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  • Maroc : Note confidentielle sur la TICAD V

    Maroc : Note confidentielle sur la TICAD V

    Maroc, Union Africaine, Japon, TICAD V,

    Royaume du Maroc
    Ministère des Affaires Etrangères
    et de la Coopération
    Direction des Affaires Africaines

    Note
    A la Haute Attention de Monsieur le Ministre

    Lors de la cinquième conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD V) qui a eu lieu à Yokohama du 1er au 3 juin 2013, M. Shinzo ABE, premier Ministre japonais, a annoncé des mesures exceptionnelles pour promouvoir la relation de son pays avec l’Afrique.

    20 milliards d’US dollars pour garantir les opérations engagées par les entreprises nippones en Afrique, et la multiplication des partenariats public-privé Japon-Afrique.

    Ces dernières annonces complètent celle dévoilées à l’ouverture de la TICAD, par le Premier Ministre japonais, qui avait promis 32 milliards de dollars d’aide à l’Afrique pour les cinq prochaines années, dont 14 milliards de dollars d’Aide Publique au Développement (APD).

    En plus de l’enveloppe évoquée, le Japon investira 6.5 milliards de dollars dans les projets d’infrastructure dont l’insuffisance actuelle coûte deux de croissance par an au continent africain. Il financera des formations des techniciens locaux, qui devraient être recrutés par des entreprises nippones implantées en Afrique. Ces compagnies emploient déjà 200.000 personnes en Afrique dont plus 30.000 dans notre pays. Ce chiffre devrait doubler en cinq ans.

    Le Japon s’est par ailleurs engagé à soutenir le secteur agricole pour qu’il atteigne 6% de croissance et que la production de riz soit doublée d’ici à 2018.
    Le Japon va aussi octroyer 100 milliards de yens (765 millions d’euros) pour la stabilisation du Sahel, une enveloppe qui ira à l’éducation, à l’aide alimentaire mais également à la formation de 2000 cadres africains dans le domaine de la sécurité et de la lutte contre le terrorisme. Ces programmes de formation offrent, une grande opportunité pour les jeunes d’Afrique subsaharienne de se perfectionner dans notre pays dans le cadre de la coopération triangulaire avec le Japon.

    Le cinquième Sommet de la TICAD a consacré :

    -Le principe d’un partenariat nippo-africain rénové basé sur les deux principes directeurs du processus de la TICAD qui sont l’appropriation et le partenariat.

    -L’obligation de résultats concrets aussi bien en matière des secteurs traditionnels visant l’atténuation de la pauvreté en Afrique et l’amélioration des conditions de vie des populations africaines (infrastructures, eau, santé, et éducation etc…) que dans le cadre du développement des secteurs de grande valeur ajoutée générateurs d’emplois.

    -L’importance que revêt le développement humain dans l’amélioration de la performance des économies africaines et l’émergence d’une classe moyenne vecteur d’une croissance soutenue. Développement qui répondra aux aspirations de la jeunesse africaine et permettra la prise de conscience du rôle des femmes.
    -Le soutien sans équivoque aux efforts consentis dans le cadre de l’amélioration de l’environnement des affaires à travers la concrétisation de cadres juridiques et légaux.

    -La pertinence de s’attaquer aux problèmes liés au défis transfrontaliers (terrorisme, crime organisé, traite humaine et trafic de drogue) à travers une approche globale et dans le cadre d’une responsabilité partagée visant à préserver la stabilité et à encourager les pratiques de bonne gouvernance dans les pays africains.

    -La participation de notre pays, rehaussé par la présence effective de M. le Ministre a été hautement appréciée par les autorités japonaises. En témoigne la qualité exceptionnelle de l’accueil qui lui a été réservé, les entretiens bilatéraux substantiels et concluants, et la participation active et intensive, appréciée aux travaux du Sommet de la TICAD V. la conférence a consacré la position de notre pays en tant qu’acteur incontournable sur la scène africaine et vis-à-vis du Japon et des autres coorganisateurs eu égard à son engagement qu’il a réitéré en faveur d’une Afrique unie, solidaire et capable d’amorcer un partenariat gagnant- gagnant avec le Japon.

    -Le Sommet de la TICAD a permis à notre pays, par une présence dynamique et une visibilité soutenue dans l’ensemble des travaux du Sommet, une meilleure appropriation des enjeux de la TICAD. La participation de notre pays à ce Sommet a mis en exergue la place particulière qui est la sienne en Afrique et que le Japon apprécie et respecte. La Japon a ainsi rejeté toutes les demandes et les pressions des ennemies de notre cause nationale pour participer à la TICAD. Le Japon à démontré, par cette position amicale et constante, son respect de la légalité internationale et la constance de sa politique étrangère, position qu’il convient de saluer à juste valeur.

    Rencontres Bilatérales

    M. le Ministre et M. Kishida, Ministre des Affaires Etrangères
    Les entretiens de M. le Ministre avec son homologue japonais ont porté sur la remarquable évolution et l’excellence des relations bilatérales entre notre pays et la Japon et la volonté commune de les développer davantage.

    A cet égard les deux hauts responsables ont exprimé le souhait d’insuffler un élan stratégique au partenariat maroco-japonais à travers l’intensification des consultations politiques, le renforcement du cadre juridique de coopération et l’élargissement des domaines de coopération au sein de la commission mixte. Commission Mixte devant se tenir en septembre/ octobre 2013, sous la présidence de M. le Ministre Délégués aux Affaires Etrangères et de la Coopération, conformément à la proposition japonaise d’élever le niveau de la coprésidence de cette Commission, afin de lui conférer plus d’importance.

    Les deux Hauts Responsables ont également soulevé la participation de notre pays à la troisième édition du Forum Economique Japon-Pays Arabes prévue à Tokyo du 16 au 18 décembre de l’année en cours et à laquelle M. le Ministre a bien donner son accord pour y participer. M. le Ministre a informé son homologue de la disposition de notre pays d’abriter la 4ème édition dudit Forum prévu en 2015.
    Les deux Hauts Responsables se sont également féliciter de l’esprit de solidarité et de coopération qui anime les deux pays au niveau des fora internationaux. M. le Ministre Kishida a, à cette occasion, déclaré que notre pays constitue un modèle de démocratie et de stabilité pour notre région et pour l’Afrique.

    Afin d’accompagner notre pays dans la réalisation de son développement économique et social, M. Kishida a annoncé que le Japon a décidé d’accorder à notre pays :

    Un prêt concessionnel d’un montant de 100 million de US dollars au profit de la reforme du secteur de l’éducation (le prêt sera signé la fin de 2013-06-11).
    Un prêt concessionnel d’un montant de 100 million d’US dollars pour la réhabilitation de 40 locomotives de l’ONCF.

    M. le Ministre Kishida a, par ailleurs, sollicité le soutien de notre pays à la candidature de la ville de Tokyo pour abriter les jeux olympiques de 2020.
    M. le Ministre et M. Tanaka, Président de l’Agence Japonaise de la Coopération Internationale.

    Les discussions ont porté sur la coopération fructueuse et de longue date entre notre pays et la JICA et différents domaines d’intervention de la JICA ainsi que les résultats positifs enregistrés dans plusieurs secteurs d’intervention (santé maternelle, éducation, de base, eau, assainissement, formation, énergie, agriculture, pêche…).

    Les discussions ont été couronnées par la signature d’un Mémorandum d’Entente, en présence de M. le Ministre, entre la JICA et l’Agence Marocaine de la Coopération Internationale.

    Ce Mémorandum d’Entente représente le fruit d’une très importante et fructueuse coopération bilatérale entre la JICA et notre pays, ainsi que l’aboutissement d’une coopération triangulaire exemplaire de nos deux pays, vis-à-vis des pays de l’Afrique subsaharienne. Cet accord vise à renforcer davantage cette coopération t élargie son domaine d’intervention.

    Ce Mémorandum confère à notre pays :

    Une meilleure visibilité de l’AMCI qui positionne en tant que partenaire incontournable et crédible dans la coopération sud-sud en étroite collaboration avec le Japon.

    Un ancrage plus soutenu dans le processus de la TICAD et des conclusions du Sommet de Yokohama.

    Un appui important aux efforts consentis par notre pays pour mieux se positionner en Afrique. Notre pays pouvant servir de principale base d’entrée des opérations pour les entreprises japonaises pour la réalisation ensemble de projets d’investissement et d’infrastructures en Afrique subsaharienne, en bénéficiant de financement concessionnels et de dons japonais.

    Une meilleure intégration de la jeunesse de notre pays dans le marché de travail concurrentiel et en plein essor permettant le développement d’une classe moyenne génératrice de croissance.

    M. le Ministre et M. Hiroshi Okuda, Présent de Banque Japonaise de Coopération Internationale-JBICS

    Lors de cette rencontre, M. le Ministre a fait état des avancées réalisées par notre pays dans le cadre de l’amélioration du climat des affaires et s’est félicité de l’engagement de la Banque Japonaise de Coopération Internationale (JBIC) à accompagner le secteur privé japonais à travers des mesures incitatives en faveur des entreprises japonaises opérant dans notre pays.

    A cet égard, il y lieu de signaler que la JIBC a déjà financé un investissement de 2016 millions de dollars en faveur du projet de construction de la station thermique de Jor Lasfar dans le cadre d’un investissement de la société japonaise Mitsui. Cette dernière est actuellement en train d’étudier le financement dans notre pays des projets éolien de Taza, les deux centrales de Safi et la centrale solaire de Beni M’tir dans l’oriental dont la réalisation a été confiée à la société Mitsui.

    Entretien de M. le Ministre et les chefs de délégation africains participant au Vème sommet de la TICAD

    En marge des travaux de la conférence, M. le Ministre a eu notamment des entretiens avec les chefs de délégations du Gabon, de la Cote d’Ivoire, de Burkina Faso, du Mozambique, de l’ile Maurice, de l’Egypte, du Sénégal, du Mali, de la Libye, de la Tunisie, de la Namibie et du Kenya.

    Commentaires :

    Par ailleurs, il convient de signaler que les résolutions du Sommet de la TICAD V, ainsi que les engagements pris par le Japon auront des répercussions favorables sur les relations de notre pays avec le Japon, aussi bien sur le plan bilatéral que sur nos relations avec les autres partenaires d’Afrique subsaharienne.

    Sur le plan bilatéral :

    – Augmentation des prêts concessionnels et de l’assistance technique dans le cadre du programme de développement économique et social de notre pays.

    – Ouverture d’un bureau de JETRO à Casablanca.

    -Ouverture d’un bureau de la Chambre du Commerce et de l’Industrie du Japon dans notre pays. Il va sans dire, que ces réalisations permettront de développer le réseau des entreprises japonaises s’installant dans notre pays. L’objectif de cette Mission, étant d’œuvrer pour accroitre d’une manière significative le nombre des entreprises japonaises qui investissent dans notre pays et qui permettent la création d’emploi. Avec un objectif de 100 entreprises nipponnes installées dans notre pays à l’horizon 2020.

    – Au niveau culturel et académique, un accroissement sensible du nombre de bourses en faveur des étudiants marocains, ainsi qu’une augmentation des stages et des séjours de perfectionnement en faveur des cadres de notre pays sera discuté dans le cadre des provisions de la TICAD V.

    #Maroc #Japon #TICAD #Afrique

  • TICAD : L’UA appelle à la participation du Sahara occidental

    TICAD : L’UA appelle à la participation du Sahara occidental

    TICAD, Union Africaine, Sahara Occidental, Japon, Maroc,

    Le Maroc n’a pas réussi à convaincre les délégations africaines d’exclure la République sahraouie de la participation aux travaux du huitième sommet de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (Ticad), prévu les 28 et 29 août à Tunis, le Conseil exécutif de l’Union africaine (UA) ayant approuvé, jeudi à Lusaka, une résolution à travers laquelle il appelle à la participation de tous les pays africains à ce rendez-vous.

    Cette résolution a été approuvée au terme d’une séance à huis clos marquée par un long débat des ministres africains des affaires étrangères, dans le cadre de la 41e session du Conseil exécutif de l’UA dont les travaux se déroulent actuellement dans la capitale zambienne.

    Selon des sources bien informées, le représentant du Maroc a vainement tenté, lors de cette réunion, de convaincre l’ensemble des délégations africaines de la nécessité d’exclure la République arabe sahraouie démocratique (RASD), en avançant des arguments vains selon lesquels «le partenariat liant les pays africains au Japon ne s’inscrit pas dans le cadre de l’UA».

    Une tentative vouée à l’échec, selon les mêmes sources, en ce sens qu’aucun Etat, même ceux alliés au Makhzen, n’a soutenu la position marocaine. Bien au contraire, de nombreux ministres africains participants ont relevé la nécessité de demander au partenaire japonais d’adresser une invitation à tous les pays africains, y compris à la République sahraouie.

    Au terme de la séance, une mouture de la résolution rédigée par la présidente du Conseil, la ministre des Affaires étrangères du Sénégal, a inclus ce point et chargé la Commission de l’UA, avec à sa tête le président Moussa Faki, de tenir le Japon informé de la position africaine commune sur cette question.

    A noter que le sommet de la «Ticad» est un des plus éminents fora internationaux en matière de coopération au développement entre les pays africaines, le Japon et les instances internationales.

    El Moudjahid, 15/07/2022

    #Sahara_Occidental #Maroc #Japon #Union_Africaine #TICAD

  • Tunisie: Communiqué Conjoint des Chefs de Mission diplomatique

    Tunisie: Communiqué Conjoint des Chefs de Mission diplomatique – ambassades, missions diplomatiques, UE, USA,

    Nous, chefs de mission des ambassades d’Allemagne, du Canada, des Etats-Unis d’Amérique, de France, d’Italie, du Japon, du Royaume-Uni, et de la Délégation de l’Union européenne en Tunisie, soutenons fermement le peuple tunisien dans son aspiration à une gouvernance efficace, démocratique et transparente.

    Nous réaffirmons l’importance de la stabilité socio-économique du pays pour répondre aux attentes du peuple tunisien. Nous encourageons et nous nous tenons prêts à accompagner la mise en œuvre rapide des avancées nécessaires au redressement de la situation économique et financière de la Tunisie, y compris celles qui sont actuellement en cours de discussion avec des partenaires internationaux, afin de protéger les plus vulnérables, et de créer les bases d’une croissance durable et équitable.

    Alors que la Tunisie s’apprête à prendre des décisions souveraines en matière de réformes économiques, constitutionnelles  et électorales, nous réaffirmons notre attachement au respect des libertés fondamentales de l’ensemble des Tunisiens, et à un processus politique inclusif et transparent, impliquant une large participation des forces politiques et sociales du pays, suivant un calendrier précis, pour permettre le retour rapide au fonctionnement des institutions démocratique, avec un Parlement élu jouant un rôle significatif. Cela permettra de garantir un soutien large et durable aux progrès futurs de la Tunisie.

    Nous nous tenons prêts à aider la Tunisie et son peuple à relever ces défis.

    Ambassade des États-Unis Tunis, 10/12/2021

    #Tunisie #EtatsUnis #Allemagne #Canada #France #Italie #Japon #GB #UE

  • Autoroute Est-Ouest: Kajima condamné à payer $48 millions

    Tags : Algérie, Japon, Kajima – Autoroute Est-Ouest: Kajima condamné à payer $48 millions

    Kajima versera 48 millions de dollars d’indemnisation pour un projet en difficulté en Algérie
    Un entrepreneur japonais condamné à restituer 3 anciens partenaires
    TOKYO — Un long différend sur un projet de construction algérien voué à l’échec a pris fin jeudi avec l’entrepreneur japonais Kajima condamné à payer plus de 5,5 milliards de yens (48 millions de dollars) en dédommagement à trois parties.

    L’Association japonaise d’arbitrage commercial a demandé à Kajima de payer les autres entrepreneurs Taisei, Nishimatsu Construction et Hazama Ando. Les trois plaignants supporteront les quelque 300 millions de yens de coûts associés au processus d’arbitrage.

    La restitution n’aura qu’un effet mineur sur les résultats annuels de Kajima jusqu’en mars 2022, a indiqué jeudi la société dans un communiqué.

    La querelle remonte à une importante commande de 2006 du gouvernement algérien pour la construction d’un tronçon de 400 km du réseau routier Est-Ouest. L’offre gagnante a été mise en place par une coentreprise formée par les quatre entrepreneurs généraux avec la maison de commerce japonaise Itochu.

    Le contrat valait l’équivalent de 540 milliards de yens, ce qui en fait l’un des plus grands projets d’infrastructure à l’étranger à l’époque pour un consortium japonais. Mais le projet a finalement été interrompu en raison du défaut de paiement du client.

    La partie japonaise est parvenue à un accord avec le pays d’Afrique du Nord en 2016. Mais Taisei et les deux autres contractants ont fait valoir que les non-paiements constituaient un manquement à l’obligation de Kajima, puisque la société représentait la joint-venture.

    Depuis les années 2000, les entreprises générales japonaises ont marqué une série de projets au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Mais leurs opérations dans la région ont souffert d’un choc de la dette à Dubaï en 2009, ainsi que des lourdes pertes du projet algérien. Kajima avait réduit ses opérations de construction à l’étranger depuis l’Algérie, se concentrant plutôt sur le développement immobilier.

    Nikkei Asia, 19/11/2021

    #Algérie #Autoroute_Est_ouest #Kajima

  • L’ex-princesse Mako part vivre à New York avec son mari

    Tags: Japon, princesse Mako, Kei Komuro – L’ex-princesse Mako part vivre à New York avec son mari

    L’ancienne princesse japonaise Mako, déchue de son titre impérial à la suite de son mariage fin octobre avec le roturier Kei Komuro, s’est envolée dimanche avec lui pour New York, où le couple compte s’installer.

    Sous bonne escorte, les époux ont pris un vol commercial pour New York depuis l’aéroport de Tokyo-Haneda, sans dire un mot aux nombreux journalistes qui étaient présents pour l’occasion.

    Mako et Kei Komuro, tous deux âgés de 30 ans, se sont mariés fin octobre à Tokyo, sans les fastueux rites impériaux et en renonçant aussi à une indemnité financière de l’Etat accordée normalement aux femmes quittant la maison impériale: un cas unique dans l’histoire du Japon de l’après-guerre.

    Scandale au Japon
    Depuis l’annonce de leurs fiançailles en 2017, Mako et Kei Komuro avaient fait l’objet d’une intense couverture médiatique majoritairement négative au Japon, du fait d’un contentieux financier entre la mère de Kei Komuro et l’ancien fiancé de celle-ci.

    Cette querelle avait fait scandale dans le pays, où un comportement irréprochable est attendu des membres de la famille impériale et de leur entourage.

    L’empereur du Japon n’a plus aucun rôle politique depuis l’après-guerre mais demeure une importante figure symbolique de la nation.

    RTBF, 14/11/2021

    #Japon #Princesse #Mako #Kei_Komuro

  • L’ex-président de Nissan, Ghosn, veut restaurer sa réputation

    L’ex-président de Nissan, Ghosn, veut restaurer sa réputation. Il travaille sur des films, donne des cours sur la gestion, consulte pour les entreprises et aide à la recherche universitaire.

    TOKYO (AP) – Carlos Ghosn, l’ancienne superstar de l’industrie automobile dont la carrière s’est interrompue avec son arrestation il y a trois ans, n’est pas sur le point de s’installer dans une retraite tranquille. L’ancien chef de l’alliance Nissan-Renault s’est enfui au Liban fin 2019, alors qu’il était en liberté sous caution face à des accusations d’inconduite financière au Japon. Dans une récente interview avec l’Associated Press, Ghosn était confiant, énergique et déterminé à se battre pour restaurer sa réputation. « Je vais être là. Je vais défendre mes droits tant que j’ai l’énergie pour le faire », a déclaré Ghosn, 67 ans, via Zoom depuis son domicile à Beyrouth. Son histoire est « loin d’être terminée », a-t-il déclaré.

    Ghosn a fui le Japon alors qu’il se cachait dans une grande caisse de fret d’un jet privé. Le Français d’origine brésilienne Ghosn s’est réfugié au Liban, sa patrie ancestrale, qui n’a pas de traité d’extradition avec le Japon. Ghosn a déclaré qu’il tentait d’amener Interpol à lever son drapeau rouge, qui demande à la police du monde entier de rechercher et d’arrêter les personnes recherchées pour des poursuites ou de purger une peine. Il a hâte de pouvoir voyager en dehors du Liban, mais le processus risque d’être long et bureaucratique. Les procureurs japonais ont déclaré qu’ils avaient toujours l’intention de le poursuivre pour des allégations de sous-déclaration de son indemnisation et d’abus de confiance en abusant de l’argent de Nissan à des fins personnelles – des accusations qu’il nie.

    Le Japon a des traités d’extradition avec les États-Unis et la Corée du Sud et les procureurs ont déclaré qu’ils demanderaient l’aide d’autres pays, dont le Brésil et la France, si Ghosn s’y rendait.

    Outre l’affaire principale au Japon, Ghosn fait l’objet d’une enquête en France et est poursuivi par Nissan Motor Co. au Japon pour des dommages financiers présumés. Les procureurs de Tokyo ont refusé d’envoyer ses dossiers au Liban pour que l’affaire pénale y soit jugée.

    Le partenaire de l’alliance française de Nissan, Renault, a envoyé Ghosn au Japon en 1999 pour diriger un redressement lorsque le constructeur automobile japonais était au bord de l’effondrement. Sous Ghosn, Nissan est devenu plus rentable que Renault. Le partenariat s’est élargi pour inclure un plus petit rival Mitsubishi Motors Corp. et d’autres constructeurs automobiles. Nissan détient 15 % de Renault, qui détient 43 % beaucoup plus de Nissan. Le gouvernement français détient 15 % de Renault.

    Les analystes estiment les dommages subis par l’alliance Nissan-Renault dans le scandale Ghosn à des milliards de dollars en capital, en chiffre d’affaires et en image de marque. Nissan s’attend à réaliser un bénéfice cet exercice après avoir perdu de l’argent au cours des deux dernières années.

    Aaron Ho, analyste chez CFRA Research, basé à New York, estime que Nissan a pris du retard dans un secteur extrêmement concurrentiel à cause du scandale Ghosn.

    « Avant que Nissan ne résolve ses problèmes internes concernant le pouvoir des entreprises et réinvestisse ses ressources dans la réalisation de progrès tangibles – ce qui prend beaucoup de temps, et beaucoup de temps a été perdu – pour créer des valeurs pour sa demande finale, nous ne sommes pas optimistes. » il a dit.

    Ghosn affirme que l’affaire contre lui a été concoctée dans une lutte de pouvoir au sein de la salle de réunion de Nissan. Il a déclaré vouloir montrer « un complot » de la part des responsables de Nissan qui, inquiets d’une fusion de type prise de contrôle par Renault, ont amené les autorités japonaises à engager une procédure pénale contre lui.

    « La seule façon pour moi de les qualifier est: des voyous, à l’intérieur de Nissan », a-t-il déclaré.

    Nissan, qui a dénoncé Ghosn, ne commente pas l’affaire Ghosn.

    Un témoignage au procès de Greg Kelly, ancien cadre supérieur de Nissan Motor Co. qui a été arrêté en même temps que Ghosn, a montré que les responsables de Nissan ont recherché des procureurs.

    L’affaire contre Ghosn et Kelly se concentre sur des calculs élaborés pour indemniser Ghosn après sa retraite pour une baisse de salaire qu’il a subie à partir de 2009, lorsque la divulgation de la rémunération des grands dirigeants est devenue une obligation légale au Japon.

    Les procureurs allèguent que Ghosn a enfreint la loi en omettant de signaler cette indemnisation, qui n’a jamais été versée ni même formellement convenue. Kelly dit qu’il est innocent et essayait de trouver des moyens légaux de payer Ghosn pour le garder.

    Ironiquement, Ghosn dit que l’argent qu’il aurait omis de déclarer était basé sur sa retraite en 2018, l’année de son arrestation.

    Ghosn a l’air tout sauf à la retraite. Il travaille sur des films, donne des cours sur la gestion, consulte pour les entreprises et aide à la recherche universitaire sur « l’assassinat de personnage ».

    « Voir. Des livres, des livres, des livres », a-t-il dit, lorsqu’on lui a demandé sur quoi d’autre il travaillait.

    « Broken Alliances », une version anglaise du livre français 2020 « Le temps de la vérité », est sortie en septembre. Il écrit un livre avec sa femme Carole, également recherchée au Japon, sur leur calvaire.

    Les défenseurs des droits de l’homme et d’autres critiques affirment que le système japonais équivaut à une « justice des otages », permettant aux suspects d’être interrogés pendant des jours sans la présence d’un avocat alors qu’ils sont maintenus à l’isolement dans une petite cellule spartiate. Le taux de condamnation de plus de 99% a soulevé des questions sur les aveux forcés.

    « L’une des choses que je pourrais faire pour le Japon est de me battre avec tous ces gens qui s’opposent au Japon au système de justice pour otages », a déclaré Ghosn.

    Son véhicule est toujours une Nissan, le véhicule utilitaire sport Patrol, un modèle sur lequel il a travaillé et qui est populaire au Moyen-Orient. Et il insiste sur le fait qu’il n’aurait jamais pu prévoir les problèmes qui se dirigeaient vers lui.

    « Si quelqu’un vous disait avant que cela n’arrive que j’allais être arrêté », a-t-il dit, « vous seriez en train de rire. Vous diriez : ‘Allez. C’est une blague.’ « 

  • Fuite de Ghosn du Japon: Deux citoyens américains condamnés

    Un duo américain condamné à la prison par un tribunal de Tokyo pour avoir aidé Ghosn à fuir le Japon

    TOKYO, 19 juillet (Reuters) – Un tribunal de Tokyo a prononcé lundi les premières condamnations au Japon liées à l’arrestation et à la fuite de Carlos Ghosn, emprisonnant Michael Taylor, vétéran des forces spéciales de l’armée américaine, pour deux ans et son fils Peter pour un an et huit mois pour avoir aidé l’ancien président de Nissan Motor Co Ltd (7201.T) à fuir au Liban en 2019.

    « Cette affaire a permis à Ghosn, un accusé de crime grave, de s’échapper à l’étranger », a déclaré Hideo Nirei, le juge en chef, tout en expliquant le jugement. « Un an et demi s’est écoulé, mais il n’y a aucune perspective de tenue du procès ».

    Vêtus de costumes sombres et flanqués de quatre gardes, les deux hommes sont restés silencieux pendant leur comparution de 20 minutes au tribunal de district de Tokyo.

    Nirei a déclaré que l’aîné Taylor avait joué un « rôle de premier plan » dans l’évasion en escortant Ghosn dans le jet, tandis que son fils s’était occupé de ses bagages et lui avait fourni la clé d’une chambre d’hôtel où il s’était changé.

    Les deux hommes, qui risquaient jusqu’à trois ans de prison, ont plaidé coupable et présenté des excuses en larmes à la cour le mois dernier, disant qu’ils regrettaient leur rôle dans l’évasion de Ghosn hors du Japon, caché dans une boîte à bord d’un jet privé de l’aéroport japonais de Kansai à la fin de 2019.

    Les procureurs ont déclaré que les Taylor ont reçu 1,3 million de dollars pour leurs dépenses et à titre de paiement, ainsi que 500 000 dollars supplémentaires pour les frais juridiques.

    En février, un tribunal turc a condamné la société turque MNG et deux pilotes pour leur rôle dans l’évasion de Ghosn, condamnant les pilotes à quatre ans et deux mois de prison.

    Les Taylor ont été arrêtés aux États-Unis en mai 2020, mais ne sont arrivés au Japon qu’en mars parce que leurs avocats ont cherché à empêcher leur extradition, arguant qu’ils ne pouvaient pas être poursuivis pour avoir aidé quelqu’un à « sauter sous caution » et qu’ils risquaient de subir des interrogatoires incessants et des actes de torture.

    Au Japon, les suspects sont interrogés en l’absence de leurs avocats et se voient souvent refuser la libération sous caution avant le procès.

    Ghosn reste un fugitif dans son pays d’enfance, le Liban, qui n’a pas signé de traité d’extradition avec le Japon.

    Au Japon, il est accusé d’avoir sous-estimé sa rémunération de 9,3 milliards de yens (85 millions de dollars) dans les états financiers de Nissan pendant une décennie et de s’être enrichi aux dépens de son employeur en versant des sommes à des concessionnaires automobiles au Moyen-Orient.

    Greg Kelly, un ancien cadre de Nissan accusé d’avoir aidé Ghosn à dissimuler sa rémunération, est également en procès à Tokyo, le jugement étant attendu l’année prochaine. Ghosn et Kelly nient tous deux les accusations.

    Les Taylor ont 14 jours pour faire appel du verdict et de la sentence.

    Etiquettes : Japon, Liban, Carlos Ghosn, Michael Taylor, Peter Taylor, Renault, Nissan,

  • Carlos Ghosn promet un long combat pour laver son nom

    L’ancien dirigeant automobile en fuite Carlos Ghosn a déclaré lundi qu’il était préparé à un long processus pour blanchir son nom auprès des autorités françaises, et a promis de contester un mandat d’Interpol qui l’empêche de voyager en dehors du Liban.

    L’architecte de l’alliance automobile Renault-Nissan se bat contre de multiples enquêtes depuis qu’il s’est enfui du Japon au Liban fin 2019, et a déclaré qu’il espérait blanchir son nom dans les affaires d’inconduite financière qui lui sont reprochées.

    Ghosn était président de Nissan (7201.T) et de Mitsubishi (8058.T) et directeur général de Renault (RENA.PA) lorsqu’il a été arrêté au Japon en 2018 pour avoir sous-déclaré son salaire et utilisé des fonds de l’entreprise à des fins personnelles. Il a nié avoir commis des actes répréhensibles.

    Le dirigeant libano-français a déclaré avoir répondu à des centaines de questions des enquêteurs français au début du mois dans le cadre d’audiences centrées sur des allégations de malversations financières en France.

    M. Ghosn a déclaré qu’il s’était volontairement soumis à un interrogatoire au Palais de justice de Beyrouth en tant que témoin.

    « J’attendrai leur conclusion (celle des enquêteurs français), qui pourrait intervenir dans les prochains mois », a déclaré M. Ghosn lors d’une interview accordée à Reuters pour évoquer un livre récemment publié qu’il a coécrit avec son épouse Carole, « Ensemble toujours ».

    « Mais le processus pour me défendre devant les (autorités) françaises sera sans doute très long et je devrai être patient. »

    Ghosn a déclaré que les seules questions auxquelles il n’a pas répondu sont celles relatives aux poursuites japonaises, sur les conseils de ses avocats.

    Lundi, il a déclaré qu’il cherchait à annuler une notice rouge Interpol – émise pour les fugitifs recherchés pour des poursuites judiciaires – qui lui a été imposée suite à une demande de Tokyo, reçue par le Liban en janvier 2020.

    Cette notice signifie que Ghosn risque d’être arrêté s’il voyage en dehors du Liban, qui n’a pas d’accord d’extradition avec le Japon.

    Les autorités libanaises l’ont interrogé au sujet de l’avis et ont demandé un transfert de son dossier de Tokyo, mais n’ont encore rien reçu, a-t-il dit.

    « Évidemment, dans ces cas-là, vous vous battez contre des gouvernements. Ils ont des moyens que vous n’avez pas. Cela nécessite beaucoup d’argent, beaucoup d’avocats et beaucoup de patience », a-t-il déclaré.

    La notice rouge signifie que M. Ghosn reste à Beyrouth pour l’instant, où il dit apprécier sa vie plus calme après ses années d’exécutif dans la jet-set.

    « Au moins, je peux vivre ma vie avec ma femme. Nous pouvons prendre le petit-déjeuner ensemble le matin. Nous ne sommes pas pressés de prendre l’avion. Je n’ai pas de décalage horaire et je dors beaucoup mieux », a-t-il déclaré.

    « Fondamentalement, ce qui m’est arrivé m’a amené à voir vraiment ce qui est essentiel dans la vie ».

    MODE DE COMBAT

    Ghosn a déclaré qu’il ne retournerait au Japon pour laver son nom que si le système juridique, où le taux de condamnation est de 99%, était modifié.

    « Il est clair que vous avez un système complètement différent lorsque vous parlez de responsabilité japonaise et de responsabilité étrangère, et cela doit cesser », a-t-il déclaré.

    La détention de Ghosn et sa fuite au Liban ont placé le système juridique japonais sous le feu des projecteurs internationaux.

    En novembre, un groupe d’experts de l’ONU a déclaré que Ghosn avait été traité injustement par le système, mais le ministre japonais de la justice a critiqué le groupe, affirmant que ses conclusions étaient fondées sur des erreurs factuelles.

    Au moment de sa fuite, M. Ghosn était en attente d’un procès pour avoir sous-estimé de 9,3 milliards de yens (85 millions de dollars) sa rémunération dans les états financiers de Nissan sur une période de dix ans, et s’être enrichi aux dépens de son employeur par des paiements à des concessionnaires automobiles.

    Lundi, un vétéran des forces spéciales de l’armée américaine et son fils ont plaidé coupables à Tokyo des accusations selon lesquelles ils l’auraient aidé à fuir, caché dans une boîte à bord d’un jet privé. Le duo, qui est détenu dans la même prison à Tokyo où Ghosn a été détenu en 2018, pourrait faire face à un maximum de trois ans de prison.

    Ghosn a déclaré que leur plaidoyer de culpabilité se traduirait par un procès accéléré, contrairement à celui de Greg Kelly, l’ancien cadre de Nissan accusé de l’avoir aidé à dissimuler ses gains.

    Greg Kelly est jugé à Tokyo, où il a nié les accusations portées contre lui. « Si vous plaidez innocent, vous aurez une très longue épreuve, il y a donc quelque chose de totalement faux », a déclaré Ghosn.

    M. Ghosn a subi un revers dans l’une de ses affaires judiciaires le mois dernier, lorsqu’un tribunal néerlandais lui a ordonné de rembourser 5 millions d’euros (6,1 millions de dollars) de salaires à Nissan et Mitsubishi dans une affaire qu’il avait portée devant les tribunaux.

    Il a déclaré que le verdict ferait l’objet d’un appel.

    « Nous sommes en mode combat, et très déçus par le résultat ».

    Reuters, 14 juin 2021

    Etiquettes : Carlos Ghosn, Nissan, Japon, Mitsubishi, Interpol, Liban,

  • Des Américains accusés de l’évasion de Ghosn jugés au Japon

    TOKYO (AP) – Deux Américains accusés d’avoir aidé l’ancien président de Nissan Carlos Ghosn à fuir le Japon alors qu’il faisait l’objet d’accusations de malversations financières ont reconnu lundi qu’ils avaient pris part à un stratagème visant à lui faire quitter le pays.

    Les déclarations de Michael Taylor et de son fils, Peter, lors de la première journée de leur procès à Tokyo, suggèrent que les deux hommes n’ont pas l’intention de se battre contre les accusations d’assistance à un criminel. Cette accusation est passible d’une peine pouvant aller jusqu’à trois ans de prison.

    Keiji Isaji, l’un des avocats des Taylor, a déclaré à l’Associated Press après la séance du tribunal qu’il souhaitait que le procès « se déroule efficacement ». Il a déclaré que terminer le procès rapidement est « dans l’intérêt de ses clients ». Il a refusé de confirmer que son équipe espérait une condamnation avec sursis en cas de condamnation, ce qui signifie qu’aucune peine ne serait purgée. Il a souligné que la décision revenait au juge.

    Les Taylor semblaient calmes lorsqu’ils ont été conduits dans la salle d’audience, menottés, avec des cordes autour de la taille.

    Ils n’ont pas dit grand-chose, si ce n’est qu’ils ont répondu aux questions du juge, comme  » Oui, votre honneur  » et  » Je vous entends bien « , lorsqu’ils ont été interrogés sur l’interprétation simultanée relayée par des écouteurs.

    Les procureurs ont lu une déclaration accusant Michael Taylor, un ancien béret vert, et Peter Taylor de s’être arrangés pour cacher Ghosn dans une boîte d’équipement musical. Elle a été chargée dans un jet privé qui l’a transporté de la ville d’Osaka, dans l’ouest du pays, au Liban via la Turquie en décembre 2019.

    Ryozo Kitajima, l’un des procureurs, a déclaré que Peter Taylor a rencontré Ghosn dans un hôtel à plusieurs reprises en 2019 et a présenté Ghosn à son père. Il a déclaré que Peter Taylor a également reçu 562 500 dollars en deux transferts pour payer l’affrètement du jet et d’autres dépenses. Peter Taylor s’est arrangé pour que Ghosn change de vêtements dans un hôtel de Tokyo. Son père et un autre homme, George-Antoine Zayek, ont ensuite accompagné Ghosn à l’aéroport d’Osaka, a déclaré Kitajima.

    Zayek n’a pas été arrêté.

    Les procureurs ont déclaré que des bitcoins d’une valeur de 500 000 dollars ont été transférés du compte du fils de Ghosn, Anthony, à Peter Taylor en 2020, prétendument pour couvrir les frais de défense des Taylor.

    Après une brève discussion avec le juge en chef Hideo Nirei et leurs avocats, les Taylor ont convenu qu’il n’y avait pas d’erreurs dans la déclaration.

    Les procureurs ont déclaré que pendant leur détention, les Taylor avaient exprimé des remords et qu’ils avaient été induits en erreur en croyant que le fait d’aider quelqu’un à se libérer sous caution n’était pas illégal au Japon. Ils ont déclaré que la femme de Ghosn, Carole, leur avait dit que Ghosn était torturé. Les procureurs ont cité les Taylor qui ont déclaré qu’ils n’avaient pas été torturés et qu’ils avaient été traités de manière « juste et professionnelle ».

    La prochaine session du procès est fixée au 29 juin, lorsque les procureurs poursuivront leurs interrogatoires.

    Les Taylor ont été arrêtés dans le Massachusetts l’année dernière et extradés au Japon en mars. Ghosn a la nationalité française, libanaise et brésilienne et le Liban n’a pas de traité d’extradition avec le Japon. Les autorités affirment que Ghosn a versé aux Taylor au moins 1,3 million de dollars.

    Ghosn a dirigé Nissan Motor Co pendant deux décennies avant son arrestation en 2018. Il a été accusé de falsification de rapports sur les valeurs mobilières en sous-déclarant sa rémunération et d’abus de confiance en utilisant l’argent de Nissan à des fins personnelles. Il se dit innocent et affirme avoir fui le Japon car il ne s’attendait pas à bénéficier d’un procès équitable. Au Japon, plus de 99 % des affaires pénales aboutissent à une condamnation.

    Peter Taylor a déclaré à un tribunal du Massachusetts en janvier qu’il avait rencontré Ghosn en 2019 au Japon pour présenter sa société de marketing numérique afin d’aider à réparer la réputation ternie de Ghosn. Il a dit que Ghosn lui a demandé de lui apporter des cadeaux, de la nourriture et des DVD de sa femme, et de livrer des cadeaux, notamment à des proches au Liban.

    Peter Taylor a déclaré qu’il avait quitté le Japon pour Shanghai le 29 décembre 2019 et qu’il n’était pas au Japon lorsque Ghosn est accusé d’avoir fui. Il a nié être en contact avec son père à ce moment-là, selon les documents judiciaires.

    Aucun dirigeant japonais n’a été inculpé dans le scandale chez Nissan, fabricant basé à Yokohama de la voiture électrique Leaf, de la sous-compacte March et des modèles de luxe Infiniti.

    Les extraditions entre le Japon et les États-Unis sont relativement rares, même pour des crimes graves. La peine possible de trois ans de prison est le minimum requis pour une extradition.

    Par ailleurs, le même tribunal juge un autre Américain, Greg Kelly, ancien vice-président exécutif de Nissan, accusé d’avoir sous-déclaré la rémunération de Ghosn. Ce procès a débuté en septembre.

    Le procès de Kelly s’est concentré sur la question de savoir si la déclaration de la rémunération différée de Ghosn a pu violer la loi. Plusieurs autres cadres supérieurs de Nissan, dont certains non Japonais, étaient au courant de ces arrangements.

    M. Kelly affirme qu’il est innocent et qu’il ne cherchait qu’à trouver des moyens légaux de payer davantage M. Ghosn pour l’empêcher de partir chez un constructeur automobile concurrent.

    Avant son arrestation, Ghosn était une star de l’industrie automobile, ayant orchestré le redressement de Nissan au bord de la faillite après avoir été envoyé au Japon par son partenaire français Renault en 1999.

    La rémunération de M. Ghosn a été réduite de moitié, d’environ 1 milliard de yens (10 millions de dollars), en 2010, lorsque le Japon a commencé à exiger la divulgation des rémunérations élevées des dirigeants.

    La crainte était que sa rémunération relativement élevée soit mal perçue, car les cadres supérieurs japonais ont tendance à percevoir des rémunérations inférieures à celles de leurs homologues d’autres pays.

    Associated Press, 14 juin 2021

    Etiquettes : Liban, Japon, France, Carlos Ghosn, Nissan, exfiltration, évasion,

  • France-Algérie/ De Reggane à Hiroshima

    Par Dr Slimane Arradj

    Les villes de Reggane et d’Hiroshima sont victimes en vertu des dispositions du Droit international humanitaire, notamment l’Algérie, sachant que la question de la responsabilité concernant les crimes commis ne s’efface pas avec la prescription des faits. Ici, il convient de noter que si le Japon est arrivé à un accord de règlement de la question avec les Etats-Unis, l’Algérie continue hélas à se débattre contre l’entêtement de la France qui persiste à ignorer ce dossier.

    L’histoire est liée à la géographie, dans un binôme cohérent qui nous transmet une image des événements et des faits cruciaux vécus par les peuples, les Etats et les sociétés. Il s’agit d’un référent sur lequel se construisent, à la fois, la conscience et l’avenir, compte tenu du fait que ces deux éléments sont la base de tout changement. Ces conditions réunies contribuent à la création des exigences et des impératifs qui garantissent la renaissance civilisationnelle. pour cela, la valeur civilisationnelle et symbolique des espaces géographiques ou des villes augmente en fonction de leur vécu et ce qu’ils conservent comme photos qui imprègnent l’Histoire et qui transmettent les moments phares et décisifs dans la mémoire des peuples, selon la situation de chaque pays.

    L’Histoire nous informe que malgré la distance qui les sépare, les villes de Reggane, en Algérie, et d’Hiroshima, au Japon, partagent des dénominateurs communs conservés par le temps et dans la mémoire et l’Histoire des deux pays.

    Reggane et Hiroshima, villes de la mémoire et de l’Histoire, demeurent témoins des crimes contre l’humanité dont elles ont été victimes et des violations commises à l’encontre de simples innocents qui ont perdu le droit à la vie. L’Histoire des deux villes nous renseigne sur l’absence d’humanisme et de conscience de pays dont l’Histoire sera entachée à jamais et dont l’avenir sera marqué par les erreurs du passé.

    La ville de Reggane, située dans la partie sud-ouest de l’Algérie, nous raconte qu’un certain 13 février 1960, ses habitants se sont réveillés sur l’explosion d’une bombe nucléaire, d’une puissance de 60 kilowatts, un acte qui reflète la monstruosité du colonisateur et son irrespect de la vie. Les historiens et les experts soulignent que la France a effectué 17 essais nucléaires en Algérie, entre 1960 et 1966, transformant la ville de Reggane, par ses crimes nucléaires, en un cimetière pour les vivants.

    La région souffre jusqu’à nos jours des séquelles de ces essais nucléaires réalisés par la France coloniale en Algérie et les zones d’enfouissement des déchets nucléaires restent à ce jour inconnues. Non loin de ce scénario macabre, Hiroshima laisse parler sa souffrance et garde des souvenirs de ce jour fatidique du 6 août 1945. Une bombe de 45 tonnes a été larguée au-dessus du ciel de la ville nippone, un crime qui demeure inscrit dans le registre des autres «erreurs» commises par son auteur. Le musée d’Hiroshima pour la paix en conserve les détails et les faits catastrophiques.

    Il est possible d’avancer que la question des droits de l’homme s’était posée lors des crimes commis dans les deux villes d’Hiroshima et de Reggane ainsi que celle de la violation du droit des deux populations à la vie, ce qui fait de l’Algérie et du Japon, les deux pays les plus aptes à mener un plaidoyer international pour un monde sans armes nucléaires. Ils ont le droit de rappeler les autres pays du monde au respect de leurs engagements, tels qu’énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme.

    Par ailleurs, les villes de Reggane et d’Hiroshima sont victimes en vertu des dispositions du Droit international humanitaire (DIH), notamment l’Algérie, sachant que la question de la responsabilité concernant les crimes commis ne s’efface pas avec la prescription des faits. Ici, il convient de noter que si le Japon est arrivé à un accord de règlement de la question avec les Etats-Unis, l’Algérie continue hélas à se débattre contre l’entêtement de la France qui persiste à ignorer ce dossier. Il est donc du devoir des organisations des droits de l’homme et des organismes de l’environnement d’intervenir et de prendre en charge immédiatement ce dossier dont la gravité et la sauvagerie des crimes peuvent être comparées aisément aux séquelles causées par les crimes terroristes commis aujourd’hui à travers le monde.

    Parler de Reggane et d’Hiroshima nous amène à évoquer les relations algéro-nippones, qui fêtent leur 60e anniversaire, soit 60 années d’amitié et de respect mutuel. par ailleurs, le dossier des victimes des essais nucléaires ouvre davantage la voie à la coopération algéro-nippone, dans le cadre d’un renforcement des relations bilatérales. Ainsi, il est possible de parler de projets communs dans les domaines de la santé, de la technologie et de l’environnement, en plus des échanges d’expertises dans le domaine du traitement des séquelles et des effets des essais nucléaires, surtout que, comme nous l’avons déjà mentionné, la ville de Reggane et sa population continue de souffrir des effets causés par cette forte explosion nucléaire qui avait secoué toute la région. selon des estimations d’experts, l’explosion de reggane a été quatre fois supérieure de celle d’Hiroshima. Cette dernière, a fortiori, a réussi à surmonter et à vaincre les effets néfastes de la catastrophe nucléaire. Aujourd’hui, elle respire la vie et l’espoir et constitue l’une des destinations touristiques privilégiées du Japon.

    D’après ce qui vient d’être énoncé, Reggane et Hiroshima sont deux villes de paix et peuvent ainsi instaurer une coopération et des échanges qui viendraient consolider les relations algéro-nippones, avec une approche de développement et une démarche diplomatique contribuant à instaurer un partenariat dans la campagne universelle qui soutient les efforts des Nations unies visant à bâtir enfin un monde sans armes.

    El Djeïch n° 694, mai 2021

    Etiquettes : Algérie, France, essais nucléaires, Reggane, Hisroshima, Japon, Etats-Unis,