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  • La normalisation avec Israël fragilise la cause palestinienne

    Maroc, Israël, Palestine, Etats-Unis, Joe Biden, Sahara Occidental – La normalisation avec Israël fragilise la cause palestinienne

    Le fondateur d’Orient XXI, Alain Gresh, revient sur les conséquences de la normalisation des relations entre le Maroc et Israël annoncée fin 2020.

    Début décembre, après les Emirats arabes unis, Bahreïn et le Soudan, le Maroc est devenu le quatrième pays à normaliser ses relations avec Israël en six mois. Un accord négocié par les États-Unis qui a convaincu le royaume avec un argument de poids : la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Alain Gresh, ancien rédacteur en chef du Monde diplomatique, fondateur et directeur du journal en ligne Orient XXI, revient sur cette décision qui bouleverse la géopolitique régionale.

    Le Journal d’Afrique : Le Maroc n’est pas le premier pays musulman à établir des liens avec Israël, mais c’est le premier au Maghreb. Qu’est-ce que cela va changer dans la région?

    Alain Gresh : C’est une victoire pour Israël, car le Maroc est un pays important au Maghreb, mais aussi très influent en Afrique.

    La normalisation des relations avec Israël via les Emirats Arabes Unis et Bahreïn, puis via le Maroc, rompt le consensus du monde arabe qui balance la paix contre la reconnaissance d’un Etat palestinien avec Jérusalem-Est pour capitale.

    Globalement, ce mouvement de normalisation fragilise la cause palestinienne. Croire que la normalisation équivaudra à la paix, c’est se moquer du monde.

    « Le Sahara occidental est un élément d’unité nationale »
    Cependant, la normalisation entre le Maroc et Israël n’est pas vraiment un tournant. Les relations entre eux existent depuis longtemps, notamment au niveau économique. Israël et le Maroc ont également coopéré dans la lutte contre le communisme en Afrique dans les années 1970 et 1980. Je ne pense pas que cette normalisation puisse faire bondir les relations économiques entre les deux pays.

    Le Sahara occidental en valait-il vraiment la chandelle ?

    Le Sahara occidental est un élément d’unité nationale. En échange d’une décision comme la normalisation avec Israël, qui est mal perçue par l’opinion marocaine, nous répondons à une demande nationale.

    N’est-ce pas un risque pour le Maroc ?

    C’est plutôt un succès pour la monarchie. Le Maroc peut se permettre une telle décision car l’Algérie est affaiblie et manque de scène régionale.

    Et puis les relations entre le Maroc et Israël existaient déjà, elles n’étaient pas secrètes. Les deux pays coopèrent dans plusieurs domaines.

    Que pense le peuple marocain de cette décision ?

    Dans les années 2000, les manifestations les plus importantes pour la cause palestinienne ont eu lieu au Maroc. Les sondages montrent un rejet de la normalisation dans le monde arabe.

    Mais la liberté d’expression est restreinte au Maroc et il est difficile de connaître l’état de l’opinion.

    « La normalisation a été annoncée dans les pays aux régimes autoritaires sur lesquels les États-Unis peuvent exercer des pressions. »
    On note aussi qu’une normalisation a été annoncée dans des pays aux régimes autoritaires sur lesquels les États-Unis peuvent faire pression. Le cas du Soudan est emblématique : la Maison Blanche envisageait de reconnaître Israël et de retirer le Soudan de sa liste noire de pays soutenant le terrorisme négociée avec les militaires soudanais au détriment de ces civils.

    Une telle décision peut-elle également être attendue pour d’autres pays voisins comme la Tunisie ou la Mauritanie ?

    La Tunisie est un contre-exemple. Son président est farouchement opposé à la normalisation avec Israël, et les gens peuvent exprimer leur désaccord si cela se produit.

    La Mauritanie a eu des relations diplomatiques avec Israël dans le passé et nous pouvons envisager de nouvelles pressions pour le reconstruire.

    Y a-t-il un risque que les tensions entre Alger et Rabat reprennent ?

    Il y a un risque, oui, mais difficile à définir tant l’échiquier algérien est difficile à lire avec la paralysie du pouvoir et l’évolution du Hirak. Mais cette question peut à un moment donné être posée par l’Algérie ou le Maroc.

    « Israël joue aujourd’hui un rôle important dans la sécurité des régimes dictatoriaux »
    Le Maroc est-il à Israël grâce à l’influence de Muhammad VI ? une porte d’entrée vers l’Afrique sur le continent ?

    L’Afrique a coupé les ponts avec Israël au moment de la guerre du Yom Kippour en 1973. Mais aujourd’hui, Israël joue un rôle important dans la sécurité des régimes dictatoriaux en particulier. Les États-Unis le savent bien, et le soutien du Maroc peut être bénéfique à Israël. Cependant, il existe un contrepoids sur le continent : l’Afrique du Sud, qui s’engage pour la cause palestinienne.

    Joe Biden désormais à la Maison Blanche, l’histoire peut-elle être réécrite ?

    Légalement, il ne semble pas revenir sur la décision de Donald Trump. Et ce n’est pas sa priorité de toute façon.

    Le Journal d’Afrique, 21/11/2021

    #Maroc #Israël #Palestine #Normalisation #Sahara_Occidental

  • Biden veut « renforcer les liens » avec l’Afrique

    Biden veut « renforcer les liens » avec l’Afrique

    Tags : Etats-Unis, Joe Biden, Afrique – Biden veut « renforcer les liens » avec l’Afrique

    Le « renforcement » des liens des Etats-Unis avec le continent africain, est la principale question qui sera débattu lors du prochain sommet US-Afrique que le président américain Joe Biden prévoit d’organiser.

    «Le président Biden à l’intention d’accueillir un sommet avec les responsables américains et africains pour mener une politique diplomatique de haut-niveau (…) qui permettra de transformer les relations et de rendre une coopération efficace possible», a affirmé dans ce contexte, ce vendredi, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken.

    Lors d’un discours à Abuja, la capitale du Nigeria, Antony Blinken, qui effectue sa première visite en Afrique subsaharienne en tant que secrétaire d’état, n’a pas précisé la date de ce sommet.

    Le 13è Sommet des affaires Etats-Unis-Afrique, s’était pour rappel tenu, virtuellement tenu du 27 au 29 juillet 2021.

    Ce Sommet qui avait pour thème cette année : « Des nouvelles voies vers un partenariat économique plus fort entre les Etats-Unis et l’Afrique » s’est concentré sur l’occasion unique pour la nouvelle administration américaine et ses partenaires africains de réinitialiser et de redéfinir leurs relations, explique-t-on.

    La patrie news, 19/11/2021

    #Etats_Unis #Afrique #JoeBiden

  • Une relation compliquée : Biden et Xi prêts à se rencontrer

    Une relation compliquée : Biden et Xi prêts à se rencontrer

    Tags : Joe Biden, Etats-Unis, Chine, Xi Jinping – Une relation compliquée : Biden et Xi prêts à se rencontrer

    WASHINGTON (AP) – Joe Biden et le président chinois Xi Jinping ont mangé des nouilles ensemble à Pékin. Ils ont partagé des réflexions profondes sur la signification de l’Amérique lors d’un échange sur le plateau tibétain. Ils se sont félicités devant des chefs d’entreprise américains d’avoir développé un respect sincère l’un pour l’autre.

    Le président américain a évoqué sa relation avec Xi comme une preuve de sa conviction sincère qu’une bonne politique étrangère commence par l’établissement de relations personnelles solides.

    Mais alors que les deux dirigeants s’apprêtent à tenir leur première réunion présidentielle lundi, les relations troublées entre les États-Unis et la Chine démontrent que le pouvoir de l’une des plus grandes forces professées par M. Biden en tant qu’homme politique – la capacité à établir des liens – a ses limites.

    « Lorsqu’il s’agit des relations entre les États-Unis et la Chine, les écarts sont si importants et les lignes de tendance si problématiques que la touche personnelle ne peut pas aller bien loin », a déclaré Matthew Goodman, qui a été conseiller pour l’Asie au Conseil national de sécurité dans les administrations de Barack Obama et de George W. Bush.

    Les responsables de la Maison-Blanche ont fixé des attentes peu élevées pour la réunion virtuelle de lundi : Aucune annonce majeure n’est attendue et il n’est pas prévu que les deux pays fassent la déclaration commune habituelle à la fin, selon les responsables de l’administration.

    La chaleur publique – Xi a qualifié Biden de « vieil ami » lors de la visite de Biden en Chine en 2013, tandis que le vice-président américain de l’époque a parlé de leur « amitié » – s’est refroidie maintenant que les deux hommes sont chefs d’État. Biden s’est hérissé en juin lorsqu’un journaliste lui a demandé s’il ferait pression sur son vieil ami pour qu’il coopère avec une enquête de l’Organisation mondiale de la santé sur les origines du coronavirus.

    « Mettons les choses au clair : Nous nous connaissons bien ; nous ne sommes pas de vieux amis », a déclaré Biden. « Il s’agit simplement d’affaires pures ».

    M. Biden estime néanmoins qu’une rencontre en face à face – même virtuelle comme celle que les deux dirigeants tiendront lundi soir – a sa valeur.

    « Il estime que l’histoire de leur relation, le fait d’avoir passé du temps avec lui, lui permet d’être tout à fait franc, comme il l’a été dans le passé et comme il continuera à l’être », a déclaré Jen Psaki, porte-parole de la Maison Blanche, en prélude à la rencontre.

    MM. Biden et Xi, âgés respectivement de 78 et 68 ans, ont fait connaissance lors de voyages aux États-Unis et en Chine lorsqu’ils étaient tous deux vice-présidents, des échanges qui, selon les deux dirigeants, ont laissé une impression durable.

    Les neuf premiers mois de l’administration Biden ont été marqués par des récriminations entre les deux parties et par des échanges improductifs entre les principaux conseillers des présidents.

    La semaine dernière, par exemple, les États-Unis et la Chine se sont engagés, lors des négociations de l’ONU sur le climat à Glasgow (Écosse), à renforcer leur coopération et à accélérer les mesures visant à réduire les émissions nuisibles au climat.

    La réunion de lundi – la troisième entre les deux dirigeants depuis que M. Biden est devenu président – intervient dans un contexte de tensions croissantes dans les relations entre les États-Unis et la Chine. Les deux hommes ont eu de longs entretiens téléphoniques en février et en septembre au cours desquels ils ont discuté des droits de l’homme, du commerce, de la pandémie et d’autres questions.

    M. Biden a clairement indiqué qu’il considérait la Chine comme le plus grand concurrent des États-Unis en matière de sécurité nationale et d’économie, et il a tenté de recadrer la politique étrangère américaine pour refléter cette conviction.

    Son administration a reproché à Pékin de commettre des violations des droits de l’homme à l’encontre des minorités ethniques dans le nord-ouest de la Chine, d’étouffer les efforts en faveur de la démocratie à Hong Kong et de résister à la pression mondiale pour coopérer pleinement aux enquêtes sur les origines de la pandémie de coronavirus.

    Les tensions se sont également accrues lorsque l’armée chinoise a effectué un nombre croissant de sorties près de l’île autonome de Taïwan, que Pékin considère comme faisant partie de son territoire.

    Les responsables chinois ont fait savoir que Taïwan serait l’un des principaux sujets des discussions. M. Biden a clairement indiqué que son administration se conformerait à la politique américaine d’une seule Chine, qui reconnaît Pékin mais autorise des relations informelles et des liens de défense avec Taipei. Les forces militaires chinoises ont organisé la semaine dernière des exercices près de Taïwan en réponse à la visite d’une délégation du Congrès américain sur l’île.

    Le président a l’intention, en partie, d’utiliser la conversation pour souligner la nécessité d’établir des « garde-fous » dans la relation pour s’assurer que les deux parties, au milieu de leur concurrence acharnée, évitent un « conflit involontaire », selon un haut fonctionnaire de l’administration qui a informé les journalistes sur la planification de la Maison Blanche pour la réunion et a parlé sous couvert d’anonymat.

    Le fonctionnaire a déclaré que l’appel vidéo devrait durer « plusieurs heures », ajoutant que la Maison-Blanche espérait que le fait que les deux dirigeants se voient permettrait d’approfondir leur conversation par rapport à leurs deux appels précédents cette année.

    D’autres présidents américains ont soutenu que le fait de se lier avec un adversaire géopolitique pouvait être une bonne stratégie de politique étrangère. George W. Bush a été ridiculisé après sa première rencontre avec le président russe Vladimir Poutine lorsqu’il a affirmé qu’il avait « regardé l’homme dans les yeux » et « pu se faire une idée de son âme ». Bush a ensuite accueilli le dirigeant russe dans son ranch de Crawford, au Texas, et l’a emmené dans la propriété de son père à Kennebunkport, dans le Maine, où les 43e et 41e présidents ont emmené le président russe à la pêche.

    Poutine a fini par frustrer Bush et la relation a été rompue après l’invasion de la Géorgie voisine par la Russie en 2008.

    Donald Trump est passé du qualificatif d’ »homme-fusée » à celui d’ »amoureux » de Kim Jong Un, en Corée du Nord, dans un échange de lettres, alors que le président américain tentait en vain de persuader Kim de renoncer au programme d’armes nucléaires du régime.

    L’approche personnelle de M. Biden en matière de politique étrangère s’explique en partie par le fait qu’il a été présent sur la scène internationale pendant la majeure partie du dernier demi-siècle, note l’auteur Evan Osnos dans sa biographie intitulée « Joe Biden : The Life, the Run, and What Matters Now ».

    « Vous pouvez le lâcher au Kazakhstan ou au Bahreïn, peu importe – il trouvera un certain Joe Blow qu’il a rencontré il y a 30 ans et qui dirige maintenant l’endroit », a déclaré Julianne Smith, une conseillère de Biden, à Osnos.

    Alors que Pékin s’apprête à accueillir les Jeux olympiques d’hiver en février et que Xi devrait être approuvé par les dirigeants du Parti communiste pour un troisième mandat de cinq ans à la présidence l’année prochaine – du jamais vu dans l’histoire récente de la Chine – le dirigeant chinois pourrait chercher à stabiliser les relations à court terme.

    Le ralentissement de la croissance économique et la crise du logement qui se profile à l’horizon préoccupent également Pékin. La secrétaire au Trésor, Janet Yellen, dans une interview diffusée dimanche dans le cadre de l’émission « Face the Nation » de CBS, a averti que l’aggravation des problèmes de Pékin pourrait « avoir des conséquences mondiales ».

    Dans le même temps, M. Biden, qui a vu sa cote de popularité baisser dans son pays en raison des inquiétudes suscitées par la pandémie persistante de coronavirus, l’inflation et les problèmes de chaîne d’approvisionnement, cherche à trouver un certain équilibre sur la question de politique étrangère la plus importante à laquelle il est confronté.

    M. Biden aurait préféré tenir une réunion en personne avec M. Xi, mais ce dernier n’a pas quitté la Chine depuis le début de la pandémie de coronavirus. La réunion virtuelle a été proposée après que M. Biden ait mentionné, lors d’un appel téléphonique avec le dirigeant chinois en septembre, qu’il aimerait pouvoir revoir Xi.

    Associated Press, 15/11/2021

    #EtatsUnis #Chine #JoeBiden #Xi_Jinping

  • France-USA : Maladresse

    France-USA : Maladresse – Le président américain reconnaît une attitude «maladroite».

    La crise des sous-marins australiens a signé il y a six semaines une montée de tension entre les États-Unis et la France. Pourtant, nombreux étaient ceux dans l’Hexagone à avoir estimé que la réponse de Paris face à cette trahison diplomatique était bien faible et contribuait à maintenir la perception d’une France faible. Finalement, Joe Biden et Emmanuel Macron se sont rencontrés à Rome vendredi pour apaiser les tensions. Le président américain reconnaissant une attitude «maladroite».

    Le président français a salué devant son homologue américain «les décisions concrètes» prises qui «amorcent un processus de confiance» renouvelée entre la France et les États-Unis, après la crise des sous-marins. «Ce que nous avons fait était maladroit et n’a pas été fait avec beaucoup d’élégance», a déclaré, à ce propos, le président américain, l’acte de contrition le plus clair à ce jour de la part des Américains. Biden a ajouté que la France était à ses yeux «un partenaire d’une extrême valeur», en s’adressant aux journalistes auprès de son homologue français qui le recevait à la Villa Bonaparte, ambassade de France auprès du Vatican. Le président français a quant à lui estimé qu’il était temps de tourner la page. «Nous avons clarifié ce que nous avions à clarifier», a-t-il dit.

    Dans les attentes françaises, il y a notamment un soutien clair des Américains à propos du projet de véritable défense européenne commune, cher à Paris. Selon Emmanuel Macron, cette idée, que Washington n’a pas toujours accueillie avec le plus grande chaleur, est tout à fait compatible avec l’Otan, l’alliance militaire transatlantique pilotée par les États-Unis. Paris voudrait aussi plus de soutien aux interventions militaires contre les jihadistes au Sahel, Emmanuel Macron saluant les premières mesures concrètes mises en œuvre sur le terrain par les États-Unis. La rencontre des deux hommes, qui se sont vus en tête-à-tête avant d’être rejoints par leurs délégations, devait déboucher sur un communiqué, a déjà fait savoir la Maison-Blanche. Pour Paris, le fait que le gigantesque convoi présidentiel américain, 84 voitures, se déplace en terre française était déjà un signe de la volonté américaine de recoller les morceaux. Les États-Unis avaient été visiblement pris de court par la réaction française à l’annonce mi-septembre d’une nouvelle alliance baptisée «Aukus», entre les États-Unis, l’Australie et le Royaume-Uni dans la zone indopacifique. Outre le fait de ne pas avoir été consulté, Paris avait été très dépité par la première conséquence de ce partenariat : l’abandon par l’Australie d’un mégacontrat de sous-marins français. Mécontent, Emmanuel Macron, après avoir rappelé l’ambassadeur de France aux États-Unis, avait attendu une semaine avant de s’entretenir avec Joe Biden le 22 septembre, une discussion téléphonique qui avait permis d’amorcer la détente. Cette rapide réconciliation, durant laquelle Biden s’excuse rapidement et arrive avec 90 minutes de retard, va encore échauffer les passions de ceux qui critiquent déjà la faible réponse de Paris face à la trahison américaine qui a fait perdre la somme de 56 milliards d’euros (90 milliards de dollars) à l’État français. Des candidats à la présidentielle de 2022 ont notamment pointé du doigt l’incapacité de Macron de faire respecter son pays à l’international et ne manqueront pas d’utiliser cette affaire durant la campagne présidentielle pour le mettre en difficulté. Du côté américain, l’on critique déjà Biden pour avoir seulement avoué une «maladresse» dans l’affaire des sous-marins australiens.

    Fouzia Mahmoudi

    Le Jour d’Algérie, 30/10/2021

  • Sahara Occidental : Amnesty interpelle l’administration Biden

    Sahara Occidental, Maroc, Etats-Unis, Joe Biden, Amnesty International, 

    L’ONG Amnesty International a appelé l’administration Biden à « garantir l’inclusion d’un mécanisme de surveillance des droits humains au Sahara Occidental lors de la rédaction de la résolution pour le renouvellement du mandat de la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (MINURSO) », soulignant que cette dernière « est l’une des seules missions modernes de l’ONU sans mandat en matière de droits humains ».
    « Amnesty International exhorte vivement l’administration Biden, représentant les Etats-Unis en tant que porte-plume du mandat et membre permanent du Conseil de sécurité, à garantir l’inclusion d’un mécanisme de surveillance des droits humains lors de la rédaction et de la proposition de la résolution pour le renouvellement de la MINURSO qui devrait être mis aux voix lors du débat prévu le 27 octobre », écrit l’ONG dans un communiqué, précisant qu »‘une lettre similaire a été envoyée à tous les ambassadeurs représentant les autres Etats membres au Conseil de sécurité ».
    L’ONG relève qu’il est « essentiel » que l’administration Biden compte un mécanisme de surveillance au sein de la MINURSO, « qui reste l’une des seules missions modernes de l’ONU sans mandat en matière de droits humains », notant que « le Département d’Etat, et l’administration au sens large, ont une responsabilité unique dans ce mandat, qu’ils doivent utiliser pour faire respecter les droits de l’homme ». Selon l’ONG, l’inclusion d’un mécanisme de surveillance des droits humains est d’autant plus urgent car « le gouvernement marocain interdit l’entrée d’observateurs indépendants au Sahara Occidental – au moins neuf en 2020 et deux seulement ce mois-ci – affirmant que « la protection des droits de l’homme sur le territoire est couverte par son Conseil national des droits de l’homme ». « Or, cet organe est fortement influencé par le Roi, sapant toute prétendue indépendance et impartialité », a-t-elle déploré, notant que le mécanisme de surveillance des droits humains « surveillerait de manière cruciale les violations qui, autrement, ne seraient pas signalées ».
    Pour Amnesty International (AI), cet état de fait « est reconnu par le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, dont le rapport annuel au Conseil ce mois-ci a réitéré son appel à « une surveillance indépendante, impartiale, globale et soutenue de la situation des droits de l’homme » au
    Sahara occidental comme étant « nécessaire pour assurer la protection de toutes les personnes ».
    « Le rapport a également souligné les lacunes substantielles dans la surveillance des droits de l’homme en raison du manque d’accès du HCDH (Haut Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme) au Sahara occidental », malgré « la résolution du CSNU (Conseil de sécurité) 2548 (2020) exhortant les parties à renforcer leur coopération avec le HCDH, notamment en facilitant les visites », rappelle en outre l’ONG.
    « Ciblage répressif » des militants sahraouis
    Rappelant, par ailleurs, son travail documenté sur les violations des droits de l’Homme par le Maroc au Sahara Occidental, AI a souligné qu’ »elle a documenté le ciblage répressif par les forces de sécurité marocaines d’au moins 22 militants, journalistes, défenseurs des droits humains et mineurs sahraouis exerçant pacifiquement leur droit à la liberté d’expression depuis le seul mois de novembre 2020″.
    Elle souligne que « la campagne d’abus ciblés des autorités contre la militante sahraouie Sultana Khaya et sa famille, détenue en résidence surveillée violemment et illégalement depuis novembre 2020 sans motif, est particulièrement inquiétante ».
    L’ONG rapporte que « le 12 mai, des policiers marocains masqués sont entrés dans la maison de Khaya et l’ont battue et tenté de la violer, tout en attaquant et en violant sa sœur ». Dans le même sillage, Amnesty International cite le sort inhumain infligé par les forces de sécurité marocaines à l’enfant sahraoui, Mustapha Razouk.
    « Mustapha Razouk, un enfant, a été arrêté par la police pour avoir manifesté pacifiquement en faveur de Khaya, les autorités l’ont torturé pendant trois jours, en le frappant, versant du plastique fondu bouillant sur lui et suspendant au plafond ».
    Amnesty International fait observer que les violations des droits de l’Homme au Sahara Occidental par le Maroc ont été confirmées par la rapporteuse spéciale de l’ONU, Mary Lawlor qui, dans une déclaration au mois de juillet approuvée par d’autres rapporteurs, a alerté sur la « répression » des autorités marocaines sur les défenseurs des droits humains sahraouis, condamnant des abus « abominables » qui bafouent « l’engagement du gouvernement marocain envers le système des Nations Unies ».
    SPS
  • Le tweet de Trump aux oubliettes

    Sahara Occidental, Maroc, Donald Trump, Joe Biden, Staffan de Mistura, ONU, #Sahara_Occidental, #Maroc, #Staffan_de_Mistura, #Donald_Trump

    La nomination de Stefan de Mistura pour le Sahara occidental relance le processus de décolonisation entamé par l’ONU et contredit le tweet de l’ex-président américain. Joe Biden, certes, n’a pas annulé le tweet de l’ex-président américain mais n’a pas cautionné non plus la décision de Trump. Washington qui a applaudi la nomination de Stefan de Mistura approuve, donc, le dialogue pour l’indépendance du Sahara occidental. 
    Le Maroc et Israël ont accepté de normaliser leurs relations. Un accord négocié avec l’aide des États-Unis, qui, en contrepartie, offrent un soutien à Rabat sur le Sahara occidental. Cet accord a été condamné par le Polisario, et de nombreux pays, dont de l’Europe. La Cour de Justice de l’Europe a méme qualifié d’illégale la coopération engageant le Maroc et les pays de l’Europe concernant les richesses naturelles du Sahara occidental. 
    Le tweet de l’ex-président américain qui ne respecte pas la légalité mondiale est aux oubliettes. La Russie, par la voix de son vice-ministre des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, a déclaré que la décision «unilatérale» de Trump sort complètement du cadre du droit international. 
    «La décision ne respecte pas non plus les décisions de la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies, avec lesquelles les Américains eux-mêmes étaient d’accord», a ajouté le responsable russe. 
    De son côté, le sénateur, Patrick Leahy, a affirmé que Donald Trump «ne pouvait ignorer le droit international et celui des Sahraouis à l’autodétermination». 
    Pour l’ancien président du sénat, les Sahraouis «ont droit à ce qu’on leur a promis depuis longtemps, un vote libre et juste sur l’autodétermination». Toujours aux Etats-Unis, l’élue démocrate du Minnesota, Betty McCollum, pense que les actions de Trump, qui a quitté la Maison Blanche le 20 janvier, rendent «dangereusement légitime l’annexion illégale du territoire sahraoui». 
    «Je condamne la reconnaissance unilatérale par Trump de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental en échange de la reconnaissance diplomatique d’Israël par le Maroc», a déclaré Mme Mc Collum dans un tweet. 
    Le tweet de l’ex-président américain dénoncé par la communauté mondiale, est, aujourd’hui, «illégalisé» par la nomination de l’envoyé de l’ONU pour le Sahara occidental occupé par le Maroc.
  • De quoi les relations saoudo-américaines sont-elles malades ?

    De quoi les relations saoudo-américaines sont-elles malades ?

    Arabie Saoudite, Etats-Unis, Maison Blanche, Joe Biden, Mohamed Ben Salmane,

    Entre l’Arabie saoudite et l’administration Biden, les relations ont été mauvaises dès le début, si par début on entend le moment où cette dernière s’est emparée des rênes du pouvoir aux Etats-Unis. La réalité, c’est qu’elles l’étaient avant même l’élection de Joe Biden, qui pendant la campagne électorale s’était engagé à les revoir en profondeur, ce qui par la même occasion témoignait de l’importance qu’elle revêtait à ses yeux comme à ceux de son pays. Il ne s’est guère appesanti sur le sujet cependant, laissant baigner dans un flou artistique les motifs réels derrière ce projet de sévir à l’égard d’un pays tout de même vieil allié du sien.

    Ces propos de campagne étaient loin d’apporter de réponse à la question de savoir de quoi s’était donc rendue coupable l’Arabie saoudite pour que lui-même en arrive à promettre à son public de prendre le moment venu des sanctions contre elle. Car si la précision n’était pas leur marque principale, il n’en restait pas moins qu’ils étaient en eux-mêmes suffisamment clairs pour inspirer des inquiétudes à l’Arabie saoudite. Parce qu’à ce moment l’assassinat particulièrement horrible du journaliste Jamal Khashoggi hantait encore vivement les esprits, l’idée avait tout naturellement prévalu que la révision projetée par le candidat Biden devait être en rapport avec ce fait sans pareil.

    On se disait que le prince héritier saoudien, Mohammed Ben Salmane, serait pour le moins désigné comme le commanditaire du crime si c’était Joe Biden qui était élu. Au bout du compte, cela ne s’est pas produit. Le rapport publié dans la foulée par le renseignement américain sur le sujet s’est bien gardé de porter une accusation aussi nette.

    La seule mesure prise après cela qui à la rigueur pouvait passer pour une sanction contre l’Arabie saoudite, pour une faute toujours non spécifiée il convient de le préciser, c’est l’arrêt du soutien américain à la coalition arabe emmenée par elle dans la guerre contre les Houthis. Or ensuite les relations entre les deux pays, officiellement tout au moins toujours les meilleurs amis du monde, ont semblé amorcer leur rétablissement lorsque les Etats-Unis se sont chargés de protéger les installations d’Aramco après l’attaque d’Abqaïq et de Khurais en septembre 2019.

    Des batteries antimissiles patriot ont été implantées en urgence autour de ces installations, les mettant à l’abri des attaques ultérieures. Elles sont le gage le plus significatif du lien étroit existant entre les deux pays. Pour que les Américains vous les prêtent, il faut qu’ils voient en vous un grand ami. Vous ne l’êtes plus, en revanche, ou du moins cette qualité est-elle en question à leur niveau, si d’aventure ils reprennent ce précieux objet. C’est justement cela qui vient de se produire, les Américains, apparemment sans crier gare, ayant retiré les batteries dressées en Arabie saoudite pour contrer les attaques aériennes houthies, et/ou iraniennes, alors même que celles-ci n’ont pas cessé.

    On peut dire que depuis l’entrée en fonction de l’administration Biden, cette mesure est le premier acte équivalent à une sanction aussi indéniable que périlleuse. A une sanction, qui plus est, qui ouvre sur d’autres. Il faudrait pour cela que la partie qui en est frappée s’avise de lui trouver remède en se tournant pour cela vers un ennemi des Etats-Unis. Suivez mon regard.

    Mohamed Habili

    Le Jourd d’Algérie, 29/09/2021

  • Répression marocaine : Amnesty International interpelle Biden

    Sahara Occidental, Maroc, Anesty International, Joe Biden, #Sahara_Occidental, #Maroc,


    L’ONG exhorte l’administration américaine à «réaffirmer et défendre le droit à la liberté d’expression des Sahraouis, y compris la défense pacifique de l’indépendance et de l’autodétermination». Et à «tirer parti de l’influence diplomatique américaine, pour faire pression sur les autorités marocaines afin qu’elles mettent fin aux arrestations arbitraires, aux poursuites, à la torture des dissidents et à tous les autres abus systématiques perpétrés contre les militants sahraouis, les manifestants, les critiques, les journalistes, les défenseurs des droits humains, les mineurs et la société civile».
    Amnesty recommande également «d’assurer l’inclusion par les États-Unis de mécanismes solides de surveillance des droits de l’homme pour protéger les populations vulnérables en tant que porte-plume influent» de la résolution sur le renouvellement du mandat de la Minurso (Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental), qui doit être votée en octobre.
    «Le mandat de la Minurso a été prolongé l’année dernière jusqu’en octobre 2021, contrairement à pratiquement toutes les autres missions de maintien de la paix des Nations unies et malgré les appels d’Amnesty et d’autres organisations, il manquait encore des éléments essentiels de surveillance et d’établissement de rapports sur les droits de l’homme», soutient l’ONG.
    Sur le plan militaire, Amnesty appelle l’administration Biden à «examiner, via le Département d’État, l’utilisation potentielle d’armes fournies par les États-Unis par les autorités pour commettre des violations des droits humains au Maroc et au Sahara occidental, et suspendre les transferts d’armes s’il existe un risque clair et substantiel qu’elles soient utilisées pour commettre ou faciliter de graves violations des droits humains ou du droit international».
    L’ONG assure que «les autorités marocaines sont allées très loin pour écraser brutalement et illégalement la dissidence des militants sahraouis et de la société civile, avec de fréquents cas documentés de torture, d’emprisonnement arbitraire, d’agressions et d’accusations falsifiées».
    Dans un rapport de juillet 2021, Amnesty a documenté le ciblage d’au moins 22 militants, journalistes, défenseurs des droits humains et mineurs sahraouis par les forces de sécurité marocaines depuis le mois de novembre 2020, dans le cadre d’une répression croissante des droits des Sahraouis.
    L’ONG cite, entre autres, le cas de la militante Sultana Khaya, assignée à résidence depuis plusieurs mois dans la ville occupée de Boudjdor au Sahara occidental.
    «Les abus auxquels Khaya et sa famille ont été soumis font partie d’une répression plus large par les autorités marocaines contre les militants au Sahara occidental, les forces de sécurité intensifiant les attaques ciblées contre un nombre croissant de militants sahraouis à la suite des affrontements entre le Maroc et le Front Polisario, en novembre 2020», déplore Amnesty.
  • Ressemblance entre l’administration Biden et celle de Trump

    Ressemblance entre l’administration Biden et celle de Trump

    Etats-Unis, Iran, Donald Trump, Joe Biden, France, crise des sous-marins,

    Si la «crise des sous-marins» a prouvé à la France que l’administration Biden n’était pas différente de l’administration Trump, ce constat a été fait il y a déjà plusieurs mois par ceux qui tentent désespérément d’amener Washington et Téhéran à dialoguer sereinement autour de l’Accord sur le nucléaire iranien et qui doivent faire face à l’habituelle hostilité iranienne, mais aussi à l’inflexibilité américaine. Une inflexibilité qui rappel celle de Trump vis-à-vis de l’Iran et qui ne colle pas avec les promesses de campagne des Démocrates.

    Les États-Unis «devraient être plus actifs et résoudre toutes les questions relatives» à une relance de l’accord nucléaire avec l’Iran, a de son côté affirmé samedi le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov. Lors d’une conférence de presse à l’ONU en marge de l’Assemblée générale des nations unies à New York, le ministre a espéré que les négociations à Vienne entre l’Iran, la Russie, la Chine, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne, avec en arrière-plan les États-Unis, reprennent aussitôt que possible, comme l’a souhaité Téhéran.

    «L’Iran ne fait rien qui serait interdit» par le traité de non-prolifération nucléaire» (TNP) et son protocole additionnel, a aussi jugé Sergueï Lavrov, en critiquant les sanctions unilatérales prises contre l’Iran après le départ en 2018 des Etats-Unis de l’accord nucléaire de 2015. S’il n’applique plus nombre d’engagements liés à l’accord nucléaire de 2015, c’est «simplement parce que les Etats-Unis en sont sortis», a-t-il noté, en soulignant que Washington avait imposé depuis 2018 des sanctions à l’Iran qui ne sont pas seulement liées à l’uranium enrichi, mais visent aussi «tous ceux qui commercent légalement avec l’Iran».

    Pour Lavrov, ces sanctions n’ont plus lieu d’être, et «devraient être levées dans le cadre de la restauration de l’accord nucléaire». Tout au long de la semaine, les États-Unis et les Européens ont multiplié les entretiens sur le dossier iranien en marge de l’Assemblée générale de l’ONU. Ils ont exprimé leur frustration, mêlée d’agacement, face à l’Iran qui n’a offert aucune «indication claire», selon eux, sur ses intentions pour la reprise des négociations pour sauver l’accord sur le nucléaire iranien.

    Les discussions à Vienne pour relancer l’accord nucléaire, y faire revenir les États-Unis et obtenir dans le même temps une levée de sanctions américaines sont interrompues depuis l’élection en juin d’un nouveau président iranien. Les pays signataires de l’Accord de Vienne s’impatientent ainsi autours de l’inertie américaine et de la réaction iranienne que cela occasionne.

    Les iraniens se font de plus en plus provocateurs et plus les semaines et les mois passent et plus il semble improbable qu’une réconciliation soit possible entre Washington et Téhéran. Même l’Accord qui regroupe encore l’Iran et plusieurs puissances semblent aujourd’hui en danger.

    Fouzia Mahmoudi

    Le Jour d’Algérie, 27/09/2021

  • Joe Biden est-il un Trump bis ?

    Palestine, Israël, Etats-Unis, Joe Biden, Donald Trump, #Palestine, #Israël,


    Même si Joe Robinette Biden a été élu en grande pompe contre son adversaire Donald Trump durant des élections suivies dans le monde entier avec attention, aujourd’hui, c’est la perplexité qui envahit les esprits au vu des actions prises et non prises durant ses 6 premiers mois au pouvoir.
    En effet, Sleepy Joe comme l’aime à l’appeler le camp républicain, bien qu’ayant réussi à retourner certains états traditionnellement républicainslors de la présidentielle, il n’en reste pas moins que sa politique intérieure et extérieure présentent des lignes trop conservatrices voire plus trumpiennes que Trump au goût de certains observateurs.
    Le retour dans l’accord de Paris et la levée du travel ban pour les musulmans avaient envoyés des signaux positifs, mais on notera très vite dans le monde arabo-musulman une non-condamnation des massacres d’Israël dans la bande de Gaza, pire une fournée supplémentaire d’aide militaire pour recharger cyniquement les armes sioniste dans la région au nom d’un partenariat dont le monde se demande ou sont les réellement les intérêts du peuple américain dans toutes manœuvres. Même chose pour le Sahara Occidental unilatéralement et illégalement offert à la monarchie chérifienne en échange de relations diplomatiques avec l’entité juive.
    En Chine, on s’attendait à une détente, bien au contraire, ce sont des bruits de bottes qu’on entend dans l’indo-pacifique déplacent l’épicentre du war-business américain du moyen-orient et d’Afghanistan pour dépeindre désormais le terroriste numéro maintenant comme le chinois et non plus le musulman.
    Pour le cas du nucléaire iranien, les actions n’ont pas suivi les paroles et on assiste à deux côtés se regardant en chiens de faïence sans que le dossier ne puisse avancer. Les derniers événements à la frontière texane qui montre à repousser les réfugiés haïtiens au fouet par les autorités locales ont choqué le monde entier (voire vidéo). Le camp démocrate ultra-libérale serait il soudainement plus stricte que les républicains sur la question migratoire ?
    Le coup de grâce a été sans doute la trahison anglo-saxonne orchestrée d’une main perfide par Joe Biden lui-même en annonçant la rupture du contrat Franco-Australien pour des sous-marins au profit de l’AUKUS, une nouvelle alliance anglo-saxonne post-Brexit au grand dam de Paris, si cher allié.
    Paris, soudainement relégué à un partenariat de seconde zone et incompris dans sa colère pourtant largement justifiée. Le Premier ministre britannique poussant le cynisme jusqu’à demander à Paris de se “ressaisir”. Les jalons de l’ère Biden semblent jetés et il ne faut s’attendre à aucun apaisement, mais plutôt à un repositionnement stratégique de l’Amérique avec pour cible : la Chine.
    Aldjazair, 24/09/2021