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  • Visite de Abbas en Algérie : Un pas avant le sommet arabe

    Visite de Abbas en Algérie : Un pas avant le sommet arabe

    Visite de Abbas en Algérie : Un pas avant le sommet arabe – Mahmoud Abbas, Palestine, Israël, Maroc,

    La visite du président palestinien Mahmoud Abbas en Algérie revêt une importance capitale. Nombre de politologues soulignent que celle-ci s’inscrit dans le sillage des préparatifs du sommet arabe devant avoir lieu en mars prochain en terre algérienne.

    Omar Mahouz, professeur en sciences politiques et relations internationales, soutient que la visite du président palestinien Mahmoud Abbas en Algérie s’inscrit de plain-pied dans le cadre de la consolidation des liens diplomatiques entre les deux Etats. C’est une «confirmation du soutien algérien à la cause palestinienne, un principe inaliénable que l’Algérie a adopté depuis des lustres et auquel elle ne compte nullement renoncer», affirme-t-il, précisant que l’Algérie fait partie des rares pays qui crient encore haut et fort leur soutien à la question palestinienne. Une position qui se traduit par des gestes politiques de haute portée et des aides humanitaires qui sont périodiquement acheminées vers la Palestine, rappelle Mahouz. Le même professeur explique, dans le même sillage, que cette visite constitue également «une phase préparatoire au prochain sommet arabe devant avoir lieu en mars prochain en Algérie».

    «Ce sommet que l’Algérie a déjà intitulé le sommet de Palestine devra regrouper l’ensemble des leaders arabes autour des enjeux de l’heure qui guettent la région. Il est presque certain que la cause palestinienne sera au centre de ce sommet», indique Mahouz qui préconise le traitement de toutes les facettes du dossier palestinien dans le cadre des discussions prévues entre le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, et le président palestinien en visite à Alger. Il sera question aussi, dit-il, d’étudier les répercussions de la question palestinienne à l’échelle arabe à la lumière des accords d’Abraham et des processus de normalisation avec l’entité sioniste engagés par quatre Etats arabes, dont le Maroc.

    Des choix politiques opérés sous la tutelle américaine et qui auront sans nul doute, précise-t-il, des retombées directes sur la cause palestinienne.

    Mahouz évoque, dans la foulée, l’accord conclu entre le Makhzen et les sionistes et l’importance d’en cerner ses éventuelles séquelles sur la sécurité territoriale de l’Algérie. Il confirme que cet accord n’intervient pas uniquement pour «marginaliser la question palestinienne, mais pour fragiliser le pays tant il est question de consolider les relations militaires entre le Maroc et l’entité sioniste et de faire propager davantage la menace terroriste dans la région».

    Le professeur en sciences politiques et relations internationales Mohamed- Hassene Daouadji estime, lui aussi, que la visite du président palestinien est «importante à plus d’un titre». Pour cause, «elle intervient dans le cadre d’un timing propice en prévision du haut sommet de la Ligue arabe devant aborder plusieurs sujets, notamment la question palestinienne».

    «L’accord militaire établi entre Israël et le Maroc a suscité cette visite. C’est en quelque sorte une réponse à cette alliance contre-nature dont les visées sont malsaines. Cette rencontre confirme aussi le soutien indéfectible de l’Algérie à la cause palestinienne», explique-t-il, en faisant remarquer que ce sujet doit occuper l’attention de l’ensemble des pays arabes qui, malheureusement, semblent ne pas prioriser la situation palestinienne en constante dégradation.

    Karima Alloun

    Horizons, 07/12/2021

    #Algérie #Palestine #Maroc #Israël #Sommet_Arabe #Mahmoud_Abbas

  • Lamamra : « Maroc-Israël, une alliance militaire malsaine »

    Lamamra : « Maroc-Israël, une alliance militaire malsaine »

    Lamamra : « Maroc-Israël, une alliance militaire malsaine » – Algérie, Sahara Occidental, Ligue Arabe,

    En marge des travaux du 8 ème Séminaire de Haut Niveau sur la Paix et la Sécurité, organisé par l’Union Africaine et dont la thématique centrale est «Aider les nouveaux membres africains du Conseil de Sécurité de l’ONU à se préparer à traiter les questions de paix et de sécurité sur le contient », notre envoyé spécial à Oran a obtenu, ce matin, une déclaration exclusive du Ministre Algérien des Affaires Etrangères et de la Communauté Nationale à l’Etranger, Ramtane Lamamra:

    Crésus a interrogé le MAECNE sur les allégations mensongères que certains médias marocains lui attribuent concernant de prétendues gains politiques que la RASD, la République Arabe Saharaouie Démocratique, obtiendrait lors du prochain Sommet de la Ligue arabe et à l’occasion du Séminaire de l’union Africaine qui se tient actuellement à Oran.

    Le Chef de la diplomatie algérienne nous a répondu en nous accordant une déclaration exclusive :

    « La monodiplomatie marocaine qui est figée sur le Sahara Occidental et fixée sur l’Algérie ne conçoit pas que la diplomatie algérienne soit si multidimensionnelle, multifonctionnelle au service d’objectifs nobles multiples. L’alliance militaire maroco-israélienne reflète la jonction de deux expansionnismes territoriaux mus par la négation de l’existence même de leurs victimes spoliées de leurs droits nationaux inaliénables. L’égarement des autorités marocaines met en évidence une poussée sans précédent d’un hégémonisme israélien rampant. Chaque pas que les autorités marocaines font dans cette alliance militaire malsaine, les éloigne d’autant de l’Algérie et de son peuple. »

    De notre envoyé spécial à Oran, Nordine Mzala

    Crésus, 03/12/2021

    #Algérie #Maroc #Israël #Sahara_Occidental #Palestine

  • Benny Gantz au Maroc: Faire capoter le Sommet arabe d’Alger

    Benny Gantz au Maroc: Faire capoter le Sommet arabe d’Alger

    Maroc, Algérie, Israël, Benny Gantz – Benny Gantz au Maroc: Faire capoter le Sommet arabe d’Alger

    La visite officielle du ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, au Maroc cette semaine, vise, selon les experts à perturber l’Algérie, qui s’apprête à abriter le Sommet de la Ligue arabe en mars prochain et à affaiblir son rôle de médiation dans le dénouement des conflits dans la région.
    L’expert des relations internationales, Mohamed Hassene Daouadji, affirme que cette visite est une première dans l’histoire de la région et intervient dans le sillage de l’achèvement du processus de normalisation entre l’entité sioniste et le royaume du Maroc.

    «La normalisation des relations entre le Maroc et l’entité sioniste n’est pas similaires à celles du reste des pays ayant déjà emprunté cette voie, tant la région connaît une nouvelle donne selon laquelle se fait une redistribution des forces et une éventuelle émergence de plans stratégiques visant à attenter aux Etats de la région. Il s’agit de répartir ces pays en fonction de leurs allégeances à l’entité sioniste dans le but d’affaiblir toute action de résistance contre sa politique expansionniste et jeter la cause palestinienne aux oubliettes», explique l’universitaire.

    Le rapprochement maroco-sioniste est marqué par une hostilité inédite envers l’Algérie, qui a toujours fait montre de son attachement indéfectible à son idéologie révolutionnaire et à sa doctrine défendant le droit des peuples à leur autodétermination, analyse-t-il. Force est de constater qu’à travers cette alliance, le Maroc fait de «la sous-traitance géopolitique» pour la mise en œuvre des manœuvres provocatrices sionistes contre l’Algérie et sa stabilité, poursuit-il. Cette approche géopolitique visant «la somalisation» de la région et celle prônée par l’Algérie, anti-impérialiste, s’entrechoquent, ajoute Daouadji, qualifiant «la série de normalisation gratuite» des pays arabes avec Israël de menace contre la liberté et la souveraineté des Etats. Et partant, l’Algérie est appelée à prémunir son front interne contre les guerres électroniques et médiatiques visant l’unité nationale. Sur le plan régional et international, il est impératif, recommande-t-il, d’intensifier les relations avec les pays voisins et amis, ainsi qu’avec les alliés stratégiques.

    Par ailleurs, l’universitaire considère que le France constitue un «grand chiffre» dans l’équation sécuritaire régionale visant l’Algérie, d’où la démarche de cette dernière d’aider les pays voisins, notamment au Sahel à sortir des griffes de l’ancien colonisateur et de les engager sur la voie du développement économique. Il met l’accent sur le rôle de l’Algérie en la matière de médiation qu’elle devrait mettre en avant lors du prochain Sommet arabe afin de dénouer les conflits minant la région arabe et africaine.

    Réactiver la diplomatie des Sommets

    Pour sa part, le spécialiste des relations internationales, Oussama Bouchemakh, souligne l’importance de cette rencontre régionale et des dossiers qui vont être à l’ordre de jour, notamment la possibilité de réintégrer la Syrie dans l’organisation arabe et la situation sécuritaire en Libye après le sommet de Paris, tenu récemment. «Cette rencontre arabe sera une opportunité pour l’Algérie afin de réactiver la diplomatie des Sommets et créer des espaces pour tenter de converger les visions entre les pays arabes et ainsi trouver des solutions aux multiples crises dans la région.
    Selon Bouchemakh, le Maroc et l’entité sioniste, et à travers la visite de Benny Gantz, accélèrent leur plan commun afin de mettre en échec ce Sommet, mais aussi de barrer la route à l’Algérie qui ambitionne clairement une forte présence en Afrique.

    «Le Maroc est devenu une plateforme pour Israël qui s’efforce, depuis 2016, à tisser des relations denses avec les pays de la région à l’effet de circonscrire davantage l’Algérie dans l’intention de semer les troubles dans la région», décrypte l’expert.

    Aziza Mehdid

    Horizons, 21/11/2021

    #Maroc #Algérie #Israël #Benny_Gantz #Ligue_Arabe #Sommet_arabe

  • Le monde arabe est prêt à s’engager avec la Syrie

    Tags : Ligue Arabe, Syrie, Emirats Arabes Unis, EAU – Le monde arabe est prêt à s’engager avec la Syrie

    DAMAS, Syrie (AP) – Le ministre des Affaires étrangères des Émirats arabes unis a rencontré mardi à Damas le président syrien, autrefois largement boudé, envoyant le signal le plus clair à ce jour que le monde arabe est prêt à renouer le dialogue avec l’homme fort Bachar Assad.

    La visite du cheikh Abdullah bin Zayed Al Nahyan est la première d’un ministre des affaires étrangères émirati depuis le début de la guerre civile en Syrie en 2011. Elle intervient alors que certains pays arabes améliorent leurs relations avec la Syrie. Les États-Unis, proche partenaire des Émirats, ont rapidement critiqué cette visite, affirmant qu’ils ne soutiendraient aucune normalisation avec le gouvernement d’Assad.

    Ce rapprochement pourrait toutefois servir les deux parties.

    La Syrie a grandement besoin de renforcer ses relations avec les pays riches en pétrole, car son économie est étranglée par des sanctions occidentales paralysantes et elle doit faire face à la reconstruction d’après-guerre. Les Émirats arabes unis accueillent également des milliers de Syriens qui travaillent dans ce pays du Golfe et envoient de l’argent à leurs proches restés au pays.

    La plupart des pays du Golfe, en désaccord avec leur rival régional, l’Iran, cherchent à resserrer les liens avec Damas, dans l’espoir de l’éloigner de Téhéran. L’Iran est un allié traditionnel de la Syrie et a envoyé des conseillers et des ressources pour soutenir Assad pendant la guerre de dix ans.

    La Syrie a été exclue de la Ligue arabe, qui compte 22 membres, et boycottée par ses voisins après le déclenchement de la guerre civile en 2011. Plus de 400 000 personnes ont été tuées dans ce conflit qui a déplacé la moitié de la population syrienne. De grandes parties de la Syrie ont été détruites et la reconstruction coûterait des dizaines de milliards de dollars.

    Les pays arabes et occidentaux ont généralement imputé à Assad la répression meurtrière des manifestations de 2011 qui ont évolué en guerre civile, et ont soutenu l’opposition aux premiers jours du conflit.

    Plusieurs années après le début des combats, le soutien de l’Iran à Assad, ainsi que celui de la Russie, ont aidé le dirigeant syrien à repousser les insurgés, qui sont désormais confinés dans une petite zone du nord-ouest de la Syrie.

    Réduire l’influence de l’Iran en Syrie pourrait être un défi difficile à relever pour les pays du Golfe, a déclaré Chris Doyle, directeur du Conseil pour la compréhension arabo-britannique. « Il sera presque impossible de faire évoluer la position de l’Iran en Syrie à court terme », a-t-il déclaré. « L’Iran est trop bien implanté ».

    « Au mieux, le régime syrien pourrait commencer à monter l’Iran et les EAU l’un contre l’autre afin d’obtenir une certaine marge de manœuvre indépendante », a-t-il ajouté. M. Doyle a ajouté que les autres États arabes, qui craignent d’être utilisés par Damas, surveilleront l’évolution de cette relation.

    Le cheikh Abdullah était à la tête d’une importante délégation à Damas, selon la télévision d’État syrienne.

    L’agence de presse étatique WAM a déclaré que le ministre des affaires étrangères « a souligné la volonté des Émirats arabes unis de garantir la sécurité, la stabilité et l’unité de la Syrie et son soutien à tous les efforts déployés pour mettre fin à la crise syrienne ».

    Le bureau d’Assad a déclaré que les deux parties ont discuté des moyens de développer la coopération et les opportunités d’investissement. Il a cité Assad qui a salué « les positions objectives et sages adoptées par les Émirats arabes unis ». Les Émirats arabes unis ont toujours soutenu le peuple syrien, a déclaré M. Assad.

    À Washington, le département d’État n’a pas tardé à s’opposer à cette visite.

    « Nous sommes préoccupés par les rapports sur la réunion et le signal qu’elle envoie », a déclaré aux journalistes le porte-parole du département d’État, Ned Price. « Cette administration n’exprimera aucun soutien aux efforts visant à normaliser ou à réhabiliter Bachar el-Assad, qui est un dictateur brutal. Nous exhortons les États de la région à examiner attentivement les atrocités que ce régime (et) Bachar Assad lui-même ont perpétrées sur le peuple syrien au cours de la dernière décennie, ainsi que les efforts continus du régime pour refuser à une grande partie du pays l’accès à l’aide humanitaire et à la sécurité. »

    M. Price a indiqué que le secrétaire d’État Antony Blinken avait fait part de la désapprobation de Washington à l’égard de ce voyage la semaine dernière lors d’une rencontre avec le cheikh Abdullah en Europe.

    « Nous ne normaliserons pas ou n’améliorerons pas nos relations diplomatiques avec le régime Assad, et nous ne soutenons pas non plus les autres pays qui normalisent ou améliorent leurs relations compte tenu des atrocités que ce régime a infligées à son propre peuple », a-t-il déclaré. Il a toutefois ajouté que « nous n’avons pas été pris par surprise » par cette visite, ce qui laisse entendre que les supplications de M. Blinken sont restées lettre morte.

    Le mois dernier, le prince héritier des Émirats arabes unis, Mohammed bin Zayed, a reçu un appel téléphonique d’Assad au cours duquel ils ont discuté du renforcement des relations et de la coopération.

    Les EAU, qui ont initialement soutenu ceux qui tentent de renverser Assad, ont rouvert leur ambassade à Damas en décembre 2018, mais les relations sont restées froides.

    En septembre, Assad a appelé le roi Abdallah II de Jordanie pour la première fois depuis le début du conflit en Syrie. Les deux pays ont également rouvert un important poste frontière.

    Associated Press

    #Syrie #Ligue_Arabe #Emirats_arabes_unis #EAU #UAE

  • Algérie, Irak et Jordanie pour le retour de la Syrie à la Ligue arabe

    Algérie, Irak et Jordanie pour le retour de la Syrie à la Ligue arabe. « Mais moi, en tant que secrétaire général, je n’ai personnellement observé aucune demande formelle ou informelle », déclare Ahmed Aboul Gheit

    L’Algérie, l’Irak et la Jordanie souhaitent que le régime syrien revienne pour conserver son siège à la Ligue arabe, selon le secrétaire général Ahmed Aboul Gheit.

    « Certains pays arabes s’ouvrent discrètement à la Syrie », a déclaré mercredi soir Aboul Gheit à la chaîne égyptienne Sada Al-Balad. « Mais moi, en tant que secrétaire général, je n’ai personnellement observé aucune demande formelle ou informelle concernant le début des procédures ».

    Aboul Gheit a également précisé qu’ »il y a un sommet confirmé en Algérie en mars ».

    Il a affirmé que « l’Algérie est à l’avant-garde du retour de la Syrie. L’Irak parle du retour de la Syrie. Et la Jordanie souhaite que la Syrie revienne pour nouer des contacts et renvoyer des ambassadeurs et tout cela représente le début d’un élan ».

    La majorité de la Ligue arabe a voté le 12 novembre 2011 pour suspendre l’adhésion au régime syrien en réponse à ses crimes contre les Syriens.

    Le développement de la normalisation arabe avec le régime syrien a connu, au cours des trois derniers mois, des rencontres bilatérales intenses et rares, des accords économiques transitoires et des ententes avec les pays arabes, en particulier avec la Jordanie, les Émirats arabes unis et l’Égypte.

    Anadolou

  • Les MAE arabes rejettent le statut d’observateur accordé à Israël à l’UA

    Algérie, Ligue Arabe, Israël, Union Africaine, UA, #Algérie, #Israël,

    Les ministres arabes des Affaires étrangères, réunis dans le cadre de la 156ème session du Conseil de la Ligue des Etats Arabes, ont exprimé à l’unanimité “leur rejet et leur déception” à la suite de la décision du président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, d’accorder à l’entité sioniste le statut d’observateur auprès de l’organisation panafricaine.

    “A l’unanimité, les MAE arabes réunis dans le cadre de la 156ème session du Conseil de la Ligue arabes le 9 septembre courant, ont exprimé leur rejet et leur déception à la suite de la décision du président de la Commission de l’UA d’accorder le statut d’observateur d’Israël à l’organisation continentale”, dans une lettre envoyée mardi par la délégation permanente de l’UA auprès de la Ligue arabe (AUPD) à Moussa Faki.

    “En effet, la réaction des ministres était d’autant plus vive que le soutien traditionnel, inconditionnel et ferme de l’Afrique à la cause du peuple palestinien dans le conflit qui l’oppose à l’entité sioniste, était perçu comme un grand sujet de fierté par les peuples et les Etats arabes”, écrit la délégation dans sa lettre.

    “Dans les coulisses de la réunion, on s’accorde à considérer que l’entrée d’Israël à l’UA, après des tentatives vaines depuis deux décennies, risque de saper la relation stratégique qui fonde les relations entre les deux Organisations régionales basées sur le combat commun contre le colonialisme et la discrimination raciale ainsi que la promotion de la paix et la coopération”, poursuit-elle.

    “Pour montrer l’importance de la question dans le contexte politique actuel, celle-ci était inscrite dans l’agenda du Conseil en tant que point subsidiaire du thème central relatif au conflit israélo-arabe mais aussi dans le cadre du point concernant la sécurité nationale arabe au titre duquel l’extension de la présence israélienne en Afrique a toujours constitué un sujet de préoccupation majeure pour les la Ligue arabe”, souligne encore la délégation de l’UA.

    “L’essentiel des débats autour du sujet se sont déroulés au cours du huis clos qui précède traditionnellement l’inauguration officielle de la session. Dans l’esprit des délégations présentes, on estime que les normalisations entre certains pays arabes et Israël ne doivent pas détourner les amis du peuple palestinien de poursuivre leur soutien en faveur de la consécration des droits légitimes de ce dernier à savoir la fin de l’occupation des territoires palestiniens et la création d’un Etat palestinien indépendant dans les frontières du 5 Juin 1967 avec pour capitale El-Qods”, note la délégation.

    La délégation permanente de l’UA auprès de la Ligue arabe a, en outre, signalé dans sa missive que “les pays arabes-africains, très actifs au cours de la réunion, ont désapprouvé, à l’instar des autres Etats-Membres, la décision unilatérale du président de la Commission de l’UA de recevoir les Lettres de Créances du nouvel ambassadeur d’Israël et ont exprimé leur volonté de soulever la question devant le Conseil exécutif de l’Union africaine lors de sa prochaine réunion”.

    La décision, en juillet dernier, de Moussa Faki d’accorder à l’entité sioniste le statut d’observateur auprès de l’organisation panafricaine a suscité plusieurs réactions de la part des pays africains pour lesquels accorder le statut d’observateur à une puissance occupante est contraire aux principes et objectifs de l’Acte constitutif de l’UA, en particulier au moment où Israël multiplie ses actes d’oppression en violation totale du droit international et au mépris des droits de l’Homme du peuple palestinien”.

    L’Algérie est parvenue, par voie diplomatique, à inscrire la décision du président de la Commission de l’UA à l’ordre du jour du prochain Conseil exécutif de l’UA, pour statuer sur les réserves exprimées par les Etats membres ayant rejeté l’admission de l’entité sioniste à l’UA en tant qu’observateur.

  • Champ politique maghrébin: L’intrusion de l’entité sioniste se confirme

    Algérie, Maroc, Israël, Union du Maghreb Arabe, UMA, Union Africaine, UA, Ligue Arabe, monarchies du Golfe,

    La succession de déclarations hostiles à l ‘Algérie faites par des responsables de l’entité sioniste confirme le constat selon lequel les Israéliens ont bel et bien fait intrusion dans le champ politique maghrébin, qui n’aurait pas été possible sans l’aide du Maroc.
    Quelques jours après les propos hostiles à l’Algérie tenus par le chef de la diplomatie israélienne, deux autres responsables de l’entité sioniste ont pris le relais dès l’annonce par Ramtane Lamamra de la rupture des relations avec le Maroc, allié des Israéliens au Maghreb. Le ministre des Affaires étrangères israélien avait critiqué, lors de sa récente visite à Rabat, le fait que l’Algérie se soit opposée à l’adhésion de l’entité sioniste à l’Union africaine en tant qu’observateur, exprimant son «inquiétude» quant à l’existence d’une «coopération entre l’Algérie et l’Iran».
    Ce même reproche a été exprimé, quelques jours plus tard, par le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères. Un troisième responsable de l’entité sioniste, s’exprimant sous le couvert de l’anonymat à l’AFP, a critiqué lui aussi les positions algériennes.
    Lors de la conférence de presse du 24 août, durant laquelle il a annoncé la rupture des relations diplomatiques entre l’Algérie et le Maroc, le ministre algérien des Affaires étrangères a pointé du doigt l’intrusion israélienne dans l’espace maghrébin et le rôle joué, dans ce sens, par le Maroc. «Il faut bien se rendre compte que jamais depuis 1948 un membre d’un gouvernement israélien n’a été entendu émettre des jugements et proférer des messages contre un pays arabe à partir du territoire d’un autre pays arabe», a-t-il déclaré.
    Le 15 août courant, le ministère algérien des Affaires étrangères a réagi aux propos du chef de la diplomatie israélienne estimant que ses «déclarations fallacieuses et malveillantes» traduisaient une «sourde volonté» d’entraîner l’entité sioniste dans une «aventure hasardeuse» dirigée contre l’Algérie. Il s’agissait, selon la diplomatie algérienne d’une «sortie intempestive, dont le véritable instigateur n’est autre que Nasser Bourita en sa qualité de ministre des Affaires étrangères du royaume du Maroc».
    Dans leur démarche de rapprochement avec le royaume du Maroc, les responsables israéliens ont mis en avant une prétendue volonté d’assurer la paix et la prospérité pour «toute la région». Un pari d’autant plus difficile que l’entité sioniste est impliquée dans des crimes de guerre contre les populations palestiniennes. Elle est notamment accusée par l’organisation Amnesty international d’avoir commis des crimes de guerre, au moins, depuis l’année 2014.
    Entretien réalisé par Karima Alloun
    L’analyste politique et président du think tank Club Emergences, Badis Khenissa, aborde, dans cet entretien, les retombées de la décision de notre pays de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc, sur les deux pays et leur environnement.
    Quelles sont les motivations qui ont poussé l’Algérie à couper ses relations diplomatiques avec le Maroc ?
    Sa diplomatie hyperactive traduit, à elle seule, la volonté de notre pays de reprendre la place qui lui revient de droit : être au rang des grandes nations comme par le passé. Ce retour retentissant sur la scène internationale par une implication dans la résolution de conflits régionaux, sa médiation dans les contentieux géopolitiques et son soutien indéfectible aux causes justes font de l’Algérie une cible désignée.
    Le Maroc, animé par des ambitions hégémoniques en Afrique subsaharienne et au Maghreb, voit en l’Algérie un un acteur sécuritaire de l’Union africaine et un allié privilégié de grandes puissances. En somme, un véritable rempart et un pays à isoler quoi qu’il en coûte.
    Un think tank allemand très influent avait, dès la fin 2020, conseillé à l’Union européenne de revoir ses relations avec le Maroc et freiner sa boulimie d’expansionnisme violent et sauvage en Afrique subsaharienne et au Maghreb. Il a souligné avec prémonition sa volonté d’exacerber les tensions avec l’Algérie. L’Allemagne et l’Espagne sont excédées par l’attitude hautaine du Maroc dopée virtuellement par le deal Trump, un troc illégal, enterré définitivement avec son départ.
    La rupture est une riposte logique aux tentatives incessantes du Maroc et de son allié historique, à vouloir depuis des décennies, porter atteinte à notre intégrité nationale et contrecarrer nos avancées depuis l’élection d’Abdelmadjid Tebboune.
    Dans un plaidoyer à charge, Lamamra n’a laissé planer aucun doute sur le bien-fondé de la regrettable décision qui était inéluctable, voire salutaire. L’Algérie souveraine dans ses décisions, et dernier bastion de résistance à la doctrine du remodelage du grand Moyen Orient, a adressé au monde un message ferme : elle doit être respectée, entendue et sera intransigeante contre toute attaque.
    Une campagne médiatique hostile est déclenchée contre l’Algérie. Quels en sont les instigateurs ?
    Le vrai travail commence pour l’Algérie, dès lors que le commis de l’Etat hébreu a eu gain de cause en poussant l’Algérie à ce qu’il croit être une erreur diplomatique. Il va vouloir la diaboliser davantage, l’isoler et la terrasser à base de millions de dollars, en s’appuyant sans nul doute sur les médias occidentaux mercenaires ou aux ordres afin d’orchestrer une opération médiatique internationale: l’«Algérie bashing ». Il est question d’acculer l’Algérie pour la pousser à terme à normaliser ses relations avec l’ennemi juré dans un deal qui aurait pour devise : la stabilité contre la paix. Mais, c’est mal connaître l’Algérie et son armée digne héritière de l’ALN. Par contre, le Maroc, lui, à la veille d’échéances électorales incertaines et une instabilité politique risque d’avoir un retour de bâton.
    Cette rupture de mon point de vue qui risque de s’éterniser quelques années aura pour conséquences immédiates pour le Maroc l’exacerbation des agitations sociales, du mécontentement populaire, l’expression de plus en plus franche et claire du rejet massif de la normalisation du Makhzen avec l’entité sioniste que le peuple marocain rejette.
    Des organisations arabes et des Etats appellent à la retenue. Les relations en Alger et Rabat pourront-elles se rétablir ?
    Certaines organisations régionales seront le théâtre d’une course au soutien. L’Algérie, par son aura et position juste et respectueuse des Etats, a un avantage considérable. Elle a su être un partenaire fiable, une valeur ajoutée aux peuples et pays affaiblis, un catalyseur de solidarité économique et coordinateur de premier choix des efforts internationaux, pour la souveraineté des Etats africains, leur droit au développement, l’unité de L’UA. Le Maroc ne voit en l’UA qu’un levier pour son essor et influence. En 1984, il n’a pas hésité à quitter l’UA qui a reconnu la Rasd. Cela va sans doute jouer en faveur de l’Algérie.
    L’Algérie a des alliés de poids, comme la Russie et la Chine, qui n’hésiteront pas à réagir si besoin. Nous aurons 3 groupes : les médiateurs, les neutres et les soutiens. Je n’exclue pas que des pays membres du Conseil de coopération du Golfe aient un penchant pour le Maroc. Un risque de distorsion et fragmentation au sein de ces organisations à l’instar de l’UA et de la Ligue arabe… va imposer inexorablement des statu quo et blocages.
    Le Maroc aidé par le lobby israélien risque de créer des interférences dans les relations entre l’Algérie et des pays d’Afrique de l’Ouest, la Corne africaine dont l’Ethiopie.
    On risque aussi d’assister à une course effrénée au contrôle de la Banque africaine de développement.
    Toutes les hypothèses sont ouvertes mais un conflit armé est exclu.
    Le projet du grand Maghreb risque d’être enterré et les pays occidentaux vont engager rapidement des pourparlers car la situation est préjudiciable en matière de lutte antiterroriste et de gestion des flux migratoires.
    Horizons, 28/08/2021
  • Quand annoncera-t-on la mort des Arabes ? (poème)

    Nizar Qabbani traduit par Abdelaziz Ben Daoud

    1
    J’essaie, depuis l’enfance, de dessiner ces pays
    Qu’on appelle-allégoriquement-les pays des Arabes
    Pays qui me pardonneraient si je brisais le verre de la lune…
    Qui me remercieraient si j’écrivais un poème d’amour
    Et qui me permettraient d’exercer l’amour
    Aussi librement que les moineaux sur les arbres…
    J’essaie de dessiner des pays…
    Qui m’apprendraient à toujours vivre au diapason de l’amour
    Ainsi, j’étendrai pour toi, l’été, la cape de mon amour
    Et je presserai ta robe, l’hiver, quand il se mettra à pleuvoir…

    2
    J’essaie de dessiner des pays…
    Avec un Parlement de jasmin…
    Avec un peuple aussi délicat que le jasmin…
    Où les colombes sommeillent au dessus de ma tête
    Et où les minarets dans mes yeux versent leurs larmes
    J’essaie de dessiner des pays intimes avec ma poésie
    Et qui ne se placent pas entre moi et mes rêveries
    Et où les soldats ne se pavanent pas sur mon front
    J’essaie de dessiner des pays…
    Qui me récompensent quand j’écris une poésie
    Et qui me pardonnent quand déborde le fleuve de ma folie…

    3
    J’essaie de dessiner une cité d’amour
    Libérée de toutes inhibitions…
    Et où la féminité n’est pas égorgée… ni nul corps opprimé

    4
    J’ai parcouru le Sud…
    J’ai parcouru le Nord…
    Mais en vain…
    Car le café de tous les cafés a le même arôme…
    Et toutes les femmes-une fois dénudées
    Sentent le même parfum…
    Et tous les hommes de la tribu ne mastiquent point ce qu’ils mangent
    Et dévorent les femmes une à la seconde

    5
    J’essaie depuis le commencement…
    De ne ressembler à personne…
    Disant non pour toujours à tout discours en boîte de conserve
    Et rejetant l’adoration de toute idole…

    6
    J’essaie de brûler tous les textes qui m’habillent
    Certains poèmes sont pour moi une tombe
    Et certaines langues linceul.
    Je pris rendez-vous avec la dernière femme
    Mais j’arrivai bien après l’heure.

    7
    J’essaie de renier mon vocabulaire
    De renier la malédiction du « Mubtada » et du « Khabar »
    De me débarrasser de ma poussière et me laver le visage à l’eau de pluie…
    J’essaie de démissionner de l’autorité du sable…
    Adieu Koraich… Adieu Kouleib… Adieu Mudar…

    8
    J’essaie de dessiner ces pays
    Qu’on appelle-allégoriquement- les pays des Arabes,
    Où mon lit est solidement attaché,
    Et où ma tête est bien ancrée,
    Pour que je puisse différencier entre les pays et les vaisseaux…
    Mais… ils m’ont pris ma boîte de dessin,
    M’interdisent de peindre le visage de mon pays…;

    9
    J’essaie depuis l’enfance
    D’ouvrir un espace en jasmin.
    J’ai ouvert la première auberge d’amour… dans l’histoire des Arabes…
    Pour accueillir les amoureux…
    Et j’ai mis fin à toutes les guerres d’antan entre les hommes.et les femmes,
    Entre les colombes… et ceux qui égorgent les colombes…
    Entre le marbre… et ceux qui écorchent la blancheur du marbre…
    Mais… ils ont fermé mon auberge…
    Disant que l’amour est indigne de l’Histoire des Arabes
    De la pureté des Arabes…
    De l’héritage des Arabes…
    Quelle aberration!!

    10
    J’essaie de concevoir la configuration de la patrie ?
    De reprendre ma place dans le ventre de ma mère,
    Et de nager à contre courant du temps,
    Et de voler figues, amandes, et pêches,
    Et de courir après les bateaux comme les oiseaux
    J’essaie d’imaginer le jardin de l’Eden?
    Et les potentialités de séjour entre les rivières d’onyx?
    Et les rivières de lait…
    Quand me réveillant… je découvris la futilité de mes rêves.
    Il n’y avait pas de lune dans le ciel de Jéricho…
    Ni de poisson dans les eaux de l’Euphrate…
    Ni de café à Aden…

    11
    J’essaie par la poésie… de saisir l’impossible…
    Et de planter des palmiers…
    Mais dans mon pays, ils rasent les cheveux des palmiers…
    J’essaie de faire entendre plus haut le hennissement des chevaux;
    Mais les gens de la cité méprisent le hennissement !!

    12
    J’essaie, Madame, de vous aimer…
    En dehors de tous les rituels…
    En dehors de tous textes.
    En dehors de tous lois et de tous systèmes.
    J’essaie, Madame, de vous aimer…
    Dans n’importe quel exil où je vais…
    Afin de sentir, quand je vous étreins, que je serre entre mes bras le terreau de mon pays.

    13
    J’essaie -depuis mon enfance- de lire tout livre traitant des prophètes des Arabes,
    Des sages des Arabes… des poètes des Arabes…
    Mais je ne vois que des poèmes léchant les bottes du Khalife
    pour une poignée de riz… et cinquante dirhams…
    Quelle horreur!!
    Et je ne vois que des tribus qui ne font pas la différence entre la chair des femmes…
    Et les dates mûres…
    Quelle horreur!!
    Je ne vois que des journaux qui ôtent leurs vêtements intimes…
    Devant tout président venant de l’inconnu..
    Devant tout colonel marchant sur le cadavre du peuple…
    Devant tout usurier entassant entre ses mains des montagnes d’or…
    Quelle horreur!!

    14
    Moi, depuis cinquante ans
    J’observe la situation des Arabes.
    Ils tonnent sans faire pleuvoir…
    Ils entrent dans les guerres sans s’en sortir…
    Ils mâchent et rabâchent la peau de l’éloquence
    Sans en rien digérer.

    15
    Moi, depuis cinquante ans
    J’essaie de dessiner ces pays
    Qu’on appelle-allégoriquement- les pays des Arabes,
    Tantôt couleur de sang,
    Tantôt couleur de colère.
    Mon dessin achevé, je me demandai : Et si un jour on annonce la mort des Arabes…
    Dans quel cimetière seront-ils enterrés?
    Et qui les pleurera?
    Eux qui n’ont pas de filles…
    Eux qui n’ont pas de garçons…
    Et il n’y a pas là de chagrin
    Et il n’y a là personne pour porter le deuil!!

    16
    J’essaie depuis que j’ai commencé à écrire ma poésie
    De mesurer la distance entre mes ancêtres les Arabes et moi-même.
    J’ai vu des armées… et point d’armées…
    J’ai vu des conquêtes et point de conquêtes…
    J’ai suivi toutes les guerres sur la télé…
    Avec des morts sur la télé…
    Avec des blessés sur la télé…
    Et avec des victoires émanant de Dieu… sur la télé…

    17
    Oh mon pays, ils ont fait de toi un feuilleton d’horreur
    Dont nous suivons les épisodes chaque soir
    Comment te verrions-nous s’ils nous coupent le courant??

    18
    Moi, après cinquante ans,
    J’essaie d’enregistrer ce que j’ai vu…
    J’ai vu des peuples croyant que les agents de renseignements
    Sont ordonnés par Dieu… comme la migraine… comme le rhume…
    Comme la lèpre… comme la gale…
    J’ai vu l’arabisme mis à l’encan des antiquités,
    Mais je n’ai point vu d’Arabes !!

    Lezardes et murmures

    Etiquettes : Monde arabe, Ligue Arabe, pays arabes, arabisme, Nizar Qabbani, poème, amour, femmes, beauté,

  • Les grandes impuissances arabes

    par Madjid khelassi

    Le grand Israël, architecte éternel des guerres au Proche-Orient, remet ça.

    Des colons sionistes essayent de déloger des habitants palestiniens de leurs maisons à Jérusalem-Est , Et hop ! c’est le fait accompli qui commande l’intrigue.

    Les populations musulmanes de la ville sainte crient au scandale, et Israël réprime dans le sang les candidats aux protestations.

    Incapable d’accepter sans mépris et sans préjugés l’irruption – sur sa propre terre – d’une forme d’humanité différente, l’état hébreu arrose Gaza.

    Et si cette effraction dans l’intimité des maisons et de la mosquée d’El Aqsa apparentait à s’y méprendre à une tentative de mainmise totale d’israêl sur la Palestine, Lieux Saints musulmans compris ?

    Quand bien même ce serait le cas, les dirigeants arabes, prisonniers frileux de leur morgue, condamnent comme d’hab, par voie diplomatique et , sous la douceur élégante de leur prose, ils saisissent le Conseil de sécurité, ce label fallacieux où trône le dieu-veto américain.

    La réaction sans gloire des dirigeants arabes n’est-elle pas à la mesure des malheurs qui frappent les palestiniens ?

    La règle de cette malédiction : la tragédie survient en toute certitude lorsque le désastre arabe s’accompagne d’une prolifération de discours susceptibles des conversions les plus inattendues.

    Depuis la fameuse « oued-Amizour »condamne l’agression israélienne au Liban-Sud », on croyait révolus ces bruits hideux et tintinnabulants qui essaient à la place des Israéliens de trouver la parade à l’agression ou de cerner les traits d’un chagrin, d’une horreur par une compassion passive.

    Comme une effraction intime de l’honneur, la passivité n’a pas fini de suinter à travers les interstices de l’impuissance arabe .

    Entre-temps, les enfants de Palestine engourdis de désespoir, n’ont que la force de leurs bras et la couleur de leurs pierres pour combattre l’occupation .

    Puisque tourmenteur et tourmenté n’en font qu’un, Benjamin Netanyahu, plus arrogant que jamais, est apparu à la télé pour dire que la chasse aux palestiniens et la colonisation ne s’arrêteront jamais…car cette fois-ci cautionnées par la normalisation avec quelques états arabes.

    La tragique chaconne de la chasse au palestinien, commencée en 1948, se prolonge. Elle est la honte bue des arabes qu’Israël fait trembler… même à des milliers de kilomètres de Tel-Aviv

    La Nation, 17 mai 2021

    Etiquettes : Palestine, Ghaza, Israël, ligue arabe, pays arabes,

  • Shokry et Jerandi se coordonnent pour exprimer la position arabe sur l’agression israélienne contre les Palestiniens au Conseil de sécurité

    LE CAIRE – 15 mai 2021: Le ministre des Affaires étrangères Sameh Shokry a reçu vendredi un appel téléphonique de son homologue tunisien Othman Jerandi alors qu’il examinait les efforts déployés pour mettre fin à l’agression israélienne et aux affrontements sur les territoires palestiniens.

    Le ministre Shokry a apprécié les efforts de la Tunisie au Conseil de sécurité des Nations Unies (CSNU) et le rôle que joue la Tunisie pour exprimer la position arabe approuvée par le Conseil de la Ligue arabe le 10 mai.

    Les deux ministres ont coordonné les préparatifs de la session du CSNU qui se tiendra le 16 mai pour explorer les moyens de sortir de la crise actuelle, comme un cessez-le-feu qui épargnerait de nombreuses vies qui seraient perdues à cause des opérations militaires et de l’attaque israélienne contre la bande de Gaza.

    L’Agence palestinienne de presse et d’information (WAFA) a annoncé samedi l’augmentation du nombre de morts et de blessés parmi les Palestiniens à 136 et 1 000, respectivement. Les victimes comprennent 31 enfants et 20 femmes. Depuis le 10 mai, Israël a lancé des frappes aériennes et bombardé la bande de Gaza, provoquant la destruction de plus de 200 unités résidentielles et 31 établissements d’enseignement, y compris des écoles, des collèges et des centres de formation professionnelle.

    Egypt Today, 15 mai 2021

    Etiquettes : Tunisie, Egypte, Ligue Arabe, Palestine, Israël, Ghaza,