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Algérie : Ferhat Mehenni sera-t-il lâché ?
Algérie, Ferhat Mehenni, #Algérie, MAK, Kabylie,Un mandat d’arrêt international a été lancé à son encontre : Ferhat Mehenni sera-t-il lâché ?Le procureur de la République près la cour d’Alger, Sid Ahmed Merad a annoncé, jeudi, l’émission de mandats d’arrêt internationaux contre les commanditaires du meurtre de Djamel Bensmaïl à Larbaâ n’Ath Irathen, et à leur tête Ferhat Mehenni.S’exprimant lors d’une conférence de presse animée au siège de la cour d’Alger consacrée à la présentation de détails sur ce crime, il a indiqué que 29 individus étaient actuellement en état de fuite avec l’émission de mandats d’arrêt internationaux contre certains d’entre-deux, souhaitant que les pays où se trouvent ces individus coopèrent pour les extrader dans les plus brefs délais.La décision était attendue depuis que l’Etat a classé le MAK comme une organisation terroriste. Ferhat Mehenni sera-t-il donc extradé par la France où il bénéficie du statut de réfugié politique ?Selon un article de Jeune Afrique, publié en mai 2012, le fondateur du mouvement séparatiste faisait déjà l’objet d’un mandat d’arrêt. Vrai ou faux ?Durant cette année, il s’était rendu en Israël où il a été pris en charge par le Mossad. Les services de renseignements israéliens l’ont par la suite intégré dans leurs plans, en lui traçant une feuille de route à laquelle il s’est conformé avec beaucoup de zèle.Un rôle qu’il a assumé et assume toujours à partir de Paris et de Rabat où il entretient des rapports plus que poussés avec les conseillers du monarque marocain.En plus de Ferhat Mehenni, les Israéliens avaient réussi à « accrocher » un autre algérien, l’écrivain Boualem Sansal, dont certaines œuvres ont été traduites à l’hébreu.Tel Aviv comptait énormément sur ces deux hommes pour noyauter l’élite francophone et les militants ultras du particularisme identitaire et culturel. Mais à l’inverse de l’écrivain, qui, tout en assumant son voyage à Jérusalem, est resté dans son créneau, Ferhat Mehenni ne s’est nullement gêné, pour passer du statut d’un homme politique à celui d’élément subversif, qui n’hésitait pas à comploter contre un pays qu’il ne considère plus comme le sien.Triste itinéraire d’un fils de chahid, qui a contribué à la création du RCD avant de prendre ses distances avec Saïd Sadi, et dont le processus de radicalisation demeure une énigme entière.De nombreuses zones d’ombre l’entourent, et aucune source, bien informée soit-elle, ne saurait prédire si les autorités françaises iront jusqu’à répondre positivement aux sollicitations algériennes.Ferhat Mehenni sera-t-il lâché par ses protecteurs ? Toutes les options sont sur la table.M. M.L’Est Républicain, 28/08/2021 -
Algérie-Maroc : La rupture arrive au pire moment
Maroc, Algérie, Sahara Occidental, Israël, MAK, Kabylie, Pegasus,
La rupture des relations diplomatiques entre l’Algérie et le Maroc « arrive au pire moment pour Rabat », estime le journaliste et ancien diplomate marocain, Ali Lmrabet précisant que le Palais royal est aujourd’hui particulièrement affaibli.
« La rupture des relations diplomatiques entre l’Algérie et le Maroc arrive au pire moment pour Rabat. Les vents ne sont pas favorables au régime. Le palais royal et ses services secrets sont sortis affaiblis des multiples fronts qu’ils ont ouverts ces derniers mois », soutient l’auteur dans un article publié sur le site Middle East Eye.
« Les violations systématiques des droits humains et les grossières accusations visant des journalistes indépendants ont donné une bien piètre image d’un Maroc allié et soutien de l’Occident », assure-t-il ajoutant que « les deux offensives diplomatiques contre l’Allemagne et l’Espagne ont tourné court ».
« Le bras de fer avec Madrid après l’hospitalisation du chef du Front Polisario Brahim Ghali en Espagne et le déferlement provoqué par Rabat de citoyens marocains sur Ceuta a aussi été remporté par l’Espagne », constate-t-il affirmant que « le roi du Maroc a dû annoncer il y a quelques jours une « étape inédite » dans les relations hispano-marocaines. Il n’y a plus d’exigences ».
Cette crise a poussé, en revanche, les Espagnols à exiger une redéfinition des relations entre les deux pays.
Le Maroc a également essuyé un revers face à l’Allemagne après une crise liée à la position de Berlin vis-à-vis de la question sahraouie.
« Berlin a résisté aux pressions de Rabat sur le conflit du Sahara occidental et refuse de faire pression sur sa magistrature pour que des poursuites criminelles soient engagées contre le Germano-Marocain Mohamed Hajib, bête noire des services secrets marocains », note l’auteur de l’article.
De son côté, « l’administration Biden, en dépit de gestes amicaux envers le Maroc, ne va pas ouvrir un consulat à Dakhla, comme cela avait été promis par Donald Trump, ni reconnaître explicitement la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental », indique le journaliste.
« Récemment, le porte-parole du département d’Etat, Ned Price, s’est permis de tirer les oreilles aux autorités marocaines sur les déficiences en matière de liberté de la presse dans le royaume, citant nommément les cas des journalistes Omar Radi et Souleiman Raissouni, dont les procès ont été émaillés de telles irrégularités que même des médias marocains s’en sont fait l’écho », explique-t-il.
L’avenir du GME est compromis
« Plus grave encore, Rabat s’attend à un arrêt imminent de la CJUE (Cour de justice de l’Union européenne) qui confirmerait définitivement, selon les avocats du Front Polisario, l’illégalité de l’accord de pêche entre le Maroc et l’Union européenne », poursuit Ali Lmrabet.
Sur le plan de la coopération économique, la décision de l’Algérie de rompre ses relations avec le Maroc porte un coup dur au royaume à moins de deux mois de l’expiration du contrat relatif au gazoduc Maghreb-Europe qui relie l’Algérie à l’Espagne via le territoire marocain.
« Lors de son point de presse, Lamamra a renvoyé la balle à la Sonatrach mais le renouvellement (du contrat) sera difficile si les ponts entre les deux Etats continuent à s’écrouler les uns après les autres », prédit le journaliste.
D’un autre côté, « la santé du roi Mohammed VI inquiète. Lors de son discours du Trône fin juillet, qui a été prononcé avec une journée de retard, le souverain est apparu amaigri et très fatigué », fera-t-il remarquer.
Selon Lmrabet, il ne s’agit pas là des « seules déconvenues » que connaît le régime alaouite. « La lente et inexorable détérioration de la situation sociale n’est niée par personne et les perspectives de voir le pays sortir rapidement de la crise économique s’estompent au fur et à mesure que l’on découvre les chiffres alarmants de la hausse des infections dues au Covid-19 et son corollaire, la prorogation sans fin du couvre-feu », estime-t l’ancien diplomate.
Selon Lmrabet, ce sont les critiques émises contre l’Algérie par le ministre des Affaires étrangères israéliens, en visite à Rabat, qui ont mis le feu aux poudres. Un « impair » qui vient s’ajouter au soutien affiché par la diplomatie marocaine au MAK et à la position marocaine concernant la question sahraouie.
« L’incroyable impair commis par le ministre israélien des Affaires étrangères et futur Premier ministre, Yaïr Lapid, qui a critiqué
ouvertement l’Algérie depuis Rabat, où il était en visite officielle, a fait sauter la poudrière. Une bien fâcheuse sortie israélienne qui n’a plu, évidemment, à personne au Maroc, mais dont on ne sait pas si elle a été expressément provoquée par la diplomatie marocaine, dont la ligne de conduite est chapeautée par le cabinet royal, ou simplement tolérée », relève-t-il.
« Cette provocation a incontestablement attisé un feu déjà vaillant au moment où Alger réfléchissait à une riposte après les révélations sur l’affaire Pegasus, et l’implication, selon Amnesty International et Forbidden Stories, des services secrets marocains dans l’espionnage de 6.000 numéros de téléphones portables appartenant, notamment, à de hauts responsables algériens grâce à un logiciel espion de fabrication israélienne », rappelle-t-il.
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Algérie-Maroc: Vaine hostilité (Edito du Moudjahid)
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L’esprit de Novembre 1954 reste vivace dans le cœur des Algériens. Il attise leur patriotisme, leur dévouement, galvanise leur union, dès lors que l’Algérie est menacée par des attaques et des complots d’où qu’ils viennent, quels que soient leurs instigateurs et leur degré de nuisance.
Face à de telles circonstances, nos compatriotes ont appris, à travers les enseignements du passé, que le resserrement des rangs, la prise de conscience dans les moments les plus cruciaux, la cohésion, sont un rempart infranchissable. Les Algériens se sont soulevés à l’appel du FLN pour être au rendez-vous de l’histoire, ne déposant les armes que lorsque l’indépendance fut arrachée de haute lutte.
La plateforme du Congrès de la Soummam a été une autre étape particulièrement significative d’un rassemblement de courants politiques à l’effet d’insuffler une dynamique au mouvement de Libération. Les dirigeants du Mouvement national et les chefs militaires, dans leur écrasante majorité, dans la diversité de leurs stratégies de conquête de la souveraineté spoliée, ont mis leurs divergences de côté pour ne s’en tenir qu’à l’essentiel, en dépit des manœuvres de diversion, du travail de sape, de la propagande mensongère de la presse coloniale et des services d’action psychologique.
Insister sur cet indéfectible sentiment d’appartenance des Algériens à la nation, leur intransigeance à l’égard de la défense de l’Algérie, de ses valeurs, renseigne sur l’esprit de corps qui anime les Algériens. Il ne serait guère envisageable de sous-estimer ce formidable potentiel national ou courir le risque de se refuser à en prendre acte. Ce serait verser dans l’illusion et le désenchantement. Les récents incendies qui ont ravagé l’espace forestier de plusieurs wilayas, meurtri les populations, la fabuleuse solidarité des citoyens et de la diaspora ont été un exemple retentissant à marquer d’une pierre blanche.
Ce rappel indique combien l’hostilité du régime marocain, qui ne cessait de monter en cadence, est vaine, même si elle s’adosse à son allié sioniste. Ses provocations flagrantes et répétées, ses tractations éhontées ne pourront trouver qu’une réponse cinglante des Algériens, des partis politiques, du mouvement associatif qui jugent unanimement qu’à l’égard d’un régime aussi hostile, aussi vindicatif, qui ne respecte plus rien, la réaction de l’Algérie mérite un soutien franc et une ferme adhésion.
La décision de l’Algérie de rompre ses relations diplomatiques avec la monarchie marocaine a été bien accueillie par les Algériens, car en harmonie avec les positions d’un État souverain. Ce n’est pas verser dans l’alarmisme ou brandir un épouvantail que d’affirmer que le pays est confronté à une guerre de quatrième génération, dont la capacité de nuisance n’est plus à démontrer.
En témoigne la toute dernière étude publiée par la revue Afrique-Asie. Cette étude met le doigt sur une évidente ingérence dans la politique intérieure de l’Algérie. En plus de l’institution présidentielle, c’est l’institution militaire qui a été dénigrée par le rapport Graphika.
El Moudjahid, 26/08/2021
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Le nouvel équilibre entre l’Espagne et le Maroc, menacé
Maroc, Espagne, Algérie, Sahara Occidental, Pegasus, Kabylie, MAK, Rachad,
Le désaccord diplomatique entre Alger et Rabat menace le nouvel équilibre entre l’Espagne et le Maroc
L’Algérie rompt ses relations diplomatiques avec le Maroc, peu après que Mohamed VI ait tendu la main à Pedro Sánchez.
« L’Algérie a décidé de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc à partir d’aujourd’hui », a annoncé le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, lors d’une conférence de presse mardi. Et à Madrid, les poutres du Palais de Santa Cruz, siège du ministère des affaires étrangères, ont tremblé.
« L’histoire a montré que le Royaume du Maroc n’a jamais cessé de mener des actions hostiles à l’Algérie », a déclaré Lamamra, qui a lu à la presse une déclaration au nom du président, Abdelmadjid Tebboune.
Des sources officielles du ministère de José Manuel Albares ont déclaré à ce journal qu’elles n’étaient pas surprises par cette situation, qui n’a en principe aucune raison d’affecter l’Espagne, mais qui n’a rien à voir avec ce qui se passe entre les deux principaux voisins, partenaires et amis – bien que rivaux – d’Afrique du Nord.
Alger avait rappelé son ambassadeur pour des consultations en juillet après que l’ambassadeur marocain à l’ONU ait soutenu l’autodétermination du peuple amazigh de Kabylie en Algérie. Il n’a pas non plus été satisfait lorsque le ministre israélien des affaires étrangères, Yair Lapid, a remis en question le rôle de l’Algérie dans la région depuis le Maroc.
Le gouvernement algérien reproche également au Maroc son soutien présumé à des organisations considérées comme terroristes, ainsi que l’espionnage via le logiciel Pegasus, dont il aurait été victime.
La rupture n’a pas été une surprise. Cinq jours plus tôt, le 18 août, l’Algérie a décidé de « revoir » ses relations avec le Maroc en raison d’ »actes hostiles », accusant le pays voisin d’être impliqué dans les incendies de la région de Kabylie, où plus de 90 Algériens, dont 33 soldats, ont perdu la vie, ainsi que dans l’assassinat de l’artiste Djamel Bensmail, qui a été lynché et brûlé le 11 août dans la région de Tizi Ouzou.
La décision a été prise lors d’une réunion extraordinaire du Haut Conseil de sécurité algérien, présidée par M. Tebboune, afin d’évaluer la situation dans le pays suite aux incendies de forêt massifs. A l’époque, il était question « d’actes hostiles incessants perpétrés par le Maroc et son allié, l’entité sioniste, contre l’Algérie ».
Le ministre Lamamra avait déjà brossé un tableau de ces « actes hostiles » dans une déclaration à la presse le 15 août. Après que son homologue israélien ait exprimé son inquiétude quant au rôle « joué par l’Algérie dans la région, son rapprochement avec l’Iran et la campagne qu’elle a menée contre l’admission d’Israël en tant que membre observateur » de l’Union africaine (UA), M. Lamamra avait déjà exprimé son inquiétude quant au rôle « joué par l’Algérie dans la région, son rapprochement avec l’Iran et la campagne qu’elle a menée contre l’admission d’Israël en tant que membre observateur » de l’Union africaine (UA).
La liste des reproches de l’Algérie est longue. Du soutien au MAK (Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie) et au mouvement politique islamo-conservateur Rachad, qui prône un changement de régime pacifique dans le pays, à l’absence de référendum au Sahara occidental et à la stagnation de l’Union du Maghreb arabe (UMA).
Ignorer Mohamed VI
Le discours réconciliateur du roi Mohammed VI à l’occasion de la fête du Trône le 31 juillet n’a guère servi.
Dans son discours, le monarque alaouite a appelé à privilégier « la logique du bon sens et les intérêts suprêmes » du Maroc et de l’Algérie afin de surmonter cette regrettable « situation dans laquelle les énergies de nos deux pays sont gaspillées ».
Dans sa stratégie visant à plaire aux puissances mondiales, auxquelles il offre la stabilité en tant que porte de l’Afrique, Mohammed VI a avoué que « la situation actuelle de ces relations ne nous satisfait pas et ne profite pas à nos deux peuples, et qu’elle est inacceptable pour de nombreux pays ».
Evoquant la sécurité et la stabilité de l’environnement africain et euro-méditerranéen, il a assuré que « tout ce qui arrive au Maroc doit avoir des répercussions sur l’Algérie, car les deux constituent un seul et même corps ».
Comme avec l’Espagne, le souverain a tendu la main au dialogue et au rétablissement des relations bilatérales « sans conditions, afin de construire des relations bilatérales basées sur la confiance, le dialogue et le bon voisinage ».
Il a même proposé d’envoyer deux avions amphibies pour aider l’Algérie à lutter contre les incendies.
Cependant, les invitations du monarque alaouite sont restées jusqu’à présent sans réponse. Bien qu’il considère que les causes qui ont conduit à la fermeture des frontières entre les deux pays « ont été dépassées et n’ont plus de justification acceptable ». Cela n’est guère crédible car la question de la souveraineté du Sahara occidental reste la principale pomme de discorde.
Contrairement à Pedro Sánchez, auquel il s’est également adressé directement la semaine dernière, le président Tebboune n’a pas accepté la main tendue du monarque alaouite.
Par coïncidence, la crise entre le Maroc et l’Espagne au sujet de l’accueil humanitaire du secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, implique également l’Algérie. Le Sahraoui a quitté l’Espagne dans un avion affrété par la présidence algérienne le 1er juin et a été admis dans un hôpital à Alger, où le lendemain il a reçu la visite du président Tebboune et de la direction militaire algérienne.
Rivalité des armes
La tentative de maintenir la stabilité au Maghreb, avec la Libye en état de guerre depuis la mort de Mouammar Kadhafi, la Tunisie avec son parlement dissous par le président Kais Saied et la Mauritanie avec son ancien président, Mohamed Ould Abdel Aziz, emprisonné et accusé de corruption, est maintenant menacée par le pays le plus grand et le plus stable du continent, avec le Maroc.
L’insécurité dans cette région, proche du Sahel, a conduit les deux puissances du Nord à renforcer leurs forces armées ces dernières années. L’éternelle « guerre froide » entre les deux pays s’est aggravée avec le réarmement du Maroc. Alors que Rabat s’est consacré à l’achat d’armes, Alger a modernisé son armée.
Dans cette relation historique de rivalité et de confrontation après l’indépendance en 1962, l’Algérie compte la Russie comme alliée et le Maroc compte les États-Unis comme alliés.
En fait, l’Algérie a récemment acheté des chasseurs Su-57 et des sous-marins de pointe à la Russie, tandis que le Maroc a signé un accord de défense avec Washington pour la prochaine décennie.
L’Espagne, entre deux fronts
Un conflit entre l’Algérie et le Maroc mettrait en jeu la stabilité politique et économique de l’Afrique du Nord, mais aussi celle de l’Europe du Sud, en raison de leurs liens historiques et de leur proximité géographique.
L’Espagne, qui vient de reprendre ses relations avec le Maroc après quatre mois de crise diplomatique, est directement concernée. Madrid a conclu de nombreux accords avec Rabat et Alger sur la migration et la sécurité, mais aussi sur des questions économiques, notamment la dépendance à l’égard des ressources naturelles.
La position de l’Espagne, qui soutient les résolutions des Nations Unies (ONU) pour une solution au conflit du Sahara occidental, qui est la raison éternelle des mauvaises relations entre l’Algérie et le Maroc, est maintenant compromise.
Le ministère des affaires étrangères déclare qu’il restera attentif – bien que préoccupé – à l’évolution de l’escalade entre le Maroc et l’Algérie.
Mohammed VI a jeté son dévolu sur le Sahara occidental, a montré qu’il s’agissait de son point faible dans la chaussure de l’Espagne, et notre pays a déjà proposé des « pourparlers sans tabou ». Mais l’Algérie aurait du mal à accepter des mesures explicites sur cette question, et Madrid sait qu’elle devra faire preuve de prudence. Ce n’est que dans le cas où les deux parties demanderaient une médiation que le gouvernement espagnol envisagerait de s’immiscer dans cette confrontation.
L’Espagne entretient des relations commerciales et d’investissement avec ces deux pays. Le Maroc est la première destination des investissements espagnols sur le continent africain. En 2019, l’Espagne était son principal partenaire commercial et son deuxième investisseur après la France. Quant à l’Algérie, elle est l’un des principaux pays de la politique commerciale espagnole et figure sur la liste des pays prioritaires de la « Stratégie Horizon Afrique », récemment approuvée par le ministère de l’industrie, du commerce et du tourisme.
L’Espagne importe du gaz principalement d’Algérie. En 2019, les importations de carburant en provenance de ce pays ont représenté 92 % du total des importations espagnoles, selon les données de l’Institut espagnol du commerce extérieur (ICEX). Les investissements les plus importants de l’Espagne en Algérie se concentrent sur les secteurs de l’énergie, de la construction et de l’eau.
En tout cas, le Maroc n’a pas tardé à réagir et, dans un bref communiqué du ministère des affaires étrangères, a regretté et rejeté « catégoriquement » la réaction « injustifiée mais attendue » de l’Algérie et « les prétextes fallacieux, voire absurdes, qui la sous-tendent ».
Le Maroc a pris note de cette « décision unilatérale des autorités algériennes de rompre les relations diplomatiques avec le Maroc à compter de ce jour ». Et sans prêter attention à la classe politique algérienne, le ministère des Affaires étrangères à Rabat a annoncé que « le Maroc restera un partenaire crédible et loyal du peuple algérien et continuera à agir avec sagesse et responsabilité pour le développement de relations intra-maghrébines saines et fructueuses ».
El Espanol, 25/08/2021
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Algérie: L'animosité du Maroc en sept points
Maroc, Algérie, Kabylie, MAK, Rachad, Pegasus, Espionnage, Sahara Occidental, #Maroc, #Algérie,– Cette animosité avait débuté avec la guerre d’agression ouverte de 1963.– En 1976, le Maroc a rompu brutalement les relations diplomatiques avec l’Algérie qui venait, avec quelques autres pays, de reconnaître la République Arabe Sahraouie Démocratique.– Les appareils sécuritaires et de propagande du Royaume mènent une guerre médiatique de bas niveau et de grande envergure contre l’Algérie,son peuple etses dirigeants.– Le Royaume du Maroc a fait de son territoire une franchise diplomatique et une tête de pont pour planifier, organiser et soutenir une série d’actions hostiles et caractériséescontre l’Algérie.– Le Royaume entretient une collaboration active et documentée avec le MAK et RACHAD, deux organisationsterroristes, impliquées dansles incendies qui ont ravagé plusieurs wilayas et dans l’assassinat de Djamel Bensmaïl.– Pegasus a révélé l’espionnage massif etsystématique auquel ont été soumis des responsables et des citoyens algériensciblés par lesservices de renseignement marocains.– L’attitude marocaine condamne les peuples de la région à la mésentente et à la confrontation. -
Maroc-Algérie: Fini la fausse normalité (Edito du Moudjahid)
Algérie, Maroc, Kabylie, MAK, Sahara Occidental,
«L’Algérie refuse de continuer à entretenir une fausse normalité ayant pour effet de maintenir l’ensemble maghrébin dans une situation de grave précarité, en porte-à-faux par rapport au droit international.»
Trop d’attaques, d’invectives et de manquements flagrants aux règles de bon voisinage, de fuites en avant, de complots contre l’Algérie, son peuple et ses dirigeants ne peuvent avoir qu’une réplique cinglante : la rupture des relations diplomatiques. Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, l’a annoncé, hier à Alger.
Cette décision est mûrement réfléchie. Le chef de la diplomatie algérienne l’a abondamment explicitée et en a exposé les raisons.
Le Royaume du Maroc a fait de son territoire une franchise diplomatique et une tête de pont pour planifier, organiser et soutenir une série d’actions hostiles et caractérisées contre l’Algérie. «Depuis 1948, aucun responsable israélien n’a fait de déclaration hostile à un pays arabe à partir d’un autre pays arabe», s’est indigné Ramtane Lamamra, faisant référence aux propos hostiles d’un responsable de l’entité sioniste envers l’Algérie, lors d’une récente visite à Rabat. Aussi, la réaction de notre État est logique.
La dernière réunion du Haut Conseil de Sécurité, présidée par le président de la République, a souligné que les actes hostiles incessants perpétrés par le Maroc contre l’Algérie ont nécessité la révision des relations entre les deux pays et l’intensification des contrôles sécuritaires aux frontières Ouest.
Rabat fomente des crises en œuvrant à leur aggravation. Orchestre des campagnes de presse haineuses contre le peuple algérien et ses dirigeants. Colonise le Sahara occidental, bloque son droit à l’autodétermination, au mépris du droit international.
Manœuvre pour introduire l’entité sioniste au sein de l’UA. L’Algérie refuse les faits accomplis unilatéraux aux conséquences funestes pour les peuples maghrébins.
Ce n’est pas de cette manière que l’on marque l’histoire, mais en faisant preuve de clairvoyance et de sens de responsabilité. Ce qui n’a jamais été le cas pour le makhzen qui ne cesse d’avouer son animosité. Cette attitude condamne les peuples de la région à la mésentente et à la confrontation.
Face à cet entêtement, l’Algérie est déterminée à jouer pleinement un rôle pivot dans son espace régional, conformément à sa doctrine immuable de non-ingérence dans les affaires des États. Le Président Tebboune s’est pleinement investi dans l’exportation de la paix, de la stabilité et de la sécurité dans le continent africain, à commencer par l’espace sahélo-saharien.
El Moudjahid, 25/08/2021
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Maroc-Algérie : Game over (Edito de Horizons)
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Bellicisme et duplicité
Sans trop y croire, c’était déjà dans l’air et c’est maintenant acté. L’Algérie a officiellement rompu ses relations diplomatiques avec son voisin de l’Ouest. L’Algérie avait, mercredi dernier, annoncé, par la voix de son Président, à l’issue d’une réunion du Haut-Conseil de sécurité, que les relations avec le Maroc allait être révisées. Usant d’une politique toute de duplicité à l’égard de son voisin des années durant, Rabat a réussi finalement à user la patience d’Alger.
En effet, pendant que le roi tenait un discours conciliant envers l’Algérie, son gouvernement, dans un partage des tâches bien étudié, ne manquait aucune occasion de nuire à sa réputation et à ses intérêts et dénigrer ses dirigeants qu’ils décrivaient dans les termes les plus offensants. Tant que le Maroc se tenait à bonne distance des lignes rouges, l’Algérie gardait son sang-froid et répondait avec mesures aux attaques du Makhzen, haussant à peine le ton quand celui-ci s’armait d’un surcroît d’audace.
On peut ainsi citer l’exemple de l’atteinte à l’emblème national décroché du consulat d’Algérie à Casablanca par un manifestant marocain. On peut également rappeler que l’ambassadeur du Maroc à Alger avait traité publiquement l’Algérie, sans honte ni retenue, d’ennemi de son pays. Il n’a en fait qu’avouer ce que le Makhzen avait placé au cœur de sa stratégie politique : traiter l’Algérie comme un ennemi, faire passer l’Algérie pour l’ennemi du Maroc aux yeux du peuple marocain, donner une image internationale déplorable de l’Algérie en engageant ses médias, ses lobbies et ses services interlopes, en la désignant comme une source de terrorisme, comme une menace militaire pour ses voisins et pour le bloc occidental, comme une économie faillie au bord de l’effondrement, comme une société pervertie, corrompue, raciste… car le Maroc n’a épargné aucun outrage à son voisin.
Ce n’est pas une exagération, il suffit de surfer sur le net et de constater l’incroyable nombre de titres marocains qui font de l’Algérie leurs choux gras en des termes exécrables ou les commentaires alimentés par les mouches électroniques du Makhzen sur les réseaux sociaux.
Toute cette stratégie était déployée dans le but de contraindre l’Algérie à abdiquer sur la question du Sahara occidental. Vains espoirs, car l’État algérien s’est bâti sur le combat contre le colonialisme et il est inconcevable qu’il puisse renier ses principes pour une illusoire paix avec un Makhzen qui n’a d’ailleurs jamais caché ses prétentions expansionnistes.
Le rêve d’un Grand Maroc, au dépend de l’Algérie, de la Mauritanie et même du Sénégal, est aussi vivace que celui du Grand Israël, sur lequel il s’est calqué. Mais, dans la guerre qu’il a déclaré à l’Algérie, le Makhzen était décidé à exploiter à fond ce jeu morbide dont les misérables gains étaient rangés dans la case de ses «succès diplomatiques».
Rabat a poussé trop loin ses pions, cette fois-ci, en ouvrant la porte du Maghreb à Israël, en espionnant l’Algérie au profit de tierces puissances, en permettant aux sionistes de faire d’inquiétantes déclarations à partir du territoire marocain, mais, surtout, en jouant la carte du soutien à deux mouvements algériens classés terroristes et accusés d’être derrière les incendies meurtriers qui ont ravagé récemment le pays.
Game over, vient de décider Alger, qui avertit ainsi Rabat que toute action hostile future aura désormais son prix.
Horizons, 25/08/2021
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Algérie-Maroc : Quand le Président Tebboune sort le carton rouge
Algérie, Maroc, MAK, Kabylie, incendies, #Algérie, #Maroc,Par Meriem Maram HoualiLe Maroc a fait de son territoire une plateforme permettant à des puissances étrangères de tenir des propos hostiles à l’Algérie, a déclaré mardi le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra au cours d’une conférence de presse durant laquelle il a annoncé la rupture des relations diplomatiques avec Rabat.«Depuis 1948 aucun responsable israélien n’a fait de déclaration hostile à un pays arabe à partir d’un autre pays arabe», s’est indigné Ramtane Lamamra.Le ministre des Affaires étrangères faisait référence aux propos hostiles tenus par le ministre israélien des Affaires étrangères sur l’Algérie lors d’une récente visite à Rabat.Ainsi, dire, le Maroc est allé trop loin dans ses provocations et actes hostiles envers l’Algérie. Quoi ne datent pas d’aujourd’hui, mais en cette année 2021, le Maroc, par le biais de ses relais médiatiques au même titre que ses ministres et diplomates a franchi la ligne rouge. Le royaume est allé même jusqu’à soutenir publiquement « l’autonomie de la Kabylie ».En effet, en juin dernier, la représentation diplomatique marocaine à New York a fait distribuer à tous les pays membres du Mouvement des Non-Alignés une note officielle dont le contenu consacre formellement l’engagement du Royaume du Maroc dans une campagne hostile à l’Algérie, à travers un soutien public et explicite à un prétendu « droit à l’autodétermination du peuple kabyle » qui, selon ladite note, subirait « la plus longue occupation étrangère ».« Cette double assertion vaut reconnaissance de culpabilité en ce qui concerne le soutien marocain multiforme actuellement accordé à un groupe terroriste connu, comme cela a été le cas du soutien aux groupes terroristes qui ont ensanglanté l’Algérie durant la «décennie noire », avait écrit le ministère des Affaires étrangères dans sa réaction à une dérive particulièrement dangereuse de la représentation diplomatique marocaine à New York.Cette communication diplomatique marocaine aventuriste, irresponsable et manipulatrice relève d’une tentative à courte vue, simpliste et vaine, destinée à cultiver un amalgame outrancier entre une question de décolonisation dûment reconnue comme telle par la communauté internationale (Sahara Occidental) et ce qui n’est qu’un complot dirigé contre l’unité de la nation algérienne.Suite à quoi, l’ambassadeur d’Algérie à Rabat est rappelé. Au lieu de reconnaître son tort, le royaume marocain, persistes dans ses dérives qui se comptent en milliers.Connu et reconnu pour ses relations avec l’entité sioniste dont la normalisation, n’est qu’un couronnement des années de collaboration bilatérale secrète dans les domaines d’armes et d’espionnage, le Maroc sert de tribune pour les sionistes afin de s’attaquer à l’Algérie comme c’était le cas le 12 du mois en cours lorsqu’en visite à Rabat, le ministre israélien des Affaires étrangères Yaïr Lapid, a exprimé « ses inquiétudes au sujet du rôle de l’Algérie dans la région, son rapprochement avec l’Iran et la campagne qu’elle a menée contre l’admission d’Israël en tant que membre observateur de l’Union africaine».Encore une sortie intempestive, dont le véritable instigateur n’est autre que Nasser Bourita en sa qualité de ministre des Affaires étrangères du Royaume du Maroc «.Pourtant, quelques jours auparavant, dans son discours à l’occasion de la fête du trône, Mohamed VI faisait semblant de jouer à l’apaisement. « Nous renouvelons notre invitation sincère à nos frères en Algérie, pour œuvrer de concert et sans conditions à l’établissement de relations bilatérales fondées sur la confiance, le dialogue et le bon voisinage «, a plaidé le roi Mohammed VI dans son allocution.Côté Alger, cette « main tendue » n’a pas été, bien entendu, prise au sérieux car l’Histoire nous a enseigné que les Marocains sont tout simplement indignes de confiance. Et le temps finit toujours par nous donner raison.Quelques heures seulement après la tribune de Yaïr Lapid, la Kabylie est encerclée par de gigantesques feux de forêts.Des milliers d’hectares partent en fumée en l’espace de quelques jours. Les victimes se comptent par centaines alors que près de 900 maisons et autres biens sont réduits en cendres.L’implication du MAK et Rachad classées organisations terroristes dans la tragédie est vite établie tout autant que leur implication dans l’assassinat du défunt Djamel Bensmain.« Les actes hostiles incessants perpétrés par le Maroc contre l’Algérie, ont nécessité la révision des relations entre les deux pays et l’intensification des contrôle sécuritaire aux frontières Ouest », prisai le communiqué du dernier Haut conseil de sécurité présidé par le président de la République Abdelmadjid Tebboune relevant encore uen fois que le MAK reçoit le soutien et l’aide de parties étrangères, en tête desquelles le Maroc et l’entité sioniste.Le Maroc a bien reçu le message. Outre le niet catégorique clairement affiché par Alger, quant à uen éventuelle réouvertures des frontières terrestres communes fermées depuis 1994 pour des raisons que les Marocains connaissent très bien, Alger qui en a marre de « dorloter », a fini par trancher.Autrement dit, la rupture définitive des relations diplomatiques annoncée ce mardi par Ramtane Lamamra était prévisible.Habitués aux coups bas et manigances, les Marocains voulaient rectifier le tir Quelques heures après l’annonce des décisions du Haut Conseil de sécurité, la directrice générale de l’Office marocain des hydrocarbures et des mines annonçait «la volonté du Maroc de maintenir cette voie (le gazoduc Maghreb Europe) d’exportation qui a été clairement affirmée de manière constante, à tous les niveaux, depuis plus de trois ans».« Pourtant, le gazoduc Maghreb Europe n’a plus sa raison d’être compte tenu du degré d’hostilité affiché par le Maroc à l’égard de l’Algérie », expliquent des experts.« En 1996, le gazoduc Maghreb Europe (GME) est inauguré. Il alimente l’Espagne et le Portugal en gaz naturel algérien. Sa capacité s’élève à 12 milliards de mètres cubes. Le GME passe ainsi par le Maroc. Ce qui permet à ce dernier pays de bénéficier d’un droit de passage qui pourrait être monnayé en dollars ou en gaz naturel », rappelle un confrère notant que GME était « censé consolider les relations de bon voisinage entre l’Algérie et le Maroc, presque cinq ans après la signature de l’accord de cessez-le-feu entre le Polisario et le Maroc en 1991 ».Mais, voilà que Rabat qui n’affiche aucune volonté de normaliser ses relations avec Alger persiste dans sa politique de blocage de toute solution pacifique à l’occupation illégale du Sahara occidental.En parallèle, l’Algérie qui ne fait dans « la diplomatie bruyante et fanfare», se décide de prendre les choses en main. Le groupe Sonatrach qui a des engagements à honorer avec ses clients, et son partenaire espagnol Naturgy sont parvenus à un accord portant sur l’exploitation de l’expansion du Gazoduc Medgaz, reliant la côte de Béni Saf à l’ouest de l’Algérie et la ville d’Almeria dans la région espagnole d’Andalousie, à partir du quatrième trimestre de l’année courante. Soit, avant l’arrivée à terme du contrat du pipeline Maghreb-Europe, qui démarre du gisement de Hassi R’mel en traversant le détroit de Gibraltar pour finir à Cordoue en Espagne. Donc le Maroc, est mis sur la touche.Il est doté d’une capacité dépassant de 8 milliards de mètres cubes, portée à 10 milliards de m3 cette année.« Une quantité qui couvre les besoins de l’Espagne et du Portugal. Ce nouveau gazoduc est la propriété de Sonatrach à 51% et de la société espagnole Naturgy avec 49% Connaissant bien le Makhzen et la politique du chantage qu’il pratique, il n’est pas question que le GME soit utilisé comme moyen de pression sur l’Algérie », rappelle-t-on encore.Depuis 2012, déjà, les nouveaux contrats d’approvisionnement en gaz naturel de la péninsule ibérique passent par le gazoduc de Beni Saf, tandis que les anciens contrats du GME, qui transitaient par le Maroc, ne sont pas renouvelés.En chiffres, selon nos confrères de la Nouvelle République, les quantités de gaz naturel qui transitent par le Maroc vont sensiblement baisser dès 2014. En 2019 le Maroc n’a bénéficié que de 105 millions de dollars de droit sur les exportations de gaz naturel par ce gazoduc. En 2020, ces revenus n’ont été que de 51 millions de dollars. Le Maroc doit importer près d’un milliard de mètres cubes de gaz naturel annuellement. Une bonne partie de ce gaz lui était fourni en contrepartie du passage du gazoduc sur son territoire. Cette quantité est surtout utilisée pour produire de l’électricité. Le Maroc dispose d’une puissance installée de production d’électricité de 10.570 MW en 2020, alors que l’Algérie s’est dotée d’une puissance dépassant les 23.000 MW, soit le double de celle du Maroc. Il arrive également très souvent à l’Algérie de vendre de l’électricité au Maroc avec une moyenne de 200 MW, surtout lors de la saison estivale. La majorité du peuple marocain n’a pas les moyens d’utiliser la climatisation durant la saison des grandes chaleurs.Le prix du kilowattheure d’électricité est trois fois plus élevé qu’en Algérie. Il est de 0,131 dollars le kWh au Maroc, contre 0,040 dollars en Algérie. Le gaz de ville est un luxe dans le pays de Mohamed VI qui doit importer plus de 2,7 millions de tonnes de butane et de propane pour permettre au peuple de faire la cuisine et au secteur du tourisme de fonctionner. On est bien loin de cette image d’un Maroc moderne et prospère que veux véhiculer la propagande du Makhzen.Et ceci ne concerne que l’énergie. Avec l’arrêt de la manne du GME, le Maroc sera obligé d’importer du gaz naturel liquéfié (GNL) à un prix fort sur le marché mondial. Alors qu’auparavant, il bénéficiait d’une source sûre d’approvisionnement par gazoduc et ne payait que la moitié de ses importations. Au premier semestre de 2021, le déficit commercial du Maroc a dépassé les 10 milliards de dollars tandis que la dette extérieure est de 60 milliards de dollars.« Etant très endettés et dans l’incapacité d’améliorer les conditions de vie de la majorité des Marocains, Mohamed VI n’a pas trouvé mieux que de faire de l’Algérie la cause de tous les maux du Maroc, tout en miroitant les retombées positives de la normalisation avec Israël. Sauf qu’il a oublié de dire à son peuple qu’Israël n’a jamais investis un seul dollar dans les pays arabes avec lesquels il a normalisé ses relations », souligne-t-on encore. L’avenir nous en dira un peu plus…..M.M.H.La Patrie News, 24/08/2021 -
L’Algérie rompt ses relations diplomatiques avec le Maroc
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Alger, 24 août (EFE) – Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a annoncé aujourd’hui la décision de son pays de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc, son voisin et rival pour l’influence en Afrique du Nord.
Lors d’une conférence de presse, le ministre des Affaires étrangères a expliqué que la décision a été prise par le Président de la République, Abdelmedjid Tebboune, après avoir entendu les recommandations du Haut Conseil de Sécurité, et en réponse à ce qu’il a appelé les actes hostiles du Maroc, notamment son soutien à ce que son ambassadeur à l’ONU a appelé le droit à l’autodétermination des « braves gens de Kabylie », une région à majorité berbère du nord de l’Algérie.
À cet argument, il a ajouté la décision du Maroc d’établir des relations diplomatiques avec l’État d’Israël en échange de la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur les territoires qu’il occupe depuis 1975 au Sahara occidental et les récentes déclarations du ministre israélien des affaires étrangères, Yair Lapid, lors de sa visite officielle historique au Maroc le 11 août.
Dans sa déclaration, M. Lamamra a également fait allusion au soutien de Rabat à deux organisations d’opposition bien connues, classées comme terroristes par les autorités algériennes, ainsi qu’à l’implication présumée des services secrets marocains dans le programme d’espionnage Pegasus, un virus de technologie israélienne qui a été introduit dans les téléphones de journalistes, de militants et de décideurs du monde entier.
Et il a dénoncé les infractions passées, telles que « la profanation du drapeau national au consulat de Casablanca en 2013 » et la paralysie du processus de dialogue engagé il y a 30 ans pour résoudre le conflit du Sahara occidental par un référendum d’autodétermination parrainé par l’ONU, une situation dont il rend responsable « le Maroc et ses politiques expansionnistes au Maghreb ».
« L’Algérie rejette la logique du fait accompli. Pour toutes ces raisons, l’Algérie a décidé de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc à partir d’aujourd’hui », a-t-il ajouté. EFE
Swissinfo, 24/08/2021
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«L’Algérie affronte des plans ourdis par le Makhzen» (expert)
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MOHAMED HASSENE DAOUADJI, professeur en sciences politiquesEntretien réalisé par Karima AllounDans cet entretien, Mohamed Hassene Daouadji, professeur en sciences politiques et relations internationales, évoque un plan marocoisraélien visant à déstabiliser notre pays.Il s’attend à ce que d’autres décisions soient prises par l’Etat afin d’éradiquer définitivement le MAK et Rachad. Il s’attarde aussi sur les intentions malsaines du Makhzen à l’égard de l’Algérie.Quelle lecture faites-vous des dernières décisions du HautConseil de sécurité ?La réunion a confirmé l’implication du MAK et de Rachad dans les incendies en Kabylie. L’Etat déclare, par conséquent, la guerre à ces deux mouvements terroristes et à leurs collaborateurs étrangers. Les décisions du Haut-Conseil de sécurité étaient attendues vu l’ampleur des dégâts dans cette région et les dérapages qui en ont suivi. L’assassinat de Djamel Bensmaïl est la goutte qui a fait déborder le vase.C’est la première fois que l’Algérie réagit avec autant de fermeté contre ces deux organisations. C’est un message très clair à leur adresse ainsi qu’au Maroc et d’autres pays misant sur l’instabilité de notre pays. Il faut s’attendre à ce que d’autres décisions soient prises dans les prochaines semaines. L’Etat devra éloigner les menaces des représentants du MAK en Kabylie.Le terrorisme doit être éradiqué et combattu avec la même rigueur engagée durant la décennie noire. L’autorité de l’Etat et de la loi doit s’imposer en Kabylie pour anéantir définitivement ces mouvements terroristes.L’on s’accorde à dire qu’un plan marocain et israélien a été établi pour amplifier le MAK dans la région. Comment y riposter ?Ce n’est plus un secret. Le leader du MAK est soutenu par le Maroc et les sionistes. Il ne s’en cache pas dans les médias où il affiche sa volonté de séparer la Kabylie de la mère patrie et en se rendant en Israël. Il a même tenté de faire croire que les Kabyles sont d’origine juive. C’est un mercenaire qui cherche des subventions pour faire valoir son projet malsain et il a trouvé, semblet-il, de l’aide chez ses sponsors.Toutefois, sa sous-traitance n’aura aucun effet et la Kabylie demeure une partie intégrante de l’Algérie souveraine. Il faut souligner que les positions algériennes sur la Palestine, la Libye et d’autres causes justes ont beaucoup dérangé nos ennemis. Ces principes ont un prix.L’Algérie affronte directement et ouvertement des plans ourdis par un pays voisin. La relation entre le MAK, le Maroc et Israël est bien claire. L’Etat doit y faire face par la force de la loi et en utilisant tous les moyens diplomatiques, sécuritaires et politiques.La menace est réelle et toute imprudence peut s’avérer coûteuse. L’Etat doit prendre ses responsabilités. Le crime commis contre le jeune Bensmaïl est de nature à porter atteinte à l’image de l’Algérie.L’Etat doit conforter sa présence sur l’ensemble du territoire. Le pays vit une situation très difficile du point de vue économique et sanitaire. Il faut éviter d’autres problèmes qui peuvent accentuer la crise. Laisser les choses traîner nous mènera vers le chaos.Que sera l’avenir des relations algéro-marocaines ?Tous les indices confirment qu’on se dirige vers une rupture des relations entre les deux pays. Nous n’avons aucun problème avec le peuple marocain. Par contre, Nous avons des soucis avec le régime du Makhzen qui ne cesse d’investir dans les problèmes de l’Algérie.K. AHorizons, 22/08/2021