Étiquette : Israël

  • La violation des résolutions de l’ONU n’est pas inhabituel

    (MENAFN – NewsIn.Asia) Par PKBalachandran / Ceylon aujourd’hui

    Colombo, 29 mars: Dès 2002, la correspondante onusienne du Los Angeles Times, Maggie Farley, a noté que plus d’une centaine de résolutions onusiennes étaient violées et que dans de nombreux cas, l’application des résolutions était bloquée par les États-Unis ou leurs alliés.

    Elle a fait cette observation sur la base d’un examen sur 15 ans du respect des résolutions de l’ONU effectué par le professeur Stephen Zunes de l’Université de San Francisco. Zunes avait conclu que la conformité dépendait de l’influence de chaque État et de ses soutiens. Plus le soutien est puissant, moins il y a de chances de se conformer, a-t-il déclaré. Les pays qui se sont conformés l’ont été par un pays puissant ou un ensemble de pays puissants par pure coercition, économique ou militaire, ou les deux.

    Pour commencer, les résolutions de l’ONU ne sont pas contraignantes, et si elles le sont, comme dans le cas de certaines résolutions du Conseil de sécurité, les pouvoirs en place pourraient ne pas les appliquer pour des raisons économiques, politiques ou géopolitiques. Entre 1967 et 2002, Israël a violé 31 résolutions. Douze violations liées à la «Quatrième Convention de Genève pour les puissances occupantes», concernant les expulsions, les démolitions de maisons et la saisie de biens.

    Parmi les résolutions violées figurait la n ° 487 de 1981 qui avait demandé à Israël de placer ses installations nucléaires sous la sauvegarde de l’Agence internationale de l’énergie atomique de l’ONU. Alors que les États-Unis sont entrés en guerre contre l’Irak pour avoir violé les résolutions de l’ONU, ils n’envisagent pas la guerre contre Israël pour appliquer une résolution de l’ONU. En fait, les États-Unis avaient utilisé le veto à plusieurs reprises pour bloquer des résolutions sur Israël. En 2018, les États-Unis ont quitté le CDH en se plaignant de ses préjugés contre Israël.

    Lorsque la Turquie était un allié des États-Unis, elle a pu défier les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU sur le déploiement de ses troupes à Chypre. Le Maroc a bafoué les résolutions demandant le retrait de ses forces du Sahara occidental et y autorisant un référendum d’autodétermination. Les États-Unis ont envahi l’Irak conformément à un mandat de l’ONU parce que cela convenait à leurs intérêts.

    Action militaire

    La Charte des Nations Unies autorise une action militaire pour l’application des résolutions du chapitre 7. Mais les interventions militaires se sont avérées difficiles en raison d’un engagement insuffisant des États membres. L’action de l’ONU en Bosnie-Herzégovine s’est avérée désastreuse à cause de cela.

    L’hégémonie des Big Power est un facteur majeur. Les États-Unis ne permettraient pas à leurs forces d’être commandées par des citoyens non américains. Bien que l’ONU soit essentiellement une institution américaine, aucun gouvernement à Washington n’a voulu qu’elle soit puissante, comme l’a déclaré Daniel Moynihan, ancien ambassadeur américain à l’ONU.

    «Le Département d’État a souhaité que l’Organisation des Nations Unies se révèle totalement inefficace dans les mesures qu’elle prend. La tâche m’a été confiée et je l’ai poursuivie avec un succès non négligeable », écrit-il dans ses mémoires.

    L’ONU a également montré son incompétence dans la mise en œuvre des résolutions sur la Corée du Nord. Dans leur article dans le journal de l’Institute for Science and International Security en 2018, David Albright, Sarah Burkhard, Allison Lach et Andrea Stricker affirment que 52 pays ont été impliqués dans la violation des résolutions du CSNU sur la Corée du Nord pendant la majeure partie de 2017.

    Le président américain Donald Trump a menacé de retenir des «milliards» de dollars d’aide américaine aux pays votant en faveur d’une résolution de l’ONU rejetant sa reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël. Mais malgré l’avertissement, 128 membres ont voté pour maintenir le consensus international de longue date selon lequel le statut de Jérusalem (revendiqué comme capitale par Israël et la Palestine) ne peut être réglé que comme une question finale convenue dans un accord de paix, a écrit. Néanmoins, malgré la résolution de l’ONU, en mai 2018, les États-Unis sont allés de l’avant et ont reclassé leur consulat de Jérusalem en tant qu’ambassade des États-Unis à Jérusalem.

    Les États-Unis ont également opposé leur veto à une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU qui condamnait l’utilisation de la force par Israël contre les civils palestiniens. Au moins 116 Palestiniens ont été tués par les forces israéliennes lors des manifestations à la frontière de Gaza depuis la fin du mois de mars 2018.

    Résolutions de l’ONU

    Tout organe des Nations Unies peut adopter une résolution. Mais ils ne sont généralement pas contraignants. Mais même ceux qui attendent sont soit imparfaitement mis en œuvre, soit pas du tout mis en œuvre. Le Conseil de sécurité est chargé du maintien de la paix et de la sécurité internationales. Le CSNU comprend 15 membres, cinq permanents (Russie, Royaume-Uni, France, Chine et États-Unis) et dix membres non permanents, élus sur une base régionale pour un mandat de deux ans. Les membres permanents peuvent opposer leur veto à toute résolution de fond du CSNU.

    La résolution 1373 du Conseil de sécurité, qui a été adoptée à l’unanimité le 28 septembre 2001, était une mesure antiterroriste adoptée à la suite des attentats terroristes du 11 septembre contre les tours jumelles à New York. La résolution a été adoptée en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies et est donc contraignante pour tous les États membres de l’ONU. Si les États-Unis se sont conformés à cela, c’est parce qu’ils sont directement touchés par le terrorisme depuis l’attaque du 11 septembre.

    Cour pénale internationale

    La Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) a tenté en vain d’étendre la compétence de la Cour pénale internationale (CPI) au Sri Lanka. Sri Lanka n’est pas signataire du Statut de Rome, qui permet à la CPI d’exercer sa juridiction sur la nation insulaire. Cependant, une affaire de violation des droits humains au Sri Lanka peut être portée devant la CPI si le Conseil de sécurité de l’ONU décide de le faire. Mais au CSNU, le Sri Lanka est soutenu par deux puissances de veto, la Chine et la Russie.

    Il est souligné qu’à la suite de la récente résolution du HRC contre le Sri Lanka, tout État membre peut déposer une plainte contre un ressortissant sri-lankais pour des motifs de droits de l’homme ou de crimes de guerre. Mais là encore, on soutient que les intérêts politiques des nations joueront un rôle déterminant.

    Il convient de noter que la plupart des affaires portées devant la CPI concernent des pays pauvres et arriérés qui n’ont aucune influence politique dans le monde. À ce jour, 45 personnes ont été inculpées devant la CPI. La liste comprend le chef rebelle ougandais Joseph Kony, l’ancien président soudanais Omar al-Bashir, le président kenyan Uhuru Kenyatta, le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, le président ivoirien Laurent Gbagbo et le vice-président de la RD Congo Jean-Pierre Bemba. La surreprésentation de l’Afrique et l’absence totale des pays développés dans les affaires de la CPI méritent d’être signalées.

    Lois occidentales pour protéger les soldats

    Alors que d’un côté, les pays occidentaux ont hâte de poursuivre les soldats des pays en développement pour crimes de guerre, ils promulguent eux-mêmes des lois pour empêcher la poursuite de leurs soldats pour des crimes de guerre commis à l’étranger.

    La Chambre des communes britannique a récemment adopté un projet de loi visant à empêcher les poursuites «vexatoires» contre le personnel militaire et les anciens combattants britanniques pour des allégations de crimes de guerre. La poursuite des soldats britanniques pour des crimes passés présumés en Irlande du Nord, et des conflits plus récents en Irak et en Afghanistan, a harcelé l’armée et le gouvernement du pays pendant des années.

    La nouvelle législation propose des mesures pour «réduire l’incertitude découlant d’allégations historiques et créer un meilleur cadre juridique pour traiter les réclamations liées à de futurs conflits à l’étranger», a déclaré le ministère britannique de la Défense. Le secrétaire à la Défense, Ben Wallace, a déclaré à la Chambre des communes que le projet de loi respecterait la promesse électorale du gouvernement conservateur de 2019 de protéger le personnel militaire et les anciens combattants contre «  des revendications vexatoires et des enquêtes sans fin  ».

    Le ministre des Vétérans Johnny Mercer, un ancien officier de l’armée qui a servi en Afghanistan, a insisté sur le fait que la législation «ne dépénalise pas la torture» mais établit «un équilibre approprié entre les droits des victimes et l’accès à la justice».

    Le Sri Lanka envisage une loi protectrice similaire en vue de la tentative du HRC de poursuivre ses soldats, a récemment déclaré aux médias le ministre de l’Éducation et porte-parole du Sri Lanka Podujana Peramuna (SLPP), le professeur GLPeries.

    MENAFN, 29 mars 2021

    Etiquettes : ONU, Conseil de Sécurité, Sri Lanka, Etats-Unis, Stephen Zunes, Corée du Nord, Israel, Palestine, Gaza, CPI, Maroc, Sahara Occidental, France,

  • De Jérusalem à Eton et à la Tunisie : Une histoire palestinienne

    Qu’est-il arrivé aux familles de Palestine ? Celles qui ont été expulsées de leur pays en 1948 sans savoir où aller ? Leurs biens ont été confisqués. Leurs moyens de subsistance ont été bouleversés. Leur héritage, leur pays et leurs maisons ont été volés.

    Dans « From Jerusalem to a Kingdom by the Sea », un mémoire de 300 pages rédigé par Adel A. Dajani, qui est devenu le premier Arabe à aller à Eton, ce qui est arrivé à son clan d’élite palestinien commence au cœur de la vieille ville de Jérusalem, où la famille était la gardienne de la tombe du prophète David.

    L’histoire de cette famille palestinienne, dont les racines à Jérusalem remontent à plusieurs siècles, se poursuit en Égypte et à Tripoli. Elle se poursuit via Eton et Knightsbridge jusqu’à la Tunisie, où la colère brute du printemps arabe fait l’objet d’une attention toute particulière dans ce livre.

    Il s’agit d’une remarquable histoire de survie entre la perte d’une patrie et les multiples révolutions qui ont suivi. Le voyage commence avec la Nakba en Palestine en 1948. La création du royaume de Libye en 1951, le coup d’État de Kadhafi en 1969, ainsi que les révolutions du printemps arabe en Tunisie et en Libye en 2011 sont autant d’étapes à franchir.

    Le récit facile à suivre de Dajani nous offre une vue d’ensemble des pérégrinations de ce clan cosmopolite, alors qu’il construit et reconstruit sa fortune et sa famille, en misant sur des études supérieures et des terres inconnues.

    C’est une fenêtre sur un pan méconnu de l’histoire palestinienne, perdu dans le récit global du terrorisme et des camps de réfugiés. Un récit des « 1001 nuits » du XXe siècle, tissé à travers les bouleversements politiques et les pertes personnelles.

    « L’histoire d’une famille et de ses cygnes noirs », voilà comment Dajani, banquier d’affaires chevronné, présente son récit. Dajani est né en Libye. Son histoire commence en Palestine.

    « Selon ma grand-mère maternelle, Faika Husseini Dajani, le bruit des tirs et des explosions à Jaffa, dans les dernières années du mandat britannique sur la Palestine, devenait effroyablement courant. L’explosion du camion piégé qui s’est produite récemment devant le Serrani, l’hôtel de ville ottoman de Jaffa, qui comptait trois étages et dans lequel quatorze Palestiniens ont été tués le 5 janvier 1948, a brisé le calme des jardins bien entretenus de Faika. L’écriture était sur le mur ».

    C’est ainsi que commence son livre, à Jaffa, en 1947, lorsque la famille décide de faire un court voyage au Caire, alors que les Britanniques « fanfaronnent » et veulent laisser la Palestine tranquille.

    Ce voyage s’est transformé en une « vie d’errance », comme le dit Dajani. Leurs vêtements d’hiver emballés à la hâte ne suffisent pas à les protéger de la perte de leur patrie et de la confiscation de tous leurs biens après la création de l’État d’Israël en 1948. Ils ont tout perdu en vertu de la loi sur la propriété des absents.

    Une lettre que son père, diplômé d’Oxford, a écrite du Caire à la Commission des Nations unies pour les réfugiés, énumérant toutes ces propriétés, a fait l’objet d’un accusé de réception accompagné d’une lettre le remerciant pour sa pièce jointe, écrit Dajani. Son père a gardé le morceau de papier énumérant ses maisons dans sa poche après cela.

    Pour cette famille qui avait vécu en Palestine pendant plus de 1000 ans, il était temps de refaire sa fortune. Il y a eu de nombreux cygnes noirs en cours de route. Du Caire, la Libye fait signe. Le père de Dajani, Awni, a joué un rôle majeur dans la rédaction d’une partie de la constitution.

    « La première candidature d’Awni concernait le poste de conseiller juridique auprès de la Cour royale libyenne dirigée par le prince Idris al-Senussi, qui était le prince de Cyrénaïque, une province de l’est du pays sous mandat britannique. La demande a été initialement rejetée », écrit Dajani.

    Son diplôme d’Oxford en poche, son père avocat, après avoir beaucoup insisté, se retrouve bientôt à travailler pour le roi de Libye. Le jeune Dajani est élevé dans son palais royal. Il a été transporté directement de l’hôpital au palais royal, après sa naissance à Tripoli. Sa vie a commencé dans ce royaume de la mer.

    Beaucoup des récits qui suivent sont magiques. Vacances d’été avec le roi et la reine. Des rires d’enfants au dîner avec des chefs d’État en visite. Du beau monde. Des fêtes riches. Des plages de rêve.

    Jusqu’à ce qu’il soit temps d’aller à Eton et d’affronter le temps maussade et les trajets en train déprimants en Grande-Bretagne pour cet enfant de 11 ans. Cette éducation lui a bien servi. La beauté du campus a compensé une partie de la morosité britannique.

    Il y aura encore beaucoup de bouleversements pour la famille. La révolution de Kadhafi qui a envoyé son père en prison. De nouvelles menaces sur la propriété de leur nouvelle maison lorsque les lois et les régimes en Libye changent. Les biens sont confisqués. Des voyages dangereux à travers des frontières difficiles pour chasser les squatters en cours de route.

    Beaucoup de choses ont transpiré avant les débuts du printemps arabe en Tunisie où, une fois de plus, des personnes en colère ont menacé le domicile familial en 2011. Dajani l’a gardé en sécurité.

    Le faire et le défaire des régimes du monde arabe se déroule parallèlement à la construction de sa famille et de sa carrière. La mort du patriarche de la famille. Les témoins directs du printemps arabe en Tunisie et en Libye apparaissent sous nos yeux dans ce récit personnel de régions troublées dans un monde troublé.

    À la fin du livre, Dajani se retrouve en voyage à Jérusalem avec son fils. Les tombes de sa famille ont été profanées. Un hôpital construit par des proches a été rebaptisé. L’histoire est devenue trop lourde à porter sur ses épaules.

    « Alors que nous serpentions sans but, perdus dans nos pensées, autour du cimetière où sont enterrées d’innombrables générations de nos ancêtres, Rakan et moi avons ressenti un sentiment unique d’appartenance profondément enracinée. Mais en même temps, nous avons ressenti le poids écrasant de notre impuissance et de notre solitude dans la lutte pour préserver nos liens historiques à Jérusalem pour les générations futures. C’était comme si l’histoire de notre famille, qui a commencé à Jérusalem en 637, allait se terminer en 2017 sous notre surveillance et que la faute en revenait entièrement à nous. Un boulet autour de notre cou », écrit-il.

    Al Bawaba, 29 mars 2021

    Etiquettes : Israël, Palestine, Jérusalem, Al Qods, Islam, Libye, tripoli, Tunisie,

  • Quand le Maroc boycottait le Festival Eurovision en raison de la participation d’Israël

    Les pays qui se sont retirés de l’Eurovision en raison de conflits politiques

    Après l’annulation de l’Eurovision 2020, l’UER met tout en œuvre pour que l’Eurovision 2021 soit la meilleure possible. Toutefois, deux pays se sont retirés du concours : l’Arménie et le Belarus. Le cas de l’Arménie n’est pas surprenant car elle s’était déjà retirée de l’Eurovision Junior 2020 ; en revanche, le retrait du Belarus a surpris pour le pire. Galsy Zmesta a soumis une proposition politique, que l’UER a rejetée et a donné un nouveau délai au BTRC pour soumettre une nouvelle chanson. Ce qui surprend les fans, c’est que les propositions soumises étaient encore politiques, ce qui a conduit le pays à se retirer, alors que pour eux, ils ont gagné la bataille contre l’UER.

    Tout au long de l’histoire, la politique a été présente dans le concours Eurovision de la chanson, et dans plusieurs cas, elle est également liée au retrait de ces pays du concours. Examinons quelques-uns des cas les plus marquants de l’histoire du concours.

    Tunisie : un début qui n’est jamais venu

    En 1977, la ville de Londres a accueilli le concours Eurovision de la chanson. Au total, dix-huit pays étaient en lice pour la médaille d’or du concours, alors qu’a priori ils devaient être dix-neuf. La Tunisie, en tant que membre actif de l’UER, a demandé à participer au concours, ce qui a été accepté. Lors du tirage au sort de l’ordre de passage, il a été déterminé que la Tunisie se produirait en quatrième position ; cependant, peu après, et sans avoir annoncé son représentant pour le concours, elle a annoncé son retrait du concours musical. Les véritables raisons de ce retrait n’ont jamais été annoncées, mais tout porte à croire qu’il est dû à la participation d’Israël.

    Maroc : un et pas plus

    Bien qu’a priori on se réfère aux retraits des pays en Eurovision pour des raisons politiques, pour parler du Maroc il faut mélanger le retrait d’un pays, et donc, l’adhésion du Maroc au concours. En 1980, Israël a annoncé qu’il ne participerait pas à l’Eurovision parce que le jour du concours coïncidait avec celui de l’Holocauste. Par conséquent, et profitant de la circonstance, le Maroc a participé pour la première fois au concours, étant la sélectionnée Samira Saïd (dix-huitième place avec sept points de l’Italie).

    Un an plus tard, le Maroc se retire du concours, alléguant la mauvaise position obtenue par Samira Saïd, ce que fait savoir Hasan II, qui déclare qu’il ne participera jamais au festival. Cependant, les véritables raisons peuvent être dues au fait que c’est précisément en 1981 qu’Israël a participé à nouveau au concours. En fait, des années plus tard, en 2008, et voyant les bons résultats de la Turquie, le gouvernement marocain a envisagé de revenir au concours, mais ne pouvant pas diffuser certains types de spectacles qui montrent trop ou des paroles contre l’Islam, ils ne feraient pas partie du concours.

    Liban : un retrait de dernière minute

    Il y a quinze ans, l’Union européenne de radio-télévision a admis Télé Liban, le radiodiffuseur public libanais, au concours, permettant au pays de faire ses débuts comme annoncé le 21 octobre 2004. Toutefois, sa participation n’a été officialisée qu’en décembre de la même année, lorsque l’UER a conclu un accord avec la chaîne qui invoquait des difficultés financières.

    A la mi-février, le Liban a rendu publique la sélection interne d’Aline Lahoud avec la ballade Queand tout s’enfuit, composée par Jad Rahbani et Roméo Lahoud. Quelques jours plus tard, en mars, le site web de l’Eurovision libanaise a annoncé tous les candidats participants, à l’exception d’Israël et de Shiri Maimon. L’UER l’a obligé à mettre, sans discrimination, tous les pays sur le site dans les 24 heures, mais le site libanais a choisi de supprimer toutes les informations et de les remplacer par un lien vers le site officiel de l’Eurovision, sans discriminer aucun participant.

    Au cours du même mois, l’UER a demandé à Télé-Liban de s’assurer qu’elle diffuserait le Concours Eurovision de la chanson dans son intégralité, sans omission de participants. Cependant, la télévision libanaise n’a pas pu garantir la diffusion de l’entrée israélienne et a donc annoncé le 18 mars qu’elle se retirait de l’Eurovision 2005. Son retrait, trois mois après le délai prévu, a entraîné une pénalité financière et une interdiction de participer au concours pendant trois ans.

    Arménie : leur premier retrait du Concours Eurovision de la chanson
    Après la victoire d’Ell & Nikki à Düsseldorf en 2011, Ictimai TV, la chaîne de télévision azerbaïdjanaise, a organisé le concours Eurovision de la chanson à Bakou. Cependant, cette année s’est avérée être une année de problèmes bien connus. L’Arménie devait faire partie des pays participants, mais le 7 mars, l’UER a annoncé le retrait du pays. Jon Ola Sand, superviseur exécutif du festival, a expliqué que ce retrait était dû à des  » circonstances indépendantes de la volonté  » de l’UER et que l’organisation avait tout mis en œuvre pour assurer la bonne participation de la délégation arménienne.

    Toutefois, il est de notoriété publique que le retrait de l’Arménie de la compétition était dû au fait que le festival se déroulait en Azerbaïdjan, pays en conflit permanent avec l’Arménie au sujet du territoire contesté du Haut-Karabakh. En fait, le pays s’est à nouveau retiré de cette édition 2021 en raison des affrontements en cours avec l’Arménie, comme il l’avait fait pour l’Eurovision Junior 2020.

    Russie : le jeu avec Julia Samoilova

    Ce qui s’est passé en 2017 avec la Russie a été un autre des sujets les plus discutés de l’Eurovision. La Russie avait sélectionné en interne la chanteuse Julia Samoilova avec la chanson Flame is burning. Cependant, en raison de la tenue du festival à Kiev, en Ukraine, le pays ne pouvait pas s’assurer que la chanteuse soit autorisée à entrer dans le pays, car le service de sécurité ukrainien lui a interdit de voyager en Ukraine pendant trois ans pour avoir franchi illégalement la frontière ukrainienne lors de sa visite en Crimée en 2015. Entrer en Crimée par la Russie est illégal selon la loi ukrainienne.

    L’UER a cependant affirmé qu’elle garantissait toujours que tous les participants pourraient se produire à Kiev sans problème, bien qu’elle soit très déçue par les décisions ukrainiennes car elles vont à l’encontre de l’esprit du concours. C’est pourquoi l’une des options envisagées était de permettre à Mme Samoilova de se produire par satellite depuis un lieu choisi par le radiodiffuseur russe. Cependant, les radiodiffuseurs russes et ukrainiens ont refusé cette option, l’UER qualifiant le comportement de l’Ukraine de totalement inacceptable. Enfin, le 13 avril, la Russie a annoncé son retrait du concours.

    Source : Eurovision Planet

    Etiquettes : Maroc, Israël, Eurovision,

  • Biden pourrait maintenir la politique de Trump qui a augmenté les exportations de drones : Rapport

    La politique de Trump a permis d’augmenter les ventes de drones à des pays dont le respect des droits de l’homme fait l’objet d’un examen minutieux.

    L’administration du président Joe Biden souhaite conserver une politique controversée datant de l’époque de son prédécesseur Donald Trump, qui a permis d’accélérer les ventes de drones armés à des pays dont le bilan en matière de droits de l’homme fait l’objet d’un examen minutieux aux États-Unis et ailleurs, ont déclaré des sources au fait de la discussion à l’agence de presse Reuters.

    Lorsque l’administration de M. Trump a réinterprété l’accord sur les armements conclu entre 35 pays à l’époque de la guerre froide, connu sous le nom de Régime de contrôle de la technologie des missiles (RCTM), afin d’augmenter les ventes de drones, les défenseurs du contrôle des armements et certains législateurs démocrates de premier plan ont craint que cela n’aggrave les conflits mondiaux.

    Bien qu’il soit trop tôt pour dire si c’est le cas, les ventes ont augmenté.

    Le maintien de cette politique pourrait également aller à l’encontre de la promesse électorale de M. Biden de « veiller à ce que l’Amérique ne laisse pas ses valeurs à la porte pour vendre des armes ». Lorsque Biden était vice-président sous le président Barack Obama, les groupes de défense des droits de l’homme ont critiqué leur administration pour les attaques de drones contre les combattants talibans en Afghanistan qui ont également tué des civils.

    De 2018 à 2020, Washington avait renégocié le RCTM, vieux de 33 ans, pour lever les limites convenues sur la prolifération de la technologie des drones. Mais l’année dernière, Trump a mis au placard un effort pour réécrire le pacte et a décidé d’offrir des drones américains à presque tous les pays qui voulaient les acheter.

    Alors que les jets furtifs tels que le F-35, d’une valeur de 79 millions de dollars, font la une des journaux, les drones sont bien moins coûteux, mais peuvent néanmoins effectuer des attaques de missiles et des missions de surveillance à haut risque sans mettre en danger un pilote. La plupart des véhicules aériens fabriqués aux États-Unis volent rapidement et transportent des charges utiles importantes, ce qui les rend très recherchés tout en renforçant les liens entre un pays et l’armée américaine.

    Le Conseil de sécurité nationale (NSC) de la Maison Blanche étudie comment maintenir la politique en place, tandis que le Département d’État demande aux alliés et aux autres pays qui vendent des drones d’adopter la position américaine, selon des personnes au fait de la question. M. Biden souhaite également relancer les discussions visant à lever les limites de prolifération du MTCR, ont ajouté les sources.

    Bien qu’aucune décision n’ait été transmise au niveau du cabinet du sous-secrétaire, des personnes informées des discussions internes de l’administration ont déclaré qu’elle penchait vers le maintien de la politique d’exportation plus expansive de Trump.

    « Ils ne vont pas revenir en arrière », a déclaré l’une de ces personnes à propos de la politique dont Trump espérait qu’elle prendrait des parts de marché aux drones fabriqués en Chine.

    Un responsable du NSC a déclaré que « le gouvernement américain continuera à invoquer sa discrétion nationale » et à traiter les grands drones comme s’ils ne relevaient pas du champ d’application du RCTM, qui a été rédigé pour contrôler la prolifération des missiles de croisière.

    Garder la porte ouverte

    Le maintien de cette politique ouvre la porte à des centaines de millions, voire des milliards de dollars, de ventes américaines à des gouvernements de Taïwan, d’Inde, du Maroc et des Émirats arabes unis qui, par le passé, n’avaient pas le droit d’acheter ces appareils.

    Les militants des droits de l’homme et les défenseurs du contrôle des armements ne sont pas les seules voix sceptiques quant à la politique de Trump.

    Les membres du Congrès bloquent la vente de quatre drones au Maroc, rapportée par Reuters en décembre, en raison d’objections à la décision de l’administration Trump de reconnaître le Sahara occidental comme territoire marocain, ont déclaré à Reuters des personnes familières de l’affaire.

    Le responsable du NSC a déclaré que la décision de poursuivre la politique de Trump « offre au gouvernement américain la flexibilité nécessaire pour examiner les demandes d’exportation de UAS [systèmes aériens sans pilote] » tout en continuant à exercer cette « discrétion nationale de manière cohérente avec nos engagements dans le cadre du RCTM », ainsi que « notre engagement ferme envers la sécurité nationale des États-Unis, les droits de l’homme, la non-prolifération et d’autres objectifs de politique étrangère ».

    Le RCTM classe plusieurs des drones américains les plus puissants comme des missiles de croisière, car ils répondent aux spécifications techniques des aéronefs non pilotés du pacte.

    Dans le cadre de la réinterprétation de Trump, les États-Unis ont décidé de traiter les grands drones à capacité de frappe qui ne peuvent pas se déplacer à plus de 800 km par heure (500 mph) comme s’ils appartenaient à une classification qui ne relève pas de la compétence du pacte.

    Cela a permis d’exporter plus facilement des Global Hawks, fabriqués par Northrop Grumman, qui ne sont pas armés et sont utilisés pour la surveillance, ainsi que des Reapers utilisés à la fois pour la surveillance et les raids aériens et fabriqués par General Atomics.

    À plus long terme, l’équipe de Biden souhaite négocier un tout nouvel accord uniquement pour les exportations de drones, selon une source familière de la situation et le responsable du NSC.

    Le responsable du NSC a déclaré que l’équipe de Biden « travaillera avec d’autres pays pour façonner des normes internationales pour la vente, le transfert et l’utilisation ultérieure des UAS armés ».

    SOURCE : REUTERS

    Aljazeera, 25 mars 2021

    Tags : Joe Biden, Donald Trump, armes, drones, Sahara Occidental, Maroc, Israël, normalisation,

  • 45 marocains, en provenance de Libye, arrêtés au niveau des frontières algériennes : La preuve de l’implication du Makhzen dans le conflit libyen

    Des Marocains, détenteurs de documents d’identité libyenne, ont tenté de franchir la frontière algérolibyenne, selon les services de sécurité algériens. Ces derniers, au nombre de 45 selon les mêmes sources, ont tenté de franchir la frontière séparant l’Algérie de la Libye, avant que leur plan ne soit mis à nu et leur véritable nationalité, marocaine à savoir, ne soit établie. Et même s’ils ne voulaient que transiter par l’Algérie pour rejoindre leur pays, leur présence en Libye, renseigne sur le rôle obscur du Makhzen qui tente, par la présence de mercenaires dans cette zone de conflit de mettre ses billes dans le jeu dans l’espoir de tirer les dividendes quand la paix sera restaurée.

    Plusieurs responsables libyens avaient indiqué que le plan de paix envisagé par la communauté internationale et certains pays du voisinage, notamment l’Algérie, est menacé par la présence de mercenaires dans ce pays. Des sources concordantes avaient fait état de la présence de marocains dans les rangs de certaines milices au moment où des informations, relayées par certains journaux avaient affirmé que le Makhzen avait financé l’enrôlement de certains subsahariens comme mercenaires pour les envoyer en Libye.

    Il y a quelques années, des ONG avaient dénoncé les conditions de rapatriement, par les autorités marocaines, de clandestins subsahariens, parqués dans des camps de fortune érigés aux frontières sud des territoires sahraouis occupés. Ces organisations avaient même dénoncé le recrutement de certains de ces clandestins pour grossir les rangs du contingent marocain au Sahara occidental et pour alimenter certaines milices qui guerroient en Libye et dans la région du Sahel. La tentative des marocains de quitter la Libye via l’Algérie est donc une preuve irréfutable de l’ingérence du Makhzen dans les affaires intérieures de ce pays.

    Pire encore, elle traduit le double langage de Rabat dans le dossier de règlement de la crise que traverse ce pays qui se dit partisan d’une solution adoubée par la communauté internationale, mais qui n’hésite pas en coulisse à fournir de la chair à canon pour les parties en conflit. La communauté internationale qui a affirmé que le plan de paix ne saurait aboutir avec la présence de mercenaires dans ce pays, a haussé le ton ces derniers jours pour mettre en garde ceux qui arment, recrutent ou financent des groupes subversifs ou des milices activant dans cette zone de conflit.

    L’Algérie, qui s’est rangée du côté de la légalité internationale et qui déploie des efforts pour permettre au peuple libyen de disposer de son sort et surtout de sauver son pays de l’émiettement qui le menace a, elle également, dénoncé les ingérences étrangères d’où qu’elles viennent dans le traitement de la crise libyenne. Le Maroc vient de donner la preuve qu’il est, de par ses agissements, partie prenante dans cette œuvre de casse du plan de paix adopté par la communauté internationale. Le Makhzen dévoile encore une fois son rôle dans la subversion et la déstabilisation des pays de la région.

    La normalisation des relations diplomatiques du Maroc avec l’entité sioniste n’a fait que dévoiler encore plus le rôle que s’apprête à jouer ce pays dans le plan sioniste qui vise à plonger les pays du « front du refus de toute normalisation» dans le chaos. L’axe Algérie – Libye – Tunisie qui rejette tout rapprochement de normalisation avec Israël est dans le collimateur de l’entité sioniste et du Maroc, qui ont ressuscité le plan du Grand MoyenOrient, annoncé en 2004 par Bush Junior et la secrétaire d’Etat américaine, Condoleeza Rice. Un plan qui vise ni plus ni moins que l’émiettement des pays arabes pour ne laisser, dans la région, qu’une seule force dominante. Et c’est justement à quoi rime le jeu actuel du Makhzen marocain.

    Slimane B.

    Le Courrier d’Algérie, 27 mars 2021

    Tags : Maroc, Libye, Algérie, normalisation, Israël,

  • Média libanais : «Israël» et le Maroc entretiennent depuis plusieurs décennies des relations très sécrètes

    Par AlAhed avec sites web

    «Israël» et le Maroc entretiennent depuis plusieurs décennies des relations très sécrètes. C’est du moins la révélation faite Jonathan Hempel, spécialiste de l’armée israélienne lors d’une interview accordée au média israélien «Haaretz».

    D’après le spécialiste, dans les années 70, «Israël» a transporté des chars de combat vers le Maroc. L’expert ajoute que de 2002 à 2020, les autorités des deux pays se sont rencontrées à plusieurs reprises et dans le plus grand secret.

    Toujours selon l’expert, les relations entre Rabat et «Tel Aviv» se sont principalement focalisées sur le renseignement mais aussi les ventes d’armes.

    «En 2013, Israël avait fabriqué et vendu trois drones Heron à l’Air Force Marocaine pour un montant estimé à 50 millions de dollars», ajoute-t-il.

    «Un logiciel israélien utilisé par le Maroc pour traquer les dissidents»

    Dans le domaine de la surveillance, «Israël» a fourni au Maroc ces dernières années des outils très sophistiqués pour traquer les dissidents anti-monarchie.

    En juin dernier, Amnesty International avait accusé «Israël» d’avoir fourni au Maroc un logiciel connu sous le nom de «Pegasus» qui a servi à traquer plusieurs opposants dont le journaliste Omar Radi ou encore l’activiste Maati Monjib.

    Info Alahed, 24 mars 2021

    Tags : Maroc, Israël, Jonathan Hempel, Haaretz, drones Heron, Amnesty International, Pegasus, logiciel espion, Omar Radi, Maati Monjib,

  • Le tourisme sexuel à Dubaï, fruit de la normalisation des relations des EAU avec Israël

    TEL AVIV – Les touristes israéliens qui sont revenus des Emirats Arabes Unis (EAU) ont livré un témoignage étonnant, dans lequel ils décrivent Dubaï comme le Las Vegas du Moyen-Orient. Et ce, notamment en ce qui concerne la propagation de la prostitution et du trafic sexuel qui n’est pas conforme aux normes des pays arabo-musulmans.

    Selon les médias israéliens, environ 8 000 Israéliens se sont rendus à Dubaï pour célébrer le Nouvel An. Ils apportent du haschisch et de la marijuana aux Émirats arabes unis, malgré des lois strictes sur les drogues, avec des peines de prison pouvant aller jusqu’à 20 ans et des exécutions occasionnelles pour les trafiquants de drogue.

    Un touriste israélien qui a admis avoir introduit de la drogue à Dubaï a déclaré à Channel 12 qu’il n’était pas inquiet : Channel 12 qu’il n’avait pas peur de se faire prendre. « Tout ce que nous avons fait, c’est introduire clandestinement du haschisch et de la marijuana pour fêter (le réveillon du Nouvel An) et nous saouler », a-t-il déclaré. (Lire : Hallel Rabin, la jeune fille qui refuse d’être un soldat israélien et choisit d’être emprisonnée)

    « Ce n’est pas de la cocaïne, c’est une drogue légère. Je ne crois pas que nous allons avoir des problèmes. La peine de mort pour quelques centaines de grammes dans nos valises ? Nous ne fumons que dans nos chambres d’hôtel », poursuit le touriste non identifié. Middle East Monitor, mardi (5/1/2021).

    Selon les Israéliens vivant à Dubaï, le nombre croissant d’Israéliens visitant les EAU en général, et Dubaï en particulier, leur a fait croire qu’ils sont chez eux et peuvent faire ce qu’ils veulent.

    « La plupart des touristes israéliens à Dubaï ne portent pas de masques, ne maintiennent pas de distance sociale et risquent de recevoir des amendes très élevées », a déclaré l’Israélien, qui n’a pas été identifié.

    Environ 50 000 Israéliens ont visité les EAU depuis la signature de l’accord de normalisation en septembre 2020.

    Fait récent, les publicités et affiches touristiques sur Dubaï cachent une sombre réalité, représentée par des groupes d’hommes israéliens qui se dirigent vers de nouvelles destinations de vacances avec la prostitution en tête. Ils se remplissent les poches de milliers de dollars et, avec peu ou pas de conscience, passent leur temps aux Émirats arabes unis en passant d’une femme à l’autre.

    Il est devenu évident que n’importe quel touriste israélien à Dubaï peut sauter dans une chambre d’hôtel pour assister à une fête, payer 1 000 dollars et plonger dans la piscine de la tyrannie. Tout cela se passe au grand jour, tandis que les autorités émiriennes ferment les yeux sur les touristes qui passent une semaine à Dubaï à des fins de « tourisme sexuel ».

    Une autre personne impliquée dans ce sale business à Dubaï a déclaré qu’elle s’est rendue six fois à Bucarest, mais qu’elle croit maintenant avec certitude que Dubaï est devenu le plus grand bordel du monde avec ses grands et luxueux hôtels de plage. Il a donné un exemple : dans l’après-midi, des dizaines de femmes étaient assises sur des chaises colorées à l’extérieur des restaurants et des bars du complexe.

    Les données disponibles sur les touristes israéliens revenant des EAU montrent qu’ils doivent payer entre 1 800 et 2 000 dirhams (600 USD). Ils ont trouvé un nouveau « marché de la viande » et opèrent sans problème aux EAU, comme s’ils traînaient à Bucarest, Burgas ou Bangkok.

    Un journaliste israélien qui a rencontré un jeune homme en partance pour Dubaï a révélé que sa conversation comportait une déclaration sexuelle embarrassante, difficile à accepter, mais qui reflète ce qui se passe actuellement dans les Émirats arabes unis. On peut s’asseoir et manger au bord de la piscine tout en regardant les scènes frénétiques d’activité sexuelle.

    « Cela implique un mélange d’alcool, de filles et de sexe, et ils choisissent ce qu’ils veulent sur leur iPad ou leur téléphone portable », a déclaré un résident israélien qui n’a pas non plus souhaité être identifié.

    « Tout est ouvert, comme un menu avec des garnitures de pizza. Il existe également des cartes qui proposent des services de prostitution en voiture à Dubaï, notamment avec des filles d’origine est-européenne qui deviennent des travailleuses du sexe à Dubaï. Ces services coûtent 1 000 dirhams, soit environ 300 dollars. »

    Les Israéliens vont dans les boîtes de nuit à Dubaï, poursuit-il, et il y a des prostituées qui traînent avec tout le monde. « Elles ressemblent à des mannequins, à des filles d’Instagram en maillot de bain. Elles se retrouvent toutes dans un hall d’hôtel rempli de 100 à 150 filles qui travaillent dans un ‘marché de la viande’ à Dubaï, comme aux États-Unis. Chacune dépense 50 000 NIS, environ 15 000 dollars, pendant une semaine. C’est beaucoup d’argent. Un jour donné, j’emmène 5 filles dans le penthouse de l’hôtel. « 

    Les touristes sexuels israéliens ont révélé que les hôtels de Dubaï accueillent des prostituées du monde entier, notamment du Brésil, de Russie, du Pérou et de Bolivie, et coûtent plus de 700 dollars par nuit. (Lire aussi : Une belle hôtesse de l’air tuée dans le bain de l’hôtel, prétendument après un viol collectif).

    « C’est un voyage coûteux et seuls les Israéliens qui ont de l’argent vont à Dubaï. Un week-end à Dubaï coûte 30 000 dollars. Tout est cher. L’entrée au club est de 1 000 NIS par personne, puis vous achetez la bouteille, puis vous mangez, puis une personne. Les filles viennent là. Toi, et la nuit coûte 5 000 à 6 000 dollars », ajoute le touriste israélien.

    Il est difficile de croire que Dubaï est le témoin des pires excès de l’industrie du sexe, mais c’est vrai. Les Israéliens vont à Dubaï comme ils vont à Bucarest ou en Thaïlande, c’est juste qu’à Dubaï les prix sont beaucoup plus élevés et qu’on trouve des prostituées partout. Selon un échantillon aléatoire de touristes sexuels israéliens, Dubaï est désormais leur première destination, la ville numéro un pour le sexe, et il leur est plus facile de se rendre à Dubaï qu’en Roumanie, même si cela coûte plus cher.

    Ce qui se passe à Dubaï est une extension de l’industrie du sexe israélienne, avec des applications de prostitution qui annoncent des femmes opérant à Dubaï. Les Émirats arabes unis sont devenus la ville du péché dans le Golfe et l’une des capitales mondiales du tourisme sexuel. Le fruit de la normalisation est que les Israélites sont maintenant profondément impliqués dans tout un tas d’affaires honteuses.

    Netral News, 5 jan 2021

    Tags : Dubai; Emirats Arabes Unis, EAU, normalisation, Israël,

  • Guerre des « Fake News » entre l’Algérie et le Maroc

    Pedro Canales

    Les gouvernements algérien et marocain se livrent depuis quelque temps à une guerre des mots féroce, avec de fausses nouvelles, de faux arguments et des déformations flagrantes de la réalité des uns et des autres. C’est une bataille de « Fake News », à travers tous les médias possibles, audiovisuels, écrits et, surtout, à travers l’Internet sur les réseaux sociaux.

    Les ministères de la propagande correspondants, dans le plus pur style de Joseph Goebbels, n’existent pas en tant que tels, mais leurs bureaux sont logés dans les services secrets, dans les ministères de l’intérieur et dans une série de comités d’information audiovisuels. Dans les deux pays, il existe, outre les journalistes accros à la propagande officielle, de nombreux hackers et cellules opérant sur les principaux portails des réseaux sociaux, Youtube, Instagram, Twitter, Facebook, dédiés à la production de fausses nouvelles, d’audios manipulés, de vidéos aux dialogues inexistants.

    Par exemple, une vidéo du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu parlant à des journalistes dans un avion circule sur les réseaux. Ils lui attribuent des déclarations telles que celle selon laquelle l’Algérie a demandé 22 millions de vaccins israéliens que Tel Aviv a acceptés, et que, dans le cas hypothétique d’une confrontation militaire entre l’Algérie et Israël, l’armée algérienne – Netanyahu dixit – ne tiendrait pas plus de dix heures. Il s’agit d’intentions totalement fausses visant à humilier le rival maghrébin du Maroc et à créer la confusion au sein de l’opinion publique algérienne, qui est immergée dans les protestations populaires du Hirak, réclamant un changement de régime et l’instauration d’un État de droit avec des libertés démocratiques. Le président Abdelmadjid Tebboune va jusqu’à affirmer que 97 % des fausses nouvelles sur l’Algérie proviennent de sources marocaines et israéliennes.

    D’autres vidéos dont l’origine est plus confuse circulent impliquant l’Espagne. « Les îles Canaries appartiennent au Maroc », dit l’un d’eux. « Nous allons égorger tous les Espagnols qui ne font pas l’éloge de Mahomet », dit un autre. Des déclarations qui cherchent à créer des tares entre Rabat et Madrid au moment où un saut qualitatif dans les relations bilatérales se dessine dans la perspective de la prochaine RAN (Réunion de Haut Niveau) entre l’Espagne et le Maroc, avec la possible rencontre entre le président Pedro Sanchez et le roi Mohammed VI, reportée déjà deux fois.

    Le Front Polisario joue également le jeu des fake news, allant jusqu’à montrer, par exemple, un prétendu drone militaire marocain abattu par sa défense anti-aérienne sur le territoire du Sahara, alors qu’il s’agit d’un engin militaire turc abattu à la frontière entre la Turquie et la Syrie. Sans parler des rapports militaires quotidiens émis par le Polisario sur des attaques présumées contre des garnisons et des unités militaires marocaines, jamais vérifiés ni par la MINURSO ni par des sources journalistiques internationales.

    Au cours de ses 30 années d’existence, la MINURSO a rapporté des milliers de violations du cessez-le-feu entre l’armée marocaine et les milices du Polisario, dont certaines majeures, de mouvements de troupes, de stockage de matériel, de fusillades et d’affrontements armés. La MINURSO compte 235 militaires répartis sur l’ensemble du territoire du Sahara, avec deux installations importantes à Tindouf et El Ayoun. La mission de l’ONU n’a signalé aucun des affrontements rapportés dans les rapports de guerre du Polisario.

    Contrairement à ce que l’on pourrait croire, cette guerre des « Fake News » entre Rabat et Alger, loin de renforcer leur diplomatie, l’affaiblit. En fabriquant autant de fausses nouvelles, certains fonctionnaires finissent par y croire. L’échec de la diplomatie algérienne au Sahel, une région dans laquelle l’Algérie perd de son influence, et en Libye, où le régime n’a pas prévu l’évolution de la situation dans le pays de Kadhafi, montrent une diplomatie qui s’essouffle.

    On pourrait en dire autant du Maroc, où la diplomatie a subi un sérieux revers avec l’issue inattendue de la réunion du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, qui s’est soldée par une déclaration relativement favorable au Front Polisario dans sa confrontation avec le Royaume du Maroc sur la souveraineté de l’ancienne colonie espagnole du Sahara occidental. Le Conseil demande une « cessation des hostilités » et la création de conditions propices à des « négociations directes entre la République sahraouie (RASD) et le Royaume du Maroc ». Bien que les discussions au sein du CPS n’aient aucun caractère juridique ou résolutoire, et ne changent pas le fait que le seul cadre de discussion sur le conflit du Sahara soit les Nations Unies, la diplomatie marocaine a subi un revers, parce que jusqu’à un jour avant la réunion, elle a présenté le pays promoteur, le Kenya, comme un « ami loyal » et la réunion comme insignifiante, et le lendemain, le Kenya devient inamical et instigateur de la désunion africaine, ce pour quoi Rabat déplore « l’attitude irresponsable et rusée du Kenya et de ses alliés ».

    Cette guerre atypique dans le cyberespace entre les deux voisins du Maghreb est déjà en cours. La seule chose positive est que tant qu’il s’agit d’une guerre des mots, on n’en viendra pas à une guerre des armes.

    Atalayar, 23 mars 2021

    Tags : Maroc, Algérie, Sahara Occidental, Israël, fake news, MINURSO, guerre médiatique, Giuig, Laaroda, El Arja,

  • Le « tourisme sexuel » israélien est le fruit de la normalisation avec les EAU

    Le « tourisme sexuel » israélien est le fruit de la normalisation avec les EAU

    Dr Adnan Abu Amer

    Il est difficile de croire les témoignages de touristes israéliens revenant des EAU, dans lesquels ils décrivent Dubaï comme le Las Vegas du Moyen-Orient. Ceci est particulièrement vrai en ce qui concerne la propagation de la prostitution et du commerce du sexe qui ne sied pas à un pays arabo-musulman.

    Des rapports en provenance d’Israël suggèrent que 8 000 Israéliens se sont rendus à Dubaï pour célébrer le Nouvel An. Ils ont apparemment emporté du haschisch et de la marijuana dans les Émirats arabes unis, en dépit de la législation stricte de ce pays en matière de drogues, qui prévoit jusqu’à 20 ans d’emprisonnement et parfois l’exécution pour les trafiquants de drogues reconnus coupables.

    Un Israélien qui a admis avoir introduit clandestinement de la drogue à Dubaï a déclaré à la chaîne israélienne Channel 12 qu’il ne craignait pas d’être arrêté. « Tout ce que nous avons fait, c’est passer en contrebande du haschisch et de la marijuana pour fêter [le réveillon du Nouvel An] et se défoncer », a-t-il expliqué. « Ce n’est pas de la cocaïne, ce sont des drogues légères. Je ne pense pas que nous aurons des problèmes. Une condamnation à mort pour quelques centaines de grammes dans nos valises ? Nous ne fumons que dans notre chambre d’hôtel ».

    Selon un résident israélien à Dubaï, le nombre croissant de compatriotes israéliens qui visitent les EAU en général, et Dubaï en particulier, leur a fait croire qu’ils sont chez eux et peuvent faire ce qu’ils veulent. « La plupart des touristes israéliens à Dubaï ne portent pas de masques, ne gardent pas de distance sociale et risquent de recevoir des amendes très élevées. » Environ 50 000 Israéliens ont visité les EAU depuis la signature de l’accord de normalisation en septembre.

    Fait nouveau, les publicités et affiches touristiques sur Dubaï cachent une sombre réalité, représentée par des gangs d’hommes israéliens qui partent vers la nouvelle destination de vacances avec la prostitution en tête. Ils se remplissent les poches de milliers de dollars et passent leur temps aux Émirats sans état d’âme, passant d’une femme à l’autre.

    Il est devenu évident que n’importe quel touriste israélien à Dubaï peut se rendre dans une chambre d’hôtel pour assister à une fête, payer 1 000 dollars et sauter dans la piscine de l’iniquité. Tout cela se passe au grand jour, tandis que les autorités émiraties ferment les yeux sur les touristes qui passent une semaine à Dubaï à des fins sexuelles.

    Un autre individu impliqué dans ce commerce sordide à Dubaï a déclaré qu’il s’est rendu six fois à Bucarest, mais qu’il croit maintenant avec certitude que Dubaï est devenu le plus grand bordel du monde avec ses grands et luxueux hôtels de plage. Il a souligné qu’en début de soirée, des dizaines de femmes sont assises sur les chaises colorées à l’extérieur des restaurants et des bars des complexes.

    Les données disponibles auprès des touristes israéliens revenant des EAU indiquent qu’ils doivent payer entre 1800 et 2000 dirhams (600 dollars). Ils ont découvert un nouveau « marché de la viande » et opèrent sans entrave dans les Émirats, comme s’ils se promenaient à Bucarest, Burgas ou Bangkok.

    Un journaliste israélien qui a rencontré des jeunes hommes en partance pour Dubaï a révélé que ses conversations comprenaient des déclarations sexuelles honteuses, difficiles à avaler, mais qui reflètent ce qui se passe aujourd’hui dans les Émirats. Ils peuvent s’asseoir et manger à côté d’une piscine tout en regardant des scènes frénétiques d’activité sexuelle.

    « Cela implique un mélange d’alcool, de filles et de parties de jambes en l’air, et ils choisissent ce qu’ils veulent sur un iPad ou un téléphone portable », explique un Israélien. « Tout est ouvert, comme un menu avec des garnitures de pizza. Il existe également des cartes proposant des services de prostitution en voiture à Dubaï, notamment avec des filles d’origine est-européenne qui sont des travailleuses du sexe à Dubaï. Ces services coûtent 1 000 dirhams, soit environ 300 dollars. »

    Les Israéliens vont dans les boîtes de nuit de Dubaï, ajoute-t-il, et il y a des prostituées qui traînent avec tout le monde. « Elles ressemblent à des mannequins, à des filles d’Instagram en maillot de bain. Ils se retrouvent tous dans le hall d’un hôtel rempli de 100 à 150 filles qui travaillent sur le ‘marché de la viande’ à Dubaï, comme aux États-Unis. Chacune dépense 50 000 NIS, soit environ 15 000 $, pendant la semaine. C’est beaucoup d’argent. Chaque jour, j’emmène 5 filles avec moi dans le penthouse de l’hôtel ».

    Les touristes sexuels israéliens ont révélé que les hôtels de Dubaï accueillent des prostituées du monde entier, notamment du Brésil, de Russie, du Pérou et de Bolivie, et qu’elles coûtent plus de 700 dollars par nuit. « C’est un voyage coûteux et seuls les Israéliens qui ont de l’argent vont à Dubaï. Un voyage d’un week-end à Dubaï coûte 30 000 dollars. Tout est cher. L’entrée en club est de 1 000 NIS par personne, puis vous achetez les bouteilles, puis vous mangez, puis une fille vient à vous, et la nuit finit par coûter 5 000 à 6 000 dollars. »

    Il est difficile de croire que Dubaï est témoin des pires excès de l’industrie du sexe, mais c’est vrai. Les Israéliens vont à Dubaï comme ils iraient à Bucarest ou en Thaïlande, sauf qu’à Dubaï, le prix est beaucoup plus élevé et on trouve des prostituées partout. Selon un échantillon aléatoire de touristes sexuels israéliens, Dubaï est désormais une destination de choix pour eux, la ville numéro un pour le sexe, et il est plus facile pour eux de se rendre à Dubaï qu’en Roumanie, même si c’est plus cher.

    Ce qui se passe à Dubaï est une extension de l’industrie du sexe israélienne, avec des applications de prostitution qui annoncent des femmes opérant à Dubaï. Les Émirats arabes unis sont devenus la ville du péché du Golfe.

    Middle Esat Monitor, 5 jan 2021

    Tags : Israël, Maroc, Emirats Arabes Unis, EAU, Soudan, Jordan,

  • Vues du Maroc juif, une autre identité marocaine

    Vues du Maroc juif, une autre identité marocaine

    Vues du Maroc juif : formes, lieux, récits est un ouvrage collectif pluridisciplinaire.

    Un bon outil pour ceux qui n’ont pas connu l’influence de cet affluent hébraïque, désormais inscrit dans la Constitution de 2011, sur la culture marocaine.

    La mémoire du judaïsme marocain continue de vivre, en Israël et ailleurs dans le monde, célébrée et vécue par ceux qui sont partis, bon gré malgré eux, vers d’autres horizons, mais qui n’ont jamais oublié d’où ils venaient.

    Les auteurs de ce livre, un vrai document historique, piochent dans la mémoire de ceux qui ont participé à l’écriture de cette histoire commune qu’ont partagée les musulmans et les juifs au Maroc.

    Il est plus que nécessaire de la rappeler en ces temps de normalisation avec Israël. C’est à cette tâche que s’attaque cet ouvrage.

    Un document à conserver, ou a transmettre à ceux que cette histoire commune, multiséculaire, multiculturelle, intéresse.

    Vues du Maroc juif : formes, lieux, récits, ouvrage collectif, éd. Le Fennec.

    Dafina.net, 21 mars 2021

    Tags : Maroc, Juifs, Israël, tradition hébraïque, juifs marocains,