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  • Un gazoduc entre l’Espagne et l’Italie contre le gaz russe?

    Un gazoduc entre l’Espagne et l’Italie contre le gaz russe? – Russie, Ukraine, Algérie, Transmed, Maroc, Sahara Occidental,

    L’Italie et l’Espagne s’emploient à renforcer la coopération pour des relations bilatérales solides (Maio)

    Par Arthur Maes

    L’Italie et l’Espagne travaillent sur un traité de coopération renforcée pour des relations bilatérales plus fortes, a déclaré vendredi le ministre italien des Affaires étrangères, Luigi Di Maio.

    Sur Twitter après la réunion, le ministre espagnol des Affaires étrangères José Manuel Albares, Di Maio, a déclaré que les deux nations avaient confirmé leur ferme condamnation de la guerre russe et leur soutien au peuple ukrainien.

    Au cours de la marche, le Premier ministre italien, Mario Draghi, a déclaré avoir discuté avec son homologue espagnol Pedro Sanchez de l’idée de construire un gazoduc entre les deux nations dans le cadre des plans visant à sevrer l’Europe du gaz russe.

    L’Italie, qui s’approvisionne pour environ 40 % en gaz auprès de la Russie, s’est efforcée de trouver des alternatives et de diversifier son approvisionnement après l’invasion de l’Ukraine.

    L’Italie, qui s’approvisionne pour environ 40 % en gaz auprès de la Russie, s’est efforcée de trouver des alternatives et de diversifier son approvisionnement après l’invasion de l’Ukraine.

    L’Espagne a la plus grande capacité de regazéification en Europe, mais le transport du gaz vers l’Europe à travers les Pyrénées a été un problème en raison des goulots d’étranglement.

    Dans une tentative de réduire sa dépendance à l’égard de la Russie, le gouvernement Draghi a signé des accords ces dernières semaines pour stimuler les importations en provenance de plusieurs pays africains.

    Dans le cadre d’un accord avec l’Algérie, Sonatrach augmentera progressivement les débits du gazoduc Transmed à partir de cette année et atteindra 9 milliards de mètres cubes de gaz supplémentaires par an d’ici 2023-24.

    Une source du ministère italien des Affaires étrangères a démenti les informations de presse faisant état de tensions entre Rome et Madrid, craignant que l’augmentation des flux vers l’Italie n’ait un effet d’entraînement sur les approvisionnements vers l’Espagne.

    Pendant ce temps, les relations entre l’Espagne et l’Algérie se sont détériorées après que Madrid se soit rapprochée de la position du Maroc sur le Sahara Occidental. Cependant, d’anciens dirigeants et responsables algériens de l’énergie ont déclaré que le pays n’utiliserait probablement pas le gaz comme point de pression.

    Press Editorials, 23/04/2022

    #Espagne #Italie #Gaz #Algérie #Russie #Ukraine #Maroc #SaharaOccidental

  • En crise avec l’Algérie, Madrid sollicite la médiation de l’UE

    En crise avec l’Algérie, Madrid sollicite la médiation de l’UE

    En crise avec l’Algérie, Madrid sollicite la médiation de l’UE – Espagne, Sahara Occidental, Front Polisario, Josep Borrell, gaz, Italie, Maroc

    Par Mohamed Kouini

    Le gouvernement espagnol est aujourd’hui préoccupé par la nouvelle tournure prise dans ses relations avec l’Algérie. Selon des médias ibériques, notamment le quotidien El Confidencial, l’Espagne cherche à rétablir le contact avec les autorités algériennes, dans le but de débloquer la situation et de désamorcer la tension qu’elle a elle-même crée, en s’alignant sur les thèses marocaines dans son occupation injustifiée des territoires du Sahara occidental.

    Selon ce quotidien, Madrid a vainement tenté de contacter le gouvernement algérien sur plusieurs dossiers restés en suspens ou qui viennent de se poser sur la table depuis le rappel de l’ambassadeur d’Algérie et la rupture des canaux diplomatiques. L’Espagne aurait évoqué des mesures de représailles de la part des autorités algériennes, notamment sur le plan commercial.

    Ainsi, les observateurs citent surtout le gel des fréquences de la compagnie aérienne Iberia, la suspension des licences d’importation d’animaux vivant, notamment des bovins espagnols et de la viande rouge. Aux appréhensions des éleveurs espagnols s’ajoutent maintenant les angoisses des grands industriels qui exercent dans la céramique et la faïence, dont le chiffre d’affaires a sensiblement augmenté grâce aux achats algériens depuis ces quinze dernières années.

    Mais, Madrid craint déjà les effets du recul manifeste du flux des marchandises qui transitent par le port de Valence, duquel passe une grande partie des importations algériennes. Ce port risque de connaitre dans les mois prochains une réduction importante de son activité portuaire. Sans parler des craintes sur la perte de ses projets de devenir un hub gazier grâce aux approvisionnements en gaz algérien, au profit de l’Italie.

    Pour les observateurs espagnols, c’est le prix de la trahison de Sanchez à la position de neutralité historique de son pays à l’égard de la question du Sahara occidental, son ancienne colonie espagnole.

    Pour régler la crise qu’il a provoquée avec Alger, le gouvernement de Madrid a sollicité l’Union européenne. Le journaliste espagnol spécialiste de la question sahraouie, Ignacio Cembrero, a balancé un tweet, dans lequel il annonce que « le ministre des affaires étrangères d’Espagne José Manuel Albares demande à Josep Borrell (Haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères) de l’aider à surmonter la crise avec l’Algérie. Il n’arrive pas à contacter Alger depuis que Madrid soutient Rabat au Sahara ».

    Le quotidien El Confidencial évoque à ce sujet une rencontre qui aurait eu à la demande d’Albares, entre Borrell et Lamamra le 26 mars à Doha (Qatar), en marge de la tenue d’un forum international. «Bien que l’Algérie considère que son problème est avec l’Espagne et non avec l’UE, Lamamra a accepté de rencontrer Borrell pour discuter du différend avec le gouvernement espagnol», écrit le rédacteur de l’article qui ajoute : «La réponse du ministre algérien a été que son pays respecterait ses engagements en matière d’approvisionnement en gaz, mais comme le prévoient les contrats énergétiques actuels, il augmentera son prix pour le rapprocher du prix du marché ».

    Ce samedi, le président de la République Abdelmadjid Tebboune a estimé que le revirement de l’Espagne sur la question sahraouie est « éthiquement et historiquement inadmissible ». Toutefois, le chef de l’Etat a tenu à faire la différence entre le gouvernement espagnol de Pedro Sanchez et l’Etat espagnol.

    « Nous devons faire la distinction entre le gouvernement espagnol et l’Etat espagnol avec lequel nous avons des liens très forts. Nous exigeons l’application du droit international afin que les relations reviennent à la normale avec l’Espagne », a-t-il dit.

    Le Jeune Indépendant, 24/04/2022

    #Algérie #Espagne #Maroc #SaharaOccidental #Autonomie #Gaz #Italie

  • L’Italie et l’Espagne visent une coopération renforcée

    L’Italie et l’Espagne visent une coopération renforcée – gazoduc, gaz, Algérie, Transmed,

    ROME, 22 avril (Reuters) – L’Italie et l’Espagne travaillent sur un traité de coopération renforcée pour renforcer leurs relations bilatérales, a déclaré vendredi le ministre italien des Affaires étrangères, Luigi Di Maio.

    Écrivant sur Twitter après avoir rencontré le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, Di Maio a déclaré que les deux pays avaient confirmé leur ferme condamnation de la guerre russe et leur soutien au peuple ukrainien.

    En mars, le Premier ministre italien Mario Draghi a déclaré avoir discuté avec son homologue espagnol Pedro Sanchez de l’idée de construire un gazoduc entre les deux pays dans le cadre des plans visant à sevrer l’Europe du gaz russe.

    L’Italie, qui s’approvisionne pour environ 40 % en gaz auprès de la Russie, s’est efforcée de trouver des alternatives et de diversifier son approvisionnement après l’invasion de l’Ukraine.

    L’Espagne a la plus grande capacité de regazéification en Europe, mais le transport du gaz vers l’Europe à travers les Pyrénées a été un problème en raison des goulots d’étranglement.

    Afin de réduire sa dépendance à l’égard de la Russie, le gouvernement Draghi a signé des accords ces dernières semaines pour stimuler les importations en provenance de plusieurs pays africains. Lire la suite

    Dans le cadre d’un accord avec l’Algérie, Sonatrach augmentera progressivement les débits du gazoduc Transmed à partir de cette année et atteindra 9 milliards de mètres cubes de gaz supplémentaires par an d’ici 2023-24.

    Une source du ministère italien des Affaires étrangères a démenti les informations de presse faisant état de tensions entre Rome et Madrid, craignant que l’augmentation des flux vers l’Italie n’ait un effet d’entraînement sur les approvisionnements vers l’Espagne.

    Les relations entre l’Espagne et l’Algérie se sont détériorées après que Madrid se soit rapprochée de la position du Maroc sur le Sahara Occidental. Cependant, d’anciens dirigeants et responsables algériens de l’énergie ont déclaré que le pays n’utiliserait probablement pas le gaz comme point de pression.

    Reuters, 22/04/2022

  • Presse espagnole : « L’Algérie laisse l’Espagne de côté »

    Presse espagnole : « L’Algérie laisse l’Espagne de côté » – Espagne, Maroc, Sahara Occidental, Italie, gaz,

    L’Algérie change de partenaire stratégique en Europe, a rapporté le quotidien espagnol « AS ». Le gouvernement algérien a confirmé son engagement envers l’Italie comme une priorité dans les exportations de gaz vers le Vieux Continent, a souligné pour sa part l’autre journal espagnol « Cinco Días ».

    « L’Italie est un pays ami qui a toujours été présent dans les moments les plus difficiles. C’est avant tout un pays qui maintient une adhésion constante à des positions de principe sur les questions régionales d’intérêt commun ». Ces propos, prononcés par l’envoyé spécial algérien chargé de la question du Sahara occidental et des pays du Maghreb au ministère des Affaires étrangères, Amar Belani, dans une interview accordée au média algérien « TSA », ont été rapporté largement hier par les grands titres espagnols. Le responsable du ministère des Affaires étrangères algérien a défendu les garanties d’une augmentation progressive du quota de gaz naturel que l’Algérie fournira au pays italien « à court, moyen et long terme », ont relevé les médias espagnoles, citant le média algérien. Les médias ibériques ont longuement rapporté les critiques de Belani envers l’Espagne, suite à son revirement sur sa position sur le Sahara occidentale, en s’alignant sur la proposition marocaine. « Avec l’Italie, c’est l’inverse de ce que nous venons de vivre avec d’autres partenaires de la région, plus rompus aux dédoublements et aux calculs étroits et égoïstes », référence évidence faite à l’Espagne.

    C’est un pari décidé et il intervient quelques jours après que le président de la compagnie pétrolière algérienne Sonatrach, Toufik Hakkar, a annoncé une révision du prix du gaz pour l’Algérie, a rappelé la presse espagnole. Elle intervient également quelques semaines après la nouvelle position adoptée par le gouvernement espagnol à l’égard du Sahara, en se positionnant pour la proposition de Rabat, ont noté les mêmes sources.  L’exécutif espagnol a décrit cette position dans une lettre envoyée au Maroc comme « la base la plus sérieuse, la plus réaliste et la plus crédible pour la résolution du différend », lit-on également dans les colonnes de la presse hispanique.

    Enfin, Belani a fait état de nouveaux objectifs à réaliser par le gouvernement algérien.

    « Des discussions techniques auront lieu pour augmenter la production de gaz naturel à partir de projets communs en Algérie », a-t-il expliqué au média précité. Un plan qui consiste en un investissement de 40 000 millions de dollars, soit plus de 36 000 millions d’euros, pour exploiter et explorer les gisements de pétrole et de gaz.

    La troisième vice-présidente du gouvernement et ministre de la Transition écologique, Teresa Ribera , a fait état la semaine dernière d’une augmentation du prix du gaz pour l’Espagne. « L’intention de Sonatrach est d’augmenter les prix » , a déclaré Ribera, cité par le quotidien l’« AS ».

    En ce qui concerne l’Italie, le Premier ministre, Mario Draghi, a signé un accord en Algérie pour augmenter de près de 50 % le volume des importations de gaz algérien. De cette façon, l’Italie recevrait jusqu’à 10 000 millions de mètres cubes supplémentaires d’ici la fin de 2022. L’année dernière, elle a reçu un volume proche de 21 000 millions, la Russie étant son principal fournisseur de gaz.

    L’Espagne, pour sa part, a son principal fournisseur de gaz en Algérie, contrairement à d’autres pays qui dépendent du gaz russe. Le pays algérien fournit du gaz via le gazoduc Medgaz, qui arrive directement d’Algérie à Almeria , et a une capacité maximale de 8 000 millions de mètres cubes.

    En s’alignant officiellement sur la position du Maroc dans le conflit du Sahara occidental, l’Espagne a provoqué la colère de l’Algérie et du Front Polisario.

    Le mois dernier, l’Algérie a décidé le rappel de son ambassadeur à Madrid pour consultations, avec effet immédiat, suite aux déclarations des plus hautes autorités espagnoles constituant un « brusque revirement » de position concernant le dossier du Sahara occidental, selon un communiqué du Ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger.

    « Très étonnées par les déclarations des plus hautes autorités espagnoles relatives au dossier du Sahara occidental, les autorités algériennes, surprises par ce brusque revirement de position de l’ex-puissance administrante du Sahara occidental, ont décidé le rappel de leur ambassadeur à Madrid pour consultations avec effet immédiat », a souligné le communiqué.

    Pour sa part, le représentant du Front Polisario en Europe et auprès de l’Union européenne (UE), Oubi Bouchraya Bachir, a affirmé que la position soudaine exprimée par le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, constituait un « grave dérapage à même d’alimenter les tensions et hypothéquer les chances d’un règlement politique » du conflit au Sahara occidental.

    « L’Espagne qui, conformément au droit international, reste toujours la puissance administrante de son ancienne colonie (le Sahara occidental), ne peut renier unilatéralement ses responsabilités et ses obligations que lui impose sa relation unique avec la région et ses habitants », a indiqué Oubi Bouchraya dans une déclaration à l’APS. Le diplomate sahraoui souligne que la position exprimée par le gouvernement espagnol a conduit à « des campagnes de condamnation, de rejet et de dénonciation menées par la majorité des forces politiques en Espagne », relevant que « plus de 11 partis ont exigé la comparution, dans les plus brefs délais, du Premier ministre espagnol devant le Parlement pour qu’il soit auditionné sur les raisons de ce revirement injustifié ».

    Hamid Mechri

    E-bourse, 18/04/2022

    #Algérie #Maroc #Espagne #Maroc #Italie #Gaz #SaharaOccidental

  • Accord gazier Algérie-Italie : des sueurs froides en Espagne

    Accord gazier Algérie-Italie : des sueurs froides en Espagne – Maroc, Sahara Occidental, gaz, Europe, Russie, Ukraine,

    Le dernier accord gazier entre l’Algérie et l’Italie a donné des sueurs froides aux responsables espagnoles. Ces derniers ont choisi un mauvais moment pour brouiller leurs relations avec l’Algérie. Après le revirement de Madrid dans sa position sur le Sahara occidental, le climat entre les deux pays a changé de nature de bout en bout. Après le bon voisinage et les intérêts économiques communs, le gouvernement de Pedro Sánchez a déplacé la question sur un terrain plus sensible touchant directement aux intérêts géostratégiques de l’Algérie. En s’alignant sur les thèses marocaines, l’Espagne n’espérait, tout de même, pas attendre les félicitations des autorités algériennes.

    Pour notre pays, il s’agit d’un acte d’hostilité et d’une trahison d’une puissance sensée jouer la légalité internationale.

    La réaction d’Alger ne s’est pas fait attendre. Le PDG de Sanatrach a annoncé, il y a quelques jours, l’intention de l’Algérie de revoir les prix du gaz pratiqués aux exportations vers l’Espagne.

    Selon Bloomberg, qui cite des sources proches du dossier, l’accord avec l’Italie a suscité au sein de l’industrie gazière espagnole des craintes qu’il ne renforce la position de l’Algérie dans ses négociations avec l’Espagne sur la question des prix du gaz. Les Espagnols seraient inquiets aussi des répercussions sur la capacité de l’Algérie à maintenir l’approvisionnement de l’Espagne.

    « De hauts responsables espagnols et italiens ont discuté de l’accord gazier italien ces derniers jours et ont l’intention de se revoir plus tard ce mois-ci », indique Bloomberg.

    De son côté, un porte-parole du ministère italien des Affaires étrangères a déclaré que les chefs de la diplomatie italien et espagnol prévoyaient de se rencontrer dans les semaines à venir, assurant que les deux pays ont des « contacts diplomatiques constants » et une « excellente relation ».

    Bien qu’un responsable italien proche du dossier ait assuré que l’accord avec l’Algérie « n’affecterait pas les approvisionnements espagnols », il n’en demeure pas moins qu’à Madrid, on craint que « le gaz actuellement destiné à l’Espagne soit détourné vers l’Italie », selon Matteo Villa, chercheur principal à l’Institut italien d’études politiques internationales, cité par la même agence.

    Le spécialiste estime que l’accord algéro-italien arrive à « un moment sensible » pour l’Espagne dont la compagnie énergétique Naturgy se trouve en pourparlers tendus avec Sonatrach sur la question des prix et alors que le pays paie plus cher le GNL, notamment américain livré par méthaniers.

    Sur ce point, une source interrogée par Bloomberg a indiqué que l’Italie elle-même chercherait les moyens d’aider l’Espagne à assurer davantage de cargaisons de GNL et à faire en sorte que son accord avec l’Algérie ne compromette pas les approvisionnements espagnols. Matteo Villa estime en outre que la baisse de la production et des exportations algériennes est un facteur qui aggrave la concurrence entre les pays de l’Union européenne pour s’assurer des parts du gaz algérien.

    Commentant l’accord algéro-italien, le quotidien espagnole El-Mundo a souligné que l’Espagne a perdu ses positions comme hub gazier du sud de l’Europe.

    Pour ce journal, En signant ce contrat avec l’Italie, l’Algérie a opté pour ce pays ami comme un grand allié énergétique européen au détriment de l’Espagne qui perd ses positions comme hub gazier du Sud de l’Europe, a souligné le journal.

    « L’Italie s’éloigne comme elle ne l’a jamais fait de l’Espagne en tant que grand partenaire européen de l’Algérie » en matière de gaz, a écrit mardi El-Mundo, expliquant qu’avec cet accord « colossal » et l’alliance énergétique entre les deux pays, l’Algérie « opte pour ce pays comme grand allié énergétique européen ».

    Et El-Mundo de conclure : « Le drapeau italien a été placé correctement à tout moment et non pas à l’envers comme cela a été le cas lors de la récente rencontre à Rabat entre Pedro S?nchez et le Roi Mohamed VI, créant une forte polémique », observe encore le journal.

    « Le gazoduc qui traverse le Maroc est fermé, le Transmed avec l’Italie se déclenche ».

    Cela étant dit, Il est difficile d’imaginer l’Algérie aller jusqu’à fermer les robinets. Une source algérienne anonyme a écarté, dans une déclaration à un journal espagnol, la fermeture du robinet du gaz avec l’Espagne, mais que l’Algérie « modulera ses relations en direction de certains partenaires de l’Europe du sud qui ont investi en Algérie et qui entretiennent d’excellentes relations traditionnelles avec notre pays ».

    Abir N.

    La Nation, 13/04/2022

    #Espagne #Maroc #Algérie #Italie #SaharaOccidental #Gaz

  • L’échec de Sánchez : il cède le Sahara et perd l’Algérie

    L’échec de Sánchez : il cède le Sahara et perd l’Algérie

    L’échec de Sánchez : il cède le Sahara et perd l’Algérie – Maroc, Sahara Occidental, Espagne, Italie, gaz,

    Quelqu’un devrait expliquer ce qui se cache derrière un geste politique aussi inexplicable.
    Au fil des semaines, il devient clair que derrière le renoncement à la défense du Sahara Occidental en faveur du Maroc, trahissant ainsi le soutien historique de tous les gouvernements espagnols et contredisant les résolutions de l’ONU, il n’y a pas eu de coup de maître de Pedro Sánchez. Il n’y avait pas non plus de plan B pour protéger les intérêts économiques. Tout ce qui a été dit à la hâte pour apaiser l’opposition de tout l’arc parlementaire s’est révélé être, une fois de plus, des mensonges et, par conséquent, d’un seul coup, le locataire de la Moncloa a perdu la sympathie du peuple sahraoui, a fait un cadeau au régime marocain de Mohamed VI qui n’aura jamais un retour comparable au cadeau qu’il a fait, a affronté l’Algérie, laissant le flanc du prix du gaz sans protection à un moment totalement inopportun, et a cédé à l’Italie la position préférentielle pour négocier de meilleures conditions sur le marché nord-africain du gaz.

    Si ce n’est pas un manque de stratégie, quelqu’un devrait expliquer ce qui se cache derrière un geste politique aussi inexplicable. Ce samedi, le gouvernement algérien a confirmé que l’Italie est son nouveau partenaire stratégique en Europe et Mario Draghi s’est soudainement retrouvé avec un meilleur prix du gaz qui finira par avoir un impact sur nos factures. Pour les Algériens, l’Italie est devenue un pays ami qui a toujours été là pour eux dans les circonstances les plus difficiles, contrairement à la démarche absurde de l’Espagne. L’Italie est assurée d’une augmentation progressive de son quota de gaz naturel à court, moyen et long terme, tandis que la vice-présidente Teresa Ribera est seulement capable de bredouiller qu’elle espère que l’augmentation du gaz appliquée par le gouvernement algérien sera modérée.

    La politique internationale ne doit pas être élaborée sur un coup de tête, ni être capricieuse. Elle doit suivre certaines lignes directrices pendant des années, elle doit être prudente dans ses alliances et elle doit défendre les intérêts économiques de l’État en question. Pedro Sánchez, qui traite le nid de frelons toujours compliqué de l’Afrique du Nord comme s’il s’agissait de la table de dialogue avec le gouvernement catalan, ne doit rien savoir de tout cela. Penser que l’on peut faire la même chose à l’étranger qu’en politique intérieure et que tout le monde acceptera volontiers d’être maltraité, c’est ignorer totalement les règles du jeu. Autant penser que parce que tant de gens sont en vacances, la crise économique n’existe pas.

    Mais elle existe et elle inquiète les citoyens, dont beaucoup n’arrivent pas à joindre les deux bouts avec une inflation de 10 % et qui voient avec beaucoup d’irritation le gaspillage de l’argent public avec des rois émérites à Abu Dhabi et des petits-enfants, petits-fils et petites-filles qui vont passer quelques jours à Pâques chez le compatriote. J’espère que le gouvernement rendra compte aux Cortes de ce que cela nous a coûté, en escortes et autres dépenses de l’entourage qui finissent toujours par faire partie du chapitre des dépenses de l’État. Parce qu’ils ont déjà pris soin du ridicule en distribuant des photographies par le biais d’agences officielles qui n’étaient rien d’autre qu’un Photoshop ridicule montrant l’un des petits-enfants, mais seulement à partir de la taille. Quoi qu’il en soit, passez un bon dimanche de Pâques.

    José Antich

  • Potentiel gazier algérien et opportunité de dominer le marché européen

    Potentiel gazier algérien et opportunité de dominer le marché européen

    Potentiel gazier algérien et opportunité de dominer le marché européen – Europe, gaz, Ukraine, Russie, Italie, Espagne, Tunisie,

    Avec une capacité de production de 130 milliards de mètres cubes (M3)/an, l’Algérie, 10e plus grand producteur de gaz naturel dans le monde, n’a pas vu ses potentiels énergétiques augmenter depuis plusieurs années et ce en raison des coûts très onéreux des investissements, d’une part et d’autre part d’une préjudiciable sous-évaluation des réserves existantes.
    Fournisseur clé en matière de gaz pour l’Europe vers laquelle la majeure partie du volume est exportée au moyen de gazoducs transfrontaliers. Les deux tiers de ces exportations sont destinés à deux pays du sud de l’Europe, l’Italie et l’Espagne.
    Les capacités non utilisée sur le Transmed qui peut transporter jusqu’à 32 milliards de mètres cubes par an, quatre fois plus que le gazoduc Medgaz qui alimente l’Espagne, constitue l’un des points noirs dans la gestion du secteur énergétique plus que jamais appelé à s’adapter aux évolutions géopolitiques sous peines de passer outre des chances de constituer pour le pays des ressources sûres et pérennes devises.

    En sus des potentiels inexploités, les apports supplémentaires en gaz naturel ou gaz naturel liquéfié (GNL) demeurent tributaires de la disponibilité de volumes excédentaires après satisfaction de la demande du marché national et désengagements contractuels envers les partenaires étrangers.
    Certes il y a un peu plus de deux mois, le 2 février, la Sonatrach avait annoncé que les découvertes gazières réalisées sur les champs de Rhourde Sayeh et Rhourde Sayeh Nord situés dans le bloc 236 b du périmètre El Assel, sont exploitables et que la compagnie s’engage dans la voie de tirer profit de ces deux réserves stratégiques. A cet effet Sonatrach avait annoncé le lancement d’une campagne de forages de 24 nouveaux puits sur El Assel, prévoyant par la même, la construction d’une unité de traitement des ressources gazières.
    En attendant, l’Algérie reste pour le moment dans l’incapacité de compenser la baisse d’approvisionnement en gaz russe et ne pourra fournir à l’UE que deux ou trois milliards de mètres cubes de plus au grand maximum.

    Mais à moyen terme, dans quatre ou cinq ans, l’Algérie pourra envoyer de plus grandes quantités en intensifiant ses investissements et en développant de nouvelles réserves essentiellement constituées de gaz non conventionnel, à savoir le gaz de schiste.

    Dans ce contexte, il convient de signaler que l’Algérie prévoit d’investir 40 milliards de dollars entre 2022 et 2026 dans l’exploration, la production et le raffinage de pétrole ainsi que dans la prospection et l’extraction de gaz.

    Pour rappel, l’Europe demeure le marché naturel de prédilection pour l’Algérie qui contribue actuellement à hauteur de 11% à ses importations de gaz, pour un volume total d’exportation estimé à 22 milliards de mètres cubes via le gazoduc Transmed, ce qui laisse une capacité de 10 milliards de mètres cubes à exporter, sachant par ailleurs que les unités de liquéfaction qui existent en Algérie ne sont exploitées qu’à 50/60% de leurs capacités.

    Au total, notre pays exporte environ 61% de sa production gazière, dont 39% est destinée à répondre à la demande locale. Les exportations du gaz naturel algérien passent principalement via deux gazoducs pour alimenter l’Europe : le MedGaz qui relie Arzew à Almeria (Espagne), avec un volume de 10,5 milliards de M3 par an, et le TransMed, qui relie l’Algérie à l’Italie, avec un volume d’exportation de 22 milliards de M3/an. Parallèlement, le pays exporte près de 11,5 millions de tonnes de gaz naturel, liquéfié (GNL), vers plusieurs pays dont la Turquie avec environ 37% des exportations, suivie de la France avec 20% et de l’Espagne avec 14%.

    L’Express, 14/04/2022


    Une Europe désarticulée vient chercher refuge en Afrique

    Alors que l’Italie est venue renforcer ses liens dans le secteur de l’énergie notamment, une délégation de l’UE a rencontré récemment, les officiels de la Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC). Si les pays africains sont disposés à aider les Européens, qui sont les grands perdants de cette guerre Otan-Russie, l’UE est invitée à son tour à traiter les réfugiés africains comme des Ukrainiens et à corriger certaines positions politiques vis-à-vis des Africains.

    En effet, l’Union européenne renforce ses relations avec le Nigéria, alors qu’elle cherche à diversifier les sources de ses importations de gaz naturel afin de réduire sa dépendance à l’égard de l’énergie russe. Pour sa part, l’Italie, aussi membre de l’Union européenne (UE), a signé un accord avec l’Algérie dans le même sens.

    Le Nigéria est le quatrième fournisseur de gaz naturel liquéfié de l’Europe. Au moins 40 % du gaz nigérian est exporté vers l’Europe.

    L’UE cherche à réduire l’utilisation du gaz russe en réponse à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

    Lundi, des diplomates de l’UE se sont rendus auprès de la compagnie pétrolière publique nigériane pour des réunions visant à renforcer la coopération dans le secteur de l’énergie.

    « Nous ne sommes pas seulement des clients importants pour le Nigéria, nous sommes aussi des partenaires importants dans le secteur du pétrole et du gaz, car certaines des entreprises qui travaillent avec vous viennent d’Europe. Nous partageons donc les mêmes intérêts et les mêmes objectifs », affirme Samuela Isopi, l’ambassadeur de l’UE au Nigéria.

    Le directeur général de la Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC) assure à la délégation européenne que la société souhaite augmenter l’offre de gaz sur le marché mondial.

    Selon les autorités nigérianes, le pays dispose d’une réserve de gaz naturel de 209,5 trillions de pieds cubes (TCF) en janvier 2022.

    Les revenus du pétrole et du gaz représentent environ deux tiers du financement du Nigéria.

    Par ailleurs, l’Italie, qui est un pays membre de l’Union européenne, a également conclu un accord avec l’Algérie dans le contexte de la crise ukrainienne.

    Le Premier ministre italien, Mario Draghi, a pour sa part annoncé la conclusion d’un important accord gazier avec l’Algérie, qui devrait réduire la forte dépendance de son pays à l’égard des importations russes.

    Dans le cadre de cet accord, qui va entrer en vigueur cet automne, des quantités accrues de gaz seront acheminées par le gazoduc sous-marin Transmed, qui relie l’Algérie à l’Italie via la Tunisie.

    L’Italie achète la grande majorité de son gaz naturel à l’étranger, 40 % de ses approvisionnements provenant de Russie. S’exprimant lors d’une visite dans la capitale algérienne, Alger, Draghi a signalé que son gouvernement avait signé un accord préliminaire sur la coopération énergétique avec l’Algérie. « Immédiatement après l’invasion de l’Ukraine, j’ai annoncé que l’Italie agirait avec la plus grande rapidité pour réduire sa dépendance vis-à-vis du gaz russe », dit-il.

    L’Express, 14/04/2022

    #Algérie #UE #Europe #Ukraine #Italie #Espagne #Tunisie #Ukraine #Russie

  • Sud de l’Europe : L’Espagne perd ses positions de hub gazier

    Sud de l’Europe : L’Espagne perd ses positions de hub gazier

    Sud de l’Europe : L’Espagne perd ses positions de hub gazier – Algérie, Italie, Maroc, Sahara Occidental,

    L’Espagne a perdu ses positions comme hub gazier du sud de l’Europe, a souligné le journal espagnol El-Mundo, notant l’important accord gazier signé entre l’Algérie et l’Italie.
    En signant un important contrat gazier avec l’Italie lundi, l’Algérie opte pour ce pays ami comme un grand allié énergétique européen au détriment de l’Espagne qui perd ses positions comme hub gazier du Sud de l’Europe, a souligné le journal. « L’Italie s’éloigne comme elle ne l’a jamais fait de l’Espagne en tant que grand partenaire européen de l’Algérie » en matière de gaz, a écrit mardi El-Mundo, expliquant qu’avec cet accord « colossal » et l’alliance énergétique entre les deux pays, l’Algérie « opte pour ce pays comme grand allié énergétique européen ».

    L’Espagne recevait de grandes quantités de gaz algérien, la prédestinant à devenir une grande plateforme de gaz pour l’Europe, fait remarquer El-Mundo. Cependant, observe-t-il, au moment où le Premier ministre italien, Mario Dhraghi a « profité de la capacité supplémentaire limitée de l’Algérie d’augmenter ses ventes de gaz, l’Espagne perd ses positions comme hub du Sud de l’Europe pour approvisionner ses partenaires » du continent. M. Draghi, poursuit l’article, se démarque du président du Gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, pour ce qui est de la question du Sahara Occidental et réclame une solution respectant les droits du peuple sahraoui.

    « M. Sanchez, par contre, ne peut être reçu à Alger avec tous les honneurs comme l’a été Draghi ce lundi, après son virage sur la question du Sahara Occidental sans en informer son principal fournisseur de gaz, en pleine crise énergétique », note le quotidien qui fait remarquer que durant ses entretiens successifs avec les différentes autorités algériennes, le Premier ministre italien s’est fait accompagné du drapeau européen.

    « Le drapeau italien a été placé correctement à tout moment et non pas à l’envers comme cela a été le cas lors de la récente rencontre à Rabat entre Pedro Sanchez et le Roi Mohamed VI, créant une forte polémique », observe encore le journal. « Le gazoduc qui traverse le Maroc est fermé, le Transmed avec l’Italie se déclenche », conclut El-Mundo.

    #Maroc #Espagne #Algérie #Italie #SaharaOccidental #Gaz #Transmed

  • Le rapprochement algéro-italien met fin aux rêves espagnols

    Le rapprochement algéro-italien met fin aux rêves espagnols – UE, Espagne, Italie, Algérie, gaz, hub gazier,

    Si les Italiens se sont montrés très satisfaits du contenu des accords signés, hier, entre l’Algérie et l’Italie portant sur l’augmentation graduelle de l’approvisionnement de l’Italie en gaz algérien, du côté ibérique, ces accords sont qualifiés «de coup dur pour l’Espagne de Pedro Sanchez».

    Lors de la crise ukrainienne, l’Espagne s’est présentée comme le potentiel sauveur de l’Europe et garant de sa sécurité énergétique avec ses infrastructures gazières. Mais la donne a changé, après que Sanchez a décidé de soutenir la proposition marocaine sur la question du Sahara Occidental. La visite du Premier ministre italien en Algérie a signé l’acte de décès du projet espagnol. Le journal espagnol El Confidencial, écrit : «Le Premier ministre italien a enterré le rêve de l’Espagne de devenir le hub gazier de l’Europe». El Pais, quant à lui, a consacré un long article dans lequel il a fait parler sous couvert de l’anonymat deux hauts responsables du secteur de l’énergie pour expliquer combien l’accord algéro-italien va faire mal à l’Espagne et surtout mesurer les dégâts provoqués par la décision de Sanchez. Il faut dire que l’Espagne avait de très bonnes prédispositions pour se positionner comme un éventuel centre de distribution du gaz algérien vers l’Europe, mais cette place privilégiée semble être occupée par l’Italie.

    Une source du secteur privé européen de l’énergie, s’exprimant sous le couvert de l’anonymat, a déclaré à El Pais que pour l’Europe, le pays idéal pour fournir une partie du gaz provenant de Russie est l’Algérie. «Personne d’autre n’est plus proche. Et dans le secteur de l’énergie, si vous avez un pays proche de vous, cela signifie que vous avez de meilleurs prix. L’Allemagne et les pays d’Europe de l’Est sont devenus dépendants du gaz russe non pas parce qu’ils sont idiots, mais parce que le coût est beaucoup moins cher par rapport aux navires qui arrivent d’autres continents», explique-t-il.

    La même source reconnaît qu’aujourd’hui, la collaboration entre l’Italie et l’Algérie, au détriment de l’Espagne, ne se traduit par aucun chiffre ou contrat précis. Mais il ajoute que Rome a trois atouts en sa faveur pour devenir un éventuel centre de distribution du gaz algérien vers l’Europe. Le premier, selon l’expert susmentionné, est qu’il existe une grande société privée semi-publique italienne, Eni, prête à investir dans l’exploration.

    Le deuxième facteur en faveur de l’Italie est qu’il existe une grande «volonté politique» à Rome pour accroître les importations de gaz d’Algérie. Et le troisième facteur en faveur de l’Italie, selon la même source, est que le pays est très dépendant du gaz russe. « L’Italie a plus faim que l’Espagne, car elle est plus dépendante de la Russie », conclut-il. La source susmentionnée du secteur de l’énergie souligne que, bien que l’Algérie ne puisse pas renoncer à l’argent qui vient de l’Espagne pour le gaz, Madrid «a tué la poule aux œufs d’or».

    L’année dernière, l’Espagne a payé 2,6 milliards d’euros pour le gaz algérien importé. La même source insiste sur le fait que les répercussions vont au-delà de la hausse ponctuelle des prix en ce moment. «Dans ce panorama de guerre, l’Algérie est la clé. Et vous ne crachez pas au visage d’un partenaire. L’Allemagne cherche partout des sources d’énergie. Et nous, qui l’avons si près de nous, venons de fermer une porte. Il se peut que dans un, deux ou trois ans, lorsque l’ambassadeur d’Algérie reviendra en Espagne, il ne sera plus possible de rattraper le temps perdu. L’Italie sera bien installée…», conclut-il.

    A. B.

    L’Algérie aujourd’hui, 14/04/2022

    #Algérie #Maroc #Espagne #Italie #Hub_gazier #UE #Gaz

  • Algérie : Sánchez paie l’alignement sur le Maroc

    Algérie : Sánchez paie l’alignement sur le Maroc

    Algérie : Sánchez paie l’alignement sur le Maroc – Accord gazier, Italie, Pedro Sanchez, Sahara Occidental,

    Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez commence à payer son alignement sur le Maroc, ce qui a amené l’Algérie à refroidir ses relations avec l’Espagne et à les ouvrir avec l’Italie. Selon le quotidien économique américain Bloomberg, l’alerte a été donnée en Espagne après que le groupe public algérien Sonatrach et l’italien ENI ont signé un accord pour renforcer les connexions gazières entre les deux pays, ce qui pourrait signifier que l’Algérie enverra 12 % de son gaz en Espagne. « L’augmentation des exportations de gaz algérien vers l’Italie a fait craindre à Madrid que son approvisionnement en gaz algérien ne soit affecté », a prévenu l’agence américaine.

    En raison de cette situation, M. Sánchez a improvisé des contacts diplomatiques avec l’Italie pour tenter d’éviter une éventuelle pénurie en Espagne. Selon l’accord entre l’Algérie et l’Italie, le pays transalpin recevra 9 milliards de mètres cubes de gaz supplémentaires par an. Le gaz sera transporté par le gazoduc Transmed, qui passe par la Tunisie et l’île de Sicile. En contrepartie, l’Italie contribuera à l’exploration et à l’exploitation des gisements énergétiques dans le désert du Sahara algérien.

    Le fait est que l’Espagne aspirait à former ce pôle avec l’Algérie, mais, l’alliance avec son rival direct, le Maroc, ayant pris le pas, le projet a été mis en veilleuse. En outre, l’Algérie a menacé d’augmenter le prix du gaz qu’elle envoie en Espagne. L’Algérie est le principal exportateur de gaz vers l’Espagne, couvrant 40 % de ses besoins, de sorte que toute hausse des prix affecterait directement son économie, avec un taux d’inflation qui a déjà atteint 9%. Le deuxième exportateur de gaz vers l’Espagne est, de loin, les États-Unis (19%) et le troisième est le Nigeria (13%). Selon Bloomberg, le gouvernement espagnol a entamé des discussions avec la société algérienne Sonatrach sur les prix de l’énergie, mais sans succès jusqu’à présent.

    Le quotidien L’Algérie d’Aujourd’hui a déclaré que le rapprochement entre l’Algérie et l’Italie « met fin au rêve espagnol, et constitue un revers pour l’Espagnol Pedro Sánchez ». « Pendant la crise ukrainienne, l’Espagne s’est présentée comme le sauveur potentiel de l’Europe et le garant de sa sécurité énergétique avec ses infrastructures gazières [reliant le Maroc et l’Algérie]. Mais la situation a changé lorsque Sánchez a décidé de soutenir la proposition du Maroc sur la question du Sahara occidental. La visite du Premier ministre italien en Algérie a signé l’arrêt de mort du projet espagnol », résume le quotidien.

    L’Algérie soutient traditionnellement la revendication du Front Polisario. Le Conseil de la Nation algérien a dénoncé fin mars le changement de position de l’Espagne sur la « juste cause » du Sahara occidental, qualifiant de « douteux » l’alignement du Premier ministre sur la thèse marocaine de la proposition d’un régime d’autonomie pour l’ancienne colonie espagnole.

    « Le bureau du Conseil de la nation, présidé par Salah Goudjil, tient à exprimer son étonnement face à la surprenante déviation enregistrée dans la position de l’Espagne vis-à-vis de la juste cause sahraouie et le soutien douteux qu’elle a apporté à un processus de colonisation contraire à la légalité des relations internationales », a indiqué le Sénat dans un communiqué. Pour la chambre haute du parlement algérien, ce virage constitue « une dérive et une prise de parti inacceptables contre une cause considérée par les Nations unies comme celle de la dernière colonie en Afrique, en reconnaissant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination ».

    El Nacional.cat

    #Algérie #Maroc #Espagne #Gaz #UE