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  • Algérie/ Législatives : Des partis brandissent la menace du boycott

    La rencontre des partis politiques avec le président de l’Autorité nationale indépendante des élections, Mohamed Charfi, tenue dimanche dernier, semble avoir mis à nu plusieurs écueils susceptibles d’entraver le processus électoral.

    Preuve en est la décision «urgente» de mettre en place une commission de coordination entre les acteurs impliqués dans l’opération électorale, censée dissiper la confusion qui s’est installée depuis le début du processus en question.

    Il s’agit notamment de l’état de préparation de l’ANIE qui, selon certains partis, connaît un retard dans l’installation de ses structures locales ainsi que la nécessité de définir, de manière claire et précise, les aspects techniques liés au scrutin du 12 juin. Aussi, la question des rejets à la pelle des listes de candidature a mis à mal plusieurs partis, lesquels font état d’«une fraude anticipée» et menacent, d’ores et déjà, de boycotter les prochaines échéances.

    La première réunion de l’Autorité des élections avec les dix-huit entités partisanes a été pour Jil Jadid une opportunité pour «demander des clarifications sur la gestion de ces élections et la démarche à suivre pour préparer la campagne électorale».

    «Les points abordés lors de cette rencontre se focalisent essentiellement sur l’application de l’article 200 du code électoral. Quant à Jil Jadid, nous n’avons pas reçu de rejets pour d’éventuels liens avec le milieu des affaires et les quatorze rejets notifiés sont liés à des motifs administratifs, à savoir la carte d’électeur et la situation vis-à-vis du service militaire. Cependant, Jil Jadid a demandé une clarification quant à la démarche à suivre concernant les bulletins de vote et la numérotation des partis», a déclaré hier au Jeune Indépendant Walid Hadjadj, secrétaire exécutif chargé des élections et des élus au sein du parti.A en croire les propos de M. Hadjadj, Jil Jadid se dit satisfait de l’opération de tri ayant barré la route à des candidats «soupçonnés d’avoir des rapports avec la ch’kara», ce qui, selon lui, permettra de constituer une future Assemblée nationale plus intègre. Affirmant que l’ANIE «n’est pas suffisamment prête à gérer l’ensemble des procédures du processus électoral, le cadre dirigeant de Jil Jadid a toutefois écarté l’option d’un éventuel report de la campagne électorale, comme relayé par certains milieux politiques».

    Le report de la campagne électorale est-il possible ?

    A contrario, le Front de la justice et du développement (FJD), l’un des principaux initiateurs de la rencontre de dimanche, appréhende un ajournement de la campagne électorale que pourraient entraîner les problèmes structurels de l’Autorité des élections.

    Selon le cadre dirigeant du FJD, Lakhdar Benkhellaf, des échos provenant de sources officielles n’écartent pas le report de la campagne électorale de cinq jours au lieu de la date réglementaire fixée le 17 mai prochain.

    «Nous avons tiré la sonnette d’alarme lors de notre rencontre avec M. Charfi pour mettre fin à ce jeu et nous leur avons demandé d’assumer l’entière responsabilité quant à la gestion et au

    traitement des dossiers de candidature car elle est l’instance constitutionnellement compétente pour corriger ce processus altéré et susceptible de nous conduire à une aversion électorale et à des résultats réfutables par une majorité du peuple», a-t-il ajouté.

    Faisant état de 61 listes exclues du parti devant être revues, M. Benkhellaf appelle le président de la République et le premier responsable de l’ANIE à intervenir dans les prochaines heures pour rétablir les partis «lésés» dans leurs droits, et ce en tenant compte des observations soulevées par les partis réunis. De même, l’ex député du FJD demande l’ouverture d’une enquête dans les circonscriptions électorales de la wilaya de Djelfa, où des dizaines de cas de rejet à l’endroit de plusieurs formations politiques ont été enregistrés.

    Qualifiant l’exclusion de certains candidats d’«anticonstitutionnelle et de fraude électorale jamais vue, même à l’époque de la ‘isaba», Lakhdar Benkhellaf brandit, d’ores et déjà, la menace du boycott des législatives du 12 juin par certain partis si les cas de rejet ne sont pas réétudiés avec «objectivité».

    C’est presque le même ton qui est affiché par le Parti de la voix du peuple (PVP) de Lamine Osmani, qui estime que le climat «délétère» marquant ces élections pourrait agrandir le fossé entre le peuple et le pouvoir et ainsi aggraver la réticence chez le corps électoral le jour du scrutin.

    «Le PVP a choisi des jeunes parmi des cadres supérieurs, des hirakistes et des activistes de la société civile, et après trois mois d’encadrement et de structuration du parti, on s’est vu rejeter des listes entières pour le dossier d’un seul candidat jugé non conforme. De telles pratiques (rejet de candidatures) vont certainement impacter davantage la réticence des électeurs», a prévenu le jeune représentant du PVP, Mustapha Guermit, non sans écarter «la probabilité d’annuler les élections du 12 juin».

    Dans ces circonstances, tout porte à croire que les rejets en masse des candidatures ont été «un coup dur» pour des partis, lesquels engagent, d’ores et déjà, des concertations à l’effet de constituer un «front politique conjoint» pour défendre leurs chances aux prochaines législatives.

    Le Jeune Indépendant, 12 mai 2021

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  • Algérie : Soufiane Djilali accuse des forces qui veulent instrumentaliser le Hirak pour provoquer la chaos

    Par Nabil Semyane

    Soufiane Djilali, président de Jil Djadid, a animé mercredi un point de presse pour évoquer les questions d’actualité, notamment le retour sur scène du Hirak, à l’occasion de son deuxième anniversaire, ainsi que les dernières décisions annoncées par le président de la République, notamment les prochaines législatives.

    Et à propos de ces législatrices, Soufiane Djilali confirme indirectement sa participation au scrutin, expliquant qu’e « je n’accepterai aucune responsabilité , sauf aprés les législatives et en fonction des voix que me donnera le peuple algérien »

    Soufiane Djilali s’insurge , en outre, contre ce qu’il qualifie de « campagne menée par les résidus de la ISSABA, de mèche avec certains extrémistes pour porter atteinte à l’honorabilité des partis politiques dirigés actuellement par des jeunes qui comptent investir le champ politique.

    « Ils veulent exclure les jeunes, créer un vide politique et provoquer les conditions d’un désordre politique  » accuse t-il dans une allusion au FLN , plus particulièrement son sénateur Abdelwahab Benzaim qui avait lâché en début de semaine une boule puante qui a éclaboussé Djilali Soufiane, en sa qualité d’ancien membres du CNT de 1994 à 1997, un statut qui lui permet de toucher une retraite à vie.

    Le président de Jil Djadid a démenti le salaire de 400.000 dinars touché mensuellement par chaque membre de l’ex-CNT, selon les révélations du sénateur du FLN, mais il reconnait l’existence de cette retraite viagère pour chaque membre du CNT, mais avec un montant moindre, soit 230.000 dinars, un chiffre révélé mardi par Zoubida Assoul, elle même , citée dans la liste des bénéficiaires.

    « Pourquoi Benzaim a parlé seulement de certaines personnes ? », interroge t-il en relevant que « les présidents cités sont ceux qui ont actuellement un rôle à jouer dans le dialogue engagé par le chef de l’Etat »

    Soufiane Djilali est formel: il y a plein de gens qui cherchent à casser le dialogue engagé par le président de la République » , dit-il en rappelant que son inquisiteur, le sénateur Abdelwahab Benzaim  » beaucoup profité de l’ancien système et a soutenu le cinquième mandat de l’ancien président »

    Tout en démentant avoir demandé au président Tebboune, à l’occasion de son invitation dernièrement à la présidence de la République, de dissoudre le FLN, Soufiane Djilali fait savoir que « les responsables de FLN n’on jamais défend les intérêts de peuple », rappelant en incise que ce même parti a été contre le candidature de président Tebboune , lors de la dernière présidentielle »

    Enfin, au sujet du Hirak, l’intervenant a mis en garde contre certaines « dérives » constatées à l’occasion de la reprises des manifestations, notamment, précise t-il « certains slogans qui proviennent de l’étranger et qui ont comme objectif de déstabiliser le pays ».

    « Nous connaissons parfaitement ces personnes qui œuvrent à faire tomber les instituions pour créer le chaos; il y a bel et bien des politiques qui se cachent derrière le Hirak », martèle t-il à ce propos en fustigeant : « le silence complice sur les attaques contre les institutions et les slogans hostiles à l’Etat national ».

    Algérie1, 3 mars 2021

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