux femmes de moins de 18 ans dans le pays de porter des vêtements religieux dans les lieux publics.

    Cependant, il ne peut pas encore être mis en œuvre car il nécessite le soutien des membres de l’Assemblée nationale, mais s’il est mis en œuvre, il verra le groupe interdit de porter le niqab ou le hijab en public.

    En vertu du deuxième amendement, les parents sont également interdits de participer aux visites et aux activités organisées par l’école avec leurs enfants s’ils portent des vêtements religieux.


    Le projet de loi visant à modifier la loi a été déposé par un groupe de sénateurs du Parti républicain conservateur (LR), du Parti démocrate européen et de l’Assemblée sociale dans la salle du Sénat.

    La nouvelle de la modification de la loi a non seulement mis en colère les musulmans en France et à l’étranger, mais les non-musulmans en France ont également exprimé leur mécontentement via Twitter.

    Les critiques soutiennent que le projet de loi est une forme de discrimination et vise environ 5,7 millions de musulmans en France, le plus grand d’Europe.

    En attendant, le port du burkini, qui est un maillot de bain qui couvre tout le corps des femmes, sera également interdit dans les piscines du pays.

    Le portail d’information marocain World News a cité un influenceur ou «influenceur» d’origine franco-marocaine, Hanan Houachmi, qui a rapporté que la femme ne comprenait pas que la robe des femmes était toujours un gros problème dans un pays développé en 2021.

    Il y a dix ans, le gouvernement français a déclenché une controverse en adoptant une loi interdisant aux femmes musulmanes de porter le niqab ou le purdah.

    Ironiquement, le port du voile est obligatoire dans un certain nombre d’endroits en France même s’il couvre presque tout le visage d’un individu comme le niqab.

    La question d’une interdiction d’usure qui couvre tout le visage en France n’est pas une nouveauté puisqu’elle est mise en œuvre depuis 2010 lorsque le pays était sous le régime de l’ancien président Nicolas Sarkozy.

    À cette époque, il a également infligé une amende de 150 euros (738 RM) à une femme qui portait des vêtements qui couvraient tout son visage.

    La France a insisté sur l’interdiction du port ostensiblement pour des raisons de cohésion sociale et de sécurité.

    Le 23 octobre 2018, le Comité des droits de l’homme des Nations Unies (ONU) a toutefois déclaré que l’interdiction de porter des vêtements couvrant tout le visage dans les lieux publics en France est une violation des droits à la liberté des femmes musulmanes.

    Le Sénat semble avoir ignoré l’interdiction car il a encore adopté le projet de loi controversé introduit sur les principes de la République française et les efforts visant à empêcher l’idéologie radicale de continuer à se répandre dans le pays.

    Le président français Emmanuel Macron a également estimé que le port du hijab n’aurait pas respecté les valeurs de la vie publique du peuple.

    Depuis 2004, le pays a également interdit le port du foulard et du niqab dans les écoles publiques.

    À cet égard, de nombreux partis ne considèrent pas la France comme un pays libéral car elle interdit uniquement le port du foulard, elle montre au contraire l’existence de l’islamophobie dans le pays.

    Depuis 2015, le sentiment anti-islamique est en hausse suite à une attaque contre le bureau du magazine satirique Charlie Hebdo à Paris qui a tué 12 personnes pour avoir publié brutalement des caricatures du prophète Muhammad SAW l’année dernière.

    L’incident a été l’un des incidents impliquant des radicaux qui ont inquiété le gouvernement français.

    Mercredi, le Sénat a également approuvé l’interdiction d’effectuer des prières sur des terrains universitaires dans le cadre d’un projet de loi sur la ségrégation visant la population musulmane du pays.

    Le conseil a également interdit la tenue d’activités religieuses à l’université parce qu’il était allégué que cela perturberait les activités d’apprentissage sur le campus.

    Si le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer s’est opposé à la mise en œuvre de l’interdiction, celle-ci a tout de même été approuvée par le Sénat, montrant ainsi clairement la menace croissante de l’islamophobie en France.

    Sinar Harian, 11 avr 2021

    Etiquettes : France, loi de la séparation, nikab, hijab, burqa, Islam, islamophobie, voile,

  • Dix ans après l’interdiction de la burqa, la France continue de se battre sur le port du voile

    Les femmes musulmanes de France pourraient bientôt se voir interdire le port du foulard à la piscine ou lors de sorties scolaires. Du moins, c’est ce que veut le Sénat. Le voile intégral est déjà interdit dans le pays depuis 2010. Les débats sur le voile font toujours rage.

    Dix ans après l’interdiction du port du voile intégral dans l’espace public français, les femmes musulmanes du pays pourraient bientôt être confrontées à de nouvelles restrictions. Le Sénat, la chambre haute du parlement français, a récemment voté l’interdiction du port du foulard pour les mineurs et les accompagnateurs lors des voyages scolaires. En outre, le voile sous forme de burkinis doit être interdit dans les piscines. Toutefois, ce règlement n’est pas encore définitif.

    La France se considère comme un pays laïque avec une stricte séparation de l’État et de la religion. Selon les estimations, entre 3,5 et 6 millions de musulmans vivent dans ce pays de 67 millions d’habitants. L’interdiction du port du voile intégral en public est entrée en vigueur le 11 avril 2010. Il s’agit de la première ordonnance de ce type dans un pays occidental.

    Les nouvelles mesures prises par le Sénat à tendance conservatrice pour interdire le foulard sont des amendements à la loi dite « Strengthening Republican Principles Act ». Avec cette loi, le gouvernement du président Emmanuel Macron veut agir contre l’islamisme sur fond d’attentats terroristes. Il s’agit, par exemple, de la lutte contre la haine sur Internet. Le Premier ministre Jean Castex ne cesse de souligner que le projet n’est pas dirigé contre la religion. Amnesty International craint néanmoins une application discriminatoire au vu des débats stigmatisants sur les musulmans et l’islam.

    Mais les amendements du Sénat ne sont pas encore définitifs. Pour qu’elles aient force de loi, l’Assemblée nationale doit également donner son feu vert. Il n’est pas encore certain que cela se produise ou que le projet échoue à la chambre basse du Parlement, qui dispose d’une majorité libérale plus forte. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, s’est prononcé contre ces interdictions.

    Néanmoins, les restrictions prévues par le Sénat ont déjà suscité l’indignation – y compris au niveau international. Sous le hashtag #HandsOffMyHijab (« Bas les pattes de mon hijab »), de nombreuses personnes ont remis en question le plan sur les médias sociaux. La vidéo d’une jeune musulmane française de 17 ans sur la plateforme TikTok, dans laquelle elle raconte le vote et remplace son hijab par une casquette de baseball et une capuche, a été vue par plus de trois millions de personnes. L’interdiction de la burqa a également suscité des critiques. Une Française en nikab, Kenza Drider, a même voulu se présenter à l’élection présidentielle de 2012 en signe de protestation. Cependant, sa candidature n’a pas été autorisée.

    La controverse sur le port du foulard en France a commencé bien avant l’interdiction de la burqa en 2010. Dès 1994, une loi est entrée en vigueur qui n’autorisait que les signes religieux discrets – mais non ostensibles – dans les écoles. Dix ans plus tard, le foulard a été complètement interdit dans les écoles, mais pas la kippa ni la croix. Il y a dix ans, l’interdiction du port du voile intégral en public a suivi. Initialement prévu comme une interdiction partielle, le gouvernement alors conservateur du président Nicolas Sarkozy a durci le ton après une défaite électorale aux élections régionales et une augmentation des votes du Front national (aujourd’hui : Rassemblement national), un parti d’extrême droite.

    Les violations de l’interdiction du port du voile intégral sont sanctionnées par des amendes. En cas de violations multiples, il y a également la menace de devoir suivre un cours de citoyenneté. Il est difficile de savoir combien de femmes sont réellement concernées par le règlement. Selon les chercheurs, seule une fraction des femmes musulmanes en France porte une forme quelconque de voile. Le foulard a plutôt pris une plus grande signification symbolique.

    Blue News, 10 avr 2021

    Etiquettes : France, Burqa, nikab, Islam, islamophobie,

  • Des lois contre les burqas et les nikabs sont en vigueur en Europe depuis dix ans maintenant.


    Des lois contre les voiles faciaux comme les burqas et les nikabs sont en vigueur en Europe depuis dix ans. La France a fait le premier pas, de nombreux autres pays ont suivi. Une vue d’ensemble :

    FRANCE : Il y a dix ans, la France est devenue le premier pays d’Europe à interdire le port public de la burqa et du nikab, le voile facial qui ne laisse apparaître que les yeux. La loi est entrée en vigueur le 11 avril 2011. Depuis lors, les femmes entièrement voilées sont passibles d’une amende de 150 euros. La Cour européenne des droits de l’homme a déclaré la loi légale en 2014.

    Néanmoins, elle est controversée : Dans une étude récente, la sociologue Agnès De Féo, de l’université d’élite EHESS à Paris, a accusé les hommes politiques d’avoir « radicalisé » certaines femmes musulmanes en « stigmatisant » le voile du visage. Le camp politique de droite, quant à lui, défend la loi datant de l’époque du président Nicolas Sarkozy. Les populistes de droite de Marine Le Pen appellent même à une interdiction générale du port du foulard en public.

    SUISSE : Lors d’un référendum organisé début mars, les Suisses ont voté à une courte majorité pour l’interdiction du voile en public. L’initiative était principalement dirigée contre les burqas et les nikabs. Elle a été promue avec le slogan « Stop à l’islam radical !

    BELGIQUE : En Belgique, l’interdiction du port du voile intégral en public est en vigueur depuis juillet 2011. En plus des amendes, elle est passible d’une peine pouvant aller jusqu’à sept jours de prison. La Cour européenne des droits de l’homme a également approuvé cette interdiction en 2017.

    AUTRICHE : En Autriche, l’interdiction du port du voile intégral en public est en vigueur depuis octobre 2017, les contrevenants s’exposant à des amendes pouvant aller jusqu’à 150 euros.

    BULGARIE : En 2016, le parlement bulgare a voté l’interdiction du voile facial en public. Les contrevenants s’exposent à une amende de l’équivalent de 100 euros, et de 750 euros en cas de récidive.

    DANEMARK : Le voile intégral est également interdit au Danemark. L’amende y est l’équivalent d’environ 130 euros, mais elle peut être décuplée en cas de violations répétées.

    INTERDICTION PARTIELLE
    ALLEMAGNE : En Allemagne, le port du voile en public est autorisé, il est couvert par la liberté de croyance de la Loi fondamentale. Toutefois, les membres des forces armées ou les fonctionnaires ne sont pas autorisés à se voiler le visage. Certains États allemands ont interdit le port du voile intégral dans les écoles publiques.

    PAYS-BAS : Là-bas, le voile intégral est interdit dans les lieux publics tels que les écoles, les hôpitaux et les transports publics depuis 2019. L’amende est de 150 euros. Toutefois, le port de la burqa ou du nikab est autorisé dans la rue.

    ITALIE : Depuis 1975, il est généralement interdit de se couvrir le visage en public en Italie pour « protéger l’ordre public ». Certaines régions interdisent le port du voile dans les hôpitaux et les bâtiments publics.

    NORVEGE : Le voile intégral est interdit dans tous les établissements d’enseignement en Norvège depuis 2018, y compris les universités.

    Nurnberg Blatt, 9 avr 2021

    Etiquettes : Europe, Nikab, burqa, voiles, Islam, islamophobie,

  • Le Sénat français vote l’”interdiction des prières” a l’université

    Le Sénat français a voté mercredi l’interdiction des prières dans les couloirs des universités.

    Outre l’interdiction des prières a l’université perçue comme une stigmatisation de trop a l’endroit des musulmans, la droite sénatoriale a voté des amendements visant a interdire le port du voile islamique dans les compétitions nationales officielles.

    Des amendements qui valent a la droite des accusations de viser bel et bien indirectement les musulmans.

    A noter que le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer et la ministre chargée des Sports, Roxana Maracineanu se sont opposés a ces amendements qui s’apparentent a des restrictions contre la communauté musulmane établie dans l’Hexagone.

    Froid dans le dos
    Le Sénat n’a en revanche pas adopté un amendement porté par le LR Jérôme Bascher (Oise) visant a interdire le port du voile, ou tout signe “ostentatoire ou prosélyte”, a l’université.

    Cet amendement a «fait froid dans le dos» du centriste Loïc Hervé (Haute-Savoie) et a suscité le rejet aussi bien de Jean-Michel Blanquer que de Stéphane Piednoir. Pour le rapporteur, «la situation n’est pas comparable» a celle de l’école, notamment parce que les étudiants «sont de jeunes adultes».

    La gauche en colère
    «On est en train de jeter l’opprobre sur tout ce qui se passe a l’université, ce qui s’est passé et ce qui se passera demain», a déploré la communiste Cécile Cukierman (Loire), tandis que la socialiste Sylvie Robert (Ille-et-Vilaine) dénonçait «une forme de surenchère politique qui devient préoccupante parce que ça rate sa cible».

    Echourouk Online, 10 avr 2021

    Etiquettes : France, Islam, islamophobie, séparatisme, Emmanuel Macron, université, prière,

  • France : Une sénatrice juive fustige un acharnement contre les musulmans

    Alors que la droite au Sénat a durci le texte politiquement sensible de la loi séparatisme a lissue dune semaine de débats, la sénatrice écologiste Esther Benbassa dénonce un «acharnement contre les musulmans» et la préparation par la droite de la présidentielle de 2022.

    Invitée vendredi 2 avril sur La Chaîne parlementaire, la vice-présidente du groupe écologiste au Sénat Esther Benbassa a fustigé le durcissement par la droite sénatoriale du texte de la loi contre le séparatisme voté par les députés.

    La sénatrice affirme que le texte amendé par le Sénat sinscrit dans la préparation par la droite de la présidentielle de 2022.

    Elle estime que la droite sénatoriale profite du texte pour «préparer la présidentielle et ramasser des voix chez la droite dure et le Rassemblement national».

    Un «acharnement» rappelant celui «contre les juifs»

    «Moi, personnellement, ce qui ma interpellée, cest cet acharnement contre les musulmans. Et parfois jétais gênée, moi qui suis historienne des juifs, cela m’a rappelé des périodes où on sacharnait contre les juifs. La, il y a un acharnement contre les musulmans!», affirme-t-elle, refusant cependant d’employer le terme de «racisme d’État», a la différence de certains de ses collègues.

    Esther Benbassa trouve que le préambule du texte cible les musulmans sans détour.

    «C’est clairement dit qu’il y a une communauté qui insidieusement s’immisce dans le pays et gangrène la société française», relève-t-elle.

    Ne pas aggraver le «repli» des musulmans

    Elle trouve que le texte risque daggraver encore plus un retrait des musulmans, qui sont déja «repliés sur eux-mêmes».

    «Tous les musulmans ne sont pas islamistes… dans limaginaire de nos concitoyens, il y a une confusion entre musulmans et islamistes, islam radical, politique… Si on veut ne pas renforcer ce repli, il ne faut pas aller dans ce sens», prévient la sénatrice.

    Echourouk Online, 4 avr 2021

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