Étiquette : Israël

  • Le président tunisien calomnie les juifs

    BESA Center Perspectives Paper n ° 1947, 3 mars 2021

    RÉSUMÉ EXÉCUTIF: Le président tunisien, troublé par les manifestations contre la mauvaise gestion économique de son pays, a sorti la seule carte qui a toujours fonctionné pour les présidents et les rois arabes qui doivent détourner l’attention de leurs propres échecs: blâmer les juifs.

    Dix ans après le début du soi-disant «printemps arabe» en Tunisie, ce pays fait à nouveau la une des journaux. Une série de manifestations violentes y ont eu lieu dans un contexte de difficultés économiques. Le président tunisien Kais Saied, troublé par les manifestations, a utilisé les moyens traditionnels de recueillir des soutiens et de détourner les plaintes de lui-même: il a blâmé Israël et les juifs.

    C’est ce que Saddam Hussein a fait pendant la guerre du Golfe de 1991, lorsqu’il a tiré 39 missiles sur Israël à la suite de la campagne internationale menée par les États-Unis pour le déloger du Koweït. De nombreux autres dirigeants arabes, avant et après Saddam, ont utilisé la même tactique. L’hostilité envers Israël ou les Juifs sert régulièrement de facteur d’unification et de moyen de détournement commode.

    Et maintenant, nous avons le président Saied, qui a déclaré lors d’une récente visite dans une banlieue de Tunis que les Juifs ne sont que des voleurs. «Nous savons très bien qui sont les gens qui contrôlent le pays aujourd’hui», a-t-il déclaré à une foule dans un discours qui a été filmé. «Ce sont les Juifs qui volent, et nous devons y mettre un terme.» L’accusation de vol est une insulte antisémite bien connue qui a été utilisée contre les Juifs pendant des siècles.

    Le Comité des rabbins européens a condamné les propos de Saied et le tient pour responsable de tout ce qui pourrait arriver aux juifs de son pays: «Le gouvernement tunisien est le garant de la sécurité des juifs tunisiens. Les remarques du président Kais Saied menacent l’intégrité et la sécurité de l’une des plus anciennes communautés juives du monde. » De même, le Dr Miriam Gaz-Abigail, présidente de l’Organisation centrale pour les juifs des pays arabes et d’Iran (une organisation faîtière qui comprend des organisations juives de diverses communautés du monde arabe), a publié une condamnation sur la page Facebook de l’organisation.

    La vidéo du discours de Saied a rapidement circulé dans les médias tunisiens. Nombreux sont ceux qui disent que l’insulte à propos des Juifs n’était qu’un simple bout de la langue, bien que le mot «Juifs» puisse clairement être entendu dans la vidéo. Les responsables du gouvernement affirment que Saied n’a pas dit «Juifs» mais plutôt un mot qui sonne de la même manière en arabe.

    Le bureau de Saied a publié une déclaration sur la question qui contenait plusieurs parties:

    -Un déni total que le président ait diffamé toute religion
    -Une affirmation selon laquelle le président fait une distinction entre la religion juive et le sionisme
    -Un rappel que Saied a récemment visité une synagogue tunisienne (où il a offensé ses hôtes en refusant de porter une calotte, bien que cela n’ait pas été mentionné)
    -Une affirmation selon laquelle toute l’histoire était une conspiration contre le peuple tunisien
    -Un verset du Coran

    La Tunisie est unique en ce qu’elle contient des milliers de Juifs et quasiment aucun d’entre eux n’a été blessé. Trois ministres juifs ont servi dans le gouvernement, dont René Trabelsi, qui a été ministre du tourisme dans l’administration qui a précédé celle de Saied.

    Cela ne veut pas dire que le peuple tunisien aime uniformément les juifs. Saied a été élu il y a deux ans sur la promesse électorale qu’il ne maintiendrait aucun lien avec Israël, que la normalisation avec Israël constitue une trahison et qu’il interdirait aux Israéliens de visiter le pays.

    Cela dit, Saied n’a émis aucune critique contre les quatre États arabes qui ont signé des accords de paix avec Israël ces derniers mois.

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    Le Dr Edy Cohen, chercheur au Centre BESA, est spécialisé dans les relations inter-arabes, le conflit israélo-arabe, le terrorisme, les communautés juives dans le monde arabe. Il est l’auteur de L’Holocauste aux yeux de Mahmoud Abbas et Le mufti et les juifs: l’implication de Haj Amin Al-Husseini dans l’Holocauste et sa guerre contre les juifs des terres arabes 1946-1935.

    Source : Begin-Sadat Center for Strategic Studies, 3 mars 2021

    Tags : Tunisie, Kaïes Saïed, Juifs, Israël,

  • Maroc : L’Algérie libre, souveraine et stable dérange le Makhzen

    Sous le sceau de la performance et de la vigilance

    Le remaniement ministériel, annoncé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, dans son discours à la nation prononcé à l’occasion de la célébration de la Journée nationale du chahid, s’inscrit indubitablement dans la dynamique de changement ancrée dans la nouvelle Algérie au service des citoyens. Frappée du sceau de l’efficacité et de la compétence, la nouvelle composante gouvernementale est fondamentalement interpellée par l’exigence de performance qui a sanctionné les huit titulaires des départements jugés défaillants dans les secteurs de l’industrie, de l’énergie, des ressources en eau, de la numérisation et des statistiques, des travaux publics, de l’habitat, du tourisme, de l’environnement et de l’industrie cinématographique. 
    Ce sont par excellence des domaines stratégiques pour la plupart en étroite relation avec la vie quotidienne qui, comme c’est le cas des défaillances relevées dans la gestion des zones d’ombre sévèrement punies, ne sauraient s’accommoder des manquements de nature à attenter au nouveau mode de gouvernance. A la veille de la célébration du deuxième anniversaire du hirak, dédiée à la cohésion nationale et à l’enracinement de la démocratie, la formation du nouveau gouvernement participe au renforcement du climat de confiance généré par la libération d’une cinquantaine de personnes. Le geste d’apaisement consenti par le président de la République, accueilli favorablement par l’opinion nationale et la classe politique, traduit une volonté réelle de dialogue porteuse de perspectives réelles d’ouverture. 
    Dans six mois à peine, l’émergence d’une élite compétente, représentative de la volonté populaire, à l’issue des législatives anticipées, transparentes et régulières, consacre pleinement le changement profond et radical revendiqué par le hirak. La bataille de la légitimité et de la démocratie impose une vigilance de tous les instants pour sauver, d’abord, le hirak populaire des démons de la fitna et de la division aux antipodes des valeurs du pacifisme, de la citoyenneté et de l’unité qui ont fait sa force et sa grandeur. Il s’agit également de faire front pour mettre en échec la conjuration menée, à chaque échéance décisive de la nouvelle Algérie, par les nostalgiques d’un passé révolu et leurs relais locaux. Dans cette conjoncture particulière, le démenti cinglant apporté par le ministère de la Défense nationale renseigne sur la férocité de la campagne de déstabilisation déclenchée, au moment où le peuple s’apprête à fêter pacifiquement la journée de la cohésion nationale, par les services du Makhzen et de l’entité sioniste. 
    Les allégations tendancieuses faisant état de la participation de l’Armée nationale populaire à des missions dans le cadre du G5 Sahel attestent des menaces réelles aux frontières qui appellent à la vigilance et à la conscience citoyenne. L’Algérie libre, souveraine et stable dérange le Makhzen de l’inféodation au sionisme et les tenants de l’ordre néocolonial.
    Horizons, 22 fév 2021
    Tags : Maroc, Algérie, Israël, normalisation, 
  • Maroc : La normalisation avec Israël met à nu la lâcheté des élites marocaines

    Les américains soutiennent la position marocaine dans la question du Sahara Occidental. La preuve se trouve dans le texte de la résolution qu’ils rédigent chaque année au Conseil de Sécurité et qui invite les sahraouis à embrasser la proposition d’autonomie marocaine. D’ailleurs, Hillary Clinton l’a clairement déclaré à l’occasion d’une de ses visites au Maroc. Par conséquent, cette histoire de deal entre Rabat et Donald Trump n’est qu’un leurre visant à justifier le vieux rêve marocain de suivre les pas de l’Egypte et de la Jordanie et établir des relations officielles avec l’entité sioniste en vue de profiter de l’argent des juifs d’origine marocaine.

    Le Makhzen, conscient de l’obsession des marocains pour le territoire du Sahara Occidental, n’a pas trouvé d’autre moyen de les faire avaler la pilule de la normalisation avec les bourreaux du peuple palestinien. Ainsi, les élites marocaines ont exprimé leur soutien à la trahison de leur roi par le silence. Ne dit-on pas que celui qui se tait consent? L’amertume de cette position a été exprimé par le leader du PJD, le parti islamiste qui a toujours déclaré que la question palestinienne était une ligne rouge. Aujourd’hui, Benkirane, tel un enfant pris en flagrant délit, crit : « C’est pas nous, c’est le roi qui en a décidé de cela et nous ne pouvons pas contrarier les décisions souveraines ».
    Ainsi, plus de 45 après la prétendue Marche Verte, la question du Sahara Occidental continue d’être l’arme du régime pour museler les voix dissidentes. Dans ce cas, à l’aide de Benjamin Netanyahou, un homme qui pour sauver sa tête n’a pas hésité à utiliser la ruse pour tromper un roi connu pour son incompétence.
    Tags : Maroc, Israël, Normalisation, Sahara Occidental, Western Sahara,
  • Kerry Kennedy rejoint la campagne de lobbying contre la marocanité du Sahara

    Mme Kerry Kennedy vient à la rescousse du Polisario. Après la lettre de 27 sénateurs à Joe Biden, le président du Centre Robert Kennedy pour les droits de l’homme a rejoint la campagne lancée en décembre, exigeant du nouveau président l’annulation du décret de son prédécesseur reconnaissant la souveraineté marocaine sur le Sahara.

    «L’administration Trump a joué avec le feu», a-t-elle déclaré dans un article . «Pour que la situation ne s’aggrave pas davantage, l’administration Biden doit rapidement annuler la décision préjudiciable de Trump sur le Sahara occidental en déclarant son désaccord», a exigé Mme Kennedy.
    Dans son plaidoyer en faveur des positions du Polisario, elle a demandé la nomination d’un nouvel envoyé personnel du secrétaire général pour le Sahara occidental. Un poste vacant depuis la démission de l’Allemand Horst Köhler «pour des raisons de santé» en mai 2019. Kerry Kennedy, ami d’Aminatou Haidar, a également demandé l’extension du mandat de la MINURSO à la surveillance des droits de l’homme au Sahara.
    Contrairement à John Bolton, James Baker ou James Inhofe, politiciens connus pour appartenir au Parti républicain, le président du Centre Robert Kennedy est proche du Parti démocrate.
    Source : Archyde.com, 21 fév 2021
    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, Israël, Normalisation, Kerry Kennedy, Centre Robert Kennedy pour les droits de l’homme,
  • Le Maroc réprime les militants au Sahara occidental après la normalisation avec Israël

    Les militants au Sahara occidental disent qu’ils font face à une répression brutale de la part du Maroc à la suite de l’accord de normalisation entre la nation nord-africaine et Israël.

    Les États-Unis ont reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental contesté – où les sentiments favorables à l’indépendance sont élevés – comme un cadeau après sa normalisation avec Israël.
    Le portail d’informations Middle East Eye a cité les militants qui ont déclaré vendredi que la décision de Washington, le 10 décembre 2020, de reconnaître la revendication territoriale du Maroc sur le Sahara occidental avait encouragé Rabat à harceler les gens ordinaires et ceux qui critiquaient cette décision.
    Mahmoud Lemaadel, l’un des militants, a fait état d’un nombre «sans précédent» d’agressions contre des militants et militants au Sahara occidental au cours des dernières semaines.
    «Depuis ce moment (la reconnaissance américaine), le Maroc a lancé une campagne arbitraire visant les militants des droits de l’homme et aussi les citoyens qui n’ont rien à voir avec aucun type d’activisme», a déclaré Lemaadel.
    Après les Émirats arabes unis (EAU), Bahreïn et le Soudan, le Maroc est devenu le quatrième pays arabe à la fin de l’année dernière à conclure un accord de normalisation avec Israël, négocié par l’administration de l’ancien président américain Donald Trump lors de ses derniers jours au pouvoir. .
    Dans le cadre de l’accord litigieux, Trump a accepté de reconnaître l’autorité du Maroc au Sahara occidental, qui a été au centre d’un conflit territorial vieux de plusieurs décennies entre le Maroc et le Front Polisario.
    Le mouvement soutenu par l’Algérie se bat pour les aspirations du peuple sahraoui à l’indépendance de la domination marocaine et pour un référendum sur son autodétermination, ce qui a été promis à la région dans les résolutions de l’ONU.
    Le Sahara occidental riche en ressources, une ancienne colonie espagnole, a été revendiqué par le Maroc en 1957, mais sa population indigène est fermement opposée au contrôle marocain et a appelé à l’indépendance du pays d’Afrique du Nord.
    Le gouvernement marocain répond depuis longtemps à l’activisme indépendantiste au Sahara Occidental d’une main de fer.
    En décembre dernier, Human Rights Watch (HRW) a critiqué Rabat pour avoir «gardé un couvercle solide sur toute manifestation d’opposition à la domination marocaine au Sahara Occidental pendant longtemps.
    Le principal groupe de défense des droits basé à New York a déclaré que les autorités marocaines «ont empêché les rassemblements soutenant l’autodétermination sahraouie, battu les militants sous leur garde et dans la rue, les ont emprisonnés et condamnés dans des procès entachés de violations de la procédure régulière, y compris la torture, ont entravé leur liberté de mouvement. , et les a suivis ouvertement.
    Source : Hausa TV, 20 fév 2021
    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, Israël, Normalisation, 
  • Sahara Occidental : Lettre ouverte du Groupe de Genève au Sénat américain

    Groupe d’appui de Genève pour la protection et la promotion des droits de l’homme au Sahara occidental

    www.genevaforwesternsahara.org
    Lettre ouverte aux membres du Sénat américain
    La déclaration de l’ancien président Trump sur le Sahara occidental alimente le conflit
    Honorables membres du Sénat américain,
    Le Groupe d’appui de Genève pour la protection et la promotion des droits de l’homme au Sahara occidental appelle votre attention sur la situation dramatique actuelle dans le territoire non autonome du Sahara occidental, car la puissance occupante, le Royaume du Maroc, a rompu le cessez-le-feu qui avait en vigueur depuis 1991, suite à l’envoi par le Conseil de sécurité de l’ONU de la Mission des Nations Unies pour le référendum au Sahara Occidental (MINURSO).
    En effet, depuis 1963, le Sahara occidental est inscrit par l’Assemblée générale des Nations Unies parmi les territoires non autonomes auxquels s’applique la résolution 1514 (XV) de l’Assemblée générale des Nations Unies, intitulée «Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux peuples et pays coloniaux».
    En 1966, l’Assemblée générale des Nations Unies1 a invité la Puissance administrante, l’Espagne, à déterminer le plus tôt possible les procédures pour la tenue d’un référendum sous les auspices des Nations Unies en vue de permettre à la population autochtone du territoire d’exercer librement son droit de autodétermination.
    Le 16 octobre 1975, la Cour internationale de Justice (CIJ), rejouant une série de questions soulevées par l’Assemblée générale des Nations Unies, a émis un avis consultatif2 déterminant que les documents et informations présentés à la Cour n’établissent aucun lien de souveraineté territoriale entre le territoire du Sahara occidental et du Royaume du Maroc et que la Cour n’a pas trouvé de liens juridiques de nature à affecter l’application de la résolution 1514 (XV) dans la décolonisation du Sahara occidental et, en particulier, du principe de l’autonomie détermination par l’expression libre et authentique de la volonté des peuples du territoire.
    Le même jour, le roi Hassan II du Maroc annonça le lancement de la marche verte et le 30 octobre 1975, l’armée marocaine envahit le Sahara occidental, ouvrant ainsi une guerre contre le peuple sahraoui qui fut gelée en 1991, lorsque le Royaume du Maroc et le Front Polisario a convenu d’un cessez-le-feu, qui était censé conduire à l’organisation du référendum d’autodétermination tant attendu sous les auspices des Nations Unies.
    Malheureusement, au fil des années, le Royaume du Maroc n’a épargné aucun effort pour empêcher l’organisation d’un tel référendum. L’ancien secrétaire d’État James A. Baker III et l’ancien ambassadeur américain Christopher WS Ross, parmi d’autres envoyés personnels du secrétaire général de l’ONU, ont connu l’humiliation personnelle et la méfiance des autorités marocaines quant au respect des engagements pris devant la communauté internationale pour une solution pacifique au conflit au Sahara occidental.
    Le 13 novembre dernier, l’armée marocaine a été chargée d’intervenir dans la zone tampon démilitarisée d’El Guerguerat dans le sud-ouest du territoire non autonome du Sahara occidental où des dizaines de civils sahraouis manifestaient pacifiquement contre l’occupation persistante du territoire et le pillage de leurs ressources naturelles.
    La menace de l’utilisation d’armes contre des civils dans une zone démilitarisée a conduit à la rupture du cessez-le-feu en vigueur depuis 1991 sous la supervision des Nations Unies. L’armée du Front Polisario a dû intervenir pour protéger ces civils et les évacuer vers une zone de sécurité.
    C’est dans ce contexte que l’ancien président Trump a accepté de concéder au roi du Maroc une reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental en échange de la normalisation des relations entre le Royaume du Maroc et Israël.
    Ce faisant, l’ancien président Trump a non seulement agi en violation du droit international, des arrêts de la Cour internationale de justice et de la Cour de justice de l’Union européenne, des principes de la Charte des Nations Unies et des décisions de ses organes3, ainsi que des les décisions de l’Union africaine, qui considère la République sahraouie comme un membre fondateur de l’Union mais aussi distancie les parties de la résolution du conflit.
    En effet, l’escalade du conflit armé qui se déroule au Sahara occidental devrait préoccuper tous les dirigeants politiques car elle se déroule dans une région déjà fortement déstabilisée, où plusieurs groupes armés sont prêts à saisir toutes les occasions d’élargir leur sphère. d’action et renforcent leur pouvoir de nuisance.
    Le secrétaire général de l’ONU, ainsi que les hauts dirigeants de l’Union africaine et de l’Union européenne ont immédiatement dénoncé la déclaration de l’ancien président Trump sur la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Plusieurs membres du Congrès ont également fait entendre leur voix et condamné la rupture morale et le caractère illégal de la déclaration de Trump. Les États-Unis jouent un rôle important au sein de la communauté internationale et nous saluons la décision prise par le président Biden de réengager les États-Unis dans les enceintes multilatérales.
    Au cours des quatre dernières décennies, le peuple sahraoui a mis toute sa confiance dans la communauté internationale et les Nations Unies pour réaliser l’organisation du référendum d’autodétermination et la décision de Trump a été un coup de poignard dans le dos qui l’a conduit à ne pas accepter la dernière provocation. de la puissance occupante, le Royaume du Maroc.
    Les 286 organisations soussignantes vous appellent, Honorables membres du Sénat américain, à déclarer nulle la décision de Trump sur le Sahara occidental et à travailler de manière constructive avec l’administration Biden afin que les États-Unis puissent faire partie de la solution en permettant au peuple sahraoui d’exercer librement leur droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance, comme l’a décidé l’Assemblée générale des Nations Unies en 1966.
    Bien à vous, Bir Lehlu / Genève, 18 février 2021
    Notes : 
    1 Résolution 2229 (XXI)
    2 Sahara occidental, avis consultatif, C.I.J. Rapports 1975 – 2 –
    3 Résolution 380 (1975) du Conseil de sécurité de l’ONU et résolutions 34/37 et 35/19 de l’Assemblée générale qui condamnent sévèrement l’occupation marocaine du Sahara occidental et reconnaissent le Front Polisario comme le représentant du peuple sahraoui; dans ses résolutions ultérieures, l’Assemblée générale ne s’est jamais écartée de cette position.

    Signataires : 

    Acció Solidària amb el Sàhara, Acción Solidaria Aragonesa (ASA), African Law Foundation (AFRILAW), Agrupación Chilena de Ex Presos poíticos, American Asociation of Jurists (AAJ)*, Amigos por un Sahara Libre, ARCI Città Visibili, A.R.S.P.S. – Rio de Oro, Asociación de Abogados Saharauis (UAS), Asociación Amal Centro Andalucía, Asociación Amal Nanclares, Asociación Amigos del Pueblo Saharaui del Campo de Gibraltar (FANDAS), Asociación Amigos del Pueblo Saharaui de Toledo, Asociación de Amigos y Amigas de la R.A.S.D. de Álava, Asociación de Amistad con el Pueblo Saharaui de Albacete, Asociación de Apoyo al Pueblo Saharaui de Jaén, Asociación ARDI HURRA, Asociación Asturiana de Solidaridad con el Pueblo Saharaui, Asociación Awlad Sahara Murcia, Asociación Baha Malaga, Asociación Banat Saguia y Wad Dahab, Asociación Canaria de Amistad con el Pueblo Saharaui (ACAPS), Asociación Chilena de Amistad con la República Arabe Saharaui Democrática, Asociación Colombiana de Amistad con el Pueblo Saharaui, Asociación de la Comunidad Saharaui en Argon (ACSA), Asociación Concordia Tenerife, Asociación Convsol Amurrio, Asociación Cultural Peruano Saharaui, Asociación de Discapacitados Saharauis, Asociación Doctora Beituha, Asociación Ecuatoriana de Amistad con el Pueblo Saharaui (AEAPS), Asociación Enour, Asociación Española para el Derecho Internacional de los Derechos Humanos (AEDIDH)*, Asociación de Familiares de Presos y Desaparecidos Saharauis (AFAPREDESA), Asociación por la Justicia y los Derechos Humanos, Asociación de Médicos Saharaui en España, Asociación Mexicana de Amistad con la República Árabe Saharaui A.C. (AMARAS), Asociación Navarra de Amigos y Amigas de la R.A.S.D. (ANARASD), Asociación Navarra de Amigos y Amigas del Sahara (ANAS), Asociación Panameña Solidaria con la Causa saharaui (APASOCASA), Asociación Pro Derechos Humanos de España (APDHE), Asociación Profesional de Abogados Saharauis en España (APRASE), Asociación de profesionales de Sanidad saharaui en España, Asociación por la Protección de los Presos Saharaui en las Cárceles Marroquí, Asociación Rimal Sáhara-Tormes, Asociación Riojana de Amigos de la R.A.S.D., Asociación Sahara Euskadi Vitoria, Asociación Sahara Gasteiz Vitoria, Asociación Sahara Ihsan, Asociación Saharaui contra la Tortura, Asociación Saharaui de Control de los Recursos naturales y la Protección del Medio Ambiente, Asociación Saharaui para la Protección de los Derechos Humanos y los Recursos naturales, Asociación Saharaui para la Protección y Difusión del Patrimonio cultural Saharaui, Asociación de Saharauis en Alicante, Asociación de Saharauis en Ávilla, Asociación de Saharauis en Bal, Asociación de Saharauis en Fuerteventura, Asociación de Saharauis en Grenada, Asociación de Saharauis en Jerez de la Frontera, Asociación de Saharauis en Lebrija, Asociación de Saharauis en Tenerife, Asociación de Saharauis en Valdepeñas, Asociación Sidemu Mojtar Estepona, Asociación Tawasol Lludio, Asociación Um Draiga de Zaragoza, Asociación Venezolana de Solidaridad con el Sáhara (ASOVESSA), Asociación de Víctimas de Minas (ASAVIM), Asociación de Zamur Valencia, Associação Amigos e Solidaridade ao Povo Saharaui (ASAHARA), Associació d’Amics del Poble Sahrauí de les Iles Balears, Association des Amis de la RASD (France), Association de la Communauté Sahraouie en France, Association pour la Conservation de l’Environnement, Association Culture Sahara, Association culturelle Sahraouie en France, Association des Femmes Sahraouies en France, Association Française d’Amitié et de Solidarité avec les Peuples d’Afrique (AFASPA), Association of Humanitarian Lawyers, Association for Justice and Human Rights, Association Mauritanienne pour la Promotion du Droit*, Association Mauritanienne pour la Transparence et le Développement – ATED*, Association for the Monitoring of Resources and for the Protection of the Environment in Western Sahara (AMRPENWS), Association Nationale des Echanges entre Jeunes (ANEJ)*, Association pour un Référendum libre et régulier au Sahara occidental (ARSO), Association Sahara Matinba Bruxelles, Association Sahraouie des Victimes des Violations Graves des Droits de l’Homme Commises par l’Etat Marocain (ASVDH), Association des Sahraouis en Belgique, Association des Sahraouis de Bordeaux, Association des Sahraouis du Centre de la France, Association des Sahraouis en France, Association des Sahraouis de Les Mureaux, Association des Sahraouis de Mantes-la-Jolie, Association des Sahraouis de Montauban, Association des Sahraouis de Perigueux, Association des Saharawi de – 4 – Toulouse, Association de Solidarité avec le Peuple Sahraoui (ASPS), Association de la Vie Maghrébine pour la Solidarité et le Développement (AVMSD), Associazione bambini senza confini, Associazione Jaima Sahrawi per una soluzione giusta e non violenta nel Sahara Occ., Associazione Nazionale di Solidarietà con il Popolo Saharaui, Associazione di solidarietà con il Popolo Saharawi Kabara Lagdaf, Australia Western Sahara Association (AWSA), Bentili Media Center, Bremer Informationszentrum für Menschenrechte und Entwicklung (biz), Bureau International pour le Respect des Droits Humains au Sahara occidental (BIRDHSO), Campaña Saharaui para la sensibilisación sobre el peligro de Minas (SCBL), Cantabria por el Sáhara, Central Unitaria de Trabajadores de Chile, Centro Brasileiro de Solidaridad con los Pueblos y Lucha por la Paz, CEBRAPAZ, Centro de Documentación en Derechos Humanos “Segundo Montes Mozo S.J.” (CSMM), Centro Saharaui por la Salvaguardia de la Memoria, Colectivo Saharaui en Estepona, Colectivo Saharaui en Gipuzkoa, Colectivo Saharaui en Jaén, Colectivo Saharaui en Lanzarote, Collective of Saharawi Human Rights Defenders (CODESA), Comisión Ecuménica de Derechos Humanos de Ecuador (CEDHU), Comisión General Justicia y Paz, Comisión Media Independientes, Comisión Nacional de los Derechos Humanos de la República Dominicana (CNDH-RD), Comisión Nacional Saharaui por los Derechos Humanos (CONASADH), Comitato “Selma2.0”-odv, Comité d’Action et de Réflexion pour l’Avenir du Sahara Occidental, Comité de Amistad con el pueblo Saharaui – Argentina, Comité de Apoyo por el Plano de Paz y la Protección de los Recursos Naturales en el Sáhara Occidental, Comité Belge de soutien au Peuple Sahraoui, Comité de Defensa del Derecho de Autodeterminación (CODAPSO), Comité de Familiares de los 15 Jóvenes Secuestrados, Comité de Familiares de Mártires y Desaparecidos, Comité de Familiares de los Presos Políticos Saharauis, Comité de Jumelage et d’Echange Internationaux / Gonfreville l’Orcher, Comité de Protección de los Defensores Saharauis – Freedom Sun, Comité de Protección de los Recursos Naturales, Comité Saharaui de Defensa de Derechos Humanos (Glaimim), Comité Saharaui de Defensa de Derechos Humanos (Smara), Comité Saharaui de Defensa de Derechos Humanos (Zag), Comité Saharaui por el Monitereo de los Derechos Humanos (Assa), Comité de Solidaridad Oscar Romero, Comité Suisse de soutien au Peuple Sahraoui, Comité de Victimas de Agdaz y Magouna, Committee of the Mothers of the Abductees, Comunidad Saharaui en Aragón, Comunidad Saharaui en Asturias, Comunidad Saharaui en Balmaseda, Comunidad Saharaui en Cantabria, Comunidad Saharaui en Castilla y León, Comunidad Saharaui en Castilla la Mancha, Comunidad Saharaui en Catalunya, Comunidad Saharaui en Cordoba, Comunidad Saharaui en Jerez y Cadiz, Comunidad Saharaui en La Rioja, Comunidad Saharaui en Las Palmas, Comunidad Saharaui en Madrid, Comunidad Saharaui en Murcia, Comunidad Saharaui en Navarra, Coordinadora Estatal de Asociaciones Solidarias con el Sáhara (CEAS – Sáhara), Coordinadora de Gdeim Izik para un Movimiento Pacífico, Coordinadora de los Graduados Saharauis Desempleados, Coordinadora d´Organizacións No-Governamentals de Cooperaciò al Desenvolupament (CONGDIB), Coordinadora de las ONGs en Aaiún, Coordinadora Saharaui de Derechos Humanos de Tantan, Cultures of Resistence Network; December Twelfth Movement International Secretariat*, Der Elefant e.V., Diaspora Saharaui en Bizkaia Disabi, El Ghad for human rights Saharawi refugee camps, Emmaus Åland, Emmaus Stockholm, Equipe Média, European Association of Lawyers for Democracy and World Human Rights (ELDH), Federació ACAPS de Catalunya, Federació d’Associacions de Solidaritat amb el Poble Sahrauí del País Valencià, Federación Andaluza de Asociaciones Solidarias con el Sahara (FANDAS), Federación de Asociaciones de Amigos del Pueblo Saharaui de Extremadura (FEDESAEX), Federación de la Comunidad de Madrid de Asociaciones Solidarias con el Sahara (FEMAS Sahara), Federación Deportistas Saharauis en España, Federación Estatal de Instituciones Solidarias con el Pueblo Saharaui (FEDISSAH), Fédération sportive des Sahraouis en France, Fondation Frantz Fanon, Forum Futuro de la Mujer Saharaui, Freehearts Africa Reach Out Foundation (FAROF)*, Freiheit für die Westsahara e.V., Fundación Constituyente XXI, Fundación Mundubat, Fundación Sahara LibreVenezuela, Fundación Sahara occidental-Portugal, Fundación Latinoamericana por los Derechos Humanos y el Desarrollo Social (Fundalatin)*, Giuristi Democratici, Global Aktion – People & Planet before profit, Green Western Sahara Association, Group of International Legal Intervention of the – 5 – Center of Research and Elaboration on Democracy (CRED-GIGI), Groupe Non Violence Active (NOVA SAHARA OCCIDENTAL), Grupo por la renuncia de la Nacionalidad Marroquí, Habitat International Coalition*, Haldane Society of Socialist Lawyers, Housing and Land Rights Network, Human & Environment e.V., Human Rights Defenders Solidarity Network Uganda, Ibsar Al Khair Association for the Disabled in Western Sahara, Indian Council of South America (CISA)*, International Association Against Torture (IAAT-AICT)*, International Association of Democratic Lawyers (IADL)*, International Educational Development, Inc.*, International Fellowship of Reconciliation (IFOR)*, International Platform of Jurists for East Timor, Kabara Lagdaf, LESTIFTA – Amigos del Pueblo Saharaui de Teruel, Liberation*, Liga de Abogacia Saharaui en España, Liga de Defensa de los Presos Políticos Saharaui, Liga de Estudiantes Saharauis en España, Liga de Medicos Saharauis en España, Liga de Mujeres Saharauis en España, Liga Nacional dos Direitos Humanos, Liga de Periodistas Saharauis en España, Liga Saharaui de defensa de Derechos Humanos y Protección de RW-Bojador, Ligue des Jeunes et des Etudiants Sahraouis en France, Ligue pour la Protection des Prisonniers Sahraouis dans les prisons marocaines (LPPS), Media team Maizirat, Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP)*, National Lawyers Guild (U.S.), National Television Team, Neon Metin Media, Nigerian Movement for the Liberation of Western Sahara, Nomad SHRC, Norwegian Support Committee for Western Sahara, Observatoire des Médias Saharaouis pour documenter les violations des droits de l’homme, Observatorio Aragonés para el Sáhara Occidental, Observatorio Asturiano de Derechos Humanos para el Sáhara Occidental (OAPSO), Observatorio Saharaui por el Niño y la Mujer, Observatorio Saharaui de Protección del Niño, Observatorio Saharaui de Recursos Naturales, 1514 Oltre il muro, Organización Contra la Tortura en Dakhla, Organización Saharaui por la Defensa de las libertades y la dignidad, Pallasos en Rebeldía y Festiclown, Paz y Cooperación*, Plataforma de Mulheres em Acção*, Plataforma de Organizaciones Chile Mejor Sin TLC, Por un Sahara Libre, Proyecto Audiovisual: La Saharaui Colombiana, Resistencia Nacional Estudante de Timor-Leste (RENETIL), Right Livelihood Foundation*, Sahara not for Sale – Saharawi Association in Brussels, Saharaui Unterstützungsverein Wien, Saharawi Advocacy Campaign, Saharawi Association for Persons with Disabilities in Western Sahara, Saharawi Association for the Protection and Dissemination of the Saharawi Culture and Heritage, Saharawi Association in the USA (SAUSA), Saharawi Campaign against the Plunder (SCAP), Saharawi Center for Media and Communication, Saharawi Media Team, Saharawi Voice, Sahrawis förening i Sverige, Salma e.V., Sandblast Arts, Schweizerisches Unterstützungskomitee für die Sahraouis Bern, Sindacato Español Comisiones Obrearas (CCOO), Solidariedade Galega col Pobo Saharaui (SOGAPS), Stichting Zelfbeschikking WestSahara, Tayuch Amurio, terre des homme schweiz, The Icelandic Western Sahara Association, The Norwegian organization for justice and development, The Swedish Western Sahara Committee, TIRIS – Associazione di Solidarietà con il Popolo Saharawi, Uganda Solidarity Movement with Western Sahara, Ukrainian Association of Democratic Lawyers, UNAFRAID art publication; Union des artisans Sahraouis Saharawi Diaspora, Unión de Asociaciones Solidarias con el Sáhara de Castilla y León, Union des Ingénieurs Sahraouis, Unión de Juristas Saharauis (UJS), Unión Nacional de Abogados Saharauis, Unión Nacional de Estudiantes de Saguia El Hamra y Rio de Oro (UESARIO), Unión Nacional de la Juventud de Saguia El Hamra y Rio de Oro (UJSARIO), Unión Nacional de Mujeres Saharauis (UNMS), Unión Nacional de Trabajadores de Saguia El Hamra y Rio de Oro (UGTSARIO), Unión de Periodistas y Escritores Saharauis (UPES), Union of Saharawi farmers, US Western Sahara Foundation, VZW de Vereniging van de Sahrawi Gemeenschap in Belgie, Werken Rojo – Medio de comunicación digital, Western Sahara Resource Watch España (WSRW España), Western Sahara Times, World Barua Organization (WBO)*, World Peace Council*, ZEOK e.V. – Zentrum für europäische und orientalische Kultur from Leipzig.

    * ONG bénéficiant du statut UN-ECOSOC

    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, Groupe de Genève, Sénat américain, Etats-Unis, Donald Trump, Joe Biden, normalisation, Israël, 

  • Sahara occidental : Des conseillers israéliens au secours de l’armée marocaine

    Des conseillers militaires et des experts israéliens ont été envoyés récemment au Maroc. Mission principale : réorganiser l’armée royaliste dans le Sahara occidental, révision de son système de défense, son réarmement et éventuellement adopter de nouvelles tactiques d’attaques contre les unités du Polisario.

    Bien que la coopération militaire entre le makhzen et l’entité sioniste n’est pas nouvelle, plutôt bien ancrée depuis des décennies, l’envoi de ces conseillers constitue déjà comme un nouveau palier dans cette coopération et pourrait susciter des inquiétudes.
    Pour de nombreux spécialistes, l’arrivée de ces officiers israéliens contribue à la militarisation, non seulement du territoire occupé du Sahara occidental, mais de toute la région du Sahel et de l’Afrique du nord. Ils prédisent ainsi de nouvelles tensions aux conséquences incalculables sur la stabilité et la sécurité de toute la zone du continent africain.
    Il faut dire que Tel-Aviv a déjà envoyé, il y a deux mois, un groupe d’officiers spécialisés au Maroc. Ils se sont établis dans une base militaire dans le sud du pays, située à une trentaine de kilomètres des frontières algériennes. L’objectif étant clair: l’écoute, l’observation et le contrôle des mouvements aussi bien des unités de l’armée populaire de libération sahraouie que ceux de l’ANP.
    Cependant, le dernier envoi de conseillers d’il y a quelques jours est très révélateur sur les perspectives de développement de cette étroite coopération entre le Maroc et l’entité sioniste.
    L’information a été révélée par le quotidien israélien Haaretz, répercutée par d’autres sites spécialisés dans les questions de défense et de géostratégie, comme le site électronique israélien Diplomatico. L’article bien documenté et citant des sources fiables évoquent l’arrivée non seulement de conseillers et d’experts, mais aussi des équipements militaires israéliens au Maroc. L’envoi serait une réponse à une demande de Rabat qui cherche une aide conséquente pour faire face à son enlisement militaire au Sahara occidental, notamment au niveau de toute la bande du mur des sables, long de 2500 km.
    Depuis presque trois mois, les cantonnements des FAR dans les territoires occupés subissent des attaques quotidiens et des bombardements intenses. Des structures de défense de leurs bases ont été détruites et le moral des troupes royales est au plus bas. Rabat a joué au début sur la guerre psychologique, imposant le black-out médiatique sur tout les évènements qui se déroulaient au Sahara occidental. Pourtant, des sources internes évoquent de lourdes pertes dans les rangs des FAR et d’importants dégâts. Avec la multiplication des opérations des unités sahraouies, leurs extrêmes mobilités, même dans le territoire marocain, la psychose a gagné l’état-major marocain.
    Selon Haaretz, ces conseillers israéliens apprennent des tactiques et des plans militaires à leurs homologues marocains pour contrer “le Front Polisario qui lutte pour l’indépendance du Sahara occidental” et que le plan US/Israël a tout fait pour provoquer, en lui enlevant son autonomie, et sa zone tampon à Guerguerat.
    Selon Haaretz, le rapprochement entre le Maroc et Israël ouvre la voie, si ce n’est déjà fait, à une “aide israélienne au profit de l’armée marocaine dans de nombreux domaines”, dont certains particulièrement dangereux à savoir la coopération de l’agence d’espionnage israélienne, le Mossad, avec Rabat.
    Selon cet article, publié sous forme de rapport, le Mossad a assassiné des opposants à l’ancien roi marocain Hassan II en échange de recevoir des services stratégiques, notamment l’installation des Juifs en Palestine occupée.
    Le rapport a également noté que le Mossad avait soudoyé de hauts responsables marocains, affirmant que les relations secrètes entre Tel-Aviv et Rabat étaient plus stables que celles avec d’autres pays arabes.
    Haaretz a également révélé que la normalisation actuelle n’est pas venue du néant. Elle est le résultat de six années de relations dans plusieurs domaines politique, culturel et militaire y compris dans la coopération de renseignement, entre Tel-Aviv et Rabat.
    Tags : SaharaOccidental, Front Polisario, Maroc, Israël,
  • La longue lutte des sahraouis pour les droits nationaux

    La plupart des médias ignorent la violation par le Maroc d’un cessez-le-feu de 1991 avec une incursion militaire au Sahara occidental. TOBY SHELLEY met en lumière un territoire occupé oublié dont le peuple se prépare pour une autre longue guerre

    Le 13 novembre, la guerre a repris au Sahara Occidental, même si la plupart des gens l’auront manquée.

    Il y a eu une panne de courant de la part de la puissance occupante – le Maroc – et les médias du précédent régime colonial – l’Espagne – ont également évité l’histoire.

    Le point de déclenchement a été une incursion militaire marocaine dans une zone démilitarisée entre le Sahara occidental et la Mauritanie, attaquant un campement de réfugiés sahraouis protestant contre le Maroc posant une autoroute à travers la bande de terre pour faciliter une augmentation massive du trafic commercial transportant des produits pillés dans le gros occupé. du Sahara occidental vers le sud et les prises de poissons de l’UE vers le nord. Le passage de Guerguerat a longtemps été un point de tension.

    Il y a quatre ans, l’ONU a promis une commission pour résoudre le problème. Cela n’a rien fait.

    Le régime de Rabat a tiré la conclusion appropriée et a rompu les termes de l’accord de cessez-le-feu de 1991 avec le Front Polisario des Sahraouis, en envahissant la bande frontalière.

    En réponse, une nouvelle génération de guérilleros du Polisario a lancé une série d’attaques contre le mur défensif de 1 600 milles du Maroc. Ces attaques se sont poursuivies chaque jour depuis.

    Ne vous y trompez pas, l’invasion de Guerguerat était importante en soi. La traversée permet aux entreprises marocaines et européennes d’augmenter leurs profits grâce à l’occupation du Sahara occidental.

    Elle menace l’indépendance de la Mauritanie affaiblie, déstabilisant ainsi davantage l’ensemble du Maghreb et du Sahel, déjà sous l’impact de la guerre en Libye, des insurrections islamistes dans les régions, de la pauvreté enracinée et du Covid-19.

    Mais la violation du cessez-le-feu n’était que la goutte d’eau. Après la mort du dictateur Franco en 1975, l’Espagne s’est retirée du Sahara occidental, cédant l’essentiel du territoire au Maroc et une tranche à la Mauritanie, malgré une décision de la Cour internationale de justice selon laquelle aucun des deux ne revendiquait la souveraineté.

    L’ONU a décidé que les habitants du territoire devaient déterminer leur propre avenir. Dans l’intervalle, le Maroc a envahi, déclenchant la résistance des guérilleros du Polisario.

    La majeure partie de la population sahraouie s’est retrouvée dans des camps de réfugiés en Algérie, le reste ayant subi une occupation brutale.

    Le cessez-le-feu de 1991 reposait sur un référendum d’autodétermination devant avoir lieu dans les six mois. Trente ans plus tard, les sahraouis attendent toujours.

    Il n’y a pas eu de référendum parce que le conseil de sécurité de l’ONU s’est constamment plié à l’obstruction du Maroc, sachant que son mentor – la France, membre permanent – opposerait toujours son veto à toute démarche visant à promouvoir les droits nationaux sahraouis.

    Même un plan révisé élaboré par l’ancien secrétaire d’Etat américain James Baker a été rejeté par Rabat, après avoir été accepté par le Polisario.

    Cela fait près de deux ans qu’un envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU est en place pour examiner les motions visant à favoriser un règlement.

    La force de maintien de la paix de l’ONU est la seule mission d’après-guerre froide à ne pas avoir de mandat en matière de droits de l’homme.

    Pour les sahraouis, la situation est désastreuse. Les 165 000 réfugiés dans les camps souffrent de niveaux croissants de malnutrition infantile, d’inondations dévastatrices en hiver et de températures de 50 ° C en été.

    Sans surprise, beaucoup cherchent un avenir dans les pays voisins ou en Europe. Il n’est pas surprenant non plus que la clameur en faveur d’un retour au conflit armé monte depuis des années.

    Dans le territoire occupé, un mouvement courageux de défense des droits civiques qui a vu le jour dans les années 1990 a poursuivi sa lutte même après le camp de protestation de Gdeim Yzik en 2010 – identifié par Noam Chomsky comme la première itération du printemps arabe – a été brisé par des arrestations massives et des passages à tabac. .

    Dix-neuf militants ont été condamnés par un tribunal militaire à 20 ans de prison à vie. Depuis la rupture du cessez-le-feu, la répression s’est intensifiée et il y a de réelles craintes que le Maroc ne déclenche des pogroms.

    Depuis l’invasion, le Maroc a colonisé le Sahara occidental, de sorte que la population indigène est désormais largement dépassée par les colons subventionnés, souvent issus des bidonvilles gênants du nord du Maroc.

    Outre les visions nationalistes de droite d’un Grand Maroc intégrant le Sahara occidental, la Mauritanie et certaines parties de l’Algérie et du Mali, l’un des principaux motifs de l’invasion était de saisir les réserves de phosphate du territoire dans le but de faire du Maroc l’équivalent en engrais de l’Arabie saoudite dans le pays. marché pétrolier.

    Depuis, l’exploitation du Sahara Occidental s’est ramifiée dans la pêche, l’exploration pétrolière et gazière, voire la vente de son sable aux stations balnéaires espagnoles.

    Plus récemment, son rayon de soleil a été volé pour les fermes de panneaux solaires, la production de tomates et les destinations touristiques. Inévitablement, le capital étranger est actif. La liste des coupables est longue.

    Des exemples sont Mitsui, Enel, General Electric, GDF Suez, Total, Siemens. Les autocraties arabes du Golfe se lancent également dans l’acte. On y trouve les sociétés britanniques Cairn Energy et International Power.

    Tesco et Morrisons admettent avoir vendu des tomates produites à Dakhla et les avoir mal étiquetées comme marocaines.

    Il y a des points d’interrogation sur le poisson en conserve, les haricots verts et les courgettes labellisés au Maroc de certains supermarchés britanniques.

    Pour plus d’informations sur le pillage, consultez l’excellent site Web de Western Sahara Resources Watch .

    Le mouvement de solidarité a eu un certain succès dans la lutte contre le vol. Une cargaison de phosphate a même été saisie par les tribunaux sud-africains en 2017.

    Les militants néo-zélandais ont fait un piquet de grève l’an dernier pour protester contre les importations de phosphate volé et le fonds de pension du gouvernement norvégien a exclu certaines entreprises d’engrais de son portefeuille en raison de leur achat de phosphates du Sahara occidental.

    Les États membres de l’UE sont déterminés à ce que leurs flottes de pêche continuent de travailler dans les eaux sahariennes sans aucun bénéfice pour le peuple sahraoui et le Polisario les conteste actuellement devant les tribunaux.

    Boris Johnson a un accord «prêt pour le four» avec le Maroc qui refléterait l’accord de l’UE, offrant aux entreprises britanniques une couverture pour l’exploitation du Sahara occidental.

    Ceci est susceptible d’être contesté devant les tribunaux par la Campagne du Sahara Occidental.

    Après la reprise du conflit armé en novembre, le président sortant Donald Trump a fait le dernier de ses actes de diplomatie transactionnelle dans un accord à trois entre les États-Unis, le Maroc et Israël.

    En échange de la reconnaissance marocaine de l’État sioniste, les États-Unis et le régime de Tel Aviv ont reconnu la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental.

    Le fait que cette décision soit contraire au droit international importait peu aux parties.

    Les entreprises israéliennes vont bientôt s’empiler au Sahara occidental et les entreprises marocaines en Israël.

    Trump a conclu un accord entre des parties bien assorties – les similitudes entre l’occupation du Sahara occidental et les territoires palestiniens sont évidentes.

    Même si l’administration Biden révoque la reconnaissance américaine du contrôle du Maroc sur le Sahara occidental, le mariage entre Rabat et Tel Aviv durera.

    Pendant ce temps, les sahraouis se préparent à une autre longue guerre. Ils ont appris que les droits ne sont accordés que lorsqu’ils sont gagnés.

    Ils font face à un ennemi formidablement armé, doté des armements et des équipements de surveillance les plus récents des États-Unis, de l’UE, d’Israël et de certains États arabes.

    Ils sont en infériorité numérique et en armes. Mais ils étaient dans la dernière guerre, dans laquelle ils étaient invaincus.

    Le moral et l’artisanat du désert de leurs combattants les ont vus débarquer coup après coup sur l’armée marocaine de conscrits en lambeaux, l’accord de paix qu’ils ont remporté trahi dans la salle de conférence du Conseil de sécurité de l’ONU.

    Toby Shelley est l’auteur de Endgame in the Western Sahara (Zed Books) et est membre du comité de la Western Sahara Campaign ( www.smalgangen.org ).

    Source : Morning Star, 29 jan 2021

    Tags : Sahara Occidental, Western Sahara, Maroc, Joe Biden, Israël, normqlisation,

  • San Leon Energy sous enquête pour ses activités au Sahara Occidental

    Global Legal Action Network (GLAN), une ONG, a déposé une plainte officielle auprès de l’OCDE

    La société d’exploration pétrolière et gazière San Leon Energy, basée à Dublin, fait l’objet d’une enquête de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) en relation avec ses activités au Sahara occidental.
    Le Global Legal Action Network (GLAN), une ONG, a déposé une plainte officielle auprès de l’OCDE au sujet de l’entreprise par l’intermédiaire de son représentant en Irlande, le PCN, en octobre 2018.
    Il alléguait que l’entreprise ne respectait pas les lignes directrices de l’OCDE, en particulier le principe de «l’engagement significatif avec les parties prenantes… et le principe du respect des droits de l’homme internationalement reconnus».
    La plainte de GLAN affirmait que «puisque le Sahara occidental est un territoire non autonome, le peuple sahraoui – la population autochtone – a un droit internationalement reconnu à l’autodétermination, qui comprend la souveraineté permanente sur ses ressources naturelles».
    GLAN fait valoir que les activités d’exploration de San Leon Energy se sont déroulées sans le consentement du peuple sahraoui.
    En réponse, la société soutient que tous les aspects de la plainte ont été abordés, qu’elle s’est pleinement conformée aux exigences des Nations Unies et déclare qu’elle «n’a plus d’intérêts ni de licences dans la région».
    En ce qui concerne la conduite éthique, la société a déclaré que «la norme à respecter pour déterminer si les activités de San Leon sont éthiques est l’article 73 de la charte des Nations Unies qui précise que les intérêts de la population locale sont primordiaux».
    La société a déclaré avoir consulté les représentants élus de l’ensemble de la population locale «y compris les Suhrawi et les non-Suhrawis [SIC]» pour déterminer les souhaits et les intérêts de la population locale.
    Il a ajouté que «le Polisario ne peut pas être considéré comme le représentant légitime de la population locale et pour cette raison, San Leon Energy n’engage pas de dialogue avec cette organisation».
    Le PCN a décidé qu’il y avait «une preuve prima facie de procéder» sur la base à la fois de la plainte et de la réponse de la société selon laquelle il y avait des «différences importantes de points de vue» entre le plaignant et la société.
    Le PCN irlandais a déclaré que l’acceptation de la plainte «ne constituait en aucun cas une constatation de non-respect des directives» par l’entreprise.
    Le PCN irlandais demandera formellement aux parties si elles sont disposées à s’engager dans une médiation en vue de parvenir à une résolution. Sous réserve de leur réponse, le PCN irlandais assurera la liaison avec les parties pour organiser des réunions de médiation.
    Si ces réunions aboutissent à une résolution, le PCN irlandais a déclaré qu’il en tiendrait compte dans une déclaration finale sans se prononcer sur le bien-fondé de la réclamation quant à savoir si l’entreprise avait agi conformément aux directives.
    Si une solution négociée n’est pas possible, le PCN irlandais procédera à un examen de l’affaire et reflétera le résultat dans une déclaration finale qui pourra inclure des recommandations.
    The Irish Times, 29 ene 2021
    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Arabie Saoudite, Emirats Arabes Unis, Soudan, israël, Normalisation, Global Legal Action Network, OCDE,

  • Des ressources exploitées politiquement au sein d’un conflit aux enjeux régionaux et internationaux

    Le territoire du Sahara occidental recèle d’importantes richesses, considérée comme la plus grande réserve mondiale de phosphate, ces réserves sont estimées à plus de 3 milliards de tonnes.

    Le Sahara occidental dispose également de 1.200 km de côtes, donnant sur l’océan Atlantique, les eaux les plus poissonneuses au monde.
    Ces richesses contribuent largement et de manière illégale, aux recettes d’exportation de l’occupant marocain et recouvrent de plus en plus à son développement économiques.
    Selon l’économiste Souhima Beraho, la crise au Maroc ne date pas d’aujourd’hui, la situation économique actuelle est un cumule d’échec dans divers secteurs à savoir (la politique, l’économie et sociale).
    Pour Mme Souhima Beraho, les principales facteurs de la crise économique au Marco sont: la pauvreté qui a atteint 9 millions (25%) de la population marocaine souffre de la pauvreté. Le recule des recettes touristiques impactées par le coronavirus, soulignant que 12% des recettes du Maroc proviennent des activités touristiques.
    *Les ressources pillées du Sahara Occidental 
    Pour Amine Ould Chérif, Dr du centre d’études franco-sahraoui, le Maroc à depuis toujours envahi le Sahara occidentale, dans un seul et unique but et celui de exploité les richesses du Sahara.
    « L’économie du Sahara occidental révèle des richesses minérales, la plus connue étant le phosphate mais également du métal ainsi que du pétrole trouvé dans de grandes poches découvertes et pleinement exploités par des sociétés étrangères dans la zone administrée par le Maroc ».
    L’intervenant a indiqué que les exportations de phosphate sahraoui des dernières années ont généré pour le Maroc un revenu annuel d’environ 200 millions de dollars US en moyenne, provenant d’une mine qui ne lui appartient pas.
    “Le phosphate constitue une ressource stratégique pour les économies contemporaines. Sans le phosphate, pour lequel il n’existe aucun produit de substitution, il est impossible de fabriquer les engrais indispensables à ’agriculture moderne”, a-t-il souligné. De ce point de vue, ajoute-il, “le Sahara occidental constitue une terre d’avenir”.
    Le secteur de la pêche représente 70% de l’activité économique du Sahara occidental et “lorsque l’UE a accordé 70 millions de dollars au Maroc pour développer le secteur de la prêche, Rabat a dépensé la majeure partie de ce subside au Sahara occidental”.
    Le territoire sahraoui dispose également de réserves hydrologiques importantes. On notera, toutefois, que l’agro-industrie marocaine surexploiterait les réserves d’eau du pays, spécialement dans la région de Dakhla occupée.
    APS
    #Maroc #SaharaOccidental #WesternSahara #Normalisation #Israel #Palestine #DonaldTrump #JoeBiden #RessourcesNaturelles