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  • L’accord gazier italien avec l’Algérie inquiète les Espagnols

    L’accord gazier italien avec l’Algérie inquiète les Espagnols

    L’accord gazier italien avec l’Algérie inquiète les Espagnols – Gaz, Union Européenne, UE,

    Citant « des sources bien informées », l’agence Bloomberg affirme que des diplomates italiens et espagnols menaient des pourparlers pour apaiser les tensions entre eux, après que la décision de Rome de sécuriser de grandes quantités de gaz algérien ait suscité des inquiétudes à Madrid quant à l’impact sur sa capacité à obtenir des importations supplémentaires de gaz algérien.

    Les pays européens se bousculent pour se débarrasser des sources d’énergie russes après l’invasion de l’Ukraine, et l’accord conclu par l’Italie pour obtenir des quantités supplémentaires de l’Algérie, équivalant à 12 % de sa consommation, est une étape importante vers la réduction de la dépendance au gaz russe.

    Mais l’accord a suscité des inquiétudes en Espagne, où l’on craint qu’il ne renforce la position de l’Algérie dans les pourparlers de plusieurs mois avec l’Espagne sur le prix, notant que l’Algérie a officiellement annoncé qu’elle n’excluait pas d’augmenter les prix du gaz pour l’Espagne.

    Deux sources bien informées ont déclaré à Bloomberg qu’ »il y a des craintes en Espagne que le nouvel accord avec l’Italie n’entrave la capacité de l’Algérie à poursuivre ses approvisionnements vers l’Espagne ».

    Bloomberg a cité des sources proches des pourparlers, qui ont requis l’anonymat, que des responsables espagnols et italiens ont discuté de l’accord gazier italien avec l’Algérie, et qu’ils prévoient de se revoir plus tard ce mois-ci.

    Un porte-parole du ministère italien des Affaires étrangères a déclaré que les ministres italiens et espagnols prévoyaient de se rencontrer dans les semaines à venir, ajoutant que « les deux pays entretiennent des contacts diplomatiques continus et entretiennent d’excellentes relations ».

    L’accord entre l’Algérie et Rome, conclu lundi dernier, prévoit que l’Italie achète 9 milliards de mètres cubes supplémentaires par an d’ici 2023-2024.

    Une source italienne a précisé à Bloomberg que « l’accord n’affectera pas les approvisionnements espagnols ».

    L’actualité éco, 13/04/2022

    #Algérie #Italie #Espagne #Gaz #Russie



  • Italie-Algérie: Un accord contre la dépendance à l’égard de la Russie

    Italie-Algérie: Un accord contre la dépendance à l’égard de la Russie – gaz, Mario Draghi, Ukraine, Commission européenne, UE, Transmed,

    ROME, 11 avril (Reuters) – L’Italie a conclu lundi un accord pour augmenter d’environ 40% ses importations de gaz en provenance d’Algérie. Il s’agit de son premier accord important pour trouver des sources d’approvisionnement alternatives après l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

    En visite en Algérie, le Premier ministre italien Mario Draghi a déclaré que les accords conclus constituaient une étape importante dans la volonté de l’Italie de réduire sa dépendance au gaz russe.

    « D’autres suivront », a-t-il déclaré aux journalistes à Alger après une réunion avec le président algérien Abdelmadjid Tebboune.

    L’Italie, qui importe environ 40 % de son gaz de Russie, s’efforce de diversifier ses sources d’approvisionnement énergétique à mesure que le conflit en Ukraine s’aggrave.

    Les ministres ont sollicité de nombreux pays comme le Congo, l’Angola, l’Azerbaïdjan et le Qatar afin de trouver des capacités pour tenter de remplacer les 29 milliards de mètres cubes que l’Italie reçoit de la Russie.

    L’Italie n’est pas le seul pays à rechercher des approvisionnements alternatifs. La Commission européenne a proposé que l’Europe réduise ses importations de gaz russe de deux tiers cette année et les supprime progressivement d’ici 2027.

    M. Draghi a précédemment déclaré que si le remplacement de 30 à 40 % des approvisionnements en provenance de Russie pouvait être réalisé immédiatement, il serait beaucoup plus difficile de remplacer le reste.

    Dans un communiqué, le groupe énergétique italien Eni (ENI.MI) a déclaré qu’il avait convenu avec la société algérienne Sonatrach d’augmenter progressivement les flux dans le gazoduc Transmed à partir de cette année pour atteindre 9 milliards de m3 de gaz supplémentaires par an d’ici 2023-24.

    Le ministre de la transition écologique, Roberto Cingolani, a déclaré à la télévision italienne que 3 milliards de m3 de ce gaz seraient mis en service immédiatement.

    Dans un communiqué séparé, Sonatrach a déclaré avoir signé un accord mais n’a pas donné de détails sur les volumes.

    L’Algérie est le deuxième plus grand fournisseur de gaz de l’Italie. Le gazoduc Transmed a une capacité journalière de plus de 110 millions de mètres cubes mais ne transporte actuellement qu’environ 60 millions de mètres cubes.

    La hausse de la consommation intérieure, le sous-investissement et l’instabilité politique, notamment la fermeture d’un gazoduc vers l’Espagne en raison d’un différend avec le Maroc, ont limité les exportations algériennes.

    Mais l’année dernière, ses exportations de gaz vers l’Italie ont augmenté de 76 % pour atteindre 21,2 milliards de mètres cubes et, lundi, les flux quotidiens ont dépassé ceux de la Russie.

    TÊTE DE PONT EUROPÉENNE

    Avec l’un des plus grands réseaux de transport de gaz d’Europe, l’Italie est considérée comme une future tête de pont vers l’Europe pour le gaz – et l’hydrogène vert – produit en Afrique du Nord et au-delà.

    M. Draghi a déclaré que l’Italie était également prête à travailler avec l’Algérie pour développer les énergies renouvelables et l’hydrogène vert.

    L’invasion russe a déclenché de vastes sanctions occidentales qui menacent de perturber les flux d’énergie, faisant planer le spectre d’une pénurie de gaz.

    M. Cingolani a déclaré la semaine dernière que l’Italie s’attendait à recevoir cette année 10 milliards de m3 supplémentaires de gaz provenant des gazoducs d’Algérie, de Libye et d’Azerbaïdjan.

    Outre le renforcement de sa capacité de transport par gazoduc, l’Italie souhaite également augmenter ses importations de gaz naturel liquéfié en provenance de marchés tels que le Qatar, les États-Unis et le Mozambique.

    Rome a déclaré que les trois terminaux GNL actuels de l’Italie pourraient être utilisés au maximum pour fournir 4-5 milliards de mètres cubes de gaz supplémentaires, tandis que deux nouvelles unités flottantes de stockage et de regazéification pourraient apporter environ 10 milliards de mètres cubes d’approvisionnement supplémentaire à moyen terme.

    Reuters, 11/04/2022

    #Algérie #Italie #Gaz #Russie #Ukraine

  • Enjeux énergétiques dans le monde : La paix passe par Alger

    Enjeux énergétiques dans le monde : La paix passe par Alger

    Enjeux énergétiques dans le monde : La paix passe par Alger – Maroc, gaz, Espagne, Italie, Ukraine, Maghreb, Russie,

    Au cœur des enjeux énergétiques qui animent le monde
    La paix passe par Alger
    L’Algérie a fort à faire pour stopper des velléités guerrières à son encontre et consolider des axes déjà établis.

    Les évolutions géopolitiques sont en passe de bouleverser les rapports internationaux. Cela n’échappe à personne et encore moins aux Algériens qui voient leur État prendre des décisions inédites, comme la rupture des relations avec le Maroc, la renégociation des prix du gaz destiné à l’Espagne ou encore très récemment, l’augmentation des quantités d’hydrocarbures fournies à l’Italie. Il devient très clair que le monde s’engage dans un nouveau cycle et les gestes des uns et des autres peut amener le danger aux portes du pays. Aussi les réactions rapides et énergiques de l’Algérie s’expliquent-elles en rapport avec ses intérêts propres, mais également dans le respect du droit international dont la diplomatie algérienne fait sienne.

    Visée depuis plusieurs années par une guerre de 4e génération, l’Algérie ne s’est pas laissé faire et adopté une posture offensive qui lui a permis de rayonner diplomatiquement sur la région et empêcher des desseins mortifères de se réaliser. Il reste cependant que la guerre qui fait rage en Ukraine est clairement un facteur aggravant quant au risque indirect qu’elle fait peser sur la stabilité du Maghreb et donc de l’Algérie.

    Ce conflit a déjà eu des répercussions profondes sur les relations entre la Russie et le bloc occidental, conduit par les Etats- Unis d’Amérique. Les conséquences économiques, politico-diplomatiques et le réarmement de l’Europe ne tardera pas à installer, de fait, un climat de guerre froide, dans une région-moteur du monde. La cassure provoquée par cette guerre, au coeur du Vieux Continent, aura à n’en pas douter des retombées sur plusieurs régions de la planète. Affirmer que le monde entre dans une nouvelle ère d’incertitude à tous les niveaux, c’est peu dire.

    Le face-à-face violent entre l’Occident et la Russie, dont l’Ukraine est le premier champ de bataille n’est pas près de finir. En somme, l’humanité sera irrémédiablement entraînée dans un nouveau cycle de frayeurs, autrement plus inquiétant que les 44 années de guerre froide qui a opposé les USA à l’URSS. On n’en est qu’au tout début d’un processus, dont les implications sont encore insoupçonnables.

    Dans l’échiquier géopolitique mondial, l’Algérie, comme beaucoup d’autres nations, devra se positionner au mieux de ces intérêts. En cela, les autorités du pays sont conscients des enjeux. La récente sortie du chef d’état-major de l’ANP signale l’impératif d’une extrême vigilance. «Ce que le monde d’aujourd’hui enregistre comme mutations géopolitiques profondes et défis sécuritaires complexes n’est en réalité que le prélude à des changements majeurs», a affirmé Saïd Chanegriha, comme pour alerter ses troupes, mais également l’opinion nationale sur les ambiguïtés qui vont certainement se faire jour et entraîner, d’une manière ou d’une autre, le pays dans une voie, dont on ne connaît pas aujourd’hui, les tenants et encore moins les aboutissants. Le chef d’état-major souligne que les implications du nouvel ordre mondial «auront sans aucun doute des impacts et des répercussions sur l’ensemble des États du monde, sans exception». De fait, l’Algérie est totalement partie prenante de ce qu’il adviendra de la planète à l’aune de l’agenda des Occidentaux et des Russes.

    Il reste que si la guerre en Ukraine paraît comme le socle qui portera la nouvelle politique, il est entendu que beaucoup d’États profiteront de la nouvelle donne annoncée pour faire passer leurs projets. En cela l’Algérie a fort à faire pour stopper des velléités guerrières à son encontre et consolider des axes déjà établis. La présence d’Israël aux frontières ouest du pays est, en soi, un facteur déstabilisant qui pourrait servir des desseins inavouables, adossés au nouvel ordre mondial. Le Maroc qui n’a de cesse de multiplier les provocations, l’Espagne qui cède au chantage de Rabat, la Libye où sévissent de nombreuses organisations avec des fils à la patte, constituent autant de défis pour un pays au centre d’une région en mutation que les forces antagoniques du nouvel ordre mondial voudraient avoir dans leur giron. L’instabilité des pays entourant l’Algérie, associée à l’appétit expansionniste doublé d’une nature maffieuse du régime marocain, n’arrange pas les choses. C’est dire que la géopolitique régional est loin d’être un fleuve tranquille.

    Il reste que dans cette guerre, l’Algérie possède pas mal d’atouts et un certain nombre d’amis précieux et déterminants. D’ailleurs, le chef d’état-major ne se trompe pas en rappelant les capacités dont dispose le pays pour «traverser avec succès l’épreuve d’adaptation à ces retombées». Conditionné par «la construction d’une économie nationale forte, capable d’assurer notre sécurité alimentaire, et la consolidation de la souveraineté géostratégique», comme le souligne le chef d’état-major, la résistance de l’Algérie a donc un coût, mais surtout un objectif clair et net.

    Saïd BOUCETTA

    L’Expression, 13/04/2022

    #Algérie

  • Mario Draghi en Algérie pour davantage de gaz algérien

    Mario Draghi en Algérie pour davantage de gaz algérien

    Mario Draghi en Algérie pour davantage de gaz algérien – Italie, Russie,

    Rome, 10 avr. (EFE) – Le président du Conseil italien Mario Draghi se rendra lundi en Algérie dans l’intention de conclure de nouveaux accords d’achat de gaz qui lui permettront d’accélérer la fin de la dépendance aux approvisionnements russes, suite à l’invasion de l’Ukraine.

    M. Draghi arrivera à 13h30 heure locale (11h30 GMT) à l’aéroport international d’Alger et, après une visite protocolaire au monument des martyrs, rencontrera le président Abdelmadjid Tebboune à deux reprises au cours de ce voyage d’une journée.

    Ils se rencontreront d’abord au palais présidentiel « El Mouradia », puis lors d’un dîner à la résidence officielle de M. Tebboune.

    Une heure avant, Draghi rencontrera la communauté italienne en Algérie à leur ambassade.

    Il s’agit d’une visite importante pour l’Italie, un pays qui tente actuellement de lutter contre sa dépendance énergétique (elle importe 90 % du gaz qu’elle consomme, dont environ 40 % en provenance de la Russie de Vladimir Poutine).

    C’est pourquoi la diplomatie italienne s’est concentrée sur le divertissement de son pays voisin africain, son deuxième plus grand vendeur de gaz après la Russie et d’où provient 30 % de sa consommation nationale.

    Le voyage de M. Draghi a été précédé d’une mission en Algérie, en novembre, du chef de l’État italien, Sergio Mattarella, et du ministre des affaires étrangères, Luigi Di Maio, accompagnés du PDG de la société énergétique Eni, Claudio Descalzi.

    Cette visite intervient également dans un contexte de tensions entre l’Algérie et l’Espagne, suite au changement de politique étrangère du pays européen concernant le Sahara occidental, qui a récemment soutenu une proposition marocaine de souveraineté sur la région.

    « Demain, je me rendrai avec Draghi en Algérie pour signer un accord sur le gaz qui nous permettra de faire face à une éventuelle extorsion russe. Malheureusement, nous avons pris du retard, car nous aurions dû nous diversifier beaucoup plus tôt, mais nous avons de nombreux partenaires et amis dans le monde », a déclaré M. Di Maio aux médias aujourd’hui à Caserta (sud).

    Swissinfo, 10 avr 2022

    #Algérie #Italie #Gaz #Russie

  • La diplomatie du gaz donne à l’Algérie un poids dans les négociations

    La diplomatie du gaz donne à l’Algérie un poids dans les négociations

    La diplomatie du gaz donne à l’Algérie un poids dans les négociations – Espagne, Sahara Occidental, Maroc,

    Le rythme s’est remarquablement accéléré sur l’axe Alger-Rome, ces derniers jours et ces dernières semaines, d’une manière qui attire l’attention des suiveurs. Le gouvernement italien a annoncé, dans un communiqué mardi soir, la visite du Premier ministre italien, Mario Draghi, en Algérie prévue pour lundi prochain.

    La visite du Premier ministre italien en Algérie intervient dans une situation internationale frénétique dans la course à l’énergie, et cette crise, qui reste une conséquence directe de la guerre russo-ukrainienne, a entraîné une profonde polarisation au sein de l’Union européenne, qui s’est manifestée par l’échec de certains pays à imposer une proposition notamment « d’achat en bloc » de gaz par Bruxelles, alors qu’un achat volontaire était privilégié.

    M. Draghi a eu un entretien téléphonique avec le président Abdelmadjid Tebboune vendredi dernier, et la crise énergétique mondiale était au centre de celui-ci, notamment « l’accord et la stratégie énergétique italo-algérienne », ainsi que diverses réunions institutionnelles bilatérales et multilatérales, y compris le prochain sommet gouvernemental bilatéral en Algérie, selon un communiqué publié par le Palais du gouvernement à Rome « Palacio Chigi ».

    Au cours de cet appel, la partie italienne a demandé à l’Algérie d’augmenter les livraisons de gaz d’environ neuf milliards de mètres cubes par an, à ajouter aux 21 milliards que Rome a reçus de l’Algérie au cours de l’année écoulée, portant le total à trente milliards de mètres cubes par an à l’ancien prix, selon l’ambassadeur algérien à Rome, Abdelkarim Touahrieh, dans un message traversant la Méditerranée en direction de Madrid.

    Ce qui se passe entre Rome et l’Algérie ces jours-ci est ce qu’on appelle la « diplomatie du gaz », et dans le cadre de cette stratégie, l’Algérie est devenue une cible principale du gouvernement italien.

    La visite prévue de Draghi en Algérie intervient deux jours après la visite du président et directeur général d’Eni, Claudio Descalzi, et quelques jours après la visite d’une importante délégation algérienne à Rome, dirigée par le secrétaire général du ministère des affaires étrangères, Chakib Rachid Kaid.

    Depuis la capitale italienne, le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères a déclaré que l’Algérie a l’intention de « revoir les accords avec l’Espagne dans tous les domaines », et qu’elle est en train de revoir les prix du gaz exporté vers ce pays sans autres partenaires, en réponse au changement soudain de la position espagnole sur la question du Sahara occidental, qui a déclenché la vive colère de l’Algérie.

    À l’issue de la réunion qui a rassemblé les délégations des deux pays à Rome, le ministre italien des affaires étrangères, Luigi Di Maio, a expliqué que « l’Italie souhaite un accord stratégique à 360 degrés avec l’Algérie, pour intensifier le dialogue politique, renforcer la coopération économique et énergétique et œuvrer ensemble à la stabilité du bassin méditerranéen ».

    La réunion, à laquelle ont participé soixante experts de divers ministères et de différents organismes des deux pays, a abouti à la signature d’un document complet qui définit les principaux domaines dans lesquels les deux pays mettront en œuvre des projets communs.

    Le rapprochement algéro-italien ne semble pas isolé face à la course à la crise énergétique mondiale. Avant l’arrivée de Draghi en Algérie, une délégation italienne s’est rendue dans la capitale allemande, Berlin, pour discuter des moyens de surmonter cette crise, ainsi que pour signer un accord de solidarité bilatéral qui pourrait inclure le partage du gaz, ainsi que pour lancer la recherche de sources supplémentaires d’approvisionnement en gaz, une réunion à laquelle ont participé le ministre italien des affaires étrangères, Luigi Di Maio, et son homologue allemande, Annalina Barbock.

    Après que Rome soit devenue un partenaire exceptionnel de l’Algérie dans le domaine du gaz, des indices laissent présager la naissance de l’axe Alger-Rome-Berlin, qui cherche une alternative au gaz russe, ce qui ouvre la voie à l’Italie pour exporter des cargaisons de gaz en excès vers l’Allemagne, c’est l’axe qui a commencé à prendre forme et ce en réponse à l’alliance non déclarée entre l’Espagne et la France, à l’origine de la tension actuelle entre l’Algérie et Madrid.

    Mohamed Meslem

    Echourouk online, 06/04/2022

    Algérie #Maroc #SaharaOccidental #Italie #Gaz #Espagne

  • Tunis et Rome révisent les recommandations de la Commission militaire mixte

    Tunis et Rome révisent les recommandations de la Commission militaire mixte

    Tunis et Rome révisent les recommandations de la Commission militaire mixte – Italie, Tunisie, Imed Memmiche, Lorenzo Guerini,

    Tunis/Tunisie — Le ministre de la Défense nationale Imed Memmiche et son homologue italien Lorenzo Guerini ont discuté, mardi, lors d’une réunion tenue à la base militaire d’El-Aouina, des recommandations de la 23e session de la commission militaire mixte tuniso-italienne.

    La réunion a porté sur des questions d’intérêt commun, a indiqué le ministère de la Défense dans un communiqué.

    A cette occasion, Memmiche a salué la volonté commune des deux pays de promouvoir la coopération militaire, notamment en termes de développement des capacités des forces armées tunisiennes, saluant le soutien de l’Italie à la mise en œuvre de projets de développement durable.

    Pour sa part, le ministre italien a réaffirmé la disponibilité de son pays à continuer d’accompagner les efforts de la Tunisie dans la mise en œuvre de projets de développement à caractère social, citant notamment le Centre de formation professionnelle à la plongée sous-marine et aux activités sous-marines de Zarzis, gouvernorat de Médenine, les deux projets de développement à Rjim Maatoug et El Mohdeth dans la délégation d’El Faouar, gouvernorat de Kébili.

    La rencontre s’est déroulée en présence de hauts responsables militaires des deux pays.

    Reçu, mardi, au palais de Carthage, par le président Kais Saied, le ministre italien de la Défense s’est félicité de la solidité des relations tuniso-italiennes, réitérant la disponibilité de son pays à soutenir la Tunisie de manière bilatérale et au niveau européen, ainsi qu’auprès des organisations internationales et des bailleurs de fonds.

    Tunis Afrique Presse

    #Tunisie #Italie #Commission militaire mixte

  • L’Europe fait pression pour des élections libres en Libye

    Tags: Libye, élections libres, France, Allemagne, Italie – L’Europe fait pression pour des élections libres en Libye

    PARIS, 12 novembre (Reuters) – Les puissances mondiales feront pression pour que des sanctions soient prises à l’encontre de toute personne qui perturberait le processus électoral et la transition politique en Libye, ont-elles déclaré vendredi à Paris, bien que d’importants différends subsistent sur la manière d’organiser un scrutin destiné à mettre fin à une décennie de conflit.

    La réunion, à laquelle participaient les dirigeants de la France, de la Libye, de l’Allemagne, de l’Italie et de l’Égypte, ainsi que le vice-président des États-Unis, avait pour but de consolider le soutien apporté aux élections prévues le 24 décembre et aux efforts visant à éliminer les forces étrangères.

    Les élections sont envisagées comme un moment clé dans le processus de paix soutenu par l’ONU pour mettre fin à une décennie de chaos violent qui a attiré des puissances régionales et miné la stabilité méditerranéenne depuis le soulèvement de 2011 contre Mouammar Kadhafi, soutenu par l’OTAN.

    Les votes pour un nouveau président et un nouveau parlement sont encore incertains à six semaines de l’échéance, en raison des différends entre les factions libyennes rivales et les organes politiques sur les règles qui sous-tendent le calendrier électoral et sur les personnes qui peuvent se présenter. en savoir plus

    Les puissances mondiales ont déclaré qu’elles soutenaient un processus électoral « commençant » le 24 décembre, ce qui constitue un changement d’orientation par rapport à la demande antérieure de tenir les deux votes simultanément ce jour-là.

    Le Premier ministre italien Mario Draghi a déclaré qu’il était essentiel qu’une nouvelle loi électorale soit élaborée « avec l’accord de tous… pas dans les semaines à venir, mais dans les jours à venir ».

    Le Premier ministre libyen par intérim, Abdulhamid al-Dbeibah, a déclaré qu’il avait insisté, au cours de la réunion, sur les changements urgents à apporter aux règles électorales que les organes politiques libyens rivaux s’arrachent.

    Il n’y a pas encore d’accord sur la base constitutionnelle de l’élection, ni sur la question de savoir si M. Dbeibah lui-même, l’un des principaux candidats à la présidence, pourrait être autorisé à s’inscrire pour se présenter si peu de temps avant le scrutin et après avoir promis de ne pas y participer.

    Les querelles autour de l’élection menacent d’anéantir le processus de paix au sens large, qui comprend également des efforts pour unifier des institutions publiques longtemps divisées et pour retirer les mercenaires étrangers qui restent retranchés le long des lignes de front malgré un cessez-le-feu.

    Les puissances présentes à Paris ont décidé que « les individus ou entités, à l’intérieur ou à l’extérieur de la Libye, qui pourraient tenter d’entraver, de saper, de manipuler ou de falsifier le processus électoral et la transition politique » pourraient faire l’objet de sanctions.

    Elles se sont prononcées en faveur d’un processus « inclusif », un mot souvent utilisé dans le contexte des élections en Libye, pour permettre à tous les candidats de se présenter, y compris les chefs de faction qui divisent le pays.

    UN VOTE INCLUSIF.

    Le président français Emmanuel Macron a déclaré que l’engagement des forces de l’Est de retirer 300 mercenaires étrangers dans le cadre d’un processus convenu entre les parties belligérantes de l’Est et de l’Ouest devait être suivi du retrait des combattants par la Russie et la Turquie.

    Paris souhaitait initialement que les dirigeants de la Russie et de la Turquie soient présents. La Turquie, qui craint que la France ne veuille accélérer le départ des forces turques de Libye, s’est jointe à Moscou pour envoyer des représentants de rang inférieur.

    Ankara a émis des réserves sur le langage utilisé dans la déclaration finale concernant le départ des forces étrangères. Elle souligne la différence entre la présence de ses troupes en Libye, qui ont été invitées par un gouvernement reconnu par les Nations unies, et celles importées par d’autres factions.

    Des mercenaires du groupe russe Wagner sont retranchés aux côtés de l’Armée nationale libyenne (ANL), basée dans l’est du pays, qui a été soutenue dans la guerre par Moscou, ainsi que par les Émirats arabes unis et l’Égypte.

    Reuters

    #Libye #France #Allemane #Italie #Conférence_paris_Libye #Elections

  • Le Maroc utilise l’appellation « Sahara occidental »

    Tags: Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, Italie – Le Maroc utilise l’appellation « Sahara occidental »

    Le Royaume du Maroc a employé pour la première fois, dans une déclaration officielle, l’appellation «Sahara occidental» pour désigner les territoires occupés, soulevant des interrogations au sujet de ce que le Makhzen a toujours présenté comme une question de principe.
    Dans un communiqué conjoint diffusé, mardi, au terme d’un entretien téléphonique entre le ministre des Affaires étrangères marocain, Nasser Bourita et son homologue italien, Luigi Di Maio il est question d’un «Sahara occidental» et non plus du «Sahara marocain».

    Paraphé, côté marocain, manifestement sous influence italienne, le document, au-delà de sa teneur, interpelle au sujet de la solidité des convictions du royaume concernant la question sahraouie.
    Il est difficile, en effet, d’imaginer qu’un principe puisse être abandonné aussi aisément sous l’effet d’un partenaire, aussi important soit-il, au cours d’une conversation téléphonique.

    Quelques jours plus tôt, pourtant, le roi du Maroc, Mohamed VI qualifiait, au cours d’un discours officiel, la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental de question «non négociable».
    Le communiqué italo-marocain porte ainsi un sérieux coup à la crédibilité du discours royal. Il s’agit aussi d’un recul forcé imposé par les circonstances et les intérêts politiques.

    Dans le communiqué adopté, il est précisé que «M. Di Maio a évoqué la position de l’Italie sur la question du Sahara occidental (…) réaffirmant le plein soutien italien aux efforts du Secrétaire Général de l’ONU pour poursuivre le processus politique».

    Même si l’appellation «Sahara occidental» ne figure qu’une seule fois dans le document, elle reste amplement suffisante pour mettre en doute d’innombrables discours d’officiels marocains sur le Sahara occidental, dont la cause est soutenue par de nombreux pays mais dont la justesse est surtout reconnue par l’Organisation des Nations unies.
    La conversation téléphonique entre les deux ministres intervient, il faut le dire, quelques jours seulement après la visite effectuée par le président italien, Sergio Mattarella, en Algérie, accompagné notamment, du ministre des Affaires étrangères Luigi Di Maio. Une visite au cours de laquelle les responsables des deux pays ont évoqué, entre autres dossiers, celui du Sahara occidental.

    La solution au conflit au Sahara occidental doit tenir «dûment compte des droits du peuple sahraoui», a soutenu, à ce propos, le président italien dans un entretien accordé au quotidien national EL Moudjahid, publié samedi. «Nous suivons de très près la question du Sahara occidental. Nous avons toujours soutenu avec conviction le rôle joué par les Nations unies et, à cet égard, nous avons appris avec satisfaction la nomination du diplomate italo-suédois Staffan De Mistura comme envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU», a-t-il expliqué. Le président Mattarella a également souligné que l’Italie soutient «le rôle de l’Algérie et son attachement au cadre onusien sur le Sahara occidental».

    Sahara occidental : Manifestation à Smara occupée contre la politique répressive du Maroc

    Une manifestation pacifique a été organisée, mardi dans la ville de Smara occupée, pour dénoncer la politique répressive du Maroc à l’encontre des civils et militants sahraouis, demandant le départ des forces d’occupation des territoires sahraouis.

    Brandissant drapeaux sahraouis et pancartes, les manifestants ont réitéré le droit des Sahraouis à l’autodétermination et l’indépendance, selon l’agence de presse sahraouie SPS. « Cette manifestation a constitué un nouveau message clair des héros de l’Intifadha pour dire que la politique de répression et de tentations destinée à les isoler est vouée à l’échec, face à la détermination des Sahraouis à poursuivre leur combat », écrit-on de même source.
    La manifestation entre dans le cadre de la dénonciation continue de la politique répressive de l’occupant marocain visant les Sahraouis, notamment la militante Sultana Khaya et sa famille, tout en apportant le soutien et la solidarité nécessaires aux détenus politiques sahraouis dans les geôles marocaines, à leur tête ceux du groupe de Gdeim Izik.

    Sahara Occidental : De la farine de poisson ramenée illégalement par le Maroc en Espagne

    L’Association des amis du peuple sahraoui des îles Baléares a dénoncé mercredi, l’arrivée la veille du navire « Gulf Rain » dans la baie de Palma, transportant de la farine de poisson du Sahara Occidental occupé et exportée illégalement par le Maroc. L’Association des amis du peuple sahraoui des îles Baléares s’est « concentrée sur le yacht club Molinar pour dénoncer l’arrivée hier (mardi) du navire Gulf Rain dans la baie de Palma, où il est ancré, et qui transporte illégalement par le Maroc, de la farine de poisson du Sahara Occidental occupé ».

    L’association demande aux autorités locales de « ne pas être complices de ce pillage après le verdict du Tribunal de l’Union européenne le 29 septembre », appelant à ce que l’activité de ce bateau dans les eaux des Baléares soit « paralysée ». En septembre, le Tribunal de l’Union européenne avait annulé deux accords sur la pêche et l’agriculture entre le Maroc et l’Union européenne (UE) étendus au Sahara Occidental occupé, et affirmé que le Front Polisario était le seul représentant légitime du peuple du Sahara Occidental.

    APS

    #Maroc #Sahara_Occidental #Front_Polisario #Italie

  • Algérie-France: La boussole réorientée

    Tags : Algérie, France, Macron, Italie- Algérie-France: La boussole réorientée

    De la parole à l’acte, l’Algérie n’a pas mis beaucoup de temps pour réorienter la boussole du partenariat économique vers l’Italie. Suite aux propos du président français sur le système algérien et son interrogation sur l’existence de la nation algérienne avant la colonisation, qui ont provoqué une profonde crise entre l’Algérie et la France, d’autres pays européens seront appelés à combler le vide que va laisser l’effacement inéluctable du rôle économique joué par la France en Algérie. Et qui mieux que l’Italie, ou à un degré moindre l’Allemagne, pourrait avoir les ambitions et les capacités de s’investir en Algérie ?

    Dans un récent entretien au quotidien allemand Der Spiegel, le président Tebboune a clairement souligné que la coopération avec l’Allemagne est appelée à se raffermir dans l’avenir, mais c’est l’Italie qui va directement jouer des rôles très importants en matière de partenariat économique. La dernière visite du président italien Sergio Mattarella et, surtout, le prochain sommet intergouvernemental, prévu début 2022, qui sera présidé par le Premier ministre, Aymen Benabderrahmane, et le Président du conseil des ministres italien, Mario Draghi, donnent un aperçu sur les bases de cette stratégie foncièrement tournée vers l’Italie.

    Quelles répercussions pourraient avoir cette stratégie sur le tissu économique actuellement occupé par les entreprises françaises (en 2020 la France était le 2e partenaire commercial de l’Algérie avec des exportations de 3,6 milliards de dollars et une part de marché de 10,6%, derrière la Chine, avec 5,7 milliards de dollars d’exportations) ? L’Algérie est un partenaire économique important pour la France et une réorientation de certains flots des échanges commerciaux entre les deux pays ne se ferait pas sans dommages collatéraux. Mais, vaille que vaille, l’Algérie s’est résolument engagée dans cette voie de la réévaluation de ses relations économiques et commerciales avec la France et se prépare en conséquence à changer de cap stratégique sur ce plan. Depuis peu, l’Algérie use de l’argument économique pour « corriger » à sa manière ses relations avec les pays qui montrent à son égard une franche hostilité. La même démarche avec la France que celle adoptée avec le Maroc ?

    Dans les deux cas, les rapports ont évolué de la même manière, ou presque, après les rappels des ambassadeurs algériens dans les deux pays, est intervenue l’interdiction de survol du territoire algérien pour tous les appareils marocains et les appareils militaires français, avant le passage à la correction de l’orientation économique, mettant fin au contrat du gazoduc qui passe par le Maroc pour alimenter l’Espagne et une tendance affichée pour faire de l’Italie le premier partenaire économique européen en Algérie.

    D’autres mesures dans ce contexte de crise entre l’Algérie et la France ne sont pas à écarter après les élections présidentielles françaises, notamment. Car, une réélection du président Macron pour un second mandat ne va guère arranger les relations bilatérales, contrairement à un nouveau locataire à l’Elysée, qui aurait une bonne marge de manœuvre, s’il en a la volonté, bien sûr, pour renouer le fil avec l’Algérie. Mais, pourrait-on jamais recoller les morceaux dans les relations algéro-françaises et revenir au stade antérieur à ce qu’on peut qualifier d’« accroc Macron » ?

    par Abdelkrim Zerzouri

    Le Quotidien d’Oran, 09/11/2021

    #Algérie #France #Italie #Macron #Mémoire #Histoire #Colonialisme

  • L’Algérie se tourne l’Italie et l’Allemagne

    Tags : Algérie, Allemagne, Italie, France, Emmanuel Macron, Mémoire, colonialisme, histoire,

    DIA-08 novembre 2021: La sortie médiatique du président de la République Abdelmadjid Tebboune pour corriger la France, coïncide avec la visite d’Etat qu’effectue le président italien en Algérie, à la tête d’une importante délégation. En ce sens, la France continue de payer les frais des déclarations irresponsables de son président, Emmanuel Macron.

    Ainsi, au moment où l’Algérie signe des accords de coopération avec l’Italie et accueille son Président pour une visite d’Etat de deux jours, le Président Tebboune descend en flammes Macron dans un entretien accordé à l’hebdomadaire allemand Dier Spiegel.

    La synchronisation de ce coup dur de la part de l’Algérie à la France est parfaite, quand on sait que l’Allemagne et l’Italie sont d’éternels rivaux pour ne pas dire ennemis de la France !

    Ce samedi le Président Tebboune a accueilli à Alger son homologue italien Sergio Mattarella.

    A cette occasion, trois accords dans les domaines de l’Education, de la Justice et de la sauvegarde du patrimoine culturel ont été signés entre les deux pays.

    Il s’agit d’un accord d’ouverture d’une école internationale italienne à Alger, la signature d’un protocole de jumelage entre les Ecoles supérieures de la magistrature d’Algérie et d’Italie et un accord-cadre signé entre l’Ecole nationale supérieure de sauvegarde du patrimoine culturel et sa restauration de Tipasa (Alger) et l’Institut central de la restauration de Rome (Italie).

    Le président italien a qualifié les relations avec l’Algérie de “solides” et de “stratégiques”, affirmant que son pays travaille dans le sens de les renforcer et de les consolider davantage.

    Pour ce qui est de l’Allemagne, le Président Tebboune, a mis en exergue, dans un entretien à l’hebdomadaire allemand Der Spiegel, le “potentiel” existant dans la coopération entre les deux pays et a fait état de “grands projets” de partenariat en perspective.

    “Je voudrais que nous construisions ensemble un grand hôpital à Alger. Un établissement qui couvre toutes les spécialités de la médecine”, a-t-il précisé, soulignant que l’Algérie serait disposée à financer une “grande partie” de ce projet.

    Le président Tebboune s’est félicité de la qualité des relations politiques entre les deux pays. “Les Allemands nous ont toujours traités avec respect, ils ne nous ont jamais traités avec arrogance, et il n’y a jamais eu de désaccord sur la politique étrangère”, a-t-il souligné.

    En revanche dans ce même entretien, le Président Tebboune n’a pas ménagé la France, qualifiant les propos d’Emmanuel Macron sur l’Algérie de “très graves”.

    “Quand un chef d’Etat déclare que l’Algérie n’était pas une nation à part entière, cela devient très grave”, a indiqué le Président Tebboune dans cette interview, soulignant qu’il “ne s’agit pas d’un problème personnel (avec Macron), mais d’un problème national”.

    “L’on ne touche pas à l’Histoire d’un peuple et on n’offense pas les Algériens”, a-t-il dit, qualifiant les propos de Macron de “vieille haine”.

    “Macron a relancé complètement et inutilement une vieille querelle”, a précisé le chef de l’Etat, faisant observer que “si le journaliste d’extrême droite Eric Zemmour tenait de tels propos, personne n’y prêterait attention, mais quand un chef d’Etat déclare que l’Algérie n’était pas une nation à part entière, cela devient très grave”.

    Interrogé sur la question de la Mémoire, le président de la République a indiqué que “l’Algérie n’a pas besoin d’excuses de la part de Macron pour des événements qui se sont déroulés en 1830 ou en 1840, mais exige une reconnaissance pleine et entière des crimes commis par les Français”.

    “Macron l’a déjà fait quand, en 2017, il avait déclaré publiquement que la colonisation était un crime contre l’humanité”, a ajouté le Chef de l’Etat, relevant que “les Allemands ont détruit un village entier à Oradour-sur-Glane en 1944 et que ce massacre est encore commémoré à ce jour”.

    Pour M. Tebboune, “il y a des dizaines d’Oradour-sur-Glane en Algérie où les Français avaient amené les habitants de nombreux villages dans des grottes et y ont mis le feu pour les asphyxier”.

    A une question sur une éventuelle réouverture de l’espace aérien aux avions militaires français, il a répondu en affirmant: “Non, si les Français veulent aller au Mali ou au Niger, désormais ils devront voler 9 heures au lieu de 4. Toutefois, nous sommes disposés à faire une exception pour secourir les blessés”.

    Mieux encore, le président de la République a afirmé qu’il ne fera pas le premier pas pour une éventuelle réconciliation avec Macron au risque de perdre son estime auprès des Algériens.

    Amir Hani

    Dernières infos d’Algérie, 08/11/2021

    #Algérie #France #Emmanuel #Macron #Histoire #Mémoire #Colonialisme