Étiquette : Joe Biden

  • Les États-Unis et la Chine se livrent à un match d’entraînement peu diplomatique

    La première réunion de haut niveau entre les États-Unis et la Chine de l’administration Biden a démarré sur les chapeaux de roue jeudi à Achorage, les deux parties se lançant dans de vives critiques de la politique de l’autre, dans une rare démonstration publique qui souligne le niveau de tension bilatérale.

    La préparation des pourparlers d’Anchorage, en Alaska, qui ont suivi les visites de responsables américains à leurs alliés, le Japon et la Corée du Sud, a été marquée par une série de mesures de la part de Washington montrant qu’elle adoptait une position dure, et par un discours brutal de la part de Pékin.

    Le secrétaire d’État Antony Blinken et le chef des affaires étrangères du Parti communiste chinois Yang Jiechi se sont attaqués aux politiques de leurs pays respectifs, jeudi, lors de leur rencontre à Anchorage.

    Jiechi a déclaré : « Je pense que nous avions une trop bonne opinion des États-Unis. Nous pensions que la partie américaine suivrait les protocoles diplomatiques nécessaires. Donc pour la Chine, il était nécessaire que nous fassions connaître notre position clairement. »

     »Permettez-moi de dire ici, que face à la partie chinoise, les États-Unis n’ont pas la qualification nécessaire pour dire qu’ils veulent parler à la Chine depuis une position de force. »

    Dans le même temps, le président russe Vladimir Poutine s’est moqué jeudi de Joe Biden pour l’avoir qualifié de  »tueur », affirmant qu’il  »en faut un pour en connaître un », alors que les liens entre Moscou et Washington ont sombré à de nouveaux bas niveaux.

    Les commentaires du président américain Joe Biden ont déclenché la plus grande crise entre la Russie et les États-Unis depuis des années, Moscou rappelant son ambassadeur pour consultations et avertissant que les liens étaient au bord de l’effondrement.

    S’exprimant lors d’un événement marquant le septième anniversaire de l’annexion de la Crimée par la Russie, Vladimir Poutine a toutefois exclu de rompre complètement les liens avec les États-Unis et a lancé une pique au dirigeant américain de 78 ans.

    « Nous voyons toujours dans l’autre nos propres qualités et nous pensons qu’il est comme nous », a déclaré M. Poutine en faisant référence au commentaire « tueur » de M. Biden.

    « Il faut être un pour en connaître un », a ajouté M. Poutine, citant un dicton de son enfance soviétique à Saint-Pétersbourg.

    Il n’est pas rare que les dirigeants du monde s’insultent et se moquent les uns des autres.

    Richard Nixon a un jour qualifié le Canadien Pierre Trudeau de « tête d’œuf pompeuse ». George W. Bush a quant à lui qualifié le Nord-Coréen Kim jong-il de « pygmée ».

    De même, Hugo Chavez a traité Barack Obama de « pauvre ignorant » et le dirigeant français Nicolas Sarkozy a traité Benjamin Netanyahu de « menteur ».

    L’ancien président américain Donald Trump s’est moqué de Biden en déclarant qu’ »il n’était un bon vice-président que parce qu’il avait compris comment lécher le [cul] de Barack Obama ».

    Il a également traité Justin Trudeau de « double visage », qualifié le président syrien Bachar-al-Assad d’ »animal » et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un de « petit homme-fusée », c’est-à-dire de « crétin ».

    Même si Trump a quitté ses fonctions, son style de politique semble avoir imprégné la diplomatie mondiale et le monde semble s’être transformé en une grande émission de télé-réalité.

    WION, 19 mars 2021

    Tags : Etats-Unis, Chine, USA, Joe Biden, Vladimir Putin, Donald Trump,

  • Menace pour la sécurité nationale des Etats-Unis

    Par Mohamed Habili

    Un mois et demi après son arrivée aux affaires, l’administration Biden, qu’on attendait certes sur ce sujet mais sans présumer chez elle forcément un changement de cap, a reconduit telles quelles les sanctions contre le Venezuela et renouvelé la reconnaissance de Juan Guaido comme président par intérim de ce pays. Le nouveau secrétaire d’Etat, Antony Blinken, a au tournant du mois appelé ce dernier pour le rassurer sur la reconduction de son statut et sans doute aussi sur les privilèges qui y sont attachés. Il faut dire que sans ce geste Juan Guaido risquait gros. En fait, rien d’autre que l’arrestation, lui qui n’est plus ni député, ni par conséquent chef de la majorité, un titre que semble ne plus lui concéder l’Union européenne après la tenue des dernières élections législatives, auxquelles lui-même n’avait pas participé mais que nombre de partis de l’opposition n’avaient pas boycottées comme il leur avait demandé.

    L’un des indices les plus fiables que la crise se résorbe au Venezuela, c’est justement que le pseudo président par intérim est arrêté, à moins que sachant qu’il va l’être, il s’en soit prémuni, en quittant le Venezuela par exemple. A l’inverse, tant que Guaido est au Venezuela, et qu’il est libre d’en sortir et d’y retourner, cela voudrait dire que ce pays est toujours sous la menace directe d’une invasion militaire extérieure, que ce soit par l’armée des Etats-Unis elle-même ou par une coalition de forces à leur dévotion.

    Ainsi donc le renversement du régime bolivarien au Venezuela est une priorité de politique extérieure pour la nouvelle administration, ce qu’elle était déjà pour l’administration Trump, de même que pour celle qui l’avait précédé. Elle est la troisième à poursuivre ce but. Les premières sanctions avaient été prises du temps de Barack Obama. Aujourd’hui démocrates et républicains américains sont opposés à peu près sur tout, au plan interne comme au plan externe, mais ils sont d’accord pour voir dans le Venezuela de Maduro une menace pesant sur leur sécurité nationale. A croire que ce pays sud-américain est en possession de quelque arme de destruction massive, et qu’il songe sérieusement à s’en servir contre les Etats-Unis. La réalité, c’est que le Venezuela ne demande qu’à être dans les meilleurs termes avec ces derniers. Il a même formé l’espoir que l’arrivée d’une nouvelle administration permette la normalisation de leurs relations. Il faut dire que cet espoir s’est beaucoup amenuisé avant même l’élection de Biden, qui au cours de la campagne électorale avait en effet eu des propos empreints d’une grande hostilité envers le président Maduro. L’idée a quand même prévalu alors qu’il fallait se garder de prendre pour argent comptant des propos de campagne, que leur auteur y avait recouru pour des motifs avant tout électoralistes, qu’il était possible donc qu’il revienne à de meilleurs sentiments une fois élu.

    Cette façon de voir n’était pas si naïve, comme on peut le voir aujourd’hui sur un autre exemple, celui de la Corée du Nord. Envers le président de ce pays, Biden ne s’était pas montré moins virulent, qu’il n’avait pas craint de traiter de voyou. Pourtant, pas plus tard qu’il y a deux jours, le monde a appris que le chef de la diplomatie américaine avait cherché à prendre langue avec les Nord-Coréens mais sans y parvenir. Il faut croire que pour ces derniers, il n’y a pas un temps pour les insultes et un autre pour la négociation qui soient séparés par un abîme. Qu’il est possible de passer de l’un à l’autre au contraire, à la condition de jeter un pont entre eux. Un pont qui s’appelle faire ses excuses. Une fois que les Américains l’auront franchi, ils pourront peut-être trouver à qui parler à Pyongyang.

    Le Jour d’Algérie, 14 mars 2021

    Tags : Etats-Unis, USA, Joe Biden, Venezuela,

  • Etats-Unis: la Maison Blanche reconsidère la reconnaissance par Trump de la souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental

    Washington reconsidère la reconnaissance par l’ancien président Donald Trump de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, a déclaré le chargé d’affaires de l’ambassade américaine en Espagne.

    Dans une interview accordée samedi au journal espagnol El Pais , Conrad Tribble a déclaré: « Nous savons que c’est une question importante pour l’Espagne, et c’est l’une des nombreuses questions qui font l’objet d’un réexamen ».
    « Il y a des discussions avec tous les acteurs dans le cadre des Nations Unies » sur le sujet, a-t-il expliqué, « mais nous n’avons pris aucune décision » en attendant une réévaluation de la question, car « a déclaré le ministre [secrétaire d’Etat Antony] Blinken qu’il veut comprendre le contexte et les engagements pris précédemment. « 
    « Ce que je peux confirmer, c’est que l’administration actuelle cherche à consulter ses alliés et à soutenir les institutions multilatérales telles que les Nations Unies, et toute décision prise dans un tel cas sera prise dans ce cadre. »
    La déclaration de Tribble intervient à un moment où 25 sénateurs, dirigés par le sénateur James Einhoff, ont envoyé une lettre au président Joe Biden lui demandant de reconsidérer la décision de Trump concernant la question du Sahara occidental.
    En décembre, à peine un mois avant son départ prévu, Trump a annoncé que le Maroc normaliserait ses relations avec Israël en échange de la reconnaissance par les États-Unis de leur souveraineté sur le Sahara occidental. Les États-Unis ont déclaré plus tard qu’ils prenaient des mesures pour établir un consulat au Sahara occidental.
    Le Maroc est en conflit avec le groupe séparatiste Polisario soutenu par l’Algérie au sujet du Sahara occidental depuis 1975, après la fin de l’occupation espagnole. Cela s’est transformé en une confrontation armée qui a duré jusqu’en 1991 et s’est terminée par la signature d’un accord de cessez-le-feu.
    Rabat insiste sur son droit de gouverner la région, mais a proposé un régime autonome au Sahara occidental sous sa souveraineté, mais le Front Polisario veut un référendum pour laisser le peuple déterminer l’avenir de la région. L’Algérie soutient la proposition du Front et accueille des réfugiés de la région.
    Le cessez-le-feu de 1991 a pris fin l’année dernière après que le Maroc a repris ses opérations militaires au point de passage d’El Guergarat, une zone tampon entre le territoire revendiqué par l’État marocain et la République arabe sahraouie démocratique autoproclamée, ce qui, selon le Polisario, était une provocation.
    En lançant l’opération, le Maroc «a gravement sapé non seulement le cessez-le-feu et les accords militaires connexes, mais aussi toutes les chances de parvenir à une solution pacifique et durable de la question de la décolonisation du Sahara occidental», a déclaré Brahim Ghali, chef du Front Polisario, dans un communiqué. lettre à l’ONU.
    Middle East Online, 24 fév 2021
  • Etats-Unis -Sahara Occidental : Camouflet pour le Maroc

    LES ÉTATS-UNIS SOUTIENNENT LE PROCESSUS ONUSIEN POUR LA RÉSOLUTION DU CONFLIT AU SAHARA OCCIDENTAL : Camouflet pour le Maroc

    Les États-Unis vont continuer à soutenir le processus onusien en vue d’une solution « juste » et « durable » au différend de longue date au Sahara occidental. L’affirmation vient de Ned Price, porte-parole du département d’État américain dirigé par Antony Blinken, en conférence de presse lundi. La déclaration a fait l’effet d’une bombe au Maroc, à tel point que la propagande médiatique du Makhzen a été actionnée à l’effet de pervertir les propos du porte-parole du département d’État us.
    «Ce que nous avons dit reste globalement valable au sujet de la question du Sahara occidental, a déclaré Ned Price, précisant qu’ « il n’y a aucune mise à jour pour le moment ». « Nous continuerons à soutenir le processus des Nations unies pour mettre en œuvre une solution juste et durable à ce différend de longue date entre le Maroc et le Front Polisario, a ajouté le porte-parole du département d’État américain, lors d’un point de presse en réponse à une question sur la position de la nouvelle administration américain quant au conflit au Sahara occidental.
    Voilà donc un camouflet pour la diplomatie marocaine qui continue à croire que la supposée marocanité du Sahara occidental, proclamée par l’ex-président Trump, est une décision « irréversible » alors que l’administration de Joe Biden opère un examen approfondi en vue de revenir sur la décision de Donald Trump.
    Et non seulement l’administration de Biden tient au processus de l’ONU pour le règlement de la question sahraouie, mais aussi elle soutient la mission de la MINURSO. Pour le département d’Etat US en effet, les États-unis vont également continuer « d’appuyer le travail de la Mission des Nations Unies pour le référendum au Sahara occidental (MINURSO) pour surveiller le cessez-le-feu et prévenir la violence dans la région ».
    À rappeler que le 10 décembre dernier, l’ex-président américain, Donald Trump avait annoncé reconnaître la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, en contrepartie de la normalisation des relations entre le régime marocain et l’entité sioniste. Cette proclamation a été dénoncée aussi bien aux Etats-Unis que par la communauté internationale qui a rappelé son caractère illégale et a invité, le nouveau locataire de la maison blanche, Joe Biden à revenir sur cette décision unilatérale.
    L’organisation des Nations unies considère les territoires sahraouis occupés comme des territoires non autonomes où un référendum d’autodétermination est prévu depuis 1991. Suite à l’annonce de Trump, l’ONU avait rappelé que sa position vis-à-vis de la question sahraouie restait inchangée. Qui plus est la déclaration du porte-parole de la Maison Blanche est pour le moins contradictoire : l’appui à la Minurso , dont la mission est précisément d’organiser le référendum d’autodétermination du peuple sahraoui ,ne peut se faire sans la remise en cause de la scandaleuse décision de Donald Trump , qui s’est fait manipuler comme un enfant de cœur par son gendre Jared Kouchner , instrument du sioniste Netanyahou , obnubilé par sa réélection pour empêcher son inculpation pour corruption.
    De fait la déclaration du porte-parole de la Maison Blanche laisse croire que Washington risque de s’aligner sur la position de la France et donc serait disqualifié à être le «pen Holder» -rédacteur- de la résolution du conseil de sécurité devant renouveler le mandat de la Minurso lors de la réunion du Conseil de sécurité en Avril prochain.
    M. Bendib
    #Maroc #Israël #Normalisation #SaharaOccidental #WesternSahara
  • Sahara occidental: Washington continue de soutenir le processus onusien

    Les Etats-Unis vont continuer à soutenir le processus onusien en vue d’une solution «juste» et «durable» au différend de longue date au Sahara occidental, a affirmé lundi le porte-parole du département d’Etat américain
    Ned Price.

    «Ce que nous avons dit reste globalement valable» au sujet de la question du Sahara occidental, a déclaré Ned Price, disant «qu’il n’y a aucune mise à jour pour le moment».
    «Nous continuerons à soutenir le processus des Nations Unies pour mettre en œuvre une solution juste et durable à ce différend de longue date» entre le Maroc et le Front Polisario, a ajouté le porte-parole du département d’Etat américain, lors d’un point de presse en réponse à une question sur la position de la nouvelle administration américain quant au conflit au Sahara occidental. Il a indiqué que les Etats Unis vont également continuer «d’appuyer le travail de la Mission des Nations Unies pour le référendum au Sahara occidental (MINURSO) pour surveiller le cessez-le-feu et prévenir la violence dans la région». Le 10 décembre dernier, l’ex-président américain, Donald Trump avait annoncé reconnaitre la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, en contrepartie de la normalisation des relations entre le régime marocain et l’entité sioniste.
    Cette proclamation a été dénoncée aussi bien aux Etats-Unis que par la communauté internationale qui a rappelé son caractère illégal et a invité, le nouveau locataire de la maison blanche, Joe Biden à revenir sur cette décision «unilatérale». L’organisation des Nations Unies considère les territoires sahraouis occupés comme des territoires non autonomes où un référendum d’autodétermination est prévu depuis 1991. Suite à l’annonce de Trump, l’ONU avait rappelé que sa position vis-à-vis de la question sahraouie restait inchangée.
    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Joe Biden, Western Sahara,
  • Fondation Kennedy : appel à annuler la décision de Trump sur le Sahara occidental

    WASHINGTON – La Fondation américaine RF Kennedy pour les droits de l’Homme a lancé un appel à la nouvelle administration Biden pour l’inciter à « annuler la décision dommageable » de Trump sur la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental.

    « Pour que la situation ne s’aggrave pas davantage, l’administration Biden doit rapidement annuler la décision dommageable de Trump sur le Sahara occidental en déclarant son désaccord avec elle, (et) soutenir activement un effort de règlement de l’ONU redynamisé », écrit la présidente de la fondation RF Kennedy.
    Kerry Kennedy explique que, « cela comprend la nomination d’un nouvel Envoyé personnel pour le Sahara occidental, un poste critique qui n’a pas été pourvu depuis plus de 18 mois, ainsi que l’inclusion d’un mandat de droits de l’homme attendu depuis longtemps à la mission de maintien de la paix des Nations Unies dans la région ».
    Elle rappelle que, « pendant la campagne électorale, Biden a promis que l’Amérique donnerait à nouveau l’exemple dans les affaires internationales », estimant qu’ »il s’agit d’un premier test clé ».
    Rappelant également que la reconnaissance par l’administration Trump de la « prétendue » souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental fait suite à l’agression militaire marocaine dans la brêche d’el Gueguerat, le 13 novembre 2020 qui a menacé l’accord de cessez-le-feu déjà fragile avec le Front Polisario, Kerry Kennedy estime « qu’en tant que personne qui travaille activement pour la paix dans la région depuis des années, il est clair que l’administration Trump joue avec le feu ».
    « En décembre 2020, l’administration (Trump) a troqué le droit sahraoui à l’autodétermination – le mandat sur lequel les Etats-Unis eux-mêmes ont été formés – contre un accord dans lequel le Maroc reconnaît l’entité sioniste, ignorant des décennies d’efforts menés par les Nations Unies (ONU) pour parvenir à un accord entre le Front Polisario et le Maroc », déplore la présidente de la fondation Kennedy.
    « Alors que les victoires sont claires pour l’entité sioniste et le Maroc, le peuple sahraoui est à nouveau vulnérable et ignoré », ajoute la fille de Robert Kennedy, faisant savoir « qu’en tant que l’une des rares organisations de défense des droits de l’homme autorisées par les autorités (marocaines) à visiter le territoire, nous savons que les choses n’ont fait qu’empirer ».
    Elle a notamment cité le cas de la militante sahraouie, Aminatou Haidar qui en décembre dernier, « a commencé à subir une nouvelle vague d’harcèlement, y compris une surveillance constante et une campagne de dénigrement, après avoir annoncé la création d’une nouvelle organisation de défense du peuple sahraoui ».
    Regrettant la non tenue d’un référendum sur l’autodétermination au Sahara occidental promis depuis longtemps, Kerry Kennedy a, en outre, rappelé que des Sahraouis vivant dans la région « sont contraints de vivre dans un état d’oppression dans lequel ils vivent depuis près de quatre décennies,entraînant des effets négatifs à long terme sur leur culture et leur bien-être général ».
    « Malgré les obligations internationales du Maroc en matière de droits humains, il existe une impunité quasi absolue pour les exactions commises contre le peuple sahraoui, qui vit dans un état de peur et d’oppression constante », déplore également la présidente de la fondation Kennedy, assurant que, « dans le Sahara occidental sous contrôle marocain, la présence écrasante des forces de sécurité, les violations des droits à la vie, à la liberté, à l’intégrité personnelle et à la liberté d’expression, de réunion et d’association créent un état de peur et d’intimidation qui viole l’état de droit et le respect des droits de l’homme du peuple sahraoui ».
    « Il n’y a pratiquement pas de poursuites des violations des droits de l’homme, et les fonctionnaires responsables des violations et de la torture marchent librement dans les rues », a-t-elle martelé.
    APS
    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Joe Biden,
  • Sahara Occidental : Lettre ouverte du Groupe de Genève au Sénat américain

    Groupe d’appui de Genève pour la protection et la promotion des droits de l’homme au Sahara occidental

    www.genevaforwesternsahara.org
    Lettre ouverte aux membres du Sénat américain
    La déclaration de l’ancien président Trump sur le Sahara occidental alimente le conflit
    Honorables membres du Sénat américain,
    Le Groupe d’appui de Genève pour la protection et la promotion des droits de l’homme au Sahara occidental appelle votre attention sur la situation dramatique actuelle dans le territoire non autonome du Sahara occidental, car la puissance occupante, le Royaume du Maroc, a rompu le cessez-le-feu qui avait en vigueur depuis 1991, suite à l’envoi par le Conseil de sécurité de l’ONU de la Mission des Nations Unies pour le référendum au Sahara Occidental (MINURSO).
    En effet, depuis 1963, le Sahara occidental est inscrit par l’Assemblée générale des Nations Unies parmi les territoires non autonomes auxquels s’applique la résolution 1514 (XV) de l’Assemblée générale des Nations Unies, intitulée «Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux peuples et pays coloniaux».
    En 1966, l’Assemblée générale des Nations Unies1 a invité la Puissance administrante, l’Espagne, à déterminer le plus tôt possible les procédures pour la tenue d’un référendum sous les auspices des Nations Unies en vue de permettre à la population autochtone du territoire d’exercer librement son droit de autodétermination.
    Le 16 octobre 1975, la Cour internationale de Justice (CIJ), rejouant une série de questions soulevées par l’Assemblée générale des Nations Unies, a émis un avis consultatif2 déterminant que les documents et informations présentés à la Cour n’établissent aucun lien de souveraineté territoriale entre le territoire du Sahara occidental et du Royaume du Maroc et que la Cour n’a pas trouvé de liens juridiques de nature à affecter l’application de la résolution 1514 (XV) dans la décolonisation du Sahara occidental et, en particulier, du principe de l’autonomie détermination par l’expression libre et authentique de la volonté des peuples du territoire.
    Le même jour, le roi Hassan II du Maroc annonça le lancement de la marche verte et le 30 octobre 1975, l’armée marocaine envahit le Sahara occidental, ouvrant ainsi une guerre contre le peuple sahraoui qui fut gelée en 1991, lorsque le Royaume du Maroc et le Front Polisario a convenu d’un cessez-le-feu, qui était censé conduire à l’organisation du référendum d’autodétermination tant attendu sous les auspices des Nations Unies.
    Malheureusement, au fil des années, le Royaume du Maroc n’a épargné aucun effort pour empêcher l’organisation d’un tel référendum. L’ancien secrétaire d’État James A. Baker III et l’ancien ambassadeur américain Christopher WS Ross, parmi d’autres envoyés personnels du secrétaire général de l’ONU, ont connu l’humiliation personnelle et la méfiance des autorités marocaines quant au respect des engagements pris devant la communauté internationale pour une solution pacifique au conflit au Sahara occidental.
    Le 13 novembre dernier, l’armée marocaine a été chargée d’intervenir dans la zone tampon démilitarisée d’El Guerguerat dans le sud-ouest du territoire non autonome du Sahara occidental où des dizaines de civils sahraouis manifestaient pacifiquement contre l’occupation persistante du territoire et le pillage de leurs ressources naturelles.
    La menace de l’utilisation d’armes contre des civils dans une zone démilitarisée a conduit à la rupture du cessez-le-feu en vigueur depuis 1991 sous la supervision des Nations Unies. L’armée du Front Polisario a dû intervenir pour protéger ces civils et les évacuer vers une zone de sécurité.
    C’est dans ce contexte que l’ancien président Trump a accepté de concéder au roi du Maroc une reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental en échange de la normalisation des relations entre le Royaume du Maroc et Israël.
    Ce faisant, l’ancien président Trump a non seulement agi en violation du droit international, des arrêts de la Cour internationale de justice et de la Cour de justice de l’Union européenne, des principes de la Charte des Nations Unies et des décisions de ses organes3, ainsi que des les décisions de l’Union africaine, qui considère la République sahraouie comme un membre fondateur de l’Union mais aussi distancie les parties de la résolution du conflit.
    En effet, l’escalade du conflit armé qui se déroule au Sahara occidental devrait préoccuper tous les dirigeants politiques car elle se déroule dans une région déjà fortement déstabilisée, où plusieurs groupes armés sont prêts à saisir toutes les occasions d’élargir leur sphère. d’action et renforcent leur pouvoir de nuisance.
    Le secrétaire général de l’ONU, ainsi que les hauts dirigeants de l’Union africaine et de l’Union européenne ont immédiatement dénoncé la déclaration de l’ancien président Trump sur la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Plusieurs membres du Congrès ont également fait entendre leur voix et condamné la rupture morale et le caractère illégal de la déclaration de Trump. Les États-Unis jouent un rôle important au sein de la communauté internationale et nous saluons la décision prise par le président Biden de réengager les États-Unis dans les enceintes multilatérales.
    Au cours des quatre dernières décennies, le peuple sahraoui a mis toute sa confiance dans la communauté internationale et les Nations Unies pour réaliser l’organisation du référendum d’autodétermination et la décision de Trump a été un coup de poignard dans le dos qui l’a conduit à ne pas accepter la dernière provocation. de la puissance occupante, le Royaume du Maroc.
    Les 286 organisations soussignantes vous appellent, Honorables membres du Sénat américain, à déclarer nulle la décision de Trump sur le Sahara occidental et à travailler de manière constructive avec l’administration Biden afin que les États-Unis puissent faire partie de la solution en permettant au peuple sahraoui d’exercer librement leur droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance, comme l’a décidé l’Assemblée générale des Nations Unies en 1966.
    Bien à vous, Bir Lehlu / Genève, 18 février 2021
    Notes : 
    1 Résolution 2229 (XXI)
    2 Sahara occidental, avis consultatif, C.I.J. Rapports 1975 – 2 –
    3 Résolution 380 (1975) du Conseil de sécurité de l’ONU et résolutions 34/37 et 35/19 de l’Assemblée générale qui condamnent sévèrement l’occupation marocaine du Sahara occidental et reconnaissent le Front Polisario comme le représentant du peuple sahraoui; dans ses résolutions ultérieures, l’Assemblée générale ne s’est jamais écartée de cette position.

    Signataires : 

    Acció Solidària amb el Sàhara, Acción Solidaria Aragonesa (ASA), African Law Foundation (AFRILAW), Agrupación Chilena de Ex Presos poíticos, American Asociation of Jurists (AAJ)*, Amigos por un Sahara Libre, ARCI Città Visibili, A.R.S.P.S. – Rio de Oro, Asociación de Abogados Saharauis (UAS), Asociación Amal Centro Andalucía, Asociación Amal Nanclares, Asociación Amigos del Pueblo Saharaui del Campo de Gibraltar (FANDAS), Asociación Amigos del Pueblo Saharaui de Toledo, Asociación de Amigos y Amigas de la R.A.S.D. de Álava, Asociación de Amistad con el Pueblo Saharaui de Albacete, Asociación de Apoyo al Pueblo Saharaui de Jaén, Asociación ARDI HURRA, Asociación Asturiana de Solidaridad con el Pueblo Saharaui, Asociación Awlad Sahara Murcia, Asociación Baha Malaga, Asociación Banat Saguia y Wad Dahab, Asociación Canaria de Amistad con el Pueblo Saharaui (ACAPS), Asociación Chilena de Amistad con la República Arabe Saharaui Democrática, Asociación Colombiana de Amistad con el Pueblo Saharaui, Asociación de la Comunidad Saharaui en Argon (ACSA), Asociación Concordia Tenerife, Asociación Convsol Amurrio, Asociación Cultural Peruano Saharaui, Asociación de Discapacitados Saharauis, Asociación Doctora Beituha, Asociación Ecuatoriana de Amistad con el Pueblo Saharaui (AEAPS), Asociación Enour, Asociación Española para el Derecho Internacional de los Derechos Humanos (AEDIDH)*, Asociación de Familiares de Presos y Desaparecidos Saharauis (AFAPREDESA), Asociación por la Justicia y los Derechos Humanos, Asociación de Médicos Saharaui en España, Asociación Mexicana de Amistad con la República Árabe Saharaui A.C. (AMARAS), Asociación Navarra de Amigos y Amigas de la R.A.S.D. (ANARASD), Asociación Navarra de Amigos y Amigas del Sahara (ANAS), Asociación Panameña Solidaria con la Causa saharaui (APASOCASA), Asociación Pro Derechos Humanos de España (APDHE), Asociación Profesional de Abogados Saharauis en España (APRASE), Asociación de profesionales de Sanidad saharaui en España, Asociación por la Protección de los Presos Saharaui en las Cárceles Marroquí, Asociación Rimal Sáhara-Tormes, Asociación Riojana de Amigos de la R.A.S.D., Asociación Sahara Euskadi Vitoria, Asociación Sahara Gasteiz Vitoria, Asociación Sahara Ihsan, Asociación Saharaui contra la Tortura, Asociación Saharaui de Control de los Recursos naturales y la Protección del Medio Ambiente, Asociación Saharaui para la Protección de los Derechos Humanos y los Recursos naturales, Asociación Saharaui para la Protección y Difusión del Patrimonio cultural Saharaui, Asociación de Saharauis en Alicante, Asociación de Saharauis en Ávilla, Asociación de Saharauis en Bal, Asociación de Saharauis en Fuerteventura, Asociación de Saharauis en Grenada, Asociación de Saharauis en Jerez de la Frontera, Asociación de Saharauis en Lebrija, Asociación de Saharauis en Tenerife, Asociación de Saharauis en Valdepeñas, Asociación Sidemu Mojtar Estepona, Asociación Tawasol Lludio, Asociación Um Draiga de Zaragoza, Asociación Venezolana de Solidaridad con el Sáhara (ASOVESSA), Asociación de Víctimas de Minas (ASAVIM), Asociación de Zamur Valencia, Associação Amigos e Solidaridade ao Povo Saharaui (ASAHARA), Associació d’Amics del Poble Sahrauí de les Iles Balears, Association des Amis de la RASD (France), Association de la Communauté Sahraouie en France, Association pour la Conservation de l’Environnement, Association Culture Sahara, Association culturelle Sahraouie en France, Association des Femmes Sahraouies en France, Association Française d’Amitié et de Solidarité avec les Peuples d’Afrique (AFASPA), Association of Humanitarian Lawyers, Association for Justice and Human Rights, Association Mauritanienne pour la Promotion du Droit*, Association Mauritanienne pour la Transparence et le Développement – ATED*, Association for the Monitoring of Resources and for the Protection of the Environment in Western Sahara (AMRPENWS), Association Nationale des Echanges entre Jeunes (ANEJ)*, Association pour un Référendum libre et régulier au Sahara occidental (ARSO), Association Sahara Matinba Bruxelles, Association Sahraouie des Victimes des Violations Graves des Droits de l’Homme Commises par l’Etat Marocain (ASVDH), Association des Sahraouis en Belgique, Association des Sahraouis de Bordeaux, Association des Sahraouis du Centre de la France, Association des Sahraouis en France, Association des Sahraouis de Les Mureaux, Association des Sahraouis de Mantes-la-Jolie, Association des Sahraouis de Montauban, Association des Sahraouis de Perigueux, Association des Saharawi de – 4 – Toulouse, Association de Solidarité avec le Peuple Sahraoui (ASPS), Association de la Vie Maghrébine pour la Solidarité et le Développement (AVMSD), Associazione bambini senza confini, Associazione Jaima Sahrawi per una soluzione giusta e non violenta nel Sahara Occ., Associazione Nazionale di Solidarietà con il Popolo Saharaui, Associazione di solidarietà con il Popolo Saharawi Kabara Lagdaf, Australia Western Sahara Association (AWSA), Bentili Media Center, Bremer Informationszentrum für Menschenrechte und Entwicklung (biz), Bureau International pour le Respect des Droits Humains au Sahara occidental (BIRDHSO), Campaña Saharaui para la sensibilisación sobre el peligro de Minas (SCBL), Cantabria por el Sáhara, Central Unitaria de Trabajadores de Chile, Centro Brasileiro de Solidaridad con los Pueblos y Lucha por la Paz, CEBRAPAZ, Centro de Documentación en Derechos Humanos “Segundo Montes Mozo S.J.” (CSMM), Centro Saharaui por la Salvaguardia de la Memoria, Colectivo Saharaui en Estepona, Colectivo Saharaui en Gipuzkoa, Colectivo Saharaui en Jaén, Colectivo Saharaui en Lanzarote, Collective of Saharawi Human Rights Defenders (CODESA), Comisión Ecuménica de Derechos Humanos de Ecuador (CEDHU), Comisión General Justicia y Paz, Comisión Media Independientes, Comisión Nacional de los Derechos Humanos de la República Dominicana (CNDH-RD), Comisión Nacional Saharaui por los Derechos Humanos (CONASADH), Comitato “Selma2.0”-odv, Comité d’Action et de Réflexion pour l’Avenir du Sahara Occidental, Comité de Amistad con el pueblo Saharaui – Argentina, Comité de Apoyo por el Plano de Paz y la Protección de los Recursos Naturales en el Sáhara Occidental, Comité Belge de soutien au Peuple Sahraoui, Comité de Defensa del Derecho de Autodeterminación (CODAPSO), Comité de Familiares de los 15 Jóvenes Secuestrados, Comité de Familiares de Mártires y Desaparecidos, Comité de Familiares de los Presos Políticos Saharauis, Comité de Jumelage et d’Echange Internationaux / Gonfreville l’Orcher, Comité de Protección de los Defensores Saharauis – Freedom Sun, Comité de Protección de los Recursos Naturales, Comité Saharaui de Defensa de Derechos Humanos (Glaimim), Comité Saharaui de Defensa de Derechos Humanos (Smara), Comité Saharaui de Defensa de Derechos Humanos (Zag), Comité Saharaui por el Monitereo de los Derechos Humanos (Assa), Comité de Solidaridad Oscar Romero, Comité Suisse de soutien au Peuple Sahraoui, Comité de Victimas de Agdaz y Magouna, Committee of the Mothers of the Abductees, Comunidad Saharaui en Aragón, Comunidad Saharaui en Asturias, Comunidad Saharaui en Balmaseda, Comunidad Saharaui en Cantabria, Comunidad Saharaui en Castilla y León, Comunidad Saharaui en Castilla la Mancha, Comunidad Saharaui en Catalunya, Comunidad Saharaui en Cordoba, Comunidad Saharaui en Jerez y Cadiz, Comunidad Saharaui en La Rioja, Comunidad Saharaui en Las Palmas, Comunidad Saharaui en Madrid, Comunidad Saharaui en Murcia, Comunidad Saharaui en Navarra, Coordinadora Estatal de Asociaciones Solidarias con el Sáhara (CEAS – Sáhara), Coordinadora de Gdeim Izik para un Movimiento Pacífico, Coordinadora de los Graduados Saharauis Desempleados, Coordinadora d´Organizacións No-Governamentals de Cooperaciò al Desenvolupament (CONGDIB), Coordinadora de las ONGs en Aaiún, Coordinadora Saharaui de Derechos Humanos de Tantan, Cultures of Resistence Network; December Twelfth Movement International Secretariat*, Der Elefant e.V., Diaspora Saharaui en Bizkaia Disabi, El Ghad for human rights Saharawi refugee camps, Emmaus Åland, Emmaus Stockholm, Equipe Média, European Association of Lawyers for Democracy and World Human Rights (ELDH), Federació ACAPS de Catalunya, Federació d’Associacions de Solidaritat amb el Poble Sahrauí del País Valencià, Federación Andaluza de Asociaciones Solidarias con el Sahara (FANDAS), Federación de Asociaciones de Amigos del Pueblo Saharaui de Extremadura (FEDESAEX), Federación de la Comunidad de Madrid de Asociaciones Solidarias con el Sahara (FEMAS Sahara), Federación Deportistas Saharauis en España, Federación Estatal de Instituciones Solidarias con el Pueblo Saharaui (FEDISSAH), Fédération sportive des Sahraouis en France, Fondation Frantz Fanon, Forum Futuro de la Mujer Saharaui, Freehearts Africa Reach Out Foundation (FAROF)*, Freiheit für die Westsahara e.V., Fundación Constituyente XXI, Fundación Mundubat, Fundación Sahara LibreVenezuela, Fundación Sahara occidental-Portugal, Fundación Latinoamericana por los Derechos Humanos y el Desarrollo Social (Fundalatin)*, Giuristi Democratici, Global Aktion – People & Planet before profit, Green Western Sahara Association, Group of International Legal Intervention of the – 5 – Center of Research and Elaboration on Democracy (CRED-GIGI), Groupe Non Violence Active (NOVA SAHARA OCCIDENTAL), Grupo por la renuncia de la Nacionalidad Marroquí, Habitat International Coalition*, Haldane Society of Socialist Lawyers, Housing and Land Rights Network, Human & Environment e.V., Human Rights Defenders Solidarity Network Uganda, Ibsar Al Khair Association for the Disabled in Western Sahara, Indian Council of South America (CISA)*, International Association Against Torture (IAAT-AICT)*, International Association of Democratic Lawyers (IADL)*, International Educational Development, Inc.*, International Fellowship of Reconciliation (IFOR)*, International Platform of Jurists for East Timor, Kabara Lagdaf, LESTIFTA – Amigos del Pueblo Saharaui de Teruel, Liberation*, Liga de Abogacia Saharaui en España, Liga de Defensa de los Presos Políticos Saharaui, Liga de Estudiantes Saharauis en España, Liga de Medicos Saharauis en España, Liga de Mujeres Saharauis en España, Liga Nacional dos Direitos Humanos, Liga de Periodistas Saharauis en España, Liga Saharaui de defensa de Derechos Humanos y Protección de RW-Bojador, Ligue des Jeunes et des Etudiants Sahraouis en France, Ligue pour la Protection des Prisonniers Sahraouis dans les prisons marocaines (LPPS), Media team Maizirat, Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP)*, National Lawyers Guild (U.S.), National Television Team, Neon Metin Media, Nigerian Movement for the Liberation of Western Sahara, Nomad SHRC, Norwegian Support Committee for Western Sahara, Observatoire des Médias Saharaouis pour documenter les violations des droits de l’homme, Observatorio Aragonés para el Sáhara Occidental, Observatorio Asturiano de Derechos Humanos para el Sáhara Occidental (OAPSO), Observatorio Saharaui por el Niño y la Mujer, Observatorio Saharaui de Protección del Niño, Observatorio Saharaui de Recursos Naturales, 1514 Oltre il muro, Organización Contra la Tortura en Dakhla, Organización Saharaui por la Defensa de las libertades y la dignidad, Pallasos en Rebeldía y Festiclown, Paz y Cooperación*, Plataforma de Mulheres em Acção*, Plataforma de Organizaciones Chile Mejor Sin TLC, Por un Sahara Libre, Proyecto Audiovisual: La Saharaui Colombiana, Resistencia Nacional Estudante de Timor-Leste (RENETIL), Right Livelihood Foundation*, Sahara not for Sale – Saharawi Association in Brussels, Saharaui Unterstützungsverein Wien, Saharawi Advocacy Campaign, Saharawi Association for Persons with Disabilities in Western Sahara, Saharawi Association for the Protection and Dissemination of the Saharawi Culture and Heritage, Saharawi Association in the USA (SAUSA), Saharawi Campaign against the Plunder (SCAP), Saharawi Center for Media and Communication, Saharawi Media Team, Saharawi Voice, Sahrawis förening i Sverige, Salma e.V., Sandblast Arts, Schweizerisches Unterstützungskomitee für die Sahraouis Bern, Sindacato Español Comisiones Obrearas (CCOO), Solidariedade Galega col Pobo Saharaui (SOGAPS), Stichting Zelfbeschikking WestSahara, Tayuch Amurio, terre des homme schweiz, The Icelandic Western Sahara Association, The Norwegian organization for justice and development, The Swedish Western Sahara Committee, TIRIS – Associazione di Solidarietà con il Popolo Saharawi, Uganda Solidarity Movement with Western Sahara, Ukrainian Association of Democratic Lawyers, UNAFRAID art publication; Union des artisans Sahraouis Saharawi Diaspora, Unión de Asociaciones Solidarias con el Sáhara de Castilla y León, Union des Ingénieurs Sahraouis, Unión de Juristas Saharauis (UJS), Unión Nacional de Abogados Saharauis, Unión Nacional de Estudiantes de Saguia El Hamra y Rio de Oro (UESARIO), Unión Nacional de la Juventud de Saguia El Hamra y Rio de Oro (UJSARIO), Unión Nacional de Mujeres Saharauis (UNMS), Unión Nacional de Trabajadores de Saguia El Hamra y Rio de Oro (UGTSARIO), Unión de Periodistas y Escritores Saharauis (UPES), Union of Saharawi farmers, US Western Sahara Foundation, VZW de Vereniging van de Sahrawi Gemeenschap in Belgie, Werken Rojo – Medio de comunicación digital, Western Sahara Resource Watch España (WSRW España), Western Sahara Times, World Barua Organization (WBO)*, World Peace Council*, ZEOK e.V. – Zentrum für europäische und orientalische Kultur from Leipzig.

    * ONG bénéficiant du statut UN-ECOSOC

    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, Groupe de Genève, Sénat américain, Etats-Unis, Donald Trump, Joe Biden, normalisation, Israël, 

  • Sahara occidental: un responsable français appelle Joe Biden à annuler "la déclaration illégale" de Trump

    GONFREVILLE L’ORCHER (France) – Le maire de la ville française de Gonfreville l’Orcher, Alban Bruneau a appelé mercredi le président américain Joe Biden à annuler « la déclaration illégale » de son prédécesseur, Donald Trump sur la prétendue souveraineté marocaine sur le Sahara occidental.

    « Votre attachement bien connu et ferme au multilatéralisme et au respect par les Etats-Unis d’Amérique de leurs obligations internationales nous fait espérer que vous révoqueriez cette déclaration illégale, réaffirmant la position traditionnelle de votre pays concernant le statut juridique du Sahara Occidental et le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à la liberté », a indiqué Alban Bruneau dans une lettre adressée au président américain Joe Biden.
    « Comme l’objectif de cette proclamation implique les droits d’une tierce partie, à savoir la souveraineté du peuple du Sahara occidental, je considère qu’il est de mon devoir de réagir car elle constitue une violation flagrante du droit international et de la Charte des Nations Unies à bien des égards », a-t-il ajouté.
    Le responsable français souligne que la déclaration de Donald Trump « contredit non seulement la Charte des Nations Unies mais aussi un principe fondamental de la Constitution des Etats-Unis, à savoir le droit à l’autodétermination, défendu par le Président Wilson en 1918, et depuis alors il est devenu un principe juridique universel grâce auquel de nombreux pays du monde jouissent désormais de leur liberté ».
    Dans sa lettre envoyée à Joe Biden, le maire de Gonfreville l’Orcher estime que ces principes sont de nature à permettre à la nouvelle administration d’aspirer « à jouer son rôle naturel au sein du Conseil de Sécurité des Nations Unies en tant que facilitateur impartial dans les efforts visant à résoudre l’un des plus anciens cas de décolonisation pendants devant l’ONU ».
    Il a rappelé que cette condition a été consolidée par l’avis consultatif de la Cour Internationale de Justice d’octobre 1975, ainsi que par d’autres décisions pertinentes, y compris celles de la Cour de Justice de l’Union européenne qui a statué en 2016 et 2018 qu’en vertu de la Charte des Nations Unies, le Sahara occidental a « un statut séparé et distinct » et « que le territoire du Sahara occidental ne fait pas partie du territoire du Royaume du Maroc ».
    « J’espère que vous renouvellerez votre soutien aux préceptes de la légalité internationale, à l’état de droit et au respect scrupuleux du droit du peuple sahraoui de décider librement et démocratiquement de son statut politique conformément au principe du droit à l’autodétermination consacré dans la Charte de l’ONU et dans les résolution pertinentes des Nations Unies », conclut Alban Bruneau.
    APS
    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, Joe Biden, USA, Normalisation, 
  • La longue lutte des sahraouis pour les droits nationaux

    La plupart des médias ignorent la violation par le Maroc d’un cessez-le-feu de 1991 avec une incursion militaire au Sahara occidental. TOBY SHELLEY met en lumière un territoire occupé oublié dont le peuple se prépare pour une autre longue guerre

    Le 13 novembre, la guerre a repris au Sahara Occidental, même si la plupart des gens l’auront manquée.

    Il y a eu une panne de courant de la part de la puissance occupante – le Maroc – et les médias du précédent régime colonial – l’Espagne – ont également évité l’histoire.

    Le point de déclenchement a été une incursion militaire marocaine dans une zone démilitarisée entre le Sahara occidental et la Mauritanie, attaquant un campement de réfugiés sahraouis protestant contre le Maroc posant une autoroute à travers la bande de terre pour faciliter une augmentation massive du trafic commercial transportant des produits pillés dans le gros occupé. du Sahara occidental vers le sud et les prises de poissons de l’UE vers le nord. Le passage de Guerguerat a longtemps été un point de tension.

    Il y a quatre ans, l’ONU a promis une commission pour résoudre le problème. Cela n’a rien fait.

    Le régime de Rabat a tiré la conclusion appropriée et a rompu les termes de l’accord de cessez-le-feu de 1991 avec le Front Polisario des Sahraouis, en envahissant la bande frontalière.

    En réponse, une nouvelle génération de guérilleros du Polisario a lancé une série d’attaques contre le mur défensif de 1 600 milles du Maroc. Ces attaques se sont poursuivies chaque jour depuis.

    Ne vous y trompez pas, l’invasion de Guerguerat était importante en soi. La traversée permet aux entreprises marocaines et européennes d’augmenter leurs profits grâce à l’occupation du Sahara occidental.

    Elle menace l’indépendance de la Mauritanie affaiblie, déstabilisant ainsi davantage l’ensemble du Maghreb et du Sahel, déjà sous l’impact de la guerre en Libye, des insurrections islamistes dans les régions, de la pauvreté enracinée et du Covid-19.

    Mais la violation du cessez-le-feu n’était que la goutte d’eau. Après la mort du dictateur Franco en 1975, l’Espagne s’est retirée du Sahara occidental, cédant l’essentiel du territoire au Maroc et une tranche à la Mauritanie, malgré une décision de la Cour internationale de justice selon laquelle aucun des deux ne revendiquait la souveraineté.

    L’ONU a décidé que les habitants du territoire devaient déterminer leur propre avenir. Dans l’intervalle, le Maroc a envahi, déclenchant la résistance des guérilleros du Polisario.

    La majeure partie de la population sahraouie s’est retrouvée dans des camps de réfugiés en Algérie, le reste ayant subi une occupation brutale.

    Le cessez-le-feu de 1991 reposait sur un référendum d’autodétermination devant avoir lieu dans les six mois. Trente ans plus tard, les sahraouis attendent toujours.

    Il n’y a pas eu de référendum parce que le conseil de sécurité de l’ONU s’est constamment plié à l’obstruction du Maroc, sachant que son mentor – la France, membre permanent – opposerait toujours son veto à toute démarche visant à promouvoir les droits nationaux sahraouis.

    Même un plan révisé élaboré par l’ancien secrétaire d’Etat américain James Baker a été rejeté par Rabat, après avoir été accepté par le Polisario.

    Cela fait près de deux ans qu’un envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU est en place pour examiner les motions visant à favoriser un règlement.

    La force de maintien de la paix de l’ONU est la seule mission d’après-guerre froide à ne pas avoir de mandat en matière de droits de l’homme.

    Pour les sahraouis, la situation est désastreuse. Les 165 000 réfugiés dans les camps souffrent de niveaux croissants de malnutrition infantile, d’inondations dévastatrices en hiver et de températures de 50 ° C en été.

    Sans surprise, beaucoup cherchent un avenir dans les pays voisins ou en Europe. Il n’est pas surprenant non plus que la clameur en faveur d’un retour au conflit armé monte depuis des années.

    Dans le territoire occupé, un mouvement courageux de défense des droits civiques qui a vu le jour dans les années 1990 a poursuivi sa lutte même après le camp de protestation de Gdeim Yzik en 2010 – identifié par Noam Chomsky comme la première itération du printemps arabe – a été brisé par des arrestations massives et des passages à tabac. .

    Dix-neuf militants ont été condamnés par un tribunal militaire à 20 ans de prison à vie. Depuis la rupture du cessez-le-feu, la répression s’est intensifiée et il y a de réelles craintes que le Maroc ne déclenche des pogroms.

    Depuis l’invasion, le Maroc a colonisé le Sahara occidental, de sorte que la population indigène est désormais largement dépassée par les colons subventionnés, souvent issus des bidonvilles gênants du nord du Maroc.

    Outre les visions nationalistes de droite d’un Grand Maroc intégrant le Sahara occidental, la Mauritanie et certaines parties de l’Algérie et du Mali, l’un des principaux motifs de l’invasion était de saisir les réserves de phosphate du territoire dans le but de faire du Maroc l’équivalent en engrais de l’Arabie saoudite dans le pays. marché pétrolier.

    Depuis, l’exploitation du Sahara Occidental s’est ramifiée dans la pêche, l’exploration pétrolière et gazière, voire la vente de son sable aux stations balnéaires espagnoles.

    Plus récemment, son rayon de soleil a été volé pour les fermes de panneaux solaires, la production de tomates et les destinations touristiques. Inévitablement, le capital étranger est actif. La liste des coupables est longue.

    Des exemples sont Mitsui, Enel, General Electric, GDF Suez, Total, Siemens. Les autocraties arabes du Golfe se lancent également dans l’acte. On y trouve les sociétés britanniques Cairn Energy et International Power.

    Tesco et Morrisons admettent avoir vendu des tomates produites à Dakhla et les avoir mal étiquetées comme marocaines.

    Il y a des points d’interrogation sur le poisson en conserve, les haricots verts et les courgettes labellisés au Maroc de certains supermarchés britanniques.

    Pour plus d’informations sur le pillage, consultez l’excellent site Web de Western Sahara Resources Watch .

    Le mouvement de solidarité a eu un certain succès dans la lutte contre le vol. Une cargaison de phosphate a même été saisie par les tribunaux sud-africains en 2017.

    Les militants néo-zélandais ont fait un piquet de grève l’an dernier pour protester contre les importations de phosphate volé et le fonds de pension du gouvernement norvégien a exclu certaines entreprises d’engrais de son portefeuille en raison de leur achat de phosphates du Sahara occidental.

    Les États membres de l’UE sont déterminés à ce que leurs flottes de pêche continuent de travailler dans les eaux sahariennes sans aucun bénéfice pour le peuple sahraoui et le Polisario les conteste actuellement devant les tribunaux.

    Boris Johnson a un accord «prêt pour le four» avec le Maroc qui refléterait l’accord de l’UE, offrant aux entreprises britanniques une couverture pour l’exploitation du Sahara occidental.

    Ceci est susceptible d’être contesté devant les tribunaux par la Campagne du Sahara Occidental.

    Après la reprise du conflit armé en novembre, le président sortant Donald Trump a fait le dernier de ses actes de diplomatie transactionnelle dans un accord à trois entre les États-Unis, le Maroc et Israël.

    En échange de la reconnaissance marocaine de l’État sioniste, les États-Unis et le régime de Tel Aviv ont reconnu la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental.

    Le fait que cette décision soit contraire au droit international importait peu aux parties.

    Les entreprises israéliennes vont bientôt s’empiler au Sahara occidental et les entreprises marocaines en Israël.

    Trump a conclu un accord entre des parties bien assorties – les similitudes entre l’occupation du Sahara occidental et les territoires palestiniens sont évidentes.

    Même si l’administration Biden révoque la reconnaissance américaine du contrôle du Maroc sur le Sahara occidental, le mariage entre Rabat et Tel Aviv durera.

    Pendant ce temps, les sahraouis se préparent à une autre longue guerre. Ils ont appris que les droits ne sont accordés que lorsqu’ils sont gagnés.

    Ils font face à un ennemi formidablement armé, doté des armements et des équipements de surveillance les plus récents des États-Unis, de l’UE, d’Israël et de certains États arabes.

    Ils sont en infériorité numérique et en armes. Mais ils étaient dans la dernière guerre, dans laquelle ils étaient invaincus.

    Le moral et l’artisanat du désert de leurs combattants les ont vus débarquer coup après coup sur l’armée marocaine de conscrits en lambeaux, l’accord de paix qu’ils ont remporté trahi dans la salle de conférence du Conseil de sécurité de l’ONU.

    Toby Shelley est l’auteur de Endgame in the Western Sahara (Zed Books) et est membre du comité de la Western Sahara Campaign ( www.smalgangen.org ).

    Source : Morning Star, 29 jan 2021

    Tags : Sahara Occidental, Western Sahara, Maroc, Joe Biden, Israël, normqlisation,

  • Maroc-Israël : Les folies de Trump à l’étude

    États-Unis : Les promesses de Trump liées à la normalisation avec l’entité sioniste sont à l’étude

    L’administration Biden examine actuellement les engagements pris durant ces derniers mois dans le cadre de la normalisation des relations entre les pays arabes et l’entité sioniste, a déclaré mercredi le nouveau chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, lors d’une conférence de presse animée à Washington.

    Le secrétaire d’Etat répondait à une question relative aux promesses faites par l’ancien président américain, Donald Trump, aux pays ayant accepté de normaliser leurs relations avec l’entité sioniste. «Nous sommes actuellement en train de nous assurer que nous avons une parfaite compréhension des engagements qui auraient pu être pris pour garantir le succès de ces accords», a-t-il expliqué. Depuis la fin de l’été dernier, quatre pays arabes ont normalisés leurs relations avec l’entité sioniste.
    Les accords dits d’Abraham signés en septembre dernier entre l’entité sioniste, les Émirats arabes unis (EAU) et Bahreïn sont considérés officiellement comme des traités de paix. En octobre, le Soudan avait fait part de sa volonté de franchir le pas de la normalisation suivi, deux mois plus tard, par le Maroc. Trump avait promis aux Émirats arabes unis de leur vendre des équipements militaires sophistiqués dont des chasseurs furtifs F-35, peu de temps après l’accord d’Abraham. Interrogé au sujet de cette transaction, Antony Blinken a expliqué que la question était également à l’étude. «De manière générale, lorsqu’il s’agit de ventes d’armes, il est normal qu’une nouvelle administration examine les transactions en attente pour s’assurer que cela sert les objectifs stratégiques» des États-Unis, a-t-il signalé.

    Des promesses de ventes d’armes faites par l’ancienne administration américaine à l’Arabie saoudite sont également à l’étude, selon le conférencier. Blinken avait déclaré, il y a quelques jours, que certaines des incitations incluses dans les accords «d’Abraham» méritaient de faire l’objet d’un «examen attentif», en référence implicite aux avantages accordés par Trump, dont la reconnaissance de la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental.

    Source : Horizons, 29 jan 2021

    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, Western Sahara, Etats-Unis, Donald Trump, Joe Biden,