Étiquette : Israël

  • Maroc: L’armée participera à la conférence militaire israélienne

    Maroc: L’armée participera à la conférence militaire israélienne

    Maroc, Israël, armée, conférence militaire israélienne,

    Le Maroc et Israël ont signé un certain nombre d’accords – en particulier des accords militaires – depuis que Rabat et Tel-Aviv ont normalisé leurs relations fin 2020.

    Un porte-parole de l’armée israélienne a révélé que des membres des Forces armées royales du Maroc devraient participer à une conférence militaire qui se tiendra en Israël la semaine prochaine.

    Avichay Adraee, porte-parole de l’armée israélienne pour les médias arabes, a déclaré dans un tweet publié jeudi que l’armée israélienne organisera une conférence internationale sur le renouvellement et la modernisation de l’armée, et inclura la participation de dirigeants militaires mondiaux, y compris arabes.

    La conférence, selon Adraee, devrait avoir lieu du 12 au 15 septembre.

    Les participants possibles incluent des chefs de l’armée de l’Inde, des États-Unis , d’un certain nombre de pays européens, ainsi que du Maroc, selon une affiche partagée par Adraee sur son compte Twitter.

    La conférence portera sur les « mécanismes de changement et d’innovation sur le champ de bataille moderne, en mettant l’accent sur la défense multidimensionnelle, l’accès au territoire et les frappes, ainsi que la gestion du spectre militaire », selon son message.

    L’annonce intervient alors que Tel-Aviv et Rabat ont renforcé leurs liens militaires en juillet lors d’un certain nombre de réunions dans le royaume entre le chef militaire israélien Aviv Kochavi et des responsables de la défense marocains.

    Kochavi, a rencontré l’inspecteur général des Forces armées royales ainsi que le chef des services de renseignement et le délégué du ministère du royaume nord-africain chargé de l’administration de la défense.

    La visite de Kochavi au Maroc était la première d’un chef de l’armée israélienne et s’est heurtée à des protestations de la part de manifestants pro-palestiniens dans le royaume.

    Le Maroc et Israël ont normalisé leurs relations fin 2020 par le biais des accords d’Abraham controversés négociés par les États-Unis, qui ont vu d’autres États arabes établir des relations diplomatiques avec Tel-Aviv, notamment les Émirats arabes unis et Bahreïn.

    Les liens nouvellement établis entre les États arabes ont provoqué la colère des États à majorité arabe et musulmane. Les factions politiques palestiniennes ont critiqué cette décision comme un coup de poignard dans le dos pour la cause palestinienne.

    Depuis lors, le Maroc et Israël ont signé un certain nombre d’accords, notamment scientifiques, commerciaux et militaires.

    Israël ouvrira également une ambassade permanente à Rabat , suite à une annonce en août, dont la construction prendrait un an et demi, selon le média israélien Yedioth Ahronoth .

    The New arab, 10/09/2022

    #Maroc #Armée #FAR #Conférence_militaire_israélienne #Israël

  • Au Maroc, le drapeau israélien brûlé lors d’une manifestation

    Au Maroc, le drapeau israélien brûlé lors d’une manifestation

    Maroc, Israël, normalisation, David Govrin, harcèlement sexuel,

    Une enquête porterait sur des irrégularités financières et sur des abus sexuels à la mission israélienne ; environ 100 manifestants ont dénoncé la normalisation entre les deux pays

    Des dizaines de manifestants ont protesté vendredi contre la normalisation des liens entre le Maroc et Israël devant le Parlement marocain et après le rappel, par l’État juif, de son envoyé à Rabat dans le cadre d’une enquête portant sur des irrégularités financières et des abus sexuels qui auraient été commis au sein de la mission israélienne, qui n’a que récemment rouvert ses portes.

    Environ cent personnes ont scandé des slogans contre le rapprochement qui a eu lieu entre le Maroc et Israël, critiquant le chargé d’affaires israélien David Govrin et le ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita.

    « Aujourd’hui, nous nous trouvons devant le parlement pour dénoncer les actes affreux » qui auraient été commis par Govrin, a commenté Amine Abdelhamid, un activiste pro-palestinien opposé à la normalisation entre les deux pays.

    « La dignité du Maroc n’est pas à vendre, la normalisation doit cesser », a-t-il ajouté.

    Un drapeau israélien a été brûlé au cours de cette manifestation.

    L’inspecteur-général du ministère des Affaires étrangères, Hagav Behar, avait été envoyé en toute hâte au Maroc, la semaine dernière, après des accusations lancées contre le chef de la mission, Govrin, concernant des plaintes graves sur le fonctionnement du bureau qui a rouvert l’année dernière.

    « Un haut responsable israélien » de la mission aurait ainsi abusé sexuellement de plusieurs femmes – des faits qui sont susceptibles d’entraîner un incident diplomatique grave avec le Maroc.

    Il y a eu aussi des plaintes concernant des actes de harcèlement sexuel dans la mission.

    Le ministère a également ouvert une enquête sur de multiples problèmes financiers et administratifs, avec notamment la disparition d’un cadeau de grande valeur qui avait été offert par le roi du Maroc à l’occasion de la Journée israélienne de l’Indépendance.

    De tels cadeaux sont enregistrés avec soin et envoyés au gouvernement, mais cet objet précieux semble avoir disparu et il ne figure dans aucun registre.

    Des investigations ont également été lancées contre un homme d’affaires local et l’un des responsables de la communauté juive, Samy Cohen, un ami de Govrin, qui aurait été impliqué dans l’accueil de plusieurs ministres israéliens. Il aurait été à l’origine de rencontres entre ces derniers et des officiels locaux même si lui-même n’est aucunement affilié à la mission.

    L’équipe enquêterait aussi sur un conflit présumé qui opposerait Govrin et le responsable de la sécurité de la mission.

    La décision de rappeler Govrin a été prise par le directeur-général du ministère des Affaires étrangères, Alon Ushpiz, suite à une enquête initiale qui a été menée par une haute-délégation israélienne arrivée au Maroc, lundi, pour recueillir les déclarations du personnel.

    Selon un article paru sur le site d’information Ynet, il y avait un sentiment général de chaos au ministère, mardi – et le site a cité des responsables de ce dernier disant que « tout le monde s’agresse mutuellement ».

    L’article n’a pas fourni les détails de l’enquête mais il a précisé que quelques plaintes avaient été déposées par d’anciens employés de la mission israélienne à Rabat qui avaient été renvoyés par Govrin à différentes occasions.

    Les détails de l’enquête, dont l’existence a tout d’abord été signalée lundi par la chaîne publique Kan, ont été confirmés à Zman Yisrael, le site en hébreu du Times of Israel, par le ministère.

    Pour sa part, Govrin est actuellement au sein de l’État juif et il est impliqué dans l’enquête en cours, a noté une source diplomatique.

    Il n’y a eu aucune réaction du côté des autorités marocaines.

    Le Maroc est devenu le troisième État arabe à normaliser ses liens avec l’État juif dans le cadre des accords signés en 2020 sous l’égide des États-Unis, rejoignant les Émirats arabes unis et Bahreïn.

    Le bureau de liaison israélien à Rabat était fermé depuis la fin des années 2000, quand le Maroc avait décidé de mettre un terme aux relations de bas niveau qui existaient entre les deux pays lorsque la Seconde intifada avait éclaté. Même si les bureaux de liaison des deux nations avaient été fermés il y a environ 20 ans, tout était resté dans l’état dans les missions, ce qui aura permis à Jérusalem et à Rabat de les rouvrir rapidement.

    Le Maroc et Israël avaient initialement prévu d’ouvrir des bureaux de liaison dans leurs pays respectifs mais ils envisagent d’ouvrir de pleines ambassades à l’avenir.

    Il y a eu, ces derniers mois, une série de visites de haut-rang de la part des officiels israéliens au Maroc et les deux pays ont signé des accords économiques, culturels et dans le secteur de la Défense.

    Govrin, 58 ans, est considéré comme un diplomate expérimenté et il travaille au service du ministère des Affaires étrangères depuis 1989. Il parle couramment l’arabe et il a été ambassadeur en Égypte de 2016 jusqu’au mois d’août 2020.

    The Times of Israel, 11/09/2022

    #Maroc #Israël #Normalisation #David_Govrin

  • Le Maroc tente de dissimuler le scandale sexuel israélien

    Le Maroc tente de dissimuler le scandale sexuel israélien

    Maroc, Israël, David Govrin, harcélement sexuel, bureau de liaison israélien,

    Des médias proches des autorités marocaines tentent d’étouffer le caractère de scandale sexuel en raison de l’effet négatif de ce dernier sur l’opinion publique marocaine dont la totalité condamne la violence israélienne à Ghaza. En effet, selon ces médias, le chef de bureau de liaison israélien à Rabat, David Govrin, fait l’objet d’une enquête portant en raison de la disparition d’un cadeau offert par le roi Mohammed VI.

    Cependant, la presse internationale, y compris celle de l’Etat hébreu, soutient que le diplomate israélien a été rappelé par ses supérieurs pour des raisons liées à des plaintes d’harcèlement sexuelle dans le siège de la représentation israélienne à Rabat.

    Selon The Times of Israel, le ministère des Affaires étrangères a rappelé le plus haut représentant du pays au Maroc dans l’attente d’une enquête sur des allégations d’une série d’irrégularités sexuelles et financières à la mission israélienne nouvellement ouverte à Rabat, y compris des accusations selon lesquelles un haut fonctionnaire aurait exploité sexuellement plusieurs femmes locales.

    La décision de rappeler le chargé d’affaires David Govrin, ajoute-t-il, qui n’était rentré au Maroc que lundi, a été prise par le directeur général du ministère des Affaires étrangères, Alon Ushpiz, à la suite d’une première enquête menée par une délégation israélienne de haut rang arrivée au Maroc lundi pour recueillir les déclarations de personnel du ministère.

    Selon un rapport du site d’information Ynet, il y avait un sentiment général de chaos au ministère mardi, le média citant des responsables du ministère disant que « tout le monde est à la gorge l’un de l’autre », précise le média israélien.

    Le rapport n’a pas fourni de détails sur l’enquête mais a indiqué que quelques-unes des plaintes avaient été déposées par d’anciens employés de la mission israélienne à Rabat que Govrin avait licenciés à différentes occasions.

    La plainte la plus grave était qu’ »un haut responsable israélien » de la mission avait exploité sexuellement plusieurs femmes locales, ce qui pourrait conduire à un grave incident diplomatique avec le Maroc. Des plaintes de harcèlement sexuel ont également été déposées au sein de la mission.

    Le ministère enquête également sur une série de problèmes financiers et administratifs, dont la disparition d’un cadeau très précieux envoyé par le roi du Maroc à l’occasion de la fête de l’indépendance d’Israël. Ces cadeaux doivent être enregistrés et remis au gouvernement, mais l’objet semble avoir disparu sans trace.

    Il enquêtait également sur des informations selon lesquelles un homme d’affaires local et dirigeant de la communauté juive, identifié comme étant Samy Cohen, un ami de Govrin, aurait été impliqué dans l’accueil de plusieurs ministres israéliens, dont Yair Lapid, Ayelet Shaked et Gideon Sa’ar, et organisé des réunions entre eux et responsables locaux, même s’il n’était en aucun cas officiellement affilié à la mission.

    L’équipe enquêtait également sur une querelle signalée entre Govrin et l’officier de sécurité de la mission.

    #Maroc #Israël #David_Govrin #Harcelement_sexuel

  • L’armée suisse montre la nouvelle flotte de drones Starliner

    L’armée suisse montre la nouvelle flotte de drones Starliner

    Suisse, armée, drones, Starliner, Elbit Systems, Israël,

    L’armée de l’air suisse fait face aux menaces futures avec sa nouvelle flotte de drones Hermes Starliner, fabriqués par la société israélienne Elbit Systems.

    Les six drones seront basés à la base aérienne d’Emmen, près de la ville de Lucerne, et la flotte sera pleinement opérationnelle à la fin de 2023.

    Le Starliner a une envergure de 17 mètres et pèse 1,6 tonne. Le système de reconnaissance non armé peut transporter 450 kg supplémentaires de charges utiles, électro-optiques, thermiques, radar et autres, si nécessaire. Il a une capacité de vol maximale de 24 heures de vol continu à une vitesse maximale de 260 km/heure.

    La Suisse a acheté les six drones, connus en Suisse sous le nom d’ADS-15, dans le cadre d’un contrat d’environ 290 millions de dollars en 2015 pour remplacer l’ADS-95 Ranger qui a été mis hors service après 20 ans.

    Bien que les systèmes soient principalement utilisés pour la collecte de renseignements sur la situation et les cibles, l’accord a suscité une controverse en Suisse.

    Bien que la loi suisse interdise d’armer les drones de missiles air-sol, le colonel Walser, du commandement des forces conjointes suisses, a déclaré aux journalistes que l’armée n’excluait pas cette idée.

    M. Walser a déclaré que les drones avaient été achetés non seulement en vue de conflits futurs, mais aussi pour des missions de reconnaissance qui soutiendraient les forces terrestres et les forces frontalières, notamment la lutte contre les infiltrations illégales dans le pays.

    Les Forces aériennes suisses ont l’intention d’avoir deux drones dans les airs en permanence.

    Les 12 premiers pilotes ont été formés en Israël près de Masada en décembre de l’année dernière, et les deux premières plateformes ainsi que les systèmes de contrôle au sol ont été livrés en avril. L’armée suisse a effectué son premier essai en vol réussi du drone en juin, et d’autres essais dans des conditions hivernales difficiles dans le nord du Canada seront effectués plus tard cette année.

    Le système a été certifié en février pour voler dans l’espace aérien civil, une exigence clé imposée par Berne à Elbit.

    Pour répondre aux normes de certification, Elbit Systems a dû installer un certain nombre de capacités technologiques de l’aviation civile sur le drone Hermes Starliner, notamment un système d’avertissement d’évitement du terrain, un décollage et un atterrissage automatiques en cas de mauvaise visibilité, une avionique, des capteurs et des liaisons de données par satellite redondants, ainsi que des capacités en cas de conditions météorologiques extrêmes et un soutien direct à la foudre.

    L’autorisation de voler dans tout espace aérien civil, y compris les zones peuplées, permet aux gouvernements et aux organisations d’utiliser le système pour diverses missions telles que la sécurité des frontières, les opérations antiterroristes, la sécurité des événements publics de masse, la recherche et le sauvetage en mer, les travaux agricoles, les missions d’inspection environnementale, etc.

    La conception et la fabrication de l’UAS ont été supervisées par le CAAI, qui a également mené un processus de certification rigoureux de six ans comprenant des vols au sol et des vols d’essai approfondis effectués conformément aux normes de navigation aérienne, aux bases de navigabilité et aux normes aéronautiques réglementées par l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI).

    Alors que la Russie poursuit sa guerre en Ukraine, de nombreux pays européens modernisent leurs armées pour faire face aux menaces futures. Outre la Suisse et le Canada, qui ont acheté le Starliner, des pays comme la Finlande et le Danemark ont également manifesté leur intérêt pour cette plateforme, car elle peut être intégrée dans l’espace aérien civil et transporter les charges utiles ISR nécessaires.

    En 2020, le Canada a acheté un Hermes 900 pour participer à des missions dans l’Arctique canadien. Le drone devrait être livré d’ici la fin de l’année et rejoindra le programme national de surveillance aérienne afin de contribuer aux opérations de recherche et de sauvetage, aux efforts humanitaires, à la lutte contre la pêche illégale, etc.

    Selon Omri Knoller, directeur de programme chez Elbit, la maturité de la famille de drones de la société et la capacité de voler dans l’espace aérien civil constituent un argument de vente clé du Starliner.

    « Peu de pays européens ont des drones qui peuvent voler dans l’espace aérien civil », a-t-il déclaré au Jerusalem Post. « Maintenant, ils ont une solution qu’ils n’avaient pas auparavant ».

    La possibilité de voler dans l’espace aérien civil « peut fournir des solutions pour tout, tant militaire que civil », a-t-il poursuivi, ajoutant que « les conditions météorologiques suisses, l’environnement montagneux qui est similaire à celui de nombreux autres pays d’Europe, peuvent rendre ce système intéressant pour d’autres pays également. »

    Israël est considéré comme l’un des principaux exportateurs de drones au monde, les entreprises de défense vendant ces systèmes aux armées du monde entier.

    La situation géopolitique tendue en Europe est l’une des principales raisons de l’augmentation prévue des achats, mais les pays du monde entier ont modernisé leurs forces pour faire face aux nouvelles menaces en achetant des systèmes tels que les drones israéliens.

    Les drones, tels que les drones de combat Bayraktar de fabrication turque, continuent de jouer un rôle clé en Ukraine en abattant d’innombrables plateformes russes. Les drones ont également joué un rôle clé dans la guerre du Haut-Karabakh qui a opposé l’Arménie et l’Azerbaïdjan l’année dernière.

    Avant même que la Russie n’envahisse l’Ukraine en février, les ventes d’armes à l’Europe ont explosé par rapport à la période de cinq ans précédente, a révélé l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI) dans un récent rapport.

    Alors que le commerce mondial des armes majeures a diminué de 4,6 %, selon le rapport, les importations d’armes majeures par les États européens ont été de 19 % plus élevées de 2017 à 2021 que de 2012 à 2016, et ont représenté 13 % des transferts d’armes mondiaux.

    Israël a déjà vendu pour des milliards de dollars de systèmes d’armes aux pays d’Europe de l’Est qui craignent une agression russe depuis l’annexion de la péninsule de Crimée par celle-ci en 2014. En 2021, les exportations de défense d’Israël ont atteint 8,3 milliards de dollars, dont 30 % à destination de l’Europe.

    Les ventes comprenaient des missiles, des roquettes, des systèmes de défense aérienne, des communications, des drones, des systèmes de renseignement, des radars et des systèmes d’alerte précoce, des munitions et des armements, des avions pilotés, de l’avionique, de l’observation et de l’optronique.

    Les systèmes tels que les missiles à guidage de précision, les systèmes de défense aérienne, les véhicules aériens sans pilote et les systèmes de communication qui ont pulvérisé l’armée russe figureront sur la liste des achats des pays européens qui modernisent leurs armées pour faire face aux menaces modernes.

    AJN, 08/09/2022

    #Suisse #drones #Starliner

  • Maroc: Un activiste convoqué par la police pour une publication

    Maroc: Un activiste convoqué par la police pour une publication

    Maroc, Israël, normalisation, Hassan Bennajeh,

    L’activiste marocain a accusé les autorités « d’utiliser de telles affaires contre des militants et des blogueurs pour restreindre la liberté d’opinion ».

    L’activiste marocain et leader politique islamiste Hassan Bennajeh aurait été convoqué pour une publication en ligne anti-normalisation, a-t-il annoncé lundi.

    « J’ai reçu une convocation de la police judiciaire à Rabat jeudi dernier, et en conséquence je suis venu ce matin à son siège, et j’ai constaté que l’affaire était liée à une plainte du ministère public contre moi en raison d’un article d’opinion que j’ai écrit en mai dernier sur à l’occasion du martyre de la journaliste palestinienne Shireen Abu Akleh et sur la normalisation », a écrit lundi Bennajeh dans un post sur Facebook.

    Le message en question a été publié en mai dernier sur le précédent compte Facebook de Bennajeh, qui aurait été supprimé pour ses messages anti-israéliens.

    Certains médias marocains ont déclaré que le message de Bennajeh disait : « Ils [les responsables israéliens] ont tué Shireen dans les terres occupées là-bas et reçoivent un accueil en héros dans les terres occupées ici [Maroc]. Ciblage, ciblage. Que Dieu ait pitié de vous. La normalisation est un trahison. »

    L’utilisation des mots « ciblage » dans le dialecte marocain ( teniash ) pourrait être utilisé dans différents contextes l’un d’eux est « tirer »

    Bennajeh, qui est membre du secrétariat général du mouvement Al Adl Wal Ihsan, un mouvement islamiste interdit par les autorités marocaines, a déclaré que son message « a été interprété différemment de mon intention, (…) le contexte prouve mon intention et réfute toute autre dénaturation interprétation, que j’ai expliquée dans le procès-verbal. »

    L’activiste a accusé les autorités marocaines « d’utiliser de telles affaires contre des activistes et des blogueurs pour restreindre la liberté d’opinion ».

    La solidarité avec l’activiste islamiste a afflué de différentes factions politiques, à savoir le mouvement marocain contre la normalisation, l’un des seuls groupes qui rassemblent conservateurs et progressistes au Maroc.

    « Nous condamnons la politique de normalisation du régime marocain, qui a traversé toutes les frontières, dans la mesure où la solidarité avec les martyrs palestiniens, dénoncer les crimes de l’entité sioniste et s’opposer à la normalisation avec elle est devenu un crime dans notre pays », écrit le mouvement.

    Le Maroc et Israël ont normalisé leurs relations sous les auspices des États-Unis. L’accord a également accordé au Maroc la souveraineté des États-Unis de Rabat sur le territoire contesté du Sahara occidental.

    L’accord a été qualifié de mouvement national pour gagner le différend de longue date sur le Sahara occidental, qui est collectivement considéré comme une cause nationale soutenue par toutes les factions politiques marocaines.

    Cependant, certains mouvements marocains, à savoir Al-Adl Wa Lihssan, ont refusé d’approuver l’accord, arguant que les causes nationales ne peuvent être résolues en raccommodant les liens avec un État d’apartheid.

    Les récentes allégations d’agressions sexuelles et d’exploitation de femmes marocaines travaillant au bureau israélien de Rabat ont suscité la colère contre la présence de responsables de Tel-Aviv dans le Royaume.

    The New Arab, 07/09/2022

    #Maroc #Hassan_Bennajeh #Israël #Normalisation

  • Maroc: Enquête sur les allegations d’harcèlement israéliens

    Maroc: Enquête sur les allegations d’harcèlement israéliens

    Maroc, Israël, bureau de liaison israélien, David Govrin, harcèlement, irrégularités financières et administratives,

    A peine ouvert, le bureau de liaison israélien au Maroc suscite la polémique avec des allegations de harcèlement sexuel et d’exploitation des femmes. Israël a décidé de rappeler son chef du bureau de liaison à Rabat, David Govrin, suite à des suspicions de harcèlement sexuel, ainsi que des irrégularités financières et administratives. Ce sont les premiers fruits de la normalisation avec l’Etat de l’Apartheid. Les détails dans cette dépêche d’EFE.

    Selon des informations rapportées par l’gence EFE, le plus haut représentant diplomatique d’Israël au Maroc, David Govrin, a été suspendu de ses fonctions pour des allégations de harcèlement sexuel, ont rapporté mardi des médias israéliens, sans aucune confirmation officielle de l’affaire des deux pays.

    Parmi les plaintes auxquelles est confrontée Govrin figurent « celles de harcèlement sexuel, d’exploitation de femmes locales, de non-déclaration de cadeaux (de diplomates) et de graves conflits sur le lieu de travail », indique la version digitale de The Times of Israel.

    Consultés par EFE, les ministères des Affaires étrangères d’Israël et du Maroc se sont refusés à tout commentaire sur l’affaire.

    Jusqu’à présent, aucune plainte formelle n’a été enregistrée contre Govrin devant la justice au Maroc.

    Chef du bureau de liaison israélien au Maroc, Govrin est un diplomate de carrière qui a été ambassadeur en Égypte, ainsi qu’un écrivain et un spécialiste universitaire de l’islam et du monde arabe.

    Après deux décennies de relations tendues sur la question palestinienne, Israël et le Maroc ont renoué des relations diplomatiques fin 2020, dans le cadre des accords d’Abraham.

    Les deux pays ont rouvert des bureaux de liaison à Tel-Aviv et à Rabat, qui devaient devenir plus tard leurs ambassades, tandis que les consultations politiques ont repris, des routes aériennes directes ont été rouvertes et des accords de coopération commerciale et de défense ont été signés.

    Selon la presse israélienne, on craint qu’un incident diplomatique tel que le harcèlement des diplomates israéliens contre les femmes marocaines ne nuise aux liens naissants entre les pays.

    #Maroc #Israël #David_Govrin

  • Tunisie-Maroc : Dilemme diplomatique

    Tunisie-Maroc : Dilemme diplomatique

    Tunisie, Maroc, Algérie, Sahara Occidental, TICAD 8, Israël, normalisation,

    Faouzi Bouzaiene

    De mémoire d’homme, jamais il n’y a eu une telle tension entre la Tunisie et le Maroc. Les deux pays respectant, chacun de son côté, la souveraineté de l’autre.

    Ceci dit, que le Maroc prenne mal que Brahim Ghali soit accueilli à l’aéroport peut se comprendre, ce qui ne l’est pas, c’est la réaction plus que disproportionnée qui en a résulté et qui relève plus de l’ingérence dans les affaires internes de notre pays qui reste souverain et en droit de recevoir qui il veut sur son territoire.

    En fait, la réaction marocaine a dévoilé que la crise couvait depuis longtemps et l’incident diplomatique provoqué à l’occasion de la TICAD 8 n’aura été que l’étincelle pour allumer la mèche.

    Disons-le d’emblée, le Roi du Maroc a le vent en poupe depuis qu’il a consolidé les relations de son pays avec l’entité sioniste dans tous les domaines, y compris militaire. Et partant, avec l’Occident, en tête les Etats-Unis d’Amérique. Donc, il décide et impose ses choix. En interne, cela ne concerne que les Marocains. Hors des frontières marocaines, il y a, forcément, problèmes. Tous les pays n’ont pas les mêmes intérêts que lui, ni les mêmes objectifs, sans pour autant être hostiles ou inamicaux. Cependant, pour le souverain marocain, cette règle ne s’applique pas au dossier du Sahara occidental, qu’il considère désormais clos et pour lequel il appelle et exhorte tous les pays à trancher entre lui et les séparatistes sahraouis en affichant une position claire « sans équivoque ».

    Il s’agit de soutenir sa vision pour le Sahara occidental, c’est-à-dire un territoire autonome sous souveraineté marocaine contre celle des séparatistes du Front Polisario (soutenus par l’Algérie) qui réclament un référendum d’autodétermination. Le roi du Maroc a multiplié les initiatives pour mobiliser le maximum de reconnaissance à l’échelle mondiale autour de sa vision depuis que l’ancien président des Etats-Unis a reconnu « la marocanité » de ce territoire en échange de la normalisation du royaume avec l’entité sioniste dans le cadre des Accords d’Abraham (décembre 2020), un processus soutenu par Washington. Le Maroc est un pays souverain, ses décisions sont souveraines, la Tunisie n’a exprimé ni son avis, ni fait des commentaires, ni sur cette affaire, ni sur les Accords d’Abraham, sachant que la Tunisie se réserve le droit d’être pour ou contre la normalisation sans avoir à donner des justifications pour qui que ce soit. D’autant que cette normalisation s’est faite avec une entité ennemie qui avait bombardé la Tunisie en 1985 (Hammam Chott). Notre pays a respecté la souveraineté de ce pays ami et son droit de nouer des relations avec qui il veut en n’émettant aucune réserve. Il n’a pas non plus rappelé son ambassadeur.

    Idem pour le Sahara occidental que l’ONU considère comme un territoire « non autonome », et n’ayant jamais reconnu « la marocanité » de ce territoire contrôlé à 80% par le Maroc. En octobre 2021, le Conseil de sécurité des Nations unies avait prorogé d’un an le mandat de sa Mission pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental. La résolution 2602 (2021) avait été adoptée par 13 voix, zéro contre, 2 abstentions (la Tunisie et la Russie). Le renouvellement du mandat n’a donc pas fait l’objet de consensus et a suscité des critiques. La résolution réitère « la nécessité de parvenir à une solution politique réaliste, pragmatique et durable » qui repose sur le compromis. Le Conseil indique, en outre, appuyer pleinement les efforts du Secrétaire général des NU et de son envoyé spécial « pour faciliter les négociations afin de parvenir à un règlement de la question du Sahara occidental ». La Tunisie s’est abstenue de voter. C’est clair. Le mobile peut être le choix de la neutralité ou le soutien à des négociations qui conduiraient à une solution acceptable par toutes les parties. C’est cette dernière voie qui semble être celle retenue par Kaïs Saïed et qui a été indiquée dans le communiqué du ministère des Affaires étrangères en réponse à celui du royaume du Maroc.

    Faut-il souligner ici que de Bourguiba à Béji Caïd Essebsi en passant par Ben Ali, l’affaire du Sahara occidental est presque un sujet tabou dont on évite de parler et la diplomatie tunisienne a toujours su, voire réussi, à ménager Algériens et Marocains à travers l’adoption d’une politique de neutralité prudente que les défunts grand père et père de Mohammed VI respectaient.

    Un nouveau Conseil de sécurité devrait toutefois, se pencher à nouveau sur la question en octobre prochain (2022), et la Tunisie aura ainsi tout le temps de réfléchir et de peser le pour et le contre de la position la plus adéquate à adopter, celle qui tienne compte de ses intérêts d’abord.

    Mohammed VI a sans doute ses raisons pour chercher à gagner du temps, mais ses desiderata ne sont en aucune manière des ordres, sauf pour ses sujets. Le Roi du Maroc ne se soucie que de ses propres intérêts et ne fait preuve d’aucune compréhension pour les intérêts et les contraintes des autres pays. En déclarant dans son discours de la fête de la Révolution du Roi et du Peuple (20 août 2022) que « le dossier du Sahara occidental est le prisme à travers lequel le Maroc considère son environnement international… » et que « c’est… l’aune qui mesure la sincérité des amitiés et l’efficacité des partenariats… », Mohammed VI fait tout simplement du chantage, autant à ses amis qu’aux autres, les neutres et les contre. Le chantage, personne n’aime cela et bien souvent il suscite des réactions non spontanées.

    Quant à l’incident diplomatique, il résulte d’une réaction démesurée des dirigeants marocains contre un geste de Kaïs Saïed, que l’on peut interpréter différemment selon que l’on se range derrière le Maroc ou en face, dans cette affaire du Sahara occidental. Kaïs Saïed était peut-être de bonne foi puisque Brahim Ghali était dans le même avion que le président du Burundi et a ainsi bénéficié du même accueil réservé à un chef d’Etat. Son geste peut être aussi considéré comme un faux pas diplomatique dont la responsabilité est à chercher ailleurs.

    Ceci dit, la campagne au ras du caniveau menée par certains médias marocains contre la Tunisie et le président de la République tunisienne ne mérite même pas de contre-campagne. Les mouches à m…, il faut les éviter pour ne pas être infectés.

    Maintenant, faut-il regretter cet incident diplomatique ? Sans doute. Comme on regrette la mort clinique d’un Maghreb arabe qui a tout pour être une région unie, prospère, où il fait bon vivre. Cela restera un rêve désormais inaccessible dès lors que l’entité sioniste y a posé le pied, sans doute pas pour apporter la paix et la prospérité.

    Quant au Maroc, il pourrait préserver certaines amitiés de proximité s’il cessait de voir l’Algérie dans la Tunisie et vice-versa. L’Algérie et la Tunisie sont deux pays indépendants et souverains et leurs deux peuples tiennent à le rester.

    Réalités online, 03/09/2022

    #Tunisie #Maroc #Algérie #Sahara_Occidental #Israël #Normalisation

  • Maroc: Le chef du bureau israélien convoqué par le MAEC

    Maroc: Le chef du bureau israélien convoqué par le MAEC

    Maroc, Israël, Bureau de liaison israélien, ahrcélement sexuel, abus,

    Suite aux allégations : le chef de la délégation au Maroc a été convoqué à une enquête urgente au ministère des Affaires étrangères
    Parallèlement à son voyage en Israël, le ministère des Affaires étrangères a dépêché une délégation conduite par le directeur adjoint du ministère, pour enquêter sur les allégations
    Le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères Yair Lapid, qui a été informé des détails, a refusé de commenter les nouvelles

    Michel Shemesh

    Le chef de la mission d’Israël au Maroc, David Gubrin, a été convoqué la semaine dernière pour une enquête urgente au ministère des Affaires étrangères. La nouvelle a été annoncée aujourd’hui (lundi) dans le journal du soir de Khan 11. De peur de perturber une enquête, le ministère des Affaires étrangères a mené un « exercice » pour Gubrin. Parallèlement à son voyage en Israël, le ministère des Affaires étrangères a envoyé une délégation conduite par le directeur adjoint du ministère, pour vérifier les allégations portées contre lui. Le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères Yair Lapid, qui a été informé des détails, a refusé de commenter l’info.

    Au centre de l’affaire publiée aujourd’hui dans l’ émission « B’Haze Hayom », des allégations de harcèlement, d’exploitation des femmes, de disparition de cadeaux et de conflits aigus. Dans l’affaire, a-t-on annoncé, de hauts diplomates et politiciens israéliens sont impliqués. En raison des soupçons, une délégation comprenant un certain nombre de hauts fonctionnaires est arrivée à l’ambassade la semaine dernière, dont l’inspecteur général du ministère des Affaires étrangères Hagai Behar.

    Selon la publication, l’enquête se concentre sur la conduite de Gubrin, qui était auparavant ambassadeur d’Israël en Égypte. Par exemple, un cadeau de valeur provenant de la maison royale marocaine lors des célébrations de la fête de l’indépendance de l’État d’Israël est en cours d’examen. Ce cadeau, selon les soupçons, a disparu ou a été volé et n’a pas été signalé comme demandé. En outre, le bureau enquête également sur un conflit au sein de l’ambassade entre Govrin et l’officier de sécurité, qui est responsable de la sécurité et du bon fonctionnement de la mission israélienne.

    Le ministère des Affaires étrangères a déclaré que le problème était connu et qu’il était en cours de traitement. Le bureau du Premier ministre et ministre des Affaires étrangères Lapid a déclaré avoir été informé des détails de l’affaire.

    KAN, 05/09/2022

    #Maroc #Israël #Harcelement_sexuel #MAEC

  • Morocco could pay a heavy price for Israel’s latest assault on Gaza

    Morocco could pay a heavy price for Israel’s latest assault on Gaza

    Morocco, Mohammed VI, Israel, Palestine, jerusalem, Al Qord, Comité Al Qods,

    Aziz Chahir

    Rabat’s neutral response to the deadly strikes, coupled with public opposition to its normalisation with Israel, could weaken the credibility of the royal palace

    Amid the Israeli army’s latest assault on Gaza, Moroccan authorities finally shook off their usual diplomatic torpor. In a communique issued by the foreign ministry in early August, Morocco expressed its « deep concern over the serious deterioration of the situation in the Gaza Strip ».

    But the kingdom’s neutral response was more akin to the carefully worded statements of the European community than to the official declarations of numerous Arab countries, including Saudi Arabia, Kuwait and Algeria, which all condemned the Israeli attacks.

    The Moroccan regime could hardly condemn the military offensive on Gaza, for fear of offending its « new » old partner. Following the Israel-Morocco normalisation agreement signed in 2020, which was sponsored by then-US President Donald Trump, the kingdom has willingly cooperated with Israel, particularly in the field of security.

    The days of insisting that normalised relations would allow the kingdom to play « a more active part in the peace process aiming to establish a two-state solution » are long gone. The fact is, Morocco holds little political sway in the region with regards to the Israel-Palestine question – unlike Egypt, which, with the backing of Qatar, was able to broker a tenuous ceasefire.

    Thus, King Mohammed VI appears to be the victim of his own political stratagem. By playing both sides, his authority as chairman of al-Quds Committee, responsible for helping to safeguard the Muslim holy sites in Jerusalem, has all but crumbled away.

    Contrary to his response in 2021 to the Israeli raids at Al-Aqsa Mosque and the deadly 11-day offensive on the Gaza Strip, the Moroccan monarch did not dare condemn Israeli settlers’ recent incursions at Al-Aqsa. Rather, this opportunity was gladly seized by Saudi Crown Prince Mohammed bin Salman, who is hoping to restore his reputation in the Muslim world after his direct involvement in the 2018 murder of journalist Jamal Khashoggi.

    Mohammed bin Salman’s move could very well undermine the symbolic leadership of the Commander of the Faithful, Mohammed VI, particularly with regards to the Palestinian question and Muslim holy places in Jerusalem.

    Waves of popular dissent

    The Israeli bombing of Gaza was also a political test of the Moroccan regime’s ability to manage the waves of popular dissent that regularly swell in response to Israeli military strikes in Palestine and attempts by Israeli settlers to access Al-Aqsa.

    Pro-Palestinian protests are nothing new in the kingdom, but dissent seems to have hardened in the wake of Morocco’s normalised relations with Israel.

    At the time of the signing of the normalisation agreement, the government was headed by the Islamist Justice and Development Party (PJD). But today, the king can no longer count on the PJD’s backing, as the party is openly opposed to the normalisation process.

    The PJD condemned Israel’s latest aggression against Gaza and reiterated its rejection of Morocco-Israel normalisation – reaffirming the party’s traditional stance, which had been momentarily and perhaps reluctantly disregarded when the normalisation deal was signed.

    Now in opposition, the PJD appears to have thrown off its shackles to embrace once more the anti-normalisation position of the Unity and Reform Movement (MUR), widely recognised as the PJD’s ideological branch.

    At a recent solidarity march for the Palestinian people in Rabat, the head of the MUR, Abderrahim Chikhi, condemned « the brutal attacks perpetrated by Israel against the Palestinian people, and the muted response of the Moroccan regime ». The sentiment was echoed by the Islamist Al Adl Wal Ihsane movement, which also accused Arab leaders who have normalised relations with Israel of « condoning Zionist crimes ».

    Given the momentum of current protests, closer ties between the PJD-MUR and Al Adl Wal Ihsane are likely to emerge, which could ultimately lead to the further hardening of popular dissent in Morocco, particularly in relation to such mobilising issues as the Palestinian question.

    With each new Israeli military offensive, political parties across the country, including leftists such as the Unified Socialist Party, vow to rally their troops to defend the Palestinian people. Israeli military offensives, like the most recent strike on Gaza, have considerable long-term political consequences in Rabat.

    Tensions with Algeria

    Israel, meanwhile, has been pressuring Moroccan authorities to speed up normalisation, left, right and centre. In November 2021, despite mounting tensions between Rabat and Algiers over Morocco’s geopolitical and military rapprochement with Israel and the US, a major security agreement was signed in Rabat by Benny Gantz, the first Israeli defence minister to visit the North African kingdom.

    This past June, Israeli observers participated for the first time in the African Lion 2022 military exercise. In July, the chief of Israel’s armed forces, Aviv Kochavi, visited Morocco. This is not even to mention the Moroccan intelligence services’ large-scale cyber surveillance programme, which targeted, among others, Algerian officials using the Israeli Pegasus spyware.

    All of this has only served to fan the flames of discord between the enemy brothers of North Africa. Algeria is fiercely opposed to the normalisation accords and sees the Morocco-Israel rapprochement as nothing short of a destabilisation campaign.

    Thus, in a speech to the nation in late July, Mohammed VI, in all probability called to order by western powers, attempted to quell the anger of Algiers by urging Moroccans to preserve the spirit of « good neighbourliness towards our Algerian brothers ».

    Algeria is slated to host the Arab League summit in November, at which time the costs and benefits of normalisation with Israel will surely be addressed. Meanwhile, Algiers is perhaps counting on the intervention of French President Emmanuel Macron, who visited Algeria this month and was no doubt informed of the tangible « threats » that military cooperation between Morocco and Israel posed for the region.

    Middle East Eye, 04/09/2022

    #Morocco #Israel #Palestine #Mohammed_VI #Jérusalem

  • Maroc : La stratégique de Bourita mise à nu par la réalité

    Maroc : La stratégique de Bourita mise à nu par la réalité

    Maroc, Tunisie, TICAD 8, Israël, stratégie de la tension, diplomatie,

    Complètement dans la tourmente, la diplomatie velléitaire de Bourita a été un cuisant échec sur tous les plans. En quelques semaines, Rabat a subi, tour à tour, des gifles de la part de l’Union européenne puis de Berlin sur la question sahraouie ainsi qu’un un rappel à l’ordre de la part de la Tunisie. Les illusions vendues au peuple marocain se sont heurtées à la dure réalité.

    Le Maroc a boycotté le sommet de la TICAD 8 en Tunisie après avoir échoué à entraîner dans son sillage d’autres pays africains. Pourtant il a tout tenté dans ce sens en mobilisant à outrance ses médias, ses relais et ses lobbies pour faire pression sur certains pays africains alliés. Le départ précoce de ce sommet d’un dirigeant africain a été présenté par les marocains comme un signe de soutien à sa position. Il n’en fut rien puisque d’autres raisons étaient à l’origine de ce départ précipité de ce dirigeant. Un échec diplomatique, un autre, qui atteste indubitablement de la perte de vitesse de la diplomatie du Makhzen.

    Ensuite, les déclarations de Josep Borrell Fontelle, le haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, qui a affirmé à la télévision espagnole qu’il est nécessaire de consulter le peuple sahraoui pour décider de son futur. Le coup de grâce est venu à la fin de la ministre allemande des Affaires étrangères, qui, elle, a rappelé, dans la capitale marocaine même, lors d’une visite officielle, la position de son pays sur la question du Sahara occidental, qui ne saurait, selon ses dires, déroger au droit international, emboîtant ainsi le pas à l’Espagnol Josep Borrell.

    En raison de sa politique belliqueuse, malveillante et agressive, le Makhzen a rompu toutes les amarres, non seulement avec l’Algérie mais aussi avec son plus proche voisinage. En brandissant des chantages honteux à la communauté internationale, il s’isole de plus en plus, en comptant uniquement sur ses nouveaux alliés de l’entité sioniste et les soutiens fragiles de la part de certains Etats européens à son plan de colonisation du Sahara occidental.

    Une diplomatie aux abois

    En fait, ces contradictions sont le signe d’un comportement erratique d’une diplomatie marocaine qui a perdu toute crédibilité, indique la même source, qui aboutit à la conclusion que le dénigrement, dont font l’objet le peuple tunisien et les instituions du pays, est motivé par des considérations d’ordre interne liées aux échecs successifs essuyés dernièrement par la diplomatie marocaine dans son entreprise visant à imposer sa vision expansionniste, y compris par le recours aux mensonges et à l’intimidation.

    Même en s’appuyant sur des alliés étrangers à la région, et en dépit de l’acceptation par le royaume chérifien, de transformer le Maroc en une succursale des puissances néocoloniales, Rabat ne semble pas pouvoir mesurer les méandres de sa politique étrangère.

    #Maroc #Tunisie #TICAD8