Étiquette : Joe Biden

  • Les États-Unis confirment la vente d’armes aux EAU pour un montant de 23 milliards de dollars.

    Le bureau du président américain a confirmé l’accord d’armement de 23 milliards de dollars avec les Émirats arabes unis (EAU). La liste des armements comprend des jets F-35 avancés et des drones armés.

    Après avoir consulté les responsables émiratis, la Maison Blanche a décidé d’approuver cet accord de plusieurs millions avec les EAU, un proche allié des États-Unis.

    Le pays du Moyen-Orient a montré son intérêt pour les avions furtifs F-35 fabriqués par Lockheed Martin et s’est vu promettre la possibilité de les acheter dans le cadre d’un accord parallèle lorsqu’il a accepté de normaliser ses relations avec Israël en août dernier.

    Comme l’a indiqué l’ambassade des EAU, les contrats comprenaient jusqu’à

    -50 chasseurs F-35A d’une valeur de 10,4 milliards de dollars,
    -18 drones MQ-9B d’une valeur de 2,97 milliards de dollars, et
    -diverses munitions pour une valeur de 10 milliards de dollars.

    Sous le président Trump, quatre nations arabes normalisent leurs liens avec Israël. Le Bahreïn, le Soudan, le Maroc et les EAU ont également reçu des garanties des États-Unis sur certaines questions. Les Émirats arabes unis se sont vu promettre des avions de combat F-25, le Soudan a été retiré de la liste des États soutenant le terrorisme et le Maroc a vu sa souveraineté sur le Sahara occidental reconnue.

    Political Lore, 14 avr 2021

    Etiquettes : Emirats Arabes Unis, EAU, USA, Etats-Unis, armes, armement, Joe Biden,


  • Normalisations entre le monde arabe et Israël : Biden reprend le flambeau de Trump

    Tamara Nassar, 8 avril 2021

    Ce mardi, le cabinet soudanais a voté l’abolition d’une loi qui interdisait les relations diplomatiques et commerciales avec Israël, inversant ainsi une politique longue de six décennies.

    Le bureau du Premier ministre soudanais Abdalla Hamdok a annoncé la décision sur Twitter, affirmant dans le même souffle

    « la position ferme du Soudan quant à l’instauration d’un État palestinien dans le cadre de la solution à deux États ».

    Déclarer son soutien à la solution moribonde à deux États est une échappatoire habituelle utilisée par les gouvernements arabes et européens pour faire oublier leur complicité et leur inaction alors qu’Israël continue à coloniser la terre palestinienne par la violence.

    Cette décision doit encore être approuvée par le Conseil souverain du Soudan – sa législature intérimaire – avant de pouvoir entrer en application.

    La veille du jour où le cabinet soudanais a accepté d’abroger la loi sur le boycott, Hamdok et le secrétaire d’État américain Antony Blinken ont eu un entretien téléphonique.

    Blinken a assuré Hamdok de « l’importance du rôle du Soudan dans la création de la stabilité dans la région », a déclaré le bureau de Hamdok.

    Le porte-parole du département d’État, Ned Price, a expliqué que les deux hommes avaient discuté du soutien américain aux « efforts du gouvernement de transition en vue de faire progresser le processus de paix » – sans toutefois spécifier à quoi cela faisait référence.

    Aucun briefing concernant l’échange téléphonique n’a fait état d’Israël.

    Au cours de ses audiences de confirmation, en janvier, Blinken a multiplié les éloges à l’adresse des efforts de l’administration Trump en vue d’assurer les accords de normalisation entre Israël et divers États arabes, malgré le rejet obstiné par Israël des droits palestiniens.

    « J’applaudis le travail qui a été accompli pour faire aller de l’avant la normalisation avec Israël », a déclaré Blinken aux sénateurs.

    « Cela rend Israël et la région plus sûrs. C’est une bonne chose et, oui, j’espère que nous pourrons construire sur cela aussi. »

    « De lourdes pressions »

    Le gouvernement de transition du Soudan a accepté d’instaurer des relations diplomatiques entières avec Israël en octobre dernier, dans le cadre d’un accord plus large visant à installer le pays fermement dans le giron des États-Unis.

    On s’attend à des traités officiels une fois que le Soudan formera un gouvernement permanent, mais les hauts responsables israéliens ont déjà effectué plusieurs visites à Khartoum au cours des derniers mois.

    À l’époque de l’accord, le président américain Donald Trump avait annoncé qu’il retirerait le Soudan de la liste américaine des nations soutenant le terrorisme en échange de 335 millions de USD de compensations pour les victimes américaines des attentats d’al-Qaïda.

    Le 31 mars, Blinken a confirmé la réception des fonds en provenance du Soudan.

    Blinken a qualifié le paiement d’entame d’un « nouveau chapitre » entre les deux pays.

    Alors que la déclaration de Blinken ne fait aucunement état d’Israël, le fait que le Soudan a accepté d’effectuer le paiement en échange de sa radiation de la liste a été perçu comme une première motivation de la normalisation des relations avec Israël.

    L’an dernier, un porte-parole du gouvernement soudanais avait révélé que le pays subissait de « lourdes pressions » de la part des États-Unis en vue de normaliser ses liens avec Israël en échange de sa radiation de la liste américaine du terrorisme.

    « Il a été dit clairement que c’était lié », a expliqué le ministre soudanais de l’Information, Faisal Mohamed Salih, au correspondant de presse de la TV iranienne, Ahmed Kaballo.

    « ‘Si vous voulez que le Soudan soit retiré [de la liste américaine des nations qui soutiennent le terrorisme], vous devez normaliser vos relations avec Israël.’ C’était une situation très difficile », a-t-il ajouté.

    Il y a peu de signes que l’important apport d’armes américains au Soudan ait changé sous Biden.

    Intimidations et encouragements

    Le Soudan était l’un des quatre États arabes à accepter de normaliser leurs relations avec Israël au cours de la dernière année de Trump à la présidence.

    Les trois autres étaient les Émirats arabes unis (EAU), Bahreïn et le Maroc.

    L’administration Trump a utilisé un mélange d’intimidations et d’encouragements afin de concrétiser certains de ces accords.

    L’administration Biden semble reprendre le même flambeau.

    Le journaliste israélien Barak Ravid a rapporté que la Mauritanie était elle aussi sur le point de normaliser ses relations avec Israël et qu’elle « espérait obtenir des encouragements économiques en retour », mais Trump avait quitté son mandat avant qu’un accord eût été dégagé.

    Ravid a expliqué que l’administration Biden espérait mettre sur pied des accords de normalisation similaires « tout en assurant ses propres réalisations via de nouveaux accords ».

    « Plusieurs des relations nouvelles instaurées entre Israël et les quatre pays des accords d’Abraham s’accélèrent dans leur propre cadre », a expliqué à Ravid un haut responsable américain qui n’a pas été nommé.

    « Les États-Unis continueront à encourager cette dynamique. »

    Plus tôt, dans les années 1990, la Mauritanie avait instauré des relations diplomatiques avec Israël, mais les avait interrompues en 2010 afin de protester contre les agressions israéliennes sur les Palestiniens de Gaza.

    En février, les médias israéliens ont rapporté que la Mauritanie était l’un des pays censés recevoir des doses de vaccin COVID-19 en provenance d’Israël dans le cadre d’un effort du Premier ministre Benjamin Netanyahou en vue de rentrer dans les bonnes grâces des gouvernements du monde entier.

    Alors que ces plans ont été suspendus en raison d’une opposition juridique, des millions de Palestiniens vivant sous l’occupation militaire israélienne se voient toujours refuser le vaccin.

    Charleroi pour la Palestine, 8 avril 2021

    Etiquettes : Etats-Unis, Israël, normalisation, pays arabes, Maroc, Mauritanie, Palestine, Donald Trump, Joe Biden,

  • Analyse : Avec des solutions rapides, les agences de Biden annulent les règles de Wall Street favorables à Trump.


    WASHINGTON (Reuters) – Les régulateurs intérimaires du président américain Joe Biden ne perdent pas de temps pour détricoter les mesures favorables à Wall Street introduites sous l’ancien président républicain Donald Trump, en utilisant des tactiques juridiques de réparation rapide.

    Ils ont fait sauter ou bloqué plus d’une douzaine de mesures litigieuses de l’ère Trump qui, selon les critiques, ont érodé les protections des consommateurs, affaibli l’application de la loi et limité la capacité des investisseurs à faire pression pour des changements environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG).

    Plutôt que de se lancer dans le long processus de réécriture des règles, les agences ont dans de nombreux cas utilisé des outils juridiques rapides, selon des avocats, des groupes de consommateurs et un examen de Reuters. Il s’agit notamment de retarder des règles inachevées, de publier des orientations informelles, d’annuler d’anciennes déclarations de principe ou d’en publier de nouvelles, et de choisir de ne pas appliquer les règles existantes.

    Les changements rapides ont déclenché des sonnettes d’alarme dans le secteur financier, qui doit s’adapter rapidement à un nouveau régime plus strict, et ont préparé le terrain pour d’éventuelles contestations juridiques à l’avenir, ont déclaré des lobbyistes et des avocats.

    « Les dirigeants démocrates intérimaires de ces agences agissent très rapidement pour s’attaquer aux changements de politique de déréglementation qui se sont produits sous Trump », a déclaré Quyen Truong, associé du cabinet d’avocats Stroock & Stroock & Lavan.

    « L’utilisation des orientations par les agences et le renversement des déclarations de politique exigent une rotation rapide de la conformité pour les entreprises. »

    Au cours de l’administration précédente, les régulateurs nommés par Trump ont assoupli des dizaines de règles qu’ils jugeaient obsolètes et nuisibles aux emplois, s’attirant l’ire des démocrates qui ont déclaré que les changements ont permis à Wall Street d’économiser des milliards de dollars tout en augmentant les risques et en nuisant aux consommateurs.

    Avec une faible majorité au Congrès, les législateurs démocrates auront du mal à abroger ces règles, tandis que les retards dus à la transition présidentielle font que de nombreux candidats attendent toujours leur confirmation depuis près de trois mois.

    Il incombe donc aux responsables intérimaires de commencer à mettre en œuvre le programme de M. Biden visant à aider les Américains à se remettre de la pandémie et à lutter contre l’injustice sociale et le changement climatique.

    La présidente par intérim de la Securities and Exchange Commission (SEC), Allison Lee, a par exemple été très active. Elle a redonné le pouvoir aux cadres supérieurs chargés de l’application de la loi, qui en avaient été dépouillés en 2017, d’ouvrir des enquêtes sans demander l’approbation de la haute direction, et a annulé une politique de 2019 qui, selon les critiques, permettait trop facilement aux entreprises qui enfreignaient les règles de poursuivre leurs activités comme si de rien n’était.

    Elle a également commencé à inverser l’assaut de l’administration Trump sur l’investissement ESG avec un nouvel effort ici pour policer les divulgations ESG trompeuses.

    La SEC a déclaré que chaque décision a été prise dans le but d’assurer un « leadership sans faille » dans sa mission de protection des investisseurs.

    De même, le mois dernier, le ministère du Travail a déclaré qu’il n’appliquerait pas ici deux règles finalisées dans les derniers mois de l’administration Trump qui freinaient les investissements et les votes des actionnaires basés sur les facteurs ESG. L’agence n’a pas répondu à une demande de commentaire.

    Et le directeur par intérim du Consumer Financial Protection Bureau (CFPB), Dave Uejio, n’a pas déçu les progressistes qui espéraient qu’il corrigerait les politiques qui, selon eux, nuisaient à l’équité des prêts.

    « Nous examinons de près les politiques antérieures qui entravaient l’efficacité du Bureau et travaillons simultanément sans relâche, par le biais de la supervision et de l’application, pour garantir que les institutions financières traitent les consommateurs de manière équitable », a déclaré M. Uejio.

    Il a révoqué les politiques qui avaient miné la capacité de l’agence à punir les entreprises pour leur comportement « abusif », et qui avaient réduit le pouvoir du département de supervision de dire aux entreprises ce qu’elles doivent faire.

    Ce mois-ci, M. Uejio a retardé l’adoption de nouvelles règles en matière de recouvrement de créances qui, selon les associations de consommateurs, feraient plus de mal que de bien, tandis que Reuters a rapporté que le CFPB envisageait de revoir le système d’évaluation du crédit du pays.

    M. Uejio a déclaré qu’il prévoyait de se concentrer sur d’autres mesures d’allégement de la loi COVID-19 et d’équité raciale.

    « Nous avons déjà vu les agences financières, plus particulièrement le chien de garde des consommateurs, prendre la hache de guerre à certaines des pires politiques de l’ère Trump », a déclaré Ed Mierzwinski du groupe de défense des consommateurs PIRG.

    PUSHBACK

    Les républicains, cependant, affirment que les changements créent une incertitude juridique et pourraient amener les entreprises à se retirer du marché des prêts. Le sénateur américain Pat Toomey, le plus haut représentant républicain au sein de la commission du Congrès qui supervise les agences financières, a déclaré dans un communiqué que ces changements allaient « ralentir la croissance économique ».

    Et le fait d’inverser hâtivement des règles et des politiques sans passer par un processus d’examen formel pourrait entraîner un risque de litige, a déclaré Brian Johnson, associé chez Alston & Bird et ancien directeur adjoint du CFPB.

    Néanmoins, les avocats ont déclaré qu’ils conseillaient à leurs clients de s’adapter rapidement, car il est peu probable que les personnes nommées à titre permanent changent de cap.

    « Les consommateurs ne peuvent pas attendre de l’aide », a déclaré M. Uejio. « Ils ont besoin de nous maintenant.

    Reuters, 12 avr 2021

    Etiquettes : Joe Biden, Donald Trump, Wall Street, protection des consommateurs, changements environnementaux, sociaux et de gouvernance, injustice sociale, changement climatique,

  • L’UE propose un gel tarifaire de six mois avec les États-Unis – Der Spiegel

    BERLIN (Reuters) – L’Union européenne a proposé aux Etats-Unis de suspendre pendant six mois les droits de douane imposés sur des milliards de dollars d’importations, a déclaré samedi au quotidien allemand Der Spiegel le chef de la diplomatie européenne, Valdis Dombrovskis.

    Cette mesure irait au-delà de la suspension de quatre mois convenue le mois dernier et indiquerait que Bruxelles cherche un compromis dans un différend vieux de 16 ans sur les subventions aéronautiques.

    « Nous avons proposé de suspendre tous les tarifs mutuels pendant six mois afin de parvenir à une solution négociée », a déclaré M. Dombrovskis au magazine d’information.

    « Cela créerait un répit nécessaire pour les industries et les travailleurs des deux côtés de l’Atlantique », a-t-il ajouté.

    En mars, les deux parties ont convenu d’une suspension de quatre mois de tous les droits de douane américains sur 7,5 milliards de dollars d’importations européennes et de tous les droits de douane européens sur 4 milliards de dollars de produits américains, à la suite de longues procédures engagées devant l’Organisation mondiale du commerce concernant les subventions accordées aux avionneurs Airbus et Boeing.

    M. Dombrovskis a également déclaré que l’UE suivrait de près les lois « Buy American » du président américain Joe Biden, qui prévoient que les marchés publics américains soient attribués exclusivement à des entreprises américaines.

    « Notre objectif est de faire pression pour que les marchés publics soient aussi ouverts que possible dans le monde entier », a-t-il déclaré à Der Spiegel.

    Reuters, 10 avr 2021

    Etiquettes : Etats-Unis, Union Européenne, UE, douanes, Valdis Dombrovskis, subventions aux avions, droits de douane, Airbus, Boeing, Buy American, Joe Biden, 

  • Chronique: La tourmente ukrainienne reflète l’histoire de l’Europe

    Une fois de plus, l’Ukraine est en train de devenir un foyer de tension entre la Russie et les États-Unis, ainsi que l’Europe. Un cessez-le-feu toujours incertain a été rompu et des mouvements de troupes russes très importants dans la région accompagnent désormais des combats sporadiques.

    En outre, Moscou déclare – tout en signalant autrement – que les relations diplomatiques avec l’Occident en général, et les États-Unis en particulier, se détériorent gravement, peut-être de manière inquiétante. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré que les relations avec Washington avaient «touché le fond».

    Moscou n’a pas l’intention immédiate de renvoyer l’ambassadeur aux États-Unis Anatoly Antonov en position. Antonov est rentré chez lui après que le président Joe Biden ait déclaré publiquement que le président russe Vladimir Poutine «est un tueur».

    Les chasseurs à réaction de l’OTAN ont brouillé à plusieurs reprises à la fin du mois de mars. Ils ont suivi un nombre exceptionnellement élevé d’avions militaires russes apparaissant au-dessus de la mer Baltique, de la mer Noire, de la mer du Nord et de l’océan Atlantique Nord.

    Le 2 avril, le président Biden s’est entretenu avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Le secrétaire d’État Antony Blinken et le conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan sont en bon contact avec leurs homologues ukrainiens. Le président du conseil des chefs d’état-major, le général Mark Milley, s’est entretenu au téléphone avec ses homologues russes et ukrainiens.

    L’Ukraine lutte contre les forces séparatistes dans les régions de l’est de Donetsk et de Louhansk depuis 2014, lorsque la Russie a brusquement annexé la Crimée. L’Union européenne a négocié une trêve, qui a apporté un certain calme agité, en particulier dans la capitale, Kiev.

    Depuis l’annexion, des centaines de Criméens ont été emprisonnés, accusés d’espionnage au nom de l’Ukraine. Cela comprend au moins une femme dans la soixantaine, identifiée uniquement par une initiale et non par son nom.

    La violence persistante en Ukraine reflète un bras de fer plus large pour l’alliance et l’influence entre la Russie et l’Occident. Moscou a d’abord bénéficié d’une forte influence, mais depuis 2014, l’Ukraine a évolué dans la direction opposée.

    L’adhésion à l’UE se profile à l’horizon et la coopération avec l’OTAN se développe. En juin 2020, l’Ukraine a rejoint un programme de partenariat de l’OTAN, et le gouvernement fait pression pour l’adhésion à part entière cette année.

    Les dirigeants occidentaux devraient condamner les violations des droits de l’homme, tandis qu’une politique efficace exige une appréciation du contexte historique général. La guerre à mort avec l’Allemagne nazie a eu un impact profond et continu sur la Russie, y compris la génération actuelle. Le totalitarisme a nourri les angoisses traditionnelles concernant le territoire et la sécurité nationale.

    Les responsables tenaces de l’administration George W. Bush ont fait pression sur l’expansion orientale de l’OTAN, y compris l’adhésion de la Géorgie et de l’Ukraine. Sans surprise, la Russie est devenue alarmée.

    Pendant cette période, la Géorgie a lancé une attaque militaire contre l’Ossétie du Sud séparatiste. En réaction, l’armée russe a envahi en 2008. Le président français Nicolas Sarkozy a négocié le cessez-le-feu. L’administration Obama a sagement mis fin à l’accent mis par l’administration Bush sur l’expansion de l’alliance vers l’est.

    Historiquement, l’Ukraine et la Géorgie sont enchevêtrées avec la Russie, de manière complexe. Le début de la révolution russe en 1917 a déclenché des mouvements d’indépendance. Après des années de lutte, l’Ukraine a finalement été absorbée par la nouvelle Union soviétique.

    Moscou a forcé la collectivisation des fermes, entraînant une grande dislocation de la population. L’Ukraine a également été la cible de vastes purges staliniennes et d’une famine massive forcée. Les autorités russes suppriment toujours les informations sur cette période.

    Le Conseil atlantique est aujourd’hui l’une des sources les plus impressionnantes d’analyse politique sur un large éventail de sujets, y compris les développements actuels en Ukraine. Accédez à leur rapport sur l’administration Biden et l’Ukraine:

    Biden et l’Ukraine: une stratégie pour la nouvelle administration

    Walgreens permettant aux personnes en attente de deuxième dose de vaccin Pfizer de reporter leurs rendez-vous

    Les États-Unis et leurs alliés doivent rester conscients de l’histoire, tout en démontrant par des actions militaires ainsi que des déclarations d’engagement clair en faveur de la défense de l’Ukraine.

    Arthur I. Cyr est professeur distingué Clausen au Carthage College et auteur de «After the Cold War».

    Chicago tribune, 7 avr 2021

    Etiquettes : Ukraine, Russie, Etats-Unis, Joe Biden, Europe, Union Européenne,

  • Sahara Occidental : Biden favorable à la reprise des négociations entre Rabat et le Polisario

    C’est un coup dur pour le régime marocain. La nouvelle administration américaine vient d’enterrer totalement la décision controversée, en décembre dernier, de l’ex président US Donald Trump sur une prétendue marocanité du Sahara occidental, en échange d’un rétablissement des relations diplomatiques entre Rabat et l’entité sioniste.

    Lundi soir, le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken a affirmé le soutien des Etats-Unis aux négociations politiques entre le Maroc et le Front Polisario. Dans le communiqué publié par le bureau du secrétaire d’État américain, au terme d’une réunion en vidéoconférence entre Blinken et le secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres, Blinken a assuré Guterres du soutien américain aux négociations politiques entre le Maroc et le Front Polisario, et l’a exhorté à accélérer la nomination d’un nouvel envoyé spécial au Sahara occidental.
    Cette déclaration est déjà perçue comme un refus pour Washington d’endosser la démarche de Trump et sa promesse d’ouvrir un consulat dans la ville de Dakhla au sud du territoire occupé par l’armée marocaine. De plus, c’est un soutien direct à Gutterres qui s’apprête à nommer un envoyé personnel pour la région, alors qu’il subissait des pressions énormes de la part de la France et d’autres parties alliées au Makhzen.
    Pour rappel, en mai 2019, l’ONU avait annoncé la démission de son envoyé spécial au Sahara occidental, l’ancien président allemand Horst Kohler, pour des raisons de santé. Et le poste est resté vacant depuis.
    Ainsi, la presse internationale a mis en exergue hier cette déclaration officielle américaine, qui remet sur les rails la vieille position de Washington sur la question et son soutien au processus des négociations politiques entre le Maroc et le Front Polisario avec un parrainage de l’ONU. dans cette même déclaration, il est évoqué une collaboration étroite sur cette question entre les Etats unis et l’ONU. Il faut signaler qu’à l’issue de cette réunion virtuelle avec le SG onusien, le porte-parole du département d’Etat US, Ned Price, a indiqué que la discussion a porté sur les priorités américaines aux Nations Unies. Ces discussions “se sont concentrées sur les façons dont ils peuvent travailler ensemble pour relever les défis régionaux et mondiaux et renforcer les principes et valeurs fondateurs de l’ONU et du système multilatéral, y compris la protection des droits de l’Homme et de la dignité de chaque individu, quelle que soit sa citoyenneté, son appartenance ethnique, religion, sexe et race, a affirmé Price.
    Il faut rappeler, dans ce sillage, que le nouveau locataire du département d’Etat, avait déclaré lors de son audition de confirmation au Sénat américain, que certaines des incitations incluses dans les accords dits “d’Abraham” liés à la normalisation des relations de certains pays arabes avec l’entité sioniste méritaient de faire l’objet d’un “examen attentif”, en référence implicite à, entre autres avantages accordés par Donald Trump, la reconnaissance de la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental.
    Les dits “accords d’Abraham” qui ont permis à l’administration de l’ancien président Donald Trump de normaliser les relations de certains pays arabes avec l’entité sioniste doivent être “examinées attentivement”, avait soutenu M. Blinken, dont les propos ont été rapportés par le New York Times.
    Inscrit depuis 1966 à la liste des territoires non autonomes, et donc éligible à l’application de la résolution 1514 de l’Assemblée générale de l’ONU portant déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples coloniaux, le Sahara occidental est la dernière colonie en Afrique, occupé depuis 1975 par le Maroc, soutenu par la France.
    Le Jeune Indépendant, 31 mars 2021
    Etiquettes : Sahara Occidental, Maroc, Joe Biden, Etats-Unis, ONU,
  • Sahara Occidental : La légalité internationale incontournable

    Les Etats-Unis, sous la présidence de Joe Biden, lancent des signaux d’éloignement avec la politique extérieure tracée par l’administration Trump, notamment tout ce qui a été fait durant les derniers jours de son mandat. Le département d’Etat américain s’est attelé en urgence à traiter des questions stratégiques, de très grande importance, à l’enseigne des relations avec l’Iran et la gestion du lourd dossier du nucléaire iranien, la Chine et son influence commerciale internationale et la compétition avec la Russie pour le partage des zones d’influence à travers la planète, ainsi que les relations avec les pays alliés, européens notamment, mises à mal par la précédente administration, mais cela n’a pas empêché d’autres dossiers, de « faible intensité diplomatique », d’occuper ses centres des intérêts.

    Ainsi, le Sahara occidental a été évoqué dans les discussions entre le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, et le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, lors d’une réunion virtuelle entre les deux hommes, qui a porté sur des priorités américaines aux Nations Unies, notamment sur les voies et moyens qui peuvent aider à relever les défis régionaux et mondiaux, renforcer les principes et valeurs fondateurs de l’ONU et du système multilatéral, y compris la protection des droits de l’homme et de la dignité de chaque individu, quelle que soit sa citoyenneté, son appartenance ethnique, religion, sexe ou race, selon des déclarations du porte-parole du département d’Etat des Etats-Unis, Ned Price. Le chef de la diplomatie a dans ce cadre poussé le SG de l’ONU à accélérer la nomination d’un envoyé personnel au Sahara occidental, soulignant le soutien des Etats-Unis au processus des négociations politiques entre les deux parties (Maroc et Front Polisario), parrainé par l’ONU.
    Ce n’est pas un retournement clair par rapport à la reconnaissance officielle de la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, annoncée le 10 décembre sur Twitter par Donald Trump, soit quelques jours avant de quitter la Maison Blanche, qui reste un fait accompli très difficile à changer sur le plan officiel sans risque de remettre en cause la normalisation diplomatique du Maroc avec Israël, intimement liée à cette reconnaissance américaine, et provoquer des secousses diplomatiques dans les relations entre les Etats-Unis et la Maroc, mais cette insistance US auprès du SG de l’ONU pour désigner rapidement un envoyé personnel au Sahara occidental n’est pas loin de jeter dans les fonds des tiroirs la mesure en question. La nouvelle administration penche résolument du côté d’une solution qui préserve la légalité internationale, et le rôle d’un envoyé personnel du SG de l’ONU devrait préparer le terrain pour l’engagement de négociations directes entre les deux parties, le Maroc et le Front Polisario. Cela ne devrait certainement pas plaire au Maroc, qui a tout fait pour mettre les bâtons dans les roues de la diplomatie et empêcher la nomination d’un envoyé spécial de l’ONU au Sahara occidental depuis la démission de l’ex-envoyé spécial, l’Allemand Köhler, le 22 mai 2019, pour des raisons de santé. Si le Polisario n’exigeait pour ce poste qu’une personne «hautement qualifiée, déterminée et neutre», le Maroc, lui, aurait posé des conditions plus strictes, allant jusqu’à disqualifier certaines nationalités.
    Des négociations entre le Maroc et le Front Polisario, parrainées par l’ONU et recommandées par les Etats-Unis, signifieraient-elles l’annulation tacite de la reconnaissance par Trump de la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental ? Tout n’a pas encore été dit et entendu sur ce dossier et bien d’autres, dont les concessions faites par Donald Trump pour encourager la « paix » entre des Etats arabes, dont le Maroc, et Israël.
    Le Quotidien D’Oran, 31 mars 2021
    Etiquettes : Sahara Occidental, Maroc, ONU, Etats-Unis, Joe Biden, 
  • Sommet pour le Climat : Joe Biden zappe le Maroc

    Washington DC, Etats-Unis, 29 mars : Une quarantaine de Chefs d’Etat du monde ont été invités par le président américain Joe Biden pour participer à un sommet virtuel sur le changement climatique les 22 et 23 avril, a indiqué la Maison Blanche dans un communiqué vendredi.

    Les dirigeants chinois et russes sont invités au sommet, selon le communiqué. Mais ce n’est pas le cas du roi du Maroc, Mohammed VI dont le pays a accueilli en 2016 la Conférence des Nations unis sur les changements climatiques (COP 22).

    Le sommet sera « une étape clé sur la voie de la Conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP26) en novembre prochain à Glasgow », indique le communiqué.

    « D’ici là, les États-Unis annonceront un objectif d’émissions ambitieux pour 2030 en tant que nouvelle contribution déterminée au niveau national dans le cadre de l’Accord de Paris », ajoute le communiqué.

    M. Biden a inversé la politique climatique de son prédécesseur Donald Trump dès son premier jour de mandat en signant un décret ramenant les États-Unis à l’accord de Paris de 2015 sur le changement climatique. Les États-Unis ont officiellement réintégré le pacte le 19 février.

    Etiquettes : Maroc, USA, Etats-Unis, Joe Biden, Sommet pour le changement climatique,

  • Femmes africaines, ne soyez pas une mamie pour l’empire

    par Onyesonwu Chatoyer

    La nouvelle tendance de l’empire américain consiste à pousser les femmes africaines sur le devant de la scène afin de faire de nous les visages de la même vieille violence capitaliste-impérialiste. Nous sommes positionnées comme des dames éveillées avec de l’agence – bottant des culs et prenant des noms, apportant l’énergie de la grande tante et ces bonnes tenues au travail quotidien de gestion d’un empire colonial génocidaire. Nous n’avons pas à chercher plus loin que les exemples de l’actuelle ambassadrice des États-Unis auprès des Nations unies et ancienne haute fonctionnaire du département d’État en Afrique, Linda Thomas-Greenfield, ou de l’actuelle tsar de la politique intérieure et co-architecte de l’invasion et de la dévastation de la Libye, Susan Rice. Il y a aussi Stacey Abrams, Condaleeza Rice, et des dizaines d’autres qui ont fait du muling une tendance. Trop souvent, ces jours-ci, nous voyons des femmes africaines petites-bourgeoises prendre volontairement des positions de leadership, de pouvoir et d’influence au sein de l’infrastructure politique et militaire des États-Unis. Des postes qui requièrent, dans le cadre de leur description de poste, des actes de violence extrême et permanente contre les populations les plus opprimées du monde, y compris leur propre peuple.

    Repensez à l’inauguration de Biden, où nous avons vu un tiercé de la féminité africaine petite-bourgeoise centré et célébré pendant le couronnement fleuri d’un ségrégationniste impénitent qui a été accusé de manière crédible, à plusieurs reprises, d’agression sexuelle. Nous avons regardé sur nos écrans de télévision et sur nos fils de médias sociaux, haletant et nous pâmant devant Michelle Obama dans sa presse en soie et sa tenue de super-héros bordeaux, Amanda Gorman dans son expérience Prada jaune canari, et Kamala Harris dans ses chucks et ses perles, soutenus par une bande-son fournie par Lady Gaga et Jennifer Lopez. Ces femmes se sont montrées belles et brillantes pour ce putain de Joe Biden, pour célébrer son ascension à la tête d’un empire construit sur le meurtre, le vol, l’esclavage et l’exploitation permanente des peuples africains et colonisés et de nos patries.

    Un nouveau jour se levait aux États-Unis, nous ont dit les têtes parlantes des chaînes d’information câblées, alors que Biden et Harris juraient solennellement sur une Bible de poursuivre l’œuvre meurtrière de l’empire des colons. Puis Gorman a récité un poème sur son doux et fier espoir d’une version des Etats-Unis qui n’a jamais existé et n’existera jamais, tandis que Michelle Obama regardait depuis la foule aux côtés de son fier mari criminel de guerre, en montrant du doigt et en saluant. Elle dira plus tard au Ellen Show qu’elle était « extatique », « joyeuse » et « soulagée » de voir l’architecte de l’incarcération raciste de masse, qui a contribué à engendrer une crise des réfugiés à l’échelle de l’hémisphère avec son Plan Colombie néocolonial, officiellement assis en tant que nouveau président des États-Unis.

    Dans les jours qui ont suivi, la réaction du public et des médias a été prévisible pour un pays aussi raciste et dysfonctionnel que les États-Unis. Chacun a vu dans ces femmes quelque chose qu’il pouvait projeter et centrer dans sa consommation personnelle de propagande américaine hyper-nationaliste. Nous avons vu ces femmes transformées dans la presse, dans nos tweets et nos tiktoks en tantes nationales, en petites sœurs et en meilleures amies de rêve – des mères aimantes mais fermes de l’empire. Les femmes et les filles africaines et colonisées ont vu en elles quelque chose à quoi elles pouvaient s’identifier, une façon de se voir dans ce « nouveau jour », et quelque chose à quoi aspirer. Les non-africains et les Européens y ont vu une étreinte, une absolution et un confort vaguement sexualisé. Un caricaturiste est même allé jusqu’à dessiner une image de la jeune Amanda Gorman, volant et portant une cape, portant un vieil Oncle Sam à l’apparence fragile et peu caractéristique. L’image visait à montrer que nous, jeunes femmes africaines, sauvions l’empire – le réhabilitant à la force de nos bras et de nos dos, avec un sourire sur le visage. De nombreuses femmes africaines ont protesté en ligne contre ces images, mais la représentation n’était pas inexacte.

    Les féministes africaines libérales et petites-bourgeoises disent aux femmes africaines et aux genres marginalisés que nous devrions être fières de cette représentation au sein de ces structures. On nous dit que lorsque nous voyons une ancienne « super flic » et procureur s’élever à un niveau de leadership politique où sa capacité de nuisance augmente considérablement en termes d’échelle et de portée, nous devons le célébrer comme une victoire pour nous tous. Mais alors que le symbolisme, l’émotion et l’imagerie autour de ces femmes sont élevés et célébrés, mimés et discutés dans le grand public, nous, les masses de femmes et de mages africaines pauvres et de la classe ouvrière, nous nous retrouvons à l’arrière-plan, vivant toujours avec leur violence. Contrairement à nos homologues petits-bourgeois qui dominent tant de plateformes et donc le discours à ce sujet, nous ne sommes pas en mesure de nous détourner aussi facilement de la réalité de la façon dont ces femmes sont arrivées là où elles sont.

    Dans le cas d’un Harris, d’un Abrams, d’un Rice ou d’un Greenfield, ils ne sont arrivés là où ils sont aujourd’hui qu’en acceptant une série de positions qui n’exigeaient d’eux rien de moins qu’un rejet total non seulement de leur propre peuple, mais de tous les peuples pauvres et opprimés. Ils doivent, en échange de plus en plus de pouvoir au sein de ce système, accepter de soutenir et de mettre en œuvre la privation de droits, la criminalisation, le terrorisme policier, l’invasion et la néo-colonisation. Ils doivent défendre l’emprisonnement des mères célibataires, la fermeture des écoles et le largage de bombes. Ils doivent jeter les femmes transgenres dans des prisons d’hommes, ils doivent poursuivre les travailleurs du sexe aux mains des abuseurs institutionnels, ils doivent mentir sur les dirigeants africains libres et les diaboliser, ils doivent s’engager dans la tentative de destruction des États socialistes libres et l’expansion continue de l’Empire. Ce n’est qu’en renonçant et en nuisant aux peuples africains, pauvres et opprimés, à l’intérieur et à l’extérieur des frontières, que ces femmes sont capables de gravir les échelons jusqu’au sommet. Et elles le font volontiers.

    Bien que l’on nous dise que ces femmes devraient être au centre de la façon dont nous nous voyons et nous comprenons, nous ne sommes pas obligés de les accepter comme le seul modèle de ce que nous sommes ou de ce que nous devrions être. Nous n’avons pas à accepter une représentation et des aspirations construites sur une base de mort et de compromis injustifiables. Nous pouvons dire que nous refusons d’accepter toute définition du succès qui exige de tourner le dos à l’Afrique et aux Africains et de leur nuire. Nous pouvons dire que le seul succès que nous reconnaîtrons est celui qui fait progresser la libération collective. Nous pouvons refuser d’être utilisés pour réhabiliter un empire. Et si nous choisissons de faire cela, nous avons de nombreuses femmes africaines révolutionnaires dans notre histoire de lutte que nous pouvons regarder pour nous guider et nous inspirer.

    Il y a Carlotta, héroïne de Cuba, qui a aidé à diriger un soulèvement organisé d’un an dans la région de Matanzas à Cuba à la fin des années 1800, pendant une période de résistance africaine massive à l’esclavage connue sous le nom de La Escalera.
    Il y a Teodora Gomes, leader de l’Union générale des femmes de Guinée-Bissau (UDEMU), la branche féminine du PAIGC, qui a combattu sur les lignes de front de la lutte africaine contre le colonialisme portugais en Guinée-Bissau.
    Il y a aussi Elma Francois, une remarquable organisatrice syndicale et travailleuse domestique qui a mené de multiples grèves et mouvements syndicaux, et qui a contesté les politiques coloniales britanniques à Trinidad et Tobago.

    L’histoire de la lutte pour la libération de notre peuple est truffée d’histoires de femmes qui ont refusé de se compromettre ou de trouver leur place dans un système capitaliste-impérialiste construit sur la destruction et l’exploitation. Des femmes qui, au contraire, se sont engagées à libérer les personnes opprimées de ce système. Si nous devions aspirer à être quelqu’un, ce serait ces femmes. Si nous devons chercher à construire une nouvelle femme africaine révolutionnaire ou un genre marginalisé, c’est de leur exemple que nous devons nous inspirer. Nous devons affirmer définitivement que le pouvoir et la libération des femmes africaines et des genres marginalisés ne peuvent jamais se faire aux dépens des Africains ou de tout autre peuple opprimé. Nous devons rejeter de tout cœur toute conception du féminisme qui trouve la libération dans le capitalisme et l’impérialisme. Nous pouvons dire que la seule représentation dont nous avons besoin est la représentation révolutionnaire. Et nous pouvons nous inspirer de cette représentation révolutionnaire pour construire la prochaine phase de notre lutte pour la libération depuis les lignes de front de ce combat.

    Hood Communist, 25 mars 2021

    Tags : Afrique, Femmes, Libye,  Susan Rice, Stacey Abrams , Condaleeza Rice, Michelle Obama, Joe Biden,

  • Biden pourrait maintenir la politique de Trump qui a augmenté les exportations de drones : Rapport

    La politique de Trump a permis d’augmenter les ventes de drones à des pays dont le respect des droits de l’homme fait l’objet d’un examen minutieux.

    L’administration du président Joe Biden souhaite conserver une politique controversée datant de l’époque de son prédécesseur Donald Trump, qui a permis d’accélérer les ventes de drones armés à des pays dont le bilan en matière de droits de l’homme fait l’objet d’un examen minutieux aux États-Unis et ailleurs, ont déclaré des sources au fait de la discussion à l’agence de presse Reuters.

    Lorsque l’administration de M. Trump a réinterprété l’accord sur les armements conclu entre 35 pays à l’époque de la guerre froide, connu sous le nom de Régime de contrôle de la technologie des missiles (RCTM), afin d’augmenter les ventes de drones, les défenseurs du contrôle des armements et certains législateurs démocrates de premier plan ont craint que cela n’aggrave les conflits mondiaux.

    Bien qu’il soit trop tôt pour dire si c’est le cas, les ventes ont augmenté.

    Le maintien de cette politique pourrait également aller à l’encontre de la promesse électorale de M. Biden de « veiller à ce que l’Amérique ne laisse pas ses valeurs à la porte pour vendre des armes ». Lorsque Biden était vice-président sous le président Barack Obama, les groupes de défense des droits de l’homme ont critiqué leur administration pour les attaques de drones contre les combattants talibans en Afghanistan qui ont également tué des civils.

    De 2018 à 2020, Washington avait renégocié le RCTM, vieux de 33 ans, pour lever les limites convenues sur la prolifération de la technologie des drones. Mais l’année dernière, Trump a mis au placard un effort pour réécrire le pacte et a décidé d’offrir des drones américains à presque tous les pays qui voulaient les acheter.

    Alors que les jets furtifs tels que le F-35, d’une valeur de 79 millions de dollars, font la une des journaux, les drones sont bien moins coûteux, mais peuvent néanmoins effectuer des attaques de missiles et des missions de surveillance à haut risque sans mettre en danger un pilote. La plupart des véhicules aériens fabriqués aux États-Unis volent rapidement et transportent des charges utiles importantes, ce qui les rend très recherchés tout en renforçant les liens entre un pays et l’armée américaine.

    Le Conseil de sécurité nationale (NSC) de la Maison Blanche étudie comment maintenir la politique en place, tandis que le Département d’État demande aux alliés et aux autres pays qui vendent des drones d’adopter la position américaine, selon des personnes au fait de la question. M. Biden souhaite également relancer les discussions visant à lever les limites de prolifération du MTCR, ont ajouté les sources.

    Bien qu’aucune décision n’ait été transmise au niveau du cabinet du sous-secrétaire, des personnes informées des discussions internes de l’administration ont déclaré qu’elle penchait vers le maintien de la politique d’exportation plus expansive de Trump.

    « Ils ne vont pas revenir en arrière », a déclaré l’une de ces personnes à propos de la politique dont Trump espérait qu’elle prendrait des parts de marché aux drones fabriqués en Chine.

    Un responsable du NSC a déclaré que « le gouvernement américain continuera à invoquer sa discrétion nationale » et à traiter les grands drones comme s’ils ne relevaient pas du champ d’application du RCTM, qui a été rédigé pour contrôler la prolifération des missiles de croisière.

    Garder la porte ouverte

    Le maintien de cette politique ouvre la porte à des centaines de millions, voire des milliards de dollars, de ventes américaines à des gouvernements de Taïwan, d’Inde, du Maroc et des Émirats arabes unis qui, par le passé, n’avaient pas le droit d’acheter ces appareils.

    Les militants des droits de l’homme et les défenseurs du contrôle des armements ne sont pas les seules voix sceptiques quant à la politique de Trump.

    Les membres du Congrès bloquent la vente de quatre drones au Maroc, rapportée par Reuters en décembre, en raison d’objections à la décision de l’administration Trump de reconnaître le Sahara occidental comme territoire marocain, ont déclaré à Reuters des personnes familières de l’affaire.

    Le responsable du NSC a déclaré que la décision de poursuivre la politique de Trump « offre au gouvernement américain la flexibilité nécessaire pour examiner les demandes d’exportation de UAS [systèmes aériens sans pilote] » tout en continuant à exercer cette « discrétion nationale de manière cohérente avec nos engagements dans le cadre du RCTM », ainsi que « notre engagement ferme envers la sécurité nationale des États-Unis, les droits de l’homme, la non-prolifération et d’autres objectifs de politique étrangère ».

    Le RCTM classe plusieurs des drones américains les plus puissants comme des missiles de croisière, car ils répondent aux spécifications techniques des aéronefs non pilotés du pacte.

    Dans le cadre de la réinterprétation de Trump, les États-Unis ont décidé de traiter les grands drones à capacité de frappe qui ne peuvent pas se déplacer à plus de 800 km par heure (500 mph) comme s’ils appartenaient à une classification qui ne relève pas de la compétence du pacte.

    Cela a permis d’exporter plus facilement des Global Hawks, fabriqués par Northrop Grumman, qui ne sont pas armés et sont utilisés pour la surveillance, ainsi que des Reapers utilisés à la fois pour la surveillance et les raids aériens et fabriqués par General Atomics.

    À plus long terme, l’équipe de Biden souhaite négocier un tout nouvel accord uniquement pour les exportations de drones, selon une source familière de la situation et le responsable du NSC.

    Le responsable du NSC a déclaré que l’équipe de Biden « travaillera avec d’autres pays pour façonner des normes internationales pour la vente, le transfert et l’utilisation ultérieure des UAS armés ».

    SOURCE : REUTERS

    Aljazeera, 25 mars 2021

    Tags : Joe Biden, Donald Trump, armes, drones, Sahara Occidental, Maroc, Israël, normalisation,