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  • Sommet arabe d’Alger:  Le message de Poutine aux participants

    Sommet arabe d’Alger: Le message de Poutine aux participants

    Tags : Algérie, Ligue Arabe, sommet arabe d’Alger, Vladimir Poutine, Russie,

    Le président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, a adressé un message au Sommet de la Ligue arabe qui s’ouvre aujourd’hui à Alger. Saluant les participants à ce 31e Sommet, le président russe a souligné le rôle important que jouent les pays du Moyen-Orient et ceux d’Afrique du Nord.

    « Le monde subit de profonds changements politiques et économiques », a écrit Vladimir Poutine dans son message soulignant que « la constitution d’un monde multipolaire dans les relations internationales repose sur des principes d’égalité, de justice et du respect des intérêts légitimes de chaque pays ».

    Pour le président Vladimir Poutine, « les pays du Moyen-Orient et ceux d’Afrique du Nord dont le nombre de la population avoisine les 500 millions jouent un rôle prépondérant » dans cette opération de la restructuration du monde.

    L’Expression, 01/11/2022

    #Algérie #Sommet_arabe #Ligue_arabe #Poutine #Russie

  • Le Sahara Occidental et l’Iran s’invitent au sommet arabe

    Le Sahara Occidental et l’Iran s’invitent au sommet arabe

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Iran, Algérie, sommet arabe, Ligue arabe,

    Les délégations marocaine et algérienne se bagarrent au sujet du Sahara occidental et de l’Iran lors d’une réunion pré-sommet arabe

    Des désaccords sont rapidement apparus entre le pays hôte et la délégation marocaine, apparemment à cause d’une carte séparant le Maroc et le Sahara occidental – un territoire contesté que Rabat considère comme le sien.


    La rivalité maroco-algérienne semble entacher un prochain sommet de la Ligue arabe, la première réunion en deux ans, au cours de laquelle les responsables des deux États iront en tête-à-tête.

    Au cours du week-end, les ministres arabes des Affaires étrangères se sont réunis à Alger pour discuter de l’ordre du jour du 31e sommet de la Ligue arabe, qui aura lieu les 1er et 2 novembre.

    Des désaccords sont rapidement apparus entre le pays hôte et la délégation marocaine, apparemment à cause d’une carte divisant le Maroc et le Sahara occidental – un territoire contesté que Rabat considère comme le sien.

    La controverse sur la carte a commencé lorsque la chaîne d’État AL24 News a publié une carte séparant le territoire contesté de la carte du Maroc.

    La Ligue arabe n’a pas tardé à prendre ses distances avec la carte, affirmant qu’elle n’avait « aucun partenaire médiatique » pour la couverture du sommet arabe organisé en Algérie.

    « L’instance panarabe n’adopte pas de carte officielle sur laquelle figurent les frontières politiques des pays arabes, y compris le Royaume du Maroc », ajoute le communiqué.

    La ligue a déclaré qu’elle adoptait à la place une carte sans frontières du monde arabe « pour renforcer le concept d’unité arabe ».

    Dimanche, la chaîne algérienne s’est excusée « d’avoir utilisé une carte non approuvée par la Ligue arabe », affirmant qu’il s’agissait d’une « erreur technique ».

    Les premiers rapports des médias ont indiqué que la délégation marocaine avait quitté la réunion préparatoire pour protester contre la carte, mais les médias marocains ont démenti ces informations.

    La réunion préparatoire de dimanche a également été le théâtre d’une autre querelle maroco-algérienne, les ministres des Affaires étrangères des deux pays crachant de discuter du rôle de l’Iran au Sahara occidental, selon la chaîne saoudienne Al-Arabiya.

    Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, aurait exigé que les livraisons iraniennes de drones au Front Polisario, un mouvement séparatiste combattant le Maroc au Sahara occidental, soient ajoutées à l’ordre du jour de la réunion.

    L’homologue algérien de Bourita, Ramtane Lamamra, aurait refusé la proposition.

    « Vous n’avez pas le droit de refuser (…) il y a un vote et un consensus », a réagi Bourita, selon le rapport d’Al-Arabiya.

    Rabat a rompu ses relations diplomatiques avec Téhéran en 2018, accusant l’Iran et le parti libanais Hezbollah, soutenu par Téhéran, de parrainer « l’offensive du Polisario » contre le Royaume.

    L’Iran et le Hezbollah ont nié ces allégations.

    Pendant ce temps, le média local Maroc World News a déclaré dimanche que la délégation marocaine à Alger faisait face à plusieurs actions « provocatrices » du comité d’organisation algérien qui vont à l’encontre des protocoles diplomatiques.

    Les controverses croissantes ont jeté une ombre sur l’apparition controversée du roi du Maroc au sommet mardi – une apparition rare qui pourrait apaiser la rivalité nord-africaine.

    Le ministre marocain des Affaires étrangères, Bourita, a déclaré aux journalistes à Alger que « Mohammed VI n’a pas encore décidé si les conditions de sa participation sont remplies ».

    Les liens historiquement tendus entre les deux pays se sont encore affaiblis en août 2021, lorsque l’Algérie a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc en raison de ses « actes hostiles » au Sahara occidental et de sa normalisation des relations avec Israël.

    The New arabe, 31/10/2022

    #Sommet_arabe #Algérie #Maroc #Sahara_Occidental #Iran

  • Le sommet arabe dans la presse algérienne

    Le sommet arabe dans la presse algérienne

    Tags : Algérie, Sommet arabe, Ligue arabe, Palestine,

    Un tournant décisif – Ouest Tribune

    L’Algérie est entrée dans la phase cruciale du sommet arabe qui coïncide avec la célébration du premier novembre. Un double moment particulier pour le pays des un million et demi de martyrs. Ce 1er novembre verra donc les leaders arabes discuter, sur les terres algériennes, de ce qui doit dessiner l’avenir de toute la nation pour les prochaines années.

    Un avenir qui doit naître de ce présent tumultueux qui caractérise les relations politiques internationales dans une conjoncture géostratégique des plus compliquées, avec le conflit ukrainien qui semble déborder de ses seules frontières d’affrontement actuelles.

    Consciente de cette phase particulière par laquelle passe le monde aujourd’hui, l’Algérie a placé ce sommet sous la bannière de l’unité et de l’engagement commun de tous les pays arabes. Brossant ce tableau de tensions extrêmes dans le monde, le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, a indiqué que «ces situations exceptionnelles risquent d’aggraver les défis communs auxquels fait face la région arabe». Il a appelé pour cela les pays arabes à l’impératif de «multiplier les efforts en agissant dans le cadre d’un groupe cohérent et unifié tenant en ligne de compte le principe de l’unité du destin et les valeurs et engagements sous tendus, tout en oeuvrant à valoriser les constantes de son intégration et de sa renaissance en tant que Nation», ajoutant «nous fondons beaucoup d’espoirs sur la contribution de tout un chacun lors du Sommet d’Alger pour amorcer un nouveau départ à l’action arabe commune suivant une démarche qui puisse transcender les approches traditionnelles pour répondre aux exigences du présent, et nous permettre, collectivement, d’esquisser les contours d’un avenir meilleur pour nos peuples et nos pays».

    Lors de son intervention, le Secrétaire général de la Ligue arabe, l’Egyptien Ahmed Aboul Gheit a abondé dans le même sens, déclarant «nous aspirons tous à ce que le 31e Sommet arabe puisse constituer un tournant décisif pour la relance de l’action arabe commune et le renforcement de ses performances».

    Ainsi, les défis sont grands et les décisions de ce sommet doivent être la hauteur des attentes et des espoirs des peuples arabes qui savent qu’une grande partie de l’avenir de toute la nation arabe se joue dès ce sommet qui se doit d’être unificateur pour pouvoir appréhender les grands bouleversements qui attendent le monde, dans la meilleure posture qui soit.

    Par Abdelmadjid Blidi

    L’ordre du jour du 31e Sommet arabe ficelé : La voie du consensus – La Sentinelle


    Tous les indicateurs laissent penser que le sommet de la Ligue arabe d’Alger va se distinguer des précédentes rencontres de l’organisation panarabe par la qualité des décisions qui seront prises.L’ordre du jour tout comme des projets de décisions discutés n’ont aucun amendement. Un large consensus s’est dégagé sur les principaux dossiers qui intéressent le monde arabe.

    Les travaux de la 31e réunion des ministres arabes des Affaires étrangères, préparatoires au Conseil de la Ligue arabe au niveau du Sommet prévu les 1er et 2 novembre à Alger, se sont clôturés hier avec l’adoption par les participants de l’ordre du jour du Conseil de la Ligue au niveau du sommet, d’un projet de résolution sur la sécurité alimentaire arabe, ainsi qu’un projet de résolution sur les travaux émanant de la réunion du Conseil économique et social. La réunion s’est aussi caractérisée par un consensus sur la question palestinienne à la lumière de la conférence de réconciliation entre les factions palestinienne, mais aussi sur le règlement de la crise en Libye, tributaire de l’organisation d’élections libres.

    A cette occasion, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, a indiqué que la réunion avait permis de parvenir à des résultats « consensuels » à la faveur de « concertations riches et approfondies ». Le chef de la diplomatie algérienne a également remercié les participants pour « l’esprit positif et constructif » qui a caractérisé les concertations et « permis de parvenir à des résultats consensuels », ajoutant que ces résultats « faciliteront le travail de nos dirigeants ».

    Les participants aux travaux de la réunion ont appelé à cette occasion à faire du Sommet arabe qu’abrite Alger, « un rendez-vous pour engager une action décisive vers l’unification des positions arabes et permettre au monde arabe de retrouver la stabilité ». «La réunion s’est déroulée dans une atmosphère de respect et de convivialité. L’ordre du jour tout comme des projets de décisions discutés n’ont aucun amendement. Un large consensus s’est dégagé sur les principaux dossiers qui intéressent le monde arabe. Pour nous tout est clair, les conditions sont réunies pour que le sommet d’Alger de la Ligue arabe soit un événement réussi sur tous les plans », a soutenu pour sa part Hossam Zaki, secrétaire général adjoint de la Ligue arabe dans une déclaration à la presse.

    Effectivement, tous les indicateurs laissent penser que le sommet de la Ligue arabe d’Alger va se distinguer des précédentes rencontres de l’organisation panarabe par la qualité des décisions qui seront prises. Il faut dire que l’Algérie a déployé d’énormes efforts diplomatiques pour rapprocher les points de vue et faire prendre conscience aux Arabes des principaux enjeux auxquels est confronté le monde arabe et de l’urgence d’y faire face. Le mérite revient en grande partie au ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, qui a su trouver les mots justes pour convaincre ses homologues arabes d’adopter «une approche qui puisse transcender les approches traditionnelles» pour faire de ce 31e sommet de la ligue un nouveau départ pour le monde arabe. Il les a persuadés par ailleurs de la nécessité de resserrer les rangs pour faire face collectivement aux menaces et aux incertitudes que font notamment peser sur la région les bouleversements géopolitiques provoqués par la rivalité entre les grandes puissances.

    Lors de son discours prononcé samedi à l’ouverture de la réunion, Ramtane Lamamra, a d’ailleurs évoqué la crise en Ukraine et ses dimensions sécuritaires, politiques et économiques, soulignant que cette crise a « engendré une situation annonciatrice de répercussions majeures sur le système international, y compris dans la région arabe ». « Ces situations exceptionnelles risquent d’aggraver les défis communs auxquels fait face la région arabe », a-t-il fait observer. M. Lamamra a appelé, face à ces développements, à l’impératif de « multiplier les efforts en agissant dans le cadre d’un groupe cohérent et unifié tenant en ligne de compte le principe de l’unité du destin et les valeurs et engagements sous tendus, tout en œuvrant à valoriser les constantes de son intégration et de sa renaissance en tant que Nation ».L’Algérie abrite, rappelle-t-on, mardi et mercredi la 31e session ordinaire du sommet arabe. Ce rendez-vous se veut une nouvelle étape pour la réunification des rangs arabes en vue de renforcer la coopération dans divers domaines et consolider l’esprit de fraternité et solidarité interarabe. En faisant de la question palestinienne un des principaux points inscrits à l’ordre du jour de ce sommet, l’Algérie entend insuffler à cet événement l’esprit et les valeurs qu’elle a toujours défendus avec la ferme volonté de redonner à la Nation arabe la place qui lui sied dans le giron international. A cet effet, la réconciliation entre les différentes factions palestiniennes est perçue comme un prélude à la réussite de ce sommet à travers lequel l’Algérie affiche sa ferme volonté et conviction de parvenir à l’unité des pays arabes.

    Khider Larbi

    Sommet arabe: ce que l’on sait sur l’ordre du jour et sur la déclaration d’Alger – L’Algérie aujourd’hui

    Le Sommet arabe se penche désormais sur les dossiers liés aux pays membres en commençant par les réunion préparatoires. A ce titre, les ministres des AE sont parvenus à la réunion préparatoire clôturée ce dimanche « à des consensus autour des dossiers examinés ».

    En effet, le SG adjoint de la Ligue arabe, Houssam Zaki, a estimé qu’il s’agit là d’indicateurs laissant augurer du succès du Sommet d’Alger.

    La crise libyenne au cœur du sommet arabe

    La question libyenne était au cœur des discussions lors des travaux de la réunion préparatoire. Un consensus autour de l’importance de la tenue des élections en Libye se dégage, selon la ministre des AE libyenne.

    « Plusieurs décisions relatives à la sécurité arabe ont fait l’objet de consultations samedi et dimanche et nous avons convenu de la nécessité d’organiser des élections qui soient à la hauteur des aspirations du peuple libyen, à même de mettre fin aux périodes de transition et consacrer la stabilité politique », a fait savoir Mme Al-Mangouche.

    Le sommet d’Alger traite les dossiers syrien et palestinien
    La diplomate libyenne a indiqué que des questions inhérentes à nombre de pays à l’image du Yémen, de la Syrie, du Djibouti, de la Somalie et de la Palestine, qui est la « cause centrale » de l’action arabe.

    Elle a souligné que des « décisions équilibrées en faveur des intérêts des peuples arabes ont été prises ». La cheffe de la diplomatie libyenne a mis en avant « la sagesse et la souplesse des dirigeants algériens qui ont toujours su résoudre les divergences et parvenir à un terrain d’entente », ajoutant que « l’Algérie est capable de rassembler les rangs arabes ».

    S’exprimant à l’issue de la séance consultative organisée dans le cadre de la réunion préparatoire des MAE, le SG adjoint de la Ligue arabe, M. Houssam Zaki, a fait état de « consensus autour des dossiers et des crises dans certains pays arabes ».

    Les points inscrits à l’ordre du jour du Sommet
    Le SG adjoint de l’organisation panarabe a également révélé que « tous les points à l’ordre du jour ont été maintenus pour examen ».

    Concernant des prétendus « désaccords sur certaines clauses » de la Déclaration d’Alger évoqué par certains, le SG adjoint de la Ligue arabe a assuré que « toutes les tensions ont été contenues » et que « les réunions se sont déroulées dans un climat amical et dans le respect ».

    A une question sur la révision de la Charte de la Ligue arabe, M. Houssam Zaki a répondu que le dossier ne figurait pas à l’ordre du jour du Sommet.

    Quant à l’Initiative soudanaise sur la Sécurité alimentaire, il a indiqué que le Sommet soutenait l’initiative du Soudan dans le cadre de la résolution présentée par le CESA relative à la stratégie intégrée de la sécurité alimentaire arabe.

    La réunion préparatoire des ministres des Affaires étrangères arabes s’est achevée ce dimanche à Alger. A noter que le sommet des chefs d’Etat aura lieu le 1er et 2 novembre en cours.

    Interview accordé par Tebboune à un média Qatari : « La Palestine, une cause centrale pour l’Algérie…» – Algérie Breve News

    ALGER – Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune a affirmé que la question palestinienne a, de tout temps, été une « cause centrale » pour l’Algérie, souhaitant que le sommet arabe d’Alger prévu les 1er et 2 novembre puisse replacer cette cause au cœur des priorités aux niveaux arabe et international.

    Le Sommet d’Alger marquera « un nouveau départ pour dynamiser et conforter l’action arabe commune », a déclaré le Président Tebboune dans un entretien accordé à l’Agence de presse qatarie (QNA), ajoutant que la présence de l’Emir de l’Etat du Qatar à ce rendez-vous « consolidera la cohésion et apportera un plus à l’unification des rangs arabes ».

    A cet effet, le président Tebboune a salué les efforts déployés par l’Emir de l’Etat du Qatar pour « unifier les rangs arabes et renforcer la complémentarité et la solidarité arabes », soulignant que « la vision équilibrée, loin de la logique de l’intérêt, sont les principaux facteurs que la diplomatie qatarie a employés pour trouver des solutions aux conflits ».

    « Le choix de la date du 1er novembre pour la tenue du Sommet de la Ligue arabe n’était pas fortuite… il y va de la sacralité et de l’importance de ce jour qui marque l’anniversaire du déclenchement de la Guerre de libération nationale », a-t-il ajouté.

    Evoquant le Mondial 2022 qu’abritera le Qatar, le Président Tebboune a souligné qu’ »il restera gravé dans l’histoire du football », se disant convaincu que le Qatar « surprendra le monde en assurant une bonne organisation à tous les niveaux ».

    Il a exprimé le plein soutien de l’Algérie à l’Etat du Qatar concernant le Mondial 2022, soulignant que « l’Algérie dénonce les campagnes tendancieuses qui ciblent ce pays frère ».

    Sommet arabe d’Alger: des résultats importants attendus – Algérie 54

    L’ambassadeur d’Algérie en Egypte et son délégué permanent auprès à la Ligue arabe, Abdelhamid Chebira a souligné, dimanche à Alger, que la 31e session ordinaire du Sommet arabe, prévu les 1er et 2 novembre, sera sans doute couronnée par des résultats « importants » qui feront de ce rendez-vous « une station historique » pour le renforcement de l’action arabe commune.

    De nombreux indicateurs augurent de la réussite du sommet d’Alger, notamment après le consensus enregistré autour des questions principales et des dossiers inscrits à l’ordre du jour, avec en tête la question palestinienne, a déclaré M. Chebira à l’APS au terme des travaux de la réunion préparatoire des ministres arabes des Affaires étrangères.

    Dans ce cadre, l’ambassadeur a mis en avant les efforts de l’Algérie qui ont été sanctionnés par la signature de la « Déclaration d’Alger » pour la concrétisation de la réconciliation nationale palestinienne, qui, a-t-il dit, constitue un « apport essentiel au soutien de la cause palestinienne ».

    Pour l’Algérie, « la question palestinienne compte parmi les constantes de sa politique étrangère d’ou son soutien indéfectible à la lutte du peuple palestinien et au recouvrement de ses droits légitimes », a-t-il soutenu, ajoutant que l’Algérie honore tous ses engagements en faveur des Palestiniens.

    Concernant la formation du Comité arabe de suivi de la mise en œuvre de l’accord de réconciliation qui sera présidé par l’Algérie, le diplomate a fait savoir qu’un projet de résolution sera présenté aux dirigeants sous la présidence du Président de la République M. Abdelmadjid Tebboune pour adoption, précisant qu’il concerne les pays devant assurer aux côtés de l’Algérie la gestion du comité.

    M. Chebira a évoqué également « les tentatives visant à semer la confusion concernant le sommet arabe, depuis l’annonce de la tenue à Alger de la réunion au sommet, certaines parties ayant relayer des informations inexactes et des allégations fallacieuses » .

    Ces tentatives d’entrave à l’organisation du sommet arabe ont échoué grâce à « la politique de l’Algérie, basée sur le principe de crédibilité et de non ingérence dans les affaires internes d’autrui ainsi que le respect de la souveraineté des Etats ».

    L’Algérie a contribué efficacement à l’enrichissement du projet de l’ordre du jour du sommet

    M. Chebira a également affirmé que toutes les questions politiques inscrites à l’ordre du jour du sommet ont été débattues par les délégations, tant au niveau des délégués permanents qu’au niveau des hauts responsables ou des ministres des affaires étrangères, notamment celles relatives aux crises en Libye, en Syrie et au Yémen ou dans les pays en difficulté économique et politique, à l’instar du Soudan et du Liban.

    Dans ce cadre, l’ambassadeur a rappelé la position ferme de l’Algérie concernant le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la Libye, outre ses démarches pour amener les parties du conflit dans ce pays au dialogue, ajoutant que l’Algérie plaide en faveur de l’organisation d’élections présidentielles et parlementaires de manière à permettre au peuple libyen de sortir de la crise qui n’a que trop duré.

    Il a ajouté que les réunions préparatoires du sommet arabe ont abouti à un consensus sur le projet de résolution sur la crise libyenne, qui sera soumis aux dirigeants arabes pour adoption.

    Evoquant les points les plus importants inscrits à l’ordre du jour du sommet arabe lors de la 31e session ordinaire, M. Chebira a indiqué que le volet politique traitait de nombreuses questions à leur tête la question palestinienne.

    L’Algérie a contribué « efficacement et intensément » à l’enrichissement du projet de l’ordre du jour du sommet, notamment concernant le volet économique, a précisé l’ambassadeur.

    Le 31ème Sommet d’Alger pour consacrer l’unification des rangs. Novembre pour inspirer les pays arabes – Le Carrefour d’Algérie

    Pourquoi le Sommet arabe d’Al-ger en 2022 est-il si décisif ? Qu’est-ce qui fait son importance ? Pour les observateurs, il doit redessiner la carte économique arabe et reconfigurer le rôle politique des pays arabes sur les plans régional et international. Une occasion en or à ne pas rater. Pour ce Novembre 2022, le ton est plus que jamais voué à l’unité arabe. Mois hautement symbolique de l’histoire de l’Algérie. Il marque le début de la Guerre d’indépendance mais doit inspirer les pays arabes. Le choix de la tenue du Sommet arabe d’Alger en ce mois n’est nullement fortuit. Une date phare qui doit désormais servir d’un socle de l’unification des rangs. Novembre 1954- Novembre 2022: entre le déclenchement la révolution avec son lot de martyrs et Novembre 2022, les leçons sont désormais à tirer. Le choix du 1er Novembre renferme aussi un message.

    Dans sa forme expressive la plus simple, l’Algérie exprime sa reconnaissance en ce 1er Novembre 2022 aux pays arabes. Il est vrai que l’Algérie abrite officiellement, mardi et mercredi, la 31e session ordinaire du Sommet arabe. Ce dernier sera dédié à l’unification des rangs et l’adoption d’une vision commune en vue de renforcer l’action commune arabe notamment politique et économique. L’Algérie tient son Sommet arabe par un 1er Novembre. Il ne faut pas être dupe pour deviner l’enjeu qui n’est autre que la fidélité au serment de Novembre en pareille circonstance de tenue du Sommet arabe. Ce n’est donc pas un hasard de calendrier. Le déclenchement de la Révolution pèse lourd sur le Sommet arabe de 2022.

    Le 1er Novembre 1954 a marqué la naissance de la lutte armée du peuple algérien sous le FLN. La tenue de ce Sommet se tient en ce mois et se veut, ce faisant, une référence pour les pays arabes afin de s’inspirer de l’esprit de Novembre et de la glorieuse Guerre de libération. Une lutte qui a unifié les rangs des Algériens pour combattre le colonialisme et recouvrer la souveraineté nationale. C’est cette symbolique que l’Algérie veut imprimer à cette 31ème session du Sommet arabe. A juste titre, le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a relevé l’importance de ce Sommet exceptionnel à travers le choix du lieu et du temps de la tenue de ce rendez-vous. Ce dernier constitue de ce fait une nouvelle étape pour la réunification des rangs en vue de renforcer la coopération arabe dans divers domaines et consolider l’esprit de fraternité et solidarité interarabe. La question palestinienne, un des principaux points inscrits à l’ordre du jour de ce Sommet, sera une référence.

    L’Algérie entend insuffler à cet événement l’esprit et les valeurs qu’elle a toujours défendus avec la ferme volonté de redonner à la Nation arabe la place qui lui sied dans le giron international. Le Président Tebboune avait déjà affirmé que le Sommet arabe « sera un succès, car l’Algérie n’a aucune autre intention derrière l’organisation de ce rendez-vous que d’œuvrer à l’unification des rangs arabes », faisant observer que « les dernières années ont été marquées par une détérioration des relations et l’apparition de désaccords et de divergences entre plusieurs pays arabes ».

    Malgré ces différends, « tous les pays vont se retrouver en Algérie qui respecte tous les Etats », a-t-il souligné, relevant « l’intérêt pour la Nation arabe de se rencontrer en Algérie qui est, de surcroît, la mieux placée pour unifier les rangs et mener des médiations pour régler certains différends ». A cet effet, la réconciliation entre les différentes factions palestiniennes est perçue comme un prélude à la réussite de ce Sommet à travers lequel l’Algérie affiche sa ferme volonté et conviction de parvenir à l’unité des pays arabes.

    Les efforts de l’Algérie ont été couronnés, le 13 octobre dernier, par la signature de la « Déclaration d’Alger » par les 14 factions palestiniennes ayant participé à la conférence d’unification des rangs palestiniens. Une Déclaration qui a mis fin à une division de 15 longues années et qui constitue en même temps une plateforme solide pour la réalisation de l’unité nationale palestinienne. La cérémonie de signature s’était déroulée au Palais des nations à Alger, sous la supervision du Président Tebboune qui avait affirmé que la signature de cette Déclaration constituait « une Journée mémorable » dans l’attente de « la concrétisation effective de l’édification de l’Etat palestinien indépendant avec El Qods pour capitale ».

    Fidèle à son engagement et ses principes en faveur de l’action arabe commune, l’Algérie a toujours été à l’avant-garde lorsqu’il s’agissait d’initiatives favorables à la réconciliation et à l’entente entre les pays arabes de manière à concrétiser les aspirations des peuples pour la paix, la solidarité, la cohésion et l’intégration. A cet effet, le 31ème Sommet d’Alger aspire à unifier les positions, coordonner les efforts politiques et diplomatiques collectifs et élaborer une vision commune face à l’escalade des crises politiques et sécuritaires qui touchent la région. Le rôle influent de la diplomatie algérienne, sous l’impulsion du Président Tebboune, sera déterminant dans le renforcement des positions arabes concernant plusieurs questions et défis auxquels la région est confrontée.

    #Algérie #Ligue_arabe #Sommet_arabe #Palestine






  • Sommet arabe d’Alger : Chronique d’un succès annoncé

    Sommet arabe d’Alger : Chronique d’un succès annoncé

    Tags : Algérie, Sommet arabe, Ligue arabe,

    La réussite du 31e Sommet de la Ligue arabe ne fait aucun doute. Le consensus recherché depuis l’ouverture des réunions préparatoires est de mise. Et pour ce faire, l’Algérie n’a pas été en reste. Sa diplomatie a œuvré de manière à atteindre cet objectif.

    Une réussite qui n’est pas du goût de tous. Pour autant, faut-il reprocher à l’Algérie son ambition, assumée au demeurant, de refonder les relations qui sont censées régir le monde arabe et de vouloir le remettre sur les agendas régionaux et internationaux ?Est-ce aussi un tort que d’œuvrer à faire du 31e Sommet de l’organisation panarabe un moment fort et historique à partir duquel cette région du monde amorcera ce nouveau départ tant attendu par les peuples de la région ?

    Les moyens réunis et les efforts déployés depuis des mois pour assurer le succès, qui se dessine clairement, de cette rencontre sont ainsi récompensés. Ils dénotent aussi clairement une détermination à la hauteur de la conviction de l’Algérie que le monde arabe, dont elle est partie intégrante, ne pourra relever les nombreux défis auxquels il fait face que s’il est uni et parle d’une seule voix dans les fora. Aussi, est-il difficile de croire que l’on pouvait être réticent à souscrire à cette vision et faire sienne l’approche qui en découle d’autant qu’au final, elle ne vise que la défense et la préservation des intérêts de la Oumma juste parce qu’elle émane de l’Algérie. La question qui n’avait pas lieu d’être se pose néanmoins dès lors que certaines parties tentent de chahuter cet important évènement par des allégations fallacieuses.

    A l’ouverture des travaux de la réunion préparatoire des chefs de la diplomatie de la Ligue arabe au Sommet des 1eret 2 novembre, Lamamra n’avait pourtant pas manqué de faire appel à la «contribution de tout un chacun» présent à ce Sommet «pour amorcer un nouveau départ à l’action arabe commune suivant une démarche qui puisse transcender les approches traditionnelles pour répondre aux exigences du présent».

    Convaincu des intentions d’Alger, le secrétaire général de la Ligue arabe a tenu à souligner le degré de «dévouement» et «d’impartialité» qui anime les organisateurs «pour faire du Sommet arabe un évènement exceptionnel et un rendez-vous en mesure de tracer à l’action arabe commune la voie pour la prochaine étape.

    Les résultats consensuels auxquels sont parvenus les ministres des Affaires étrangères au bout de leurs concertations à huis clos, deux jours durant, ne peuvent que conforter les observateurs quant à l’existence d’une volonté partagée de concrétiser le sursaut espéré.

    Pour preuve, il est annoncé que tous les projets de dossiers examinés lors de leurs conciliabules ont été adoptés dans un esprit constructif. Ils seront soumis demain aux souverains et présidents arabes. A charge pour nos dirigeants de retenir dans la Déclaration qui couronnera leur 31e Sommet de retenir les mécanismes de la mise en œuvre de la feuille de route, dont les contours ont été tracés à Alger. Et quoique l’on dira ou que l’on écrira après le 2 novembre 2022, nul ne pourra contester ou remettre en cause l’apport, patiemment construit, de l’Algérie au monde arabe.

    Nadia Kerraz

    Horizons, 30/10/2022

    #Algérie #Ligue_arabe #Sommet_arabe

  • Les Arabes aux portes de l’émergence

    Les Arabes aux portes de l’émergence

    Tags : Algérie, Ligue Arabe, Sommet arabe, Occident, Pétrole,

    Les dés sont jetés. Le Sommet d’Alger entre dans sa phase de mise en œuvre. Premier signe de cette séquence qui fera date dans les annales de la Ligue des Etats arabes, c’est évidemment l’impression d’un timbre poste commun à tous les pays arabes spécifiquement dédié au 3e Sommet d’Alger. Cette séquence historique s’est poursuivie, hier. En effet, l’Algérie a pris officiellement la présidence tournante du Sommet arabe. Cette passation de témoin s’est faite lors d’une réunion solennelle, destinée à mettre la première touche à ce qui deviendra la 31e session du Sommet de la Ligue des Etats arabes à Alger.

    L’honneur est revenu à l’ambassadeur Nadir Larbaoui, représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, de camper le rôle de président du Sommet arabe. Un insigne honneur, en ce sens que la rencontre d’Alger sera de loin, l’une des plus aboutie de l’Histoire de l’organisation. L’ Algérie reprend le témoin de la Tunisie qui a organisé la 30e édition. Ces instants, forts en émotion pour l’ensemble des délégués présents au Centre international des conférences, Abdelatif Rahal, marquent déjà de leur emprunte un épisode très important de l’Histoire de la Ligue des Etats arabes, puisqu’il intervient dans un contexte tout à fait inédit au double plan régional et international.

    Grâce à leurs réserves en hydrocarbures, certains pays arabes, dont l’Algérie, ont véritablement le vent en poupe. Ils portent en eux la responsabilité historique de convaincre le reste du monde arabe de l’utilité d’une unité sans faille pour répondre efficacement aux défis que leur lancent les circonstances que traversent l’ensemble des nations de la planète.

    Ces circonstances justement leur ouvrent la possibilité de reposer la question de la Palestine avec d’autant plus de conviction que le caractère désormais mouvant de l’ordre mondial devrait les inciter à plus d’audace face à un Occident de moins en moins dominateur et désormais en plein doute sur ses capacités à faire valoir ses visions au reste de l’humanité.

    Les Arabes et notamment les producteurs d’hydrocarbures ont pris conscience de l’importance de l’arme énergétique qu’ils détiennent. S’ils ne pouvaient pas en faire usage, avant les récents chamboulements, ils ont maintenant la latitude de faire valoir leurs propres intérêts devant l’Occident et les autres pôles émergents de puissance.

    Les délégués qui ont débuté hier leur réunion n’ignorent rien de cette nouvelle donne géopolitique susceptible d’amener la voix arabe à être bien plus audible qu’avant. Et puisqu’il en est ainsi, la Palestine doit retrouver sa place d’abord, et les Arabes lancer un long processus tout aussi historique d’intégration économique. Les pays arabes sont face à leur responsabilité. Ils ont l’opportunité d’ouvrir la porte de l’émergence. Le feront-ils ?

    Par Nabil G.

    Ouest Tribune, 26/10/2022

    #Algérie #Sommet_arabe #Pétrole

  • Sommet arabe : Compte à rebours

    Sommet arabe : Compte à rebours

    Tags : Algérie, Sommet arabe, Ligue Arabe,

    Toutes les conditions sont réunies pour garantir la tenue du Sommet arabe à Alger, dont les décisions et les recommandations sont attendues avec beaucoup d’espoir en faveur d’une action arabe commune et de la nécessité de faire front uni face aux défis de l’heure.

    Alger ne cache pas son ambition d’en faire une étape emblématique, sur le chemin de la réconciliation, de la volonté d’en finir avec les discordes, les affrontements et les vieux démons de la dispersion.

    Rien n’est laissé au hasard pour accueillir les chefs d’Etat et les rois ainsi que les délégations qui les accompagnent. L’organisation est réglée comme du papier à musique. Ce dont se félicitent tous les observateurs et les analystes politiques.

    A ce propos, le Secrétaire général adjoint de la Ligue arabe, Hossam Zaki, a salué les efforts déployés par l’Algérie et les moyens qu’elle a mobilisés, exprimant ses remerciements au président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour son haut parrainage, mettant en exergue la capacité de l’Algérie à répondre aux multiples demandes pour la tenue du 1er Sommet de la Ligue arabe digitalisé à 100%.

    Côté présence médiatique, les autorités s’attendent à une très forte participation des journalistes chargés de couvrir l’événement politique international le plus attendu dans le monde arabe.

    Pas moins de 500 journalistes, toutes nationalités confondues, seront présents dans la capitale pour être les témoins d’un rendez-vous des dirigeants arabes. Pour l’Algérie, c’est un acquis qui bat en brèche toutes sortes de supputations malintentionnées.

    Le ton a été déjà donné, hier, avec le début des travaux du Conseil de la Ligue des Etats arabes au niveau des délégués permanents et des hauts responsables pour préparer la réunion des ministres des Affaires étrangères en prévision de la 31e session du Sommet d’Alger.

    A cette occasion, l’ambassadeur Nadir Larbaoui, représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations-Unies, a pris la présidence de cette session.

    « Nous aspirons à un Sommet qui puisse tirer les enseignements du passé et envisager l’avenir avec une vision stratégique globale, afin de renforcer la sécurité et la stabilité, à travers l’établissement des ponts d’une coopération positive avec notre monde islamique et africain », a-t-il déclaré.

    Il a insisté sur l’impérative adoption d’une approche renouvelée, en vue d’examiner un ordre du jour riche en questions politiques et soumettre des projets de décisions et des recommandations pertinentes, pratiques et constructives aux ministres des Affaires étrangères lors de leur réunion préparatoire.

    El Moudjahid, 27/10/2022

  • Maroc : Comment Hassan II a trahi les arabes en 1965

    Maroc : Comment Hassan II a trahi les arabes en 1965

    Maroc, Israël, Guerre des Six Jours, Ligue Arabe, Hassan II,

    La guerre des six jours en juin 1967, que continue d’agiter fièrement Israël à la face des Arabes et du monde pour vanter la supériorité de son armée Tsahal, n’aurait pas réussi sans le coup de main du roi du Maroc, Hassan II.

    Dans son émission « Orient », le présentateur Cyril Amar de la chaîne israélienne « I24News », a donné la parole à la journaliste Joanna Binder qui a enquêté sur cette affaire et qui a fait des révélations qui renseignent sur les gènes de la trahison de la famille royale marocaine. Dans ses révélations, elle avait affirmé qu’a la veille du 3e sommet de la Ligue arabe qui devait se tenir en 1965 à Casablanca, soit deux années avant la Guerre des six jours, le Maroc avait accepté de recevoir une équipe composée d’éléments du Mossad et du Shin Bet (Service de sécurité intérieure israélien).

    Ces espions sionistes chargés de la mission dont le nom de code était ‘’Sipourim’’, devaient occuper une chambre du dernier étage de l’hôtel qui devait accueillir le 3e sommet de la Ligue arabe pour y installer des équipements d’enregistrement. « Mais à la dernière minute, les responsables marocains se ravisent et proposent à Israël de procéder eux-mêmes à l’enregistrement des travaux. À la fin du sommet, une copie des enregistrements fut remise à des émissaires du Mossad.

    Dans ces enregistrements, les Israéliens ont appris que les dirigeants arabes avaient convenu de mettre sur pied un commandement unifié et que les armées arabes n’étaient pas préparées pour mener une guerre contre l’Etat hébreu », a-t-elle indiqué dans ses révélations. Forts des informations contenues dans les enregistrements, notamment ceux relatifs à la faible préparation des armées arabes, Israël lancera deux années plus tard, le 5 juin 1967, la guerre des six jours qui lui avait permis d’occuper le Sinaï, une partie du Golan, Jérusalem est, et la Cisjordanie.

    Le Maroc recevra comme « rétribution », un programme de soutien logistique à la formation de son armée et un autre coup de main dans l’assassinat de l’opposant Mehdi Ben Barka dont la dépouille reste introuvable à ce jour. » C’était dans le cadre de l’opération +Babatra+ (le nom d’un traité du Talmud). Des barbouzes marocains qui avaient profité du soutien logistique du Mossad, ont enlevé et assassiné Mehdi Ben Barka en France », a souligné la journaliste qui ne manquera pas d’affirmer que les relations stratégiques entre Israël et le Maroc ne datent pas d’aujourd’hui mais remontent à plusieurs années.

    « Le Maroc est le seul pays arabe qui avait permis aux juifs marocains d’émigrer vers Israël », a précisé Joanna Binder. Ces révélations font les masques et montrer la nature faite de trahison et de traîtrise de famille royale marocaine.

    Sans les cohortes de juifs marocains, Israël aurait trouvé des difficultés pour peupler les colonies installées dans les territoires annexés en Palestine occupé. Ce qui n’était que de simples supputations est aujourd’hui une réalité et le déballage n’est pas venu de sources peu fiables, mais bien de la bouche de ceux qui ont profité de l’opération ‘’Sipourim’’ pour occuper des terres arabes et jeter dans l’errance des milliers de réfugiés notamment palestiniens.

    Slimane B.

    Le Courrier d’Algérie, 24/10/2022

    #Maroc #Israël #Guerre_des_six_jours

  • Israël: normaliser avec la Tunisie pour cerner l’Algérie

    Israël: normaliser avec la Tunisie pour cerner l’Algérie

    Israël, Algérie, Tunisie, Noureddine Teboubi, UGTT, Ligue Arabe, Palestine,

    Le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT), Nourdeine Teboubi, a indiqué que des lobbies tentent de cerner l’Algérie en poussant la Tunisie, après le Maroc, à normaliser ses relations diplomatiques avec Israël.

    Intervenant lors de l’ouverture d’un congrès régional de son organisation syndicale qui s’est tenu à Kaïrouan, il a affirmé qu’une campagne, menée par des cyber-robots pilotés par des lobbies sionistes tentent de pousser la Tunisie vers la normalisation de ses relations diplomatiques avec l’entité sioniste, « non par amour pour la Tunisie ou la liberté d’expression mais pour d’autres desseins machiavéliques qui visent à cerner l’Algérie », a-t-il précisé.

    Il faut rappeler que l’UGTT, fondée durant les années quarante du siècle dernier, par Ferhat Hachad, constitue la principale force d’opposition en Tunisie. Elle est restée fidèle au soutien des causes justes, notamment palestinienne, ce qui la met dans la ligne de mire des partisans d’une normalisation avec l’entité sioniste. Il y a quelques jours, des organes de presse avaient fait état de la volonté de Tel Aviv d’engager un processus de normalisation de ses relations avec la Tunisie.

    Des organisations juives, au motif d’un pèlerinage à l’Ile de Djerba où sont enterrés plusieurs rabbins et où est implantée la principale synagogue de Tunisie, ont rencontré secrètement des personnalités tunisiennes et certaines associations pour tenter de jeter les embryons d’une coopération qui aboutirait à une normalisation des relations diplomatiques entre les deux pays.

    L’activisme israélien dans la région est dirigé contre l’Algérie qui reste le seul pays en mesure de contrer ses visées aussi bien dans la région que dans le monde arabe. Il fait rappeler, dans ce cadre, que le prochain sommet de la ligue arabe, que va abriter l’Algérie, constitue un rendez-vous à ne pas rater pour la Nation arabe. Israël est en train de manœuvrer en coulisse pour torpiller ce sommet ou peser de tout son poids pour peser sur ses résolutions.

    L’Algérie, qui veut faire de cette rencontre au sommet l’occasion d’un renouveau pour la Ligue arabe et une voix vers l’unité des peuples arabes pour soutenir la cause des peuples en lutte, notamment palestinien et sahraoui, a mobilisé sa diplomatie non seulement pour rapprocher les positions des participants et aplanir les différends pour réunir à la nation la force et la capacité de se remobiliser pour faire aboutir un plan de paix juste au Moyen-Orient et surtout ressouder les rangs arabes divisés par les manipulations et les complots sionistes.

    Slimane B.

    Le Courrier d’Algérie, 23 juin 2022

    #Algérie #Tunisie #Israël #LigueArabe #Normalisation #Palestine

  • Prochain sommet arabe: Alger sera au rendez-vous

    Prochain sommet arabe: Alger sera au rendez-vous

    Algérie, Ligue Arabe, Sommet arabe, Ahmed Aboul Gheit,

    Le sommet arabe d’Alger se profile de plus en plus à l’horizon. En effet, ce sommet est prévu pour les 1er et 2 novembre prochain, soit dans un peu plus de quatre mois seulement.

    C’est dire que l’échéance se rapproche à grands pas. Les préparatifs pour cet important rendezvous diplomatique battent, en tout cas, leur plein. L’Algérie veut vraiment être au rendezvous et réussir ce conclave qui était pourtant prévu il y a des années, mais qui, pour des raisons multiples dont notamment la pandémie du Covid 19, a dû être reporté. L’organisation de la Ligue des états arabes semble satisfaite des préparatifs. Son secrétaire général, Ahmed Aboul Gheit, l’a clairement affiché lors de sa visite à Alger où il s’est entretenu avec les plus hauts responsables algériens. En effet, ayant effectué une visite lundi et mardi derniers, Aboul Gheit a, notamment, été reçu en audience par le président de la république, Abdelmadjid Tebboune. L’audience s’est déroulée au siège de la présidence de la République en présence du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, et du directeur du Cabinet à la présidence de la République, Abdelaziz Khellaf a indiqué un communiqué de la présidence de la République. Devant le chef de l’état le secrétaire général de la Ligue arabe a dû dire son satisfecit puisque juste avant cette audience il a eu une importante réunion de travail avec le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’etranger, Ramtane Lamamra.

    Les entretiens, tenus au siège du ministère, « ont porté sur tous les aspects liés aux préparatifs du sommet arabe, prévu à Alger les 1 et 2 novembre 2022, ainsi que sur les questions internationales d’intérêt pour le monde arabe », a indiqué le communiqué du ministère à l’issue de cette réunion. Aboul Gheit a ainsi salué « les efforts consentis par l’Algérie et les idées d’organisation avancées en vue de permettre aux dirigeants arabes de partager la célébration, par l’Algérie, du 68e anniversaire du déclenchement de la Révolution de libération nationale et de s’inspirer de cette glorieuse histoire pour cristalliser une vision ambitieuse à la hauteur des aspirations des peuples arabes et à même de relever efficacement les défis posés par les développements en cours sur la scène internationale », a ajouté la même la source.

    De plus les deux parties ont convenu de « poursuivre la coordination pour faire de ce sommet un succès et une étape majeure de l’action arabe commune ».

    Les états de la Ligue arabe ont adopté, il y a quelques mois, la décision de Tebboune de tenir ce sommet les 1er et novembre et ce, il est vrai, après de larges consultations avec les dirigeants arabes. Le Président Tebboune a eu, à cet effet, pas mal d’entretiens et de contacts avec ses homologues arabes. Le Président Tebboune a choisi cette date du fait qu’elle est une date fédératrice ayant consacré l’adhésion et la solidarité des états et peuples arabes avec la glorieuse guerre de Libération algérienne. Il n’a pas été facile pour l’Algérie d’en arriver à ce stade avancé des préparatifs.

    Beaucoup d’aléas et d’embûches ont en effet failli hypothéquer la tenue du sommet. Des manoeuvres souterraines, à l’initiative de certaines parties arabes, voyaient d’un mauvais oeil la réussite de l’Algérie à aller jusqu’au bout pour la tenue de ce sommet. Le pari est désormais tenu.

    Par : KAMEL HAMED

    Le Midi libre, 23 juin 2022

    #Algérie #LigueArabe #SommetArabe #AboulGheit

  • Maroc-Israël: Genèse et retombées d’une alliance troublante

    Maroc-Israël: Genèse et retombées d’une alliance troublante

    Maroc-Israël: Genèse et retombées d’une alliance troublante – Palestine, Ligue Arabe, Algérie, Sahara Occidental,

    Comment se faire une idée claire du rapprochement validé le 24 novembre 2021 à Rabat entre, d’une part, le Maroc, pays frère et voisin, et, d’autre part, Israël que l’Algérie ne reconnaît pas comme état, mais que nous aborderons ici en tant que tel pour la commodité de l’analyse, et aussi en raison de son statut de membre à part entière de l’ONU? Quelle leçon pourrait-on tirer de ce rapprochement? Et que faire? Pour répondre à ces questions, il est essentiel de rompre avec l’habitude d’évoquer le Makhzen ou bien Israël en termes prioritairement passionnels. Car, ce qui se trame à notre frontière ouest ne peut se comprendre et s’analyser que par le recours à la froide raison et elle seule. Elle nous indiquera alors le fil conducteur que nous semblons avoir égaré depuis que les récriminations et les sentiments ont eu tendance à devancer la réflexion et les arguments.

    Tout a commencé voici un siècle, à la fin de la Première Guerre mondiale (1914 -1918), avec trois faits majeurs ayant concouru à la création d’Israël: 1- les accords secrets franco-britanniques, dits Sykes-Picot, du 16 mai 1916; 2- la politique des «royaumes arabes» mise en oeuvre pour le compte des Français et des Anglais par des officiers triés sur le volet, en l’occurrence le lieutenant-colonel Brémond et le Britannique Edward Lawrence, dit Lawrence d’Arabie, chargés l’un et l’autre de soutenir la révolte arabe contre les Ottomans (1916-1918); 3- le projet d’établissement en Palestine d’un «Foyer juif» initié le 2 novembre 1917 par le ministre britannique des Affaires étrangères Arthur J. Balfour.

    Ainsi, dès cette époque, la machine occidentale s’emballe pour le contrôle du Proche et Moyen-Orient, motivé aussi bien par la position géostratégique de cette région, que par la découverte du pétrole en Iran d’abord (1908), puis le Bahreïn (1925), l’Irak (1927), l’Arabie saoudite (1936) et le Koweït (1938). À partir de 1928, sept grandes compagnies pétrolières occidentales (les 7 soeurs) y mettent la main sur l’ensemble des concessions. La nécessité s’était alors posée d’instaurer un ordre capable de contenir l’hostilité des Arabes. C’est dans ce contexte que l’idée de création de l’Etat d’Israël lancée par Balfour en 1917 fera son chemin. Sa concrétisation interviendra au regard des conséquences de la politique antisémite menée par les nazis entre mai 1940 et août 1944 dans les circonstances de la Seconde Guerre mondiale. À la libération de la ville polonaise d’Auschwitz (27 janvier 1945), le monde entier découvre l’horreur des camps de concentration où des millions de personnes périrent dans les chambres à gaz. Il n’en fallait pas davantage pour amener les pays vainqueurs à se donner bonne conscience en consentant au partage de la Palestine entre ses habitants arabes et les juifs qui y affluèrent de partout depuis l’apparition du mouvement sioniste au congrès de Bâle (1897), et surtout depuis la déclaration de Balfour (1917).

    Ce partage est décrété par l’ONU trois années à peine après sa création (26 juin 1945) qui coïncide avec la mort d’Hitler (30 avril 1945) et la capitulation du 3e Reich (7 mai 1945). À partir de là, une stratégie inscrite dans le temps long, soit un demi – siècle (1948-2000), allait être élaborée par les Israéliens et mise en oeuvre en plusieurs étapes.

    La Jordanie annexe la Cisjordanie en 1950

    Aussitôt après le vote du plan de partage (29 novembre 1947), et avant même la création de l’Etat d’Israël (14 mai 1948), les juifs nouvellement arrivés et bien organisés passent à l’offensive contre les Etats arabes opposés à ce plan. Victorieux sur tous les fronts grâce à la mobilisation du mouvement sioniste et au soutien de l’Occident, ils s’emparent des deux tiers de la Palestine dès 1949 (20 700 km2 au lieu de 14 000 km2 initialement prévus). Alors qu’aucun Etat palestinien ne voit encore le jour, la Jordanie annexe la Cisjordanie en 1950.Par la suite, deux autres guerres (1956 et 1967) ont permis aux Israéliens de s’affirmer davantage. En 1973, la quatrième guerre israélo-arabe, dite du Kippour, s’est soldée par une semi-victoire de l’Egypte qui avait été freinée dans son élan. Elle a pu néanmoins récupérer le Sinaï qu’elle avait perdu en 1967, mais démilitarisé. Israël n’a pas tout à fait perdu au change puisqu’il s’était déjà emparé du plateau stratégique du Golan syrien qu’il annexera carrément en 1981.

    À cette date, l’Etat hébreu était âgé d’à peine une trentaine d’années. Il se sentait suffisamment aguerri et fort de ses alliances, ainsi que de ses acquis, pour passer à une nouvelle étape de sa stratégie, laquelle s’inscrivait en fait dans le cadre plus vaste de la politique moyen-orientale de ses alliés occidentaux. Le 22 août 1982, l’OLP et ses 15 000 combattants sont chassés du Liban à l’issue de l’invasion de ce pays par les troupes israéliennes commandées par Ariel Sharon. Les accords de Camp David (1978), le traité de paix israélo-égyptien (1979) et les accords israélo-palestiniens d’Oslo (1993-1995) ont consacré la reconnaissance effective d’Israël par l’Egypte et l’OLP, suivies par la Jordanie en 1994. La voie était ainsi grande ouverte à la normalisation.

    C’est dans ce contexte favorable aux Israéliens que se tint à Beyrouth les 27 et 28 mars 2002 le 14e Sommet de la Ligue arabe où leur fut proposée la paix contre le retrait des territoires occupés en 1967. En fait, c’était bien une concession de taille révélatrice de l’état de fragilité extrême dans lequel se débattaient les Arabes dont le bloc se fissurait de partout. Présent à ce sommet en tant que membre de la délégation algérienne, l’auteur de ces lignes a pu constater le bras de fer haineux qui opposa par exemple le prince héritier Abdallah d’Arabie saoudite au dirigeant libyen Kadhafi. Ne pouvant plus présenter un front uni pour mener une autre guerre, la Ligue arabe se résout ainsi à composer en s’engageant ipso facto dans une démarche de régularisation. Mais Israël, que plus rien ne pouvait intimider, fera la sourde oreille en n’accordant aucun crédit aux palabres de ses rivaux. Il décide alors de privilégier des contacts séparés et d’intensifier clandestinement des relations qui avaient été esquissées dans le passé. C’est en tout cas ce que vient de révéler Louis Cornu, analyste à l’Institut d’Etudes de Géopolitique Appliquée (Iega) dans un Rapport publié en octobre 2021. Cet analyste y évoque des liens entre les Hachémites et les sionistes, Israël et la Jordanie, puis le Maroc, Oman, l’Egypte, le Qatar, ainsi que les Maronites du Liban.

    Voilà où en étaient les choses un demi-siècle à peine après la création d’Israël. Au nom de la morale et du droit, on doit évidemment condamner sans réserve tous les abus, injustices et crimes ayant émaillé cette période et commis par les sionistes, contre le peuple palestinien. C’est aussi une obligation pour les consciences libres de se montrer solidaires avec ce peuple martyr. C’est également un devoir pour les Etats arabes de ne pas l’abandonner à son sort. Il n’en demeure pas moins que les manifestations sentimentales ou les déclarations à portée symbolique ne suffisent plus désormais à matérialiser une telle solidarité, ni à freiner les appétits du parti sioniste dont l’idéologie fut portée par le Hérout (créé en 1948) auquel succèda le Likoud en 1973. Aussi, les Arabes n’ont-ils aujourd’hui d’autre option que d’examiner scrupuleusement la redoutable efficacité de la stratégie concoctée dès sa création en 1948 par l’Etat hébreu et dont la phase finale apparaît au grand jour à travers une normalisation pure et simple de ses relations avec l’Autorité palestinienne et sept Etats arabes. Les derniers en date étant la Mauritanie (1999- 2009, puis 2021), les Emirats arabes unis (2020), le Bahreïn (2020) et, à présent, le Maroc (2021), en attendant sans doute le Soudan, Qatar, Oman…

    Somme toute, Israël a visé d’une manière constante à amoindrir le bloc arabe, non seulement en sapant l’union des Etats qui le composent, mais en oeuvrant avec ses alliés à la fracturation de certains d’entre eux à travers des agressions extérieures ou des conflits intérieurs: Irak (1990 et 2003), Soudan (2011), Syrie (2011), Libye (2011), Yémen (2014), ainsi que l’Autorité palestinienne (dissensions entre le Fatah et le Hamas à partir de 2007). Il est fort probable que cela fasse partie de ce que le journaliste israélien Oled Yinon qualifie de Plan sioniste du Grand Israël (1982).

    Plan américano-israélien

    Bien d’autres théories visant à «balkaniser» le monde arabo-musulman ont vu le jour au cours des 40 dernières années dans le sillage de celles des Américains Brezinski et Kissinger, dévoilées par la presse américaine en 1992. «Sur les ruines des états démantelés, arabes (Irak, Syrie, Arabie, Soudan, Libye, Algérie…) (…), on installera des micro-Etats islamistes sous protection américaine, à l’instar des émirats du Golfe (…) ou des taïfas andalouses (…),» écrit en substance Mostafa Melsa en référence au plan américano-israélien sur le Moyen-Orient (http://mostafa.fills.wordpress.com). C’est également ce que laisse penser l’ancien officier du Mossad, Yossi Alpher, dans un ouvrage récent intitulé Périphérie: Israël à la recherche d’alliés au Moyen-Orient (2015). Dans cet ouvrage, il évoque notamment des relations entre les services secrets israéliens et des berbéristes algériens et marocains.

    C’est aussi ce que révèle dans ses Mémoires Hillary Clinton à propos du Nouveau Moyen-Orient qui repose sur l’idée de morcellement des états arabes du Machrek et du Maghreb. Quoi qu’il en soit, avec l’aide et la protection de ses alliés, Israël a réussi le tour de force de réduire la Ligue arabe à une coquille vide. Pendant plus de 50 ans, ses stratèges ont réfléchi, travaillé et planifié sans relâche dans le cadre d’une politique fondée sur le déni. De Ben Gourion (1948 à 1954 et 1959 à 1963) à Netanyahou (2009 à 2021), en passant par Sharett, Eshkol, Allon, Meir, Rabin, Begin, Shamir, Pérès, Barak, Sharon, Olmert, les 35 gouvernements qui se sont succédé entre le 10 mai 1948 et le 13 juin 2021, ont exproprié, expulsé, massacré, torturé, emprisonné … un nombre incalculable de Palestiniens tout en entravant l’union des pays arabes.

    Remodeler tout le monde musulman

    Toute leur démarche a consisté à agir par le mépris envers les Arabes en vue d’atteindre un but stratégique fixé de concert avec leurs principaux alliés occidentaux. Ce but consiste à remodeler par tous les moyens le monde arabe, voire tout le monde musulman. C’est ainsi qu’ils ont avancé envers et contre tout sans se soucier ni des récriminations ou condamnations ni des règles de la morale ou du droit. Voilà comment ils ont réduit la Ligue arabe à l’impuissance et contraint certains de ses membres à réviser intégralement leur politique. À l’exception de l’Algérie et de la Syrie qui ont maintenu leurs positions traditionnelles sur la question palestinienne ainsi que leurs anciens principes en matière de politique étrangère, les autres membres de cette Ligue ont pris franchement fait et cause pour une conception dite réaliste des relations internationales. Selon celle-ci, les Etats se soucient avant tout de la façon de garantir leur sécurité et d’étendre leur puissance en considération de la compétition qui les oppose.
    Désormais, c’est en vertu de ce schéma que de nouveaux rapports tendront à se nouer entre la plupart des pays arabes et les Israéliens, sous la pression avérée des Américains. Les premiers, notamment ceux du Golfe arabo-persique, vont tendre à s’affirmer économiquement et militairement, non pas face à Israël, mais face à l’Iran. Quant aux seconds qui se sentent confortés par ce revirement, ils gardent le cap en poursuivant une politique fondée sur la spoliation, et un appétit immodéré de puissance. Celle-ci a été établie selon trois critères : 1- une armée constamment sur le pied de guerre et dotée de l’arme nucléaire ; 2- une industrie de l’armement basée sur les nouvelles technologies ; 3- une politique visant à faire accéder l’entité sioniste au statut de Cyber-état, c’est-à-dire « une puissance économique remarquable avec un concept original, la (E. Brasi, 2019).

    C’est dans ce cadre que tous les 2 ans, une exposition internationale est organisée qui rassembla en 2015 par exemple « 12 000 professionnels venant de près de 90 pays ». Lors de ces expositions sont effectuées des « démonstrations de drones et de dispositifs de surveillance technologiquement avancés, simulation de vol, présentation de matériel de combat ou d’équipements antiémeute (…). Exportées dans le monde entier, ces technologies sont utilisées par l’armée, la police et les forces spéciales … » (F. Blanche, 2014). Il n’est donc pas surprenant que, à l’instar d’autres pays, le Maroc ait décidé en décembre 2021 de coopérer avec les Israéliens dans ce domaine après la normalisation de leurs relations intervenue en août de la même année. Par cet acte, notre voisin de l’Ouest affiche clairement ses intentions : 1- tirer avantage de l’expérience et du savoir-faire de l’Etat hébreu, 2- poser les bases d’une politique de puissance lui permettant d’atteindre au Sahara occidental des résultats similaires à ceux obtenus en Palestine par son nouvel allié en une période d’à peine 50 ans ; 3- prendre un raccourci vers le statut de Cyber- Etat au Maghreb analogue à celui acquis par Israël au Machrek.

    Telle est la signification que l’on peut donner au rapprochement israélo-marocain de 2021. Et voilà où en sont les choses aujourd’hui. Que nous incombe-t-il alors de faire face à ce projet visant à coup sûr l’Algérie et dont l’échéance serait fixée, semble-t-il, à l’horizon 2025 ? Que faire dans nos partis, nos assemblées, nos administrations et nos entreprises ? Comment s’adresser à la raison, à la conscience et à l’intelligence des Algériens ? De quel outillage linguistique devrions-nous nous servir ? Que mettre en relief ? Quelles leçons prodiguer à notre jeunesse ? Comment l’instruire de nos atouts et de nos handicaps ? Et comment la mettre en condition d’œuvrer à surmonter ces handicaps et de former un front uni devant les menaces ? Autant de questions qui mettent à rude épreuve notre capacité à dissiper ces menaces et à concevoir des approches centrées sur la notion d’efficacité dans la gestion des retombées à moyen et long terme de l’alliance israélo-marocaine. Disons d’abord que pour ce qui la concerne, l’armée algérienne n’a pas attendu décembre 2021 pour se mettre en état de faire face à toutes les éventualités. Force est de reconnaître en effet qu’elle a atteint un niveau hautement opérationnel en matière de savoir, savoir-faire et moyens, et qu’elle a pleine conscience des enjeux ainsi que des défis sécuritaires auxquels le pays est confronté. Mais il est évident qu’en l’absence d’un front intérieur solide, qu’à elle seule, l’armée ne peut pas tout assumer.

    Aussi, les questions ci-dessus concernent-elles à vrai dire les autres composantes de l’Etat et de la société. Et toute réponse doit tenir compte d’une évidence simple : l’ardeur sentimentale et les principes moraux ne sont pas à eux seuls d’un grand secours pour déjouer les plans perfides qui se trament désormais au grand jour contre l’Algérie. Il en est de même des affrontements stériles des appareils qui font perdre à la société un temps précieux et qui se traduisent ici ou là par des comportements incompatibles avec la dignité et la noblesse du vrai métier politique. Car ce dont le pays a un besoin pressant face aux menaces multiformes qui planent sur lui, c’est que les acteurs du monde de la politique et de l’administration s’inspirent des expériences réussies dans le monde et cessent de vivre leurs conflits en rivaux insouciants, mais les traitent en partenaires libérés des préjugés idéologiques, des attitudes étriquées, ou encore des pesanteurs de la routine et des futilités de la langue de bois qui tourne le dos à la vie réelle. Par voie de conséquence, ce qui semble d’ores et déjà urgent, c’est de lever un préalable et de pointer cinq objectifs.

    Que nous incombe-t-il alors de faire ?

    Le préalable concerne cette sorte d’ubiquité du court terme qui, soumis à l’emprise des évènements, nous empêche de consacrer au travail prospectif l’intérêt qu’il mérite. Quant aux objectifs, ils se résument à ceci : 1- obtenir la motivation et l’engagement des élites ; 2- créer les conditions de la performance des institutions et des entreprises ; 3- se doter des capacités d’observation et d’anticipation des risques qui mettent le pays à l’abri des mauvaises surprises, comme celle révélée par l’épisode Pegasus et, à présent ,celle des menaces à peine voilées proférées à partir de Rabat par le ministre israélien de la Défense ; 4- moderniser le traitement de l’information dans tous les secteurs tout en réhabilitant le savoir et le savoir -faire dans la gestion des institutions de l’Etat et des collectivités locales ; 5- mettre le pays en capacité de prendre sa place dans le club des Cyber-Etats dont Israël par exemple est devenu un pionner auquel le Maroc s’apprête à emboiter le pas. Il ne fait pas de doute que nombreux sont ceux qui ont conscience de l’importance considérable de ces objectifs. Et également du fait que, au final, l’alliance israélo-marocaine vient sûrement à point nommé nous réveiller d’une sorte d’atonie par rapport à l’agitatiûon du monde qui nous entoure, tout en nous motivant et en nous incitant à manifester toujours plus de sérieux, de compétence et d’efficacité dans tout ce que nous entreprenons à tous les niveaux et dans tous les domaines.

    Hachemi Djiar

    L’Expression, 16/12/2021

    #Maroc #Israël #Normalisation #Algérie #SaharaOccidental #Palestine