Étiquette : Libye

  • Fin du mandat du Secrétaire général de l’Union du Maghreb arabe

    Fin du mandat du Secrétaire général de l’Union du Maghreb arabe

    Taïeb Bakouche, UMA, Maghreb, Maroc, Algérie, Tunisie, Mauritanie, Libye, secrétaire général de l’UMA,

    Selon Taqadomy, aujourd’hui, mardi, prend fin le mandat de l’actuel secrétaire général de l’Union du Maghreb arabe, Taïeb Bakouche, officiellement désigné en mai 2016 et qui a pris ses fonctions en août de la même année.

    « Bakouch a d’ores et déjà envoyé un mémorandum aux cinq pays afin de le prolonger pour un second mandat », précise la source. Et d’ajouter que « pour l’heure, aucune réponse n’est parvenue au requérant de la part des États membres ».

    Selon le règlement intérieur de l’Union, le Secrétaire général restera en poste jusqu’à la nomination d’un successeur.

    Or, une telle éventualité est peu probable à l’heure actuelle, car la région subit l’impact de divergences politiques sans précédent entre certains États membres. D’abord la rupture des relations entre le Maroc et l’Algérie, en plus de la crise diplomatique entre la Tunisie et le Maroc.

    Le secrétaire général de l’Union avait convoqué un sommet des Ministres des Affaires Étrangères des pays maghrébins, afin de discuter des questions en suspens, et il attend toujours les réponses du Maroc, de l’Algérie et de la Tunisie, après l’approbation de la Mauritanie et de la Libye.

    #UMA #Maghreb #Maroc #Mauritanie #Algérie #Tunisie #Libye #Taïeb_Bakouche

  • Le Brent se stabilise à 105$ en attendant la réunion de l’OPEP+

    Le Brent se stabilise à 105$ en attendant la réunion de l’OPEP+

    Pétrole, OPEP+, Brent, dollar, Libye,

    -L’OPEP+ se réunit le 5 septembre
    -La relance potentielle de l’accord sur le nucléaire iranien à l’honneur
    -Le conflit en Libye suscite des inquiétudes en matière d’approvisionnement
    -Le dollar américain atteint son plus haut niveau en 20 ans

    29 août (Reuters) – Les prix du pétrole se sont stabilisés de plus de 4% lundi, prolongeant le gain de la semaine dernière, alors que les réductions potentielles de la production de l’OPEP+ et le conflit en Libye ont contribué à compenser un dollar américain fort et des perspectives désastreuses pour la croissance américaine.

    L’Arabie saoudite, premier producteur de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), a évoqué la semaine dernière la possibilité de réductions de production, qui, selon des sources, pourraient coïncider avec une augmentation de l’approvisionnement de l’Iran s’il concluait un accord nucléaire avec l’Occident.

    L’OPEP+, comprenant l’OPEP, la Russie et les producteurs alliés, se réunit pour définir leur politique le 5 septembre.

    Le brut Brent s’est établi à 4,10 $, ou 4,1 %, à 105,09 $ le baril, après avoir augmenté de 4,4 % la semaine dernière. Le brut américain West Texas Intermediate (WTI) a gagné 3,95 $, ou 4,2 %, à 97,01 $, après une hausse de 2,5 % la semaine dernière.

    « Les prix du pétrole augmentent progressivement dans l’espoir d’une réduction de la production de l’OPEP et de ses alliés pour rétablir l’équilibre du marché en réponse à la relance de l’accord nucléaire iranien », a déclaré Sugandha Sachdeva, vice-présidente de la recherche sur les matières premières chez Religare Broking.

    Les pays membres de l’Agence internationale de l’énergie pourraient libérer davantage de pétrole des réserves stratégiques de pétrole (SPR) s’ils le jugent nécessaire à l’expiration du régime actuel, a déclaré lundi le chef de l’agence.

    Le prix du pétrole brut a bondi cette année, le Brent s’approchant d’un niveau record de 147 dollars en mars, l’invasion de l’Ukraine par la Russie ayant exacerbé les problèmes d’approvisionnement. Les craintes croissantes concernant les taux d’intérêt élevés, l’inflation et les risques de récession ont depuis pesé sur le marché.

    Le gain du pétrole a été limité par un dollar américain fort, qui a atteint un sommet en 20 ans lundi après que le président de la Réserve fédérale a signalé que les taux d’intérêt seraient maintenus plus élevés plus longtemps pour freiner l’inflation.

    « Alors qu’un dollar fort limite les prix des matières premières, le problème de sous-approvisionnement sur les marchés pétroliers continuera probablement de soutenir le biais haussier », a déclaré Tina Teng, analyste chez CMC Markets.

    Les troubles dans la capitale libyenne ce week-end, faisant 32 morts, ont fait craindre que le pays ne sombre dans un conflit à grande échelle et perturbe l’approvisionnement en pétrole de la nation de l’OPEP.

    Les stocks de pétrole brut aux États-Unis ont probablement chuté de 600 000 barils, les stocks de distillats et d’essence ayant également diminué, a révélé lundi un sondage préliminaire de Reuters.

    Le sondage a été réalisé avant les rapports de l’American Petroleum Institute, un groupe industriel, attendus à 16h30. EDT (20h30 GMT) mardi, et l’Energy Information Administration, la branche statistique du département américain de l’énergie, prévue à 10h30 (14h30 GMT) mercredi.

    Les stocks de brut dans les réserves d’urgence américaines ont chuté de 3,1 millions de barils au cours de la semaine du 26 août au plus bas depuis décembre 1984, selon les données du ministère de l’Énergie.

    Reuters

  • Algérie: La France doit faire son mea-culpa

    Algérie: La France doit faire son mea-culpa

    Algérie, France, Emmanuel Macron, Mémoire, Maroc, Sahara Occidental, Mali, Libye,

    Si la France veut profiter des opportunités que lui offre l’Algérie Il faudra qu’elle lâche un peu de lest et accepte de faire son mea-culpa

    Au mois de février dernier, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune,
    a affirmé qu’  » il y a un dégel dans les relations  » entre l’Algérie et la France, soulignant que l’Algérie demeurerait  » une puissance africaine avérée « .


    S’exprimant lors d’une entrevue périodique avec les représentants de la presse, et répondant à une question sur un récent entretien téléphonique avec son homologue français Emmanuel Macron, le président Tebboune a affirmé qu’  » il y a un dégel dans les relations avec la France  » et que  » l’Algérie est un pays incontournable pour l’Afrique et une puissance africaine avérée « .  » De manière générale, les choses se sont tassées « , a-t-il dit rappelant les résultats  » très positifs  » ayant couronné une réunion tenue à Alger entre une délégation française conduite par le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères français avec une délégation conduite également par le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères algérien.

    Depuis et plus particulièrement après la réélection d’Emmanuel Macron, les contacts entre les deux chefs d’Etat se sont multipliés afin de donner un nouvel élan aux relations entre les deux pays après une grave crise diplomatique ayant astreint l’Algérie à rappeler son ambassadeur à Paris en octobre dernier en réaction à des propos du président français affirmant que l’Algérie après son indépendance en 1962 qui a mis fin à 132 ans de colonisation française, s’était construite sur  » une rente mémorielle « , entretenue par  » le système politico-militaire « .

    La visite de Macron en Algérie à partir de jeudi est vue par certains observateurs comme une voie d’accroître la coopération bilatérale, mais aussi une façon pour lui de soigner son image auprès du peuple algérien écornée par ses déclarations précédentes concernant l’histoire de la nation algérienne.

     » En choisissant Alger comme destination pour le début de son mandat, le président Macron montre que l’Algérie est en train de revenir sur la scène régionale et internationale « , relève Hasni Abidi, directeur du Centre d’études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen à Genève ».  » L’Algérie ne peut pas non plus faire l’impasse sur une bonne entente entre Alger avec Paris », estime-t-il, en pointant notamment l’importance du dossier du Sahara occidental aux yeux des Algériens face à leur voisin marocain. D’où cet intérêt des deux pays d’une telle visite susceptible d’apporter de grands changements dans leurs relations et la mise à niveau de certains dossiers sensibles.

    A la veille de cette visite, un communiqué de la présidence française publié après un appel téléphonique entre Macron et le président Abdelmadjid Tebboune a noté que  » cette visite contribuera à l’approfondissement des relations bilatérales à l’avenir… et en renforcement de la coopération franco- algérienne face aux problèmes régionaux « , défis et continuer à travailler sur la mémoire de la période coloniale.

    Cette visite est d’abord symbolique et au-delà de la courtoisie, les retrouvailles entre les deux chefs d’Etat revêtent des enjeux de taille. Le premier concerne évidemment, indirectement, le conflit en Ukraine. Depuis que la Russie a engagé les hostilités avec Kiev, la crise énergétique menace l’Europe. Face à cette situation, l’Europe s’est tournée, petit à petit, vers l’Algérie pour tenter de compenser son déficit énergétique. Outre les questions économiques, il sera forcément question des dossiers africains, à l’instar de la Libye, confrontée à un blocage politique sans précédent, ou encore le Sahel, le Mali. Mais si Paris veut profiter des opportunités économiques qui lui offre l’Algérie, il faudra que la France lâche un peu de lest et accepte de faire un mea culpa.

    Effectivement, ce sont autant de préalables qui peuvent contribuer à accélérer la refondation des relations algero-françaises et ainsi amorcer un tournant décisif dans la coopération bilatérale. Pour nombre d’observateurs et de commentaires, l’enjeu premier de cette visite du président français en Algérie reste sans aucun doute le  » réchauffement  » des relations entre la France et l’Algérie. En terrain algérien, ce sera certainement à Emmanuel Macron de faire un premier pas en direction de son homologue algérien.  » L’Algérie entend ne pas être considérée sous la vision d’un peuple simple marché et qu’il faille favoriser un partenariat gagnant-gagnant « , a souligné le professeur des universités Abderrahmane Mebtoul. Et c’est dans ce cadre que doit rentrer la coopération entre l’Algérie et la France, loin de tout préjugé et esprit de domination « .

    Dans une tribune publiée le 7 août dernier dans le Figaro, l’ancien président français François Hollande prône  » une relance du partenariat avec le Maghreb « .  » Au moment où les bouleversements internationaux et notamment la guerre en Ukraine se répercutant implacablement sur l’économie mondiale , provoquant une hausse générale des prix qui pèsent sur le niveau de vie des populations des deux côtés de la Méditerranée, nous avons plus que jamais besoin d’approfondir cette relation et de lui redonner tout son sens, celui de la solidarité et de l’action « , à écrit l’es-président français ; Et c’est, selon François Hollande, à Emmanuel Macron de  » montrer sa disponibilité « .

    L’ancien président rappelle que la décision de Macron de réduire les quotas de visas attribués aux ressortissants nord-africains était risquée ; Il sera d’ailleurs certainement question ; les 25 et 26 août, de la question migratoire.
    A.Z.

    Lemaghreb.dz, 22/08/2022

    #Algérie #France #Macron #Mémoire

  • Les mails de Clinton, le dinar-or et les printemps arabes

    Les mails de Clinton, le dinar-or et les printemps arabes

    Hillary Clinton, Libye, Moamar Kadhafi, Etats-Unis, France, Nicolas Sarkozy, monnaie africaine, Etats-Unis d’Afrique, Mali, Sahel, terrorisme,

    F. William Engdahl

    Enterré au milieu des dizaines de milliers de pages de courriels secrets de l’ancien secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton, désormais rendus publics par le gouvernement des États-Unis, se trouve un échange d’emails dévastateur entre Clinton et son conseiller confidentiel, Sid Blumenthal. C’est à propos de Kadhafi et de l’intervention américaine coordonnée en 2011 pour renverser le dirigeant libyen. C’est à propos de l’or et d’une menace potentiellement existentielle pour l’avenir du dollar américain comme monnaie de réserve mondiale. C’est au sujet des plans de Kadhafi d’alors pour le Dinar basé sur l’or pour l’Afrique et le monde arabe pétrolier.

    Deux paragraphes dans un courriel récemment déclassifié du serveur privé illégal utilisé par le secrétaire d’Etat Hillary Clinton lors de la guerre américaine orchestrée pour détruire la Libye de Kaddafi en 2011 révèlent un agenda secret bien tenu derrière la guerre de l’administration Obama contre Kadhafi, cyniquement nommée « la Responsabilité de Protéger ».

    Barack Obama, un président indécis et faible, avait délégué toutes les responsabilités pour la guerre en Libye à son secrétaire d’Etat, Hillary Clinton. Clinton, qui était un soutien de tout début d’un « changement de régime arabe », en utilisant l’organisation secrète des Frères musulmans et en invoquant le nouveau principe bizarre de la « responsabilité de protéger » (R2P) pour justifier la guerre en Libye, qu’elle a tournée rapidement en une guerre menée par l’OTAN. Sous la R2P, une notion idiote promue par les réseaux des Fondations Open Society de George Soros, Clinton a prétendu, sans preuve vérifiable, que Kadhafi bombardait les civils libyens innocents dans la région de Benghazi.


    Selon un rapport du New York Times à l’époque, citant des sources majeures de l’administration Obama, c’était Hillary Clinton, soutenue par Samantha Power, alors assistante senior au Conseil national de sécurité et aujourd’hui ambassadrice d’Obama et Susan Rice, alors ambassadrice d’Obama aux Nations Unies, et maintenant conseiller à la sécurité nationale, la triade qui a poussé Obama à l’action militaire contre la Libye de Kaddafi. Clinton, flanqué de Powers et Rice, était si puissante que Clinton a réussi à passer au dessus du secrétaire à la Défense Robert Gates, de Tom Donilon, le conseiller à la sécurité nationale d’Obama, et de John Brennan, le chef de la lutte contre le terrorisme, aujourd’hui la tête de la CIA.


    La Secrétaire d’État Clinton a également trempé jusqu’aux genoux dans le complot visant à libérer ce qui va être surnommé le « printemps arabe », la vague de changements de régimes financée par les États-Unis à travers le Moyen-Orient arabe, une partie du projet du Grand Moyen-Orient dévoilé en 2003 par l’administration Bush après l’occupation de l’Irak. Les trois premiers pays cibles de cette US action -du « printemps arabe » de 2011 , dans lequel Washington a utilisé ses ONG des « droits de l’homme » scomme Freedom House et National Endowment for Democracy, de connivence, comme d’habitude, avec les Open Society Foundations du milliardaire spéculateur, George Soros, ainsi que des services opérationnels du Département d’État des États-Unis et de la CIA -étaient la Tunisie de Ben Ali, l’Egypte de Moubarak et la Libye de Kadhafi.


    Maintenant, le moment choisi et le ciblage de déstabilisations du « Printemps arabe » par Washington en 2011, de certains pays du Moyen-Orient, prennent un nouveau jour en relation avec ce qui vient juste de paraître, les emails déclassifiés de Clinton à son « conseiller » privé pour la Libye et ami, Sid Blumenthal. Blumenthal est l’avocat habile qui défendait alors le président Bill Clinton dans l’affaire Monika Lewinsky et les autres affaires de scandale de sexe quand Bill a été président et faisait face à l’impeachment

    Le dinar or de Kadhafi

    Pour beaucoup, cela reste juste un mystère, pourquoi Washington a décidé que Kadhafi doit personnellement être détruit, assassiné, et pas seulement envoyé en exil comme Moubarak. Clinton, lorsqu’elle a été informée de l’assassinat brutal de Kadhafi par les terroristes de l’ « opposition démocratique » d’Al-Qaida, financés par les Etats-Unis , a déclaré à CBS news, dans une paraphrase plaisante maladive de Jules César, « Nous sommes venus, nous avons vu, il est mort, » paroles prononcées par elle avec un copieux rire macabre.

    On sait peu en Occident à propos de ce que Mouammar Kadhafi a fait en Libye ou, pour cela, en Afrique et dans le monde arabe. Maintenant, la libération d’une nouvelle partie des e-mails d’Hillary Clinton comme Secrétaire d’Etat, au moment où elle menait la guerre de l’administration Obama contre Kadhafi, apporte un nouvel éclairage dramatique sur l’arrière-plan.

    Ce ne fut pas une décision personnelle d’Hillary Clinton d’éliminer Kadhafi et de détruire toute l’infrastructure de son Etat. La décision, cela est maintenant clair, est venu de cercles très élevés dans l’oligarchie monétaire américaine. C’était simplement un autre outil politique de Washington mettant en œuvre le mandat de ces oligarques.

    L’intervention était de tuer des plans bien établis de Kadhafi pour créer une monnaie africaine et arabe à base d’or pour remplacer le dollar dans le commerce du pétrole. Étant donné que le dollar américain a abandonné la parité-or pour les dollars en 1971, le dollar en termes d’or a considérablement perdu de sa valeur. Les Etats pétroliers arabes et africains de l’OPEP ont longtemps contesté la détérioration du pouvoir d’achat de leurs ventes de pétrole, obligées depuis les années 1970 par Washington d’être réalisées uniquement en dollars américains, alors que l’inflation du dollar a grimpé de plus de 2000% en 2001.

    Dans un email nouvellement déclassifié de Clinton de la part de Sid Blumenthal au secrétaire d’État Hillary Clinton en date du 2 Avril 2011, Blumenthal révèle la raison pour laquelle Kadhafi doit être éliminé. Usant du prétexte de citer une source non identifiée des « hautes sphères », Blumenthal écrit à Clinton, « Selon les informations sensibles disponibles à cette source, le gouvernement de Kadhafi détient 143 tonnes d’or et un montant similaire en argent … Cet or a été accumulé avant la rébellion actuelle et était destiné à être utilisé pour établir une monnaie panafricaine basée sur le Dinar or libyen. Ce plan a été conçu pour fournir aux pays africains francophones une alternative au franc français (CFA). « Cet aspect français était seulement la pointe immergée de l’iceberg du dinar d’or de Kaddafi

    Dinar d’or et plus

    Au cours de la première décennie de ce siècle, les pays de l’OPEP du Golfe arabe, dont l’Arabie Saoudite, le Qatar et d’autres, ont commencé sérieusement à placer une partie importante des revenus de leurs vastes ventes de pétrole et de gaz, dans des fonds souverains d’Etat, grandement basés sur le succès des Fonds pétroliers de la Norvège.

    Le mécontentement croissant de la guerre américaine contre le terrorisme, des guerres en Irak et en Afghanistan et avec toutes les politiques générales des États-Unis au Moyen-Orient après Septembre 2001 a conduit la plupart des pays arabes de l’OPEP à placer une part croissante des revenus pétroliers dans de riches fonds contrôlés par l’Etat plutôt que de les confier aux doigts gluants des banquiers de New York et de Londres comme cela avait été la coutume depuis les années 1970, lorsque les prix du pétrole ont crevé le plafond, créant ce que Henry Kissinger a appelé affectueusement les « pétro-dollar » pour remplacer le dollar en or abandonné par Washington depuis le 15 Août 1971. La présente guerre sunnite-chiite ou le choc des civilisations est en fait le résultat des manipulations américaines après 2003 dans le cadre du « diviser pour régner » régional.

    En 2008, la perspective d’un contrôle souverain par un nombre croissant d’Etats pétroliers arabes et africains de leurs revenus pétroliers et gaziers a suscité de graves préoccupations à Wall Street, ainsi qu’à la City de Londres. C’était des énormes liquidités, en milliers de milliards, qui, potentiellement, n’allaient plus être contrôlées.

    Le timing du printemps arabe apparait rétrospectivement de plus en plus lié aux efforts de Washington et de Wall Street pour contrôler pas seulement les énormes flux de pétrole du Moyen-Orient arabe. Il est maintenant clair que c’était également dans le but de contrôler leur argent, leurs milliers de milliards de dollars s’accumulant dans leurs nouveaux riches fonds souverains.

    Cependant, comme il est maintenant confirmé dans le dernier échange de mails Clinton-Blumenthal du 2 Avril 2011, il y avait une menace émergente qualitativement nouvelle pour les « Dieux de l’argent » de Wall Street et la City de Londres. La Libye de Kadhafi, la Tunisie de Ben Ali et l’Egypte de Moubarak étaient sur le point de lancer une monnaie-or islamique indépendante du dollar américain. J’ai entendu parler de ce plan pour la première fois au début de 2012, lors d’une conférence financière et géopolitique suisse, par un Algérien ayant une connaissance approfondie du projet. La documentation était rare à l’époque et l’histoire est restée dans mon arrière-brûleur mental. Maintenant, une image beaucoup plus intéressante émerge qui remet en perspective la férocité du Printemps arabe de Washington et son urgence dans le cas de la Libye.

    Les « Etats-Unis d’Afrique ’

    En 2009, Kadhafi, qui était à l’époque le Président de l’Union africaine, a proposé que le continent économiquement déprimé adopte le « Dinar or. »
    Dans les mois qui ont précédé la décision des États-Unis, avec le soutien britannique et français, d’ obtenir une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU qui leur donnerait la feuille de vigne juridique autorisant la destruction par l’OTAN du régime Kadhafi, Mouammar Kadhafi était en train d’organiser la création d’une monnaie, le dinar – or qui serait utilisé par les Etats pétroliers africains ainsi que les pays de l’OPEP arabes dans leurs ventes de pétrole sur le marché mondial.


    Si cela s’était passé à l’époque où Wall Street et la City de Londres étaient profondément plongés dans la crise financière de 2007-2008, le défi pour le rôle de monnaie de réserve du dollar aurait été plus grave. Cela aurait sonné le glas de l’hégémonie financière américaine et du système du Dollar. L’Afrique est l’un des plus riches continents du monde, avec de vastes richesses en or et en ressources minérales inexplorées, qui avait été intentionnellement maintenue pendant des siècles sous-développée ou empêtrée dans les guerres pour empêcher son développement. Le Fonds monétaire international et la Banque mondiale pour les dernières décennies ont été les instruments de Washington pour réprimer le développement réel de l’Afrique.

    Kadhafi avait appelé les producteurs de pétrole africains dans l’Union africaine et dans les pays musulmans à se joindre à une alliance qui ferait du Dinar-or leur principale forme de monnaie et d’échanges extérieurs. Ils vendraient du pétrole et d’autres ressources aux États-Unis et au reste du monde seulement en Dinars-or. En tant que Président de l’Union africaine en 2009, Kadhafi a présenté à la discussion aux membres de l’Union africaine, la proposition de Kadhafi d’utiliser le dinar libyen et le dirham d’argent comme la seule monnaie possible pour le reste du monde pour acheter du pétrole africain.

    En même temps que les riches fonds souverains des pays arabes de l’OPEP pour leur pétrole, d’autres pays producteurs de pétrole d’Afrique, en particulier l’Angola et le Nigeria, étaient en voie de créer leurs propres fonds de richesse pétrolière nationale au moment des bombardements de la Libye par l’OTAN en 2011. Ces fonds de richesse nationale souverains, liés au concept de Kadhafi du dinar d’or, devait faire du rêve de longue date de l’Afrique de s’émanciper du contrôle monétaire colonial, que ce soit de la livre sterling, du franc français, de l’euro ou du dollar américain, une réalité.


    Au moment de son assassinat, Kadhafi était en train d’aller, en tant que chef de l’Union africaine, avec un plan pour unifier les Etats souverains d’Afrique avec une monnaie d’or, vers des Etats-Unis d’Afrique. En 2004, un Parlement panafricain de 53 nations avait posé des plans pour une Communauté économique africaine – avec une seule monnaie d’or d’ici à 2023

    Les nations productrices de pétrole africaines avaient l’intention d’abandonner la pétro-dollar et d’exiger le paiement en or pour leur pétrole et leur gaz. La liste comprenait l’Egypte, le Soudan, le Sud-Soudan, la Guinée équatoriale, le Congo, la République démocratique du Congo, la Tunisie, le Gabon, l’Afrique du Sud, l’Ouganda, le Tchad, le Suriname, le Cameroun, la Mauritanie, le Maroc, la Zambie, la Somalie, le Ghana, l’Ethiopie, le Kenya, la Tanzanie , le Mozambique, la Côte d’Ivoire, plus le Yémen, qui venait de faire d’importantes nouvelles découvertes de pétrole. Les quatre Etats membres africains de l’OPEP- l’Algérie, l’Angola, le Nigeria, un producteur géant pétrolier et le plus grand producteur de gaz naturel en Afrique avec d’énormes réserves de gaz naturel, et la Libye avec les plus grandes réserves-seraient dans le nouveau système de dinar d’or.

    Pas étonnant que le président français Nicolas Sarkozy, auquel a été donné le rôle de premier plan dans la guerre contre Kadhafi par Washington, est allé jusqu’à traiter la Libye de « menace » à la sécurité financière du monde.

    « Les rebelles » d’Hillary créent une banque centrale

    L’une des caractéristiques les plus bizarres de la guerre de Hillary Clinton pour détruire Kadhafi était le fait que les rebelles soutenus par les États-Unis-  » à Benghazi, dans l’est de la Libye, riche en pétrole, ont annoncé, au milieu de la bataille, bien avant qu’il ne soit du tout clair qu’ils renverseraient le régime de Kadhafi, qu’ils avaient créé une banque centrale de style occidental, « en exil ».

    Dans les premières semaines de la rébellion, les chefs rebelles ont déclaré avoir créé une banque centrale pour remplacer l’autorité monétaire d’Etat de Kadhafi. Le conseil des rebelles, en plus de créer sa propre compagnie pétrolière pour vendre le pétrole dont ils s’étaient emparé ont annoncé : « Désignation de la Banque centrale de Benghazi comme autorité monétaire compétente dans les politiques monétaires en Libye et nomination d’un gouverneur de la Banque centrale de Libye, avec un siège temporaire à Benghazi »

    .Commentant cette décision bizarre de créer une banque centrale de style occidental pour remplacer la banque nationale souveraine de Kadhafi qui avait émis le dinar d’or, avant que l’issue de la bataille ait même été décidée, Robert Wenzel dans the Economic Policy Journal, a fait remarquer, « Je n’ai jamais entendu parler auparavant d’une banque centrale créée juste en quelques semaines d’un soulèvement populaire. Cela donne à penser que nous avons là un peu plus qu’un morceau de chiffon d’un groupe de rebelles qui courent autour et qu’il ya des influences assez sophistiquées. « 
    Il devient clair maintenant, à la lumière des e-mails Clinton-Blumenthal, que ces « influences assez sophistiquées » étaient liées à Wall Street et la City de Londres. La personne amenée par Washington pour diriger les rebelles en Mars 2011, Khalifa Hifter, avait passé les vingt dernières années de sa vie dans la banlieue de Virginie, non loin du siège de la CIA, après une rupture avec la Libye en tant que premier commandant militaire de Kadhafi.

    Le risque pour l’avenir du dollar américain comme monnaie de réserve mondiale, si Kadhafi avait été autorisé à poursuivre ensemble avec l’Egypte, la Tunisie et d’autres pays arabes de l’OPEP et membres de l’Union africaine – le processus pour introduire les ventes de pétrole contre de or et non en dollars, aurait clairement été l’ équivalent financier d’un tsunami.

    Le rêve de Kadhafi d’un système d’or arabe et africain indépendant du dollar, malheureusement, est mort avec lui. La Libye, après la cynique « responsabilité de protéger » de Hillary Clinton a été détruite, c’est aujourd’hui est une vraie pagaille, déchirée par la guerre tribale, le chaos économique, al-Qaïda et DAESH ou ISIS terroristes.

    La souveraineté monétaire détenue par l’agence monétaire nationale appartenant à 100% à l’Etat de Kadaffi et son émission de dinars d’or a disparu, remplacée par une banque centrale « indépendante » liée au dollar.

    La nouvelle route de la soie en or

    Malgré ce revers, il est plus que notable que maintenant un tout nouveau regroupement de nations vient ensemble pour construire un système monétaire basé sur l’or, similaire. Ce groupe est dirigé par la Russie et la Chine, les pays producteurs d’or respectivement numéro trois et numéro un mondiaux

    Ce groupe est lié à la construction d’une ceinture de la Chine, One Road New Silk Road infrastructure le grand projet d’infrastructure eurasienne. Elle implique le Fonds de développement d’or de16 milliards $ de la Chine, et des mesures très fermes de la Chine pour remplacer la City de Londres et New York comme centre du commerce mondial de l’or. Le système d’or Eurasien émergent aujourd’hui pose une toute nouvelle qualité de défi à l’hégémonie financière américaine. Ce défi eurasien, son succès ou son échec, pourrait bien déterminer si nous permettons à notre civilisation de survivre et de prospérer dans des conditions tout à fait différentes, ou si nous décidons de couler lensemble avec le système de dollar en faillite.

    F. William Engdahl est consultant risque stratégique et conférencier, il est titulaire d’un diplôme en politique de l’Université de Princeton et est un auteur best-seller sur le pétrole et la géopolitique, exclusivement pour le magazine en ligne « Perspectives New Eastern ».

    Titre original : Hillary Emails, Gold Dinars and Arab SpringS

    SOURCE : OIPID, 18/03/2016

    #Libye #Moamar_Kadhafi #Mali #Sahel #Afrique #Monnaie_africaine #Etats_unis-dafrique

  • Les enjeux du voyage de Macron à Alger

    Les enjeux du voyage de Macron à Alger

    France, Algérie, Emmanuel Macron, gaz, Mali, Libye,

    Le président français Emmanuel Macron est attendu le 25 août à Alger, dans le cadre des tentatives françaises de regagner la confiance de la Nouvelle Algérie, qui avait à maintes reprises, exprimé par le biais de sa haute autorité, sa rupture avec l’attitude des anciens dirigeants au sujet des relations algéro-françaises.

    La souveraineté nationale, avant tout

    Le président Tebboune, intronisé à la magistrature suprême, à l’issue des élections démocratiques et libres du 12 décembre 2019, post-hirak béni, avait exprimé à ses interlocuteurs français, que l’Algérie nouvelle ne badine pas à sa souveraineté nationale, et l’interdiction du survol de l’espace aérien algérien par les avions français en activité au Mali, dans le cadre de l’opération Barkhane, signe la première action digne de nom de remettre les pendules à l’heure au sujet de la souveraineté nationale, chèrement acquise et legs des sacrifices de nos glorieux martyrs. Cette action avait été d’ailleurs accompagnée par un rappel à l’ordre de l’ancien ambassadeur français à Alger, Xavier Driencourt, qui se comportait à l’instar de ses prédécesseurs Bernard Bajolet et Bernard Emié, comme si l’Algérie était un « département » d’outre-mer. Ces diplomates bénéficiaient durant les dernières décennies de toutes les largesses et facilités leur permettant de foutre leurs nez dans les activités politiques, économiques, culturelles, sportives, médiatiques et société civile, soutenus, il faut bien le préciser par les néocolonisés de la 5ème colonne. L’establishment français était impliqué dans toutes les tentatives de déstabilisation du pays visant à maintenir son tutorat. La volonté politique des nouveaux dirigeants du pays et la détermination de tout un Peuple, en ont décidé autrement. Le retour à l’ordre constitutionnel via des élections législatives, locales et d’un amendement de la constitution permettant la séparation du pouvoir politique de celui de l’argent, et la mise en œuvre d’une nouvelle stratégie de développement des capacités intrinsèques du pays, devançaient les plans concoctés et élaborés dans les officines néocoloniales et des nostalgiques de l’Algérie française.

    La nouvelle Algérie n’est plus la vache à traire

    La Française a été le grand bénéficiaire sur le plan économique des deux dernières décennies, via ses entreprises et son Medef, qui ratissé large en matière d’octroi de projets, et via un accord d’association avec l’Union Européenne qui a légitimé le bradage des richesses nationales et favorisait le transfert à la limite de la légalité de l’argent des algériens issu des revenus des hydrocarbures. Les lois adoptés par les différents gouvernements étaient faites conformément aux plans de pillage règlementé, mis en service au profit des entreprises françaises et des cabinets de consulting et d’expertises.

    Aujourd’hui, l’Algérie revient en force sur la scène internationale, grâce à son engagement pour un nouvel ordre mondial multipolaire, et les partenaires se bousculent pour conclure des accords de partenariat avec l’Algérie. Compte tenu de l’expérience vécue avec la France, Paris a peu de chance de réussir la conclusion de faramineux contrats pour sauver les entreprises françaises. Paris n’inspire plus confiance, car les expériences vécues nous révélaient que la France veut maintenir l’Algérie comme un marché pour écouler ses produits, et n’est jamais prêtes à aller bâtir un partenariat économique gagnant-gagnant. La redynamisation de l’appareil propagandiste, du lobby très actif au niveau des administrations et le lancement de l’offensive culturelle maquillée en activités littéraires et artistiques pour ressusciter les symboles de la colonisation, comme Yves Saint-Laurent et Albert Camus, ont peu de chance d’aboutir devant la détermination des nouveaux dirigeants algériens soucieux de mettre l’Algérie, dans la place qu’elle lui sied dans le concert des nations, conformément à la fidélité du serment de nos glorieux martyrs.

    Les engagements non tenus de Macron

    Comme l’ont bien souligné les ukrainiens, Macron promet la chose et fait son contraire.Et pour mieux illustrer cela, ils viennent d’enrichir la langue française par le verbe « macroner ». Emmanuel Macron s’est rendu deux fois en Algérie, une fois en tant que candidat de la présidentielle française de 2017 et une autre en tant que locataire de l’Elysée. Et à chaque fois, il déçoit les Algériens, sa promesse de proclamer la colonisation française de l’Algérie comme un crime contre l’humanité, n’était qu’une chimère et de la poudre aux yeux, démentie par sa déclaration d’effacer l’histoire d’une nation appelée l’Algérie.

    Le dossier de l’énergie sur la table

    Il n’est pas exclu, que le président français abordera avec les dirigeants Algériens, le dossier énergétique lié à l’approvisionnement de l’Europe en gaz Algérien. Si rien n’a été dit sur les dossiers qui seront mis sur la table des discussions et négociations entre les deux parties, il en demeure que certains indices plaident pour la reprise de l’approvisionnement via le GME, desservant l’Espagne, via le Maroc. Une reprise indispensable pour la relance du gazoduc Midcat, reliant l’Espagne à la France et qui intéresse en premier lieu l’Allemagne dont le chancelier Olaf Scholz, en a fait allusion, il y a quelques jours, en évoquant la stratégie à court terme de son pays, pour faire face à la dépendance de Berlin au gaz russe.

    Pour s’affranchir du gaz russe, comme le souhaite L’Union Européenne, Bruxelles est favorable à la relance du projet MidCat (Midi-Catalogne), ce gazoduc reliant l’Espagne à la France, lancé en 2013 et abandonné en 2019. Il prévoit un tuyau de 230 kilomètres partant d’Hostalric, au nord de Barcelone, pour rejoindre Barbaira, à l’est de Carcassonne, en traversant les Pyrénées. L’Espagne pousse à fond le projet. À la faveur de la crise ukrainienne, le pays s’imagine devenir un grand « hub gazier » reliant le sud et le nord de l’Europe. Les infrastructures sont déjà là, avec sept terminaux de GNL, soit un quart des capacités de l’UE, où accostent des méthaniers en provenance d’une quinzaine de pays, et deux gazoducs reliés à l’Algérie, dont l’un a toutefois été arrêté en novembre par le gouvernement algérien, en raison des tensions avec le Maroc.

    Mais l’Espagne manque d’interconnexions avec la France, au point que 60 % de la capacité disponible dans les terminaux espagnols n’est pas utilisée. Aujourd’hui, l’Espagne peut représenter jusqu’à 6 % de l’alimentation en gaz de la France. Avec cette nouvelle infrastructure, les volumes de transit seraient doublés, permettant de réduire significativement la dépendance de la France au gaz russe Début 2019, les régulateurs français et espagnols avaient pourtant contribué à l’enterrement du projet. Évalué à 440 millions d’euros, il était alors jugé à la fois trop cher et non indispensable.

    A priori, les algériens sont peu intéressés par les soucis franco-espagnols d’approvisionnement en gaz, préférant renforcer leur partenariat stratégique avec l’Italie, un partenariat loin des alliances de connivence comme ce fût le cas avec Madrid, dont le gouvernement de Pedro Sanchez avait trahi la confiance d’Alger et des intérêts de son peuple pour s’aligner sur la position coloniale du Maroc dans le dossier du Sahara Occidental. Sur ce registre, il est clair que Paris s’aligne aussi sur la position marocaine, comme l’illustre bien son véto pérennisé au sein du Conseil de sécurité de l’ONU, évitant à Rabat des sanctions internationales et privant un peuple de bénéficier du droit d’autodétermination.

    Les dossiers du Mali et la Libye

    Les deux présidents évoqueront certainement les questions des crises au Mali et la Libye. Sur ce plan, il est clair que la France tente de trouver une sortie honorable du bourbier malien, dont les dirigeants sont déterminés à mettre fin à l’influence française. Les derniers actes terroristes n’ont que renforcer la conviction des maliens, à chasser la France de leur territoire. La relance du processus d’Alger via l’intégration de 26000 combattants rebelles au sein des Fama, et la redynamisation du processus politique pour se doter d’institutions élues au cours de l’année 2024, ont mis fin aux velléités néocoloniales de la France de maintenir le Mali sous son joug. Le dossier libyen sera aussi sur la table et la France est pointée du doigt comme la première puissance ayant organisé la chute et l’assassinat du leader libyen Mouammar El Gueddafi. Comme à l’accoutumée, l’Algérie réclame la fin de la présence étrangère et le départ des milices étrangères, comme condition première favorisant le dialogue inter-libyen, pour une solution libo-libyenne, allant dans le sens de la tenue d’élections présidentielles et législatives permettant à la Libye de se doter d’institutions élues et libres, conformément aux résolutions onusiennes.

    Algérie54, 13/08/2022

    #France #Algérie #Mali #Libye #Sahel #Maroc #Gaz

  • Maroc: La CEN-SAD contre l’influence de l’Algérie au Sahel

    Maroc, Afrique, CEN-SAD, Union Africaine, Algérie, Sahel, Libye, Tunisie, Egypte,

    L’ambassadeur du Maroc à Tripoli a fait part du souhait des autorités Libyennes de voir notre pays donner une nouvelle dynamique à la CEN-SAD. Ce message lui a été transmis par le chef de la Diplomatie libyenne qui soutient que seule la redynamisation de cet éspace peut mettre fin aux tentatives de mainmise sur la région de la part de l’Algérie et des autres puissances africaines qui la soutiennent.
    Selon le résponsable libyen, la situation en Egypte, en Tunisie et en Lybie laissent les mains libres à l’Algérie et à ses alliés pour la domination de la région sahelo-saharienne et seul le Maroc à travers la CEN-SAD peut aider à faire contrepoids à cette hégémonie.
    A cet effet, Ouali Tagma, le directeur du Département Afrique au MAE marocain a élaboré une fiche sur l’organisation avec des recommandations pour un plan d’action à court terme.

    Fiche sur La CEN-SAD

    1/ La conférence
    Président en exercice actuel Président Tchadien DRISS DEBY ITNO

    Décisions du dernier Sommet Extraordinaire ( NDJAMENA 16 FEVRIER 2013)  :

    Adoption de la Convention révisée de la CEN-SAD
    Deux nouveaux organes ont été institués  :
    Le Conseil de Paix et de Sécurité  ;
    Le Conseil du développement durable
    La Conférence a demandé au Secrétariat Permanent de convoquer des réunions d’Experts pour la création effective de ces deux organes, et ce avant la tenue de la réunion du Conseil Exécutif prévue à Khartoum à la fin de l’année 2013.
    La Conférence a décidé de tenir sa prochaine session ordinaire à Rabat en 2014.

    Depuis la tenue de la dernière conférence, le Secrétariat Permanent n’a pas invité les pays membres à aucune réunion.

    Aujourd’hui le constat est  :
    Aucune réunion d’expert n’a été tenue pour l’exécution des recommandations de la dernière conférence  ;
    La date de la prochaine réunion du Conseil Exécutif prévue à Khartoum n’a pas encore été arrêtée  ;

    2/Le Secrétariat Permanent  : Son Siège est à Tripoli, sa direction est assurée par un Vice Secrétaire Général du Niger M. ABANI SANNI. Le Poste de Secrétaire permanent est vacant.

    3/ Le Conseil Exécutif  : Sa dernière réunion a été tenue à N’Djamena juste avant la Conférence, la prochaine réunion est prévue à Khartoum, bien que la date n’ait pas encore été arrêtée.

    4/la banque Sahélo saharienne pour le Développement et le Commerce

    Son siège est à Tripoli, 14 pays participent au capital de la Banque (le Maroc n’y participe pas) son Directeur General est de Nationalité libyenne.

    La Banque s’active, à travers des agences commerciales, dans les pays suivants  : Libye, Bénin, Burkina Faso, Centrafrique, Gambie, Ghana, Mali, Niger, Sénégal, Soudan, Tchad, Togo, Guinée Conakry, Côte d’Ivoire, et deux agences d’assurances en Libye et au Soudan.

    5/ Le Conseil Economique, Culturel et Social
    Son siège est à Bamako, à sa tête M. Moussa Bala Coulibaly de nationalité malienne.
    Le conseil connaît beaucoup de problèmes d’ordre financier et n’arrive pas à honorer sa mission.

    6/ le Conseil permanent de Paix et de Sécurité

    7/ le Conseil du développement Durable

    Recommandations  :

    La CEN-SAD constitue l’une des principales priorités de la diplomatie marocaine en Afrique sur laquelle Sa Majesté le Roi, que Dieu l’assiste, a insisté dans son message à la Conférence des Ambassadeurs.

    La mise en œuvre des Hautes Instructions Royales nécessitent d’entreprendre les actions suivantes pour la redynamisation de cet important espace pour le renforcement du positionnement de notre pays dans la zone sahélo saharienne.

    1-Procéder à la nomination à Tripoli d’un Haut fonctionnaire pour aider le Vice Secrétaire Général à organiser la prochaine réunion du Conseil Exécutif, le prochain sommet et la mise en œuvre des décisions relatives à la création du Conseil de paix et de Sécurité et du Conseil de Développement Durable.

    2- Préparer le terrain à la candidature de notre pays pour le Secrétariat Permanent

    3-Mener les démarches nécessaires pour obtenir le siège du Conseil de Paix et de Sécurité et en prendre la Direction.
    4-Elaborer en concertation avec le Secrétariat Permanent une stratégie Sahel qui sera le pendant et le complément des Stratégies UN et UE pour le Sahel.

    5-Entreprendre des consultations avec les Etats membres et avec les autres partenaires (UN-UE-France-USA-CEDEAO) pour une coopération ciblée.

    ————————————————————————

    Selon l’ancien ambassadeur américain à Rabat, Edward Gabriel, « depuis 2012, le Maroc tente discrètement de combler le vide de leadership au sein de la Communauté des États sahélo-sahariens (CEN-SAD) laissé par le renversement du colonel Kadhafi de Libye, en accueillant un sommet du groupement régional en octobre 2013. Plus récemment, la ministre adjointe des Affaires étrangères du Maroc, Mbarka Bouaida (qui se trouve être d’origine sahraouie), a eu de nouveaux entretiens avec le secrétaire général de la CEN-SAD au cours de la dernière semaine de janvier à Addis Abeba, où elle avait été envoyée pour mener des réunions informelles avec les délégations participant au 22e sommet de l’Union africaine (dont, bien sûr, le Maroc n’est pas membre) ».

    Gabriel indique que « Kadhafi a contribué à la création de la CEN-SAD à la fin des années 1990, et a fourni la majeure partie de son financement. Irritée par les tendances hégémoniques de Kadhafi, l’Algérie – seule parmi les États de la région – est restée en dehors, mais le Maroc a adhéré à partir de 2001. En juin 2012, Rabat a accueilli une réunion de la CEN-SAD visant à relancer l’organisation récemment orpheline ».

    Source : Maroc-leaks

    #Maroc #CEN_SAD #Algérie #Sahel

  • Les pièges euro-atlantistes dans l’espace Maghreb-Sahel

    Les pièges euro-atlantistes dans l’espace Maghreb-Sahel

    Maghreb, Sahel, OTAN, Europe, Algérie, Mali, Niger, Maroc, Libye, Mauritanie,

    Avec sept frontières terrestres africaines et deux autres frontières maritimes européennes, avec l’Espagne et l’Italie, l’Algérie surveille un très large espace géographique de l’ordre d’un continent. Et pour la première fois depuis 1962, les périls sont pratiquement présents de tous les côtés. De quel côté que le regard se pose, il y observe périls et jeux de Monopoly : la Tunisie, fragilisée par des soucis politiques, n’alimente pas encore le réconfort ; la Mauritanie, qui tente de faire de la realpolitik, fait en sorte de suivre, principalement, ses intérêts économiques ; le Mali est soumis à une pression euro-française intense pour en chasser les Russes, une pression qui n’exclut aucun moyen pour désarticuler Bamako, qui résiste avec succès, jusque-là; le Niger, maillon faible des pays du champ, fait une fois de la résistance, mais deux fois le porte-voix de la France ; la Libye est le pays qui donne le plus d’inquiétude pour le moment, car soumis aux groupes paramilitaires, très puissants aussi bien dans le Cyrénaïque, la Tripolitaine que le Fezzan, peut basculer dans la violence à tout moment, avec possibilité de l’ « exporter », également. Du côté marocain, les choses ont le mérite d’être claires pour inciter à un redoublement d’attention.

    Malheureusement, l’Europe et l’Otan ont joué, jouent, et joueront encore sur les points de dissension qui existent dans cet espace. Si la guerre doit changer de camp, c’est certainement sur cet espace qu’ils la planteront en essayant de trouver le maillon faible. Et c’est pour cette raison, comme pour d’autres, également, il faut faire attention aux pièges euro-atlantistes dans l’espace Maghreb-Sahel.

    Les ballons-sondes lancés épisodiquement pour tâter le pouls des Africains n’échappent à personne, comme ce fut le cas récemment pour le Mali, qui, selon l’Espagne (qui, subrepticement, se trouve en train de jouer le rôle de l’ « éclaireur » pour l’Otan dans la région maghrébo-sahélienne), peut motiver une intervention otanienne.

    L’antécédent libyen ne doit pas être perdu de vue. L’entêtement franco-atlantiste à déboulonner la Libye par ses fondements avait été un acte assez brutal qui a durablement châtié le Maghreb et le Sahel pour très longtemps.

    L’Express, 14/07/2022

    #Algérie #Sahel #Mali #Mauritanie #Russie #Niger #Maroc #Maghreb #OTAN #Espagne

  • Maroc : Panique au royaume !

    Maroc, Sahara Occidental, Libye, Abdessalam Jalloud,

    Par Salah Bey

    C’est une véritable bombe qu’a balancé l’ancien premier ministre Abdeslam Jalloud sous Kadhafi. Et pour cause, les révélations fracassantes qu’il vient de publier dans ses mémoires comprenant des vérités que, peut-être l’actuel maitre du palais de Rabat ne connait pas.

    « L’Epopée », apparait à juste titre, non pour apporter seulement des révélations mais aussi faire éclater des vérités qui fâchent Mohamed VI qui a hérité de la marche de son père le roi Hassan II vers le Sud des frontières marocaines afin d’occuper des terres abandonnées par le colon espagnol.

    Mais Abdessalam Jalloud ne mâche pas ses mots pour apporter certaines précisions historiques jusque-là tenues secrètes. Cependant, il sied de dire que les précisions de M. Jalloud éclatent pour corriger aussi le cours de l’histoire.

    Il vient de lancer un paver dans la marre marocaine avec une sortie pour le moins inattendue, notamment en ces temps de dérision de la monarchie au Maroc.

    Dans le détail, la révélation a de quoi détrôner Mohamed VI au point faire chuter le royaume dit chérifien. L’ancien N°2 du régime du défunt Mouammar Kadhafi, a rendu public le cuisant aveu du père de Mohamed VI.

    Les médias en ont fait écho en attendant de plus amples détails sur ce livre qui promet de faire couler beaucoup d’encre et le Makhzen. En effet, les premiers éléments fuités des mémoires de l’ancien N°2 de la Jamahiria, signale qu’il était parrain de la création, en 1972, du front Polisario qu’il voulait épauler dans sa lutte armée contre le colon espagnol avant de tourner ses armes contre le Maroc.

    Ce front Polisario a en effet été, pour rappel, créé par les Sahraouis sous la direction, notamment d’El Ouali Mustapha Sayed, proche de Tripoli. Hassen II a confié à Jalloud que le Sahara n’est pas marocian !

    Il est vrai que ce front, qui luttait contre l’occupation espagnole, avant de retourner ses armes contre l’armée marocaine au lendemain de la marche verte de Hassan II, en 1975, a bénéficié d’un large et dynamique soutien de la part de Tripoli sous le règne de Kadhafi.

    Le roi Hassen II réfuta l’appel de l’homme fort pour aider le Polisario, rétorquant alors qu’il est embarrassé par avoir « assez de bombes à désamorcer ».

    L’allusion concerne sans doute la montée en puissance de problèmes internes orchestrés par l’opposant Mehdi Ben Barka assassiné en France, sous les auspices des services secrets hexagonaux et sionistes.

    En attendant, la parution d’autres confessions royales qui plaident le fait que le Sahara Occidental n’a en effet jamais été marocain. Et c’est la raison pour laquelle le Makhzen tergiverse sur le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et l’indépendance.

    E-Bourse, 10 jui 2022

    #Maroc #Sahara_Occidental #Libye #Abdessalam_Jalloud



  • Maroc : La bombe de Jalloud, le bras droit de Kadhafi

    Maroc : La bombe de Jalloud, le bras droit de Kadhafi

    Maroc, Libye, Kadhafi, Abdessalam Jalloud, Mémoires, Sahara Occidental, Hassan II,

    Abdessalam Jalloud, ancien bras droit de feu leader libyen Moamar Kadhafi vient de jeter un véritable pavé dans la marre du Makhzen marocain. Dans ses mémoires sous le titre « Les mémoires d’Abdessalam Ahmed Jalloud : L’épopée », il affirme s’être rendu chez le roi du Marocpour demander un soutien à l’indépendance du Sahara Occidental. Selon lui, la réponse de Hassan II a été : “Je vis dans un champ de mines dans mon pays et j’ai assez de problèmes. Je ne suis pas concerné par le Sahara Occidental et il n’est pas pas marocain pour que je le défende”.

    Dans une déclaration faite à la chaîne France2, Jalloud affirme s’être rendu ensuite auprès du Général Franco pour demander la décolonisation de sa colonie sahraouie. « Le Sahara Occidental n’est pas une veste qu’on peut mettre et enlever quand on veut. Laissez-moi le temps de préparer l’opinion publique espagnole », a déclaré le dictateur espagnol.

    Jalloud a participé aux côtés de Kadhafi dans le coup d’Etat qui a renversé la monachie en Libye. Il est devenu immédiatement le bras droit du zaïm libyen. Parmi les postes qu’il a occupé : ministère de l’intérieur, des finances, membre du secrétariat du Congrès Général du Peuple et a joué de nombreux rôles dans les affaires arabes à l’instar de la guerre civile libanaise.

    https://platform.twitter.com/widgets.js

    Selon ses mémoires, il s’est rendu en Chine où il a rencontré le président Chu En Laï pour acheter la technologie de la bombe atomique. Grâce à lui, l’Iran a obtenu les missiles Skoud pour bombarder Baghdad.

    #Maroc #Libye #Kadhafi #Abdessalam_Jalloud #Mémoires #SaharaOccidental #HassanII

  • Diop : Le problème du Mali vient de la gouvernance mondiale

    Diop : Le problème du Mali vient de la gouvernance mondiale

    Mali, Libye, intervention occidentale, Syrie, Irak, Abdoulaye Diop,

    Selon le ministre des Affaires étrangères du Mali, Abdoulaye Diop, le problème du Mali est lié à une erreur géostratégique monumentale qui a été l’intervention occidentale en Lybie.
    Lors de la session d’ouverture du Forum de Crans Montana tenu jeudi dernier à Bruxelles, le chef de la diplomatie malienne a affirme que « le problème du Mali est lié au leadership et à la gouvernance mondiale qui sont en faillite totale ». « C’est pourquoi nous n’arrivons à régler aucun de nos problèmes en ce moment parce que nous n’avons ni les pays ni les dirigeants ni les organisations qui n’ont la capacité ni même la légitimité de pouvoir régler les problèmes qui se posent à nous », a-t-il ajouté.

    « Si je prends le cas spécifique du Mali qui est aujourd’hui dans cette difficulté particulière, je crois que le problème du Mali est dû à une erreur géo-stratégique monumentale qui a été l’intervention occidentale en Libye qui a été mal pensée, mal exécutée, l’objectif n’est pas défini. Je pense que l’on parle récemment de l’Ukraine, mais avant l’Ukraine il y a eu des erreurs stratégiques monumentales qui ont fait qu’on a renversé un régime qui a projeté des rebelles et des groupes terroristes dans le nord du Mali ce qui a fait qu’aujourd’hui le Mali a perdu les 2/3 de son territoire », a-t-il précisé.

    Diop a rappelé que « aujourd’hui , l’insécurité touche l’ensemble de la région et ce n’est pas la seule erreur, y en eu beaucoup. L’Irak a été attaqué sur la base de pretextes fallacieux, nous le savons aujourd’hui. Ce qui s’est passé en Syrie ».

    « Donc, nous avons une répétition de crises qui se passe parce que nous avons une gouvernance mondiale qui a été dominée par des approches unilatérales qui nous ont amenés dans les problèmes que personne n’assume » a-t-il affirmé.

    « Donc, aujourd’hui, je crois que si vraiment on veut repartir à la base, de mon point de vue, c’est de sortir de ce schéma d’agression, des réponses militaires, militaristes… »

    #Mali #Libye #OTAN #Occident #Syrie #Irak #EtatsUnis