Étiquette : Jérusalem

  • La Résistance palestinienne surprend par ses attaques précises contre « Israël ».

    Le mouvement de résistance palestinien, le Hamas, a développé une réelle capacité à mettre « Israël » en échec avec des missiles de précision qui surprennent en frappant des sites considérés comme inaccessibles par le régime de Tel Aviv, commente le journal Yediot Aharonot.

    Cette capacité a été atteinte par deux voies : la contrebande et la vaste expérience acquise par les organisations de la bande de Gaza qui lancent des roquettes depuis 2001.

    Selon Ron Ben Yishai, spécialiste des armes, l’autoproduction est une autre voie, dans laquelle le Hamas, le Jihad islamique et d’autres groupes ont acquis une expertise pour échapper aux contrôles des FDI.

    La plupart des roquettes et des missiles produits dans la bande de Gaza encerclée sont des missiles et des roquettes de rétro-ingénierie fabriqués en Iran ou en Syrie.

    Jusqu’en 2018, les Gazaouis produisaient des missiles de courte portée, Qassam ou Grad, jusqu’à 10 kilomètres ; de distance jusqu’à 80 kilomètres, le Sigil 55, et de longue portée, le M-302 qui pouvait toucher Haïfa.

    Les ogives de ces missiles sont de tailles et de capacités de destruction différentes, en fonction du poids et du type d’explosif. Celle du Qassam est de 7 à 6 kilogrammes et celle du M-302 est d’environ 200 kilogrammes d’explosif standard.

    La plupart des missiles lancés sur le centre d’ »Israël » étaient des types lourds et à longue portée de la famille iranienne Fajr 5 et leurs imitations, voire des reproductions du missile syrien m-302.

    Les fabricants ont atteint la précision grâce à des améliorations techniques et technologiques dans la production du combustible solide, qui élève le missile jusqu’au sommet de sa trajectoire balistique d’où tombe son moteur inertiel, puis, sans propulsion, atteint la cible.

    La quantité et le contrôle de la cadence de tir du propulseur déterminent la portée de la fusée ou du missile, et déterminent plus ou moins l’endroit où il atterrira, si l’azimut et l’angle de lancement étaient précis, et si le lanceur était adapté au type de carburant du missile.

    Le Hamas et le Djihad islamique ont également surpris par leur capacité à programmer et à coordonner des lancements précis de roquettes et de gros missiles à partir de tunnels de stockage ou de lancements souterrains que les « Forces de défense israéliennes » ne pouvaient pas localiser.

    À la veille de l’opération, le Hamas disposait d’environ 8 000 roquettes de tous types, et le Jihad islamique en possédait un nombre similaire, voire supérieur.

    Les tirs de roquettes sur les intérêts israéliens dans les territoires occupés ont mis en évidence une évaluation incomplète des capacités du Hamas et du Jihad islamique palestinien par les services de renseignement, a déclaré Ben Yishai.

    Dans l’armée israélienne, ainsi qu’au niveau politique et médiatique, on avait tendance à sous-estimer la capacité de lancer des missiles lourds à longue portée, mais ces jours-ci, Tel Aviv a été surpris par la précision des bombardements.

    Auparavant, les roquettes à longue portée tirées depuis Gaza étaient imprécises et la plupart tombaient dans la mer ou explosaient en l’air.

    Ceux qui ont été lancés ces dernières heures étaient dotés d’ogives lourdes et, plus inquiétant encore, étaient si précis que la défense anti-aérienne a été stupéfaite, a déclaré l’expert dans son article paru dans le Yediot Aharonot.

    Il est possible que quelqu’un dans l’armée, dans la division du renseignement ou dans le Shin Bet (organe de sécurité interne d’ »Israël »), prétende que l’armée était au courant et que ce n’était pas une surprise, mais en réalité l’estimation était qu’à Gaza ils en étaient encore aux stades très primitifs de la science des fusées.

    La réalité est différente et, bien que les bombardements auraient pu être pires en termes de victimes, il s’agit d’un coup dur pour « Israël » et d’un exploit pour le Hamas et le Jihad islamique.

    El Mayadeen, 14 mai 2021

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  • Israël pilonne Gaza pour endiguer les militants palestiniens, mais les roquettes continuent de voler.

    Vendredi, Israël a bombardé Gaza de tirs d’artillerie et de frappes aériennes en ciblant des tunnels de militants palestiniens pour tenter de mettre un terme aux tirs de roquettes persistants sur les villes israéliennes.

    L’offensive, qui a duré 40 minutes avant l’aube, a tué 13 Palestiniens, dont une mère et ses trois enfants dont les corps ont été retirés des décombres de leur maison, selon des responsables de la santé à Gaza.

    L’opération israélienne comprenait 160 avions ainsi que des chars et des tirs d’artillerie provenant de l’extérieur de la bande de Gaza, a déclaré le porte-parole militaire israélien, le lieutenant-colonel Jonathan Conricus.

    Des barrages de roquettes palestiniennes contre le sud d’Israël ont rapidement suivi au cinquième jour des plus graves combats entre Israël et les militants de Gaza depuis 2014.

    L’Égypte dirigeait les efforts internationaux pour obtenir un cessez-le-feu et veiller à ce que le conflit ne s’étende pas. Des sources de sécurité ont déclaré qu’aucune des deux parties ne semblait disposée jusqu’à présent, mais un responsable palestinien a déclaré que les négociations s’étaient intensifiées vendredi.

    Le président français Emmanuel Macron s’est entretenu avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu vendredi, appelant à un retour à la paix dans la région.

    Le Hamas, le groupe islamiste qui dirige Gaza, a lancé les attaques à la roquette lundi, en représailles aux affrontements entre la police israélienne et les Palestiniens près de la mosquée al-Aqsa, troisième site sacré de l’islam, à Jérusalem-Est.

    La violence s’est depuis étendue aux villes où les Juifs et la communauté arabe minoritaire d’Israël vivent côte à côte. Des affrontements ont également eu lieu entre des manifestants palestiniens et les forces de sécurité israéliennes en Cisjordanie occupée par Israël, où, selon les autorités sanitaires, sept Palestiniens ont été tués vendredi.

    Au moins 122 personnes ont été tuées depuis lundi à Gaza, dont 31 enfants et 20 femmes, et 900 autres blessées, selon des responsables médicaux palestiniens.

    Parmi les huit morts en Israël figurent un soldat qui patrouillait à la frontière de Gaza, six civils israéliens – dont deux enfants, une femme âgée et un travailleur indien, selon les autorités israéliennes.

    SYSTÈME DE TUNNELS

    Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU a indiqué que plus de 200 logements avaient été détruits ou gravement endommagés à Gaza et que des centaines de personnes cherchaient refuge dans des écoles du nord de l’enclave côtière.

    Israël affirme qu’il fait tout son possible pour préserver la vie des civils, notamment en prévenant à l’avance des attaques.

    « Ce que nous visions, c’est un système élaboré de tunnels qui s’étend sous Gaza, principalement dans le nord, mais pas seulement, et c’est un réseau que les agents du Hamas utilisent pour se déplacer, pour se cacher, pour se couvrir », a déclaré M. Conricus aux journalistes étrangers, ajoutant que ce réseau était connu sous le nom de « métro ».

    Vendredi, des avions de guerre israéliens ont bombardé les maisons de trois hauts commandants militaires du Hamas dans le centre de Gaza, qui avaient déjà été évacuées, selon des résidents locaux.

    Un avion israélien a également bombardé le bâtiment qui abritait la Banque nationale de production dans la ville de Gaza. Des briques et des débris ont été projetés et des fenêtres ont volé en éclats dans certains bâtiments voisins, ont indiqué des témoins.

    Des dizaines de personnes en deuil ont participé aux funérailles de six personnes – membres de deux familles dont les maisons ont été touchées par des frappes aériennes israéliennes jeudi – dans la ville de Rafah, dans le sud de Gaza.

    Khamees al-Rantissi, tenant dans ses bras le corps de son neveu de 19 mois enveloppé dans un tissu, a déclaré que leur maison avait été bombardée sans avertissement préalable. « Que faisait cet enfant ? Quelle menace représentait-il pour l’État d’Israël ? » Rantissi a demandé.

    Netanyahu a déclaré jeudi que la campagne « prendra plus de temps ». Les responsables israéliens ont déclaré que le Hamas devait recevoir un coup dissuasif fort avant tout cessez-le-feu.

    Le renforcement des forces de l’armée israélienne à la frontière de Gaza a suscité des spéculations sur une éventuelle répétition des invasions terrestres lors des guerres Israël-Gaza de 2014 et 2009, mais Israël répugne à risquer une forte augmentation des pertes militaires.

    FLOTTEMENT DE LA DIPLOMATIE

    L’Égypte faisait pression pour que les deux parties cessent le feu à partir de minuit vendredi en attendant de nouvelles négociations, ont déclaré deux sources de sécurité égyptiennes, Le Caire s’appuyant sur le Hamas et d’autres, dont les États-Unis, tentant de parvenir à un accord avec Israël.

    « Les pourparlers ont pris une voie réelle et sérieuse vendredi », a déclaré un responsable palestinien. « Les médiateurs de l’Égypte, du Qatar et des Nations unies multiplient les contacts avec toutes les parties pour tenter de rétablir le calme, mais un accord n’a pas encore été trouvé. »

    Les hostilités ont alimenté les tensions entre les Juifs israéliens et la minorité arabe de 21% du pays. La violence s’est poursuivie dans les communautés mixtes pendant la nuit après des combats de rue et des attaques en règle qui ont incité le président israélien à mettre en garde contre une guerre civile.

    Le cheikh Ikrima Sabri, qui a dirigé les prières du vendredi à la mosquée al-Aqsa, a décrié le traitement réservé à la mosquée par les forces israéliennes. Il a déclaré que son « caractère sacré a été violé à plusieurs reprises pendant le mois sacré du Ramadan » dans ce qu’il a appelé des violations « sans précédent » depuis la guerre israélo-arabe de 1967.

    L’armée israélienne a déclaré qu’un Palestinien avait tenté de poignarder un soldat près de la ville de Ramallah, en Cisjordanie. Le soldat a tiré sur l’attaquant. Les autorités sanitaires palestiniennes ont déclaré que l’homme avait été tué.

    Les principales compagnies aériennes ont suspendu leurs vols vers Israël et au moins deux propriétaires de pétroliers livrant du pétrole brut ont demandé à se détourner d’Ashkelon vers le port de Haïfa, plus au nord de Gaza, en raison du conflit, selon des sources maritimes vendredi.

    Des manifestations pro-palestiniennes ont eu lieu en Jordanie et au Liban, aux frontières de la Cisjordanie et d’Israël, ainsi qu’au Bangladesh, où des milliers de personnes ont défilé depuis la mosquée nationale de Dacca.

    Mais la situation générale au Moyen-Orient et dans le monde islamique, où les musulmans célèbrent la fête de l’Aïd al-Fitr et où des restrictions de mouvement dues au COVID-19 sont en place dans certains pays, a été sensiblement plus calme.

    Le Conseil de sécurité de l’ONU discutera publiquement de l’aggravation de la violence dimanche, ont déclaré des diplomates après que les États-Unis se soient opposés à une réunion vendredi.

    L’armée israélienne a estimé que le nombre de militants tués dans les attaques israéliennes se situait entre 80 et 90. Elle a indiqué que, jusqu’à présent, quelque 1 800 roquettes ont été tirées sur Israël, dont 430 ont échoué à Gaza ou ont mal fonctionné.

    Reuters, 14 mai 2021

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  • Le conflit à Gaza s’intensifie avec des barrages de roquettes et des frappes aériennes

    Les militants palestiniens ont tiré de nouvelles roquettes sur le cœur commercial d’Israël jeudi, alors qu’Israël a poursuivi sa campagne de bombardements dans la bande de Gaza et massé des chars et des troupes à la frontière de l’enclave.

    Les combats transfrontaliers qui durent depuis quatre jours ne montrent aucun signe d’apaisement et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré que la campagne « prendra encore du temps ». Les responsables israéliens ont déclaré que le groupe Hamas, au pouvoir à Gaza, devait recevoir un coup dissuasif fort avant tout cessez-le-feu.

    La violence s’est également étendue aux communautés mixtes de Juifs et d’Arabes en Israël, un nouveau front dans ce long conflit. Des synagogues ont été attaquées et des combats ont éclaté dans les rues de certaines villes, ce qui a incité le président israélien à mettre en garde contre une guerre civile.

    Au moins 103 personnes ont été tuées à Gaza, dont 27 enfants, au cours des quatre derniers jours, selon des responsables médicaux palestiniens. Pour la seule journée de jeudi, 49 Palestiniens ont été tués dans l’enclave, le chiffre le plus élevé depuis lundi.

    Sept personnes ont été tuées en Israël : un soldat patrouillant à la frontière de Gaza, cinq civils israéliens, dont deux enfants, et un travailleur indien, selon les autorités israéliennes.

    Inquiets que les pires hostilités de la région depuis des années puissent échapper à tout contrôle, les États-Unis ont envoyé un émissaire, Hady Amr. Les efforts de trêve de l’Égypte, du Qatar et des Nations unies n’ont pas encore donné de signe de progrès. en savoir plus

    Le président américain Joe Biden a appelé jeudi à une désescalade de la violence, disant vouloir voir une réduction significative des attaques à la roquette.

    Les militants ont tiré des salves de roquettes sur Tel Aviv et les villes environnantes, le système antimissile Dôme de fer en interceptant un grand nombre. Les communautés proches de la frontière de Gaza et la ville de Beersheba, dans le sud du désert, ont également été visées.

    Cinq Israéliens ont été blessés par une roquette qui a touché un bâtiment près de Tel Aviv jeudi.

    Trois roquettes ont également été tirées depuis le Liban en direction d’Israël, mais elles ont atterri en mer Méditerranée, selon l’armée. Il semblait s’agir d’une démonstration de solidarité avec Gaza par des groupes palestiniens au Liban plutôt que du début d’une quelconque offensive.

    À Gaza, les avions de combat israéliens ont frappé un immeuble résidentiel de six étages qui, selon eux, appartenait au Hamas. M. Netanyahu a déclaré qu’Israël avait frappé au total près de 1 000 cibles militantes dans le territoire.

    L’aviation israélienne a également attaqué un quartier général des services de renseignement du Hamas et quatre appartements appartenant à des commandants de haut rang du groupe, a déclaré l’armée, ajoutant que ces maisons étaient utilisées pour planifier et diriger des frappes sur Israël.

    Selon des diplomates, les États-Unis, proche allié d’Israël, se sont opposés à la demande de la Chine, de la Norvège et de la Tunisie de tenir une réunion publique et virtuelle du Conseil de sécurité de l’ONU vendredi pour discuter de la violence.

    Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a déclaré aux journalistes qu’une telle réunion serait préférable la semaine prochaine afin de laisser du temps à la diplomatie dans l’espoir de parvenir à une désescalade. en savoir plus

    Debout à côté d’une route de Gaza endommagée par les frappes aériennes israéliennes, Assad Karam, 20 ans, ouvrier du bâtiment, a déclaré : « Nous sommes face à Israël et au COVID-19. Nous sommes entre deux ennemis ».

    À Tel Aviv, Yishai Levy, un chanteur israélien, a montré du doigt des éclats d’obus qui se sont abattus sur un trottoir devant chez lui.

    « Je veux dire aux soldats israéliens et au gouvernement, ne vous arrêtez pas avant d’avoir fini le travail », a-t-il déclaré à la télévision YNet.

    Israël a lancé son offensive après que le Hamas a tiré des roquettes sur Jérusalem et Tel Aviv en représailles aux affrontements entre la police israélienne et les Palestiniens près de la mosquée al-Aqsa à Jérusalem-Est pendant le mois de jeûne musulman du Ramadan.

    Un certain nombre de compagnies aériennes étrangères ont annulé leurs vols vers Israël en raison des troubles.

    PERTURBER LE HAMAS

    Le général de brigade Hidai Zilberman, principal porte-parole de l’armée israélienne, a déclaré que les attaques contre les sites de production et de lancement de roquettes des militants « perturbent les activités du Hamas », mais pas au point d’arrêter les barrages.

    « C’est plus difficile pour eux, mais nous devons dire en toute équité que le Hamas est un groupe organisé, qui a la capacité de continuer à tirer pendant plusieurs jours encore sur les endroits qu’il a ciblés en Israël », a-t-il déclaré sur la chaîne de télévision israélienne Channel 12.

    Il a ajouté qu’entre 80 et 90 militants avaient été tués dans les attaques israéliennes.

    Zilberman a déclaré qu’Israël était en train de « renforcer ses forces à la frontière de Gaza », un déploiement qui a suscité des spéculations sur une éventuelle invasion terrestre, un mouvement qui rappellerait des incursions similaires lors des guerres Israël-Gaza en 2014 et en 2009.

    Les correspondants des affaires militaires israéliennes, qui sont régulièrement informés par les forces armées, ont toutefois déclaré qu’une opération terrestre majeure était peu probable, citant le nombre élevé de victimes parmi les risques.

    Le porte-parole de la branche armée du Hamas, Abu Ubaida, a répondu au renforcement des troupes par la défiance, exhortant les Palestiniens à se soulever.

    « Massez-vous comme vous le souhaitez, depuis la mer, la terre et le ciel. Nous avons préparé pour vous des morts qui vous feraient vous maudire », a-t-il déclaré.

    APPELS DE L’ÉTRANGER

    Jusqu’à présent, quelque 1 750 roquettes ont été tirées sur Israël, dont 300 ont échoué dans la bande de Gaza, a indiqué l’armée israélienne.

    L’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens, l’UNRWA, a déclaré que deux de ses écoles avaient été touchées mardi et mercredi « dans le contexte des frappes aériennes d’Israël », et qu’au moins 29 salles de classe avaient été endommagées.

    L’école est en vacances à Gaza, et les cours ont également été suspendus dans de nombreuses régions d’Israël, y compris dans une ville où une école vide a été touchée par une roquette mardi.

    Le Premier ministre britannique Boris Johnson a appelé à une « désescalade urgente » de la violence et le président français Emmanuel Macron a demandé une « remise à zéro définitive » des négociations israélo-palestiniennes, longtemps gelées.

    Le président russe Vladimir Poutine et le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres ont également lancé un appel à la fin des combats.

    Les hostilités ont attisé les tensions entre les Juifs israéliens et la minorité arabe du pays (21 %) qui vit à leurs côtés dans certaines communautés.

    Des groupes juifs et arabes ont attaqué des personnes et endommagé des magasins, des hôtels et des voitures pendant la nuit. À Bat Yam, au sud de Tel Aviv, des dizaines de Juifs ont battu et donné des coups de pied à un homme considéré comme un Arabe alors qu’il était allongé sur le sol.

    Une personne a été blessée par balle par des Arabes dans la ville de Lod, où les autorités ont imposé un couvre-feu, et plus de 150 arrestations ont été effectuées à Lod et dans des villes arabes du nord d’Israël, selon la police.

    Le président israélien Reuven Rivlin a appelé à mettre fin à « cette folie ».

    Bien que les derniers troubles à Jérusalem aient été le déclencheur immédiat des hostilités, les Palestiniens sont frustrés par les revers subis par leurs aspirations à un État indépendant ces dernières années, notamment la reconnaissance par Washington de Jérusalem contestée comme capitale d’Israël.

    Sur le front politique israélien, les chances de M. Netanyahou de rester au pouvoir après les élections non concluantes du 23 mars ont semblé s’améliorer considérablement après que son principal rival, le centriste Yair Lapid, ait subi un revers majeur dans ses efforts pour former un gouvernement.

    Reuters, 14 mai 2021

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  • Le Conseil de sécurité de l’ONU pourrait se réunir sur la confrontation palestino-israélienne le 14 mai – source

    « La décision sera prise dans un avenir proche par le président du Conseil de sécurité, ce mois-ci c’est la Chine », a déclaré une source.

    NATIONS UNIES, 13 mai. /TASS/. La Tunisie, la Norvège et la Chine ont soumis une demande pour la tenue d’une réunion ouverte du Conseil de sécurité de l’ONU dans un avenir proche pour discuter de l’escalade des tensions dans la zone du conflit israélo-palestinien, a déclaré mercredi à TASS une source au Conseil de sécurité.

    « La Chine, la Tunisie et la Norvège ont demandé une réunion ouverte vendredi sur la situation autour de la Palestine et d’Israël. La décision sera prise dans un avenir proche par le président du Conseil de sécurité, ce mois-ci c’est la Chine », a déclaré la source.

    Suite aux réunions qui se sont tenues lundi et mercredi, le Conseil de sécurité de l’ONU n’a pas pu se mettre d’accord sur le texte d’une déclaration commune sur l’aggravation du conflit entre la Palestine et Israël. Des sources diplomatiques au Conseil de sécurité ont déclaré à l’agence TASS qu’il n’est pas possible de parvenir à un dénominateur commun en raison de la position des États-Unis.

    Un échange de frappes de missiles entre Israël et les radicaux palestiniens de la bande de Gaza a suivi une flambée de troubles près de la mosquée Al-Aqsa, dans la vieille ville de Jérusalem, début mai. Plus de 700 personnes ont été blessées lors des émeutes de ces derniers jours. Les affrontements entre les Palestiniens et la police israélienne ont été déclenchés par la décision d’un tribunal israélien de saisir les maisons d’habitation du quartier de Sheikh Jarrah aux familles arabes qui y vivent depuis plus de 50 ans, au profit de colons juifs qui auraient été propriétaires de ces bâtiments avant 1948.

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  • L’Égypte, la Tunisie et d’autres pays peuvent contribuer à la désescalade du conflit israélo-palestinien (Maison Blanche)

    WASHINGTON, 13 mai (Reuters) – L’Egypte, la Tunisie et d’autres pays de la région peuvent jouer un rôle à court terme dans la désescalade du conflit actuel entre les Israéliens et les Palestiniens, a déclaré jeudi le porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki.

    Reuters, 13 mai 2021

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  • Palestine-Israël/ Pot de terre contre pot de fer

    par madjid Khelassi

    Une histoire d’expropriation ( comme toujours) embrase Jérusalem-Est. Des colons israéliens, dont l’expansionnisme est sans pareil, sont venus déloger des habitants palestiniens- à l’heure de la rupture du jeûne- de ce quartier appelé vallée du Scheikh Jarrah.

    Et c’est tout de suite l’escalade…qui se prolonge jusqu’à la Mosquée d’El Aqsa.

    On dénombre déjà 20 morts dont 9 enfants et plus de 500 blessés. Comme toujours le pot de terre contre le pot de fer.

    Et que le monde civilisé observe depuis le 15 mai 1948…Date, que les juifs commémorent chaque année comme étant celle , de leur indépendance et que les palestiniens appellent la Nakba ( la catastrophe).

    Allusion dramatique à l’occupation israélienne, qui chassa les palestiniens de leurs villes et villages, subissant ainsi un déracinement qui persiste jusqu’à nos jours.

    En dehors du fait que toute la planète estime, que la création de l’état d’Israël est fondée sur une injustice, personne ne lève le petit doigt pour dénoncer cette injustice qui dure.

    On compte quelques 3 700 000 réfugiés palestiniens selon les registres des Nations- Unis, réfugiés lamentablement ignorés par la communauté internationale.

    Beaucoup de réfugiés, possèdent encore leurs titres de propriété et les clés de leurs maisons, (à Jaffa, Lod, Jérusalem) soigneusement gardés dans une boîte, sous une tente -d’un camp de toile- , offerte en compensation de l’injustice qui les tue à petit feu.

    Les grandes puissances appellent à la retenue…Quelle retenue ?

    Celle d’un peuple démuni de toute puissance économique militaire et médiatique ou celle d’un état- proxénète, qui fait fi du droit international et qui gaze, brule, assassine aux drones…des hères dont la seule arme est une pierre ou un caillou ?

    Le sionisme ne répète t-il pas depuis un siècle cette litanie perverse… « une terre sans peuple pour un peuple sans terre » ? Comme si le peuple palestinien n’a jamais existé.

    L’injustice faite aux palestiniens est une tragédie des temps modernes. Elle est une honte , une plaie qui suppure sur la gueule des dirigeants du monde civilisé, plus soucieux de la déforestation de l’Amazonie, que de la négation et du génocide d’un peuple qui vit en Palestine depuis le prophète Adam.

    La Nation, 11 mai 2021

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  • Al Qods occupé: l’Algérie dirige les efforts arabes pour convoquer une réunion d’urgence du Conseil de sécurité

    NEW YORK – L’Algérie dirige les efforts arabes pour tenir une réunion d’urgence du Conseil de sécurité sur les derniers développements dans les territoires palestiniens occupés, a-t-on appris vendredi auprès de la délégation algérienne à New York.

    Jeudi, l’ambassadeur d’Algérie à l’ONU, Sofiane Mimouni, en sa qualité de président du groupe arabe à New York, accompagné d’une délégation de ce groupe onusien, s’est réuni avec le président du Conseil de sécurité de l’ONU pour le mois courant, l’Ambassadeur Zhang Jun, représentant permanent de la Chine à l’ONU, afin de discuter des derniers développements dans les territoires palestiniens occupés et d’examiner la possibilité d’activer le rôle du Conseil de sécurité à cet égard.

    Au cours de cette réunion, l’Ambassadeur Sofiane Mimouni a, au nom du groupe arabe à New York, appelé le Conseil de sécurité à assumer pleinement sa responsabilité de garant de la paix et de la sécurité internationales et d’assurer le respect de la légalité internationale en condamnant les mesures prises par les autorités coloniales israéliennes contre les habitants de la ville sainte d’Al-Qods et l’usage excessif de la force par les autorités d’occupation, a-t-on ajouté de même source.

    Exprimant les regrets du groupe arabe face à l’impuissance du Conseil de sécurité à prendre position sur la récente escalade de la violence et les campagnes systématiques de répression des Palestiniens, faisant des centaines de victimes, y compris des enfants, le représentant permanent d’Algérie a appelé à la tenue d’une session d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU en vue de mettre tous les acteurs devant leur responsabilité et d’œuvrer pour la protection du peuple palestinien innocent à travers des actions concrètes sur le terrain.

    Par ailleurs, et en l’absence du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, en voyage à Moscou, une délégation du Groupe Arabe dirigée par l’ambassadeur Mimouni, s’est réunie, jeudi, avec Mme Maria Luiza Ribeiro Viotti, Chef de Cabinet du SG de l’ONU, en vue de sensibiliser les responsables onusiens sur la gravité de la situation sur le terrain et les inciter à agir, sans délai, afin de parvenir à une trêve le plus rapidement possible et de s’engager résolument sur la voie d’un règlement définitif de la question palestinienne.

    Dans ce cadre, l’Ambassadeur Mimouni a plaidé en faveur de la réactivation des mécanismes existants, à l’instar du quartet et à une reprise immédiate et sans condition des négociations en vue d’arriver à un accord qui respecte les droits inaliénables du peuple palestinien.

    Il convient de signaler que ces démarches interviennent dans le cadre de la mise en œuvre de la décision du Conseil des ministres arabes du 11 mai courant, qui a chargé le groupe arabe à New York d’engager des consultations avec le président du Conseil de sécurité et celui de l’Assemblée générale, y compris l’examen de l’option de tenir une session extraordinaire d’urgence de l’Assemblée Générale sur les actions illégales israéliennes à Al-Qods Est occupée et dans le reste des territoires palestiniens occupés.

    Aps, 13 mai 2021

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  • Maroc / Mohammed VI : le roi de la trahison

    Président de la Fondation El Qods, il ne dit mot sur le massacre des Palestiniens

    Le Makhzen n’est pas à sa première infidélité envers la cause palestinienne. La débâcle des troupes arabes lors de la guerre des Six Jours en 1967 est due à la trahison du roi du Maroc Hassan II.

    Brahim TAKHEROUBT

    Qui ne dit pas mot, consent. Face à la féroce répression menée par les forces d’occupation israéliennes contre les Palestiniens, face aux bombardements et aux tueries d’enfants, de femmes et de personnes âgées que subissent les Palestiniens, le roi Mohammed VI se mure dans un silence complice. Au double plan moral et éthique, le devoir l’incite à réagir plus énergiquement et plus fortement que tout autre dirigeant politique musulman et arabe car c’est lui le président de la Fondation El Qods où se déroule la politique d’apartheid que fait subir l’entité sioniste aux Palestiniens.
    Que reste-t-il alors du leadership religieux proclamé par le monarque? Mohammed VI n’a même pas daigné dénoncer les agressions à l’intérieur même de la mosquée El-Aqsa. Cette série d’agressions dont la violence élevée crescendo, dure depuis le début du mois sacré du Ramadhan, en particulier après la prière des «tarawih», vient d’atteindre son apogée à la veille de l’Aïd El-Fitr avec des dizaines de morts dont des enfants.

    Ces agressions inhumaines et racistes n’ont-elles pas vocation à être vigoureusement dénoncées? Faut-il taire la purification ethnique de l’entité sioniste contre le peuple palestinien? Le tableau chaotique et ensanglanté qu’offre au monde l’esplanade des Mosquées d’El Qods occupée ne concerne nullement le commandeur des croyants dont les préoccupations sont ailleurs. Il est plutôt rongé par le stress de connaître le verdict de l’American Israel Public Affairs Committee (Aipac), puissant lobby juif aux Etats-Unis. Pris dans le tourbillon d’un acharnement diplomatique sans précédent, Mohammed VI a dépêché le 6 mai dernier, à Washington, son ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita dans l’ultime espoir d’infléchir la position de l’administration Biden sur le dossier du Sahara occidental. Au moment où la propagande du Makhzen fanfaronnait autour d’une «victoire diplomatique historique du royaume», l’Oncle Sam lance un appel aux protagonistes à «éviter l’escalade» du conflit dans la région, à afficher «une attitude constructive sur le terrain avec la mission de la paix de l’ONU», la Minurso et à accélérer les démarches pour la nomination d’un nouvel émissaire onusien «afin de relancer dès que possible le processus politique bloqué». Terrible affront pour Rabat qui s’est aplati devant Tel-Aviv, une douche froide pour le régime de Mohammed VI, qui a appris que l’engagement précipité dans l’«accord du siècle a été une grave erreur».

    Au Makhzen, c’est l’affolement. On se cherche une porte de sortie avec le moins de dégâts possibles face à une opinion publique marocaine de plus en plus hostile. La normalisation avec Israël n’a ni séduit au plan international ni conduit à une victoire totale du royaume dans le conflit du Sahara occidental. La compromission a produit exactement le contraire de ce qu’espérait le roi: pour l’opinion interne, le Maroc se range désormais aux côtés des pays «traîtres» à la Palestine.

    Alors que Mohammed VI se débat, la nouvelle Intifada palestinienne est arrivée, comme une tornade, atteindre un royaume traumatisé par une mésaventure diplomatique dans l’«accord du siècle» qu’il a passé avec l’entité sioniste.
    Mais le Makhzen n’est pas à sa première trahison envers la cause palestinienne. La débâcle des troupes arabes lors de la guerre des Six Jours en 1967 est due à la trahison du roi du Maroc Hassan II. Ce dernier enregistrait le contenu de la réunion qui se tenait dans un hôtel de Casablanca avec ses «frères» arabes sur la stratégie à emprunter vis-à-vis d’Israël. Le journal The Times of Israel confirme que Hassan II n’a pas hésité un instant à remettre cet enregistrement au Mossad, ce qui permit aux forces militaires israéliennes d’anticiper sur les opérations qu’allaient mener les armées arabes.

    Autant dire que chez les rois, la trahison va de père en fils quant aux conséquences, elles risquent d’être catastrophiques.

    Cette situation risque d’exacerber le mécontentement déjà perceptible avec les nombreux problèmes socio-économiques que vit le pays depuis le début de la crise sanitaire désastreuse.

    L’Expression, 12 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Mohammed VI, Palestine, Israël, Al Qods, Jérusalem,

  • L’expulsion de familles palestiniennes de Jérusalem-Est constituerait une violation du droit international (ONU)

    Les Nations Unies ont rappelé à Israël que l’expulsion de familles palestiniennes de leurs maisons situées à Jérusalem-Est constituerait une violation du droit international.

    Le Comité des Nations Unies pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien a exprimé sa profonde préoccupation concernant les expulsions imminentes de familles palestiniennes de Jérusalem-Est qui fait partie du territoire palestinien occupé. Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, et son Coordinateur spécial pour le processus de paix au Moyen- Orient, Tor Wennesland, avaient exhorté ces derniers jours Israël à mettre fin à ces expulsions.

    Dans un communiqué publié lundi, le Comité a réitéré ses appels à la « cessation de toutes les politiques et pratiques israéliennes illégales, y compris toutes les activités de colonisation, les démolitions de maisons, les expulsions et tout autre acte de punition collective contre la population civile palestinienne ».

    « Les expulsions, si elles étaient ordonnées et mises en œuvre, violeraient les obligations d’Israël en vertu du droit international », avait déclaré le porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH), Rupert Colville, lors d’un point de presse vendredi à Genève.

    Les familles qui risquent d’être expulsées sont des réfugiés palestiniens qui ont perdu à la fois leurs maisons d’origine et leurs moyens de subsistance à la suite du conflit israélo-arabe de 1948. En 1956, ces familles de réfugiés ont emménagé dans le quartier de Sheikh Jarrah à Jérusalem-Est avec le soutien du gouvernement jordanien qui contrôlait la partie orientale de la ville et l’assistance matérielle de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) après plusieurs années de déplacement. « Elles ont résidé dans ces maisons pendant près de 70 ans. Elles risquent désormais d’être déplacées pour la deuxième fois de mémoire d’homme », a prévenu l’UNRWA dans un communiqué publié lundi.

    Les menaces d’expulsions dans le quartier de Sheikh Jarrah ne sont pas un incident isolé. Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), près d’un millier de Palestiniens, dont près de la moitié sont des enfants, risquent d’être expulsés de force de Jérusalem-Est. Dans de nombreux cas, l’expulsion forcée de Palestiniens se produit dans le contexte de la construction et de l’expansion de colonies israéliennes, illégales au regard du droit international humanitaire. Certaines d’entre elles sont fondées sur des revendications antérieures à 1948, tandis que les réfugiés palestiniens sont interdits de manière discriminatoire de récupérer leurs propriétés et maisons perdues à Jérusalem-Ouest en 1948.

    Des expulsions reposant sur des lois israéliennes de 1950 et 1970 considérées comme discriminatoires
    Les partisans des expulsions de familles palestiniennes de leurs maisons à Jérusalem-Est fondent leur argumentation sur deux lois israéliennes : celle sur la propriété des absents de 1950 et celle portant sur les questions juridiques et administratives de 1970. La loi de 1950 interdit aux Palestiniens de récupérer leurs propriétés perdues lors de la guerre de 1948, tandis que la loi de 1970 permet aux Juifs israéliens de revendiquer à nouveau les propriétés perdues au cours de la même guerre.

    « La loi sur la propriété des absents et la loi sur les questions juridiques et administratives sont appliquées de manière intrinsèquement discriminatoire, uniquement sur la base de la nationalité ou de l’origine du propriétaire », a déclaré M. Colville. Le porte-parole du HCDH a rappelé que « les expulsions de familles palestiniennes en vertu de ces lois se sont répétées à plusieurs reprises au fil des ans, suscitant de profondes inquiétudes quant à l’impunité et au manque de responsabilité ».

    « Ces lois sont intrinsèquement discriminatoires, à la fois dans leur intention et dans leur application », ont, pour leur part, précisé le Rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme dans le territoire palestinien occupé depuis 1967, Michael Lynk, et le Rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit à un logement convenable, Balakrishnan Rajagopa, dans un communiqué conjoint publié mardi *. Ces deux experts indépendants de l’ONU ont ajouté que ces deux lois israéliennes « violent les principes fondamentaux du droit international humanitaire et du droit international relatif aux droits de l’homme ».

    Une puissance occupante ne peut confisquer la propriété privée en territoire occupé
    Compte tenu des « scènes troublantes » à Sheikh Jarrah ces derniers jours, le HCDH a tenu à rappeler que Jérusalem-Est fait toujours partie du territoire palestinien occupé, dans lequel s’applique le droit international humanitaire.

    Le Conseil de sécurité des Nations Unies a condamné à plusieurs reprises l’annexion de parties du territoire palestinien occupé et les colonies, qu’il considère comme nulles et non avenues au regard du droit international, et a exigé d’Israël qu’il annule ses actes illégaux, ont rappelé le HCDH et les deux experts indépendants.

    Pour le HCDH et les deux Rapporteurs spéciaux, Israël, en tant que « puissance occupante » doit respecter et ne peut pas confisquer la propriété privée en territoire occupé et doit respecter l’ensemble des lois existantes qui régissaient le territoire, sauf si il en est absolument empêché. « Cela signifie qu’Israël ne peut pas imposer son propre ensemble de lois dans les territoires occupés, y compris à Jérusalem-Est, pour expulser les Palestiniens de leurs foyers », a précisé M. Colville.

    « De plus, ces expulsions violent le droit à un logement convenable – un droit humain fondamental en droit international », ont souligné M.M. Lynk et Rajagopa.

    Dans le territoire palestinien occupé, des obligations strictes s’appliquent en ce qui concerne l’interdiction des transferts forcés et des expulsions forcées en vertu du droit international humanitaire et du droit international des droits de l’homme, a rappelé l’UNRWA. « Les expulsions forcées sont l’un des principaux facteurs contribuant à la création d’un environnement coercitif qui ne peut laisser d’autre choix aux individus ou aux communautés que de partir, contrairement à l’interdiction du transfert forcé », a ajouté l’agence onusienne.

    « Le transfert forcé de la population sous occupation est une grave violation de la quatrième Convention de Genève, qui contribue à l’environnement coercitif qui règne actuellement à Jérusalem-Est », ont, pour leur part, rappelé M.M. Lynk et Rajagopa.

    Les deux experts indépendants de l’ONU estiment que les actions menées par les organisations de colons israéliens, dont le but déclaré est de transformer les quartiers palestiniens de la ville en quartiers juifs, sont la « source immédiate » des tensions actuelles à Jérusalem-Est. Selon les deux Rapporteurs spéciaux, cette « ingénierie démographique » a été encouragée par la municipalité de Jérusalem, dont les plans directeurs d’urbanisme ont explicitement fixé l’objectif de limiter la population palestinienne de la ville à 30%. « L’établissement d’objectifs démographiques officiels comme celui-ci renforce les schémas de domination ethnique enracinés, qui n’ont pas leur place dans le monde moderne », ont-ils souligné.

    Pour le Comité des Nations Unies pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, une « action collective et responsable » est impérative afin de désamorcer et garantir la responsabilité nécessaire pour les violations du droit international, y compris du droit humanitaire et des droits de l’homme, « perpétrées par Israël depuis bien trop longtemps dans le territoire palestinien occupé, y compris à Jérusalem-Est ».

    *NOTE :
    Les Rapporteurs spéciaux font partie de ce qu’on appelle les Procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme. Les procédures spéciales, le plus grand organe d’experts indépendants du système des droits de l’homme des Nations Unies, est le nom général des mécanismes indépendants d’enquête et de suivi du Conseil qui traitent soit de situations nationales spécifiques, soit de questions thématiques dans toutes les régions du monde. Les experts des procédures spéciales travaillent sur une base volontaire ; ils ne font pas partie du personnel de l’ONU et ne reçoivent pas de salaire. Ils sont indépendants de tout gouvernement ou organisation et servent à titre individuel.

    ONU info, 11 mai 2021

    Etiquettes : Palestine, Israël, Jérusalem, Al Qods,

  • La Turquie appelle les musulmans à adopter une position claire sur Gaza

    Les pays musulmans doivent adopter une position unie et claire sur le conflit qui oppose Israël au mouvement islamiste Hamas à Gaza, a déclaré jeudi le vice-président de la Turquie, Fuat Oktay, critiquant les puissances mondiales qui condamnent la violence sans agir.

    « Ce que nous souhaitons, c’est que des mesures actives soient prises », a déclaré Oktay aux journalistes après les prières matinales marquant la fin du mois de jeûne musulman du Ramadan.

    « Il y a des décisions prises à plusieurs reprises aux Nations unies, il y a des condamnations. Mais malheureusement aucun résultat n’a été obtenu, parce qu’une position claire n’est pas affichée. »

    En plusieurs jours de conflit, le Hamas a tiré des volées de roquettes en direction de villes israéliennes et Israël a lancé des frappes aériennes contre la faction islamiste dans la bande de Gaza. en savoir plus

    Au moins 67 personnes ont été tuées à Gaza depuis l’escalade des violences lundi, selon le ministère de la santé de l’enclave. Sept personnes ont été tuées en Israël, selon les responsables médicaux.

    Le conflit commençant à ressembler à la guerre de Gaza de 2014, les puissances mondiales ont exigé une désescalade et les États-Unis ont déclaré qu’ils prévoyaient d’envoyer un émissaire pour des discussions avec Israël et les Palestiniens.

    Le président turc, Tayyip Erdogan, qui a condamné à plusieurs reprises l’occupation de la Cisjordanie par Israël et son traitement des Palestiniens, a déclaré samedi qu’Israël était un « État terroriste » après que la police israélienne a tiré des balles en caoutchouc et des grenades assourdissantes sur des manifestants palestiniens à la mosquée Al-Aqsa de Jérusalem.

    Oktay a déclaré que les musulmans avaient la responsabilité d’agir.

    « Tous ceux qui n’affichent pas une position claire contre cela sont partie prenante de ce tourment », a déclaré Oktay. « Malheureusement, lorsque nous regardons les pays musulmans qui n’affichent pas cette unité et cette convivialité, tous ceux qui n’affichent pas une position claire sont partie prenante de ce tourment. »

    Reuters, 13 mai 2021

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