Étiquette : José Gonzales

  • La nostalgie coloniale de l’Algérie envénime le Parlement français

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    L’extrême droite française a empoisonné la première session de l’Assemblée nationale (la chambre basse du Parlement), avec un discours du nouveau doyen des représentants, José Gonzalez, élu au sein du bloc du parti « Rassemblement National», dirigé par le leader de ce mouvement , l’extrémiste Marine Le Pen, en invoquant un débat glorifiant les hideuses pratiques coloniales françaises en Algérie.

    La séance était dans un état de pandémonium, en raison des déclarations émises par Gonzalez, un reste des pieds noirs, et originaire d’Oran, qui a quitté l’Algérie pour s’enfuir après l’indépendance de peur d’être victime de représailles à la suite de leurs pratiques criminelles contre le peuple algérien pendant la période odieuse de l’occupation.

    Le député de droite a déclaré : « Se retrouver côte à côte, loin de nos différences, est un symbole de l’unité française. Le symbole de cette unité touche la passion du cœur de l’enfant, qui est moi de la France lointaine (c’est-à-dire l’Algérie), qui a été éloigné de sa patrie et jeté par les vents de 1962 sur les rivages de Provence. Derrière moi, il y a la France et mes amis, et je suis l’homme qui portera la blessure pour toujours ».

    Les Français n’étaient pas habitués à un tel discours lors de la séance d’ouverture d’un parlement qui venait d’être élu, et la coïncidence a contribué à ce que le représentant Gonzalez, qui est le plus âgé, ait été autorisé à présider cette séance, dont les répercussions futures être dangereux pour les cinq prochaines législatures, à la lumière de l’occupation du bloc d’extrême droite dirigé par Le Pen, classé troisième à la chambre basse du parlement, en termes de représentation.

    Le doyen des députés français semblait chargé de nostalgie des affreuses pratiques coloniales de la France en Algérie avant 1962, au point d’être aveuglé par les crimes odieux de l’organisation terroriste secrète (OAS), imbibée du sang des Algériens comme les Français ont rejeté les pratiques coloniales, lorsqu’il a sauté sur les crimes de cette organisation en disant : « Je ne suis pas ici pour juger si l’organisation militaire secrète a commis des crimes ou non ? » Il ressort des propos de ce représentant que son caprice a rencontré les dirigeants et les membres de cette organisation terroriste, qui a recouru à la politique de la terre brûlée pour décourager les autorités françaises et les pousser à renoncer à signer les accords d’Evian qui obligeaient la France à reconnaître l’indépendance durement acquise de l’Algérie.

    En réponse à une question après son discours provocateur, le député a glissé dans des déclarations dans lesquelles il a nié qu’il y ait eu des « crimes de guerre » ou des « crimes contre l’humanité » pendant la période où l’armée française contrôlait l’Algérie, un discours qui contredit ce que a été émis par ses anciens présidents, Nicolas Sarkozy, qui a qualifié le colonialisme d’ »injuste », François Hollande, qui a qualifié le colonialisme d’ »injuste et brutal », et l’actuel président, Emmanuel Macron, qui a qualifié le colonialisme, de candidat aux élections présidentielles en 2017, « un crime contre l’humanité ».

    Ces phrases ont créé un débat entre les blocs politiques représentés dans la chambre basse du Parlement français, et des députés d’extrême droite ont soutenu le discours de Gonzalez, dirigé par le responsable du parti extrémiste « Rassemblement national », Jordan Bardella, qui a salué le discours de Gonzalez.

    Pourtant, les députés de gauche n’ont pas laissé passer l’occasion sans diriger leur colère contre le doyen des représentants, et Julian Bayo du « bloc des Verts » a écrit sur son compte Twitter : Même si le doyen s’est montré prudent et a évoqué sa condition personnelle. C’est vraiment un problème. Nous n’avons pas applaudi. » Le socialiste Olivier Faure a déclaré à la presse : « C’était très gênant », tandis que la députée Sandrine Rousseau a commenté : « José Gonzalez a parlé de la guerre d’Algérie avec nostalgie. Ce discours n’avait pas sa place dans la séance. « Nous saluons les résistants algériens et les indépendantistes qui ont mis fin au colonialisme », a ajouté le député de gauche dans un communiqué à la chaîne LCP.

    L’autre député de droite, Laurent Jacobelli, défendant son collègue du parti, a répondu : « Gonzalez a dit qu’il a évoqué son histoire, et ce n’est pas de la nostalgie, mais a salué les pieds noirs en particulier », à quoi le représentant du « Bloc vert » Sabrina Sobahi, a répondu sur Twitter : « En séance, le député Gonzales aspire aux ignobles assassinats de l’organisation militaire secrète (OAS) avec une sorte d’insolence, et avec ses larmes il évoque la mémoire de l’Algérie française au milieu d’une tempête d’applaudissements. Il a insulté ouvertement notre histoire et nos pères, c’est un jour de honte ».

    Mohammed Meslem

    Echouroukonline, 29 juin 2022

    #Algérie #RN #AssembléeNationale #Extrêmedroite #JoseGonzales

  • « Algérie Française »: Grave dérapage au Parlement français

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    Il fallait s’y attendre. L’entrée en masse des députés du Rassemblement national (RN, extrême-droite) à l’Assemblée nationale française, avec 89 élus aux dernières législatives, devait transformer cette dernière en tribune pour les nostalgiques de l’Algérie française.

    Et le ton est donné dès la séance d’inauguration de la nouvelle législature présidée, comme le veut le règlement, par le doyen (d’âge) des députés, José Gonzales, 79 ans, élu du RN. Gonzales est né à Oran et est militant encarté du Front national, ancêtre du RN, dès sa création il y a 50 ans. Le parti avait été fondé par Jean-Marie Le Pen, lui-même ancien militaire ayant servi en Algérie, autour des nostalgique de l’Algérie française. Cette nostalgie, José Gonzales n’a pu s’empêcher de l’exprimer dans son discours inaugural.

    « Nous, les rapatriés d’Algérie, on a laissé là-bas une partie de la France qu’on aimait », a-t-il dit, avec un brin d’émotion. « J’ai tenu à l’exprimer, car nous les rapatriés d’Algérie, nous sommes des vrais patriotes, nous avons aimé la France de là-bas et nous aimons la France d’ici », a-t-il déclaré sous les applaudissements d’une partie de l’assemblée, notamment des députés de son parti, et la réprobation essentiellement des élus de la Nupes (alliance de gauche), deuxième force de l’assemblée derrière le parti présidentiel. Les réactions d’indignation se sont multipliées chez les députés de gauche qui ont parlé de « honte », de « déchéance » et de « triste et grave jour » pour l’assemblée. Sandra Regol, élue des Verts, s’est dite abasourdie après avoir écouté José Gonzales sur « l’Algérie française perdue. Je suis abasourdie. Quelle déchéance », a-t-elle dit. « Première rentrée parlementaire et on est vite dans l’ambiance », a écrit pour sa part sur le même réseau social la députée de la Nupes, Aurélie Trouvé. Et d’ajouter : « Le doyen de l’assemblée nationale du RN entame un discours d’accueil plein de nostalgie de l’Algérie française. Il nous dit avoir laissé là-bas un bout de France. J’ai déjà la nausée », Thomas Portes, de la France Insoumise (Nupes), a écrit : « L’ouverture de la XVIe législature est marquée par des applaudissements nourris pour le discours du doyen de l’Assemblée (RN) qui fait référence à l’Algérie française. Horreur et dégoût. »

    « Triste et grave jour que celui où un député ouvre une nouvelle législature en faisant part de sa nostalgie de l’Algérie française (José Gonzales est doyen de l’Assemblée et a décidé carte au FN depuis les années 1970) », a dénoncé de son côté Marion Beauvalet, activiste féministe et écologiste. Sabrina Sebaihi, députée des Verts, a décrit Gonzales comme un « nostalgique des assassins de l’OAS ». A quelques jours de la célébration du 60e anniversaire de l’Indépendance de l’Algérie, la sortie du député RN s’apparente à une provocation. L’extrêmedroite est décidée à marquer cet anniversaire à sa manière. Ces derniers jours, le maire RN de Perpignan a organisé un événement où la ville est déclarée « capitale des Français d’Algérie » avec des hommages à « l’oeuvre coloniale », à l’OAS et aux auteurs du putsch d’Alger, fomenté en 1961 par des généraux opposés à l’indépendance de l’Algérie.

    #Algérie #France #Colonialisme