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  • Quand le Maroc conviait la France à la réunion du Comité Al Qods

    Quand le Maroc conviait la France à la réunion du Comité Al Qods

    Maroc, Palestine, Comité Al Qods, Israël, Mohammed VI, normalisation, Sahara Occidental,

    Quand le Maroc conviait les membres du Conseil de Sécurité à la réunion du Comité Al Qods

    Dans un courrier en date du 14 janvier 2014, le ministre des affaires étrangères français, Laurent Fabius, répodait à l’invitation du Maroc adressée à la France à participer à la réunion du Comité Al Qods présidée par le roi Mohammed VI.

    « je suis convaincum dit-il, que les travaux du Comité permettront d’accompagner efficaceñent les efforts menés par le Secrétaire d’Etat américain afin de parvenir à un règlement définitif du conflit israélo-palestinien ».

    « Comme l’a rappelé le Président de la République, M. François Hollande, lors de sa visite en Israël et dans les territoires palestiniens en novembre dernier, la France est déterminée à faciliter, avec ses partenaires européens, l’aboutissement d’une solution négociée et à particper, le moment venu, à la mise en œuvre d’un accord de paix, dont le statut de Jérusalem constitue un paramètre essentiel. Il ne pourra y avoir de paix excluant Jérusalem qui a vocation à devenir la capitale des deux Etats, Israël et la Palestine », ajoute Fabius.

    Selon le chef de la diplomatie française, « nous devons, par ailleurs, maintenir les équilibres au sein de la ville sainte. Cela implique qu’il soit mis fin aux expulsions de résident palestiniens, aux destructions de maisons et aux restrictions qux mouvements des personnes et des marchandises entre Jérusalem-Est et le reste de la Cisjordanie, ainsi qu’à la colonisation qui met en péril la solution des deux Etats et constitute un obstacle à la paix ».

    « Nous devons également veiller à préserver la dimenstion multiculturelle et religieuse de Jérusalem, son importance pour le judaïsme, le christianisme et l’Islam. Il est primordial, et la France le rappelle régulièrement, que la liberté de culte et l’accès aux Lieux saints soient garantis pour les croyants de toutes les religions, qujourd’hui comme dans le cadre d’un futur accord de paix », affirme-t-il.

    Six ans après, l’obsession du Sahara Occidental a poussé le roi du Maroc à changer de veste et vendre la cause palestinienne pour le prix d’une reconnaissance de Donald Trump de la pseudo-souveraineté marocaine sur l’ancienne colonie espagnole. Et dix ans après, il s’opposa à la réunion du Comité Al Qods à la suite de la proposition formulée par l’Algérie d’inviter le Comité à se réunir sans délai afin d’assumer ses responsabilités et faire face aux graves violations commises par les forces d’occupation sionistes à l’encontre des Palestiniens.

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    #Maroc #Palestine #SaharaOccidental #Israël #Normalisation #MohammedVI #ComitéAlQods

  • Le Maroc sur WikiLeaks

    Le Maroc sur WikiLeaks

    Maroc, Wikileaks, Algérie, Israël, Qatar, Obama, Julian Assange,

    WikiLeaks a encore frappé avec 250.000 mémos confidentiels publiés.

    Julian Assange, figure de proue du site, est devenu la bête noire du Pentagone.
    WikiLeaks est une drôle de boîte noire du web d’où sortent des révélations qui font trembler Washington et provoquent des frayeurs géopolitiques. Le ministre italien des Affaires étrangères est allé jusqu’à évoquer un «11 Septembre de la diplomatie mondiale», suite aux dernières révélations de WikiLeaks. Quant à son mystérieux patron, Julian Assange, il est devenu la nouvelle icône du journalisme qui, après avoir surfé sur la protection ultra sécurisée des journalistes dans les pays nordiques, s’est mis à l’abri chez les Suisses. Victime de nouvelles cyberattaques, le site WikiLeaks a en effet trouvé vendredi refuge en Suisse alors que Washington cherche à stopper ses activités. Le site s’est installé à une nouvelle adresse, WikiLeaks.ch.

    Depuis dimanche 28 novembre, de nouvelles révélations sont publiées, faisant les choux gras des médias. Entre détails croustillants et portraits psychologiques des hommes de pouvoir, des informations d’ordre plus géopolitiques ont été rendu publics (voir encadré et page ci-contre sur le Maroc). Les câbles vont du 28 décembre 1966 au 28 février 2010 et proviennent de 274 ambassades, consulats et missions diplomatiques. Sur son site, WikiLeaks affirme que «les documents donneront aux citoyens dans le monde entier une vue sans précédents sur les activités à l’étranger du gouvernement américain». Toutefois, la vue d’ensemble n’est pas aisée puisque le site stipule que pour arriver au bout des 250.000 mémos, un individu lisant les câbles au rythme équivalent à une thèse doctorale par semaine mettrait 70 ans à lire tous les documents. Dur de faire le tour des documents donc, mais pourtant, le jeu en vaut la chandelle selon Julian Assange : «Les câbles dévoilent les USA espionnant leurs alliés et l’ONU ; fermant les yeux sur la corruption et les violations des droits de l’Homme des « pays clients » ; des arrangements discrets avec des pays supposés neutres ; et du lobbying pour les entreprises américaines ». Evidemment, ces divulgations ne sont pas du goût de tout le monde…

    Julian Assange, un homme traqué

    La traque du porte-parole de WikiLeaks coïncide avec la publication par son site de milliers de notes diplomatiques américaines, qui ont exaspéré de nombreux pays et en premier lieu Washington, lequel le considère désormais comme l’ennemi public numéro 1. Les Etats-Unis, qui ont qualifié d’ « anarchiste » le fondateur de WikiLeaks, mettent tout en œuvre pour l’arrêter. Des sénateurs américains ont ainsi annoncé qu’ils avaient déposé une proposition de loi pour faciliter les recours juridiques contre Julian Assange et son site. Installé en Suède depuis le mois d’août, Julian Assange a dû à présent fuir, étant sous le coup d’un mandat d’arrêt international, suite aux accusations de viols et agressions déposés par deux suédoises. Julian Assange nie catégoriquement et laisse entendre qu’il est victime d’une conspiration. Autour de lui, ses collaborateurs dévoués – jeunes informaticiens doués, journalistes à la plume engagée, réseau collaboratif et un bon cabinet d’avocats, élément clé d’un parcours de cyberattaquant- font bloc. Julian Assange actuellement très recherché, tant des médias que de la justice, et suite à la « notice rouge » émise par Interpol, 188 pays membres d’Interpol ont maintenant l’obligation de l’arrêter et de l’extrader vers la Suède.

    Le Maroc sur les cables

    Maroc-Israël

    Dans un document confidentiel datant du 9 juin 2009, l’ambassade américaine à Rabat voit d’un bon œil le retour à la normale entre le Maroc et Israël après les contacts que les deux pays ont eu à Rabat, entre le 3 et 5 juin 2009, à l’occasion de la tenue de la rencontre sur le terrorisme nucléaire. «Des contacts qui ont permis aux responsables des deux pays de prendre langue après une période de froid suite à la guerre israélienne contre Gaza, fin 2007 et début 2008. Durant la même rencontre, Eynat Shlein-Michael, directrice des affaires Maghreb au ministère des AE israélien, a rencontré Youssef Amrani, le SG des AE marocain». Plus tard, la responsable israélienne a confié que «Amrani a manifesté sa volonté de résoudre certaines questions en suspens, y compris les autorisations de survol, mais que le gouvernement du Maroc tarde à les livrer. Le document souligne également que Eynat Shlein-Michael a exprimé à Youssef Amrani le souhait de son gouvernement d’une part, que le Maroc soutienne activement Mahmoud Abbas et d’autre part, d’identifier les opportunités de coopération «win-win» entre le Maroc et Israël. Eynat Shlein-Michael a confié que son déplacement au Maroc s’inscrit dans un cadre strictement bilatéral et non pour participer à la conférence sur le terrorisme nucléaire. Le télex de l’ambassade américaine à Rabat rapporte que la responsable israélienne s’est dit satisfaite de son séjour marocain. Eynat Shlein-Michael a jeté des fleurs à Youssef Amrani qui «l’a présentée aux ambassadeurs français et russe», elle a en revanche souligné que «l’enthousiasme de Amrani n’est pas partagée par les autres responsables des Affaires étrangères marocains».

    Maroc-Algérie

    Un télex datant du 9 juin 2009 rapporte des propos attribués à Yassine Mansouri. En réponse à une question du sénateur Burr (à gauche), le patron de la DGED assure que «nous avons un grave problème avec l’Algérie. Le Maroc apprécie les efforts des secrétaires d’Etat Rice et Clinton visant à améliorer les relations mais la clé de nos différends avec l’Algérie est une solution de l’affaire du Sahara occidental. Mansouri a souhaité bonne chance à l’ambassadeur Christopher Ross en tant qu’envoyé personnel pour le Sahara occidental». Les discussions entre le sénateur Burr et Yassine Mansouri (à droite), (ont porté également sur les Marocains encore détenus à Guantanamo. Le chef de la DGED a demandé à son interlocuteur le «retour des deux Marocains».

    Maroc-Mauritanie

    Dans le même télex, la situation en Mauritanie a été au centre des discussions entre Mansouri et Burr. Le chef de la DGED a confié à son interlocuteur que «la stabilité de la Mauritanie est plus importante que la démocratie. Mansouri a demandé au gouvernement américain d’être plus flexible» sur cette question.

    Les «invités» du Maroc

    Un télex datant du 1er avril 2010 rapporte les discussions entre le général William Ward, le chef de l’Africom, et le général Abdelaziz Bennani. L’Américain a fait savoir à son homologue marocain que le «royaume compte plusieurs invités de marque. Bennani demande à Ward s’il fait référence à Chirac et Sarkozy. Le chef de l’Africom a répliqué qu’il faisait référence au chef de la junte militaire Dadis Camara (à l’époque hospitalisé au Maroc après une tentative d’assassinat) et à son ministre de la Défense (Sekouba Konaté, ndlr). Surpris, le général Bennani a déclaré qu’il n’avait pas d’information sur l’arrivée de ce dernier au Maroc. Bennani a fait savoir à Ward que le séjour de Dadis s’inscrivait dans un cadre humanitaire. Le général Ward a souhaité que le Maroc garde Dadis Camara le plus longtemps possible».

    Poutine-Berlusconi, comme cravate et chemise

    Des diplomates américains installés à Rome révèlent par WikiLeaks que le Premier ministre russe, Vladimir Poutine et son homologue italien Silvio Berlusconi ont une relation plus qu’amicale… Des «cadeaux somptueux» sont offerts dans les deux sens, des contrats juteux dans le domaine de l’énergie… Le Premier ministre italien se fait un malin plaisir à devenir le porte-parole « poutinien » en Europe. La diplomatie américaine juge au passage le pouvoir de Poutine en berne, affaibli par une bureaucratie ingérable et souvent indifférentes à ses directives.

    La Chine attaque (déjà) l’Amérique !

    Toujours selon les documents divulgués, les Chinois mèneraient des attaques informatiques contre les Etats-Unis et leurs alliés. Pékin a notamment ordonné le piratage de Google, explique un télégramme de janvier 2010. L’ordinateur du Dalaï Lama et de nombreux diplomates étrangers sont également espionnés depuis 2002.

    Le Qatar ennemi de la lutte anti-terroriste

    L’organisateur de la Coupe de Monde 2022 est jugé par la diplomatie américaine comme étant le pire pays de la région sur le plan de la lutte anti-terroriste. Quand au reste, ce sont, toujours selon le site, les donateurs saoudiens qui restent les principaux financiers d’Al Qaïda.

    Une visite d’Obama contre un échange de prisonniers

    On apprend que la Slovénie a accepté un prisonnier de Guantanamo sur son sol contre une visite officielle de Barack Obama. La république des Kiribati a même annoncé vouloir prendre en charge des détenus musulmans chinois contre une «valise diplomatique» remplie de dollars. Plus incroyable encore, les Américains ont proposé aux Belges d’accepter des prisonniers de Guantanamo sur son sol. Un moyen «peu coûteux» selon eux pour prendre du poids en Europe.

    Le Soir-echos.com, 06 déc 2010

    #Maroc #Wikileaks #Algérie #Qatar #Israël

  • Le Maroc, la Babel des drones de guerre israéliens et turcs

    Le Maroc, la Babel des drones de guerre israéliens et turcs

    Maroc, Algérie, Sahara Occidental, Front Polisrio, Israël, drones, normalisation,

    Deux nouvelles simultanées proviennent du Maroc. La première, rapportée par le quotidien arabe Middle East Monitor, nous informe que le roi et despote Moḥammed VI a conclu un accord avec Israël pour la création de deux unités de production de drones de guerre. La seconde, rapportée par Reuters, révèle un accord de 78,6 millions de dollars signé avec la Turquie pour l’achat de drones, d’armements connexes et de systèmes de contrôle à distance.

    La joint venture entre le Maroc et Israël pour la création de deux usines de production de drones de guerre a été annoncée en avant-première par le site israélien Israel24, puis reprise par le Middle East Monitor et les médias marocains. La construction des unités de production est au stade de l’étude de conception. Il convient d’examiner la possibilité d’utiliser les technologies israéliennes, les zones disposant des infrastructures nécessaires pour accueillir les deux usines, qui doivent être situées dans des zones sécurisées à proximité de ports ou d’aéroports.

    La joint venture des deux industries militaires s’inscrit dans le cadre d’un accord de coopération sécuritaire signé le mercredi 24 novembre entre le Maroc et Israël, lors de la visite du ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, à Rabat. L’accord décrit la coopération en matière de sécurité entre les deux pays « sous toutes ses formes » face aux « menaces et défis régionaux ».

    Selon des rapports israéliens, le Royaume du Maroc a entamé des discussions très avancées avec des sociétés israéliennes sur un certain nombre de questions, notamment le transfert de technologie pour développer et produire localement des types spécifiques de drones, ainsi que l’achat du système israélien de défense aérienne Barak 8, l’étude de la possibilité de développer des avions de combat F5 et l’achat de plus de drones.

    Avec ces deux unités de production, le despote Moḥammed VI entend renforcer la protection territoriale contre les menaces terroristes, résoudre définitivement le conflit qui dure depuis des décennies au Sahara occidental en détruisant le Front Polisario, en anéantissant la République arabe sahraouie démocratique, et devenir le premier exportateur de drones sur les marchés d’Afrique du Nord et d’Afrique subsaharienne.

    En attendant que ces rêves deviennent réalité, le despote marocain a acheté à la Turquie des drones de combat, des armements connexes et des systèmes de contrôle à distance pour une valeur de 78,6 millions de dollars. La Turquie et le Maroc n’ont pas officiellement annoncé d’accord pour l’achat de drones armés, mais plusieurs sources familières avec les transactions ont donné des détails à Reuters. Un responsable turc a déclaré que le Maroc avait demandé l’achat de drones Kayraktar TB2 (conçus par le gendre du président Tayyip Erdogan et donc strictement une affaire de la famille du dictateur ottoman), demandant également des garanties sur les pièces de rechange, la formation et les munitions. Un diplomate requérant l’anonymat a déclaré séparément à Reuters que le Maroc avait reçu le premier lot de drones armés qu’il avait commandé en mai dernier.

    Avec cet accord, la Turquie cherche à concurrencer Israël, la Chine et les États-Unis en jouant sur le fait que ses drones de combat sont moins chers que ceux vendus par ses rivaux. Les chiffres officiels montrent que les exportations turques de défense et d’aviation ont augmenté de manière significative au Maroc et en Éthiopie. Selon l’Assemblée des exportateurs turcs, le total des exportations turques dans le domaine de la défense et de l’aviation a atteint 2,1 milliards de dollars au cours des trois premiers trimestres de cette année, soit une augmentation de 39 % par rapport aux 1,5 milliard de dollars de l’année dernière.

    L’Éthiopie, dont l’économie est pourtant brisée par la pandémie de Covid19 et la guerre civile qui a débuté en novembre 2020, devrait 51 millions de dollars à la Turquie pour l’achat de drones de combat. Il n’y a pas de rapports indiquant que ces drones ont déjà été livrés. Lors de la récente offensive contre le TPLF et l’OLA dans les régions d’Amhara et d’Afar, le régime fasciste d’Amhara a principalement utilisé des drones de fabrication iranienne et chinoise achetés grâce à des triangulations et des garanties financières des Émirats arabes unis.

    Toute livraison de drones à l’Éthiopie risque d’alimenter les frictions dans les relations déjà tendues entre Ankara et Le Caire, qui est en désaccord avec Addis-Abeba au sujet du méga-barrage hydroélectrique GERD sur le Nil Bleu. Deux sources de sécurité égyptiennes ont déclaré que Le Caire avait demandé aux États-Unis et à certains pays européens de l’aider à geler tout accord en vigueur entre la Turquie et l’Éthiopie. Une troisième source égyptienne a déclaré que tout accord devrait être révélé et clarifié dans le cadre des discussions en cours entre Le Caire et Ankara pour tenter de normaliser les relations.

    Les drones, ou UAV, combinent plusieurs fonctionnalités souhaitables en un seul appareil. Il s’agit principalement de caméras de sécurité dans le ciel, capables de transmettre des images haute définition en temps réel au quartier général. Une fois qu’une cible a été identifiée, elle peut être détruite sur place par des munitions guidées transportées par les drones.

    Ce puissant mélange de collecte de renseignements, de reconnaissance et de capacité de frappe peut être décisif dans un conflit si les drones sont utilisés correctement. Les pays ayant le plus d’expérience opérationnelle dans l’utilisation de drones dans des conflits militaires conventionnels sont Israël et la Turquie, qui sont engagés dans une bataille commerciale à mort pour l’hégémonie sur les marchés africains.

    Les drones sont présentés comme des armes bon marché et leur efficacité aurait été démontrée dans divers changements de combat, du Caucase au Moyen-Orient, de l’Afrique du Nord à l’Éthiopie. Des véhicules téléguidés destinés à devenir des armes décisives dans tout conflit moderne. C’est du moins ce que dit la propagande des fabricants de drones.

    En réalité, les drones ne peuvent être une arme décisive que dans les batailles rangées contre un ennemi ne disposant pas de drones ou de systèmes de défense anti-drones, comme ce fut le cas récemment en Éthiopie. Ils ne peuvent être utilisés que contre les chars, les camions et l’artillerie lourde. Ils sont inefficaces contre les unités d’infanterie en raison de leur armement limité. Leur efficacité tombe à zéro contre les tactiques de guérilla. Il y a également beaucoup à dire sur leur rapport coût-efficacité. Leur coût (tenu secret) est estimé entre 45 000 et 80 000 dollars par véhicule. Les drones nécessitent un approvisionnement continu en munitions de missiles.

    Les fabricants ont suivi la même logique que les fabricants d’imprimantes bon marché qui nécessitent sans cesse des recharges d’encre coûteuses. Le faible coût (par rapport à l’achat d’avions de combat traditionnels) sert d’appât. Les drones peuvent transporter un maximum de deux missiles et doivent constamment retourner à leur base pour recharger les munitions dont le coût est prohibitif. Comme pour le fusil d’assaut russe AK47, l’argent se trouve dans les munitions. Enfin, de nombreux pays du tiers-monde, dont l’Éthiopie, n’ont pas d’experts pour les piloter et ont besoin d’une assistance technique permanente en faisant appel à des mercenaires pour piloter à distance les drones pour les clients.

    Les contrats de vente prévoient la formation de pilotes locaux, mais les constructeurs se montrent très réticents à transférer intégralement les connaissances technologiques nécessaires pour agir de manière autonome. C’est notamment le cas des ventes réalisées pendant les conflits. Le gouvernement de Tripoli ou le régime fasciste Amhara n’ont ni le temps ni la force d’exiger une formation adéquate, ils paient donc aux fabricants plusieurs millions supplémentaires pour pouvoir utiliser les services de techniciens mercenaires et tenter de vaincre l’ennemi avant qu’il ne soit vaincu.

    Les fabricants de drones de combat israéliens et turcs s’accordent à dire que les meilleurs accords sont ceux conclus avec des régimes dictatoriaux faibles et menacés. Pour obtenir des victoires immédiates, éphémères ou réelles, ils ne discutent pas du prix et tombent dans les pièges des munitions (non produites localement) et des mercenaires pilotés à distance. Les fabricants vendent des quantités de drones et d’armes jusqu’à ce qu’ils estiment que la capacité financière de la dictature est épuisée. Ensuite, les ventes ne se font que si un pays tiers assure les fonds nécessaires à la dictature (dans le cas de l’Éthiopie, les Émirats arabes unis) ou en échange d’accords (d’aubaine) pour exploiter les ressources naturelles de l’acheteur.

    Le risque pour de nombreuses dictatures, dont l’Éthiopie, est de dépenser des fortunes en drones et en armements en bradant les ressources naturelles destinées au développement de leur pays et en effondrant leur économie, sans garantie de victoires définitives et durables. Une fois le ravitaillement interrompu, l’ennemi a de grandes chances de regagner le terrain perdu et de vaincre l’adversaire. Les drones, sans une armée appropriée, bien armée et motivée, ne sont pas en mesure d’assurer la victoire finale par eux-mêmes.

    Fulvio Beltrami

    Focus on Africa, 11 déc 2021

    #Maroc #Algérie #SaharaOccidental #FrontPolisario #Maghreb #Isrël

  • Guerre de succession au Maroc: Clash au palais royal

    Guerre de succession au Maroc: Clash au palais royal

    Maroc, Mohammed VI, trône, succession, Moulay Rachid, Israël,

    La guerre de succession au palais royal marocain est ouverte, boostée par l’incapacité du roitelet Mohamed VI à diriger le pays au bord de l’explosion sociale . Un pays de plus en plus entre les mains de l’entité sioniste, et fragilisé par la menace de la faillite financière, liée aux conséquences néfastes du Covid-19 sur l’économie marocaine, de l’effort de guerre au Sahara Occidental, de la tension avec ses voisins, en particulier l’Algérie ( cessation d’approvisionnement en gaz algérien) la sécheresse qui frappe le pays et l’impact du conflit ukrainien sur le pouvoir d’achat des marocains ( hausse des prix des produits énergétiques et des produits alimentaires de première nécessité).

    Les dernières informations en provenance de la royauté, annonce une guerre de succession qui fait rage . « Fuyant » le Palais royal, le roitelet Mohamed VI donné malade atteint du Covid-19 et aurait trouvé refuge entre le château Betz, distant de 58 km de la capitale française, et son luxueux hôtel non loin de la Tour Eiffel.(https://algerie54.dz/2022/06/08/maroc-palais-3/

    Accusé d’être otage de la famille Azaitar, Mohamed VI aurait attiré les foudres de sa famille royale qui aurait opté pour le futur souverain en la personne du prince marocain Moulay Rachid ben El Hassan, le fils cadet du roi Hassan II et frère de Mohammed VI.

    Des indicateurs qui illustreraient le choix

    Si rien n’a filtré au sujet d’une annonce de succession qui se profile à l’horizon de la fin juillet à l’occasion de la fête du Trône, il en demeure que le choix du successeur de Mohamed VI est pré-établi et ce n’est pas un hasard ou une coïncidence si les chaînes de télévision marocaines bien contrôlées par le Makhzen, consacrent ces derniers jours des reportages en boucle sur le prince Moulay Rachid ben El Hassan, en vue de faire avaler la pilule au Peuple Marocain qui n’arrive plus à quel saint se vouer face à la fatalité imposée d’un régime féodal à l’agonie, de plus en plus entre les mains d’André Azoulay, le superpuissant conseiller du roitelet Mohamed VI et son père Hassan II.

    Silence pervers de Paris

    Selon certaines indiscrétions, la France œuvre à préserver ses intérêts au Maroc et travaille d’arrache pied pour une transition en douceur, d’où ce silence pervers des autorités françaises et des médias de la Mainstream de l’hexagone, habitués dans pareils cas à étaler leurs pouvoirs pour divulguer publiquement les détails de séjours des hommes publics et célébrités dans l’hexagone. Dans le sillage de ce silence, des informations non confirmées avaient fait état d’une tentative de Fouad El Himma, l’un des amis et proches de Mohamed VI de prendre contact avec les officiels du Palais de l’Elysée pour y rencontrer Emmanuel Macron, mais en vain. Or, les conseillers du locataire de l’Elysée ont opposé une fin de non-recevoir à cette requête, prétextant un « agenda chargé » du président français.

    Guerre entre El Hammouchi et El Mansouri

    La guerre de succession du roitelet Mohamed VI a mis en surface une bataille acharnée pour la mainmise sur les services de renseignements marocains entre celui qui dirige la direction générale de la sécurité du territoire marocaine (DST) et celui qui préside sur les destinées de la Direction générale des études et de la documentation (DGED) en l’occurrence Mohamed Yassine Mansouri. A l’heure actuelle, la bataille serait gagnée par le patron de la direction générale de la sécurité du territoire marocaine (DST), Abdellatif Hammouchi, qui jouit de la confiance et du soutien des émiratis et de l’entité sioniste. Son nom est lié au scandale du logiciel espion Pegasus. Ce dernier aurait séjourné dernièrement aux USA, ou il aurait rencontré respectivement William Burns, directeur de la CIA (Central Intelligence Agency) et Christopher Wray, directeur du FBI (Federal Bureau of Investigation). Une information non confirmée par les officiels américains et les médias de l’Oncle Sam.

    Abdelatif Hammouchi, est loin d’être apprécié à Paris, où il avait failli chuter en 2018 lors d’un séjour privé, suite à une plainte déposée contre lui par Zakaria Moumni, champion de boxe thaï . Si sa fuite éperdue a permis d’empêcher sa mise en détention, il n’en demeure pas moins qu’il a été à l’origine de la plus grave brouille diplomatique entre Paris et Rabat depuis de fort nombreuse années. Une brouille suivie quelques mois après par le scandale du logiciel espion israélien Pegasus, dont l’une de ses victimes est le locataire de l’Elysée Emmanuel Macron. Son adversaire, réputé pour être un proche intime du roitelet n’est autre que Mohamed Yassine Mansouri patron de la Direction générale des études et de la documentation (DGED), le service de renseignement extérieur du Maroc, et qui semble sortir affaibli de cette bataille toute à l’avantage du supplétif de l’agenda sioniste en l’occurrence Abdelatif Hammouchi.

    André Azoulay, en chef d’orchestre

    André Azoulay est le superpuissant conseiller du roitelet, super sayanim, selon l’auteur du « printemps des sayanims » Jacob Cohen. Il est à l’origine de la normalisation avec l’entité sioniste et la conclusion de plusieurs accords dont celui lié au renforcement de la coopération sécuritaire et militaire.

    Intronisé par Hassan II comme conseiller personnel en 1991, André Azoulay, bien introduit auprès du lobby américano-sioniste Aipac devient l’homme clé d’une royauté à l’agonie, sous colonie sioniste. Et ce n’est pas un hasard si on assiste aujourd’hui à un OPA de l’entité sioniste sur les destinées du Peuple Marocain qui ne tardera pas certainement pour renverse un régime féodal dépassé par les notions des temps modernes et qui devient un régime totalement entre les ennemis de la cause palestinienne chère aux marocains.

    Par Mehdi Messaoudi

    Algérie54, 21 juin 2022

    #Maroc #Trône #Monarchie #Succession #MohammedVI #MoulayRachid

  • Succession et sécurité: Le tutorat sioniste sur le Maroc

    Succession et sécurité: Le tutorat sioniste sur le Maroc

    Maroc, Israël, succession, Mohammed VI, Moulay Rachid, Lalla Salma,

    En politique, on ne parle jamais de coïncidences, le conflit ukrainien aura son impact géopolitique sur plusieurs régions du monde comme le Sud-est asiatique(Taiwan) l’Antarctique, le Proche-Orient, la région du Sahel et bien entendu la région du Maghreb et la question du Sahara Occidental. Bien entendu, l’Après conflit ukrainien, sera la reconstruction d’un nouveau monde multipolaire, au détriment de la doctrine de l’hégémonie américano-sioniste, bien soutenue par l’Union Européenne, devenue une girouette et une colonie étatsunienne.

    African Lion 2022 et la visite Ayelet Shaked

    Le coup d’envoi des manœuvres militaires appelées African Lion 2022, tenues conjointement par l’armée du Commandeur les FAR, avec l’Africom ( participation de certains pays de l’OTAN, le Sénégal, le Ghana, la Tunisie et l’entité sioniste comme observateur) coïncide avec l’arrivée à Rabat de la ministre sioniste de l’Intérieur Ayelet Shaked.

    Reconnaissance de la » marocanité ‘ » des territoires sahraouis occupés

    Reçu par le chef de la diplomatie du Commandeur, Nasser Bourita, la ministre sioniste de l’Intérieur venue à Rabat pour conclure un contrat de main-d’œuvre, bon marché au Maroc, pour consoler les signataires de la normalisation, annonça la reconnaissance de l’occupation des territoires sahraouis. Une première intervenant dans un timing marqué par une surenchère sioniste et une guerre sans merci pour la succession de Mohamed VI. Cette reconnaissance annoncée par Ayelet Shaked est intervenue dans un contexte confirmant la pression et la surenchère des lobbys sionistes sur une dynastie destinée à la disparition, mais qui se heurte à une résistance représentée par tenants du réel pouvoir à savoir les Abdelatif Hammouchi et André Azoulay, revendiquant un gage d’assurance pour faire face au vent du changement qui menace la monarchie alaouite. L’annonce de la « marocanisation » des territoires sahraouis occupés, par Ayelet Shaked, au lieu du chef de la diplomatie sioniste Yair Lapid, ou le génocidaire et ministre sioniste de Benny Gantz qui avaient séjourné récemment au Maroc, ou même le premier ministre sioniste Naftali Bennett qui avait présidé le Sommet de Néguev en présence de Nasser Bourita illustre bien les nouvelles donnes concernant la situation au Maroc, marquée par une guerre pour la succession de Mohamed VI, la dégradation du pouvoir d’achat des marocains très affecté par les effets néfastes du Covid-19 sur les secteurs-clés de l’économie marocaine, la rupture de l’approvisionnement du Maroc en gaz algérien, la hausse des prix des produits alimentaires et énergétiques., l’imminence d’une faillite financière, soutenue par le taux de la dette extérieure qui vient de dépasser le PIB marocain, et surtout le refus du Peuple Marocain de cette normalisation avec l’entité sioniste, permettant à leur Etat de devenir sous tutorat sioniste.

    Ayelet Shaked avait appelé à l’extermination des tunisiens, algériens et marocains

    Devant les membres du lobby sioniste aux USA, l’ancienne ministre sioniste de la justice sous le gouvernement de Benjamin Netanyahou, l’invitée de marque du Makhzen avait plaidé pour l’extermination des maghrébins.

    « Les Marocains, les Algériens et les Tunisiens, sont des ignorants …et méritent la mort », a-t-elle déclaré, ajoutant qu’Israël avait un « plan pour détruire ces pays, dans un temps proche où personne ne pourra survivre ».

    Les pièces du puzzle du plan sioniste

    Tous les ingrédients sont là pour confirmer que l’entité sioniste a décidé de faire du Maroc une terre de rechange, au cas où elle sera chassée de la Palestine. Aujourd’hui, le plan sioniste consiste à sauver le régime du Makhzen, en intronisant un « souverain » faible aux ordres du Mossad, tout en évitant l’effondrement d’un régime féodal au profit d’une république qui ne tardera pas à revendiquer les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla, procéder au retrait des territoires sahraouis, en vue de permettre au Peuple Sahraoui de s’arroger le droit à l’autodétermination, conformément aux résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU et l’application du droit international, ouvrant la voie à l’édification d’un Maghreb Uni, et complémentaire, débarrassé du tutorat occidental et sioniste.
    Le revirement de la position de l’Espagne dirigé par le socialiste Pedro Sanchez, en est une pièce du puzzle de ce plan, et revêt un caractère symbolique, dans la mesure où l’ancienne colonisatrice et ancienne puissance administrante des territoires sahraouis ne fera que renforcer le statuquo autour de cette question ce que cherchent les sionistes. Mais, la nouvelle position sioniste exprimée par Ayelet Shaked, revêt un caractère politique, imposé par la nouvelle géopolitique et un gage d’assurance à Abdelatif Hammouchi, l’employé des émiratis et mentor de Moulay Rachid donné comme futur successeur de Mohamed VI, dans les prochains jours avant la célébration de la Fête du Trône.

    Pour ce qui est de la France, son silence révèle son adoption du plan sioniste, dans la mesure où elle vient d’accueillir le « roi mourant » Mohamed VI, sachant que ami Mohamed Yassine Mansouri, patron de la DGED s’est vu signifier un non-recevoir pour avoir formulé une demande d’audience à l’Elysée .

    La France demeure un acteur clé dans le devenir de la royauté au même titre que l’OTAN, et son statut de membre permanent au Conseil de Sécurité de l’ONU, lui permet de bloquer toutes les résolutions allant dans le sens de l’indépendance des territoires sahraouis. Le scandale du logiciel espion, infiltrant les téléphones de hauts responsables français dont le locataire de l’Elysée ne fera que renforcer le tutorat sioniste sur l’entité créée par Lyautey .

    La succession génitale

    Les bébés pleuvent chez la famille royale

    Tout indiquerait que la succession de Mohamed VI a été tranchée en faveur de son frère Moulay Rachid et au détriment du prince héritier Hassan III, dont les apparitions se font rares depuis plusieurs semaines au même titre que sa sœur. Les informations sur la liquidation de la divorcée de Mohamed VI, n’ont jamais été démenties par la Cour royale. Des informations consolidées par le suicide mystère du consul de la France à Tanger Denis François, retrouvé mort le 19 novembre, dans sa résidence au Consulat de France, quelques jours après sa nomination par le président français Emmanuel Macron.

    Moulay Rachid, soutenu par l’agent de la coalition israélo-émiratie, en l’occurrence Abdelatif Hammouchi, qui vient de séjourner aux USA, où il avait rencontré les patrons de la CIA et le FBI, serait bien parti pour succéder à son frère, et devenir un » roi » au service du tutorat sioniste, en vue de maintenir en vie le Makhzen, de plus en plus menacé par une révolution du Peuple Marocain qui se dessine, pour l’instauration d’une république démocratique, répondant aux aspirations d’une société marocaine qui refuse d’abdiquer à la fatalité de la résignation. Pour concrétiser cette intronisation de Moulay Rachid, qui ne va pas tarder à être annoncée, les chaînes marocaines préparent déjà le terrain depuis plusieurs jours en diffusant des émissions et reportages sur le « futur » détenteur de la couronne royale. A la surprise générale, on annonce même la naissance d’un second fils, Moulay Abdeslam, en date du premier juin 2022.

    Déjà parent de Moulay Ahmed, âgé de 5 ans, le frère de Mohammed VI et son épouse Lalla Oum ont donné naissance à une petite fille, Khansa, le 25 janvier 2022. Le futur « roi » devient père en une période de 6 mois, une première dans les annales des naissances destinées à l’intronisation au trône au nom la validation de la succession génétique.

    Par Mehdi Messaoudi

    Algérie54, 22 juin 2022

    #Maroc #MohammedVI #MonarchieMarocaine #MoulayRachid #Succession

  • Comprendre le Maroc, ce voisin encombrant

    Comprendre le Maroc, ce voisin encombrant

    Maroc, Algérie, Maghreb, Sahara Occidental, colonialisme, France, Espagne, Protectorat,

    « L’Express » reçoit un courrier abondant concernant nos prise de position sur le Maroc; des amis cherchent à en connaître plus, des trolls polluent nos boites à courrier par des insanités, des parties hostiles nous écrivent pour nous couvrir de lazzis et de quolibets; cependant, il y a également des connaisseurs avisés de la région maghrébo-sahélienne qui viennent, avec révérence, demander des éclairages, des arguments sur tel ou tel sujet, et exiger plus de rigueur dans la critique ; et – Dieu nous en est témoin, c’est ce que nous nous appliquons à faire avec nos lecteurs: jamais d’insultes, jamais de propagande de bas étage, mais toujours le cap maintenu sur les faits, la relation d’événements historiques, fiables et vérifiables, les informations sur des liens tenus cachés, les compromissions et les scandales divulgués par les médias internationaux ou soigneusement mis sous le boisseau, les actions politiques, médiatiques ou militaires relevant du domaine public, etc. Le dossier donc s’adresse à cette catégorie, principalement, celle qui cherche avant tout à savoir.

    Si l’Algérie fixe aujourd’hui sa longue-vue sur cet encombrant voisin de l’ouest, c’est parce qu’il en a fait trop, et depuis fort longtemps, et pas uniquement à l’Algérie. Les grands titres des médias du monde entier ont à un moment ou un autre publié des articles compromettants sur le Maroc: tentatives de faire pression sur des émissaires onusiens, « achat » de journalistes européens (français et espagnols surtout, mais aussi italiens et britanniques), noyautage des institutions internationales, infiltration, espionnage, écoutes, et on en passe, et des meilleures.

    De toute évidence, ce serait lui donner trop de puissance que d’attribuer au Maroc toute cette panoplie de faits spectaculaires et répréhensibles, mais nous parlons surtout de tentatives, car tout le monde n’est pas corruptible, et beaucoup de responsables marocains, connus ou agents de l’ombre, se sont cassés les dents sur la probité, l’honnêteté et la rectitude.

    Dans ce dossier, dont certaines bribes ont été publiées en partie par notre journal, nous mettrons le zoom sur un voisin turbulent et imprévisible. Nous prendrons la dynastie saadienne comme commencement de notre histoire, parce que cette dynastie a donné naissance à la dynastie alaouite actuelle, comme elle a été la véritable fondatrice de la politique étrangère marocaine, au détail près, comme nous allons le voir, ce qui signifie que les mécanismes de la politique marocaine obéissent à une certaine doctrine, qu’il serait utile de cerner pour mieux en comprendre les modes opératoires, les prétextes et les compromissions actuelles.

    La victimologie rentière a été l’infusion judaïque livrée à boire aux Marocains depuis 1492. A cette date, des milliers de Juifs ont été chassé-en même temps que les musulmans – de la Péninsule ibérique. Prenant appui sur les mythes fondateurs d’Israël, peuple élu de Dieu – ils le furent réellement, avant de mériter le châtiment divin suprême et devenir un peuple honni, banni et misérable pour les sacrilèges commis-, les Juifs ont de tout temps évoqué les oppressions subies pour retrouver une place privilégiée auprès des nations. Fort d’une communauté juive riche et puissante, qui a pris place au sein de la société marocaine et au cœur du système politique marocain, le Makhzen (entendre dans son acception langagière la plus simple) adoptera souvent cette victimologie pour trouver écho auprès des puissances du moment. C’est l’image qui persiste à ce jour avec des structures apparaissant comme intangibles dans ses relations houleuses avec l’Algérie. Tout l’achat d’armement de guerre auprès des Etats Unis et de la Grande-Bretagne a procédé de la sorte: « On est très faible par rapport au voisin algérien, et il faut nous doter d’un armement puissant pour maintenir les fragiles équilibres militaires en Afrique du nord ». Tel a été le supplique de Rabat auprès des capitales occidentales durant les vingt dernières années.

    Des agressions d’Ahmed El Mansour au Maghreb central et au Sahel aux investissements de la BMCE en Afrique, des alliances avec les Espagnols contre les Turcs d’Alger à la normalisation avec Israël, toujours contre Alger, des lobbys juifs au cœur de la cour ouatasside au Mossad prenant place au centre de la décision du gouvernement Aziz Akhannouch, peu de choses semblent avoir changées depuis cinq siècles.

    Laissons de côté l’Algérie, le Sahara occidental, les animosités du moment et l’actualité, et faisons un retour en arrière. La dynastie saadienne nous est particulièrement intéressante, en ce sens qu’elle présentait déjà toute la logistique marocaine de 2022: vœu d’occidentalisation, expansionnisme, agressions envers le voisinage, sous-traitance de la guerre, mercenariat, alliances contre-nature avec des puissances contre la Régence d’Alger. Pour en saisir les lignes directrices, nous allons louer la machine à remonter le temps; alors tenez-vous bien : le voyage risque d’être « bouleversant ».

    Alors qu’Espagnols et Portugais grignotent peu à peu la côte marocaine, notamment le débouché atlantique de la route transsaharienne, Agadir et les ports voisins, les Marocains se tournent vers le sud et l’ouest pour coloniser de nouvelles terres, trouver des sources de financement à la crise chronique et faire diversion pour tromper le peuple en lui proposant de nouveaux débouchés et de nouvelles aventures. La région du Touât, où Tamantit (dans l’actuel Adrar algérien) représentait la capitale et le carrefour des routes caravanières de la poudre de l’or du Melli (Mali), et pont entre le Maroc et le Soudan (actuel Mali), sera la première victime de cette crise commerciale et monétaire marocaine.

    Les relations entre l’Algérie et le Maroc ont toujours connu des tensions diplomatiques plus ou moins intenses, quand on pouvait la guerre ouverte et les alliances contraires. C’est le propre de l’histoire des deux pays depuis au moins les cinq derniers siècles.

    Si on prend la peine de lire le livre du Dr. Amar Benkherouf, intitulé « les Relations politiques entre l’Algérie et le Maroc au XVIe siècle », on reste effaré tant les similitudes avec ce qui se passe aujourd’hui. Le lecteur de l’Express aurait été plus édifié si cet article avait pu s’appuyer sur un entretien avec l’auteur; hélas, l’auteur était souffrant lorsque nous lui avions proposé l’entretien et ne trouvait pas assez de forces chez lui pour répondre à bon nombre de questions qui auraient éclairé notre dossier d’un jour nouveau.

    Makhzen, Palais royal et ses contingences

    Quand on parle du Maroc, on entend l’administration du Makhzen le Palais royal et ses contingences politiques, et non pas, évidemment, le petit peuple, qui est resté souvent en retrait, souvent même hostile aux politiques officielles menées contre les pays du voisinage, notamment le Mali et l’Algérie.

    Cette parenthèse fermée, revenons-en aux faits. Le Maroc, au XVIe siècle, c’est la dynastie naissante (et envahissante) des sultans saadiens. Ils venaient d’hériter d’une brillante civilisation, celle des Mérinides. Ils côtoyaient et concurrençaient les Zianides, maîtres de Tlemcen et du Maghreb central (actuelle Algérie) et les Hafsides, en Tunisie.

    Comme aujourd’hui, les juifs avaient droit de cité dans la politique interne du Maroc. Maîtres de la monnaie, de l’information, de l’économie, de la diplomatie et du commerce international, ils ne laissaient aux souverains saadiens que le soin de passer du bon temps…à la guerre ou au palais.

    Assez puissant dans le milieu du XVIe siècle, sous le règne d’Al Mansour es-Saadi, au point de résister aux tentatives à se mettre sous l’autorité de la Porte-Sublime ottomane, le Maroc fit plusieurs incursion au Maghreb central, pour soumettre Tlemcen, faire des razzias à Ouargla et le Touat, passages caravaniers et villes prospères du Sahara, avant d’aller détruire la brillante civilisation fondée au Mali par les touaregs de Tombouctou et dirigés par les souverains Askia. Belliqueux et agressif, le Maroc a été également un destructeur d’empires.

    A travers l’étude des chroniques maliennes et marocaines, embrassant l’histoire des souverains saâdiens, le commerce de la poudre d’or et des esclaves, l’imprégnation religieuse, les transferts de populations et la fameuse conquête d’Ahmed El Mansour, il est évident que le fait de retracer cette histoire complexe et mouvementée est d’une utilité décisive.

    La conquête du Soudan songhaï par Ahmed El Mansour est l’un des plus hauts faits de l’histoire officielle du Maroc. Pourtant, c’est sans doute à partir de la chute de Gao que les liens entre le Sahel et le Maroc ont commencé à se distendre. L’époque moderne ne pouvait pas plus mal commencer pour l’ouest du continent africain. Depuis 1438, les tribus berbères Masoufa, les Maqchara et les Targa ravagent les décombres de l’empire de Malli. Au Maroc, les tribus arabes font régner la terreur dans les plaines et les déserts, le revenu agricole s’effondre et la confiance de la population envers le pouvoir mérinide s’amenuise d’année en année. Les Portugais grignotent peu à peu la côte marocaine, notamment le débouché atlantique de la route transsaharienne, Agadir et les ports voisins. La région du Touat, pont entre le Maroc et le Soudan, est la première victime de cette crise commerciale et monétaire (puisque l’or se raréfie), qui n’est pas sans conséquence sur l’ordre politique.

    Dans ce contexte de crispation, toutes les tensions de la société vont se cristalliser au niveau religieux. Le peuple manifeste épisodiquement et bruyamment contre l’importante communauté juive locale.

    Kabbalistes et talmudistes au cœur du pouvoir

    Les Juifs étaient les maîtres de l’horloge dans un royaume marocain soumis déjà à la loi de l’argent. Leur savoir-faire leur ouvrait les portes des cours princières et les plaçait déjà au centre de la décision royale. Kabbalistes et talmudistes diffusaient leur poison dans les sociétés maghrébines de l’époque.

    Les savants locaux demandent des avis ou fatwa sur la légalité de la présence de « nouvelles » synagogues et de leur extension. Cette crise, amorcée depuis le début du XVe siècle, touche également Fès, où les chorfas et les Andalous persécutent et excluent les descendants de juifs convertis à l’islam (islami), lesquels commercent abondamment avec leurs ex-coreligionnaires du Touat. Ces islami défendent courageusement leurs droits comme tout musulman.

    En juillet 2021, peu avant sa mort, l’imam marocain Abou Naïm dénonçait la mainmise des juifs sur le pouvoir réel au Maroc. C’est dire combien les similitudes sont frappantes, à près de cinq siècles d’intervalle.

    La révolution anti-mérinide de Fès, menée en 1465 notamment par l’élite chorfa, concorde avec l’éclosion de la dynastie songhaï (le peuple du fleuve) des Chi-Sonni de Gao, à la frontière nigéro-malienne. Cette dynastie naît avec le prince soudanais Sonni Ali, grand guerrier qui a hérité du royaume de Gao et qui va consacrer son règne (1464-1492) à en faire un puissant Etat. En 1468, Sonni Ali occupe Tombouctou et en chasse les Touaregs. A sa mort, c’est l’un de ses généraux, Muhammad Ibn Abou Bakr, qui devient l’Askia (titre royal en songhaï) et prend la tête de l’empire. Comme les Almoravides, il comprend l’intérêt d’asseoir sa légitimité par la religion et se fait accompagner d’un Alfa (religieux), Muhammad Toulé. Il entreprend la conquête de Ouallata, la cité caravanière occupée par les Arabes Banu Hassan, et de Jenné, en amont du fleuve Niger, jusqu’alors cité vassale de Malli. Désormais seul maître des routes de l’or, Askia Muhammad se lance en 1498 dans un grand pèlerinage, à l’instar de celui réalisé par Mansa Mousa de Malli, deux siècles auparavant.

    Dernier exemple d’imprégnation, les califes songhaïs instituent le poste de Cheikh Al Islam (recteur général de la religion), titre d’inspiration ottomane. Le plus connu sera un certain Mahmoud Ibn Omar, vers 1550. Son neveu figure en bonne place dans les dictionnaires biographiques recensant les plus grands savants de Fès, pour les décennies précédant immédiatement la conquête saâdienne.

    Le sel de la discorde

    Cependant, les dynasties saâdienne et songhaï vont rapidement rivaliser sur la question des mines de sel de Taghazza (extrême nord du Mali actuel). Cet établissement dépend du Soudan depuis la défaite des Targa-Maqchara, les proto-Touaregs, en 1468.

    Son contrôle est vital pour toute la région sahélienne, pauvre en sel, et permet d’éviter de l’acheter à prix « d’or » aux marchands maghrébins, donc d’enrichir outre mesure les cités du Maroc. Avoir le monopole des mines permet de maintenir le prix de l’or et d’acquérir à meilleur marché les produits manufacturés de la Méditerranée.

    Le chérif Ahmed Al Aarej aurait exigé, dès 1526, alors qu’il ne contrôle pas encore le « Royaume de Fès », le retrait des troupes songhaïs des mines de sel. L’Askia répond à cette demande par l’injure et lance une expédition de Touaregs contre les oasis du Draâ, alors que les Saâdiens peinent à résister à la coalition de l’Espagne, des Turcs d’Alger et des Wattasides de Fès. Une des raisons de cette crispation tient peut-être à une hausse des taxes douanières à Tombouctou, dont auraient pâti les marchands maghrébins du Soudan.

    Le « Tarikh As Sudan », notre source africaine principale, rédigé vers 1665 par le savant de Tombouctou Abderrahmane As-Saadi, et « Tarikh Al Fettach », de Mahmoud Kaati de Tombouctou, nous apprennent la réaction de Mohammed Ech Cheikh, le successeur saâdien, en 1557. Il utilise le limogeage d’un Filali, Az-Zubayri, du gouvernorat de Taghazza, et profite de sa frustration pour le monter contre ses anciens maîtres. Il le pousse à massacrer les légionnaires touaregs qui gardent la mine pour le compte de Gao. Après une génération de calme relatif, Ahmed El Mansour propose une conciliation : il envoie un cadeau et reçoit en contrepartie un don de musc et d’esclaves qui l’aurait profondément vexé, soit pour avoir été trop important, et donc outrecuidant, soit trop insignifiant, l’histoire ne le dit pas…

    Assuré contre les offensives ibériques, après sa victoire de l’Oued El Makhazine (1578), et lié aux Turcs d’Alger par un traité de paix, Ahmed El Mansour envoie ses armées contre Taghazza et coupe l’approvisionnement en sel du Soudan (ex-Mali). Cette offensive est décrite de manière contradictoire par les trois sources de l’époque. Le chroniqueur soudanais Abderrahmane As Saadi rapporte une tentative infructueuse de conquérir le Soudan, qui aurait échoué à mi-chemin, à Ouaddan, dans la Mauritanie actuelle. Chez Al Ifrani, chroniqueur du début du XVIIIe siècle, on trouve simplement le récit de la conquête violente des oasis du Touat et du Gourara, l’étape essentielle entre Maghreb et Soudan, dans l’ouest algérien actuel.

    La version d’As Saadi concorde assez avec ce que nous dit l’historien anonyme de la dynastie saâdienne, qui ne porte pas les chérifs dans son cœur. Selon lui, une troupe marocaine fut envoyée au Soudan, dans la foulée des attaques contre le Touat. Elle se serait perdue dans le désert, avant d’être dépouillée par des indigènes touaregs, se rétribuant ainsi de l’avoir sauvée ! C’est en tout cas à cette époque, vers 1582-83, que le grand sultan de Fès et de Marrakech s’intéresse de plus en plus à l’empire rival de la rive sud du Sahara.

    L’élément déclencheur est sans aucun doute la grande crise financière qui secoue le monde méditerranéen en cette fin du XVIe siècle. La crise politique au Sahara, doublée de la présence des comptoirs portugais (et de plus en plus hollandais) sur la côte de Guinée, a sans doute limité les arrivages de métal numéraire dans les cités marocaines.

    L’Express, 13 juin 2022

    #Maroc #Algérie #SaharaOccidental

  • Does Israel support an independent state in Azawad?

    Does Israel support an independent state in Azawad?

    Israel, Mali, Azawad, Tuaregs, Algeria, Morocco, Berbers, Libya, Tunisia, Niger, Sahel,

    On April 27, 2012, Anna Mahjar-Barducci, an Italian-Moroccan journalist and author, president of the Rome-based Association of Liberal and Democratic Arabs, in an article published in Haaretz under the title « Malian Azawad rebels deserve our support », called for support for a Tuareg state in the Malian region of Azawad. What interest would the author have in defending the independence of Azawad? Is there anyone behind this article? Probably Morocco, the author’s country of origin, as it is known for its manipulation of the community in Europe. Here is the full text of the article.

    Mali’s Azawadi rebels deserve our support

    Now that Azawad has become a reality, it is clear that North Africa can no longer be ‘Al-Arabi,’ as it now includes a state that is geographically and culturally part of the Maghreb but declares itself Berber. That is a situation that is unacceptable to Arab countries.

    By Anna Mahjar-Barducci

    There is a new country in North Africa, but no one wants to recognize it. On April 6, the National Movement for the Liberation of Azawad, known by its French acronym MNLA, unilaterally declared the independence of the State of Azawad from Mali. However, the emergence of a new state faced immediate opposition. It wasn’t only Mali that panicked. Azawad, a desert region twice the size of California, with considerable reserves of oil, also faces obstruction from neighboring Arab countries and a hostile international press.

    The MNLA is made up principally of Touaregs, part of the Berber people, the indigenous ethnic group of North Africa. The Berbers (who call themselves imazighen, meaning « free people, » in their language ) lived in the region before the Arab invasion of the eighth century and today are spread between Morocco, Algeria, Libya, Tunisia and in the Sahel region.

    Despite being the original inhabitants, the Berbers, a majority of whom are Muslims, have been subjected to humiliation and discrimination, especially in Algeria, where the regime has systematically pursued de-Berberization and Arabization policies, excluding Berbers from equal access to government services and political power. Hence, the declaration of independence of a Berber state was a slap in the face to North African countries like Algeria, which is pushing the idea of Al-Maghreb Al-Arabi, an Arab North Africa with no Berber heritage.

    Now that Azawad has become a reality, it is clear that North Africa can no longer be « Al-Arabi, » as it now includes a state that is geographically and culturally part of the Maghreb but declares itself Berber. That is a situation that is unacceptable to Arab countries.

    Azawad’s independence provokes additional fears. Neighboring countries are actually alarmed that the new state could inspire a « Berber spring » across North Africa, with other imazighen asking for equal rights and/or independence. It would not be the first time that the Berber population revolted against a central government: That happened in Algeria in 2001, when local Berbers demanded democracy and improved social conditions. That and other uprisings, however, have been systematically repressed with violence by Algerian police.

    Arab governments are hence joining forces with Mali to fight the MNLA and to « wipe » Berber Awazad « off the map. » One of the main means for doing this is by spread of disinformation.

    When the independence of Azawad was declared, some international media outlets reported that the MNLA was an Islamist group that had relations with Al-Qaida in the Islamic Maghreb. This baseless rumor was soon debunked. The MNLA is actually a secular movement with no religious agenda.

    Next, the disinformation machine spread a rumor that the MNLA had lost control of all of Azawad, and Al-Qaida, jihadists and Salafists had taken over the region. One news agency wrote that a new Islamist Tuareg-led group, Ansar Dine, had taken control of Gao, the transitional Azawadi capital, situated on the Niger River, by far the largest source of water for Azawad.

    About the same time, the French magazine Jeune Afrique published an interview with the leader of Ansar Dine, Iyad Ag Ghaly, who denied that his movement was in Gao. He also specified that he is not interested in independence for Azawad, as he recognizes only Mali and Sharia law. The same disinformation was at work elsewhere, as well: That same day, news agencies were assessing that the MNLA had been pushed out of Timbuktu by Ansar Dine, a video uploaded to social networks showed MNLA soldiers in front of the airport.

    The MNLA, for its part, says it is still in control of Azawad, and recently stated that it will soon announce a transitional government. There is, however, a serious risk of destabilization if Azawad isn’t officially recognized, and soon. All the neighboring countries have interest in seeing Azawad descend into chaos, so that the international community will support reunification with Mali. Azawad and the MNLA will hence be left to fight jihadist groups on their own, when what they need is the help of neighboring countries.

    In the meantime, Mali, which is now ruled by a transitional president after a coup in Banako, the capital, has threatened « total war » against the MNLA. Mali, which systematically repressed the Tuareg and other Azawadi minorities, is now indiscriminately arresting and killing « red-skinned » Berbers within its reduced borders. France, the old colonial power, is forcefully opposing Azawadi independence and calling for a « compromise »: autonomy for the region. Autonomy, though, is not the solution, as it would not guarantee an equal division of the area’s resources, which include oil and access to budgets that would allow it to fight droughts. France and the international community would do better to support the struggle for self-determination of the Azawadi people as they have done for other nations. Only independence will ensure stability.

    Anna Mahjar-Barducci, a Moroccan-Italian journalist and author, is president of the Rome-based Liberal and Democratic Arabs Association, which promotes civil liberties and immigrants’ integration in Europe.

    #Mali #Azawad #Tuaregs #Algeria #Niger #Tunisia #Libya #Berber

  • Israël, soutient-il un Etat indépendant dans l’Azawad?

    Israël, soutient-il un Etat indépendant dans l’Azawad?

    Israël, Mali, Azawad, touaregs, Algérie, Maroc, Berbères, Libye, Tunisie, Niger, Sahel,

    Le 27 avril 2012, Anna Mahjar-Barducci, journaliste et auteur italo-marocaine, présidente de l’Association des Arabes Libéraux et Démocrates, basée à Rome, dans un article paru sur Haaretz sous le titre de « Les rebelles maliens de l’Azawad méritent notre soutien », appellait à soutenir un Etat touareg dans la région malienne de l’Azawad. L’auteur, quel intérêt aurait-il à défendre l’indépendance d’Azawad? Y a-t-il quelqu’un derrière cet article? Probablement le Maroc, le pays d’origine de l’auteur sachant que ce pays est connu par la manipulation de sa communauté en Europe. Voici le texte intégral de l’article.

    Les rebelles maliens de l’Azawad méritent notre soutien

    Maintenant que l’Azawad est devenu une réalité, il est clair que l’Afrique du Nord ne peut plus être « Al-Arabi ». ne peut plus être « Al-Arabi », puisqu’elle comprend maintenant un état qui fait partie qui fait géographiquement et culturellement partie du Maghreb mais qui se déclare lui-même berbère. C’est une situation qui est inacceptable pour les pays arabes.

    Par Anna Mahjar-Barducci

    Il existe un nouveau pays en Afrique du Nord, mais personne ne veut le reconnaître. le reconnaître. Le 6 avril, le Mouvement national pour la libération de l’Azawad, connu sous l’acronyme français MNLA, a déclaré unilatéralement indépendance de l’État de l’Azawad vis-à-vis du Mali. Cependant, l’émergence d’un nouvel État a rencontré une opposition immédiate. Le Mali n’est pas le seul à paniqué. L’Azawad, une région désertique de deux fois la taille de la Californie, avec réserves de pétrole considérables, fait également face à l’obstruction des pays arabes voisins et d’une presse internationale hostile.

    Le MNLA est composé principalement de Touaregs, qui font partie du peuple berbère. le groupe ethnique indigène d’Afrique du Nord. Les Berbères (qui se nomment eux-mêmes imazighen, ce qui signifie « peuple libre » dans leur langue). vivaient dans la région avant l’invasion arabe du huitième siècle et Aujourd’hui, ils sont répartis entre le Maroc, l’Algérie, la Libye, la Tunisie et la région du Sahel.

    Bien qu’ils soient les premiers habitants de la région, les Berbères, dont la majorité est musulmane, ont été soumis à de nombreuses pressions. musulmans, ont été victimes d’humiliations et de discriminations, en particulier discrimination, surtout en Algérie, où le régime a poursuivi systématiquement la
    systématiquement poursuivi des politiques de dé-berbérisation et d’arabisation, excluant les Berbères d’un accès égal aux services gouvernementaux et au pouvoir politique. pouvoir politique. Ainsi, la déclaration d’indépendance d’un État berbère a été un camouflet pour les Berbères. a été une gifle pour les pays d’Afrique du Nord comme l’Algérie, qui pousse l’idée d’Al-Maghreb Al-Arabi, une Afrique du Nord arabe sans héritage berbère.

    Maintenant que l’Azawad est devenu une réalité, il est clair que l’Afrique du Nord ne peut plus être « Al-Arabi ». ne peut plus être « Al-Arabi », puisqu’elle comprend désormais un état qui fait géographiquement et culturellement partie de l’Afrique du Nord. qui fait géographiquement et culturellement partie du Maghreb mais qui se déclare lui-même berbère. C’est une situation qui est inacceptable pour les pays arabes.

    L’indépendance de l’Azawad suscite des craintes supplémentaires. Les pays voisins voisins craignent en effet que le nouvel État n’inspire un « printemps berbère » dans toute l’Afrique du Nord. berbère » à travers l’Afrique du Nord, avec d’autres imazighen demandant l’égalité des droits et/ou l’indépendance. droits égaux et/ou l’indépendance. Ce ne serait pas la première fois que la population berbère se révolte contre un gouvernement central : C’est arrivé Cela s’est produit en Algérie en 2001, lorsque les Berbères locaux ont réclamé la démocratie et de meilleures conditions sociales. Ce soulèvement et d’autres, cependant, ont été systématiquement réprimés avec violence par la police algérienne.

    Les gouvernements arabes joignent donc leurs forces à celles du Mali pour combattre le MNLA et pour « rayer » l’Awazad berbère « de la carte ». L’un des principaux moyens pour moyen principal pour y parvenir est la diffusion de la désinformation.

    Lorsque l’indépendance de l’Azawad a été déclarée, certains médias internationaux ont rapporté que le MNLA était un groupe d’opposition. médias internationaux ont rapporté que le MNLA était un groupe islamiste qui avait relations avec Al-Qaida au Maghreb islamique. Cette rumeur sans fondement a rapidement été démentie. Le MNLA est en fait un mouvement laïc sans aucun objectif religieux. religieux.

    Ensuite, la machine de désinformation a répandu une rumeur selon laquelle le MNLA avait perdu le contrôle de l’ensemble de l’Azawad et qu’Al-Qaida, les djihadistes et les salafistes avaient pris avaient pris le contrôle de la région. Une agence de presse a écrit qu’un nouveau groupe islamiste islamiste, Ansar Dine, avait pris le contrôle de Gao, la capitale transitoire capitale transitoire de l’Azawad, située sur le fleuve Niger, de loin la plus grande source d’eau de l’Azawad. source d’eau la plus importante de l’Azawad.

    À peu près au même moment, le magazine français Jeune Afrique a publié une interview du chef d’Ansar Dine, Iyad Ag Ghaly, qui a nié que son mouvement se trouvait à Gao. que son mouvement se trouvait à Gao. Il a également précisé qu’il n’est pas intéressé par l’indépendance de l’Azawad, car il ne reconnaît que le Mali et la charia. la charia. La même désinformation était à l’œuvre ailleurs aussi : Le même jour, les agences de presse ont affirmé que le MNLA avait été de Tombouctou par Ansar Dine, une vidéo mise en ligne sur les réseaux sociaux montrait des réseaux sociaux montrait des soldats du MNLA devant l’aéroport.

    Le MNLA, pour sa part, affirme qu’il contrôle toujours l’Azawad et a récemment déclaré qu’il annoncerait bientôt un gouvernement de transition. Il existe cependant un risque sérieux de déstabilisation si l’Azawad n’est pas reconnu officiellement, et rapidement. Tous les pays voisins ont intérêt à voir l’Azawad sombrer dans le chaos, afin que la communauté internationale soutienne la réunification avec le Mali. L’Azawad et le MNLA seront donc livrés à eux-mêmes pour combattre les groupes djihadistes, alors qu’ils ont besoin de l’aide des pays voisins.

    En attendant, le Mali, qui est désormais dirigé par un président de transition après un coup d’État à Bamako, la capitale, a menacé de mener une « guerre totale » contre le MNLA. Le Mali, qui a systématiquement réprimé les Touaregs et d’autres minorités d’autres minorités azawadi, arrête et tue maintenant sans discernement les et tue les Berbères « à la peau rouge » à l’intérieur de ses frontières réduites. La France, l’ancienne ancienne puissance coloniale, s’oppose avec force à l’indépendance de l’Azawadi et réclame un et appelle à un « compromis » : l’autonomie de la région. L’autonomie, cependant n’est pas la solution, car elle ne garantirait pas un partage égal des ressources de la région, qui comprennent le pétrole et l’accès aux budgets qui lui permettraient de lutter contre les sécheresses. La France et la communauté internationale feraient mieux de soutenir la lutte pour l’autodétermination du peuple azawadi comme elles l’ont fait pour d’autres nations. Seule l’indépendance permettra d’assurer la stabilité.

    Anna Mahjar-Barducci, journaliste et auteur italo-marocaine, est présidente de l’Association des Arabes Libéraux et Démocrates, basée à Rome, qui promeut les libertés civiles et l’intégration des immigrants en Europe.

    #Mali #Azawad #Touaregs #MNLA #Algérie #Niger #Libye #Tunisie

  • Israël: normaliser avec la Tunisie pour cerner l’Algérie

    Israël: normaliser avec la Tunisie pour cerner l’Algérie

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    Le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT), Nourdeine Teboubi, a indiqué que des lobbies tentent de cerner l’Algérie en poussant la Tunisie, après le Maroc, à normaliser ses relations diplomatiques avec Israël.

    Intervenant lors de l’ouverture d’un congrès régional de son organisation syndicale qui s’est tenu à Kaïrouan, il a affirmé qu’une campagne, menée par des cyber-robots pilotés par des lobbies sionistes tentent de pousser la Tunisie vers la normalisation de ses relations diplomatiques avec l’entité sioniste, « non par amour pour la Tunisie ou la liberté d’expression mais pour d’autres desseins machiavéliques qui visent à cerner l’Algérie », a-t-il précisé.

    Il faut rappeler que l’UGTT, fondée durant les années quarante du siècle dernier, par Ferhat Hachad, constitue la principale force d’opposition en Tunisie. Elle est restée fidèle au soutien des causes justes, notamment palestinienne, ce qui la met dans la ligne de mire des partisans d’une normalisation avec l’entité sioniste. Il y a quelques jours, des organes de presse avaient fait état de la volonté de Tel Aviv d’engager un processus de normalisation de ses relations avec la Tunisie.

    Des organisations juives, au motif d’un pèlerinage à l’Ile de Djerba où sont enterrés plusieurs rabbins et où est implantée la principale synagogue de Tunisie, ont rencontré secrètement des personnalités tunisiennes et certaines associations pour tenter de jeter les embryons d’une coopération qui aboutirait à une normalisation des relations diplomatiques entre les deux pays.

    L’activisme israélien dans la région est dirigé contre l’Algérie qui reste le seul pays en mesure de contrer ses visées aussi bien dans la région que dans le monde arabe. Il fait rappeler, dans ce cadre, que le prochain sommet de la ligue arabe, que va abriter l’Algérie, constitue un rendez-vous à ne pas rater pour la Nation arabe. Israël est en train de manœuvrer en coulisse pour torpiller ce sommet ou peser de tout son poids pour peser sur ses résolutions.

    L’Algérie, qui veut faire de cette rencontre au sommet l’occasion d’un renouveau pour la Ligue arabe et une voix vers l’unité des peuples arabes pour soutenir la cause des peuples en lutte, notamment palestinien et sahraoui, a mobilisé sa diplomatie non seulement pour rapprocher les positions des participants et aplanir les différends pour réunir à la nation la force et la capacité de se remobiliser pour faire aboutir un plan de paix juste au Moyen-Orient et surtout ressouder les rangs arabes divisés par les manipulations et les complots sionistes.

    Slimane B.

    Le Courrier d’Algérie, 23 juin 2022

    #Algérie #Tunisie #Israël #LigueArabe #Normalisation #Palestine

  • Les USA, Maroc, Israël et Otan veulent intimider l’Algérie

    Les USA, Maroc, Israël et Otan veulent intimider l’Algérie

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    Les Etats- Unis, le Maroc, l’Entité sioniste et l’OTAN dans le plus large exercice militaire en Afrique : intimidations au grand jour contre l’Algérie ?

    Nourredine Bouteldja

    Les Etats-Unis et le Maroc, pays hôte, ont lancé lundi à Agadir l’exercice militaire « African Lion 2022 », le plus large sur le continent africain, notent des observateurs.

    L’ampleur géographique du terrain des exercices, incluant le Maroc, la Tunisie, le Sénégal et le Ghana, servent d’alibi apparent pour masquer les desseins inavoués des concepteurs de manœuvres militaires qui auront ratissé large.

    En effet, et selon le communiqué du commandement américain pour l’Afrique (Africom) l’opération mobilise plus de 7 500 soldats originaires de dix nations, dont le Brésil, le Tchad, la France et le Royaume-Uni ainsi que des observateurs militaires en provenance de l’Otan et d’une quinzaine de «pays partenaires dont, pour la première fois, Israël» a précisé l’Africom.

    Autant dire, que c’est par là une ‘’expédition en règle’’ dans le but de monter du muscle à l’égard de l’Algérie, baignant en pleine tension avec le royaume chérifien, d’une part, et, d’autre part, au regard de sa position jugée avenante à l’égard de la Russie, par l’occident et ses sherpas dans la région.

    Cela même si les promoteurs d’une telle action aux allures tout autant belliqueuses que bellicistes avérées tentent de la saupoudrer par le soporifique objectif de «renforcer des capacités communes de défense pour contrer les menaces transnationales et les organisations extrémistes violentes».

    Un leitmotiv-bateau éculé que vient éventer, non seulement le profil des partenaires de l’opération, tous souscrivant à la normalisation avec l’Entité sioniste et son lieutenant au Maghreb mais aussi- et surtout- le lieu du déroulement de l’essentiel de ses exercices, à savoir à Mahbès frontalière de l’Algérie ou encore à la lisière du Sahara occidental, non loin de Tindouf.

    Il est à noter qu’initialement partante pour ces manœuvres, l’Espagne, frappé de disgrâce par l’Algérie en raison de son revirement sur la cause sahraouie et mal en point économiquement depuis, a dû se retirer d’un tel conglomérat de va-t-en-guerre.

    AL24News, 21 juin 2022

    #Algérie #EtatsUnis #OTAN #Israël #Maroc #Exercices_Militaires #Espagne #SaharaOccidental