Étiquette : Kabylie

  • Provocation du Maroc: Alger condamne une dérive dangereuse

    Tout le monde sait que le Makhzen use et abuse du stratagème tentant d’occulter vainement le problème de décolonisation dans le conflit qui l’oppose au Sahara occidental. L’approche royale qui veut cacher le soleil avec un tamis veut que ce soit l’Algérie qui est tout le temps désignée comme la source de ses déboires avec le peuple sahraoui qui aspire à prendre ses destinées en main selon le droit que lui arroge la légalité internationale. Oui l’Algérie a bon dos. Elle est même désignée ennemi numéro1 dans la propagande du Makhzen qui n’innove en rien d’ailleurs depuis que le problème du Sahara occidental est posé dans les instances onusiennes. 

    A chaque fois, il distille son venin sur l’Algérie qu’il accuse même de commanditer des attentats terroristes pour mieux occulter ses échecs diplomatiques et les limites de sa politique intérieure. Mais cette fois-ci ses suggestions dépassent les limites même si elles sont inscrites dans la traditionnelle propagande anti- algérienne. La dangerosité de l’acte est d’autant plus évidente que le ministre des AE déclare le soutien du Makhzen à soi-disant un prétendu doit à l’autodétermination kabyle. La réponse énergique d’Alger ne s’est pas fait attendre. Avec les mots qui ne se sont pas tendres. Loin s’en faut. Le ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger a condamné «énergiquement», dans une déclaration hier, «une dérive particulièrement dangereuse» de la représentation diplomatique marocaine à New York, qui a distribué, récemment, au pays membres du Mouvement des Non-Alignés une note officielle dont laquelle le Maroc soutient publiquement et explicitement un prétendu «droit à l’autodétermination du peuple kabyle». 
    «La représentation diplomatique marocaine à New York a fait distribuer à tous les pays membres du Mouvement des Non-Alignés une note officielle dont le contenu consacre formellement l’engagement du Royaume du Maroc dans une campagne hostile à l’Algérie, à travers un soutien public et explicite à un prétendu +droit à l’autodétermination du peuple kabyle+ qui, selon ladite note, subirait +la plus longue occupation étrangère+. 
    Cette double assertion vaut reconnaissance de culpabilité en ce qui concerne le soutien marocain multiforme actuellement accordé à un groupe terroriste connu, comme cela a été le cas du soutien aux groupes terr
    oristes qui ont ensanglanté l’Algérie durant la +décennie noire+», lit-on dans la même déclaration. Et d’ajouter «cette communication diplomatique marocaine est aventuriste, irresponsable et manipulatrice. Elle relève d’une tentative à courte vue, simpliste et vaine, destinée à cultiver un amalgame outrancier entre une question de décolonisation dûment reconnue comme telle par la communauté internationale et ce qui n’est qu’un complot dirigé contre l’unité de la nation algérienne». 
    «Cette même communication heurte frontalement les principes et les accords qui structurent et inspirent les relations algéro-marocaines. Elle constitue une violation flagrante du droit international et de l’Acte Constitutif de l’Union Africaine», insiste-t-on dans le même texte. «L’Algérie condamne énergiquement cette dérive particulièrement dangereuse, y compris pour le Royaume du Maroc lui-même dans ses frontières internationalement reconnues», affirme le ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger. 
    «Dans la situation ainsi créée par un acte diplomatique douteux commis par un ambassadeur, l’Algérie, République souveraine et indivisible, est en droit d’attendre une clarification de la position définitive du Royaume du Maroc sur cet incident d’une gravité extrême», souligne-t-on.
    S L
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  • L’Algérie demande la tête d’Omar Hilale

    Grave dérive de la diplomatie marocaine
    Alger avertit sèchement Rabat

    par Abla Chérif

    La tension est très vive entre Alger et Rabat. Dans le pays, les officiels font état d’une nouvelle implication du Makhzen dans un jeu dangereux qui se mène contre l’Algérie, ce qui a d’ailleurs fait l’objet d’un texte sévère publié hier par le ministère des Affaires étrangères qui met en garde le Maroc contre « cette nouvelle dérive ».

    Abla Chérif – Alger (Le Soir) – Rabat est officiellement accusé de mener une action «dangereuse», visant à « soutenir un prétendu droit à l’autodétermination du peuple kabyle», peut-on ainsi lire dans un communiqué publié hier en fin de journée par le département de Ramtane Lamamra. La même source fait savoir que «la représentation diplomatique marocaine à New York a fait distribuer à tous les pays membres du mouvement des Non-Alignés une note officielle, dont le contenu consacre formellement l’engagement du royaume du Maroc dans une campagne hostile à l’Algérie, à travers un soutien public et explicite à un prétendu droit à l’autodétermination du peuple kabyle qui, selon ladite note, subirait «la plus longue occupation étrangère».

    Le ministère algérien des Affaires étrangères y voit un soutien direct au MAK ( Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie), récemment classé organisation terroriste par l’Algérie. «Cette double assertion, poursuit le communiqué, vaut reconnaissance de culpabilité en ce qui concerne le soutien marocain multiforme, actuellement accordé à un groupe terroriste connu, comme cela a été le cas du soutien aux groupes terroristes qui ont ensanglanté l’Algérie durant la décennie noire.»

    Il qualifie la communication diplomatique marocaine «d’aventuriste, irresponsable et manipulatrice. Elle relève d’une tentative à courte vue, simpliste et vaine, destinée à cultiver un amalgame outrancier entre une question de décolonisation dûment reconnue comme telle par la communauté internationale et ce qui n’est qu’un complot dirigé contre l’unité de la Nation algérienne». En termes diplomatiques, Alger signifie à Rabat qu’il entretient sciemment une confusion entre le dossier du Sahara Occidental et une prétendue affaire liée à la Kabylie. La provocation marocaine s’est déroulée les 13 et 14 juillet derniers. Selon les informations en cours, Omar Hilal, représentant permanent du Maroc aux Nations-Unies, a réagi aux propos de Ramtane Lamamra en faveur de l’indépendance du Sahara Occidental, en exhibant une carte de la Kabylie et en faisant état de la «volonté de sa population d’acquérir son indépendance».

    Le ministère algérien des Affaires étrangères va très loin dans son communiqué. Alger considère, en effet, que la provocation marocaine «heurte frontalement les principes et les accords qui structurent et inspirent les relations algéro-marocaines et constitue une violation flagrante du droit international et de l’acte constitutif de l’Union africaine. L’Algérie condamne énergiquement cette dérive particulièrement dangereuse, y compris pour le royaume du Maroc lui-même dans ses frontières internationalement reconnues». «Dans la situation ainsi créée par un acte diplomatique douteux commis par un ambassadeur, l’Algérie, République souveraine et indivisible, est en droit d’attendre une clarification de la position définitive du royaume du Maroc sur cet incident d’une gravité extrême.»
    A. C.

    Le Soir d’Algérie, 17/07/2021

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  • Le Maroc joue la carte de la division de l’Algérie

    IL S’EST FAIT LE PORTE-PAROLE DU MAK À L’ONU : Le Makhzen joue la carte de la division de l’Algérie

    Décidément, le Maroc ne rate aucune occasion pour verser dans la provocation contre l’Algérie. À chaque échec de sa diplomatie, il actionne ses relais pour tenter de justifier ses couacs en cassant du sucre sur le dos de son voisin de l’Est.

    Pour preuve, le Makhzen reconnaît explicitement qu’il œuvre pour la séparation de la Kabylie du reste de l’Algérie puisqu’il l’encourage à sombrer dans l’abîme. En mauvais élève, le Makhzen se plante encore une fois.
    La dernière déclaration de son représentant à l’ONU, Omar Hilale, est de la pure provocation.

    En accusant l’Algérie de verser dans un respect sélectif des droits des peuples à l’autodétermination, il a tenté de détourner le débat sur la question sahraouie et le droit du peuple à décider librement de son sort. C’est de l’affabulation et le sommet de l’idiotie politique, car les Kabyles n’ont jamais sollicité un tuteur pour parler en leur nom. Ils sont viscéralement attachés à leur algérianité qu’ils ont défendue au prix de leur sang contre un occupant qui avait tenté de jouer la carte de la division des composantes du peuple algérien pour perpétuer sa présence dans son ancienne colonie.

    Les Kabyles sont des Algériens. Ils ne sont pas opprimés et ils seront les premiers à défendre le pays en cas de danger venant, aussi bien de l’intérieur que de l’extérieur. Ils sont prêts à faire face à tous les dangers. Et le meilleur exemple qu’on pourrait jeter à la face au Makhzen marocain est la réaction des combattants des maquis du FFS, qui avaient cessé toutes leurs actions pour rejoindre la région de Béchar et défendre l’intégrité du pays agressée par le Maroc lors du conflit de 1963, plus connu sous le nom de Guerre des Sables. Les Kabyles avaient administré une gifle à la face de ceux qui tentaient de jouer la division ou la sécession.

    Le représentant du Maroc à l’ONU se fait le porte-parole du séparatiste Ferhat Mehenni. Et cela ne fait que confirmer que le mouvement qu’il dirige, le MAK, est un outil de déstabilisation du pays d’autant plus pour une organisation classée comme terroriste. Il confirme les liens de cette organisation avec le Makhzen, certains cercles français et israéliens et certaines officines aux desseins obscures.

    Réprimer la révolte du Rif et « défendre » la Kabylie !

    Et au lieu de chercher noise à l’Algérie, le Maroc aurait dû justifier pourquoi il a réprimé dans le sang, l’insurrection du Rif et pourquoi il maintient en détention ses symboles à l’instar de Nacer Zefzafi. Ce dernier qui a été le porte-drapeau des insurgés de la région du Rif est considéré par toute la classe politique marocaine comme un séparatiste et un sécessionniste alors que les Kabyles en Algérie sont « colonisés ». Pourquoi le Maroc qui est si prompt à défendre ce qu’il appelle « le droit des Kabyles à l’autodétermination » se terre dans le silence quand il s’agit d’évoquer la répression des populations amazighes de la région du Rif ? L’exemple du Rif marocain est une preuve supplémentaire de la politique de deux poids deux mesures du Makhzen et traduit la panique qui s’en est emparé suite à la nomination de Ramtane Lamamra aux Affaires étrangères.

    La diplomatie marocaine est à court d’arguments, et sa stratégie pour perpétuer son occupation des territoires de la RASD est à bout de souffle. Son armée subit de lourdes pertes depuis la rupture du cessez-le-feu avec le Front Polisario en novembre dernier. Au lieu de choisir la voie de la raison, le Makhzen a choisi de s’attaquer à son voisin en usant de mauvaises armes et de procédés éculés. L’Algérie est une et indivisible. Le Maroc doit comprendre que ses attaques contre son voisin de l’Est ne sont pas productives et qu’elles constituent une entrave à la volonté des peuples de la région de construire un espace géostratégique pour faire face aux nombreux défis qui s’annoncent pour eux.

    Slimane B.

    Le Courrier d’Algérie, 17/07/2021

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  • Algérie-Maroc: Irresponsable !

    Une nouvelle dérive vient d’être commise par le royaume du Maroc, avec le soutien relayé par sa représentation diplomatique à New York. Il s’agit d’un prétendu «droit à l’autodétermination du peuple kabyle», sorti des laboratoires sionistes. C’est une démarche en contradiction avec les principes et les accords qui structurent et inspirent les relations algéro-marocaines, et une violation flagrante du droit international et de l’Acte constitutif de l’Union africaine. Le ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger a condamné énergiquement «une dérive particulièrement dangereuse».

    Cet acte est loin d’être le premier du genre. On garde en mémoire le soutien à peine voilé du Makhzen aux groupes terroristes qui ont ensanglanté l’Algérie durant la décennie noire. Il trahit l’acharnement du royaume à mener une campagne hostile contre l’Algérie, en usant d’une diplomatie aventuriste, irresponsable et manipulatrice. Le Maroc renoue ainsi avec ses pratiques, que les règles de bienséance en matière de diplomatie interdisent.

    Cet épisode n’est que la suite d’une longue liste de manœuvres dirigées contre l’unité de la nation algérienne et son intégrité territoriale. «Dans la situation ainsi créée par un acte diplomatique douteux commis par un ambassadeur, l’Algérie, République souveraine et indivisible, est en droit d’attendre une clarification de la position définitive du Royaume du Maroc sur cet incident d’une gravité extrême», souligne le ministère des Affaires étrangères.

    Avec cette énième dérive, le royaume démontre qu’il n’a cure de la nécessité d’entretenir des relations de bon voisinage, comme l’exigent les défis à relever au niveau d’une région géostratégique.

    Enlisé au Sahara occidental qu’il occupe, en dépit des multiples résolutions onusiennes, et confronté à une situation interne explosive, le Maroc tente, à travers cette manœuvre, de détourner le regard de l’opinion locale et internationale en s’attaquant à l’Algérie, «coupable», à ses yeux, de soutenir le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.

    Occupé illégalement par le Maroc depuis presque un demi-siècle, le Sahara occidental, dont les richesses naturelles et minières sont pillées, les habitants brimés, emprisonnés, torturés, est la dernière colonie en Afrique. Le paradoxe ne s’arrête pas là. Les colons n’ont pas traversé les mers comme au XIXe siècle, mais ils sont nés sur cette terre africaine que de fois ensanglantée, que de fois livrée à la destruction et à la rapine. Est-il concevable que ce soit le voisin qui est le prédateur ?

    Dans toutes les cultures et traditions, l’histoire nous offre des exemples extraordinaires de solidarité, d’entraide et de soutien entre les proches et les voisins, sauf dans ce cas ahurissant qui ignore la légalité internationale, la morale, les us et coutumes pour dénier à un peuple le droit légitime, inaliénable de vivre libre sur son territoire et d’être maître de son destin. On dirait que dans le royaume voisin, l’histoire s’est arrêtée il y a deux siècles et a offert, par un effet de camera obscura, une vision qui a été à l’origine de la colonisation. Qui au XXIe siècle va parler de terra incognita pour le Sahara occidental, dont la revendication d’un référendum est la preuve que l’histoire et la mémoire habitent cette portion africaine et refusent le fait accompli qui leur dénie le droit d’être libres.

    Cette nouvelle manœuvre du Makhzen ne passera pas. L’Algérie, engagée dans l’édification d’institutions souveraines et démocratiques, et d’un État de droit, saura se dresser comme un seul homme face à ces attaques récurrentes, inéluctablement vouées à l’échec.

    EL MOUDJAHID, 17/07/2021

    Etiquettes : Algérie, Maroc, Sahara Occidental, Kabylie, Omar Hilale, colonialisme, décolonisation,

  • Maroc-Algérie, le point de non-retour

    Alger-Rabat, le point de non-retour

    Le dérapage du représentant du Maroc à l’ONU, Omar Hilale, n’augure en rien un apaisement des relations algéro-marocaines, mais plutôt une escalade, atteignant la rupture totale entre les deux capitales.
    Tout reste possible, certaines sources évoquent la convocation de l’ambassadeur du Maroc à Alger, et même la rupture des relations entre les deux pays.
    Les provocations du Makhzen ont atteint un seuil intolérable, depuis la violation du cessez-Le Feu au Sahara Occidental le 13 novembre dernier, suivie de la normalisation avec l’ennemi sioniste, dans le sillage du tweet de Donald Trump sur une prétendue”marocanité” des territoires sahraouis, en violation du droit international et les résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU. 
    Pris en tenaille de l’isolement international, après ses brouilles avec Madrid et Berlin, suite au marchandage du dossier des migrants, l’échec du scénario et la parodie du prétendu procès du président sahraoui, hospitalisé en Espagne, et du rejet allemand de considérer les territoires sahraouis comme “territoires marocains”, le régime du Makhzen qui fait face à une colère sociale sans précédent liée à la crise socioéconomique que connaît le royaume, suite à la crise sanitaire privant Rabat de la manne financière du Tourisme et des avoirs transférés de ses ressortissants à l’étranger, n’a d’autres alternatives que d’exporter ses problèmes, en poussant au pourrissement en tentant de déstabiliser l’Algérie, qui revient forte sur la scène internationale, comme un interlocuteur de premier plan et comme un État -pivot dans le règlement des crises régionales comme les conflits en Libye, le Mali, le Sahel et la sécurité en Méditerranée.
    Le Maroc qui vient d’organiser des manœuvres militaires avec certains pays membres de l’OTAN, soldées par un échec diplomatique et une image terne de l’armée de sa Majesté, manquant des équipements mêmes vestimentaires, suivie d’un contrat avec l’ennemi sioniste dans le domaine de la cybersécurité, témoignent ses réelles intentions d’hostilités à l’égard de l’Algérie.
    Sur ce registre, il n’est pas exclu, que sa guerre électronique, soutenue par l’entité sioniste, redoublera de férocité, à l’instar de sa guerre de drogue qu’il mène quotidiennement contre les algériens. Il n’est pas exclu que Rabat, est derrière les derniers actes criminels menés par des pyromanes activistes de la cause du MAK et Rachad, contre les forêts des monts des Aurès, symboles de cette Algérie novembriste, qui refuse la soumission néocolonialiste
    Algérie54, 16/07/2021
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  • Algérie : Virée en Kabylie

    par Maâmar Farah

    Tichy, mercredi 30 juin. Il est midi passé et je suis à la plage, juste en face de l’imposante masse montagneuse qui cajole les cheveux de la ville de Béjaïa. Yemma Gouraya est cachée par des nuages installés depuis la matinée et qui ne quitteront certainement pas les lieux avant la soirée. Le soleil est déclaré absent à sa fête. Aux portes de juillet, ces cumulonimbus et cette brume persistante donnent à nos rivages un air livide, pareil à celui qui fait enrager les gens du Nord, là-bas dans ces pays où le soleil estival s’appelle Désiré.

    Hier, dans la nuit, il a même plu mais ce n’étaient que quelques gouttelettes pianotant sur l’épais feuillage des bougainvilliers blancs et lauriers roses courant sur la façade blanche de l’hôtel. Une petite pluie sans effet qui a rapidement quitté les lieux. Aux traces visibles de la pandémie qui a appauvri les gens et clochardisé l’environnement urbain s’ajoute cet été incolore qui navigue à vue comme une âme en peine.

    Tichy a perdu de son éclat coutumier. La ville est sale par endroits, même si les restaurateurs de la célèbre avenue, laminés par plus d’une année sans activité, font de leur mieux pour assurer hygiène et prix abordables. Autant dire que l’ambiance n’est pas extraordinaire. Un ami me dit que c’est la même chose partout en Kabylie. Je lui réponds : «Dans toute l’Algérie !» Mais il résiste : aux problèmes socioéconomiques latents, s’est ajoutée une vague d’inquiétude suite aux arrestations de plusieurs activistes dont il dit qu’ils «sont tout ce qu’il y a de plus pacifistes et qui sont pourtant accusés d’être surarmés et prêts à se lancer dans le terrorisme». L’affaire de Nordine Aït Hamouda est venue alourdir une atmosphère déjà bien pesante.

    Je me trouve d’ailleurs dans le même hôtel où s’est opérée l’arrestation musclée du fils d’Amirouche. J’ai cherché les raisons qui ont été avancées pour justifier l’arrestation de ce personnage controversé et véritable polémiste dont les interventions à l’APN font toujours le buzz sur YouTube. Mais, à propos de l’Émir Abdelkader, ce n’est pas le buzz qu’il a récolté ! Franchement, évoquer la vie d’un grand personnage de l’Histoire et donner son appréciation sur son parcours est-il si grave, – est-ce un crime ?- pour justifier la prison ? Depuis longtemps, les Algériens suivent les programmes télévisés de la France à travers le satellite et ils voient des personnalités célèbres descendues en flèche. Aucun responsable parmi les plus illustres, aucun chef suprême, aucun sauveur, aucun résistant, aucun héros ne sont épargnés par les critiques ! Et il n’y a aucune levée de boucliers face à ces révisions cycliques d’une Histoire qui a cessé d’être une reproduction du seul récit officiel. C’est cela la démocratie et c’est cela la liberté !

    La révolution du 1er Novembre a, dans son esprit et sa lettre, clairement évacué la question des leaders historiques, ne reconnaissant aucune mainmise de quelque oligarchie que ce soit, de quelque dynastie princière que ce soit, de quelque chef historique que ce soit. Certes, la première critique s’adressait à Messali Hadj et d’ailleurs Ben M’hidi a été très clair dans sa condamnation du leader du mouvement national, mais la révolution n’a pas voulu se référer à un personnage précis parmi tous ces résistants qui ont pris les armes pour combattre les occupants, les considérant tous comme des martyrs de la cause nationale depuis des générations.

    Toute cette philosophie s’illustra à travers ce slogan révélateur qui naquit sur les murs de La Casbah et des douars lointains : «Un seul héros: le peuple !» C’est cette idée centrale, ce véritable programme politique qui furent défendus par les jeunes activistes déclencheurs de la grande révolution de Novembre. Ces jeunes qui, pour bien montrer qu’ils sont contre toute personnification de la lutte pour l’indépendance, se sont abstenus de mettre en valeur leur propre image, se considérant comme de simples artisans de l’œuvre de libération nationale. «Un seul héros : le peuple» signifie qu’il n’y a plus de héros parmi les personnages qui ont fait la continuité de la résistance, qu’il n’y a plus de guide, ni spirituel, ni militaire, dont l’histoire lointaine doit servir d’exemple. Tous se sont sacrifiés pour l’objectif suprême : la libération du pays.

    Le texte du 1er Novembre ne cite aucun chef historique alors que l’Histoire en pullule ; il ne prend en exemple ni les meneurs des résistances amazighes, ni les chefs des épopées numides, ni toutes ces personnalités qui, des temps obscurs à la première moitié du XXe siècle, ont jalonné l’histoire nationale. Ce n’était pas un oubli ! C’était le résultat d’une volonté ancrée chez les meneurs de la révolution : couper avec les héros et les leaders et entamer une nouvelle ère où c’est le peuple qui est le héros et le leader. Dans n’importe quel texte officiel de l’Algérie indépendante, on trouve des références aux luttes du passé sous un angle mettant en relief les chefs de cette résistance. Mais pas dans l’appel du 1er Novembre !

    A l’heure zéro de l’indépendance, nous n’avions pas de héros au compteur. Rien que des martyrs. Ceci montre clairement que le choix de personnages symboliques venus de notre passé date de l’indépendance. Bon ou mauvais choix ? Certains diront que tout État a besoin de se reconnaître dans des figures emblématiques de son passé. D’autres relèveront que c’est un choix en contradiction avec un principe sacré de la révolution. N’empêche que c’est le Président Boumediène qui fit de la récupération des restes de l’Émir Abdelkader une affaire personnelle et c’est lui-même qui portera le cercueil à son arrivée à Alger.

    Pourquoi l’Émir Abdelkader et pas La Kahina, Jughurta ou Ben M’hidi ? Pourquoi un émir qui symbolisait le pouvoir aristocratique et dynastique que Boumediène lui-même critiquait au Maroc ? Farouche opposant à la bourgeoisie terrienne et féodale, Boumediène savait-il que si l’Émir Abdelkader avait vaincu les maréchaux de la colonisation, il serait devenu, lui et ses descendants, «Émir El Mouminine» dont on baiserait la main et auquel on ferait «la moubayâ», autant de pratiques qu’il détestait chez nos voisins de l’Ouest ? Ce sont des questions que je pose mais les réponses se trouvent chez les historiens.

    Cette diversion m’amène au point de départ : était-ce utile de mettre en prison ce symbole vivant de lutte antiterroriste ? Je pense que si Nordine Aït Hamouda a choqué par ce qu’il a dit sur l’Émir, la justice algérienne n’arrête pas de nous choquer depuis juin 2019. Chapeau bas, oui, pour la mise hors d’état de nuire de l’oligarchie mais, pardon M. le Juge, je ne comprends pas votre démarche concernant la mise au pas de la parole libre.

    Je quitte la Kabylie et son ciel incertain avec le cœur gros. Tout reste possible aujourd’hui avec une justice moins sévère, une compréhension de part et d’autre faite de respect et d’esprit de réconciliation ; un dialogue responsable où il n’y a ni vainqueur ni vaincu, mais un seul gagnant : l’Algérie. La solution n’est jamais dans la fuite en avant des uns et le «jusquauboutisme» des autres. Elle est dans une approche réaliste et humaine des questions qui divisent. Le pouvoir ne veut pas particulariser la Kabylie mais toutes les actions de ses services et de sa justice tendent vers le résultat contraire ! Quant aux forces politiques de ces régions, elles doivent tirer les leçons des printemps noirs quand elles furent incapables d’encadrer la population. Ce fut l’échec de la modernité et de la politique : seul le recours au vieux réflexe tribal avait permis de rassembler les populations qui parlaient désormais un seul langage.

    Le temps des Arouchs est terminé ; celui des partis est en déclin, l’autorité de l’État est bafouillée par endroits : seul désormais le courage politique des uns et des autres peut remettre sur les rails une réconciliation urgente. Vitale !
    M. F.

    Le Soir d’Algérie, 01/07/2021

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  • Algérie / Des avocats déposent plainte contre Bengrina

    Langue Tamazight : Des avocats déposent plainte contre Abdelkader Bengrina

    Des avocats ont déposé une plainte contre Abdelkader Bengrina, le chef du parti islamiste « El Bina », pour atteinte à l’Unité nationale.

    En effet, Bengrina avait défrayé la chronique ces dernières semaines, libérant sa parole, pour s’en prendre à la langue Tamazirt qu’il qualifie de « chose ».

    Des avocats, en l’occurence Maître Tarek Mektoub et Maître Abdelkader Chohra, ont refusé de se confiner dans le silence, en déposant officiellement une plainte, hier mercredi 9 juin au tribunal d’Alger, contre Abdelkader Bengrina.

    « Ce chef de parti avait tenu des propos très graves qui portent atteinte à l’Unité nationale » indiquent les avocats qui précisent qu’ »il a violé un principe fondamental de la Constitution, celui du respect absolu de la langue Tamazight qu’il a qualifiée de « CHOSE ».

    Et de rappeler que « les Constitutions de 2016 et de 2020 considèrent le TAMAZIGHT comme une langue nationale et une langue officielle au même titre que la langue ARABE ».

    Pour rappel, vendredi dernier au forum du journal « El wassat », Abdelkader Bengrina avait affirmé que « le jour où une chose (tamazight) parmi les revendications de cette région (la kabylie) a été introduite dans la constitution comme langue nationale, un (Ahmed Ouyahia NDLR) de ceux qui se trouvent actuellement en prison a eu une discussion avec moi durant laquelle je lui ai dit « vous êtes en train de négocier entre vous », dans une allusion aux origines kabyles de l’ancien premier ministre.

    Les déclarations du chef du parti islamiste, ne sont pas passées inaperçues, puisqu’elles ont provoqué une vague d’indignation des internautes, sur les réseaux sociaux.

    Algérie1, 10 juin 2021

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  • Algérie / MDN : force doit rester à la loi

    ZERROUK Ahmed*

    L’agence Algérie Presse Service, dans une dépêche datée du 25 avril 2021, a repris in extenso un communiqué du ministère de la défense nationale, relatif au démantèlement par les services sécuritaires relevant dudit ministère « d’une cellule criminelle composée de partisans du mouvement séparatiste « MAK », impliqués dans la planification d’attentats et d’actes criminels lors des marches et des rassemblements populaires dans plusieurs régions du pays, en sus de la saisie d’armes de guerre et d’explosifs destinés à l’exécution de ses plans criminels ».

    Il est précisé, également, que « les aveux d’un ex-membre du mouvement subversif « MAK » ont révélé l’existence d’un plan criminel perfide visant à perpétrer ces attentats pour exploiter, ensuite, les images dans leurs campagnes subversives et implorer l’intervention étrangère dans les affaires intérieures du pays ».

    Ledit communiqué ajoute que : « ce plan a levé le voile sur l’implication de plusieurs membres du mouvement séparatiste « MAK » ayant bénéficié d’entrainements au combat à l’étranger avec le financement et le soutien de pays étrangers ».

    On ne peut que féliciter les membres des services sécuritaires relevant du ministère de la défense nationale sur l’extrême vigilance et la veille sécuritaire dont ils font preuve, sans omettre de souligner la célérité de l’action d’investigation, fort louable et qui démontre le professionnalisme, l’expérience et la haute compétence des membres desdits services.

    Cependant, une remarque s’impose, elle a trait à la non-conformité du contenu de ce communiqué à la loi, notamment les dispositions de l’article 11/3ème alinéa de l’ordonnance 66-155 du 8 juin 1966, modifiée et complétée, portant Code de Procédure Pénale, qui ne souffrent d’aucune ambigüité pouvant donner lieu à une quelconque interprétation ou divergence.

    Dans ce cadre, il parait utile de préciser que la procédure pénale règlemente le procès pénal. Elle détermine l’organisation et la compétence des différentes juridictions appelées à trancher les procès répressifs. Elle fixe également les règles qui doivent être suivies et les formes qui doivent être respectées pour la recherche, la constatation et la poursuite des infractions, pour l’établissement des preuves (enquêtes de flagrance ou préliminaires et instruction préparatoire) et le jugement du mis en cause à l’audience. Elle réglemente enfin l’autorité et les effets des jugements répressifs et les voies de recours susceptibles d’être exercées contre ces jugements.

    Cette précision faite, il est à relever que seul le représentant du ministère public, en l’occurrence le procureur général ou le procureur de la République – articles 34 et 35 du Code de Procédure Pénale-, ou l’officier de police judicaire, sur autorisation écrite du procureur de la République peut rendre publics des éléments objectifs tirés de la procédure ne comportant aucune appréciation sur le bien-fondé des charges retenues contre les personnes mises en cause.

    Et, une précision importante est donnée par le quatrième et dernier alinéa de cet article 11 du Code de Procédure Pénale : « En toutes circonstances, il est tenu compte de la présomption d’innocence et de l’inviolabilité de la vie privée ».

    Aussi, la question que l’on peut légitimement se poser est la suivante : sur quel fondement légal et non politique ou de positionnement d’influence, car on est sur le terrain de la loi, dans le cadre de procédure pénale, le ministère de la défense nationale a rédigé et diffusé un tel communiqué.

    Le ministère de la défense nationale est une administration publique et n’a nulle compétence, en tant que telle, dans le domaine des attributions, dévolues par la loi, aux seuls magistrats du ministère public et aux officiers de la police judicaire, dont les officiers et les sous-officiers des services militaires de sécurité ; c’est, en fait, l’appellation consacrée par le Code de Procédure Pénale et non les services sécuritaires relevant du ministère de la défense nationale.

    En outre, ledit communiqué est en complète contradiction avec le principe du secret de l’enquête. Comment une administration publique qui n’a aucune compétence en matière judicaire peut-elle être au courant des éléments de la procédure ouverte contre les personnes mises en causes dans les graves faits relatés dans ledit communiqué, qui relève de la justice civile et non militaire.

    Certes, le ministre de la défense nationale est investi de pouvoirs judiciaires limitativement déterminés par l’ordonnance 71-28 du 22 avril 1971 portant Code de Justice Militaire (CJM), modifiée et complétée, qui n’ont aucune incidence sur les dispositions de l’article 11 du Code de Procédure Pénale.

    Il s’agit de la désignation des assesseurs militaires, conjointement avec le ministre de la justice (article 6 et 9 du CJM), de la décision d’attribution de compétence –privilège de juridiction- (article 30/3ème du CJM alinéa), de la prescription d’instructions écrites aux officiers de police judicaire militaire pour procéder, même de nuit, à des perquisitions et saisies dans les enceintes militaires (article 53 du CJM), du droit de mettre en mouvement l’action publique (article 68 du CJM), de la délivrance d’un ordre de poursuites (articles 71, 72 et 73 du CJM), de l’information du ministre de la justice sur toute condamnation à la peine de mort devenue définitive ( article 221/1er alinéa du CJM), de la décision de suspension de l’exécution d’un jugement devenu définitif (article 225 du CJM) et de la décision de libération conditionnelle (article 229 du CJM).

    De plus, les faits relatés dans ledit communiqué n’entrent pas dans le domaine de compétence des juridictions militaires fixépar les articles 25, 26, 28 à 30 et 32 du Code de Justice Militaire.

    Ce pourquoi, on ne peut s’expliquer, au plan légal, le contenu de ce communiqué. Le ministère de la défense nationale s’est immiscé, de la sorte, sans droit dans des attributions dévolues par l’article 11/ 3ème alinéa au représentant du ministère public ou à l’officier de police judiciaire, sur autorisation écrite du procureur de la République.

    De plus, le contenu de ce communiqué viole les dispositions de l’article 11/1er et 2ème alinéas du CPP qui prévoient que la procédure au cours de l’enquête et de l’instruction est secrète et toute personne qui concourt à cette procédure, est tenue au secret professionnel. Même le Code de Justice Militaire a repris ces deux (2) alinéas dans son article 41.

    Aussi, on ne peut s’expliquer cette violation des dispositions pertinentes du Code de Procédure Pénale que par une erreur des services du Secrétariat Général du ministère de la défense nationale, alors que la Direction de la Justice Militaire recèle des magistrats chevronnés et fin connaisseurs de la procédure pénale qui auraient attiré l’attention, au cas où ils auraient été consultés.

    Et, ce d’autant plus que les officiers de police judiciaire dans l’exercice de leurs attributions légales de recherche et de constatation des infractions ne rendent compte qu’au ministère public ou au magistrat mandant, lorsque une information judicaire est ouverte.

    Aucune autorité administrative, quelque soit son rang ou sa position, ne peut être destinataire ou informé de la procédure engagée, et, en conséquence, des procès verbaux établis. C’est la loi et force doit rester à la loi.

    Pour clore cette analyse juridique, l’Algérie nouvelle, la République nouvelle devrait être une réalité, la primauté de la loi, le respect de la loi, la conformité à la loi, et à la seule loi doivent être une réalité et une pratique quotidiennes de l’ensemble des institutions de l’Etat, sans aucune exception.

    Edifier un Etat républicain et démocratique qui est basé sur les règles de la séparation et de l’équilibre des pouvoirs, de l’alternance démocratique par la voie d’élections périodiques, libres, transparentes et crédibles, de la bonne gouvernance, de la primauté de la loi, de l’indépendance de la justice, de la garantie des droits et des libertés individuels et collectifs et du respect strict des attributions des uns et des autres ; est une noble démarche qui requiert du détenteur de la volonté populaire, le Président de la République, de la ténacité, de l’intransigeance et de l’usage de la sanction, positive ou négative. La loi est au-dessus de tous et il ne peut y être autrement dans un Etat de droit, un Etat républicain et démocratique.

    Le peuple aspire à vivre « dans le cadre d’un Etat de droit républicain et démocratique » et «entend consacrer plus solennellement que jamais la primauté de la loi ».

    La primauté de la loi doit cesser d’être un slogan creux et sans consistance. L’Algérie nouvelle se doit d’être un Etat de droit où la loi prime. Toutes les institutions doivent s’y plier et s’y conformer. Dans le cas contraire, l’Algérie nouvelle serait l’Algérie d’avant.

    Etre ou ne pas être, telle est la question. Time will tell.

    *ZERROUK Ahmed, ex-magistrat militaire

    Algérie1, 06 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, MDN, célulle terroriste, MAK, Kabylie, séparatisme, conspiration, la loi, constitution,

  • La collusion entre le Maroc, la France et Israël: Une hypothèse présente à l’esprit en Algérie

    La collusion entre le Maroc, la France et Israël: Une hypothèse présente à l’esprit en Algérie

    Le Jour d’Algérie, 22 avril 2010

    Ferhat Mehenni, un espion selon Echourouk. Une affaire d’une exceptionnelle gravité

    Une nouvelle affaire de corruption d’un genre plutôt inédit va éclater en Algérie, selon des informations rapportées par Echourouk sur son site. Elle ne concernerait plus des hauts fonctionnaires de l’Etat mais le responsable du MAK, Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie, Ferhat Mehenni et serait doublée d’activités assimilées à du pur espionnage au profit de puissances extérieures à en croire Echourouk qui, en citant des sources qualifiées de «fiables», rapporte des faits et des chiffres précis, d’une exceptionnelle gravité. Que l’on en juge :

    1) Depuis octobre 2008, Ferhat Mehenni perçoit, selon Echourouk, une solde mensuelle de 13 000 euros, l’équivalent de 145 millions de centimes, de la part de Toudjni Mohamed, président d’une obscure association dénommée «Le sahara marocain». Lequel Toudjni n’est qu’un intermédiaire avec les services secrets de la monarchie. Ferhat Mehenni aurait également perçu la somme de 50 000 euros en France dans le double but de promouvoir par différents supports le MAK et la marocanité du Sahara.

    2) Ferhat Mehenni aurait reçu la somme de 200 000 euros pour l’impression et la diffusion de différents dépliants diffusés dans la région parisienne par l’intermédiaire d’un éditeur français acquis aux thèses marocaines sur le conflit avec le Sahara occidental et possédant de nombreux biens au Maroc.

    3) Les services secrets marocains ont épongé à hauteur de 30 000 dollars canadiens, les dettes que Ferhat Mehenni a contractées lors de son séjour à Montréal (loyers et diverses factures d’équipement et de consommation : restaurants, bar etc.).

    4) Une autre somme de 40 000 euros a été consacrée par les services de renseignement marocains aux activités du pseudo «Centre européen des affaires stratégiques» dirigé par Claude Monique, et qui n’est en réalité que le porte-voix desdits services.

    La collaboration de Ferhat Mehenni est requise, contre fortes rémunérations, selon ces informations, pour porter la dynamique d’une autonomie de la Kabylie à hauteur de l’autonomie prônée par le roi Mohamed VI au Sahara occidental.

    La portée médiatique de cette autonomie à l’échelle maghrébine est assurée par la «Voix d’Israël» qui lui a consacré un dossier : «La Grande Kabylie» et «L’autonomie régionale» au Maghreb. Une réunion eut lieu entre un agent du Mossad et Ferhat Mehenni. La politique algérienne y est dénoncée avec un parallèle entre le refus de l’autonomie kabyle du MAK et le refus de l’autonomie marocaine du Sahara occidental.

    Signalons que Ferhat Mehenni vient d’instaurer «un gouvernement autonome», selon une conférence de presse qu’il a donnée dans une région qui fut pourtant un des grands symboles de la révolution algérienne. En mars dernier, les services du Quai d’Orsay dirigés par Bernard Kouchner ont fait un état d’une rencontre avec le responsable du MAK, accompagné de Arezki Boussaid (responsable du bureau parisien) consacré à la «situation dramatique des rapports entre Paris et la Kabylie».

    Ainsi, se dessine une hypothèse que l’Algérie a eu constamment présente à l’esprit : la collusion entre le Maroc, la France et Israël. Loin de les apaiser, cette affaire ne fera qu’envenimer les choses, selon toute vraisemblance. Quant à Ferhat Mehenni, il y a une conséquence logique à sa volonté de séparer l’Algérie d’une de ses régions : tôt ou tard, il lui faut affronter le danger de la trahison. Et ce moment semble venu, si les informations rapportées par Echourouk s’avèrent exactes.
    A. K.
    Le Jour d’Algérie

    Source : Intifada sahraouie, 22 avril 2010

    Etiquettes : Algérie, MAK, Ferhat Mehenni, Maroc, Kabylie, autonomie, séparatisme,

  • Algérie/ Résidus de la cinquième colonne…

    Dans sa longue Histoire, l’Algérie n’a jamais eu affaire à une organisation – quel que fut son degré d’extrémisme et de trahison – revendiquant le divorce et la séparation de la Nation-mère pour la création d’une entité «indépendante» qui nie et rejette l’unité du peuple et du territoire. Le simple fait de penser à une telle éventualité relève de l’impossible et constitue une vue de l’esprit. Durant notre Révolution libératrice ont émergé des traîtres inféodés à l’occupant, mais ils n’ont jamais pensé à la séparation d’une région de l’Algérie, ils voulaient que toute l’Algérie avec son territoire et son peuple soit française.

    Au cours de ses négociations avec le FLN, la France coloniale a tenté d’accorder l’indépendance à l’Algérie mais amputée du Sahara, issue que les braves enfants de notre pays ont catégoriquement refusé d’en envisager même l’idée et la réponse a été donnée sur le champ de bataille, à savoir que l’Algérie était une et indivisible, de Tébessa à Tlemcen et de Tizi Ouzou à Tamanrasset.

    Mais ne soyez pas étonnés que parfois des événements surgissent de la part certaines genres d’hommes qui, le moins que l’on puisse dire, sont atteints de délires hallucinatoires, d’hérésie et qui font œuvre de charlatanisme.

    Un mouvement qui revendique la partition d’une région, qui nous est chère à tous, de sa mère l’Algérie pour des raisons claires et ordres divulgués connues de tous. Un mouvement qui se prétend islamique mais qui fait alliance avec des mouvements laïcs avec qui il ne partage aucun facteur commun!

    Un mouvement extrémiste et raciste, aux idées usées et révolues, qui en est encore à poser la question des populations autochtones et de qui est le plus ancien sur cette terre. Des idées arriérées et rigides qu’il couvre d’un voile pimpant et rutilant qu’il appelle parfois démocratie, parfois droits de l’homme !

    Un mouvement terroriste issu d’un parti qui a engendré destruction et désarroi dans le pays durant toute une décennie et qui continue de prôner le califat islamique à travers des idées criminelles et terroristes, contraires aux lois et aux préceptes de l’Islam. Deux mouvements qui s’allient aux ennemis de l’Algérie pour attenter à sa sécurité et à sa stabilité, en recrutant des mercenaires, en entraînant des traîtres et en les préparant à exécuter des opérations terroristes à l’intérieur du territoire national pour tuer des Algériens et détruire la Patrie.

    Un mouvement qui ne représente guère la région de Kabylie qui a donné naissance à des héros qui ont défendu et porté l’Algérie dans leur coeur et tombés au champ d’honneur, à l‘image de Cheikh El Haddad, El Mokrani, Fatma N’soumer, Amirouche et Abane Ramdane, ainsi que des milliers de Martyrs issus de cette région qui ont sacrifié leur vie pour que l’Algérie vive unie. Ce mouvement ignore l’Histoire et renie les sacrifices de tous les Martyrs et les Moudjahidine, mais semble ne pas avoir idée de la détermination du peuple algérien à préserver son unité, en soulevant des slogans séparatistes.

    Depuis des années, ces traîtres n’ont de cesse de rendre visite à l’entité sioniste usurpatrice, non à des fins de tourisme ou pour prier dans les lieux saints d’El Qods mais pour se tenir devant le Mur des lamentations, verser des larmes et solliciter au passage le secours et supplier les ennemies pour qu’ils les aident à établir leur république platonicienne imaginaire.

    Des ignorants qui ne savent guère que celui «qui vend son pays et trahit sa patrie est tel celui qui vole dans la maison de son père pour nourrir les voleurs, ni son père ne lui pardonnera ni le voleur ne le récompensera».

    Le peuple algérien ne pardonnera pas aux traîtres et il gardera en mémoire leurs campagnes acharnées contre l’Algérie ainsi que leur sollicitation de l’ennemi pour attenter à l’unité du peuple et du pays. Quant à l’ennemi, quels que soient les concessions que tu lui feras, le degré de trahison que tu démontreras, la lâcheté et la soumission dont tu feras preuve, tu ne demeureras pour lui qu’un traître, un être déloyal, capable de vendre son pays pour le pouvoir et une poignée de dollars. Les autres finiront par te laisser tomber lorsque tu n’auras plus rien à leur offrir…, car l’ennemi est tel le négrier, il vend les esclaves au plus offrant. Il y a quelques jours, les services sécuritaires du ministère de la Défense nationale ont révélé la préparation par les deux mouvements terroristes d’un dangereux complot visant notre pays. Des membres de ces deux organisations terroristes projetaient des attentats à la bombe et des actes criminels au milieu des rassemblements populaires dans plusieurs régions du pays.

    Des armes et des explosifs destinés à cette fin ont été saisis. Les investigations ont montré l’intention des membres de ces mouvements de recourir à tous les moyens pour nuire au peuple algérien. S’ils n’avaient pas le soutien et incitation de certaines parties étrangères, ces mouvements n’auraient pas osé un tel projet. Ce sont ces parties qui fournissent le soutien logistique en termes d’armement et de formation de leurs éléments terroristes sur leur territoire et facilitent leurs mouvements dans le but de se venger de l’Algérie qui a fait échec à leurs plans expansionnistes et à leurs convoitises économiques.

    Ceux-ci et les autres devraient bien comprendre que les frontières de l’Algérie ont été dessinées mètre par mètre et son territoire a été libéré pouce par pouce par le sang des Martyrs. L’Algérie ne pardonnera pas à ceux qui provoquent les conflits, et les manipulateurs des sentiments des citoyens qui brandissent la carte des sensibilités et à ceux qui se cachent derrière des idées extrémistes et qui vendent leur âme au plus bas prix.

    Que ces traîtres qui nagent à contre-courant sachent que la diversité culturelle, le multilinguisme et la tolérance dans la religion musulmane dont jouit notre pays et dont il s’enorgueillit, sont une source de force, un facteur de renaissance et l’incarnation de la personnalité algérienne, en dépit du fait que de prétendus prestidigitateurs veuillent l’utiliser comme fonds de commerce à des fins personnelles étroites.

    Ni les alliances ni les mensonges ne triompheront, tout comme les intentions malveillantes visant à ébranler l’unité de notre peuple et de notre territoire ne se concrétiseront pas. Les éléments de notre armée et tous les enfants fidèles de notre peuple constitueront un mur infranchissable face à quiconque animé d’intentions malveillantes qui tenterait de porter atteinte à l’unité de notre Algérie, territoire et peuple.

    El Djeïch n° 694, mai 2021

    Etiquettes : Algérie, France, ANP, MAK, Kabylie, séparatisme,