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  • Turchetto: l’opération n’est pas une solution à la crise libyenne

    Turchetto: l’opération n’est pas une solution à la crise libyenne -IRINI, Stefano Turchetto, Emanuela Del Re, Sahel, UE, Méditerranée,

    L’opération IRINI fait partie d’une approche européenne intégrée qui comprend des efforts politiques, militaires, économiques et humanitaires pour stabiliser la Libye, mais n’est pas la solution à la crise du pays, a déclaré jeudi le commandant de l’opération, le contre-amiral Stefano Turchetto.

    Turchetto a fait ces remarques lors d’un webinaire organisé par l’opération IRINI intitulé « Lutte contre les trafics illicites en Méditerranée centrale, au Sahel et dans le golfe de Guinée », selon l’agence de presse italienne Nova. Le webinaire a réuni la représentante spéciale de l’UE pour le Sahel Emanuela Del Re et Charles Fries, secrétaire général adjoint pour la politique de sécurité et de défense commune et la réponse aux crises du Service européen pour l’action éternelle (AEE), entre autres responsables.

    Mais alors que Turchetto a souligné que l’opération IRINI n’est pas le salut pour la Libye, il l’a décrite comme « un outil important pour établir les conditions de la diplomatie afin de permettre une solution permanente pour la stabilité en Libye ».

    « Bien que l’embargo sur les armes soit notre tâche première, les autres tâches ne sont pas moins importantes sur la scène internationale et pour leurs effets sur la sécurité maritime de la Méditerranée centrale, sur la sécurité de la Libye, mais je dirais aussi sur la stabilité de la Sahel », a-t-il déclaré.

    The Libya update, 29/04/2022

    #Libye #Sahel #UE #IRINA #Méditerranée

  • Energie: L’Algérie s’impose comme partenaire de choix de l’UE

    Energie: L’Algérie s’impose comme partenaire de choix de l’UE

    Energie: L’Algérie s’impose comme partenaire de choix de l’UE – Union Européenne, Russie, Ukraine, Libye, Maroc, Gazoduc,

    Comment l’Algérie s’impose comme le partenaire énergétique de choix de l’Europe

    Analyse : L’Algérie est apparue comme un concurrent sérieux pour aider l’Europe à mettre fin à sa dépendance à l’énergie russe. Mais le pays d’Afrique du Nord peut-il répondre à sa demande croissante ?

    La guerre en Ukraine a renforcé la détermination de l’Europe à réduire sa dépendance vis -à-vis des ressources énergétiques russes. En conséquence, la position des pays riches en énergie en Afrique du Nord, en particulier l’Algérie et la Libye, a été renforcée en tant qu’alternatives clés .

    Augmenter la part de l’Afrique du Nord dans les importations européennes de gaz – compte tenu de la proximité de la région et de l’infrastructure actuelle des gazoducs – est à la fois économiquement et logistiquement raisonnable , mais cela pose de sérieux défis et des questions politiques désagréables.

    Le potentiel énergétique élevé de l’ Algérie est l’une des options les plus importantes à la disposition des gouvernements européens et occidentaux qui cherchent à réduire la dépendance de l’UE vis-à-vis du gaz naturel de Moscou.

    Il convient de noter que le degré de dépendance des pays européens vis-à-vis du gaz naturel russe est variable ; des pays comme la Finlande, l’Allemagne , la Pologne, la Slovaquie et la Bulgarie importent plus de 60 % de leur gaz de Russie, tandis que la République tchèque est totalement dépendante du gaz naturel russe.


    « Le haut potentiel énergétique de l’Algérie est l’une des options les plus importantes à la disposition des gouvernements européens et occidentaux qui cherchent à réduire la dépendance de l’UE vis-à-vis du gaz naturel de Moscou »



    La principale source de recettes en devises de l’Algérie est l’exportation d’énergie, et la hausse des prix du pétrole et du gaz naturel a relativement amélioré la situation économique du pays. Étant donné que les réserves de gaz naturel de l’Algérie dépassent ses réserves de pétrole, le gouvernement essaie de fournir les ressources financières et technologiques nécessaires pour augmenter la capacité de production et d’exportation de gaz naturel.



    L’Algérie a atteint un record historique en 2021 , produisant près de 100 milliards de mètres cubes de gaz naturel. Sa capacité de production de gaz naturel en 2020 était d’environ 81 milliards de mètres cubes, ce qui en fait le plus grand producteur de gaz naturel en Afrique. Après l’Algérie, l’Egypte avec 58,5 milliards de mètres cubes, le Nigeria avec 49,4 milliards de mètres cubes et la Libye avec 13,3 milliards de mètres cubes suivent dans les rangs des premiers pays producteurs de gaz naturel.

    Le gaz naturel extrait du champ gazier de Hassi R’Mel est acheminé vers l’Espagne via le Maroc. Le gazoduc, qui traverse l’Algérie, le Maroc, l’Espagne et le Portugal, est connu sous le nom de Gazoduc Maghreb-Europe, mais a été fermé le 31 octobre 2021 en raison de la détérioration des relations diplomatiques entre le Maroc et l’Algérie lorsque l’Algérie a annoncé qu’elle pas renouveler le contrat actuel de 25 ans.

    Au lendemain de l’invasion russe de l’Ukraine, le ministre italien de la Transition écologique, Roberto Cingolani, a informé le parlement de la recherche d’un fournisseur d’énergie alternatif. Dans sa déclaration au Sénat, Cingolani a déclaré que la quantité de gaz naturel importé par l’Italie depuis la Russie est passée de 20 milliards de mètres cubes à 29 milliards de mètres cubes au cours des 10 dernières années.

    Selon la déclaration de Cingolani, l’Italie dépend toujours des importations pour 95 % de ses besoins en gaz naturel, dont la Russie fournit 40 %. Pour cette raison, le ministre Cingolani a déclaré qu’ils sont toujours « dépendants » de la Russie et a déclaré qu’à long terme, il sera nécessaire de substituer le gaz russe à d’autres sources, un sentiment partagé par de nombreux autres dirigeants à travers l’Europe.

    Sécuriser une source d’énergie alternative et réduire la dépendance vis-à-vis de la Russie était précisément l’objectif de la visite « axée sur l’énergie » du Premier ministre italien en Algérie au début du mois. Selon un nouvel accord, l’approvisionnement en gaz de l’Algérie vers l’Italie sera augmenté de 9 milliards de mètres cubes, toujours beaucoup moins que ce que la Russie a fourni.

    L’accord a été signé entre Eni et Sonatrach, deux puissantes sociétés énergétiques en Italie et en Algérie, respectivement. Afin d’être en mesure de respecter l’accord et d’augmenter sa capacité d’exportation de gaz naturel dans le plan à moyen terme, le gouvernement algérien entend augmenter le coefficient d’extraction des réservoirs tout en maîtrisant la demande intérieure.

    Parmi les mesures proposées par le gouvernement algérien pour atteindre ces objectifs figurent la réévaluation de la consommation intérieure et l’examen d’ajustements des prix et des subventions du gaz compte tenu du volume élevé et des prix bas du carburant.

    Dans le même contexte, le nouvel accord entre Eni et Sonatrach pour pomper des quantités supplémentaires de gaz vers la Turquie permet une révision des prix basée sur les données du marché pour 2022 et 2023.

    A moyen terme, les pays africains pourraient remplacer en partie le gaz russe dans le mix énergétique européen. Une fois le gazoduc transsaharien nigérian terminé, le Nigéria pourra exporter jusqu’à 30 milliards de mètres cubes par an vers l’Europe. Des investissements supplémentaires dans le secteur gazier nigérian peuvent en ajouter davantage, en particulier sous la forme de LNG Nigeria, et dans quelques années, ils peuvent ajouter des exportations de gaz supplémentaires vers l’Europe.

    « L’Italie et l’Espagne peuvent être les principaux bénéficiaires, mais le gaz peut également atteindre les pays voisins », a expliqué le Dr Anas Alhaji, conseiller éditorial d’Attaqa, une plate-forme médiatique axée sur l’énergie, à The New Arab .

    Un autre facteur important est l’ augmentation de la demande intérieure de gaz. L’Algérie a étendu son réseau de gazoducs dans des régions reculées du pays et vise à augmenter sa capacité pétrochimique. Si l’on considère également l’augmentation des volumes de réinjection de gaz dans les champs pétrolifères, l’Algérie pourrait consommer plus de gaz chez elle qu’elle n’en exporte à l’avenir.


    « À moins que la croissance de la production ne dépasse la croissance de la demande à l’avenir, le gaz disponible pour les exportations deviendra limité, une source de préoccupation majeure »



    À moins que la croissance de la production ne dépasse la croissance de la demande à l’avenir, le gaz disponible pour les exportations deviendra limité, ce qui est une source de préoccupation majeure. Avancer plus rapidement vers des sources d’énergie renouvelables pour la production d’électricité et abaisser les objectifs de production de pétrole en réduisant les volumes de gaz à réinjecter afin de libérer davantage de gaz à vendre pourraient devenir des choix politiques cruciaux à l’avenir. L’ampleur des exportations de gaz algérien à l’avenir dépendra de tous ces facteurs.

    Quant au tracé, l’Algérie ne peut pas exporter plus de gaz par gazoduc vers l’Espagne car le gazoduc Medgaz est utilisé à pleine capacité et le gazoduc Maghreb-Europe n’a qu’une capacité de 11,5 milliards de mètres cubes par an. Cela laisse le pipeline Transmed sous-utilisé vers l’Italie via la Tunisie, qui est actuellement largement sous-utilisé.

    L’annonce récente d’un accord visant à augmenter les livraisons de gaz de l’Algérie vers l’Italie suggère l’utilisation du gazoduc Transmed, mais la quantité de gaz supplémentaire qui pourrait être exportée via ce gazoduc dépendra des autres dynamiques, a expliqué le Dr Sobhet Karbuz, un haut responsable non résident. boursier au Bilkent University Energy Policy Research Center, à The New Arab .

    Pour répondre à la demande énergétique de l’Europe, l’Algérie ne s’arrête pas à ses propres frontières. Au contraire, pour permettre le transport du gaz africain vers l’Europe, l’Algérie va au-delà de ses propres réserves de gaz pour établir un gazoduc transsaharien. L’Algérie et le Maroc sont en concurrence avec leurs projets de gazoduc pour le transport du gaz nigérian vers l’Europe.

    L’Algérie pourrait saisir cette opportunité pour assumer un rôle de premier plan dans l’établissement d’une connexion entre l’Afrique et l’Europe et même au-delà de l’Europe. Cependant, ces projets peuvent être confrontés à des défis importants, tels que les distances physiques entre les pays, le défi d’établir des accords avec les pays de transit, le montant des investissements nécessaires et l’insécurité de vastes étendues de terres.

    Les ressources en gaz ne sont pas un problème, car les réserves de gaz de l’Algérie restent largement inexplorées. L’enjeu dépendra alors de la capacité de l’Algérie à augmenter sa capacité de production de gaz et ses capacités de transport. De nombreuses nouvelles découvertes ont été signalées au cours des dernières années, mais la plupart de ces découvertes ont été faites dans des bassins matures largement explorés.

    Depuis des années, l’Algérie tente de raviver l’intérêt décroissant des investisseurs étrangers pour son secteur des hydrocarbures. La nouvelle loi sur les hydrocarbures a été conçue pour améliorer l’attractivité des investissements dans le secteur en amont du pays, y compris le gaz offshore et non conventionnel.

    Cependant, l’actionnariat 51/49 en faveur de Sonatrach dans les projets amont demeure. Depuis l’entrée en vigueur de la loi, Sonatrach a signé plusieurs protocoles d’accord avec plusieurs grandes entreprises pour une coopération dans les activités en amont.

    Il semble qu’en augmentant les importations de gaz naturel en provenance d’Algérie et d’autres fournisseurs, comme l’Azerbaïdjan, l’Italie puisse minimiser les dommages causés par sa dépendance écrasante au gaz russe pour les cinq prochaines années.

    Parmi les pays européens, l’Espagne peut également recourir à l’importation de plus de gaz d’Algérie. Le Nigéria peut également jouer un rôle important dans la sécurité énergétique de certains pays européens.

    Pour assurer l’ avenir énergétique de l’Europe , les entreprises européennes doivent investir dans les infrastructures et les champs pétroliers et gaziers des pays africains afin d’augmenter leur capacité de production. L’Europe doit mettre en place les conditions de stabilité des gouvernements centraux en Afrique pour assurer la sécurité de l’oléoduc.

    Si les pays européens n’étaient pas aussi dépendants des ressources énergétiques russes, ils auraient pu facilement imposer des sanctions à l’industrie énergétique de Moscou pour arrêter l’offensive militaire contre l’Ukraine.

    Umud Shokri

    Umud Shokri est un conseiller principal en politique étrangère et en géopolitique énergétique basé à Washington et auteur de « US Energy Diplomacy in the Caspian Sea Basin: Changing Trends Since 2001 ».

    Il a été chercheur invité au Center for Energy Science and Policy (CESP) et conseiller chez Gulf State Analytics (GSA), un cabinet de conseil en risques géopolitiques basé à Washington.

    The New Arab, 22/04/2022

    LIRE AUSSI : L’Algérie interdit l’Espagne de livrer son gaz au Maroc

    #Algérie #UnionEuropéenne #UE #Gaz #Energie #Russie #Ukraine #Maroc

  • LIBYE: Des morts et des blessés dans des affrontements

    LIBYE: Des morts et des blessés dans des affrontements

    LIBYE: Des morts et des blessés dans des affrontements – Al-Zawiya, milices, Force de soutien à la Constitution, Abdel Hamid Dbeibah,

    Des affrontements sanglants et des batailles entre différentes milices font rage à Tripoli, la capitale libyenne, depuis plus d’une semaine.

    Des sources locales ont indiqué que des affrontements ont éclaté dans le quartier d’Al-Shurafa dans la ville d’Al-Zawiya entre des milices armées, dont l’une s’appelle la « Force de soutien à la Constitution », fidèle au Premier ministre sortant, Abdel Hamid Al-Dabaiba .

    Les médias libyens ont rapporté que de violents affrontements armés ont éclaté samedi entre des milices rivales dans l’ouest de la capitale libyenne, Tripoli, et ont fait des morts et des blessés.

    Des sources locales ont indiqué que des affrontements ont éclaté dans le quartier d’Al-Shurafa dans la ville d’Al-Zawiya entre des milices armées, dont l’une s’appelle la « Force de soutien à la Constitution », fidèle au Premier ministre sortant, Abdel Hamid Al-Dabaiba. Des images circulant depuis la Libye, vendredi, montraient des affrontements entre groupes armés sur la route de l’aéroport de Tripoli .

    Par ailleurs, le retour du terroriste Belhadj, responsable d’une organisation djihadiste classée terroriste, a posé beaucoup de questions. Quel rôle va jouer qui Belhadj a passé 5 années entre la Turquie et Qatar, au moment où la situation sécuritaire se dégrade ?

    LSA, 24/04/2022

    #Libye #Milices #Dbeibah #Tripoli

  • Entretiens algéro-américains sur l’Ukraine et la Libye

    Entretiens algéro-américains sur l’Ukraine et la Libye – Algérie, Etats-Unis, Derek Chollet, Ahmed Boutache,

    Le conseiller du secrétaire d’Etat Antony Blinken Derek Chollet a reçu l’ambassadeur d’Algérie aux Etats-Unis Ahmed Boutache pour discuter des dossiers liés a l’Ukraine et a la Libye.

    Derek Chollet a indiqué dans un tweet ,ce samedi matin, avoir eu des entretiens avec l’ambassadeur d’Algérie a Washington sur la crise en Ukraine et l’organisation des élections en Libye

    Ahmed Boutache a été nommé, rappelons-le, en octobre dernier en qualité d’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République algérienne aux Etats-Unis.

    Voici la biographie du nouvel ambassadeur d’Algérie aux USA

    Le Gouvernement américain a donné son agrément a la nomination de Ahmed Boutache, en qualité d’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de l’Algérie auprès des Etats-Unis d’Amérique

    “Le Gouvernement américain a donné son agrément a la nomination de M. Ahmed Boutache, en qualité d’Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République Algérienne Démocratique et Populaire auprès des Etats-Unis d’Amérique”, indique mardi un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale a l’étranger.

    Ahmed Boutache est un diplomate algérien né a Béjaïa le 7 mars 1953 et diplômé de l’Ecole nationale d’administration (ENA) en 1977.

    Boutache a présidé le Comité de suivi de l’accord (CSA) de paix et de réconciliation au Mali signé a Alger en 2015.

    En août 2019, il a été nommé ambassadeur d’Algérie en Italie avant que Washington ne donne son accord a sa nomination en tant qu’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de l’Algérie auprès des Etats-Unis.

    Echoroukonline, 23/04/2022

    #Algérie #EtatsUnis #Ukraine #Russie #Libye

  • Libye : Production suspendue sur d’importants champs pétroliers

    Libye : Production suspendue sur d’importants champs pétroliers -Al Fil, Zouetina, Compagnie nationale de pétrole, NOC, deux Premiers ministres rivaux,

    Cette fermeture survient au lendemain de l’annonce faite par «un groupe de citoyens du sud» libyen de l’arrêt de la production sur le champ al-Fil, «tant que le gouvernement désigné par le Parlement n’a pas pris ses fonctions dans la capitale».
    La Compagnie nationale de pétrole (NOC) en Libye a annoncé, dimanche, la suspension de la production sur l’ important champ pétrolier d’El Fil et de Zouetina après que des individus ont empêché les employés d’y accéder, sur fond de chaos politique. «Samedi 16 avril 2022 à 18h30, un groupe d’individus a tenté à plusieurs reprises de stopper de force la production sur le champ al-Fil en empêchant les employés de travailler», a indiqué la NOC dans un communiqué, sans préciser l’identité des perturbateurs ni leurs motivations. La production ayant «cessé complètement dimanche», rendant «impossible le respect des engagements contractuels de la Compagnie», la NOC a alors décrété, «jusqu’à nouvel ordre», l’état de force majeure sur la livraison du brut au complexe Mellitah, situé sur la côte, non loin de la frontière avec la Tunisie.

    La NOC a annoncé également, hier, l’arrêt des opérations sur le terminal pétrolier de Zouetina, l’un des plus importants du pays, après la fermeture de plusieurs sites. Elle a regretté «le début d’une douloureuse vague de fermetures» d’installations pétrolières, «alors que les prix du pétrole et du gaz flambent» sur les marchés internationaux. Après la «fermeture forcée» dimanche du champ d’al-Fil (sud), les employés travaillant dans les installations à Zouetina (est), Mellitah (nord-ouest), al-Sarrir (est) et Al Khaleej (est) ont été «contraints à arrêter complètement et progressivement la production», selon la compagnie.

    La fermeture de Zouetina, l’un des quatre terminaux pétroliers de la région dite du «Croissant pétrolier» (est), va priver la Libye de l’exportation de près d’un quart de sa production. La NOC a maintes fois souligné l’importance de préserver «la neutralité» du secteur pétrolier et de le maintenir à l’écart «des conflits politiques», a rappelé M. Sanalla dans le communiqué. La Libye, qui dispose des réserves les plus abondantes d’Afrique, peine à s’extirper de plus d’une décennie de chaos depuis la chute du régime de Maammar El Gueddhafi en 2011. Cette fermeture survient au lendemain de l’annonce faite par «un groupe de citoyens du sud» libyen de l’arrêt de la production sur le champ al-Fil, «tant que le gouvernement désigné par le Parlement n’a pas pris ses fonctions dans la capitale», selon l’agence de presse libyenne Lana.

    Le pays d’Afrique du Nord est en proie à une crise politique majeure, avec deux Premiers ministres rivaux qui se disputent le pouvoir. En février, le Parlement siégeant dans l’est a désigné l’ancien ministre de l’Intérieur Fathi Bachagha comme nouveau chef de gouvernement. Mais celui-ci n’a toujours pas réussi à évincer l’exécutif en place à Tripoli dirigé par Abdelhamid Dbeibah, enfonçant le pays dans une crise institutionnelle qui rappelle les heures les plus sombres de la guerre civile. La commission des droits de l’homme en Libye a appelé, dimanche, l’ensemble des Libyens à «préserver l’unité nationale, la sécurité et de la paix sociale».

    Dans un communiqué, relayé par l’agence de presse libyenne (LANA), la commission a appelé «toutes les parties à éviter toute forme d’escalade et à s’abstenir de prendre des mesures ou des pratiques qui porteraient atteinte à la sécurité et à la stabilité et aggraveraient les divisions politiques et sociales dans le pays». Le Conseil de sécurité tiendra, aujourd’hui, une session de consultation sur la Libye avant la session officielle prévue pour le 30 avril, rapporte l’agence de presse libyenne (LANA).

    Le Conseil de sécurité discutera lors de la session du 30 avril de la question de la prolongation de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye pour une nouvelle période et votera sur ce sujet, a rappelé l’agence. Fin janvier dernier, le Conseil de sécurité de l’ONU a décidé de prolonger le mandat de la mission onusienne jusqu’au 30 avril. Le poste de chef de la Mission d’appui des Nations unies en Libye (UNSMIL) est vacant depuis la démission de l’ancien envoyé spécial slovaque Jan Kubis le 17 novembre et le départ de son poste le 10 décembre 2021.

  • La valeur des vies et la couleur des yeux

    La valeur des vies et la couleur des yeux – Occident, Moyen-Orient, Ukraine, Irak, Libye, Syrie, Russie, Vladimir Poutine,

    A chaque fois qu’on leur rappelle leurs croisades au Moyen-Orient et les victimes qu’ils ont sur la conscience, les Occidentaux ferment le débat immédiatement, considérant que ce qui se passe en Ukraine n’a rien à voir avec ce qu’ils ont perpétré en Irak, en Libye ou en Syrie. Et ils maintiennent leurs mêmes arguments irrecevables. Ils se donnent toujours le bon rôle et prétendent qu’ils sont allés dans ces pays pour libérer les peuples de leurs tyrans et apporter la démocratie.

    Une démocratie qui n’a aucune trace, sur le terrain, à ce jour. Les Irakiens vivent dans le chaos permanent, les Libyens n’arrivent pas à avoir la paix et en Syrie les terroristes restent toujours menaçants. Et quand on leur parlent des milliers de civils qu’ils ont tués, ils trouvent la fameuse parade des « victimes collatérales ». Un passe partout qui les absout de leurs crimes de guerre et allègent leur conscience. Un fait qu’ils refusent à Vladimir Poutine qualifié de criminel de guerre. Peut être oui. Mais il n’est pas moins ni plus criminel de guerre que ne le sont les Bush, Sarkozy, Cameron ou Blair.

    Plus grave encore, sur certains plateaux de télévisions occidentales, on n’hésite plus à hiérarchiser l’importance de la vie des uns et des autres. La vie des civils ukrainiens a, à leurs yeux, plus d’importance que la vie d’un Syrien ou d’un Irakien. « Les Ukrainiens sont des Européens comme nous avancent certains». Et c’est la même logique qu’ils avancent quand ils parlent des réfugiés ukrainiens. Et là, ils sont encore plus catégoriques à assumer leur racisme latent, mais bien réel. Nous acceptons les réfugiés ukrainiens, mais il n’est pas question d’accepter les réfugiés syriens, irakiens ou afghans.

    Cette guerre en Ukraine a révélé au grand jour le double jeu de ces Occidentaux qui n’ont pas cessé de nous berner avec leurs grands idéaux de démocratie, d’égalité et de droit de l’homme.

    Dans leur doctrine, il n’y a de place que pour l’homme blanc aux yeux bleus. Les autres êtres humains sont une classe inférieure qu’on peut chasser, humilier, et même tuer sans aucun risque d’être inquiétés. Dans leur logique, la guerre qu’on a fait aux Irakiens, aux Libyens ou aux Syriens et les crimes qui en ont découlé ne peuvent être qu’impunis, mais il ne peut en être de même quand il s’agit d’une guerre contre l’homme blanc. Ici tout change du tout au tout, et les jugements de valeurs et même de civilisation répondent à de tout autres critères que ceux qu’on nous ressassent depuis le début de ce millénaire et les guerres que nous avons connues dans notre région arabo-musulmane.

    Par Abdelmadjid Blidi

  • Libye: Le Maroc et Haftar s’engagent en Ukraine contre l’armée russe

    Libye: Le Maroc et Haftar s’engagent en Ukraine contre l’armée russe

    Libye: Le Maroc et Haftar s’engagent en Ukraine contre l’armée russe – Russie, France, Israël,

    Une rencontre secrète s’est tenue ces derniers jours en Libye, sous l’égide d’une équipe mixte américano- marocaine.

    Cette rencontre a été marquée par la présence des lieutenants du Maréchal Haftar, et des membres des services de renseignements français et sionistes.

    L’objectif de cette réunion, était l’organisation d’une opération d’acheminement de milices basées en Libye, vers l’Albanie, en vue de rejoindre l’Ukraine en vue d’exécuter des opérations spécifiques contre l’armée russe en Ukraine.

    Par ailleurs, il faut noter que cette opération en préparation bénéficie d’un financement américano-marocain.

    Algérie54, 16/03/2022

    #Maroc #Libye #Ukraine #Russie

  • Le double-jeu de la France en Libye

    Le double-jeu de la France en Libye – Gouvernement d’union nationale, Khalifa Haftar, Algérie, Christian Chesnot, Georges Malbrunot, le déclassement français,

    Un pied à Tripoli avec le Gouvernement d’union nationale (GAN) et un autre à Benghazi avec le maréchal Khalifa Haftar.  Une position officiellement assumée et une autre discrètement défendue sur le terrain.

    C’est le jeu dangereux auquel se livre la France dans un pays transformé en ruines et en champ de bataille entre milices rivales après une intervention décidée par l’ancien président Nicolas Sarkozy.

    Cet incroyable écart est dévoilé par les journalistes Christian Chesnot et Georges Malbrunot dans un livre qui vient de paraître à Paris sur le prestige perdu de la diplomatie hexagonale en Afrique du Nord et au Moyen-Orient: le déclassement français.

    Les auteurs consacrent un chapitre à la situation en Libye avec comme titre “une cacophonie française” découlant de l’opération L’Harmattan qui a coûté au leader de la Jamahiriya Mouammer Kadhafi son pouvoir et sa vie.

    Dans ce dossier rapportent les deux auteurs, l’ancien président Abdelaziz Bouteflika s’est révélé très lucide dans un entretien avec Alain Juppé, le ministre des Affaires étrangères de Nicolas Sarkozy: “Monsieur le ministre, je vais vous donner un conseil: vous perdez votre temps parce que vous ne connaissez pas ce pays! Nous, on le connaît. Nous partageons 2.000 km de frontière commune. La Libye n’est pas un Etat mais un pays de tribus. Les gens vont se battre entre eux. Les armes vont se propager dans toute la région, y compris en Algérie en en Tunisie. Dans quelques années, tous ces groupes terroristes vont se déplacer vers le Sud et vous les retrouverez au Sahel”.

    Avertissement ou conseil ignoré parce que Sarkozy rumine de se venger de Mouammar Kadhafi à qui il a déroulé le tapis rouge à Paris, le sortant de son isolement international.

    Le “guide”, installé dans sa tente dressée face à l’Elysée, a signé pour 10 milliards d’euros de contrats qu’il ne réalisera pas.  Kadhafi éliminé, espions et hommes d’affaires accourent en Libye. Mais l’euphorie est de courte durée parce que le pays se disloque. En 2014, un ancien officier exilé aux Etats-Unis revient avec l’ambition de remettre de l’ordre, depuis Benghazi.

    C’est le maréchal Khalifa Haftar. Il obtient le soutien de l’Egypte et des Emirats. Paris met à la disposition du Caire des moyens pour surveiller la frontière avec la Libye et s’embarque aussi avec Haftar dont elle encadre les forces grâce au service action de la DGSE.

    Mais en 2016, un gouvernement d’union nationale  (GNA) est mis en place sous la conduite de Fayez al-Sarraj qui devient ainsi le rival politique et militaire de Haftar. Il est reconnu par l’ONU mais n’obtient pas le quitus du parlement de Tobrouk, associé à l’accord de décembre 2015 qui l’a porté au pouvoir .
    Au nom de la légalité internationale il est aussi soutenu  par Paris. Mais la France continue de soutenir en sous-main le maréchal sous le motif de la lutte contre le terrorisme.

    Depuis, la France se livre à un double jeu. Une action officielle avec Tripoli. Une action clandestine avec Benghazi. Commandement des opérations spéciales d’un côté. Agents de la DGSE de l’autre. Et chacun ignorant le rôle de l’autre. Au point de provoquer de “nombreux faux pas sur le terrain” et des “tensions” entre la DGSE et les Forces spéciales.

    Quand Haftar lance son offensive sur Tripoli en avril 2019, la France le soutien. Elle mise sur une défection du général Oussama -al-Juwaïli, commandant du secteur militaire  du GNA. Erreur, il résiste. Résultat: les 13 éléments des forces spéciales françaises embarqués avec lui doivent plier bagage pour ne pas se retrouver avec leurs camarades de la DGSE qui sont en face. Ils sont démasqués sans gloire au poste frontalier de Ras Jedir par les douaniers tunisiens.   

    Intercepté le 14 avril 2019, ils tentaient de rejoindre par route la Tunisie dans un convoi à plaques diplomatiques françaises.
    L’inventaire complet des armes et des matériels de renseignement transportés par les véhicules révèle des centaines de grenades, des casques, des gilets pare-balles, des lance-missiles et lance-roquettes et du matériel de communication. Le chargement saisi a été stocké dans l’entrepôt des douanes tunisiennes.

    De Paris, Nidal Aloui

    Le Jeune Indépendant, 12/03/2022

    #France #Libye #KhalifaHaftar

  • Libye : L’incertitude persiste

    Libye : L’incertitude persiste- élection présidentielle, Haute commission électorale, liste des candidats,

    En Libye, la nouvelle année a commencé comme s’est terminée la précédente. C’est-à-dire dans l’incertitude qui entoure la tenue de l’élection présidentielle. Car quand bien même la Haute commission électorale a proposé la date du 24 janvier courant et que des puissances occidentales insistent sur l’impératif d’organiser le scrutin le plus tôt possible, il n’en demeure pas moins que le Parlement libyen ne semble pas pressé de répondre favorablement à ces demandes. A ce jour, il n’a pas encore signifié son accord à la Commission électorale pour l’organisation de l’élection, or trois semaines seulement nous séparent du 24 janvier 2022. Et alors que le Parlement exige que la Commission publie d’abord la liste des candidats, son président a indiqué qu’elle est dans l’incapacité de répondre à cette exigence. Un désaccord qui s’ajoute aux nombreux différends existants déjà. Il y a dans ce sens juste à rappeler que la demande de la révision de la loi électorale est toujours de mise.

    La base juridique pour les élections, reportées, a été une source permanente de désaccord et n’a toujours pas fait consensus. Une situation qui ne manque pas de donner crédit aux informations faisant état du report de l’élection de six mois à une année. Pour autant certains analystes n’hésitent pas à souligner que même si elle est tenue dans cette fourchette, l’élection n’aboutira pas aux résultats escomptés. La Libye ne pourra pas ouvrir une nouvelle page de son histoire tant attendue par les Libyens.

    En fait, estime-t-on, tant qu’une base solide de réconciliation n’est pas engagée entre les différentes parties du conflit, en particulier dans l’est et l’ouest, il serait vain d’espérer un règlement définitif et durable du conflit. Mais alors que les élections sont toujours présentées comme un préalable à une sortie de crise, ces analystes pensent qu’il serait désormais préférable de revoir ce point de vue et de donner la priorité «à la réconciliation sociétale et politique globale», tant les désaccords entre les parties libyennes semblent insurmontables. «Personne n’est en mesure aujourd’hui de gouverner la Libye par la force» soutient-on, d’où la nécessité d’une réconciliation inclusive à laquelle doivent prendre part toutes les parties libyennes et d’une convergence entre les politiques. C’est la condition sine qua non pour que les résultats qui sanctionneront les élections, qui seront organisées tôt ou tard, soient acceptées par tous. Des résultats qui sont censés fonder le socle sur lequel sera bâtie la nouvelle Libye.

    Un point de vue qui est loin d’être saugrenu, notamment dans la conjoncture actuelle. Faut-il aussi rappeler que des personnalités libyennes en visite en Algérie ont demandé aux autorités algériennes l’accueil de rencontres de réconciliation, car voulant tirer profit de l’expérience algérienne en la matière. Demande que le Président Tebboune avait accepté affirmant la disponibilité de l’Algérie à accueillir ces rencontres.

    Par Nadia Kerraz

    El Moudjahid, 02/01/2022

    #Libye

  • Politique étrangère: 2021, l’année de tous les défis

    Politique étrangère: 2021, l’année de tous les défis – Algérie, diplomatie, Maroc, France, Macron, Libye, Tunisie, Sahara Occidental, Mauritanie, Niger, Mali, Sahel

    Est-il possible de rattraper de longues années d’absence sur la scène politique internationale ? C’est la problématique posée et à laquelle l’appareil diplomatique va s’atteler résolument et avec détermination dans plusieurs directions, africaine, arabe et internationale.

    On aura relevé cette « résurrection » depuis les sommets de Berlin I et II sur la crise libyenne à laquelle l’Algérie accorde une grande importance. « Une ligne rouge », déclarera le Président Abdelmadjid Tebboune aux médias. Pour autant, les escales sont nombreuses, aussi sensibles les unes que les autres, où il faudra défendre la doctrine algérienne en politique étrangère, faire entendre sa voix, défendre ses positions dans l’esprit du vivre-ensemble, de paix, de règlement des différends par les moyens pacifiques des crises et la non-ingérence dans les affaires intérieures des États. Libye, Mali et le Sahel, Sahara Occidental, Palestine sont les dossiers lourds dans lesquels va s’investir la diplomatie algérienne.

    France : la gaffe de Macron
    La nomination de Ramtane Lamamra à la tête du ministère des Affaires étrangères, à la suite de Sabri Boukadoum, en juillet 2021, a pour objectif de donner plus de visibilité sur les positions de l’Algérie. De fait, il sera très vite confronté à deux crises d’importance. Tout d’abord avec la France, suite aux propos du Président Emmanuel Macron niant l’existence de la Nation algérienne avec l’invasion coloniale française de 1830 et la mise en avant d’une « rente mémorielle » dont se nourrit le régime algérien.

    Une série de mesures, en représailles, sera prise dont le rappel de l’ambassadeur, l’interdiction du survol des avions militaires français de l’espace aérien notamment. Des mesures qui surprendront les autorités françaises habituées au profil bas des régimes précédents. La réduction de 50% de la délivrance des visas aux Algériens, la volonté d’expulser 13 000 sans-papiers algériens dépasseront les classiques querelles entre les deux capitales. Il n’empêche que c’est dans ce contexte que Ramtane Lamamra fera le déplacement à Paris dans le cadre de la tenue de la Conférence internationale sur la Libye, le 21 novembre dernier.

    Emmanuel Macron ne revient pas sur ces déclarations mais charge son ministre des Affaires étrangères et de l’Europe Jean-Yves Le Drian de procéder à un rétropédalage à partir de Bruxelles, d’abord, où il déclare que son pays respecte « la souveraineté » de l’Algérie. Suivra une visite à Alger, mercredi 8 décembre, en vue d’« apaiser » une relation fortement en crise.

    Outre son collègue des AE, il sera reçu à El Mouradia, par le Président Abdelmadjid Tebboune. En parallèle, Macron multiplie les gestes de réconciliation.

    Maroc, le torchon brûle
    On retiendra que l’année 2021 sera fortement impactée par la brusque mais prévisible tension avec le Maroc. Résultat : rupture de toutes les relations dont celles diplomatiques, annoncée le 24 août dernier par Ramtane Lamamra au cours d’une conférence de presse. Les raisons à la base de cette grave crise tiennent des hostilités permanentes marocaines au soutien du MAK (Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie), Rachad et les autres opposants.

    Outre le maintien de la fermeture des frontières déjà actée depuis de nombreuses années, l’interdiction de survol des avions civils et militaires marocains de l’espace aérien de l’Algérie. Plus encore, il s’ensuivra le non-renouvellement du contrat d’acheminement du gaz naturel vers l’Espagne par le gazoduc sur le territoire marocain. Un autre événement donnera une tournure plus dangereuse à la crise suite à l’assassinat, début novembre 2021, de trois chauffeurs algériens en route pour la Mauritanie.

    L’hostilité du Makhzen est maintenant ouverte depuis la « normalisation » avec l’État sioniste d’Israël qui sera suivie, une année plus tard, par des visites des officiels de l’État usurpateur. C’est l’escalade. Le Rubicon est franchi avec la déclaration du ministre de la Défense israélien menaçant, qui plus est du territoire marocain, l’Algérie.
    Par ailleurs, le Makhzen ne s’arrête pas là puisqu’il se fera l’avocat de l’entrée de l’État d’Israël à l’Union africaine (UA). L’Algérie va s’y opposer de toutes ses forces. Ramtane Lamamra se charge de sensibiliser ses homologues africains sur les dangers de l’initiative marocaine.

    Crises en Libye et au Mali
    Compte tenu du contexte historique et géographique, l’Algérie s’est largement impliquée dans la crise libyenne en encourageant les factions libyennes à se rencontrer à Alger et les incitant à trouver une solution politique au conflit qui les oppose. Dernières initiatives en date, il y a d’abord la réunion des sept États du voisinage de la Libye le 8 septembre 2021, suivie, le 1er novembre dernier, de celle de concertation ministérielle afin de sortir une feuille de route pour des élections générales le 24 de ce mois de décembre. Visiblement, la réconciliation n’est pas encore au rendez-vous.

    Au Mali, la diplomatie algérienne est très active et en contact permanent avec le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta. 30 juin 2021, sous la conduite de l’ambassadeur algérien à Bamako, a été tenue la 43e session du CSA (Comité de suivi de l’Accord d’Alger) pour l’actualisation de la feuille de route issue du processus de l’accord.

    Égypte, Tunisie, Mauritanie, Niger
    Les quatre pays sont, directement ou indirectement, impliqués dans la crise du Sahel. Au centre des préoccupations, la lutte contre le terrorisme, le trafic transfrontalier de drogue et d’armes. Il s’agit de mettre en place des mécanismes pour promouvoir la sécurité collective. 31 juillet, Lamamra entreprend une visite de travail au Caire où il sera reçu par le Président égyptien. Cette visite intervient après la « normalisation » entre le Makhzen et l’État sioniste d’Israël et les tentatives de ce dernier de s’introduire dans l’Union africaine. Les discussions ont aussi porté sur les opportunités de coopération économique. C’est d’ailleurs l’objectif d’intenses échanges avec la Tunisie.
    Dernière visite en date, celle du Président Tebboune, le 16 décembre dernier, suivie de la signature de 27 accords touchant plusieurs domaines. Cette visite a été, rappelons-le, précédée par celle du Premier ministre Aïmene Benabderrahmane.

    En Mauritanie, où il sera reçu par le Président Mohamed Ould Cheikh El Ghezouani, Ramtane Lamamra effectuera une visite de travail de deux jours, les 7 et 8 septembre. A l’ordre du jour : situation au Maghreb et monde arabe ; les défis dans la région sahélo-saharienne en prévision du Sommet arabe d’Alger.
    Auparavant, le chef de la diplomatie algérienne a présidé le 8e séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique, à Oran. Devant les ministres des AE africains réunis, il les a invités à parler d’une seule voix au Conseil de sécurité de l’ONU.

    Diplomatie économique
    En fin, il y a lieu de retenir cette date du 26 février où Sabri Boukadoum, prédécesseur de Lamamra, a eu à présider une rencontre qui a décidé d’une série de mesures portant sur « la création d’un réseau interactif pour les chargés d’affaires économiques et commerciales auprès de nos missions diplomatiques et consulaires à travers le monde, l’ouverture d’un bureau d’information au niveau du ministère des Affaires étrangères pour l’accueil des opérateurs et exportateurs algériens et le renforcement de la Direction de promotion et de soutien des échanges économiques, en tant que structure centrale et axiale de la diplomatie économique ».
    Brahim Taouchichet

    Le Soir d’Algérie, 30/12/2021

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