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  • Maroc : A qui profite l’ouvrage « Le Roi prédateur »?

    Maroc : A qui profite l’ouvrage « Le Roi prédateur »?

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Le Roi prédateur, Eric Laurent, Catherine Graciet, DGED,

    Le quotidien espagnol a publié, dans son édition du dimanche 26 février 2012, un article évoquant la prochaine parution d’un livre intitulé « Le Roi prédateur » coécrit par les journalistes français Eric Laurent et Catherine Graciet. Un livre qui se veut, selon ses auteurs, révélateur de la fortune du Roi du Maroc et de ses investissements au Maroc.

    Sans chercher à verser dans la polémique avec ces journalistes français, chacun étant libre d’écrire ce qu’il veut, je ne peux m’empêcher de me poser la question sur le timing de la publication de cet écrit, sans parler, bien sûr, du fait qu’un tabloïd espagnol du genre « El Pais », apte à tirer sans vergogne et sans gêne sur le Maroc, se soit précipité pour soi-disant publier les « bonnes feuilles » de ce livre pamphlet.

    Aussi, mon article prendra la forme qu’un questionnaire à ces journalistes en espérant qu’ils prendront la peine, le moment opportun, d’y répondre en leur âme et conscience.

    En premier lieu, je ne peux m’empêcher de me demander, bien que je n’ai pas encore compulsé cet ouvrage censé sortir le 1er mars prochain, pourquoi les journalistes Eric Laurent et Catherine Graciet, celle qui, pour rappel, avait travaillé pendant un laps de temps dans le périodique marocain « Le journal hebdomadaire », ont choisi cette période pour publier un livre qui, ma foi, ne manquera sûrement pas de puiser ses informations de ce même périodique qui avait distillé des inepties de ce type à l’époque où il était dirigé par les Boubker Jamaï, Ali Amar et Ali Lemrabet (!!!), ceux-là même qui sont réputés pour leurs positions foncièrement hostiles à la monarchie marocaine. Aussi, suis-je curieux de voir si M. Eric Laurent s’est basé sur une référence aussi douteuse et partiale ?

    Toujours dans le cadre de mon questionnement, somme toute légitime, sur le timing de la publication de cet ouvrage, n’est-ce pas étrange que ces journalistes qui se disent des journalistes d’investigation aient choisi la date du 1er mars 2012 ? Soit à quelque jour du 1er anniversaire du fameux discours du Roi Mohammed VI, du 09 mars 2011, qui a vu l’annonce des réformes constitutionnelles ayant révolutionné le champ politique marocain et ayant donné lieu à des élections libres et transparentes couronnées par le succès des islamistes du PJD.

    En agissant de la sorte, Eric Laurent et Catherine Graciet se sont placés dans une bulle et se sont donc coupés du monde extérieur et des mutations vécus depuis l’année dernière par le Maroc et la région du Maghreb dans le sillage du « printemps arabe ». C’est, à mon sens, faire preuve d’une cécité outrageante ou, dans le pire des cas, d’une mauvaise volonté manifeste. La question reste posée aux auteurs de l’ouvrage.

    En publiant ce livre, ces auteurs se posent également en parfaits récipiendaires de certains arguments fallacieux avancés par des milieux ayant cherché et cherchant toujours à nuire à l’image du Maroc et aux relations franco-marocaines. N’est-ce pas Ali Amar, vous l’auteur de l’ouvrage publié en 2009 sous le titre « Mohammed VI : le grand malentendu » ? A voir cette profusion de livres dont le dernier en date est signé par l’un des affidés de cette nébuleuse anti-marocaine, Jean-Pierre Tuqoi avec encore le même Ali Amar avec pour titre « Paris Marrakech, sexe, fric et réseaux », on ne peut que s’interroger sur l’acharnement de ces personnes sur un pays qui a la simple singularité d’avoir franchi l’épreuve du « printemps arabe » avec brio et réussite.

    Au registre des relations franco-marocaines, que cherchent ces personnes, sinon à nuire à la bonne entente et à la franche cordialité qui existe entre nos deux pays ? Ceux qui ont intérêt à le faire ne sont pas nombreux. Chez nos voisins ibériques, par exemple, certains pourraient être, en effet, animés par une volonté ridicule de torpillage de ces relations franco-marocaines privilégiées. Certains pourraient ainsi mal concevoir le soutien inconditionnel de la France à l’accord agricole récemment approuvé par le Parlement Européen. D’autres pourraient être dérangés par la construction de la plus grande usine du constructeur français Renault à Tanger qui se trouve à vue d’œil de l’Espagne ou encore de la mise en œuvre du chantier de construction des lignes ferroviaires du TGV au moment même où l’Espagne endure une crise économique qui a placé son taux de croissance au dessous la barre du zéro.

    En somme, à qui profite ce livre ? Tout d’abord à personne au Maroc à l’exception de quelques caciques qui tardent à digérer les avancées de notre pays et qui restent sur les lustres et le mirage d’une idéologie communiste écrasée et renvoyée aux calendes grecques par la machine de l’histoire ou à certains personnages roulant pour d’autres agendas diamétralement opposés aux intérêts politiques et géostratégiques du Maroc.

    C’est ces questions que j’adresse aux journalistes Eric Laurent et Catherine Graciet avant la parution de ce livre qui, j’en reste convaincu, sera jeté aux poubelles de l’histoire à l’image des écrits du même genre publiés dans le passé.

    Envoyé par Tarik Mohammed

    #Maroc #Le_roi_prédateur #MohammedVI #Eric_Laurent #Catherine_Graciet

  • Maroc-DGED: Courriers de Hasna Daoudi sur « Le roi prédateur »

    Maroc-DGED: Courriers de Hasna Daoudi sur « Le roi prédateur »

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Le roi prédateur;, Eric Lqurent, Catherine Graciet, Makhzen, économie, pillage, monopole,

    Sous le titre « LE ROI PREDATEUR » (Le Seuil), les auteurs Catherine Gracier et Eric Laurent expliquent qu’ils se sont appuyés sur des sources divisées en trois catégories : des hommes proches du Palais ou du premier cercle gravitant autour du Roi ; des experts pour déchiffrer « l’opacité des affaires royales » dans les secteurs tels que l’agriculture, la finance, etc., et des politiques qui connaissent certains domaines sensibles.

    « A l’exception de cinq d’entre eux, ils ont tous exigé » l’anonymat, précisent-ils. « Les excès du roi sont protégés par une omerta que nous avons décidé de briser avec ce livre. Nous démontons non seulement les mécanismes d’un système, mais aussi les ressorts psychologiques internes qui ont transformé le prétendu «+ roi des pauvres+ en un véritable +roi prédateur+ », annoncent-il s dans leur avant-propos.

    Selon les auteurs, contrairement au roi défunt qui pourtant aimait le luxe et les dépenses somptuaires, et pourtant jamais il n’apparut dans le classement des plus grandes fortunes, son fils, en moins de dix ans de règne, a accompli ce bond quantitatif à travers une sorte de hold-up sur l’économie marocaine : « Une prise de contrôle de tous les secteurs clés, un coup d’Etat économique larvé où l’apparence de légalité s’est employé à masquer l’ampleur de l’arbitraire (…) Le secteur économique marocain ressemble désormais à un village Potemkine qui dissimulerait les prédations royales (…) L’enrichissement effréné du souverain et de quelques hommes à son service peut avoir des conséquences politiques incalculables, au moment où la population est touchée de plein fouet par une crise qui l’appauvrit et fragilise les classes moyennes».


    Les auteurs se livrent à une comparaison entre le roi défunt Hassan II et le Roi Mohammed VI et estime que feu Hassan II se désintéressaient fondamentalement des questions économique parce qu’il était omniprésent dans le champ politique même s’il était attentif à ses intérêts financiers. « Son successeur, lui, demeure une véritable énigme politique (…) il apparaît se désintéresser de la politique comme de son pays. En revanche hyperactif dans le contrôle de ses affaires, il semble regarder le Maroc comme un marché captif soumis à son bon vouloir (…) ». « (…) C’est ainsi que le souverain marocain et ses proches conseillers pratiquent cette forme dégradée du pouvoir par l’abus permanent ».
    Les auteurs poursuivent un peu plus loin : « L’absolutisme royale d’Hassan II était résolument politique et visait à assurer la pérennité de la monarchie. L’absolutisme de Mohammed VI s’exerce, lui, essentiellement dans le domaine de l’économie et ne s’accompagne d’aucune stratégie politique pour assurer l’avenir de la dynastie qu’il incarne ».

    Ils évoquent en premier les « Subventions du Roi et de la Cour », la prise en charge des douze palais royaux par le Trésor public à hauteur de 1 millions de dollars par jour, le coût des déplacements à l’étranger, et comment des stratagèmes furent utilisés depuis des décennies pour épargner les ressources royales.

    Concernant les domaines royaux, les auteurs avancent que les produits de ces domaines issus des meilleures terres du pays bénéficient de la priorité à l’exportation, au détriment des autres produits marocains, et fournissent les palais au prix fort par le truchement du Ministère de la maison royale, donc de l’Etat marocain.


    Les auteurs écrivent que pour comprendre le coup d’Etat économique et financier auquel s’est livré le roi Mohammed VI suppose d’abord de bien cerner sa personnalité et les relations conflictuelles qu’il a entretenues avec son père.

    L’un des auteurs, Eric Laurent, avance que le roi Mohammed VI, alors prince héritier, ne semble pas avoir été l’enfant préféré de son père. Il raconte un tête-à-tête avec le roi défunt : « En ces heures, comme si le temps lui était compté, il multiplia confidences et petites phrases. Lorsque je lui demandai : +Est-ce rassurant pour vous de savoir que votre succession se déroule de façon stable ?+ Il répliqua d’une voix cinglante : +Jusqu’au bout je m’interroge, et malgré les apparences mon choix n’est toujours pas définitivement arrêté…+ Il marqua alors une pause pour mieux accroître son effet et ajouta : +Je ne voudrais pour rien au monde que ce pays soit victime d’une erreur de chromosome+ ».
    « La formule était évidemment d’une violence inouïe, mais, impassible, il me regarda la noter, sans me demander de l’atténuer ». (Suivra..)

    Hasna Daoudi, 13/02/2012


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    Dans leur livre, les deux auteurs consacrent une grande partie à l’ONA, à ses opérations boursières et à ses différents dirigeants commandés directement par Mounir Majidi, réputé « homme sans scrupules ».
    Selon les auteurs, au début du règne du roi Mohammed VI, le holding royal ONA va très mal et pâtit de la stratégie désastreuse de Mourad Chérif. En 2001, le cours de Bourse de l’ONA chute de 40 % et le holding plie sous un endettement record.
    Driss jettou est nommé à la tête de l’ONA mais n’aura pas le temps de mettre en œuvre sa stratégie, celle d’opter pour des participations minoritaires dans de nombreux sectaires au lieu de participations trop voyantes. Mounir Majidi, prend le contrôle. Il est alors épaulé par son « mauvais génie », l’illustre inconnu Hassan Bouhemou, qualifié par certains d’homme impitoyable qui entend se faire une place au soleil de la monarchie.

    Selon les auteurs, les deux hommes consolident leur pouvoir en 2003 quand Mounir Majidi livre au roi Mohammed VI une « information stupéfiante » : la France mettait à profit le début de son règne pour développer un vaste complot dont l’objectif était tout simplement la prise de contrôle de l’économie marocaine. Et notamment l’ONA. La prétendue information était sans fondement. Le roi, selon les auteurs, fut ainsi informé que les Français avaient même déjà choisi leur homme pour l’installer à la tête de l’ONA quand ils auraient gagné la partie : Hassan Bernoussi.

    Les auteurs poursuivent qu’à partie de 2003, une fois l’ennemi clairement désigné et le roi sous influence, les deux hommes, Majidi et Bouhemou, passent à l’offensive. Leur objectif est d’imposer aux groupes français un nouveau rapport de force reposant sur un principe incontestable: désormais, nous sommes les patrons.


    En 2005, écrivent les auteurs, l’ONA s’attaque au groupe français AXA et en 2006 au groupe Auchan. L’affaire remonta jusqu’à l’Elysée où les hommes d’affaires français sont partis se plaindre.

    Les auteurs racontent qu’entre 2006 et 2007, une autre guerre fratricide agite le sérail. Elle oppose les deux hommes forts du Palais, le « sécuritaire » El Himma, qui tire les ficelles du ministère de l’Intérieur, et le « financier » Majidi, qui gère les affaires royales. Un des épisodes de cette bataille s’est déroulé en 2006 avec, en fond de toile, la France. Choquées par la façon dont certains groupes hexagonaux comme AXA et AUCHAN sont bousculés par les hommes du roi, les autorités françaises se plaignent à Mohammed VI du traitement qui leur est réservé dans le royaume. Mauvais calcul : Mounir Majidi est alors à la manœuvre pour défaire les alliances nouées par certaines filiales de l’ONA avec plusieurs sociétés françaises sous Hassan II. Toutefois en bon adepte du « diviser pour régner », Mohammed VI charge El Himma d’enquêter sur les griefs français. Flairant là une occasion de porter un coup à son rival Majidi, El Himma aurait inflihé, en compagnie du patron de l’espionnage marocain, Yassine Mansouri, un interrogatoire policier en bonne et due forme au secrétaire particulier du roi. Voilà à quoi sont relégués les intérêts français au milieu des années 2000 : à alimenter les jeux de la basse-cour » (page 130 et 131).

    Pour les auteurs, « Le roi voulait accroître ses bénéfices, et surtout de ne plus à les partager avec les groupes français. Son intention était de se tourner vers d’autres partenaires, beaucoup moins à cheval sur le respect des protocoles d’accord et l’application des normes internationales. Des partenaires ayant, dans la gestion des affaires, la même approche que lui : les princes des Emirats, pour qui une « caution royale » suffit à sceller une affaire ».


    Dans un entretien avec l’un des auteurs en novembre 2011 (page 86), Khalid Oudghiri (Les deux auteurs lui consacrent un chapitre sous le titre « Comment on fabrique unn coupable »), « qui fut considéré comme un virtuose de la finance marocaine lorsqu’il créa la banque la plus puissance (elle appartient au roi) Attijariwafabanka , avant d’être victime des intrigues du Palais, résume ainsi la donne : « Mounir Majidi et Hassan Bouhemou dégagent des bénéfices records et se prennent pour des hommes d’affaires. Mais quel est le rapport avec l’économie réelle quand tout cela est guidé par l’arbitraire ? Aussitôt que quelqu’un s’exprime au nom de la volonté royale, personne ne peut s’y opposer ».

    Quant aux indemnités octroyées par Majidi à Oudghriri au moment de son départ de l’ONA et qui étaient de 2,3 millions d’euros, dont le montant était réparti entre trois banques françaises, elles ont provoqué une violente colère du roi à l’encontre de son secrétaire particulier, selon les auteurs.

    « Le roi est un homme assez pingre, et il ne supporte pas que la moindre somme d’argent, fût-elle modeste au regard de ses dépenses et de la fortune royale, soit soustraite au profit d’un homme tombé en disgrâce ».

    Les deux auteurs évoquent entre autreS la CDG et sa banque d’affaires la FIPAR pour servir l’ONA ou encore l’introduction en bourse du groupe ADDOHA ,, qualifiée du plus grand délit d’initié jamais enregistré au Maroc.

    Sous le titre « Comment l’Europe et la France financent les projets royaux », les auteurs écrivent que le roi rafle tous les contrats dans le secteur éolien et vend de l’électricité au Marocains.

    Les auteurs fustigent par ailleurs une France « aveugle, sourde et muette » et ajoutent que « (…) Dans les faits, le soutien mécanique de la France au Maroc traduit la perte d’influence de Paris en Afrique ». Contrairement au Américains qui savent en général tirer la leçon de leurs échecs, les Français, eux, « préfèrent singer le makhzen dans ce qu’il de plus vil : l’attitude du serviteur qui ne bronche jamais et acquise en permanence ».

    Hasna Daoudi, 13/02/2012

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    « L’héritage d’Hassan II serait partiellement confisqué par Mohammed VI »

    Sous le titre « Le roi prédateur », les auteurs Eric Laurent et Catherine Graciet prétendent que les rapports entre le roi, son frère et ses sœurs ne sont pas vraiment sereins et avancent que le prince héritier s’est mué en roi ombrageux, peu disposé à composer s’appuyant en cela sur les déclarations de Moulay Hicham, selon lesquelles Mohammed VI qui a été maltraité et écrasé par son père en en rajoute dans le respect et l’exercice de ses prérogatives.

    « Un désir de revanche qui serait à l’origine d’une crise majeure. Dans un système où tout ce qui a trait à la famille régnante est soigneusement occulté, il s’agit du secret le mieux gardé : douze ans après sa mort, l’héritage d’Hassan II serait partiellement confisqué par Mohammed VI. Le frère et les sœurs du souverain n’auraient perçu de cette fortune considérable que la part concernant les propriétés, les terrains et les biens immobiliers. Le roi aurait conservé tout le reste de l’héritage, c’est-à-dire un montant très certainement colossal. Une attitude déconcertante mais révélatrice, qui illustre une nouvelle le rapport stupéfiant que l’homme entretient vis-à-vis de l’argent mais aussi…de son père disparu ».

    « Lalla Meryem et la couverture médicale en France »
    Selon les auteurs, « Mohammed VI demeure un personnage déroutant, à la psychologie difficile à cerner, et qui semble se repaître de la domination sans partage qu’il exerce sur les autres membres de sa famille ».

    Ils racontent que le roi ayant rencontré son cousin Moulay Hicham sur une plage du nord du Maroc, lui aurait adressé un bras d’honneur.

    Puisant dans les rumeurs, les auteurs racontent également que le gouverneur de la Banque centrale du Maroc aurait entrepris toutes sortes de démarches pour que la sœur du roi, SAR la princesse Lalla Meryem puisse obtenir en France une couverture médicale. Le responsable de la BC l’aurait justifié par des difficultés, toutes relatives sans doute, que la princesse rencontrerait.
    Pendant ce temps, poursuivent les auteurs, « le roi assouvit ses caprices ».

    Hasna Daoudi, 14/02/2012

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    FUSION ONA-SNI
    Les auteurs du livre « Le roi prédateur » se sont longuement penchés sur la fusion, en mars 2010, de l’ONA et la SNI qualifiée de « véritable tour de prestidigitation » avec comme objectif « escamoter aux regards trop curieux la puissance économique du roi et lui permettre d’échapper à tout contrôle ».
    Ils écrivent que la banque conseil Lazard qui a accompagné cette opération a omis de préciser dans son rapport de 500 pages que les deux entités appartenaient au Roi. Autre motif surprenant, poursuivent-ils, c’est le géant ONA qui est absorbé par son holding SNI, structure plus modeste et endettée.

    Cette opération aurait coûté près de 24 MILLARDS de DH au groupe royal, si des partenaires historiques étrangers n’étaient venus spontanément alléger le montant de la facture (Danone, Axa, Lafarge, Banco Stantander), selon les auteurs qui ajoutent que cette coopération continue de faire grincer les dents à Paris.
    Les auteurs citent un responsable français proche du dossier qui dit que le Maroc « ne sera plus un eldorado pour les entreprises françaises, qui seront désormais soumises aux pressions de l’entourage royal », ajoutant encore que plusieurs proches du dossier confirmeront que les sociétés françaises se sont fait « tordre le bras » pour entrer ou rester dans le capital de la nouvelle entité.
    « Il est clair également que le nouveau mastodonte en train de naître sera l’interlocuteur incontournable de tous les investisseurs étrangers désirant s’implanter au Maroc. Mais qui a encore envie ? ».

    Autre avantage, poursuivent-il, la nouvelle entité en se retirant de la Bourse échappe à toutes les règles et contraintes de transparence et pourra investir librement où elle veut. « Désormais, la pieuvre royale pourra étendre ses tentacules à l’abri des regards. Seul mystère : comment cette opération a-t-elle été financée, côté Palais ? » .

    « (…) Bref, cette fusion a été conçue comme une véritable cascade d’absorption de plus gros par le plus petit. Le géant ONA est absorbé par la modeste SNI, et le nouvel ensemble est à son tour aspiré par une minuscule entité inconnue de tous, Copropar (une coquille d’un vide impressionnant, détenue à 40% par quatre fonds qui fleurent bon l’offshore (…) Ce flou n’a pas empêché l’autorité de marchés d’accorder son feu vert à une fusion d’une ampleur considérable (22 milliards de DH), menés par des structures en apparence dépourvues des fonds nécessaires et dont les propriétaires sont inconnus».

    Autre pont surprenant, écrivent-ils, l’emprunt émis pour financer l’opération a été souscrit par toutes les organisations institutionnelles du pays, compagnies d’assurances, CDG, caisses de retraite et banques.
    Selon les auteurs, les 32 millions de Marocains ne sont plus seulement des sujets du souverain mais aussi ses clients : électricité, téléphonie, alimentation, etc. « Une forme habile et insidieuse de ce que d’aucuns nomment le +nouvel impôt royal+ Un système économique non pas « étatisé » mais +royalisé+. Le Maroc est bel et bien devenu un cas unique. La plupart des dirigeants pillent leur pays en confisquant à leur peuple les richesses. Au Maroc, c’est le peuple qui, chaque jour que Dieu fait, enrichit le roi en achetant les produits de ses entreprises ».

    Hasna Daoudi, 14/02/2012

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    Voici un extrait du «résumé de l’éditeur» du livre de Catherine Graciet & Eric Laurent qui paraitra chez Seuil en mars prochain avec le titre «LE ROI PRÉDATEUR» et sous-titre «MAIN BASSE SUR LE MAROC» : « »Mohammed VI est désormais le premier banquier, le premier assureur, le premier entrepreneur de bâtiments de son pays. Il y joue un rôle dominant dans l’agro-alimentaire, l’immobilier, la grande distribution, l’énergie et les télécoms. La fortune personnelle du roi du Maroc a quintuplé en dix ans, et le magazine Forbes le classe désormais parmi les personnalités les plus riches du monde […] »» . Remarquons que Mohamed VI n’est pas le premier prédateur de cette maudite dynastie ; il n’est que le 6ème prédateur des Mohamed !….Les souverains Alaoui ont endetté le pays en dépensant les deniers publiques pour satisfaire des besoins personnels qui n’avaient aucun rapport avec les besoins de la nation au point de mettre tout le Maroc sous protectorats étrangers (français, espagnol et international) pour une durée de plus de 40 ans (30 mars 1912 au 2 mars 1956) .

    Le Sultan Youssef (mis sur le Trône par la République Française), arrière grand père du Roi actuel Mohamed 6, a appuyé de tous ses pouvoirs civil, militaire et religieux la guerre menée par la France et l’Espagne contre le patriote Abdel Karim Khattabi et son peuple du Rif, guerre qui a fait plus de 300 000 victimes civiles.

    Le Sultan Ben Youssef (mis sur le Trône par la France), a vu assassiner des marocains sur les marches de son palais de Rabat par des agents de ses services de sécurité ; parmi ses crimes contre l’humanité, la guerre du Rif dirigée par le Prince Hassan (future H2) et celle du Sahara (connue sous le nom Opération Écouvillon) .

    Quant à H2, ses crimes ne peuvent être tous connus 12 ans après sa mort tellement il en a commis ! Guerre contre le Peuple du Rif avec utilisation de bombes au NAPALM ; enlèvements et assassinats d’opposants politiques dont le plus connu est celui de Ben Barka ; crimes et assassinats divers dont TAZMAMART, tristement célèbre parce que l’une des victimes était mariée à une citoyenne américaine !…Emprisonnement des membres de la famille OUFKIR dont des enfants et bébé !…Assassinats maquillés en accidents de voitures ; vente de prisonniers politiques à des chefs d’État criminels !…Des livres de quoi remplir une bibliothèque ont été écrits sur le sujet !…

    Le Trône a détruit nos cultures traditionnelles, nos artisanats millénaires, nos systèmes ancestraux de solidarité sociale : LE TRÔNE NOUS A RÉDUIT À VIVRE DES DÉTRITUS des sociétés occidentales à qui il a vendu nos richesses et nos âmes !…

    Les ALAOUI, qui étaient bien installés au pouvoir depuis 125 ans lorsque les USA sont nés avec une Constitution PAR LE PEUPLE ET POUR LE PEUPLE (We are, the people…) avaient eu TOUT LE TEMPS QU’IL FALLAIT pour doter Leur MAROC de LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE !….237 ans après la promulgation de la constitution américaine, regardez ce que Mohamed VI a OSÉ OFFRIR comme constitution à son « PEUPLE CHÉRI » : UNE HONTE !…Non, le temps des monarchies constitutionnelles et des États islamiques pour les pays arabo-musulmans est bel et bien TERMINÉ !

    C’est le temps où JAMAIS d’abattre le régime ! L’environnement national et international est des plus favorables. Si les marocain(e)s ratent cette occasion en or, il(le)s se condamnent à un autre 14 siècles de régressions.

    « Les jeunes Turcs» ont bien détruit « Khilafat AL-MOUMINIYNE» !…Pourquoi les marocain(e)s ne pourraient-il(le)s pas DÉTRUIRE le pouvoir d’un Amir Al Moueminiyne ?(Calif est SUPÉRIEUR à Amir Al Mouminine).


    Il est vrai cependant que ce n’est pas la même histoire; mais JAMAIS L’ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL & NATIONAL n’ont été aussi favorables à une telle entreprise : Abolir la monarchie qui gangrène le pays entier et sur tous les plans. C’est le temps ou JAMAIS D’AGIR !
    À BAS Mohamed VI, L’ASSASSIN & TORTIONNAIRE DES MUSULMAN(E)S !
    GLOIRE AUX MARTYRS DU 30 mars 1912 au 30 mars 2012


    http://www.facebook.com/l.php?u=http%3A%2F%2Fvoxmaroc.blog.lemonde.fr%2F2012%2F02%2F10%2Fle-roi-predateur-un-livre-qui-fera-trembler-le-trone%2F&h=wAQH0XlBjAQGtcyq7v_I1pfF19chw-6fB_KphU6jSWL-tsA

    Le roi prédateur, un livre qui fera trembler le trône
    voxmaroc.blog.lemonde.fr
    En mars sort chez le Seuil un nouvel opus sur Mohammed VI : Le roi prédateur, signé Catherine Graciet (ex journaliste au Journal hebdomadaire et à Bakchich) et Eric Laurent, interviewer de Hassan II et auteur du livre Mémoires d’un roi.

    Hasna Daoudi, 15/02/2012

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    Bonjour Mourad,
    Eric Laurent a fait fortune en publiant des livres contre ceux qui apparaissent comme les puissants. Avec son livre « Le roi prédateur », il est sûr qu’avec un tel ramassis d’accusations, il vendra bien.
    Cela fait une dizaine d’années qu’il sort à intervalle régulier un brûlot. Dans ses pseudo-enquêtes, il accumule tous les soupçons possibles pour crier à un gigantesque complot, que ce soit sur le 11 Septembre, la Guerre en Irak, la réélection truquée de G.W.Bush, le plan de Bush pour bombarder l’Iran à coup de bombes nucléaires, la face cachée du pétrole et plus récemment celle des horribles banques.
    Resté proche de Driss Basri jusqu’à la mort de ce dernier, il a puisé dans le caniveau des revanchards pour alimenter son livre.
    Sa proximité avec Driss Basri, alors superpuissant ministre de l’Intérieur, avec tous les « privilèges » diverses et variés dont il a bénéficié à l’époque sont bon à être exhumés…
    Hasna Daoudi, 15/02/2012

  • Maroc-DGED: Courriers de Hasna Daoudi sur « Le roi prédateur »

    Maroc-DGED: Courriers de Hasna Daoudi sur « Le roi prédateur »

    Maroc-DGED: Courrier de Hasna Daoudi sur « Le roi prédateur » – Eric Laurent, Catherine Graciet,

    Sous le titre « LE ROI PREDATEUR » (Le Seuil), les auteurs Catherine Gracier et Eric Laurent expliquent qu’ils se sont appuyés sur des sources divisées en trois catégories : des hommes proches du Palais ou du premier cercle gravitant autour du Roi ; des experts pour déchiffrer « l’opacité des affaires royales » dans les secteurs tels que l’agriculture, la finance, etc., et des politiques qui connaissent certains domaines sensibles.
    « A l’exception de cinq d’entre eux, ils ont tous exigé » l’anonymat, précisent-ils. « Les excès du roi sont protégés par une omerta que nous avons décidé de briser avec ce livre.  Nous démontons non seulement les mécanismes d’un système, mais aussi les ressorts psychologiques internes qui ont transformé le prétendu «+ roi des pauvres+ en un véritable +roi prédateur+ », annoncent-il s dans leur avant-propos.

    Selon les auteurs, contrairement au roi défunt qui pourtant aimait le luxe et les dépenses somptuaires, et pourtant jamais il n’apparut dans le classement des plus grandes fortunes, son fils, en moins de dix ans de règne, a accompli ce bond quantitatif à travers une sorte de hold-up sur l’économie marocaine : « Une prise de contrôle de tous les secteurs clés, un coup d’Etat économique larvé où l’apparence de légalité s’est employé à masquer l’ampleur de l’arbitraire (…) Le secteur économique marocain ressemble désormais à un village Potemkine qui dissimulerait les prédations royales (…) L’enrichissement effréné du souverain et de quelques hommes à son service peut avoir des conséquences politiques incalculables, au moment où la population est touchée de plein fouet par une crise qui l’appauvrit et fragilise les classes moyennes».

    Les auteurs se livrent à une comparaison entre le roi défunt Hassan II et le Roi Mohammed VI et estime que feu Hassan II se désintéressaient fondamentalement des questions économique parce qu’il était omniprésent dans le champ politique même s’il était attentif à ses intérêts financiers. « Son successeur, lui, demeure une véritable énigme politique (…) il apparaît se désintéresser de la politique comme de son pays. En revanche hyperactif dans le contrôle de ses affaires, il semble regarder le Maroc comme un marché captif soumis à son bon vouloir (…) ». « (…) C’est ainsi que le souverain marocain et ses proches conseillers pratiquent cette forme dégradée du pouvoir par l’abus permanent ».
    Les auteurs poursuivent  un peu plus loin : « L’absolutisme royale d’Hassan II était résolument politique et visait à assurer la pérennité de la monarchie. L’absolutisme de Mohammed VI s’exerce, lui, essentiellement dans le domaine de l’économie et ne s’accompagne d’aucune stratégie politique pour assurer l’avenir de la dynastie qu’il incarne ».
    Ils évoquent en premier les « Subventions du Roi et de la Cour », la prise en charge des douze palais royaux par le Trésor public à hauteur de 1 millions de dollars par jour, le coût des déplacements à l’étranger, et comment des stratagèmes furent utilisés depuis des décennies pour épargner les ressources royales.

    Concernant les domaines royaux, les auteurs avancent que les produits de ces domaines issus des meilleures terres du pays bénéficient de la priorité à l’exportation, au détriment des autres produits marocains, et fournissent les palais au prix fort par le truchement du Ministère de la maison royale, donc de l’Etat marocain.
    Les auteurs écrivent que pour comprendre le coup d’Etat économique et financier auquel s’est livré le roi Mohammed VI suppose d’abord de bien cerner sa personnalité et les relations conflictuelles qu’il a entretenues avec son père.
    L’un des auteurs, Eric Laurent, avance que le roi Mohammed VI, alors prince héritier, ne semble pas avoir été l’enfant préféré de son père. Il raconte un tête-à-tête avec le roi défunt : « En ces heures, comme si le temps lui était compté, il multiplia confidences et petites phrases. Lorsque je lui demandai : +Est-ce rassurant pour vous de savoir que votre succession se déroule de façon stable ?+ Il répliqua d’une voix cinglante : +Jusqu’au bout je m’interroge, et malgré les apparences mon choix n’est toujours pas définitivement arrêté…+ Il marqua alors une pause pour mieux accroître son effet et ajouta : +Je ne voudrais pour rien au monde que ce pays soit victime d’une erreur de chromosome+ ».
    « La formule était évidemment d’une violence inouïe, mais, impassible, il me regarda la noter, sans me demander de l’atténuer ». (Suivra..)

    Hasna Daoudi, 13/02/2012

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    Dans leur livre, les deux auteurs  consacrent une grande partie à l’ONA, à ses opérations boursières et à ses différents dirigeants commandés directement par Mounir Majidi, réputé « homme sans scrupules ».
    Selon les auteurs, au début du règne du roi Mohammed VI, le holding royal ONA va très mal et pâtit de la stratégie désastreuse de Mourad Chérif. En 2001, le cours de Bourse de l’ONA chute de 40 % et le holding plie sous un endettement record.
    Driss jettou est nommé à la tête de l’ONA mais n’aura pas le temps de mettre en œuvre sa stratégie, celle d’opter pour des participations minoritaires dans de nombreux sectaires au lieu de participations trop voyantes. Mounir Majidi, prend le contrôle. Il est alors épaulé par son « mauvais génie », l’illustre inconnu Hassan Bouhemou, qualifié par certains d’homme impitoyable qui entend se faire une place au soleil de la monarchie.

    Selon les auteurs, les deux hommes consolident leur pouvoir en 2003 quand Mounir Majidi livre au roi Mohammed VI une « information stupéfiante » : la France mettait à profit le début de son règne pour développer un vaste complot dont l’objectif était tout simplement la prise de contrôle de l’économie marocaine. Et notamment l’ONA. La prétendue information était sans fondement. Le roi, selon les auteurs, fut ainsi informé que les Français avaient même déjà choisi leur homme pour l’installer à la tête de l’ONA quand ils auraient gagné la partie : Hassan Bernoussi.
    Les auteurs poursuivent qu’à partie de 2003, une fois l’ennemi clairement désigné et le roi sous influence, les deux hommes, Majidi et Bouhemou, passent à l’offensive. Leur objectif est d’imposer aux groupes français un nouveau rapport de force  reposant sur un principe incontestable: désormais, nous sommes les patrons.
     En 2005, écrivent les auteurs, l’ONA s’attaque au groupe français AXA et en 2006 au groupe Auchan. L’affaire remonta jusqu’à l’Elysée où les hommes d’affaires français sont partis se plaindre.

    Les auteurs racontent qu’entre 2006 et 2007, une autre guerre fratricide agite le sérail. Elle oppose les deux hommes forts du Palais, le « sécuritaire » El Himma, qui tire les ficelles du ministère de l’Intérieur, et le « financier » Majidi, qui gère les affaires royales. Un des épisodes de cette bataille s’est déroulé en 2006 avec, en fond de toile, la France. Choquées par la façon dont certains groupes hexagonaux comme AXA et AUCHAN sont bousculés par les hommes du roi, les autorités françaises se plaignent à Mohammed VI du traitement qui leur est réservé dans le royaume. Mauvais calcul : Mounir Majidi est alors à la manœuvre pour défaire les alliances nouées par certaines filiales de l’ONA avec plusieurs sociétés françaises sous Hassan II. Toutefois en bon adepte du « diviser pour régner », Mohammed VI charge El Himma d’enquêter sur les griefs français. Flairant là une occasion de porter un coup à son rival Majidi, El Himma aurait inflihé, en compagnie du patron de l’espionnage marocain, Yassine Mansouri, un interrogatoire policier en bonne et due forme au secrétaire particulier du roi. Voilà à quoi sont relégués les intérêts français au milieu des années 2000 : à alimenter les jeux de la basse-cour » (page 130 et 131).

    Pour les auteurs, « Le roi voulait accroître ses bénéfices, et surtout de ne plus à les partager avec les groupes français. Son intention était de se tourner vers d’autres partenaires, beaucoup moins à cheval sur le respect des protocoles d’accord et l’application des normes internationales. Des partenaires ayant, dans la gestion des affaires, la même approche que lui : les princes des Emirats, pour qui une « caution royale » suffit à sceller une affaire ».
    Dans un entretien avec l’un des auteurs en novembre 2011 (page 86), Khalid Oudghiri (Les deux auteurs lui consacrent un chapitre sous le titre « Comment on fabrique unn coupable »), « qui fut considéré comme un virtuose de la finance marocaine lorsqu’il créa la banque la plus puissance (elle appartient au roi) Attijariwafabanka , avant d’être victime des intrigues du Palais, résume ainsi la donne : « Mounir Majidi et Hassan Bouhemou dégagent des bénéfices records et se prennent pour des hommes d’affaires. Mais quel est le rapport avec l’économie réelle quand tout cela est guidé par l’arbitraire ? Aussitôt que quelqu’un s’exprime au nom de la volonté royale, personne ne peut s’y opposer ».
    Quant aux indemnités octroyées par Majidi à Oudghriri au moment de son départ de l’ONA et qui étaient de 2,3 millions d’euros, dont le montant était réparti entre trois banques françaises, elles ont provoqué une violente colère du roi à l’encontre de son secrétaire particulier, selon les auteurs.

    « Le roi est un homme assez pingre, et il ne supporte pas que la moindre somme d’argent, fût-elle modeste au regard de ses dépenses et de la fortune royale, soit soustraite au profit d’un homme tombé en disgrâce ».
    Les deux auteurs évoquent entre autreS la CDG et sa banque d’affaires la FIPAR pour servir l’ONA ou encore l’introduction en bourse du groupe ADDOHA ,, qualifiée du plus grand délit d’initié jamais enregistré au Maroc.
    Sous le titre « Comment l’Europe et la France financent les projets royaux », les auteurs écrivent que le roi rafle tous les contrats dans le secteur éolien et vend de l’électricité au Marocains.
    Les auteurs fustigent par ailleurs une France « aveugle, sourde et muette » et ajoutent que « (…) Dans les faits, le soutien mécanique de la France au Maroc traduit la perte d’influence de Paris en Afrique ». Contrairement au Américains qui savent en général tirer la leçon de leurs échecs, les Français, eux, « préfèrent singer le makhzen dans ce qu’il de plus vil : l’attitude du serviteur qui ne bronche jamais et acquise en permanence ».

    Hasna Daoudi, 13/02/2012

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    « L’héritage d’Hassan II serait partiellement confisqué par Mohammed VI »

    Sous le titre « Le roi prédateur », les auteurs Eric Laurent et Catherine Graciet prétendent que les rapports entre le roi, son frère et ses sœurs ne sont pas vraiment sereins et avancent que le prince héritier s’est mué en roi ombrageux, peu disposé à composer s’appuyant en cela sur les déclarations de Moulay Hicham, selon lesquelles Mohammed VI qui a été maltraité et écrasé par son père en en rajoute dans le respect et l’exercice de ses prérogatives.

    « Un désir de revanche qui serait à l’origine d’une crise majeure. Dans un système où tout ce qui a trait à la famille régnante est soigneusement occulté, il s’agit du secret le mieux gardé : douze ans après sa mort, l’héritage d’Hassan II serait partiellement confisqué par Mohammed VI. Le frère et les sœurs du souverain n’auraient perçu de cette fortune considérable que la part concernant les propriétés, les terrains et les biens immobiliers. Le roi aurait conservé tout le reste de l’héritage, c’est-à-dire un montant très certainement colossal. Une attitude déconcertante mais révélatrice, qui illustre une nouvelle le rapport stupéfiant que l’homme entretient vis-à-vis de l’argent mais aussi…de son père disparu ».

    « Lalla Meryem et la couverture médicale en France »
    Selon les auteurs, « Mohammed VI demeure un personnage déroutant, à la psychologie difficile à cerner, et qui semble se repaître de la domination sans partage qu’il exerce sur les autres membres de sa famille ».
    Ils racontent que le roi ayant rencontré son cousin Moulay Hicham sur une plage du nord du Maroc, lui aurait adressé un bras d’honneur.
    Puisant dans les rumeurs, les auteurs racontent également que le gouverneur de la Banque centrale du Maroc aurait entrepris toutes sortes de démarches pour que la sœur du roi, SAR la princesse Lalla Meryem puisse obtenir en France une couverture médicale. Le responsable de la BC l’aurait justifié par des difficultés, toutes relatives sans doute, que la princesse rencontrerait.
    Pendant ce temps, poursuivent les auteurs, « le roi assouvit ses caprices ».

    Hasna Daoudi, 14/02/2012

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    FUSION ONA-SNI
    Les auteurs du livre « Le roi prédateur » se sont longuement penchés sur la fusion, en mars 2010, de l’ONA et la SNI qualifiée de « véritable tour de prestidigitation » avec comme objectif « escamoter aux regards trop curieux la puissance économique du roi et lui permettre d’échapper à tout contrôle ».
    Ils écrivent que la banque conseil Lazard qui a accompagné cette opération a omis de préciser dans son rapport de 500 pages que les deux entités appartenaient au Roi. Autre motif surprenant, poursuivent-ils, c’est le géant ONA qui est absorbé par son holding SNI, structure plus modeste et endettée.

    Cette opération aurait coûté près de 24 MILLARDS de DH au groupe royal, si des partenaires historiques étrangers n’étaient venus spontanément alléger le montant de la facture (Danone, Axa, Lafarge, Banco Stantander), selon les auteurs qui ajoutent que cette coopération continue de faire grincer les dents à Paris.
    Les auteurs citent un responsable français proche du dossier qui dit que le Maroc « ne sera plus un eldorado pour les entreprises françaises, qui seront désormais soumises aux pressions de l’entourage royal », ajoutant encore que plusieurs proches du dossier confirmeront que les sociétés françaises se sont fait « tordre le bras » pour entrer ou rester dans le capital de la nouvelle entité.
    « Il est clair également que le nouveau mastodonte en train de naître sera l’interlocuteur incontournable de tous les investisseurs étrangers désirant s’implanter au Maroc. Mais qui a encore envie ? ».

    Autre avantage, poursuivent-il, la nouvelle entité en se retirant de la Bourse échappe à toutes les règles et contraintes de transparence et pourra investir librement où elle veut. « Désormais, la pieuvre royale pourra étendre ses tentacules à l’abri des regards. Seul mystère : comment cette opération a-t-elle été financée, côté Palais ? » .
    « (…) Bref, cette fusion a été conçue comme une véritable cascade d’absorption de plus gros par le plus petit. Le géant ONA est absorbé par la modeste SNI, et le nouvel ensemble est à son tour aspiré par une minuscule entité inconnue de tous, Copropar (une coquille d’un vide impressionnant, détenue à 40% par quatre fonds qui fleurent bon l’offshore (…) Ce flou n’a pas empêché l’autorité de marchés d’accorder son feu vert à une fusion d’une ampleur considérable (22 milliards de DH), menés par des structures en apparence dépourvues des fonds nécessaires et dont les propriétaires sont inconnus».

    Autre pont surprenant, écrivent-ils, l’emprunt émis pour financer l’opération a été souscrit par toutes les organisations institutionnelles du pays, compagnies d’assurances, CDG, caisses de retraite et banques.
    Selon les auteurs, les 32 millions de Marocains ne sont plus seulement des sujets du souverain mais aussi ses clients : électricité, téléphonie, alimentation, etc. « Une forme habile et insidieuse de ce que d’aucuns nomment le +nouvel impôt royal+ Un système économique non pas « étatisé » mais +royalisé+. Le Maroc est bel et bien devenu un cas unique. La plupart des dirigeants pillent leur pays en confisquant à leur peuple les richesses. Au Maroc, c’est le peuple qui, chaque jour que Dieu fait, enrichit le roi en achetant les produits de ses entreprises ».

    Hasna Daoudi, 14/02/2012

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    Voici un extrait du «résumé de l’éditeur» du livre de Catherine Graciet & Eric Laurent qui paraitra chez Seuil en mars prochain avec le titre «LE ROI PRÉDATEUR» et sous-titre «MAIN BASSE SUR LE MAROC» : « »Mohammed VI est désormais le premier banquier, le premier assureur, le premier entrepreneur de bâtiments de son pays. Il y joue un rôle dominant dans l’agro-alimentaire, l’immobilier, la grande distribution, l’énergie et les télécoms. La fortune personnelle du roi du Maroc a quintuplé en dix ans, et le magazine Forbes le classe désormais parmi les personnalités les plus riches du monde […] »» . Remarquons que Mohamed VI n’est pas le premier prédateur de cette maudite dynastie ; il n’est que le 6ème prédateur des Mohamed !….Les souverains Alaoui ont endetté le pays en dépensant les deniers publiques pour satisfaire des besoins personnels qui n’avaient aucun rapport avec les besoins de la nation au point de mettre tout le Maroc sous protectorats étrangers (français, espagnol et international) pour une durée de plus de 40 ans (30 mars 1912 au 2 mars 1956) .

    Le Sultan Youssef (mis sur le Trône par la République Française), arrière grand père du Roi actuel Mohamed 6, a appuyé de tous ses pouvoirs civil, militaire et religieux la guerre menée par la France et l’Espagne contre le patriote Abdel Karim Khattabi et son peuple du Rif, guerre qui a fait plus de 300 000 victimes civiles.
    Le Sultan Ben Youssef (mis sur le Trône par la France), a vu assassiner des marocains sur les marches de son palais de Rabat par des agents de ses services de sécurité ; parmi ses crimes contre l’humanité, la guerre du Rif dirigée par le Prince Hassan (future H2) et celle du Sahara (connue sous le nom Opération Écouvillon) .

    Quant à H2, ses crimes ne peuvent être tous connus 12 ans après sa mort tellement il en a commis ! Guerre contre le Peuple du Rif avec utilisation de bombes au NAPALM ; enlèvements et assassinats d’opposants politiques dont le plus connu est celui de Ben Barka ; crimes et assassinats divers dont TAZMAMART, tristement célèbre parce que l’une des victimes était mariée à une citoyenne américaine !…Emprisonnement des membres de la famille OUFKIR dont des enfants et bébé !…Assassinats maquillés en accidents de voitures ; vente de prisonniers politiques à des chefs d’État criminels !…Des livres de quoi remplir une bibliothèque ont été écrits sur le sujet !…

    Le Trône a détruit nos cultures traditionnelles, nos artisanats millénaires, nos systèmes ancestraux de solidarité sociale : LE TRÔNE NOUS A RÉDUIT À VIVRE DES DÉTRITUS des sociétés occidentales à qui il a vendu nos richesses et nos âmes !…
    Les ALAOUI, qui étaient bien installés au pouvoir depuis 125 ans lorsque les USA sont nés avec une Constitution PAR LE PEUPLE ET POUR LE PEUPLE (We are, the people…) avaient eu TOUT LE TEMPS QU’IL FALLAIT pour doter Leur MAROC de LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE !….237 ans après la promulgation de la constitution américaine, regardez ce que Mohamed VI a OSÉ OFFRIR comme constitution à son « PEUPLE CHÉRI » : UNE HONTE !…Non, le temps des monarchies constitutionnelles et des États islamiques pour les pays arabo-musulmans est bel et bien TERMINÉ !
    C’est le temps où JAMAIS d’abattre le régime ! L’environnement national et international est des plus favorables. Si les marocain(e)s ratent cette occasion en or, il(le)s se condamnent à un autre 14 siècles de régressions
    « Les jeunes Turcs» ont bien détruit « Khilafat AL-MOUMINIYNE» !…Pourquoi les marocain(e)s ne pourraient-il(le)s pas DÉTRUIRE le pouvoir d’un Amir Al Moueminiyne ?(Calif est SUPÉRIEUR à Amir Al Mouminine) .
    Il est vrai cependant que ce n’est pas la même histoire; mais JAMAIS L’ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL & NATIONAL n’ont été aussi favorables à une telle entreprise : Abolir la monarchie qui gangrène le pays entier et sur tous les plans. C’est le temps ou JAMAIS D’AGIR !
    À BAS Mohamed VI, L’ASSASSIN & TORTIONNAIRE DES MUSULMAN(E)S !
    GLOIRE AUX MARTYRS DU 30 mars 1912 au 30 mars 2012


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    Le roi prédateur, un livre qui fera trembler le trône
    voxmaroc.blog.lemonde.fr
    En mars sort chez le Seuil un nouvel opus sur Mohammed VI : Le roi prédateur, signé Catherine Graciet (ex journaliste au Journal hebdomadaire et à Bakchich) et Eric Laurent, interviewer de Hassan II et auteur du livre Mémoires d’un roi.

    Hasna Daoudi, 15/02/2012

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    Bonjour Mourad,
    Eric Laurent a fait fortune en publiant des livres contre ceux qui apparaissent comme les puissants. Avec son livre « Le roi prédateur », il est sûr qu’avec un tel ramassis d’accusations, il vendra bien.
    Cela fait une dizaine d’années qu’il sort à intervalle régulier un brûlot. Dans ses pseudo-enquêtes, il accumule tous les soupçons possibles pour crier à un gigantesque complot, que ce soit sur le 11 Septembre, la Guerre en Irak, la réélection truquée de G.W.Bush, le plan de Bush pour bombarder l’Iran à coup de bombes nucléaires, la face cachée du pétrole et plus récemment celle des horribles banques.
    Resté proche de Driss Basri jusqu’à la mort de ce dernier, il a puisé dans le caniveau des revanchards pour alimenter son livre.
    Sa proximité avec Driss Basri, alors superpuissant ministre de l’Intérieur, avec tous les « privilèges » diverses et variés dont il a bénéficié à l’époque sont bon à être exhumés…  
    Hasna Daoudi, 15/02/2012

    SOURCE : Marocleaks, 05/01/2022

    #Maroc #HasnaDaoudi #DGED #Leroiprédateur #EricLaurent #Catherine_Graciet

  • Le roi du Maroc contre Graciet et Laurent : Chantage ou tentative de corruption?

    LE ROI DU MAROC CONTRE CATHERINE GRACIET ET ÉRIC LAURENT : CHANTAGE OU TENTATIVE DE CORRUPTION ?
    L’affaire des journalistes français Éric Laurent et Catherine Graciet contre le roi du Maroc semble tourner à l’avantage du palais chérifien, mais rien n’est encore joué.

    Le journal du Dimanche (JDD) vient de révéler le contenu d’enregistrements clandestins réalisés à l’insu des journalistes français par l’un des avocats du royaume marocain. Le premier rendez-vous se serait déroulé dans le bar d’un palace parisien, entre l’avocat du roi et Éric Laurent et l’échange aurait été le suivant : « Je veux trois. – Trois quoi, Trois mille ? – Non, trois millions. – Trois millions de dirhams ? – Non, trois millions d’euros ».

    Une avance de 40 000 euros

    À l’issue de cette première rencontre, Rabat porte plainte ; ce qui permet à son représentant d’obtenir la surveillance de la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP), pour le deuxième rendez-vous et la possibilité de poursuivre les enregistrements à l’insu de ses interlocuteurs. Mais encore une fois, le conseil du palais se retrouve en tête à tête avec Éric Laurent. Enregistrement à l’appui, le magistrat s’assure que Catherine Graciet était aux courant de l’exigence de « trois millions » et poursuit « vous et madame Graciet [êtes] disposés à renoncer à la publication de cet ouvrage et, de façon plus générale, [que] les informations sensibles que vous avez, vous étiez disposés à prendre l’engagement de les oublier».

    La troisième rencontre se déroule également sous surveillance discrète. Elle a eu lieu jeudi dernier, Méfiante, Catherine Graciet aurait fait changer le lieu de rendez-vous. Pour des raisons pas encore très claires, la demande est réduite à deux millions d’euros contre l’engagement de « ne plus rien écrire sur le roi du Maroc ». Manuscrit, le protocole est rédigé, séance tenante, par Catherine Graciet. Les deux journalistes auraient réclamé une avance 40 000 euros chacun que leur interlocuteur leur a remise en petites coupures de 100 euros.

    À leur sortie du palace où s’était déroulée la rencontre, les deux journalistes sont interpelés et placé sous contrôle judiciaire assorti de l’interdiction d’entrer en contact. Dans la nuit de vendredi à samedi ils sont mis en examen pour chantage et extorsion de fonds et maintenus sous contrôle judiciaire.

    « Un traquenard » pour « régler des comptes »

    Selon le quotidien Le monde citant une source proche du dossier, lors de sa garde à vue Éric Laurent aurait reconnu avoir formulé la demande de 3 puis 2 millions d’euros en contrepartie de la non publication du livre écrit avec sa collègue. À un journaliste de l’AFP, son avocat, Me William Bourdon, a confirmé l’existence d’un « accord financier » en balayant d’un revers de main les accusations de chantage ou d’extorsion de fonds. Et le conseil du journaliste de pointer « un traquenard » et « une manipulation » du palais royal s’entend.

    De son côté, Me Éric Moutet, avocat de Catherine Graciet a confirmé, vendredi dernier, l’existence d’un « deal financier », mais évoque un « contexte très troublant ». « Le royaume marocain a des comptes évidents à solder avec Catherine Graciet, et un nouveau livre sur l’entourage du roi est en préparation au moment où le deal financier se met en place », a-t-il confié à l’AFP. Et Me Moutet de poursuivre « c’est précisément l’avocat mandaté par le roi qui piège les journalistes par des enregistrements sauvages (…) Il y a dans cette affaire une logique de stratagème qui s’est mise en place »

    Un dossier à double tranchant

    « Chantage », « extorsion de fonds », « pressions », les choux gras de la presse semblent avoir déjà jugé et condamné les deux journalistes et coauteurs de l’ouvrage en gestation. Cette issue de la procédure est probable, mais rien n’est moins sûr. À bien observer les stratégies des conseils des deux journalistes, à ce stade, elle consiste à ne pas nier les évidences, donnant ainsi plus de poids à la parole de leurs clients devant la justice.

    Sur le fond, dans l’état actuel de la connaissance du dossier, il y a deux éléments qui peuvent peser lourd sur la décision des juges : la partie qui a pris l’initiative du deal financier (1) et le fait que l’avocat du palais royal semble confirmer l’existence, dans le projet d’ouvrage, « d’informations sensibles », donc de nature à conduire le royaume à prendre des initiatives. Il est indéniable que la démarche des deux journalistes pose de sérieux problèmes d’éthique et de déontologie –ils peuvent, peut-être dire adieux à leurs cartes de presse-, mais sur le plan pénal, ils peuvent opposer à l’accusation de chantage et d’extorsion de fonds, une tentative institutionnelle de corruption –à laquelle ils ont cédé, bien évidemment-. L’enregistrement clandestin pourrait s’avérer une arme à double tranchant.

    Reste toute de même la question classique : À qui profite le crime ?

    S’agissant du destin de l’ouvrage. A priori, rien ne peut interdire sa publication. Si tel était le cas, les conseils du palais royal auraient endossé la tenue de véritables agents publicitaires.

    En tout cas, c’est un dossier qui promet d’être riche en rebondissements.

    Dahmane Soudani

    MaghNord, 30 août 2015

    Etiquettes : Maroc, Mohammed VI, Catherine Graciet, Eric Laurent, Le roi prédateur,

  • Le roi du Maroc: une erreur de chromosome, selon son père

    « Une erreur de chromosome »

    Le futur souverain est né en 1963, au moment où son père, le dos au mur, devait affronter une contestation croissante à l’intérieur du pays, mais également une opération de déstabilisation venue de l’étranger, notamment de l’Algérie. À l’époque, l’avenir de la monarchie est des plus incertains.

    Hassan II impose à son fils une éducation stricte, des châtiments corporels, le fait surveiller en permanence, et autant il manifestera un profond attachement à ses petits-enfants, autant il se conduira comme un père dur et distant. Le cousin germain de Mohammed VI, le prince Moulay Hicham, évoque en ces termes les châtiments corporels infligés par Hassan II: «Un jour, raconte-t-il, le roi s’est rendu compte que les serviteurs étaient gentils avec son fils aîné et moi-même. Il leur a dit: “Ce que vous avez enduré, ce ne sont pas des cris de douleur, c’est une mise en scène de cinéma.” Et il s’est mis à cogner: vingt coups de fouet(1).»

    Le prince héritier ne semble pas avoir été l’enfant préféré de son père. C’était un jeune homme plutôt ouvert et rieur, et d’une grande courtoisie. Des traits qui semblent s’être complètement évanouis, depuis qu’il est monté sur le trône.

    En 1998, Hassan II est malade, fuit même ses plus proches courtisans, les bouffons qui jusqu’alors le divertissaient. Il vit seul, replié dans son palais, et il sait que son successeur, grâce à lui, disposera de pouvoirs institutionnels sans précédent. La mort, qui l’obsède, rôde dans le palais. Nul doute qu’il éprouve en ces heures un profond désarroi envers cette toute-puissance qui va bientôt lui être enlevée, et de la jalousie pour celui qui va en hériter. À cet instant, il est piégé. Il avait balayé la tradition qui voulait que ce fussent les oulémas qui désignent le futur souverain, pour s’imposer, en tant qu’aîné, comme prince héritier. Et, sous peine de remettre en cause la stabilité monarchique, il a perpétué ce choix. Sans enthousiasme.

    En ces heures, comme si le temps lui était compté, il multiplia confidences et petites phrases. Lorsque je lui demandai: «Est-ce rassurant pour vous de savoir que votre succession se déroule de façon stable?», il répliqua d’une voix cinglante: « Jusqu’au bout je m’interroge, et malgré les apparences mon choix n’est toujours pas définitivement arrêté…» Il marqua alors une pause pour mieux accroître son effet, et ajouta : « Je ne voudrais pour rien au monde que ce pays soit victime d’une erreur de chromosome(2).»

    La formule était évidemment d’une violence inouïe, mais, impassible, il me regarda la noter, sans me demander de l’atténuer.

    La toute-puissance politique qu’Hassan II léguera à son successeur se double d’une puissance économique et financière déjà considérable. Dès le début des années 1980, il a ordonné la libéralisation de l’économie et engagé un programme de privatisations. Le bon vouloir du roi s’exerce dans ce domainelà aussi. Les entreprises publiques les plus juteuses tombent alors dans son escarcelle, mais chaque fois, comme le souligne la presse marocaine aux ordres du Palais, avec «le plein accord des pouvoirs publics». On s’en serait douté.

    Le roi rachète ces entreprises publiques à travers l’ONA, l’Omnium nord-africain, qu’il a acquis en 1980 et qui regroupait tous les biens, considérables, détenus par Paribas au Maroc. Déjà présent dans tous les secteurs de l’économie marocaine, l’ONA va, au fil des ans, beaucoup accroître son périmètre. Le holding royal contrôle ainsi des dizaines de filiales. Dans le secteur agroalimentaire, l’ONA rachète la Centrale laitière, Lesieur Cristal, Cosumar. Mais aussi des banques, de l’immobilier, de la chimie, des mines…

    Robert Assaraf, qui fut l’un des responsables du groupe, expliquera plus tard, sans mesurer sans doute l’énormité du propos: «L’idée était de marocaniser un maximum d’entreprises cruciales pour le développement du Maroc. L’ONA avait un rôle de locomotive(3).» Le seul objectif des dirigeants du groupe, qui sont tous des courtisans accomplis, est pourtant bien de donner satisfaction au souverain en maximisant ses profits. Ils savent que le maintien à leur poste en dépend. Entre 1981 et 1985, l’ONA multiplie son chiffre d’affaires par sept. 72% du volume d’activités sont réalisés dans l’agroalimentaire(4).

    Il est facile de comprendre pourquoi. Pour ce groupe qui détient quarante-trois sociétés au Maroc et en contrôle indirectement quatre-vingt-six autres, l’alimentaire est un formidable marché aux bénéfices importants. Pour une raison simple. Des sociétés comme Cosumar, qui détient le monopole du sucre, la Centrale laitière, celui du lait, ou Lesieur Cristal, celui de l’huile, opèrent sur des marchés où les produits sont subventionnés. Là encore, l’État marocain courbe l’échine sous l’ampleur des prélèvements: le secteur subventionné, tel qu’il est organisé au Maroc, vise à puiser dans le budget de l’État pour financer les entreprises royales et leur garantir des bénéfices records. Ce système de subventions, baptisé Caisse de compensation, censé acheter la paix sociale, contribue avant tout à enrichir le roi.

    La stratégie de l’ONA reflète la psychologie d’Hassan II: ne pas tolérer d’opposition à sa volonté. Bientôt il nommera son gendre, Fouad Filali, à la tête du groupe. Tous les concurrents potentiels de l’ONA sont impitoyablement écartés, quels que soient leurs secteurs d’activités.

    Au fil des ans, le Maroc devient de plus en plus un pays en trompe-l’œil, où vie politique et fonctionnement de l’économie de marché ne sont plus qu’illusions. Hassan II aura au moins eu l’habileté de tolérer, à côté de l’ONA, un secteur privé où des hommes d’affaires pouvaient encore agir. Ce qui n’est plus le cas aujourd’hui, dans le cadre de la stratégie de contrôle mise en œuvre par son successeur.

    Hassan II, interventionniste en diable, décide du casting et des figurants sur la scène publique. Lui qui a dessiné les contours de la monarchie va faire de même avec la vie politique. « J’étais sur la route et je conduisais, racontait-il, quand je me suis dit: il serait bon que dans l’éventail politique il y ait un parti communiste. Je me suis tourné vers Ali Yata, qui était assis à mon côté, et je lui ai dit: “Tu vas créer un parti communiste dont tu prendras la direction(5).” » Il professe un profond mépris pour une classe politique qu’il veut aux ordres, et dont les représentants sont choisis pour leur souplesse d’échine. Un fonctionnement que Mehdi Ben Barka, son ancien professeur de mathématiques devenu son principal opposant, a résumé d’une formule cinglante: «Tu baisses la tête, tu baises la main et tu finiras par être récompensé.»

    Il adore tirer les fils, jouer les montreurs de marionnettes. Un soir, alors qu’il est un peu plus de 22 heures, nous discutons dans son palais de Skhirat, à trente kilomètres de Rabat. Soudain, il glisse dans la conversation:

    – À propos, je vous ai préparé une petite surprise. J’ai organisé pour vous un dîner avec le Premier ministre et les dirigeants des grands partis politiques.

    Je réponds, surpris: – Merci, Majesté. Quel jour?

    Il jubile littéralement.

    – Maintenant, ils vous attendent déjà !

    Comme je m’apprête à partir, d’un geste de la main il m’intime l’ordre de rester.

    – Il n’y a pas d’urgence, ne vous inquiétez pas.

    Il est 0 h 45 quand il me laisse enfin quitter le palais, et 1 heure 30 du matin quand j’arrive sur le lieu du dîner. Je pousse la porte, je découvre des hommes âgés assoupis dans des fauteuils. Je dis au Premier ministre, Karim Lamrani:

    – Je suis désolé pour ce retard.

    – Aucun problème, me répond-il en se frottant les yeux pour se réveiller. Nous vous attendions en discutant(6).

    Un absolutisme légal

    Pourtant la médiocrité, parfois flagrante, de certains de ces hommes a le don de l’exaspérer. Alors qu’il a décidé d’élections générales et que la campagne électorale bat son plein, il arrive sur un terrain de golf, suivi de son fils.

    – Vous avez regardé les débats télévisés, hier? me demande-t-il. Non? Eh bien, vous avez bien fait. Ils étaient tous nuls. Comment voulez-vous que j’arrive à convaincre les gens d’aller voter avec des incapables pareils?

    Quel merveilleux sursaut démocratique! Tandis que son père est sur le green, le futur Mohammed VI s’approche.

    – Comment se déroulent les choses avec mon père?

    – Plutôt bien, merci!

    Il se penche alors vers moi en souriant.

    – Soyez tout de même sur vos gardes, c’est un immense manipulateur(7).

    En réalité, malgré leurs divergences, les deux hommes sont faits de la même étoffe. Celle de dirigeants qui savent qu’ils sont au-dessus des lois et n’ont de comptes à rendre à personne. Hassan II a façonné un pouvoir absolu et sans entraves qui n’a cessé de fasciner celui qui, plus tard, allait en disposer à son tour. Un absolutisme légalisé à travers les textes constitutionnels consacrés au droit traditionnel et divin (l’allégeance, commandeur des croyants). Les droits du souverain sont ainsi réputés «inviolables et sacrés».

    Toutes les stratégies mises en place par Hassan II sont observées avec soin par le prince héritier. Or, derrière chacun de ses choix, il y a un calcul personnel. «La grande fierté de mon règne, affirmait Hassan II, ce sont ces barrages que j’ai fait construire à travers le pays.» Au total, cent vingt grands barrages auront été édifiés durant son règne, et à un rythme soutenu. Certaines années, 40% du budget de l’État auront été consacrés à ces travaux. Une politique des barrages qui aura masqué un véritable détournement d’actifs opéré par le roi. C’est lui qui choisit les régions où ils seront construits et évalue le nombre d’hectares qui seront irrigués. Le processus d’expropriation sera l’occasion de faire passer de nombreuses surfaces de qualité dans le giron royal…

    Dans un pays où les trois quarts des entreprises agricoles ont moins de cinq hectares, la terre permet non seulement au roi de s’enrichir mais de disposer d’un système de corruption efficace. S’il ne prétend en aucun cas connaître ou évaluer le nombre d’hectares appartenant aux Domaines royaux, l’économiste Najib Akesbi se livre néanmoins à un calcul intéressant: celui des terres qui ont disparu des registres fonciers après l’Indépendance du Maroc. «En 1956, on comptabilise un peu plus de un million d’hectares. On sait que, sur ce total, trois cent vingt-cinq mille hectares de terres de colonisation officielles ont été récupérés en 1963 et distribués lors de la réforme agricole qui s’est étendue de 1963 à 1975, sous forme de lots de cinq hectares, notamment lors des périodes de tensions sociales, qu’Hassan II cherchait ainsi à calmer. Il y a eu ensuite les deux cent mille à deux cent cinquante mille hectares récupérés au début des années 1970, lors de l’opération dite de marocanisation, et confiés à deux sociétés d’État, la Sodea, spécialisée dans les fermes plantées, et la Sogeta, dans les terres nues(8).»

    Au final, il resterait donc entre quatre cent mille et quatre cent cinquante mille hectares qui n’ont jamais été récupérés par l’État et qui ont fait l’objet de cessions illégales entre colons et Marocains. La famille royale en a-t-elle profité? Si oui, dans quelles proportions? Cinquante-six ans après l’Indépendance du royaume, le mystère demeure. Un sujet sensible dans un pays agricole où la moindre indication sur l’ampleur de la confiscation royale pourrait avoir des conséquences politiques et sociales graves.

    Dernier legs d’Hassan II, utilisé avec encore moins de scrupule par son successeur: l’appel à l’aide internationale pour financer des projets dans lesquels la famille royale est souvent impliquée. Outre la Banque mondiale, engagée dans le financement des barrages, la France figure naturellement au premier rang des bailleurs de fonds. En 1992, Hassan II est reçu à Paris par François Mitterrand et Jacques Chirac, cohabitation oblige.

    Depuis 1990, l’aide française atteint annuellement 1 milliard de francs, montant qui doublera à partir de 1995. La France est alors le premier créancier du Maroc, dont elle détient 13% de la dette, pourcentage qui grimpera à 19% en 1999. Elle est également le premier bailleur de fonds bilatéral du pays, au titre de l’aide publique au développement, avec 50% du total. Une filiale de l’Agence française de développement, la Proparco, dont les bureaux marocains sont installés à Casablanca, accorde également des fonds propres et des prêts à des entreprises ainsi qu’à des banques marocaines.

    En 2001, Proparco investit ainsi de l’argent des contribuables français, au total 160 millions d’euros, notamment dans le groupe minier Managem, appartenant au roi, pour l’exploitation d’une mine d’or au sud-est d’Agadir (9). Elle investit également, dès cette époque, dans l’énergie éolienne contrôlée par le souverain. À l’époque, Proparco est aussi partenaire dans Upline Technologies, un fonds d’investissement créé par la banque d’affaires et appartenant au groupe Upline, dont l’un des actionnaires « cachés» aurait été le propre frère du roi, le prince Moulay Rachid.

    La monarchie marocaine a paisiblement prospéré à l’ombre de l’omerta française. Les responsables politiques qui se sont succédé ont tous fait preuve, qu’ils soient de droite ou de gauche, d’une tolérance coupable. «Ne pas désapprouver l’inacceptable» semblait depuis longtemps la règle d’or adoptée par Paris. Ainsi, à l’abri des critiques ou des pressions, le roi et son entourage pouvaient sans risque se livrer à tous les excès.

    Staline, dit-on, avait confié un jour: «Donnez-moi un homme, j’en ferai un procès.» Hassan II aurait pu déclarer en le paraphrasant: «Donnez-moi un homme, j’en ferai un courtisan.» Le spectacle désolant des personnalités françaises se pressant à ses réceptions faisait peine à voir. Chaque année, le 31 décembre, le roi organisait une immense réception pour le nouvel an. Des centaines de voitures officielles déposaient des invités aux sourires béats devant les portes d’un palais illuminé. J’ai (É. L.) assisté à l’époque à l’une de ces soirées, et je puis témoigner que la vision offerte était particulièrement obscène. Des hommes et des femmes en robe du soir et smoking remplissaient à ras bord leurs assiettes de caviar, comme autant de Thénardier affamés se précipitant sur un bol de soupe.

    Au terme du repas, des serviteurs en livrée portant des hottes emplies de cadeaux étaient littéralement bousculés par les invités qui s’efforçaient, un instant après, d’en récupérer un maximum. Hassan II n’apparaissait pas une seule fois, mais nul doute que, bien à l’abri des regards, il devait observer ce spectacle avec satisfaction. Sans doute le confortait-il dans son scepticisme sur la nature humaine et le mépris qu’il éprouvait pour l’immense majorité des gens.

    1. Ignace Dalle, Hassan II, entre tradition et absolutisme, Paris, Fayard, 2011.

    2. Propos recueillis par Éric Laurent, Rabat, 1998.

    3. Fahd Iraqi, «Il était une fois l’ONA», TelQuel, nº 456.

    4. Ibid.

    5. Entretien avec Éric Laurent, Skhirat, 1993.

    6. Propos recueillis par Éric Laurent, Rabat, 1993.

    7. Propos recueillis par Éric Laurent, Bouznika, 1994.

    8. Entretien avec les auteurs, Rabat, septembre 2011.

    9. L’Économiste, 5 septembre 2001.

    Source : Le Roi prédateur

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