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  • La France, ses lobbies et la géopolitique

    La France, ses lobbies et la géopolitique

    France, Algérie, Emmanuel Macron, Maroc, lobbies,

    Emmanuel Macron est attendu jeudi prochain en Algérie. Il faut s’en réjouir pour la simple raison que le développement des relations de l’Algérie avec le reste du monde est vital pour le pays. Il est diplomatiquement improductif de s’isoler. L’Algérie est un pays respecté dans le concert des nations parce qu’elle entretient des relations suivies avec la totalité des pays de la planète à l’exception du Maroc et d’Israël pour d’évidentes raisons qui ont trait au caractère colonialiste et belliqueux de ces deux régimes. Ils perpétuent l’apartheid et cela est intolérable.

    Cette précision faite sur la vision de l’Algérie à l’internationale, on peut qualifier la visite du président français d’ordinaire, en tout cas du même niveau que celle du chef de l’Etat italien ou turc. Ces deux pays entretiennent d’excellentes relations avec l’Algérie et affichent une sérieuse volonté de les développer au mieux des intérêts de tous. La visite d’Emmanuel Macron s’inscrit dans cette logique de parfaire un partenariat aujourd’hui en souffrance, à cause de «petites phrases» insupportables dans la bouche d’un Président de la France. Mais comme il a été souligné plus haut, l’Algérie sait faire la part des choses et ne résonne pas selon un schéma «ordurier » qu’illustre parfaitement le Makhzen marocain qui s’en prend à Paris à cause du séjour algérien du président français.

    Cela étant dit, on peut se poser la question de savoir, les chances qu’a le partenariat algéro- français de «fleurir» dans le contexte géopolitique particulier de ces derniers mois. Il est clair, pour répondre à cette question, que du côté algérien, il n’existe aucune entrave particulière. Le pays qui a diversifié ses partenaires n’est pas dans une attitude de refus vis à vis de la France. La seule condition est dans le principe du gagnant-gagnant. Il n’y a aucun mal à ce qu’un pays exige un transfert de savoir-faire ou une colocalisation efficace et efficiente.

    Seulement voilà, l’on comprend dans l’attitude de certains décideurs français une volonté de maintenir le rapport entre les deux pays dans la case du vendeur-acheteur. En d’autres termes, au sein du système politicoéconomique français, il existe des forces qui travaillent à saborder un partenariat digne de ce nom entre les deux pays. Ils ont réalisé une alliance objective avec les lobbies d’extrême droite hostile à tout rapprochement entre Alger et Paris. Cette alliance dispose de puissants relais au sein de l’Etat et de l’appareil médiatique de l’Hexagone. Ils ont déjà montré leur férocité en parvenant à faire dire au président Macron des inepties sur l’Algérie. Il est clair qu’en ce moment même, ils fourbissent leurs armes et passeront à l’offensive. Réussiront-ils à stopper la dynamique, malgré une nouvelle réalité géopolitique qui condamne la France à les éliminer pour entrer enfin dans le 21e siècle ?

    Par Nabil G.

    Ouest tribune, 23/08/2022

    #France #Macron #Algérie #Maroc

  • Lamamra : Voilà pourquoi l’Algérie est ciblée

    Lamamra : Voilà pourquoi l’Algérie est ciblée

    Israël, Maroc, Sahara Occidental, lobbies, France, Etats-Unis – Lamamra : Voilà pourquoi l’Algérie est ciblée

    Dans un entretien accordé au quotidien El-Qods El Arabi, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté algérienne à l’étranger, Ramtane Lamamra, a rappelé les principes qui sont à la base du soutien de l’Algérie aux luttes des peuples palestinien et sahraoui.

    Ce soutien, a-t-il expliqué, découle d’une composante essentielle de la conscience du peuple algérien qui est son engagement réel envers les peuples qui luttent pour se débarrasser du colonialisme et de l’occupation étrangère. Il faut revenir, a-t-il dit, au rôle joué par l’Algérie après son indépendance, dans la victoire des mouvements de libération en Afrique et en Asie. Le ministre fait observer que la série de conspirations contre l’Algérie pour la dévier de ce rôle historique en lui créant des problèmes de l’extérieur de la frontière ou de l’intérieur n’a jamais cessé.

    L’entité sioniste aux frontières
    Lamamra a fait remarquer que l’Algérie s’est éloignée de la scène arabe et internationale en particulier durant la décennie noire. Mais après le hirak populaire et l’émergence de dirigeants issus d’élections propres, a-t-il expliqué, le pays a renoué avec son efficacité et son influence aux plans régional et international. Les conspirations ne se sont pas arrêtées. L’Algérie estime qu’elle est maintenant en état de confrontation avec l’entité sioniste, déclare Lamamra. Il rappelle que notre pays avait envoyé ses forces pour se battre aux côtés des frères arabes contre l’entité sioniste. Et voilà qu’elle se trouve à nos frontières et signe des accords militaires, de sécurité et de renseignement avec un «voisin, frère et ami».

    L’objectif du Sommet arabe
    Le chef de la diplomatie nationale expose l’objectif de l’Algérie au prochain Sommet arabe: réunir les pays arabes pour arriver à une position commune sur le soutien des droits du peuple palestinien et ré-adhérer à l’Initiative de paix arabe lancée en 2002. Il tient à souligner qu’il ne s’agit pas de se mêler des affaires intérieures des pays qui ont choisi que la «normalisation» précède l’établissement de l’État palestinien indépendant avec El-Qods comme capitale. Lamamra annonce que l’Algérie recevra le président palestinien Mahmoud Abbas avant la fin de l’année.

    Avant et après 1975
    Concernant le Sahara occidental, Ramtane Lamamra revient au contexte du milieu des années 1970, époque où l’Algérie avait d’excellentes relations avec ses voisins, jusqu’en 1975. Il rappelle que le défunt président Houari Boumediène avait présenté sa vision du nouveau système économique au cours d’une session extraordinaire de l’Assemblée générale de l’ONU en 1974. C’était une reformulation des relations entre les pays du Nord et les pays du Sud. L’Algérie a pris ainsi le leadership incontesté du tiers monde, fait observer Lamamra.

    Le complot de Giscard d’Estaing et Kissinger
    Lamamra souligne que l’Algérie est restée attachée à ses principes, auxquels elle ne déroge pas, en soutenant les mouvements des peuples pour leur indépendance, même si le prix à payer est élevé. Il révèle qu’en 1975, le président français, Giscard d’Estaing -qui détestait l’Algérie, fait savoir Lamamra- et le secrétaire d’État américain, Henry Kissinger, ont voulu punir Boumediène, surtout après la nationalisation du pétrole.
    C’est ainsi que le dossier du Sahara occidental a été ouvert, dans le but d’en faire un bourbier pour l’Algérie et ainsi l’affaiblir. En même temps, intervint le renforcement des relations de la France et des Etats –Unis avec le Maroc pour en faire un partenaire obéissant. Lamamra cite des faits: le Maroc a envoyé des soldats au Zaïre (actuelle République démocratique du Congo) pour protéger le régime de Mobutu, avec le soutien des États-Unis et de la France, a contribué aux négociations de Camp David, et il a reçu plusieurs fois des dirigeants sionistes.

    « Le Maroc se sait incapable d’imposer sa vision au Sahara »
    À propos du Sahara occidental, Lamamra estime que le plan de James Baker en 2003 était la plus grande opportunité pour tout le monde de parvenir à un règlement global et juste. Mais les États-Unis n’ont pas soutenu Baker, alors il a démissionné. Le Maroc sait qu’il est incapable d’imposer sa vision au Sahara, tant que l’Algérie soutient le droit des Sahraouis à l’autodétermination. Et il n’est pas dans l’intention de l’Algérie, ni maintenant ni à l’avenir, d’abandonner ce principe, insiste Lamamra. D’où, explique-t-il, la normalisation avec l’entité sioniste qui en est la seule bénéficiaire.
    Le ministre algérien est convaincu que les Nations unies ont succombé aux diktats de la France et des Etats-Unis, en renonçant à la thèse de la décolonisation, pour celle du conflit localisé qui peut être résolu en accordant l’autonomie aux Sahraouis. C’est un recul dangereux par rapport au principe de l’autodétermination stipulé dans la résolution 1514 de 1960.

    Les lobbies anti-Algérie
    Lamamra a dénoncé les lobbies en France et aux États-Unis qui cherchent à déformer l’image de l’Algérie et blanchir l’image du Maroc, affirmant que l’Algérie n’accepte pas d’être utilisée pour d’autres intérêts. Il a rappelé les mesures prises par l’Algérie à l’égard du Maroc, qui ont le soutien du peuple algérien qui sait que l’Algérie est ciblée et qui est pour le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, en particulier les Palestiniens et les Sahraouis.
    M’hamed Rebah

    Le Courrier d’Algérie, 30/11/2021

    #Algérie #Maroc #Israël #Palestine #Sahara_Occidental #France #Etats_Unis

  • L’Algérie, la France et les lobbies

    Il se dit que la sphère médiatico-politique algéroise règle sa montre sur Paris. Un petit coup de froid en France et on entend l’éternuement à Alger. Cela est peut être vrai, mais l’inverse l’est également. Et pour cause, à l’approche de chaque rendez-vous électoral en Algérie, les milieux médiatico-politique parisiens frémissent. Eux aussi règlent leur montre sur Alger. Les articles publiés récemment dans des journaux de référence sont la preuve de l’intérêt souvent pas très objectif qu’ont ces milieux avec l’Algérie. Et pour cause, les plumes derrière lesquels se cachent des appétits politiques que le président de la République a identifié, dans son dernier entretien avec El Jazeera de lobbies anti-Algérie, se sont ligués pour dire tout le mal qu’ils pensaient de l’Etat algérien. Ils pointent «une dérive autoritaire» à la veille de chaque élection.

    Les récentes sorties participent de cette volonté de noircir le tableau pour empêcher l’opinion française de voir l’Algérie telle qu’elle est réellement. C’est à dire une République qui s’assume et qui avance dans l’enracinement de la démocratie avec ses moyens et ses citoyens, sans aucune ingérence étrangère. Cela ne plait évidemment pas aux lobbyistes français qui s’acharnent sur l’Algérie, avec l’espoir de détruire ce qui se construit en dehors de leur zone d’influence.

    En fait, ces campagnes médiatiques qui semblent avoir été montées pour soutenir un courrant politique acquis à la politique française en Algérie, est l’expression d’une panique qui annonce un échec certain du dernier épisode en date des nombreuses tentatives initié par les lobbies anti-algérien. Il reste que cette acharnement ne doit pas être une fatalité pour nous autres Algériens, pour la simple raison que les haineux sont très minoritaires dans la société française. Aussi, une réaction des opinions publiques s’impose et doit être forte. Algériens et Français peuvent écrire une nouvelle page d’histoire.

    Les politiques des deux pays doivent trouver les mots justes pour avancer l’un vers l’autre, sous l’impulsion des deux peuples. En d’autres termes, il est très possible de réaliser un «petit miracle» historique au nez et à la barbe des partisans de la haine et de la division. En tout état de cause, tous les acteurs sincères de la scène agléro-française veulent en finir une bonne fois pour toute avec les manipulations stériles et dégager l’horizon politique, social et économique pour instaurer un nouveau modèle de partenariat, peut être pas parfait, mais qui lancerait les bases d’un avenir commun beaucoup moins conflictuel que le passé et le présent.
    Par Nabil G.

    Ouest Tribune, 10 juin 2021

    Etiquettes : Algérie, France, Mémoire, lobbies, colonisation,

  • France-Algérie: Les trois lobbies de la haine

    Relations algéro-françaises: Les trois lobbies de la haine

    Le président de la République ne fait pas dans la dentelle à propos de cette question précisément.

    Saïd BOUCETTA

    Sujet récurrent abordé lors de toute interview avec un président algérien, les relations avec l’ancienne puissance coloniale, n’a pas échappé à la règle, lors de l’entretien qu’a accordé le chef de l’Etat à la chaîne de télévision qatarie, El-Jazeera. Les «cycles de refroidissement» des relations entre Alger et Paris, le poids du contentieux mémoriel, le formidable potentiel bilatéral, susceptible de constituer un véritable moteur économique de la Méditerranée occidentale et l’importance de la communauté algérienne établie en France, sont effectivement autant de raisons qui justifient amplement la récurrence du sujet.

    Le président de la République, qui appelle à l’apaisement des relations entre les deux pays, est parfaitement conscient de la phase historique que traverse le couple algéro-français au sens où il affirme avoir la conviction de la sincérité du président Macron. L’homme, dira le président algérien, est mû par une volonté forte de solder le passé colonial, de lancer de nouveaux rapports entre les deux Etats et les deux peuples, débarrassés des relents colonialistes, aujourd’hui entretenus par des lobbies puissants au sein de l’administration et dans les milieux politiques français.

    Tranchant avec une certaine langue de bois lorsque pareil sujet est abordé à ce niveau de responsabilité, le président de la République ne fait pas dans la dentelle à propos de cette question précisément. Très précis et direct, Abdelmadjid Tebboune identifie le mal qui empêche le renouveau souhaité par la majorité des Algériens et des Français. Trois lobbies ciblent l’Algérie, annonce sans nuance le chef de l’Etat. Le premier est formé d’anciens colons et visiblement une partie de leurs descendants qui vouent une haine hargneuse à l’endroit des Algériens et de l’Algérie indépendante.

    Le second lobby est une extension de l’Organisation de l’armée secrète (OAS). Tapis dans l’administration française et au sein de la classe politique, ses membres travaillent à torpiller toute initiative visant à faire éclater la vérité sur les crimes de la colonisation. En plus de ces deux lobbies, le président de la République distingue un troisième, composé celui-là d’Algériens qui ont pris le parti de la France d’avant et font tout pour brouiller l’image de l’Algérie auprès de l’opinion française. Avec ce discours qui ne souffre d’aucune hésitation, Abdelmadjid Tebboune place le débat là où il devrait être et met la France officielle devant ses responsabilités historiques.

    L’Expression, 09 juin 2021

    Etiquettes : France, Algérie, lobbies, OAS, Harkies, colons français,