Étiquette : Joe Biden

  • Fuat Oktay : « Biden a déformé l’histoire des événements de 1915 à des fins politiciennes »

    – Les archives de la Turquie sont toujours accessibles à ceux qui veulent prendre connaissance des faits, déclare le vice-président turc

    Rejetant les propos du président américain Joe Biden concernant les événements de 1915, le vice-président turc a déclaré, samedi, que cette déclaration témoignait d’une dénaturation de l’histoire à des fins politiciennes.

    La déclaration de Joe Biden, basée sur des allégations infondées faites par les Arméniens et qui ignore la souffrance des Turcs assassinés par les Arméniens en 1915, n’a aucune valeur pour la nation turque ni pour l’histoire du pays, a déclaré Fuat Oktay sur Twitter.

    Faisant écho aux déclarations du président Erdogan, il a réaffirmé que les archives turques de cette période sont toujours accessibles à ceux qui veulent prendre connaissance des faits.

    Plus tôt dans la journée de samedi, Joe Biden avait qualifié les événements de 1915 de « génocide », rompant ainsi avec la longue tradition des présidents américains de s’abstenir d’utiliser ce terme.

    – Position de la Turquie concernant les événements de 1915

    La position de la Turquie concernant les événements de 1915 est que les Arméniens morts en Anatolie orientale ont été tués lorsque certains ont pris le parti des envahisseurs russes et se sont révoltés contre les forces ottomanes. Une réimplantation ultérieure des Arméniens a fait de nombreuses victimes.

    La Turquie s’oppose à la qualification de ces incidents comme « génocide », les décrivant comme une tragédie dans laquelle les deux parties ont subi des pertes.

    Ankara a proposé à plusieurs reprises la création d’une commission conjointe d’historiens turcs et arméniens ainsi que d’experts internationaux pour se pencher sur la question.

    En 2014, le premier ministre de l’époque, Recep Tayyip Erdogan, avait exprimé ses condoléances aux descendants des Arméniens qui ont péri lors des événements de 1915.

    Anadolou

    Etiquettes : Turquie, Arménie, génocide, Fuat Oktay, Tayyip Erdogan, Etats-Unis, Joe Biden,

  • La Turquie rejette les déclarations de Biden relatives aux allégations arméniennes

    – Cette déclaration du président américain Biden, qui n’est ni légalement ni moralement habilité à juger des événements historiques, n’a aucune valeur, déclare le ministère turc des Affaires étrangères


    Rejetant les déclarations du président américain Joe Biden sur les allégations arméniennes concernant les événements de 1915, le ministère turc des Affaires étrangères a déclaré, samedi, que ces déclarations ne reposaient sur aucune base scientifique ou juridique, pas plus qu’elles n’étaient étayées par des preuves.

    « Nous rejetons et dénonçons dans les termes les plus fermes la déclaration du président des États-Unis concernant les événements de 1915 faite le 24 avril du fait de la pression des lobbys arméniens radicaux et des groupes hostiles à la Turquie », a déclaré le ministère dans un communiqué.

    Le ministère a ajouté qu’aucune des conditions prévues pour l’utilisation du terme « génocide » – clairement défini dans le droit international – n’est remplie par les événements de 1915.

    « La nature des événements de 1915 ne change pas en fonction des motivations politiques actuelles des politiciens ou des considérations de politique intérieure. Une telle attitude ne sert qu’à une dénaturation grossière de l’histoire », souligne le communiqué.

    Selon le ministère, la déclaration de Biden n’a aucune valeur, dans la mesure où il n’est ni légalement ni moralement habilité à juger des événements historiques.

    – Position de la Turquie concernant les événements de 1915

    La position de la Turquie concernant les événements de 1915 est que les Arméniens morts en Anatolie orientale ont été tués lorsque certains ont pris le parti des envahisseurs russes et se sont révoltés contre les forces ottomanes. Une réimplantation ultérieure des Arméniens a fait de nombreuses victimes.

    La Turquie s’oppose à la qualification de ces incidents comme « génocide », les décrivant comme une tragédie dans laquelle les deux parties ont subi des pertes.

    Ankara a proposé à plusieurs reprises la création d’une commission conjointe d’historiens turcs et arméniens ainsi que d’experts internationaux pour se pencher sur la question.

    En 2014, le premier ministre de l’époque, Recep Tayyip Erdogan, avait exprimé ses condoléances aux descendants des Arméniens qui ont péri lors des événements de 1915.

    Etiquettes : Turquie, Etats-Unis, Arménie, génocide, Tayyip Erdogan, événements de 1915, Anatolie orientale, Joe Biden,

  • Génocide arménien : après la reconnaissance de Biden, la Turquie soudée dans le déni

    Admettre l’existence des massacres perpétrés en 1915 en Anatolie équivaudrait pour Ankara à nier le récit national sur lequel la République s’est établie.

    La Turquie « rejette entièrement » la reconnaissance du génocide arménien par les Etats-Unis, a déclaré Mevlüt Çavusoglu, le ministre turc des affaires étrangères, quelques minutes après la déclaration du président Joe Biden, samedi 24 avril. « Les mots ne peuvent changer ou réécrire l’histoire. Nous n’avons de leçons à recevoir de personne sur notre histoire », a-t-il tweeté en réaction à la décision venue de Washington. Il a convoqué, dans la soirée, l’ambassadeur américain pour protester, a rapporté l’agence de presse d’Etat, Anadolu.

    Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, prévenu dès vendredi par son homologue américain, Joe Biden, n’a pas réagi. Avant l’annonce officielle, il a adressé ses condoléances à Sahak Masalyan, le patriarche de la communauté arménienne de Turquie, pour les « conditions difficiles » qu’elle a endurées pendant la première guerre mondiale. Il a déploré l’instrumentalisation de l’histoire « par des tiers », une expression qui avait été utilisée précédemment par le patriarche arménien, apparemment aussi contrarié que M. Erdogan par la reconnaissance du génocide. « Recep Tayyip Erdogan » a été « le seul haut fonctionnaire d’Etat de l’histoire de la République turque » à partager « notre douleur et un certain respect pour les enfants de notre nation qui ont perdu la vie en exil », a souligné le chef religieux.

    « Le chien aboie, la caravane passe »

    Les responsables turcs estiment que la décision de Washington est contre-productive, « sans fondement juridique », a expliqué le président du Parlement, Mustafa Sentop. Elle risque de nuire à la relation turco-américaine, dégradée par de multiples contentieux, dont l’achat par Ankara de missiles russes S-400.

    Les médias pro-gouvernementaux ont crié à « la déclaration scandaleuse de Biden ». « Macron non plus n’est pas resté calme », a constaté le quotidien Yeni Safak, une allusion à la visite du président français au mémorial du génocide arménien à Paris. Lapidaire, le quotidien islamiste Yeni Akit titrait : « Le chien aboie, la caravane passe ».

    Article réservé à nos abonnés Lire aussi Joe Biden reconnaît le génocide arménien, une première pour un président américain
    Reconnu par une trentaine de pays et par la communauté des historiens, le génocide des Arméniens de l’empire Ottoman est nié par la Turquie depuis la naissance de la République en 1923. Les historiens estiment qu’en 1915 environ 1,5 million d’Arméniens et plusieurs centaines de milliers de Chrétiens d’Orient ont été tués, ou sont morts suite aux marches forcées et aux déportations systématiques.

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  • Une présidence sans drama ni scandales: comment Joe Biden a réussi à imprimer sa marque

    Joe Biden a vu grand. Il a bougé vite. Il a surpris ses détracteurs et certains de ses partisans. En 100 jours, Joe Biden, 46e président des Etats-Unis, a imprimé sa marque.

    Sans effets de manche, fidèle au ton empathique et volontiers familier qu’il affectionne, celui qui avait d’abord été élu sur une promesse de calme après la tempête Trump avance à grandes enjambées.

    Moqué pour ses hésitations et ses gaffes? Il se montre discipliné, communication soigneusement calibrée à l’appui. Il tient tête à Vladimir Poutine et Xi Jinping avec des formules qui font mouche (« Il n’a pas une once de démocratie en lui », lâche-t-il à propos de son homologue chinois).

    Accusé de manquer de coffre? Le plus vieux président de l’histoire met en avant records après records sur la vaccination (plus de 200 millions de doses administrées). Il fait adopter en quelques semaines un plan de soutien de l’économie de 1.900 milliards de dollars et en propose dans la foulée un autre sur les infrastructures d’un montant équivalent.

    « Il a été sous-estimé, mais cela s’explique en partie par son parcours. Durant sa carrière de sénateur, il a toujours privilégié le pragmatisme et les changements par petites touches », explique à l’AFP Julian Zelizer, professeur d’histoire à l’université de Princeton.

    « Même durant sa campagne, il faisait l’éloge de la modération et de la normalité. D’une certaine manière, il a changé de stratégie en optant pour plus d’audace. C’est une stratégie qui, d’un point de vue politique, a payé ».

    Présidence sans drames

    Symbole d’un style simple qu’il revendique, il sort régulièrement de sa poche de costume une petite fiche sur laquelle sont inscrits les principaux indicateurs de la pandémie, dont le nombre de morts.

    Entouré d’une équipe jusqu’ici unie, il offre le spectacle d’une présidence sans drames ni scandales. Le déchirement annoncé du Parti démocrate n’a pas eu lieu. L’aile gauche a montré quelques signes d’impatience mais a jusqu’ici soutenu « Joe ».

    Au quotidien, la Maison Blanche donne l’image d’une « machine bien huilée », pour reprendre la formule utilisée par Donald Trump pour décrire, dans une étrange pirouette, le chaos qui régnait dans les couloirs de la prestigieuse West Wing durant son mandat.

    Sur le front international aussi, Joseph Robinette Biden Jr s’est rapidement positionné.

    Son « sommet climat » – virtuel mais bien orchestré – a marqué de façon spectaculaire le retour des Etats-Unis (« America is back ») dans ce jeu diplomatique dont son prédécesseur s’était retiré avec fracas.

    Cette grand-messe à peine achevée, il a tenu samedi une promesse de campagne emblématique: il a prononcé le mot « génocide » pour parler de la mort d’un million et demi d’Arméniens massacrés par l’Empire ottoman en 1915.

    Aucun de ses prédécesseurs n’avait osé, craignant la vive réaction de la Turquie: Barack Obama s’était, lui aussi, engagé à le faire, mais avait reculé une fois installé dans le Bureau ovale.

    Majorité étriquée

    En vieux routier de Washington, il sait cependant que le plus dur est à venir.

    Sa majorité étriquée au Congrès est une vulnérabilité: elle place une poignée de sénateurs démocrates – tel Joe Manchin – en position d’arbitres surpuissants.

    Son plan d’investissement dans les infrastructures n’est à ce jour qu’un projet. Les discussions s’annoncent âpres, l’issue du combat législatif est incertaine.

    Sur les armes à feu, comme sur les lois électorales, son impuissance pourrait bientôt apparaître de manière flagrante.

    Sur l’épineux dossier de l’immigration enfin, Joe Biden est, depuis son arrivée au pouvoir sur la défensive. Tâtonnements, rétropédalages: tiraillée entre la promesse d’une politique migratoire plus « humaine » et la crise à la frontière mexicaine, avec des arrivées par milliers de migrants, la Maison Blanche est à la peine.

    Mercredi, à la veille de l’anniversaire symbolique des 100 jours, il prononcera son premier discours de politique générale devant le Congrès, en prime-time.

    Sa porte-parole Jen Psaki a promis une allocution centrée sur l’enfance, l’éducation, la santé, « les priorités de la classe moyenne ». Avec, au coeur du dispositif, une hausse des impôts pour les Américains plus riches.

    FDR? LBJ?

    Dans le camp démocrate, la machine s’emballe, les comparaisons flatteuses – parfois hâtives – pleuvent.

    Certains évoquent Franklin D. Roosevelt (« FDR ») et l’audace du New Deal pour relever le pays englué dans la Grande Dépression. D’autres citent Lyndon B. Johnson, qui avait mis à profit sa fine connaissance des rouages du Congrès pour faire bouger les lignes dans la société américaine.

    Joe Biden rejoindra-t-il le petit groupe – prestigieux – des présidents qui ont laissé leur empreinte dans l’histoire américaine?

    « C’est possible, mais il est beaucoup trop tôt pour le dire », tempère Julian Zelizer.

    En face, privé de son compte Twitter mais surtout du puissant mégaphone de la présidence, Donald Trump est pour l’heure inaudible. Ses communiqués rageurs, presque quotidiens, tombent dans le vide.

    Comme pour mieux dire que la page est tournée, Joe Biden n’évoque presque jamais son bouillonnant prédécesseur.

    Mais « l’ancien gars », comme il l’avait qualifié il y a quelques semaines, reste extrêmement populaire dans le camp républicain. Et pourrait donner de la voix à l’approche des élections de mi-mandat, fin 2022, où Joe Biden jouera gros.

    D’où la volonté de ce dernier de frapper fort (« go big ») en début de mandat, tant qu’il a tous les leviers du pouvoir.

    DH.be, 25 avr 2021

    Etiquettes : Etats-Unis, Joe Biden, Maison Blanche, Chine, Russie, coronavirus, covid 19, vaccination, économie, Donald Trump,

  • Ghislaine Maxwell plaide non coupable à un nouvel acte d’accusation fédéral.

    Le nouvel acte d’accusation ajoute une quatrième victime mineure présumée aux charges existantes.

    L’associée de Jeffrey Epstein, Ghislaine Maxwell, a plaidé non coupable vendredi à l’égard d’un nouvel acte d’accusation comportant huit chefs d’accusation, selon lequel elle aurait aidé et conspiré avec Epstein dans l’abus sexuel de mineurs.

    Le nouvel acte d’accusation ajoute une quatrième victime féminine présumée aux charges existantes et élargit considérablement la période pendant laquelle elle aurait facilité les abus d’Epstein, qui comprend maintenant quatre victimes de 1994 à 2004. Epstein faisait face à des accusations de trafic sexuel lorsqu’il est mort par suicide en prison en 2019.

    L’acte d’accusation allègue également que Maxwell a commis un parjure lors de deux dépositions civiles en 2016.

    Il s’agissait de la première comparution en personne de Maxwell devant le tribunal. Dans une salle d’audience fédérale de Manhattan, les yeux de la femme de 59 ans semblaient enfoncés, ses bras frêles et ses cheveux — autrefois foncés et coupés court — semblaient tomber sous ses épaules et grisonner à la racine.

    Elle a affirmé avoir compris l’acte d’accusation complémentaire et a renoncé à sa lecture publique.

    Deux U.S. Marshals étaient assis derrière elle, se levant de leurs sièges lorsqu’elle s’est levée pour partir. Maxwell s’est arrêtée, a retiré son masque, a bu une bouteille d’eau et a été reconduite en prison.

    La juge Alison Nathan ne s’est pas prononcée vendredi sur la question de savoir si le procès aura lieu comme prévu le 12 juillet.

    Les avocats de Maxwell demandent une prolongation du procès jusqu’à l’automne ou l’hiver pour leur permettre d’enquêter et de se préparer aux nouvelles allégations. Le gouvernement s’oppose à ce report, invoquant, entre autres, le stress subi par les victimes présumées avant le procès.

    Mme Nathan a déclaré qu’elle donnerait bientôt une réponse sur la date du procès, mais elle a conseillé aux deux parties de continuer à se préparer pour la date prévue du procès.

    Les avocats de la défense ont également affirmé que Maxwell a été maltraité pendant son incarcération. Dans un document déposé en février, Maxwell a déclaré qu’elle « dépérissait » en raison de conditions qu’elle a décrites comme inutilement dures et que, dans un cas, elle avait été « maltraitée physiquement » lors d’une fouille par palpation par des gardiens. Ses demandes de libération sous caution ont été rejetées à plusieurs reprises.

    « Elle a hâte de se battre », a déclaré David Markus, l’avocat de la famille de Maxwell, à l’extérieur du tribunal vendredi. « Elle a été traitée de façon horrible ».

  • Turquie-USA : Biden a dit à Erdogan qu’il envisageait de qualifier les massacres d’Arméniens de 1915 de génocide

    Le président américain Joe Biden a déclaré vendredi au président turc Tayyip Erdogan qu’il avait l’intention de reconnaître les massacres d’Arméniens de 1915 dans l’Empire ottoman comme un génocide, ont déclaré à Reuters des sources au fait de la conversation, ce qui pourrait porter un nouveau coup aux liens déjà distendus entre les deux alliés de l’OTAN.

    Le premier appel téléphonique très attendu entre les deux dirigeants a eu lieu plus de trois mois après l’investiture de Biden le 20 janvier, un délai qui est largement considéré comme une épaule froide pour Erdogan, qui avait entretenu des liens étroits avec l’ancien président Donald Trump.

    L’appel a également eu lieu un jour avant la Journée du souvenir arménien, au cours de laquelle on s’attend à ce que M. Biden rompe avec des décennies de déclarations soigneusement calibrées de la Maison Blanche qui avaient précédemment décrit les événements de la Première Guerre mondiale comme « Metz Yeghern » (grand mal).

    Ni la déclaration de la Maison Blanche sur l’appel téléphonique ni le compte rendu fourni par la présidence turque n’ont fait mention de cette question.

    « Le président Biden s’est entretenu aujourd’hui avec le président turc Recep Tayyip Erdogan, lui faisant part de son intérêt pour une relation bilatérale constructive, avec des domaines de coopération élargis et une gestion efficace des désaccords », a déclaré la Maison Blanche dans un communiqué.

    Elle a ajouté que les deux dirigeants ont convenu de se rencontrer en marge du sommet de l’OTAN en juin afin d’avoir une conversation plus large sur les relations entre leurs deux pays.

    La Turquie reconnaît que de nombreux Arméniens vivant dans l’Empire ottoman ont été tués lors d’affrontements avec les forces ottomanes pendant la première guerre mondiale, mais conteste les chiffres et nie que les meurtres aient été systématiquement orchestrés et constituent un génocide.

    Selon un communiqué de la présidence turque, M. Biden et M. Erdogan ont convenu du « caractère stratégique de la relation bilatérale et de l’importance de travailler ensemble pour renforcer la coopération sur des questions d’intérêt commun. »

    Les liens entre Ankara et Washington ont été tendus sur une multitude de questions, de l’achat par la Turquie de systèmes de défense russes S-400 – pour lesquels elle a été la cible de sanctions américaines – aux différences de politique en Syrie, en passant par les droits de l’homme et les questions juridiques.

    Erdogan avait établi un lien étroit avec Trump, mais depuis que Biden a pris le relais, Washington s’est montré plus virulent à l’égard du bilan de la Turquie en matière de droits de l’homme. Il est également resté ferme sur sa demande qu’Ankara se débarrasse des systèmes de défense russes.

    Agences

    Etiquettes : Turquie, Etats-Unis, Joe Biden, Tayyip Erdogan, Arménie, génocide,

  • Le climat pour adoucir les mœurs (Edito de l’Expression)

    Pratiquant le chaud et le froid, les Etats-Unis de Joe Biden semblent ne pas maîtriser complètement leurs zigzags diplomatiques. C’est ainsi que leur valse-hésitation se traduit, dans plusieurs différends géostratégiques, par le recours habituel aux sanctions censées prouver un leadership incontournable et par des appels au dialogue sur d’autres dossiers tels que la non-prolifération nucléaire, le climat etc. C’est ainsi que l’ancien secrétaire d’Etat de Barack Obama, John Kerry, Monsieur Climat dans l’administration Biden, s’est rendu à Pékin pour tenter d’amadouer l’ogre chinois, vivement décrié par Trump, durant tout son mandat, et pointé du doigt par son successeur qui promet de maintenir la pression. Raison pour laquelle le président Xi Jinping a occulté le sujet, lors de l’inauguration virtuelle du 20ème Forum de Boao, un Davos asiatique organisé depuis 2001, sur l’île de Hainan.

    Il a disserté sur le développement vert et plaidé pour l’ouverture, dans les échanges internationaux, sans consentir un seul mot sur l’événement planétaire virtuel auquel les Etats-Unis attachent une extrême importance, le sommet sur le climat que Joe Biden organise demain, deux jours durant.

    Le président russe Vladimir Poutine qui fait face à une levée de boucliers occidentale, au sujet de l’Ukraine, de l’opposant Navalny et de quelques autres motifs tout trouvés, a annoncé sa présence, tout en maintenant le suspense sur la proposition de sommet, adressée par son homologue américain.

    Comme Xi Jinping, Poutine est partisan d’un véritable multilatéralisme dont les règles «ne doivent plus être définies par un seul pays, ou une poignée de pays». Autrement dit, la Chine et la Russie veulent une autre gouvernance mondiale, fondée sur des rapports d’égalité et non sur des dominations assorties de menaces, de sanctions et, le cas échéant, de guerres plus ou moins larvées. Le langage de Pékin et de Moscou n’est pas commun, par hasard.

    Il découle d’une expérience assurée et d’une conviction que le monde est en phase de gigantesques bouleversements, avec l’émergence de nouvelles régions, à la fois dynamiques et conquérantes, de sorte que les Occidentaux ne sont plus en mesure de donner des leçons à tout-venant. La Chine est d’autant plus à l’aise, en cela, qu’elle a obtenu, en novembre 2020, l’adhésion au pacte régional économique global (RCEP) de 15 pays d’Asie, préfiguration du visage futur de la planète. Mais, en attendant, il faut sauver le climat.

    L’Expression, 22 avr 2021

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  • Biden’s virtual climate summit: diplomacy without human contact

    WASHINGTON (AP) – There will be no hands to shake or backs to slap, no way to look a foreign leader in the eye. The little human moments that define status will be reduced to images on a screen.

    President Joe Biden, a highly experienced politician, will host a major climate summit this week with dozens of world leaders – all stuck on Zoom.

    Biden has made clear that he wants to reassert American leadership on the world stage, including on climate change , after four tumultuous and often inward-looking years of President Donald Trump. But even though the White House staff has tried to dress up the remote meetings he has held so far, while considering the climate summit on Thursday and Friday as an important moment, the president has not hidden how much he misses diplomacy with a more personal touch.

    « There is no substitute for face-to-face discussions, » Biden said Friday as he welcomed Japanese Prime Minister Yoshihide Suga to the White House for his first in-person meeting of world leaders.

    « I very much appreciate the chance to spend time with you in person and exchange our ideas face to face, » he added.

    Biden expressed to aides and advisers how much he misses the in-person interactions and friendly sides that typically occur on the sidelines of international meetings, moments that can often lead to breakthroughs in foreign policy, according to three White House officials not authorized to speak publicly. about the private discussions. He was at times disappointed with the stilted nature of his first bilateral long-distance meeting , held with Canada’s Justin Trudeau in February.

    The White House announced that South Korea’s Moon Jae-in would visit Washington in May for Biden’s second in-person meeting of foreign leaders. And there are hopes that the president will make his own foreign trip in June. But so far, expectations for major diplomatic developments have been kept in check – and the climate summit is no exception.

    Broadcast 100 percent live with no give-and-take behind the scenes, the summit will be more about sending a message about the U.S. returning to climate action and pushing the world toward a greener planet than about specific agreements or actions.

    The world is still trying to figure out what the climate gathering will be like, but experts know what it’s not: don’t expect negotiations similar to those that led to the historic 2015 Paris climate agreement.

    In Paris, « every comma, every dot, every sentence was negotiated 100 times, » said Christiana Figueres, the former U.N. climate chief who was one of the main architects behind the six-year pact. Instead, this week’s summit, she said, « is a public confirmation of each country’s intention to showcase its best current efforts. »

    Climate activists can look forward to dramatic moments when countries like Japan, South Korea or even China are suddenly inspired by Biden and announce they will stop funding other countries’ coal plants. But Henry « Jake » Jacoby, who co-founded the MIT Center for Global Change Science, scoffs at the idea: « On a Zoom call with 40 nations of the world watching? Yeah, not a chance.

    Instead, the summit is about planting the seeds for a November climate meeting in Scotland, where expectations and stakes are higher. But because of in-person restrictions due to the coronavirus pandemic and the short time since Biden took office, this week’s meeting is more of a show-and-tell between leaders, all broadcast to whoever wants to watch. The real action comes later.

    Most of the diplomacy over the next seven months will not be done by presidents, but behind the scenes by diplomats, such as recent trips by U.S. special climate envoy John Kerry, said Nigel Purvis, a former State Department climate negotiator in the Bill Clinton and George W. Bush administrations.

    The face-to-face meetings in Scotland aim to bring everything together, which could still work, U.N. Secretary-General Antonio Guterres said Monday.

    Biden made it clear that he understands the need to hold meetings at a distance: first, to protect the health of the leaders as well as the large group of travelers who accompany a head of state’s visit. Also, keeping things at a distance helps show that his administration is still discouraging travel in the midst of an increase in virus variants and COVID-19 cases.

    But he hasn’t always appreciated virtual surrogates. He struggled with the mute button at a remote fundraiser and saw German Chancellor Angela Merkel forget to silence her own feed and interrupt British Prime Minister Boris Johnson at a virtual meeting of Group of Seven leaders in February.

    Biden’s foreign policy outreach at this point has lacked small moments in the midst of summits and state visits meant to flatter and make memories for foreign dignitaries.

    President Barack Obama took Dmitry Medvedev to a hamburger restaurant in 2010 when the Russian president visited Washington. Obama’s youngest daughter, Sasha, who was studying Chinese at her private school in Washington at the time, had a memorable moment trying out a few simple phrases with China’s Hu Jintao during his state visit in 2011.

    Vladimir Putin’s 2001 visit to George W. Bush’s ranch in Crawford, Texas, included a barbecue dinner, a lesson on how to dance the Cotton-Eye Joe and a ride in the Republican president’s pickup truck.

    Such moments are hard to create in the age of pandemic, but that didn’t stop Biden and his team from trying to bring small frills to virtual politics. For example, Biden opened his recent virtual meeting with the leaders of Australia, India and Japan with a video of George W. Bush talking about the coalition’s beginnings after the 2004 Indian Ocean earthquake and tsunami. This was part of an effort to emphasize bipartisanship and continuity in the alliance.

    Associated Press, 20 avr 2021

    Etiquettes : Joe Biden, Sommet virtuel sur le climat, Donald Trump, climat, changement climatique,


  • La guerre et la paix américaines (Edito de Ouest Tribune)

    L’administration américaine sous la houlette des démocrates a toujours eu la mauvaise idée de se retirer brusquement de pays envahis par les Républicains avant de donner l’ordre d’envahir elle-même d’autres pays. Barack Obama qui a retiré les troupes US d’Irak, quelques années avant de bombarder la Syrie et la Libye illustre assez bien cette schizophrénie très américaine. Ces derniers jours Joe Biden, qui fut son vice-président en a peut être été l’inspirateur. Et pour cause, quelques mois après sa prise de fonction à la tête de l’empire, il décide de «laisser tomber» l’Afghanistan, envahi en 2000 par le républicain Georges Bush.

    Comme Obama, Biden ne va pas se formaliser. Il ne se souciera pas des Afghans qui ont cru à la démocratie promise et ont combattu les Talibans. Ceux-là, seront les dommages collatéraux d’une guerre qui aura duré 20 ans pour, au final, permettre à une horde d’intégristes sans foi ni loi d’imposer leur diktat aux Afghans.

    Les Américains sont ainsi. Ils parlent de démocratie, mais n’en pensent pas une miette. Toutes les personnes des pays envahis qui ont cru à leurs promesses sont doublement victimes. Pourtant, il faut bien le dire, les citoyens de ces pays ont clairement affiché leur aversion à la version américaine de la démocratie. En 2012, ils avaient mis l’Amérique au banc des accusés. Les manifestations hostiles au pays de l’Oncle Sam avaient fait le tour des pays musulmans. Même la lointaine Indonésie, dont les citoyens sont pourtant peu enclins à des démonstrations de colère avaient joint leur voix à celles des mécontents et donné plus de force à «la tyrannie de la foule». Mme Clinton qui préparait ses propres guerres était à l’origine de cette expression, dont le but était de sauver les meubles américains en terre d’Islam.

    A l’époque, l’Administration Obama disait à qui voulait l’entendre que son objectif était de faire émerger les « révolutionnaires » tolérants. Son vœu a accouché de la plus terrible organisation terroriste de l’Histoire de l’humanité. En réalité, Daesh n’a fait que donner corps à un rêve sioniste, celui de diaboliser l’Islam et les musulmans. En d’autres termes, les Démocrates, comme les Républicains, soustraitent pour l’entité sioniste.

    L’acte de Biden qui consiste à offrir tout un peuple et son pays à la barbarie des Talibans n’est certainement pas mue par des considérations de paix, mais sert, là aussi, un dessein que l’humanité découvrira dans quelques années. Ainsi vont la guerre et la paix américaines.

    Par Nabil G.

    Ouest Tribune, 18 avr 2021

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  • Les 100 premiers jours de Biden au plan global

    Mohamed Habili

    Trois mois après sa prise de fonction en tant que président des Etats-Unis, Joe Biden n’a encore fait mieux que son prédécesseur sur aucun des dossiers de politique extérieure où il était le plus attendu, qu’il s’agisse de la Chine, de la Russie, de la Corée du Nord, de l’Iran, de la guerre au Yémen, des crises libyenne et syrienne, si tant est que celles-ci fassent partie de ses préoccupations.

    Pour ce qui est de la Chine, sa priorité absolue, ainsi d’ailleurs que pour son prédécesseur, il n’aura réussi jusqu’à présent qu’à la rendre plus allergique encore aux ingérences dans ses affaires intérieures. En témoigne sa réaction aux déclarations du secrétaire d’Etat Antony Blinken dénonçant les menaces qu’elle ferait peser sur la sécurité de Taïwan, laquelle réaction a pris la forme de l’entrée de plusieurs de ses avions dans l’espace aérien de l’île – au demeurant tout ce qu’il y a de plus chinois. Viole-t-on son propre espace aérien ? Que non. Telle fut la réponse de la Chine aux mises en garde en quelque sorte inaugurales de Blinken.

    Avant cela, il y avait eu bien sûr la rencontre d’Anchorage en Alaska, où les deux délégations avaient pendant près d’une heure dressé un réquisitoire de leurs deux pays, devant un parterre de journalistes médusés.

    La chine est pour la nouvelle administration le principal rival, le pays qui n’aspire à rien moins qu’à prendre la place des Etats-Unis en tant que première puissance au monde, pour elle bien plus nettement que pour la précédente. Du temps de Trump, on ne savait pas très bien d’où venait la principale menace, de la Chine ou de la Russie, encore qu’économiquement parlant cette question ne se pose pas, la Russie ne présentant sur ce plan aucun danger. Avec l’administration Biden, la Russie semble avoir perdu jusqu’à son statut de superpuissance, comme tend à le démontrer l’insulte faite à son président russe, traité sans autre forme de procès par Biden de tueur. Rien ne pourra faire que ce mot n’ait pas été prononcé. Il est irrattrapable. Biden ne pourra le retirer qu’en s’en excusant, ce qu’à l’évidence il ne fera jamais, sauf peut-être si la sécurité de son pays est à ce prix.

    Dès le départ donc les relations entre les deux hommes sont plus que mauvaises, elles sont haineuses. Deux dirigeants dont l’un a d’entrée de jeu insulté l’autre, finiront-ils malgré tout par se rencontrer et discuter de leurs différends ? Peut-être. En attendant, la tension monte entre leurs deux pays, et d’une façon qui laisse présager le pire. La réputation de gaffeur de Biden est bien connue pourtant. Lui-même s’est défini un jour comme une machine à gaffes. Pour autant ce n’est pas cela qui va porter les Russes à lui pardonner. Tout ce que ces derniers pourront faire pour lui compliquer la vie, ils le feront au contraire. Sur le programme nucléaire iranien non plus, on ne voit pas que la nouvelle administration s’avère plus efficace que la précédente. Un chiffre suffirait à prouver le contraire : celui des 60 % d’enrichissement de l’uranium auquel les Iraniens sont passés d’un coup, alors même que les Etats-Unis ne sont toujours pas admis à participer directement aux débats sur le rétablissement de l’accord de Vienne.

    Les Etats-Unis sont de retour, ont claironné les démocrates dès la victoire de Biden. Finie la tentation isolationniste. Ils assument à nouveau leur rôle de dirigeant global. Gare à ceux qui à travers le monde veulent s’en prendre à leurs intérêts. Qu’ils s’appellent Chinois, Russes ou Iraniens, ils s’en repentiront. Or que voit-on trois mois après que le monde est sorti de la parenthèse Trump ? Une Amérique incapable aussi bien de se faire obéir que de dialoguer.

    Le Jour d’Algérie, 17 avr 2021

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