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  • Israël: Ils posent nus contre le rétrécissement de la Mer Morte

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    JERUSALEM (AP) – Quelque 300 volontaires, hommes et femmes, se sont déshabillés et ont revêtu de la peinture corporelle blanche pour une installation artistique destinée à attirer l’attention sur le rétrécissement de la mer Morte.

    Ils ont posé dimanche pour le photographe américain Spencer Tunick, qui a réalisé des installations similaires dans d’autres endroits exotiques du monde, notamment dans les vignobles français, sur un glacier suisse et sur une plage d’Afrique du Sud. La séance a été promue par le ministère israélien du tourisme.

    « Ma visite en Israël a été une expérience pour moi et je suis toujours heureux de revenir ici et de photographier dans le seul pays du Moyen-Orient qui autorise un art tel que celui-ci », a déclaré Tunick. Il avait déjà réalisé une installation à la mer Morte en 2011.

    Les volontaires se sont rassemblés en début d’après-midi le dimanche. Ils se sont déshabillés et ont badigeonné leur corps de peinture blanche dans le désert à l’extérieur de la ville israélienne d’Arad. Le tournage a duré environ trois heures, l’artiste plaçant les volontaires et la caméra.

    Les organisateurs espèrent que l’installation attirera l’attention sur l’importance de la préservation de la mer Morte. Cette étendue d’eau salée située au point le plus bas de la planète n’a cessé de diminuer au cours des dernières décennies, Israël et ses voisins ayant détourné les sources d’eau en amont pour l’agriculture.

    Le ministère du tourisme a déclaré qu’il espérait que l’installation artistique attirerait des visiteurs dans la région. Israël a été largement fermé aux voyageurs étrangers depuis l’apparition de la pandémie de coronavirus, mais accueille progressivement les visiteurs vaccinés à mesure que le nombre de cas diminue.

  • L’UA à l’épreuve Israélienne

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    «Diviser pour mieux régner», la stratégie pratiquée par l’entité sioniste pour fissurer les blocs constitués par des pays qui lui opposent résistance, est-elle en passe de trouver un nouveau terrain profitable en Afrique ? Après avoir disloqué un monde arabe acquis, par le passé, à la cause palestinienne, Israël a posé pied en Afrique, au sein de l’organisation de l’Unité africaine (UA), où les premières secousses commencent à se faire ressentir suite à la discorde entre les pays membres sur la question du statut d’observateur qui lui a été accordé d’une « manière unilatérale », soit sans passer par une consultation de l’Assemblée. Mais, sept pays ont manifesté directement leur opposition à cet acte, dont l’Algérie, l’Afrique du Sud, la Tunisie, la Libye, la Mauritanie, l’Egypte, les Comores et Djibouti, qui ont informé directement l’Union africaine, par note verbale, à propos de leur refus de sa décision d’accorder à Israël le statut d’observateur au sein de l’organisation continentale, alors que cinq autres pays arabes ont exprimé leur solidarité.

    Les Israéliens ont tenté de démentir l’existence de la note en question, mais des sources diplomatiques africaines à Addis-Abeba ont confirmé sa véracité et avancé qu’elle sera examinée «au cours de la réunion du Conseil exécutif». C’était au mois de juillet dernier, où l’affaire a été conclue avec la plus grande célérité, amenant l’ambassadeur d’Israël en Éthiopie, Aleleign Admasu, à présenter illico presto au président de la commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, ses lettres de créance en tant que membre observateur auprès de l’Union africaine. Un fait accompli ? Il fallait compter sans la ténacité du front du refus qui s’est constitué au sein de l’UA. Ainsi, lors de la 39e session du Conseil exécutif de l’UA, qui s’est tenue les 14 et 15 octobre à Addis-Abeba, la question controversée du statut d’observateur accordé à Israël par Moussa Faki a été débattue durant plusieurs heures par les ministres africains des Affaires étrangères, et on a réussi in fine à la soumettre au menu du prochain sommet des chefs d’Etat de l’organisation panafricaine, prévu en février 2022.

    Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, M. Ramtane Lamamra, a précisé dans ce contexte que «les ministres du courant majoritaire qui ont conscience que la crise institutionnelle engendrée par la décision irresponsable de Moussa Faki tend à rendre irréversible la division du continent, ont accepté de soumettre la question au sommet des chefs d’Etat de l’Union africaine prévu au mois de février prochain».

    La question n’est pas totalement tranchée, et il reste aux chefs d’Etat africains, lors du prochain sommet de l’UA, de décider non seulement de ce statut d’observateur accordé à Israël, mais de l’avenir de l’organisation elle-même. Dans cette optique, M. Lamamra dit espérer que «le sommet marquera un sursaut salutaire d’une Afrique digne de son histoire et ne cautionnera pas une cassure irrattrapable».

    Israël ne peut qu’espérer, de son côté, faire d’une pierre deux coups, conserver son statut d’observateur avec le soutien de plusieurs pays amis et provoquer une fracture diplomatique dans les rangs des pays africains. La bataille dans les coulisses de l’UA sera très rude dans les trois prochains mois pour gagner la partie et laisser courir les Israéliens encore pour deux autres décennies, le temps qu’ils ont mis pour revenir par la fenêtre après avoir été chassés par la porte après avoir perdu leur statut d’observateur en 2002, au moment où l’on enterrait l’Organisation de l’unité africaine, remplacée par l’Union africaine. Une union, désormais, face à l’épreuve israélienne.

    Abdelkrim Zerzouri

    Le Quotidien d’Oran, 17/10/2021

  • Il y a 48 ans, la guerre d’Octobre …

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    – 6 octobre 1973, l’Egypte et la Syrie attaquèrent par surprise Israël, déclenchant la quatrième guerre israélo-arabe. Huit ans plus tard, El Sadate, le héros de la guerre et de la paix sera assassiné lors d’une parade militaire commémorant la guerre

    AA/ Mohamed Badine El Yattioui*

    Dès le début de sa présidence en 1970, Anouar El Sadate se rend compte de l’urgence de faire évoluer la situation stratégique régionale, catastrophique pour les pays arabes après l’humiliation de 1967. L’Égypte considère alors qu’une nouvelle guerre avec Israël pourrait redistribuer les cartes. Pour cela, il s’allie au Président syrien Hafez al Assad. Leurs armées ont été rééquipées en matériel par l’URSS. En ce qui concerne l’attaque surprise de 1973, selon Claude Franc, spécialiste d’histoire militaire, « trois phases peuvent être identifiées : l’offensive égypto-syrienne du 6 au 13 octobre, la réaction offensive israélienne du 13 au 16 octobre, l’exploitation israélienne du 16 au 25 octobre. » Le 17 octobre, l’impact devient international lorsque les membres arabes de l’OPEP annoncent une baisse de production et un embargo contre les pays occidentaux qui soutiennent Israël.

    Notons que ce conflit, dans un contexte de Guerre Froide a provoqué une fois de plus une réaction des deux Grands. Ils ont à la fois tenté de soutenir militairement leurs alliés et de mettre en place un cessez-le-feu sous les auspices des Nations Unies. Ses conséquences sont très importantes d’un point de vue géopolitique. Claude Franc va jusqu’à dire que « le processus de paix israélo-égyptien de 1978 est l’enfant naturel de la guerre du Kippour (guerre d’Octobre, NDLR) ».

    Mais cette guerre a surtout façonné les relations entre l’Egypte et Israël et ouvert une nouvelle page dans les relations du Caire avec l’Occident.

    Rupture avec l’époque nassérienne

    Selon Marc Lavergne, géopolitologue et directeur de recherche émérite au CNRS en France, “depuis le milieu des années 1970, l’Égypte est entrée dans une voie nouvelle, entre libéralisation économique et alignement diplomatique sur l’Occident”.

    Durant la présidence d’Anouar El Sadate (1970-1981), l´Egypte a signé la paix avec Israël, devenant le premier pays arabe à le faire. Sur le plan économique, son action a été marquée par l’infitah (ouverture économique). Selon ce spécialiste de l´Egypte, elle a eu comme conséquence l’urbanisation rapide du pays et l’émigration massive de la jeunesse vers les pays du Golfe et vers la Libye.

    Durant les années 1950-1960, l´Egypte exerce une véritable “hégémonie” diplomatique, selon Gérard Claude. Cela correspond à l’époque nassérienne. Le leader du nationalisme arabe se rapproche de l’Union soviétique qui le soutient contre les Etats-Unis et Israël. Les décisions de son successeur à partir de 1977 marquent une rupture majeure en entreprenant un “renversement spectaculaire des alliances” lors de son rapprochement avec Washington et Tel Aviv selon ce professeur à Sciences Po Aix-en-Provence, en France.

    L’historien libanais, Georges Corm, estime que la guerre de 1973, qui débute le 6 octobre, est une décision personnelle du Président Anouar El Sadate. Il ajoute que c´est “une décision courageuse, car elle est prise contre l’avis de beaucoup d’officiers de l’état-major égyptien, qui ne croient guère possible une aventure militaire visant à traverser le canal”.

    A la suite de la guerre de 1967, la prise du Golan au Nord, du Sinaï, de la Cisjordanie et de la Bande de Gaza, a multiplié par quatre la taille du territoire israélien. En 1973, en décidant d’intervenir en même temps, l’Égypte et la Syrie veulent jouer l’effet de surprise au nord et au sud afin de récupérer leurs territoires perdus.

    Les accords de Camp David, une arme à double tranchant

    Les accords de Camp David, signés en 1978 et suivis une année après par la signature du traité de paix israélo-égyptien, constituent une arme à double tranchant pour la diplomatie égyptienne. Parmi les avantages de la reconnaissance de l´Etat d´Israël, une aide financière et technologique américaine conséquente. Malgré tout, son principal problème est que ce pas l’isole du monde arabe qui critique vivement cette décision unilatérale et l´exclut de la Ligue Arabe.

    Après la guerre d’octobre 1973, le Président égyptien tente d´utiliser l’Organisation de l’Unité africaine pour dénoncer la politique israélienne. Lors du sommet de Mogadiscio, en juin

    1974, « les États africains qui entretenaient des relations diplomatiques et économiques avec Israël rompent ces relations » en pleine crise économique, conséquence de la crise pétrolière (à l´exception du Malawi, du Lesotho et du Swaziland).

    Henri Kissinger, le puissant Secrétaire d’État et conseiller à la sécurité nationale durant les présidences de Richard Nixon et Gérald Ford, souhaite un rapprochement entre Israël et l’Égypte. L’Égypte cède et Sadate rétablit les relations de son pays avec les Etats-Unis.

    L’accord du 4 septembre 1975 sur le Sinaï est signé à Genève. Il fait suite à la résolution no 338 du Conseil de sécurité des Nations unies et affirme que le conflit entre l’Égypte et Israël ne peut être résolu que par un processus de paix et propose la création d´une zone tampon gérée par les Nations Unies. L’Égypte va jusqu´à autoriser le passage par le canal de Suez des produits non militaires en provenance ou à destination d’Israël.

    Renversement des alliances

    Le président démocrate Jimmy Carter (1977-1981) poursuit les négociations entre Anouar El Sadate et le Premier ministre israélien Menahem Begin. En décembre 1977, une première conférence se déroule entre Égyptiens, Américains et Israéliens. Israël accepte de démilitariser le Sinaï mais en ce qui concerne l’occupation de la Cisjordanie et de la Bande de Gaza, et le droit au retour des Palestiniens, aucune avancée ne se fait sentir. En septembre 1978, les Accords de Camp David, divisés en deux accords-cadres, sont ratifiés par les deux leaders. Le second accord-cadre signé en mars 1979, prévoit l’évacuation du Sinaï par l’armée israélienne. D’après Henry Kissinger, c´est parce que le Président Sadate ne considérait plus l’URSS comme un allié fiable qu´il a choisi un renversement des alliances : « l’Union soviétique pouvait apporter des armes, mais pas le progrès diplomatique pour récupérer la péninsule du Sinaï en la libérant de l’occupation israélienne, par conséquent le Président Anouar el-Sadate a changé de camp ».

    Anouar El Sadate a été assassiné le 6 octobre 1981 par six soldats égyptiens, appartenant à l’organisation du Djihad islamique égyptien, lors d’une parade en commémoration de la guerre d’octobre 1973. Ils ont attaqué à coups de grenades et de mitrailleuses la tribune présidentielle. Anouar El Sadate décède quelques heures plus tard. Hosni Moubarak, alors vice-président, lui succède. Il renforcera la nouvelle relation de son pays avec les Etats-Unis et Israël.

    * Les opinions exprimées dans cette analyse n’engagent que leur auteur et ne reflètent pas forcément la ligne éditoriale de l’Agence Anadolu.

    * Dr. Mohamed Badine El Yattioui, Professeur de Relations Internationales à l´Université des Amériques de Puebla (Mexique).

    Anadolou

  • Arabie Saoudite : Instigateur de la normalisation israélo-arabe

    Arabie Saoudite : Instigateur de la normalisation israélo-arabe

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    A l’occasion de la commémoration du premier anniversaire de la prosternation collective monarchique arabe en direction d’Israël, une pantalonnade rarement égalée dans les annales diplomatiques internationales, qui s’apparente à une désertion; une humiliation indélébile…

    Un an après la prosternation collective monarchique arabe face à Israël, trois des principaux protagonistes de cette mascarade à connotation électoraliste ont disparu de la scène publique : Donald Trump, premier Président des États-Unis à subir deux procédures de destitution ; Sheldon Adelson, le magnat juif américain des casinos, généreux faiseurs des rois tant aux ÉtatsUnis qu’en Israël, mort à 87 ans, des suites d’un cancer, une semaine avant l’accession au pouvoir de Joe Biden ; enfin Benyamin Netanyahu, Premier ministre israélien. Tel un canard boiteux, ce 3e larron, Benyamin Netanyahu, plombé par l’accusation de corruption, peine à échapper à la justice des hommes, n’est pas parvenu à dégager une majorité de gouvernement viable pour sa survie politique, en dépit de 4 consultations électorales.

    L’Arabie saoudite, le parrain de la normalisation arabe avec Israël, se trouve, paradoxalement, sous pression des États-Unis, plus précisément du président Joe Biden, qui a annulé, dès son entrée en fonction, une transaction militaire de 36 milliards de dollars aux pétromonarchies du Golfe et retirer le mouvement yéménite antisaoudien houthiste de la liste des organisations terroristes. Cette double décision a constitué un désaveu en creux de l’agression pétro-monarchique contre le Yémen et une riposte subliminale au soutien inconsidéré au rival du Président démocrate le populiste Donald Trump, en même temps qu’à l’équarrissage du journal saoudien Jamal Khashoggi, chroniqueur du Washington Post.

    L’imposture saoudienne

    Le royaume saoudien, le plus intransigeant ennemi d’Israël sur le plan théorique, aura opéré le plus grand détournement du combat arabe, soutenant l’Irak contre l’Iran dans la plus longue guerre conventionnelle de l’histoire contemporaine (1979-1988), le détournant du coup du champ de bataille principal, la Palestine, déversant des milliards de dollars, et, surtout, déroutant la jeunesse arabe et musulmane vers l’Afghanistan, à des milliers de kilomètres du champ de bataille palestinien, contre un ennemi athée certes mais allié des Arabes, l’Union soviétique, le principal fournisseur d’armes de pas moins de sept pays arabes (Syrie, Irak, Algérie, Libye, Soudan, Yémen et OLP), un utile contrepoids en somme à l’hégémonie américaine. L’attentat du 11 septembre 2001 contre les symboles de l’hyper puissance américaine a démasqué les complicités saoudiennes dans la montée en puissance de l’intégrisme anti occidental.

    Bien que 15 des 19 kamikazes ayant participé au raid du 11 septembre soient de nationalité saoudienne, l’administration Bush, plutôt que de frapper le royaume wahhabite, le foyer et le terreau du fondamentalisme, va répliquer en Afghanistan et en Irak, les deux points de percussion de la coopération saoudo-américaine dans la sphère arabo-musulmane à l’époque de la guerre froide soviéto-américaine, gommant ainsi au passage toute trace de leurs forfaits antérieurs, se faisant à bon compte une nouvelle virginité politique sous la bannière de la lutte pour la promotion de la démocratie dans le monde musulman.

    Principal bénéficiaire des coups de boutoir d’Israël contre les pays du champ de bataille (Égypte, Syrie, Liban, Palestine, voire même Irak et Tunisie), pendant un demi-siècle, l’Arabie saoudite, illustration caricaturale de l’impéritie arabe, a fait office de – parrain absolu – de la normalisation des relations entre Israël et les pays arabes, particulièrement les monarchies (Bahreïn, Émirats arabes unis et Maroc), soutient le journal libanais Al Akhbar, dans son édition en date du 21 décembre 2020, en se référant à un diplomate marocain. Y compris dans le cas du Maroc, dont la relation avec le judaïsme marocain est historique et sa relation clandestine avec l’État hébreu de notoriété publique, ajoute le quotidien libanais qui publie en marge de cette affirmation un rapport du chef des services de renseignements saoudiens, le général Khaled Al Mouhaydine, portant sur l’évaluation saoudienne des avantages d’une normalisation des pétromonarchies avec Israël.

    Imposture marocaine

    Pour la réalisation de son objectif, le prince héritier saoudien Mohamad Ben Salmane n’a pas hésité à inciter les ÉtatsUnis à procéder à l’assassinat de Sayyed Hassan Nasrallah, proposant de couvrir les frais inhérents à la guerre qui découlerait de la liquidation du chef du Hezbollah libanais. Les Américains ont souscrit à la requête saoudienne, en demandant à Israël de s’acquitter de cette mission. Le rapport du chef des services de renseignements saoudiens est daté du 31 octobre 2018, soit près de deux ans avant la normalisation collégiale des pays arabes avec Israël, en soutien à la campagne pour la réélection du président Donald Trump, mais surtout dans le mois où s’est produit l’équarrissage du journaliste saoudien Jamal Khashoggi au consulat saoudien à Istanbul. Au lendemain de la divulgation de ce rapport, Al Akhbar faisait l’objet d’une méga attaque cybernétique, à titre de représailles contre quiconque révèle la face hideuse de leur comportement belliciste.

    L’Arabie saoudite et Les Émirats arabes unis sont coutumiers de ce type d’action, comme en témoigne la plainte déposée par une journaliste libanaise de la chaîne du Qatar Al Jazeera, Ghada Oueiss, contre ces deux pétro monarchies du Golfe pour harcèlement et piratage. Spécialistes du jeu de billard à trois bandes, les dignitaires wahhabites ont ainsi paru voulu désamorcer, par anticipation en quelque sorte, l’opprobre international suscité par ce crime odieux, en offrant, en pâture et en compensation, le bradage de la Palestine, la question centrale du contentieux séculaire entre le Monde arabe et l’Occident. Comme à l’accoutumé, le rôle central de l’Arabie saoudite a été assuré depuis les coulisses, une tradition chez les wahhabites qui pratiquent la riposte oblique à la confrontation directe, de crainte de susciter la colère d’une population rigoriste façonnée par plus d’un siècle de propagande dogmatique et que soit démasquée la légendaire duplicité de la monarchie saoudienne.

    A dire vrai, l’imposture saoudienne est concomitante de la fondation du royaume. Son désistement de la Palestine a été acté auprès des anglais en contrepartie de leur accession au trône en substitution aux Hachémites, les descendants de la famille du prophète, expulsé vers la Jordanie et l’Irak. Esclave des Anglais au XXe siècle, la dynastie wahhabite a bradé la Palestine pour l’acquisition d’un trône ; Sous dépendance américaine au XXI e siècle, pour la survie de son trône, et en dépit de ses protestations formelles, elle a souscrit, par sa connivence tacite, à la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël, terme ultime de la phagocytose de la Palestine.

    Toute honte bue, elle ira jusqu’à adouber l’artisan du – Muslim Ban -, Donald Trump, le Président le plus xénophobe de l’histoire américaine, abondant le complexe militaro industriel américain d’un budget de 380 milliards de dollars afin de s’épargner les foudres de la justice américaine pour son implication dans le raid terroriste du 11 septembre 2001 en vertu de la loi Jasta.

    Turpitudes saoudiennes

    L’histoire est ancienne. Elle est contemporaine des turpitudes saoudiennes et du rôle malfaisant de la dynastie wahhabite dans la dislocation du Monde arabe par son alliance contre nature avec les ÉtatsUnis, le principal protecteur d’Israël, considéré comme l’ennemi officiel du Monde arabe. A l’époque contemporaine, le roi Salmane, du temps où il était gouverneur de Ryad et chargé de régler les contentieux au sein de la dynastie wahhabite, entretenait des relations avec Israël depuis la décennie 80, soit depuis près d’un demi-siècle et l’État hébreu a toujours pris soin d’épargner le royaume saoudien, protectorat américain s’il en fut, de ses coups de boutoir répétitifs contre les pays du champ de bataille (Égypte, Syrie, Liban Irak, Soudan, voire même Tunisie). Salmane n’agissait pas tant que sa qualité de représentant du clan Saoud, mais agissait pour son propre compte, afin de convaincre les Américains de renforcer sa position au sein de la famille royale, dans le cadre de la lutte d’influence permanente entre le diverses factions wahhabites.

    En contrepartie, Salmane s’était engagé que son groupe de presse As Charq Al Awsat s’emploie à favoriser une normalisation culturelle, intellectuelle et pédagogique entre l’Arabie saoudite et Israël. Un secret de polichinelle. Une tartufferie digne du comique des boulevards. Sous la houlette de l’Arabie saoudite, les pays arabes ont pratiqué une normalisation rampante avec Israël concomitante de l’annexion rampante de la Palestine ; une normalisation rampante du côté arabe, proportionnelle à la montée en puissance du mouvement du boycottage d’Israël sur le plan mondial.

    L’Iran a servi de prétexte à la normalisation de facto entre Israël et les pétromonarchies du Golfe en ce que la connivence, d’abord souterraine, est désormais publique. Le royaume s’est engagé à financer tous les projets d’accompagnement du processus de normalisation avec Israël, soit par des investissements directs dans les pays concernés en tandem avec les Émirats arabes unis, soit par joint-venture avec des firmes spécialisées israéliennes ou américaines détenues par des capitaux juifs américains, notamment dans le domaine de la technologie et de l’informatique.

    L’objectif sous-jacent de la cavalcade monarchique vers Israël est la consolidation du protectorat américain des trônes décriés et des dynasties déconsidérés de tant d’abus et d’excès. Il n’est pas indifférent de noter à ce propos la décision de Ryad et d’Abou Dhabi de faire caisse communeun an avant le début de la normalisation collective avec l’État hébreu. Comme pour dédouaner le royaume, le chef des services de renseignements saoudiens commence par énumérer les principaux contacts et visites entrepris par les autres pétromonarchies depuis la décennie 90 durant cette phase de normalisation feutrée, apportant ainsi une confirmation directe des informations contenues dans ce texte.

    Le responsable sécuritaire saoudien ignore visiblement le vieil adage latin selon lequel nul ne peut se prévaloir de ses propres turpitudes…Nemo auditur propriam suam turpitudinem allegans; Une maxime juridique qui peut se traduire par : Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude, le terme turpitude signifiant négligence, faute, comportement illégal ou fraude. Passons, tout le monde n’a pas obligation de maîtriser un code moral rigoureux et la liste est publiée en fin de texte pour la commodité de la lecture de cet article et les besoins de la démonstration. Le royaume saoudien a même attribué à une société israélienne la responsabilité de la sécurité du pèlerinage à La Mecque et de l’aéroport de Dubaï, le lieu même du meurtre du dirigeant militaire du Hamas Al Madbouh.

    Le Midi libre, 06/10/2021

  • Une normalisation à trois vitesses

    Israël, Maroc, Emirats Arabes Unis, Soudan, #Maroc, #Israël,

    Normalisation avec Israël : Avancée aux Emirats, lenteur au Maroc et au Bahreïn et absence au Soudan (Analyse)
    – L’absence de Trump a impacté négativement sur la normalisation entre les pays arabes et Israël et a fait perdre à ce processus l’engouement dont il bénéficiait à son lancement, il y a de cela 13 mois

    AA / Jérusalem / Abderraouf Arnaout

    Le départ, en janvier dernier, du locataire de la Maison blanche, Donald Trump, a fait perdre aux « Accords d’Abraham » l’engouement dont ils avaient bénéficié à leur lancement et conclusion durant la dernière année du mandat de l’ancien Président américain.

    Le concept des « Accords d’Abraham » n’a pas été utilisé dans le registre de l’Administration Biden, en particulier, lorsque le porte-parole du Département d’Etat, Ned Price, avait déclaré à maintes reprises que son Administration préfère user du terme des « Accords de normalisation ».

    L’annonce faite par l’ancien Président américain Trump, en date du 13 août 2020, de la décision des Emirats et d’Israël de normaliser les relations, avait surpris la communauté internationale.

    La signature par les Emirats et le Bahreïn, le 15 septembre 2020, des Accords d’Abraham avait conféré au processus de normalisation avec Israël une certain élan.

    Peu de temps après, le Soudan a rejoint le cortège de normalisation en annonçant, le 23 octobre 2020, la normalisation de ses relations avec Israël avant que Washington n’annonce, le 10 décembre suivant, la décision de Rabat et de Tel Aviv de rétablir leurs relations diplomatiques.

    A l’époque, des responsables américains et israéliens avaient évoqué la possibilité de voir cinq à dix pays arabes et islamiques adhérer à ce processus.

    Toutefois et avec le départ de Trump de la Maison blanche, en janvier 2021, les propos inhérents à la signature imminente par des pays arabes et islamiques d’accords de normalisation de leurs relations avec Israël ne faisaient plus les manchettes des médias.

    Shlomo Ganur, analyste politique israélien, a souligné que les « événements qui ont émaillé le processus palestino-israélien, et les changements géopolitiques dans la région et dans le monde, en particulier, le changement de l’Administration américaine, ont abouti, dans une certaine mesure, à une régression du processus de normalisation ».

    Ganur estime, néanmoins, que « les relations normalisées ont enregistré, au terme d’une année, un certain progrès et quelques-uns de leurs objectifs assignés ».

    Le président Biden avait annoncé son adoption de la solution à deux Etats et sa tentative de relancer les négociations palestino-israéliennes après que son prédécesseur ait rejeté cette solution.

    D’ailleurs, ce qui était convenu d’appeler le « Deal du siècle » élaboré par Donald Trump et farouchement rejeté par les Palestiniens a complétement disparu de la table.

    – Normalisation à géométrie variable

    Les progrès accomplis dans la normalisation des relations avec Israël ont connu des disparités d’un pays arabe à un autre et les liens ont été plus marqués par le sceau des échanges commerciaux.

    En effet, il ressort de données récentes rendus publiques par le ministère israélien des Affaires étrangères que durant la période s’étalant des mois de juillet 2020 et 2021, le volume des exportations israéliennes en direction des Emirats est passé de 50,8 millions de dollars à 613,9 millions de dollars.

    Pour ce qui est du volume des exportations vers le Maroc, il est passé de 14,9 millions à 20,9 millions de dollars tandis que les exportations israéliennes vers le Bahreïn sont passées de o à 300 mille dollars.

    Ganur indique que « les relations entre Israël et les Emirats se sont amplement développées en l’espace d’une année, en particulier, dans les secteurs de l’économie, de la finance, du tourisme, de l’industrie de pointe, des échanges scientifiques, médicaux et culturels et de la coopération universitaire ».

    Quant aux relations avec le Bahreïn, elles sont toujours à leurs premières étapes, selon Ganur, qui ajoute, cependant : « Il existe toutefois de grandes potentialités de coopération et de développement de relations, en raison notamment de la position financière du Bahreïn, ainsi que d’échange d’expertises entre les deux pays ».

    Pour ce qui est de l’absence de progrès dans les relations entre Israël et le Soudan, l’analyste politique motive cette stagnation par « des considérations d’ordre interne au Soudan, et ce malgré le fait qu’Israël ait honoré ses engagements à l’égard de Khartoum, en intercédant auprès de l’Administration américaine pour retirer le nom du Soudan de la liste des Etats qui parrainent le terrorisme et en ouvrant la voie des Fonds mondiaux d’investissement au Soudan ».

    S’agissant des relations avec le Maroc, Ganur s’est dit convaincu que « les résultats des dernières élections dans ce pays pourraient comporter les contours d’un éventuel bond dans les relations entre les deux pays ».

    Il a ajouté : « Il existe d’autres considérations qui pourraient impulser ces relations. Il s’agit, entre autres, de l’existence de juifs d’origine marocaine en Israël ainsi que de juifs au Maroc même parallèlement aux opportunités de coopération commune entre les deux pays, en particulier, dans les champs de l’agriculture, du tourisme, des investissements et de l’irrigation ».

    – L’absence de Trump a porté atteinte à la normalisation

    Ganur estime que le changement de l’Administration américaine et la défaite de l’ancien Président Trump aux élections ont impacté effectivement sur la progression du processus des Accords d’Abraham.

    Il a ajouté : « N’eurent été le changement de l’Administration américaine et les évènements qui secouent le monde arabe, le nombre de pays ayant opté pour la normalisation avec Israël aurait été plus élevé ».

    « Cependant, l’instauration de relations avec quatre pays importants dans la région du Golfe et en Afrique du Nord constitue un point de départ important pour Israël sur la voie de l’établissement de bonnes relations avec ces pays en dépit de la stagnation qui empreint le dossier palestino-israélien », a-t-il ajouté.

    Israël avait tenté de présenter l’Iran comme étant le danger qui guette aussi bien Tel-Aviv que les Arabes, et de considérer que le conflit palestino-israélien ne doit pas constituer une entrave sur la voie de la normalisation de ses relations avec les pays arabes et islamiques.

    Des responsables israéliens avaient répété à l’envi que les relations entre Israël et les pays arabes et islamiques pourraient constituer une entrée pour un accord palestino-israélien, ce qui a été considéré par les Palestiniens comme étant une « arnaque ».

    Ganur a estimé : « Nous avons un dénominateur commun, à savoir, la lutte contre le danger de l’extension iranienne au Moyen-Orient et la tentative de Téhéran d’obtenir l’arme nucléaire, ce qui constitue un risque pour la sécurité de la région tout entière ».

    L’analyste politique israélien a conclu son intervention en indiquant : « C’est pour cela que je crois que la prochaine mesure serait l’établissement d’une alliance sécuritaire régionale israélo-arabe sous parrainage américain pour contrer le danger iranien ».

    Anadolou

  • Rencontre secrète entre Herzog et le roi de Jordanie

    Rencontre secrète entre Herzog et le roi de Jordanie

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    Le président israélien Herzog a rencontré en secret le roi de Jordanie

    Le président israélien Isaac Herzog a rencontré en secret le roi Abdallah II de Jordanie à Amman, a-t-il révélé samedi, dans un contexte de réchauffement diplomatique entre les deux pays.

    «La semaine dernière, j’ai rencontré au cours d’une très longue conversation le roi de Jordanie, j’ai été dans son palais, une soirée entière. Cela a été une excellente rencontre», a déclaré le président Herzog dans une interview dont des extraits ont été diffusés lors d’une heure de grande écoute samedi soir par les chaînes de télévision israéliennes.

    L’interview doit être diffusée dans son intégralité dimanche, à la veille du Nouvel an juif dont les célébrations commencent lundi soir.

    «La Jordanie est un pays très important. J’ai un respect immense pour le roi Abdallah, un grand leader et un acteur régional très important», a également déclaré M. Herzog, cité dans un communiqué de ses services.

    Le texte fait état d’«une «rencontre chaleureuse», sur invitation du roi de Jordanie, et au cours de laquelle les deux dirigeants ont discuté de «problèmes stratégiques, au niveau bilatéral et régional».

    «Parmi les choses dont nous avons discuté figurent les sujets au coeur des relations entre nos deux pays, notamment un accord pour importer des produits agricoles (de Jordanie, NDLR) pendant l’année de « shmitah » (jachère intervenant tous les sept ans selon la loi religieuse juive), des questions énergétiques, le développement durable et des solutions à la crise climatique que nous pouvons promouvoir ensemble», ajoute le communiqué.

    La Jordanie est le seul pays arabe limitrophe d’Israël — avec l’Égypte — à avoir signé un traité de paix avec l’État hébreu.

    Les relations bilatérales entre les deux pays s’étaient détériorées sous le gouvernement de l’ancien Premier ministre Benjamin Netanyahu. Des critiques avaient reproché à ce dernier d’avoir négligé le royaume hachémite au profit de la normalisation, intervenue en 2020, des relations d’Israël avec d’autres pays arabes: les Émirats arabes unis, Bahreïn, le Soudan et le Maroc.

    Le nouveau Premier ministre israélien Naftali Bennett, lui, s’est envolé pour Amman rencontrer le roi Abdallah II, peu de temps après sa prise de fonction en juin.

    Les deux pays ont notamment conclu un accord début juillet sur la vente de 50 millions de m3 d’eau par an par Israël au royaume hachémite, en plus des 55 millions de m3 déjà fournis chaque année gratuitement à la Jordanie.

    En vertu de cet accord, la Jordanie est autorisée à augmenter ses exportations à destination de la Cisjordanie occupé par Israël depuis 1967.

    La Tribune numérique, 21/09/2021

  • Les MAE arabes rejettent le statut d’observateur accordé à Israël à l’UA

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    Les ministres arabes des Affaires étrangères, réunis dans le cadre de la 156ème session du Conseil de la Ligue des Etats Arabes, ont exprimé à l’unanimité “leur rejet et leur déception” à la suite de la décision du président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, d’accorder à l’entité sioniste le statut d’observateur auprès de l’organisation panafricaine.

    “A l’unanimité, les MAE arabes réunis dans le cadre de la 156ème session du Conseil de la Ligue arabes le 9 septembre courant, ont exprimé leur rejet et leur déception à la suite de la décision du président de la Commission de l’UA d’accorder le statut d’observateur d’Israël à l’organisation continentale”, dans une lettre envoyée mardi par la délégation permanente de l’UA auprès de la Ligue arabe (AUPD) à Moussa Faki.

    “En effet, la réaction des ministres était d’autant plus vive que le soutien traditionnel, inconditionnel et ferme de l’Afrique à la cause du peuple palestinien dans le conflit qui l’oppose à l’entité sioniste, était perçu comme un grand sujet de fierté par les peuples et les Etats arabes”, écrit la délégation dans sa lettre.

    “Dans les coulisses de la réunion, on s’accorde à considérer que l’entrée d’Israël à l’UA, après des tentatives vaines depuis deux décennies, risque de saper la relation stratégique qui fonde les relations entre les deux Organisations régionales basées sur le combat commun contre le colonialisme et la discrimination raciale ainsi que la promotion de la paix et la coopération”, poursuit-elle.

    “Pour montrer l’importance de la question dans le contexte politique actuel, celle-ci était inscrite dans l’agenda du Conseil en tant que point subsidiaire du thème central relatif au conflit israélo-arabe mais aussi dans le cadre du point concernant la sécurité nationale arabe au titre duquel l’extension de la présence israélienne en Afrique a toujours constitué un sujet de préoccupation majeure pour les la Ligue arabe”, souligne encore la délégation de l’UA.

    “L’essentiel des débats autour du sujet se sont déroulés au cours du huis clos qui précède traditionnellement l’inauguration officielle de la session. Dans l’esprit des délégations présentes, on estime que les normalisations entre certains pays arabes et Israël ne doivent pas détourner les amis du peuple palestinien de poursuivre leur soutien en faveur de la consécration des droits légitimes de ce dernier à savoir la fin de l’occupation des territoires palestiniens et la création d’un Etat palestinien indépendant dans les frontières du 5 Juin 1967 avec pour capitale El-Qods”, note la délégation.

    La délégation permanente de l’UA auprès de la Ligue arabe a, en outre, signalé dans sa missive que “les pays arabes-africains, très actifs au cours de la réunion, ont désapprouvé, à l’instar des autres Etats-Membres, la décision unilatérale du président de la Commission de l’UA de recevoir les Lettres de Créances du nouvel ambassadeur d’Israël et ont exprimé leur volonté de soulever la question devant le Conseil exécutif de l’Union africaine lors de sa prochaine réunion”.

    La décision, en juillet dernier, de Moussa Faki d’accorder à l’entité sioniste le statut d’observateur auprès de l’organisation panafricaine a suscité plusieurs réactions de la part des pays africains pour lesquels accorder le statut d’observateur à une puissance occupante est contraire aux principes et objectifs de l’Acte constitutif de l’UA, en particulier au moment où Israël multiplie ses actes d’oppression en violation totale du droit international et au mépris des droits de l’Homme du peuple palestinien”.

    L’Algérie est parvenue, par voie diplomatique, à inscrire la décision du président de la Commission de l’UA à l’ordre du jour du prochain Conseil exécutif de l’UA, pour statuer sur les réserves exprimées par les Etats membres ayant rejeté l’admission de l’entité sioniste à l’UA en tant qu’observateur.

  • Les fruits de la normalisation entre Israël et les Emirats un an plus tard

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    Un an s’est écoulé depuis qu’Israël et les Émirats arabes unis ont normalisé leurs relations grâce à un accord négocié par les États-Unis, qui a abouti à une série d’accords allant du tourisme et de l’aviation à la technologie de pointe.

    Le 15 septembre 2020, les Émirats sont devenus le premier pays du Golfe à établir des relations formelles avec Israël, et le troisième pays arabe à le faire après l’Égypte, en 1979, et la Jordanie, en 1994.

    Bahreïn a signé le même jour et plus tard le Soudan et le Maroc ont rejoint les accords d’Abraham, négociés par Washington, pour normaliser les relations avec Israël.

    Ce sont là quelques aspects clés de l’accord historique.

    – Quels sont les avantages économiques ? –

    Emirates et Israël veulent maximiser les avantages économiques de la normalisation, en particulier Dubaï, qui souhaite étendre ses secteurs du tourisme et de la technologie.


    Les deux parties ont ouvert des ambassades dans l’autre pays et signé une pléthore d’accords commerciaux.

    Depuis l’année dernière, plusieurs sociétés israéliennes d’intelligence artificielle, de technologie financière et d’agriculture se sont installées aux Emirats.

    Les échanges entre les deux pays, dont les économies ont été frappées par la pandémie de coronavirus, ont atteint 500 millions de dollars en août, hors investissements, grâce à des accords dans le tourisme, l’aviation et les services financiers.

    De leur côté, les États-Unis, un fidèle allié d’Israël, ont approuvé la vente d’avions de chasse F-35 aux Émirats pour 23 milliards de dollars après que Dubaï a reconnu Israël.

    « Le principal avantage pour les Emirats a été économique », a déclaré à l’AFP Elham Fakhro, analyste à l’International Crisis Group.

    « Le tourisme, les échanges culturels, les accords de cybersécurité et les échanges diplomatiques ont profité aux deux États », a-t-il ajouté.

    Selon le consulat israélien à Dubaï, près de 200 000 Israéliens ont visité les Émirats depuis l’établissement des relations.

    – Que fera l’Arabie saoudite ? –

    L’Arabie saoudite, une puissance du Golfe, a insisté sur le fait qu’elle maintiendrait sa politique de ne pas établir de liens formels avec Israël jusqu’à ce que le conflit avec les Palestiniens soit résolu.

    Le commerce équitable est possible, si vous voulez
    Ce contenu a été publié le 31 août. 202131 août 2021 Si l’Europe ne pense pas au-delà de son propre continent, c’est l’agriculture du Sud qui en souffrira, estime la députée écologiste Christine Badertscher.

    Mais l’inquiétude mutuelle au sujet de l’Iran a progressivement rapproché Israël des pays arabes du Golfe, et Riyad a noué des relations avec Israël depuis des années.

    Suite à l’accord EAU-Israël, l’Arabie saoudite a des survols depuis Israël, mais les analystes disent que la normalisation entre les deux n’est pas en vue.

    « Riyad ne semble pas enclin à normaliser formellement les relations avec Israël sous le roi Salmane », a déclaré à l’AFP Hugh Lovatt du Conseil européen des relations étrangères.

    « Mais il est clair que les deux pays ont déjà un niveau important de dialogue politique et sécuritaire », a-t-il ajouté.

    Et selon Fakhro, si l’Arabie saoudite normalise ses relations, ce sera « à ses propres conditions… et selon des calculs internes ».

    – Et les Palestiniens ? –

    Les Palestiniens critiques de l’accord ont déclaré que toute normalisation avec Israël légitime l’occupation des territoires palestiniens.

    Selon les Emiratis, Israël a accepté de suspendre l’annexion des territoires occupés de Cisjordanie, bien que le Premier ministre de l’époque, Benjamin Netanyahu, ait précisé que le plan n’était pas exclu à long terme.

    En mai, les nouveaux alliés d’Israël se sont retrouvés dans une situation complexe, publiant des déclarations condamnant l’escalade de la violence entre Israël et les Palestiniens.

    La violence à Jérusalem, en particulier sur l’Esplanade des Mosquées, a été la pire depuis 2017 et a été alimentée par les tentatives des colons juifs d’occuper des maisons palestiniennes.

    Mais selon les analystes, les affrontements n’ont pas affecté les accords de normalisation et Fakhro a maintenu que les accords « ne concernaient jamais les Palestiniens ».

    Pour Lovatt, les accords de normalisation avec les Emirats et Bahreïn n’ont jamais été compromis.

    « Ils sont basés sur des intérêts bilatéraux importants qui n’ont vraiment rien à voir avec la question palestinienne », a-t-il déclaré.

    « Ces événements montrent plutôt à quel point ces relations sont solides », a ajouté Lovatt.

  • Israël frappe des cibles du Hamas à Gaza

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    Israël frappe des cibles du Hamas à Gaza en réponse à des tirs de roquettes

    JERUSALEM (AP) — L’aviation israélienne a frappé lundi matin une série de cibles dans la bande de Gaza en réponse à des tirs de roquettes depuis le territoire gouverné par le Hamas. C’était la troisième nuit consécutive de combats entre les deux parties, alors même que le ministre israélien des Affaires étrangères cherchait à faire miroiter des incitations au calme.

    Les tensions se sont accrues après l’évasion la semaine dernière d’une prison israélienne par six détenus palestiniens, ainsi que les efforts acharnés de l’Égypte pour négocier un cessez-le-feu à long terme à la suite d’une guerre de 11 jours en mai dernier.

    L’armée israélienne a signalé trois tirs de roquettes distincts dimanche soir et lundi matin, affirmant qu’au moins deux d’entre eux ont été interceptés par ses défenses anti-roquettes. En réponse, il a déclaré avoir attaqué un certain nombre de cibles du Hamas. Il n’y a eu aucun rapport de victimes de part et d’autre.

    Le ministre israélien des Affaires étrangères Yair Lapid a appelé dimanche à une nouvelle approche pour mettre fin au cycle de combats avec le Hamas, décrivant un plan d’investissement international dans les infrastructures de Gaza en échange de pressions sur le Hamas pour qu’il stoppe son renforcement militaire et maintienne le calme.

    « La politique qu’Israël a menée jusqu’à présent n’a pas substantiellement changé la situation », a déclaré Lapid lors d’un discours à l’Université Reichman, au nord de Tel Aviv.

    « Nous devons changer de direction », a-t-il ajouté.

    Une grande partie de sa proposition – qui, selon lui, a été faite en consultation avec les États-Unis et d’autres pays – a été présentée auparavant mais n’a jamais été mise en œuvre en raison des combats, de la profonde méfiance et des divisions internes amères des deux côtés. Le Premier ministre israélien Naftali Bennett, que Lapid doit remplacer en 2023 en vertu d’un accord de rotation, n’a pas immédiatement commenté la proposition.

    Lors des dernières violences, le Hamas a tiré des roquettes sur Israël qui ont été abattues par le système de défense Iron Dome du pays, a indiqué l’armée, ajoutant que des avions de combat ont frappé un poste militaire appartenant au Hamas. En quelques heures, l’armée a signalé une tentative de poignarder un soldat à la jonction de Gush Etzion, au sud de Bethléem. L’armée a déclaré qu’aucun soldat n’avait été blessé et que l’agresseur avait été transporté à l’hôpital.

    Au cours du week-end, Israël a attrapé quatre des six détenus palestiniens, qui ont creusé un tunnel hors d’une prison à sécurité maximale le 6 septembre. Les militants palestiniens ont riposté par des tirs de roquettes. La recherche par Israël des deux derniers prisonniers se poursuit.

    Pendant ce temps, les efforts de la médiation égyptienne pour parvenir à une trêve à long terme se sont heurtés aux parties incapables de s’entendre sur un système pour renouveler les paiements qataris aux familles nécessiteuses de Gaza. Israël a exigé des garanties que le Hamas ne détourne pas l’argent à des fins militaires.

    Gaza est un territoire appauvri dont la population est majoritairement composée de familles qui ont fui ou ont été forcées de quitter leurs propriétés dans ce qui est maintenant Israël pendant la guerre entourant l’établissement d’Israël en 1948.

    Le Hamas fait pression pour qu’Israël mette fin à un blocus paralysant qui a dévasté l’économie de Gaza, tandis qu’Israël exige que le Hamas libère deux civils israéliens captifs et restitue les restes de deux soldats israéliens morts.

    Le Hamas contrôle Gaza depuis l’éviction des forces de l’Autorité palestinienne internationalement reconnue en 2007, un an après que le groupe militant islamique a remporté les élections parlementaires palestiniennes.

    Depuis lors, Israël et le Hamas ont mené quatre guerres et de nombreux combats de moindre envergure.

  • Commentaires sur la loi juive: Le pape répond aux critiques israéliennes

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    Des rabbins israéliens ont exprimé leur « détresse » face aux commentaires du pape – Le cardinal clarifie le commentaire dans une lettre envoyée à la demande du pape François a cultivé de bonnes relations avec les dirigeants juifs

    CITÉ DU VATICAN, 6 septembre (Reuters) – Le pape François a décidé d’apaiser les inquiétudes des Juifs concernant les commentaires qu’il a faits au sujet de leurs livres de loi sacrée, à la suite d’une demande de clarification des principaux rabbins d’Israël, ont déclaré lundi des sources du Vatican et de la communauté juive.

    Le mois dernier, Reuters a rapporté exclusivement que le rabbin Rasson Arousi, président de la Commission du grand rabbinat d’Israël pour le dialogue avec le Saint-Siège, avait écrit une lettre sévère au Vatican, disant que les commentaires de François semblaient suggérer que la Torah, ou loi juive , était obsolète. Lire la suite

    Lors d’une audience générale le 11 août, le pape a déclaré : « La loi (la Torah) ne donne cependant pas la vie.

    « Il n’offre pas l’accomplissement de la promesse parce qu’il n’est pas capable de l’accomplir… Ceux qui cherchent la vie doivent se tourner vers la promesse et son accomplissement en Christ. »

    La Torah, les cinq premiers livres de la Bible hébraïque, contient des centaines de commandements que les Juifs doivent suivre dans leur vie quotidienne. La mesure de l’adhésion au large éventail de directives diffère entre les Juifs orthodoxes et les Juifs réformés.

    Arousi a envoyé sa lettre au nom du Grand Rabbinat – l’autorité rabbinique suprême pour le judaïsme en Israël – au cardinal Kurt Koch, dont le département du Vatican comprend une commission pour les relations religieuses avec les Juifs.

    Dans la lettre, Arousi a demandé à Koch de « transmettre notre détresse au pape François » et a demandé des éclaircissements au pape pour « s’assurer que toutes les conclusions désobligeantes tirées de cette homélie soient clairement répudiées ».

    RÉCONCILIATION

    François a ensuite demandé à Koch d’expliquer que ses paroles sur la Torah reflétant les écrits de saint Paul dans le Nouveau Testament ne devraient pas être considérées comme un jugement sur la loi juive, ont indiqué les sources.

    La semaine dernière, Koch a envoyé une lettre à Arousi contenant une citation faite par le pape François en 2015 : « Les confessions chrétiennes trouvent leur unité dans le Christ ; le judaïsme trouve son unité dans la Torah. »

    Des sources juives ont déclaré qu’elles considéraient la lettre du Vatican comme un signe de réconciliation.

    De son côté, le pape a semblé faire tout son possible lors de ses deux dernières apparitions publiques pour tenter de dissiper ce que le Vatican considère comme un malentendu.

    Lors d’une audience générale le 1er septembre, François a déclaré que ses paroles sur les écrits de saint Paul étaient « simplement une catéchèse (homélie d’enseignement) … et rien d’autre ».

    Lors de sa bénédiction hebdomadaire le dimanche, il a offert ses meilleurs vœux aux Juifs pour le prochain Nouvel An juif, Roch Hachana, et pour les fêtes ultérieures de Yom Kippour et de Souccot.

    « Que la nouvelle année soit riche de fruits de paix et bonne pour ceux qui marchent fidèlement dans la loi du Seigneur », a-t-il dit.

    Des sources juives et vaticanes ont déclaré que l’inclusion du mot « loi » dans ce qui est normalement des salutations de routine était significative et intentionnelle.

    Les relations entre catholiques et juifs ont été révolutionnées en 1965, lorsque le Concile Vatican II a répudié le concept de culpabilité juive collective pour la mort de Jésus et a entamé des décennies de dialogue interreligieux. François et ses deux prédécesseurs ont visité des synagogues.

    François a eu de très bonnes relations avec les Juifs. Alors qu’il était encore archevêque dans la ville natale de Buenos Aires, il a co-écrit un livre avec l’un des rabbins de la ville, Abraham Skorka, et a maintenu une amitié durable avec lui.