Étiquette : Joe Biden

  • L’Amérique de Biden à l’épreuve de la légalité

    L’Amérique retient son souffle. Elle est suspendue à l’investiture de son 46e Président, marquée à jamais par le sceau de l’infamie de son prédécesseur, coupable du viol de la démocratie américaine et de la légalité internationale. L’image d’une Amérique forte et unie a été gravement ternie par les errements du «trumpisme», privilégiant l’unilatéralisme et le mépris des institutions nationales et multilatérales. 

    L’assaut lancé contre le temple de la démocratie, gravé à jamais dans la conscience américaine, et le deal de la honte en violation du principe fondateur de l’autodétermination, chère à l’Amérique souveraine et libre, sont les manifestations d’une dérive qui a porté atteinte aux symboles de la démocratie et de l’Etat de droit. Au cœur du Capitole en état de siège, le nouveau Président s’emploie, sous le signe de «l’Amérique unie», à restaurer une démocratie vacillante dans une Amérique divisée et affaiblie par une gestion chaotique de la pandémie.
     L’héritage est lourd pour la nouvelle Administration démocrate, appelée en urgence à mettre fin aux violences raciales, à s’engager dans une campagne massive de vaccination et à faire face aux retombées de la crise économique et sociale. Mais l’«Amérique de retour», proclamée par le président Biden, le 24 novembre, lors de la présentation des responsables qui conduiront la politique étrangère, traduit une volonté réelle de restaurer «le leadership moral et mondial» intimement lié au respect de la légalité internationale et à la gestion consensuelle des questions internationales. 
    La nouvelle Administration est prioritairement interpellée par la décision de Trump de reconnaître la prétendue souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, unanimement dénoncée par les hauts responsables et personnalités influentes, les écrivains, les chercheurs et les organisations internationales et mondiales, telles l’ONU, l’Union africaine et l’Union européenne. 
    L’expression d’un consensus massif milite pour une annulation pure et simple de la proclamation de son prédécesseur. «Nous espérons simplement que l’Administration Biden défera cette violation historique du droit international», a déclaré le représentant du Front Polisario à Washington, Mouloud Saïd, espérant le retour d’une Amérique «sensible à la liberté, la démocratie et le droit fondamental de l’homme à l’autodétermination». Il s’agit, surtout, d’un retour à la légalité internationale en vecteur de la paix, de la stabilité dans une région des défis sécuritaires et des perspectives de coopération multiforme.
    Horizons, 19 jan 2021
    Tags : Sahara Occidental, Etats-Unis, Joe Biden, Donald Trump, Maroc, 
  • USA : Brett McGurk nouvel envoyé spécial au Moyen-Orient et Afrique du Nord

    Il est attendu de ce diplomate qu’il défende une nouvelle vision sur l’issue du conflit au Sahara occidental : Brett McGurk nouvel envoyé spécial au Moyen-Orient et Afrique du Nord

    L’abandon des options diplomatiques prônées par l’administration Trump dans la région de l’Afrique du Nord se dessine-t-elle à mesure que l’on se rapproche de l’avènement officiel de l’ère de son successeur Joe Biden dont l’intronisation est prévue le 20 janvier ? En tout cas et avant même que le règne Biden ne commence, des indicateurs laissent entrevoir une intention du nouveau président américain à marquer une rupture avec le «style» Trump.
    Parmi ces indicateurs, la nomination par Biden d’un nouvel responsable des dossiers Moyen-Orient / Afrique du Nord (MENA) en la personne de Brett McGurk augure, on ne peut mieux, d’un très probable retour aux «normes» de la politique étrangère américaine dans la région.
    Pour des observateurs, cette nomination à un poste clé de la diplomatie américaine ouvre davantage la voie au scénario de voir Joe Biden revenir sur la décision du président américain sortant, Donald Trump, relative à la reconnaissance de la prétendue souveraineté marocaine sur le Sahara occidental.
    Des universitaires américains estiment, à ce propos, que ce scénario n’aura pas de «conséquence sur le plan stratégique», selon Jospeh Huddleston, Harshana Ghoorhoo, Daniela A. Maquera Sardon, trois chercheurs de l’université Setan Hall (Etats-Unis) spécialisés dans les questions de politique internationale, auteurs d’une analyse cosignée dans le magazine américain Foreign Policy.
    Sur la faisabilité de la démarche qu’aurait Biden, les universitaires soulignent qu’il «n’y a aucune raison stratégique empêchant Biden d’annuler, dès son investiture, le revirement impétueux de Trump».
    Ils estiment, dans leur réflexion, que l’un des éléments les plus frappants dans la proclamation de Donald Trump (faite le 10 décembre dernier) est le fait qu’elle ait été liée à la normalisation des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël. «Une normalisation qui a été le prix à payer par le Maroc pour ‘’gagner’’ la reconnaissance du président américain sortant, notent les universitaires, qui relèvent que la décision de Trump «a été rendu publique alors que le Maroc et le Front Polisario, le mouvement de libération sahraoui, s’engageaient dans un conflit armé actif».
    Les universitaires rappellent également «le caractère illégal» de la présence marocaine au Sahara occidental, en vertu des résolutions des Nations unies et des verdicts prononcés par plusieurs cours internationales.
    «Ceci signifie que les activistes défendant le droit à l’autodétermination (du peuple sahraoui) et le Front Polisario ne sont pas des séparatistes comme cela a été mentionné dans le Washington post et le New York Times, mais plutôt un mouvement de décolonisation», ont-ils souligné.
    Pour les mêmes universitaires, le fait que les Etats-Unis «prennent position en faveur de l’occupation démontre que la politique étrangère de ce pays privilégie désormais le pouvoir à la loi et les actions unilatérales à la coopération», estimant néanmoins, que «tout n’était pas perdu» et que «l’annulation de la décision de Trump serait aussi facile à faire qu’une rature sur un texte». Quelle serait la conséquence pour les concernés dans le cas où Biden acterait l’abandon du legs de Trump dans ce chapitre ?
    «En théorie, le gouvernement marocain pourrait réagir au changement de la position américaine en rompant ses relations diplomatiques avec Israël, mais il paierait un prix plus élevé que les Etats-Unis notamment sur le plan économique», prédisent les universitaires. Ces derniers ajoutent qu’il s’agit d’une «crise mais c’est aussi une opportunité pour les Etats-Unis et les Nations unies», expliquant qu’une administration Biden «engagée en faveur d’une justice anticoloniale et considérant la coopération internationale comme une voie pour résoudre les conflits pourrait donner la possibilité au Conseil de sécurité de l’ONU de mettre enfin en œuvre le référendum qui résoudra le conflit une fois pour toutes».
    Sabri Boukadoum dès aujourd’hui en Afrique du Sud
    Le ministre des Affaires étrangères, M. Sabri Boukadoum, entamera à partir de lundi 11 janvier 2021, une visite de travail de deux jours en Afrique de Sud, a indiqué hier le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
    Durant cette visite, M. Boukadoum aura des rencontres avec son homologue sud-africaine, Mme. Naledi Pandor, et sera reçu en audience par les hautes autorités de ce pays ami, en vue de procéder à une évaluation approfondie de la coopération bilatérale dans les domaines politique, économique, commercial et culturel.
    Cette visite sera, en outre, l’occasion pour un échange de vues et d’analyses dans le cadre de la tradition de concertation entre les deux pays sur les différentes questions liées à la paix et à la sécurité en Afrique et dans le monde, de même qu’elle permettra de renforcer la coordination sur les questions importantes liées aux thématiques politiques et sécuritaires au sein des organisations régionales et internationales.
    ReportersDZ, 11 jan 2021
    Tags : Sahara Occidental, front Polisario, Maroc, Israël, Donald Trump, normalisation, Joe Biden,
  • Etats-Unis: Biden nomme Samantha Power à la tête de l’Agence pour le développement international

    Le président américain élu, Joe Biden, a nommé l’ardente partisane de l’élargissement du mandat de la mission de l’ONU au Sahara occidental (Minurso) aux droits de l’Homme, Samantha Power, au poste de directrice de l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID), avec un rôle renforcé par rapport à ses prédécesseurs. 

    Si le Sénat confirme sa nomination comme administratrice de l’Agence USAID, Samantha Power, ex-ambassadrice à l’ONU (2013-2017) et militante de la diplomatie humanitaire, siègera au sein du Conseil de sécurité nationale – signe de l’importance inédite que le démocrate Biden veut donner à ce dossier. Et elle sera la personnalité la plus connue jamais désignée pour ce rôle. 
    « Samantha Power est une voix de la conscience et de la clarté morale mondialement connue, qui stimule et rassemble la communauté internationale pour défendre la dignité et l’humanité de tout le monde », a déclaré Joe Biden dans un communiqué. « En tant qu’administratrice de l’USAID, l’ambassadrice Power sera une force puissante en faveur des vulnérables, favorisant une nouvelle ère de progrès humain et de développement tout en faisant la promotion des intérêts américains », a-t-il ajouté. Selon des sources diplomatiques citées par le Elportal diplomatico, « la nomination de Power est un signe que la politique américaine envers le Sahara occidental adoptée par Trump a pris fin ». 
    Aussi, selon les sources, la confiance accordée par Biden en les fonctionnaires faisant partie de l’administration Obama, pour occuper des postes clés, est une indication claire du changement de la politique étrangère américaine envers la question du Sahara Occidental ». L’un des aspects les plus connus de la ligne politique défendue par Power durant son passage à l’ONU, en ce qui concerne le Sahara occidental, est sa défense de l’extension du mandat de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental (Minurso) aux droits de l’Homme dans les zones occupées par Maroc. 
    Après son enfance en Irlande, cette immigrée devient journaliste de guerre et remporte le prestigieux Prix Pulitzer pour son livre de 2002 « A Problem from Hell », dans lequel elle critique la timidité américaine face aux génocides dans le monde. Elle soutient ensuite Barack Obama, qui la nomme ambassadrice des Etats-Unis aux Nations unies lors de son second mandat. 
    En 2019, elle publie un nouveau livre publié en 2019, intitulé « The Education of an Idealist » (L’éducation d’une idéaliste). Samantha Power, 50 ans, doit succéder à l’administrateur par intérim de l’USAID John Barsa.
    Reporters DZ, 16 jan 2021
    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, Joe Biden, Samantha Power, USAID, Barack Obama,
  • USA: Trump entre son arrogance et «impeachment»

    Accusé par les démocrates d’avoir «incité à l’insurrection», c’est un Donald Trump combatif, contestant toute responsabilité dans l’assaut contre le Capitole mené par ses partisans, qui affrontera cette semaine une deuxième procédure historique d’«impeachment».

    Par Mourad M.

    Une semaine après les violences du 6 janvier, qui ont fait cinq morts à Washington, un vote est prévu vers 15h00 (20h00 GMT) sur son acte d’accusation à la Chambre des représentants.

    Soutenu par un grand nombre de démocrates, qui contrôlent la chambre basse, et avec l’appui notable d’une poignée de républicains, il devrait être facilement adopté.

    Le 45e président américain devrait ainsi devenir cette semaine le premier de l’Histoire à être deux fois mis en accusation au Congrès («impeached») dans une procédure de destitution.

    Le tempétueux président s’est néanmoins encore montré convaincu mardi que personne ne précipiterait sa sortie de la Maison-Blanche avant la fin de son mandat, le 20 janvier.

    Depuis Alamo, au Texas, il a tenté d’adopter une posture moins agressive que la semaine dernière, évoquant le temps «de la paix et du calme». Il a aussi essayé de réduire la procédure le visant à une manœuvre des démocrates, une nouvelle «chasse aux sorcières».

    Son vice-président, Mike Pence, a plus tard définitivement écarté l’autre menace qui pesait sur sa fin de mandat, en refusant d’invoquer le 25e amendement de la Constitution qui lui aurait permis de démettre le président sortant, en le déclarant inapte à exercer sa fonction.

    Malgré cette fin de non-recevoir, la Chambre des représentants, à majorité démocrate, a approuvé une résolution, désormais symbolique, pour l’exhorter à invoquer cet amendement.

    Mais si cette dernière n’a été soutenue que par un républicain, l’acte d’«impeachment» pourrait recevoir l’accolade d’un plus grand nombre de membres du «Grand Old Party».

    Déjà cinq avaient annoncé leur soutien mardi soir. Parmi eux, Liz Cheney, l’une des chefs de la minorité républicaine à la Chambre et fille de l’ancien vice-président américain.

    «Rien de tout cela ne serait arrivé sans le président», a-t-elle estimé dans un communiqué au vitriol. La puissante présidente démocrate de la Chambre, Nancy Pelosi, a elle révélé les noms de son équipe de «procureurs», qui sera chargée de porter le dossier jusque devant le Sénat, à majorité républicaine, pour le procès en destitution.

    Lors de son départ de Washington, mardi matin, Donald Trump avait dénoncé cette procédure, la jugeant «totalement ridicule» et affirmant qu’elle suscitait «une immense colère» à travers les Etats-Unis.

    Et il avait encore obstinément refusé de reconnaître la moindre responsabilité dans l’assaut contre le Capitole, jugeant que son discours avait été «tout à fait convenable».

    Malgré son assurance affichée et le soutien de certains élus très loyaux, Donald Trump est plus isolé que jamais après une série de démissions dans son gouvernement et des critiques cinglantes.

    YouTube a suspendu temporairement mardi soir sa chaîne et supprimé une vidéo en affirmant qu’elle enfreignait ses règles sur l’incitation à la violence. Twitter avait fermé définitivement son compte la semaine dernière. Selon le «New York Times», Mitch McConnell, président de la majorité républicaine au Sénat, a dit à ses proches qu’il voyait d’un bon œil la mise en accusation initiée par les démocrates, jugeant que cela aiderait le parti républicain à tourner définitivement la page Trump. Cet habile stratège, très influent, tient peut-être ainsi la clé de l’issue de cette procédure historique. Car une seule parole publique pourrait encourager des sénateurs républicains à condamner le 45e président des Etats-Unis.
    Les démocrates prendront le contrôle de la chambre haute le 20 janvier mais auront besoin du ralliement de nombreux républicains pour atteindre la majorité des deux tiers nécessaire à la condamnation.

    Le procès risque, d’autre part, d’entraver l’action législative des démocrates au début de la présidence Biden, en monopolisant les séances au Sénat.
    Joe Biden prêtera serment sous haute garde le 20 janvier, justement sur les marches du Capitole, siège du Congrès américain.

    Critiqué pour avoir tardé, mercredi dernier, à envoyer la Garde nationale, le Pentagone a cette fois autorisé le déploiement de 15 000 soldats pour la cérémonie d’investiture.

    Mobilisés à l’origine pour offrir un soutien logistique à la police, ses membres ont commencé à porter des armes tard mardi, selon un photographe de l’AFP. «Je n’ai pas peur malgré les risques de nouvelles manifestations pro-Trump», avait déclaré Joe Biden lundi.
    M. M.

    Le Jour d’Algérie, 13 jan 2021

  • Ce que le président Biden ne fera pas au Moyen-Orient


    Le 20 janvier, Joe Biden prendra ses fonctions de 46e président des États-Unis. Ce sera la fin de quatre ans d’une politique internationale adoptée par Donald Trump qui bouleverse effectivement les alliés, exaspère d’anciens amis et profite parfois aux opposants. Cependant, réparer de telles actions dans un pays aussi profondément divisé aura des coûts et des difficultés – surtout au niveau national.

    L’équipe politique internationale du futur président démocrate est déjà réunie, attendant la confirmation du Congrès. Voici un compte rendu de ce que Biden ne fera pas au Moyen-Orient et en Afrique du Nord:

    En commençant par le Maroc, en direction de l’est, jusqu’à atteindre l’Afghanistan, Biden fait face à l’imminence de plusieurs décisions importantes à prendre, dont aucune n’est simple.

    La décision soudaine de Trump de reconnaître la souveraineté marocaine sur la région contestée du Sahara occidental a scandalisé l’Algérie et son alliée, la République arabe sahraouie démocratique, qui revendique le territoire d’un futur État.

    Des décennies de médiation des Nations Unies sur le différend ont jusqu’à présent échoué. Cela signifie qu’aux yeux du droit international, il s’agit encore d’un territoire contesté. Par conséquent, la mesure des États-Unis ne change guère la situation dans la pratique et ne sert pas non plus leurs propres intérêts, sauf pour discréditer davantage le pays en tant que médiateur raisonnable. Biden n’inversera pas la mesure, mais il n’ira pas non plus sur cette voie. Le changement politique de Trump était conditionné à promouvoir la normalisation entre le Maroc et Israël. Rien à attendre ici.

    Le prochain point critique est la Libye, où le président américain sortant a laissé beaucoup à désirer, sans jouer un rôle significatif après que son prédécesseur ait effectivement contribué à détruire le pays, à partir de 2011. Trump a adressé des messages contradictoires aux antagonistes locaux. Lorsque le général libyen Khalifa Haftar a commencé sa guerre en avril 2019 contre le gouvernement reconnu par l’ONU à Tripoli, Trump l’a appelé pour le remercier de ses efforts dans la guerre contre le «terrorisme». Ensuite, toute la conversation sur la Libye a été laissée à l’ambassadeur américain Richard Norland, résumée à des avertissements sur la présence russe croissante dans le pays, mais rien de plus.

    Ici aussi, attendez-vous uniquement à la rhétorique de Biden. Il est connu pour s’opposer, en principe, à l’intervention militaire de son ancien chef Barack Obama en 2011. Selon les informations, lorsqu’il s’est simplement interrogé sur ce qui allait arriver à la Libye, une fois le régime de Mouammar Kadhafi renversé, personne n’a répondu. Cependant, même aujourd’hui, avec la Libye en ruine, Biden n’a pas de réponse à sa question.

    À côté se trouve l’Égypte, alliée stratégique des États-Unis pour l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient. Le président Donald Trump a un jour décrit son homologue égyptien, le général Abdel Fattah el-Sissi, comme son «dictateur préféré» et n’a jamais levé le doigt contre les informations faisant état de graves violations des droits humains. Biden augmentera le ton, mais rien de plus. Il peut, en guise de punition pour les abus humanitaires, suivre la voie d’Obama en retenant une petite partie des ressources américaines envoyées en Égypte chaque année, estimées à 1,5 milliard de dollars. Cependant, la mesure n’obligera pas le Caire à modifier sa politique intérieure et ne représentera pas non plus la politique préférée des États-Unis.

    Ensuite, nous avons Israël, où Trump a fait de grands sauts en faveur de l’occupation, au détriment du peuple palestinien. Le président républicain a fait chanter plusieurs pays arabes – y compris le Soudan éloigné – pour normaliser les relations avec Israël, a reconnu Jérusalem comme la capitale de l’État sioniste et a transféré l’ambassade des États-Unis dans la ville. Biden ne renversera aucune de ces décisions, mais il peut donner des signaux positifs à l’Autorité palestinienne en rouvrant le bureau de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) à Washington et en reprenant l’envoi de ressources humanitaires aux organisations affiliées aux Nations Unies, qui fournissent une assistance essentielle. Réfugiés palestiniens. Cependant, aucune des actions éventuelles ne pourra effectivement profiter à la majorité des Palestiniens, qui souffrent de la brutale occupation israélienne.

    En Syrie, les États-Unis n’ont guère les outils pour changer la situation sur le terrain, sauf pour un nouveau revers. On s’attend à ce que de plus petits contingents de troupes américaines restent dans le nord-ouest du pays, où Daech (État islamique) tente supposément de se relever. La reconnaissance par Trump de la souveraineté israélienne sur les territoires occupés du plateau du Golan ne sera pas non plus révoquée.

    Le président Biden ne prendra pas de mesures drastiques en termes militaires pour, par exemple, combattre à nouveau l’urgence de Daech; si vous le faites, il sera trop tard. Néanmoins, il cherchera à renforcer le partenariat régional avec d’autres pays, comme la Turquie et la Russie, qui sont des acteurs majeurs de la question syrienne. Faire pression sur le régime de Bachar al-Assad avec de nouvelles sanctions sera toujours le plan d’action préféré et le moins controversé, même si l’expropriation du pétrole syrien doit se poursuivre.

    En Arabie saoudite, allié historique fort des États-Unis, Biden devrait rester rhétorique, à l’exception d’une éventuelle réprimande, si le prince héritier autoritaire, Mohammed Bin Salman, commettait une autre atrocité – similaire à l’assassinat du journaliste basé à Washington Jamal Khashoggi dans Octobre 2018. Malgré la promesse de Biden que les Etats-Unis « n’abandonneront plus jamais leurs principes, d’acheter du pétrole et de vendre des armes », c’est exactement ce que son gouvernement devrait faire. Biden dépend des Saoudiens corrompus pour faire pression sur l’Iran.Les dirigeants de la monarchie islamique réfléchissent à une normalisation avec Israël et le futur président démocrate ne pourra pas se permettre d’ignorer ses craintes concernant la politique de Téhéran.

    L’Irak est une question cruciale dans la politique internationale. La réduction de la présence américaine dans le pays doit se poursuivre à un rythme lent, incapable de réduire la pression politique et populaire, face aux appels répétés au retrait complet des troupes étrangères sur le sol irakien. L’Iran continuera de rendre la vie difficile aux États-Unis en Irak et utilisera probablement la situation comme un avantage pour renégocier l’accord nucléaire avec Biden – la promesse électorale du candidat démocrate.

    En plus des eaux du Levant et du Golfe, il y a l’Iran lui-même. Biden a promis de reprendre l’accord nucléaire annulé unilatéralement par Trump. Cependant, ce sera une décision controversée face à deux des plus grands alliés de l’Amérique, l’Arabie saoudite et Israël, qui répudient avec véhémence la mesure. Les sanctions contre l’Iran ne seront pas levées immédiatement, du moins sans concessions du régime de Téhéran. N’en attendez pas trop, du moins avant 2022.

    Dans le Moyen-Orient élargi, en incluant l’Afghanistan, nous pouvons supposer que Biden maintient la politique dite de «l’Amérique d’abord» en retirant plus de troupes encore présentes dans le pays. L’idée ici est de recentrer la stratégie militaire des États-Unis en réduisant son champ d’action pour combattre Al-Qaïda et Daech dans la région. Cependant, le contact avec les talibans, autre héritage de Trump, ne doit pas être interrompu, sauf à des intervalles plus longs et peu substantiels. Tout au long du gouvernement Biden, le groupe maintiendra son cap actuel, prenant le contrôle de l’Afghanistan petit à petit.

    Source : MEMO, 14 jan 2021

    Tags : Joe Biden, Donald Trump, Proche Orient, Palestine, Sahara Occidental, Iran, Israël, Arabie Saoudite, Libye, Syrie,

  • Sahara occidental: La décision de Trump battue en brèche

    Les appels de la classe politique américaine à annuler la décision de Donald Trump sur la question du Sahara occidental se poursuivent. Des appels qui se font en direction du prochain locataire de la Maison Blanche, afin de le convaincre de l’erreur commise pour de simples considérations diplomatiques en faveur de l’entité sioniste.

    Des politologues, des diplomates et observateurs expliquent sur les plateaux de télévision ou à travers les médias, que le président américain élu Joe Biden “ne pourra pas aller à contre-courant et contredire, dans sa future politique, les résolutions onusiennes et africaines relatives au statut juridique du Sahara occidental, de même qu’il ne pourra pas renier des décennies d’une politique américaine claire concernant la situation dans la région”.

    Selon leurs analyses, le nouveau président ne pourra pas occulter les résolutions onusiennes, notamment la résolution 2229 de 1966 de l’Assemblée générale de l’ONU, qui affirme le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.

    Ainsi, l’ancien conseiller américain à la sécurité nationale, John Bolton, a appelé l’administration Biden à annuler la proclamation du président sortant, Donald Trump, relative à la reconnaissance de la prétendue souveraineté marocaine sur le Sahara occidental.

    “L’abandon par l’administration Trump des engagements concernant la question du Sahara occidental est une erreur que l’administration Biden devrait corriger”, a-t-il déclaré au cours d’une conférence de presse au Foreign Press Association. L’annonce du président sortant, faite le 10 décembre dernier, était liée à la normalisation des relations entre le Maroc et l’entité sioniste.

    M.Bolton qui a rappelé avoir travaillé avec l’ancien envoyé personnel du SG de l’ONU, James Baker, en vue d’organiser un référendum d’autodétermination au Sahara occidental a estimé que les Etats-Unis ne devraient pas ouvrir un consulat dans les territoires occupés.

    Il a également indiqué que les Etats-Unis ne devaient plus parler, lors de leurs interventions à l’ONU, de “l’autonomie” du Sahara occidental mais plutôt de l’autodétermination du peuple sahraoui, un objectif “pour lequel a été créé la Minurso ( Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental) en 1991”.

    Dans une tribune publiée, le 16 décembre dernier, dans le magazine en ligne, Foreign Policy, John Bolton a assuré que “la meilleure chose à faire pour Biden dès son investiture serait d’annuler la décision (sur la question sahraouie). Ce ne sera pas facile étant données les attentes, mal inspirées, du côté de Rabat et (d’Israël). Si Biden veut faire un revirement de 180 degrés, il devra le faire immédiatement après son installation, cela minimisera les dégâts”.

    Pour Bolton, la décision de Trump mine dangereusement des décennies d’une politique américaine soigneusement mise au point, indiquant que l’approche de Trump provoquera d’importants problèmes de stabilité au Maghreb.

    Le Jeune Indépendant, 12 jan 2021

    Tags : Etats-Unis, Donald trump, Joe Biden, Sahara Occidental, Israël,

  • Lettre à un ami marocain (Pierre Galand)

    Cher ami, chère amie,

    Le Sahara Occidental sera votre Vietnam et donc méfiez-vous de vos amis américains.
    Avant le scandaleux marchandage de Mr Trump qui, se pensant maître du monde, vous a vendu le Sahara Occidental en échange de l’allégeance de votre roi à Mr Netanyahou d’Israël et de la promesse de quelques milliards de dollars, c’est à la France que le Maroc avait confié ses projets d’annexion du Sahara Occidental. C’est en effet, la France qui bloquait toute négociation au Conseil de sécurité des Nations Unies en tentant d’imposer un projet d’autonomie sensé permettre au Maroc d’officialiser son annexion du territoire du Sahara Occidental où vit un peuple qui, lui, revendique son droit à l’autodétermination conformément au droit des peuples colonisés et qui lui est garanti par la Résolution XV 14 des Nations Unies. Cette résolution date de 1960 et est le résultat des luttes des peuples pour leur émancipation de la tutelle coloniale.
    Aujourd’hui, votre gouvernement et le roi lâchent votre protecteur français pour vous aliéner aux promesses de feu le président Trump dans l’espoir d’imposer à la communauté internationale et au peuple sahraoui la « marocanité » du Sahara Occidental.
    L’histoire se répète.
    Français et Américains ont tenté de la même manière d’annexer le Vietnam et ce furent, rappelez-vous, des guerres foisonnant d’horreurs et de crimes contre l’humanité.
    Aujourd’hui, la prise en main de votre destinée par les Américains et leurs deux principaux alliés Israël et l’Arabie Saoudite vous expose à un triple et inquiétant risque.
    Le premier : votre gouvernement et votre roi ont trahi aux yeux du peuple marocain la solidarité indéfectible de celui-ci avec les droits les plus légitimes du peuple palestinien à un État souverain avec Jérusalem-Est pour capitale. Votre peuple a cette promesse inscrite dans ses gènes et n’acceptera pas le marchandage honteux du Sahara Occidental contre Al-Quds et sa grande mosquée Al-Aqsa. Les conseillers du roi, le Makhzen, ont ainsi joué à la roulette russe et pris le risque de mettre leurs privilèges et la couronne de leur chef en péril.
    Le deuxième : le Maroc a fait entrer le loup dans la bergerie (1) car ni les États-Unis, ni Israël ne se soucient de votre avenir ni de celui du Maghreb car vous êtes des pions dans leur stratégie globale et vous risquez vite d’en faire les frais.
    Rappelez-vous, déjà le Français Sarkozy n’avait eu le moindre scrupule lorsqu’il a engagé sa guerre funeste et aux conséquences tragiques contre Kadhafi, pas plus que son successeur, en lançant des appels à la guerre contre la Syrie. Alors pensez donc un instant : en laissant les USA et Israël s’installer chez vous, avec les conseils éclairés de votre allié M.B.S., vous prenez le risque d’ouvrir un nouveau foyer de guerre et d’instabilité dans la région dont vous ne mesurez pas les conséquences pour votre peuple et ceux du Maghreb.
    Le troisième : le gouvernement marocain et le roi, en tournant le dos à la légalité internationale, aux résolutions des N.U. et à la charte de l’U.A., bafouent les droits fondamentaux d’un petit peuple, celui du Sahara Occidental. Or celui-ci, comme en 1974, lors des accords passés avec la puissance coloniale, l’Espagne (2), ne s’est pas laissé faire et il prit les armes à l’appel de son mouvement de libération nationale, le Front Polisario. Aujourd’hui, plus de 45 ans plus tard, les Sahraouis ont clairement dit qu’ils ne se laisseraient pas faire.
    Malgré les conseillers israéliens et américains et les armes sophistiquées saoudiennes et françaises, les Sahraouis vont vous mener la vie dure jusqu’à l’obtention du respect de leu droit inaliénable à l’autodétermination.
    Cher ami, chère amie,
    Je suis certain que, nombreux sont les démocrates de votre pays qui aspirent à la paix et qui peuvent mesurer le piège qui vous a été tendu et dans lequel vos gouvernants sont tombés. Les conseillers du roi, alléchés par l’offre américaine, ont vendu à votre pays un cadeau empoisonné, un risque de guerre et de déstabilisation qui aura un coût humain inacceptable.
    La puissance américaine a, vous le savez son propre agenda et le sort du peuple palestinien ni celui du peuple sahraoui ne la préoccupe pas. Mais avez-vous pensé qu’en cette circonstance le sort du peuple marocain est lui-même mis en péril ?
    Tant qu’il est encore temps, faisons appel ensemble pour qu’avec l’Union Africaine, l’ONU redevienne le cénacle au sein duquel des initiatives urgentes et audacieuses, conformes à la légalité internationale et aux résolutions pertinentes des N.U., soient prises pour l’application aux Palestiniens et aux Sahraouis de leur droit à l’autodétermination sous contrôle international et qu’enfin ce droit soit respecté et appliqué.
    Croyez en mes cordiales salutations,
    Pierre Galand
    Le 11/01/2021
    (1) Le 2 oct. 2020 le Maroc et les USA ont signé un accord de coopération militaire et, depuis, négocient l’installation d’une base américaine au Maroc… Dans le S.O. ?
    (2) Accord de Madrid du 14 nov. 1974 : l’Espagne puissance coloniale, plutôt que de répondre à l’injonction des N.U de se retirer du Sahara et de rendre sa souveraineté au peuple sahraoui, signe un accord de rétrocession de la puissance administrative du S.O. pour moitié avec le Maroc et pour l’autre moitié avec la Mauritanie. Cet accord ne sera jamais reconnus ni par l’ONU ni par l’OUA qui accueillera en son sein la R.A.S.D. comme membre à part entière.
    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, ONU, Etats-Unis, Donald Trump, Joe Biden, Israël, normalización,
  • Sahara Occidental : Le peuple sahraoui attend de l’administration Biden une rectification de la bourde de Trump

    Le peuple sahraoui attend de la nouvelle administration américaine qu’elle écoute la voix de la sagesse et du droit international dans le processus de règlement de la question sahraouie ou fasse au moins preuve de neutralité et « corrige la bourde de Donald Trump », a affirmé mardi le représentant du Front Polisario en Suède et en Norvège.

    Le statut juridique du territoire sahraoui est clair, « l’on espère que la nouvelle administration des Etats Unis fasse triompher la légalité internationale, particulièrement la résolution 1514 de l’ONU qui garantit au peuple sahraoui le droit à l’autodétermination, ou fasse au moins « preuve de neutralité », a déclaré à l’APS, M. Kentaoui.
    La démarche du président sortant, Donald Trump « est contraire à la légalité internationale et au rôle des Etat Unis à l’égard de la question du Sahara Occidental », a-t-il indiqué, soulignant que le régime marocain se plaisait à croire que cette reconnaissance illégale constituerait « une victoire diplomatique », sauf que celle-ci « a eu un effet contraire et a compliqué davantage la situation ».
    « L’occupation marocaine a traité le problème de son occupation du Sahara Occidental par problème encore plus grand », en impliquant les Etats Unis et en les mettant dans une position embarrassante au plan international, une position qui est contraire à son rôle au sein du Conseil de sécurité, a-t-il ajouté.
    Le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, tel que garanti par le droit international, est l’élément clé pour le règlement de la question sahraouie, a soutenu le diplomate sahraoui, assurant que « l’occupation marocaine n’arrivera jamais à ses fins malgré toutes ses manœuvres pour acheter les consciences ».
    Le Sahara occidental appartient au peuple sahraoui et celui-ci ne renoncera pas à son droit à l’organisation d’un référendum libre, juste et équitable, a-t-il affirmé.
    Selon lui, les succès de l’armée sahraouie sont l’une des principales raisons qui ont amené l’occupation marocaine à s’empresser de normaliser frénétiquement en impliquant plusieurs parties internationales dans son occupation du Sahara occidental.
    « Si le Sahara occidental appartenait vraiment au Maroc, pourquoi ce dernier est-il allé quérir une souveraineté sur ce territoire en dehors du droit international et de la réalité politique et populaire », s’est interrogé le représentant du Front Polisario.
    Le régime marocain refuse l’organisation d’un référendum parce qu’il sait pertinemment qu’ »il a perdu l’enjeu », a expliqué le diplomate sahraoui, soulignant que « les armes restent le seule issue à ce conflit ».
    Et de conclure qu’ »il ne reste à l’occupation marocaine qu’à se plier à la légalité internationale et à permettre aux Sahraouis de disposer d’eux-mêmes ».
    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Donald Trump, Joe Biden,
  • Signe d’un changement radical de la politique extérieure US : Biden place William Burns à la tête de la CIA

    Par Ali Oussi

    Le président élu américain Joe Biden a annoncé le choix de William Burns, un diplomate chevronné qui a occupé plusieurs postes dans le monde entier, pour prendre la direction de la Central Intelligence Agency (CIA).

    Biden a expliqué de la sorte son choix : « Burns est un diplomate exemplaire avec des décennies d’expérience sur la scène mondiale afin de maintenir notre peuple et notre pays dans la paix et la sécurité ».

    Le correspondant d’Al-Hurra à la Maison Blanche a cité l’équipe de Biden en disant: « Le poste de directeur de la CIA sera un poste consultatif et non gouvernemental, comme c’était le cas à l’époque de Trump ».

    Burns est un homme de très grande expérience des affaires étrangères, un ancien député au Département d’État, qui a été ambassadeur des Etats-Unis en Russie et négociateur en chef dans les pourparlers secrets qui ont finalement ouvert la voie à l’accord nucléaire iranien de 2015.

    Il est maintenant président du Carnegie Endowment for International Peace.

    Ce choix, hautement significatif, et particulièrement stratégique, annonce un tournant à 180 degrés de la politique américaine au Moyen-Orient. Au Sahara Occidental aussi, comme il sera démontré incessamment.

    La Patrie News, 11 jan 2021

    Tags: Etats-Unis, Joe Biden, CIA, William Burns, sahara Occidental, Moyen Orient,

  • John Bolton appelle Biden à annuler la décision de Trump au Sujet du Sahara occidental

    L’ancien Conseiller américain à la sécurité nationale, John Bolton, a appelé mardi l’administration Biden à annuler la proclamation du président sortant, Donald Trump, relative à la reconnaissance de la prétendue souveraineté marocaine sur le Sahara occidental.

    « L’abandon par l’administration Trump des engagements concernant la question du Sahara occidental est une erreur que l’administration Biden devrait corriger », a-t-il déclaré au cours d’une conférence de presse au Foreign Press Association.
    L’annonce du président sortant, faite le 10 décembre dernier, était liée à la normalisation des relations entre le Maroc et l’entité sioniste. M. Bolton qui a rappelé avoir travaillé avec l’ancien envoyé personnel du SG de l’ONU, James Baker, en vue d’organiser un référendum d’autodétermination au Sahara occidental a estimé que les Etats-Unis ne devraient pas ouvrir un consulat dans les territoires occupés.
    Il a également indiqué que les Etats-Unis ne devaient plus parler, lors de leurs interventions à l’ONU, de « l’autonomie » du Sahara occidental mais plutôt de l’autodétermination du peuple sahraoui, un objectif « pour lequel a été créé la Minurso ( Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental) en 1991 ».
    El Watan, 13 jan 2021
    Tags : Sahara Occidental, Polisario, Maroc, John Bolton, Joe Biden, Donald Trump,