Étiquette : Lobbying

  • Marocleaks: Bagarre permanente entre le Maroc, l’ONU et l’USA

    Marocleaks: Bagarre permanente entre le Maroc, l’ONU et l’USA

    Maroc, hacker Chris Coleman, Sahara Occidental, ONU, Etats-Unis, Front Polisario, diplomatie, lobbying,

    -Les documents révélés par « le Snowden du Maghreb » mettent en lumière les relations tendues entre le Maroc et les Nations unies.
    -Obama fait de nombreux gestes de soutien à l’équipe de Ban Ki-moon à Rabat
    -Le Maroc empêche le chef des « casques bleus » du Sahara de prendre ses fonctions.

    Le Secrétaire général de l’ONU « devra assumer sa responsabilité en cas d’effondrement du processus politique et de départ de la MINURSO [contingent de casques bleus] du Sahara », a prévenu Omar Hilale, ambassadeur du Maroc aux Nations unies, à son interlocuteur, Hervé Ladsous, Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix.

    Cela pourrait conduire à une « explosion de guerre », a répondu Ladsous, consterné. L’ambassadeur a acquiescé et a ajouté : « Ce sera la seule responsabilité du secrétariat qui (…) fait tout pour attiser les tensions et déstabiliser la région, ce qui sera sans aucun doute exploité par la nébuleuse terroriste d’Al-Qaïda », si bien implantée au Sahel.

    Ces remontrances ont été faites par l’ambassadeur à New York le 26 avril, et sont contenues dans l’un des nombreux télégrammes diffusés depuis le début du mois par un tweeter anonyme qui se fait appeler Chris Coleman. Les câbles révèlent que le Maroc et les Nations unies, soutenues par les États-Unis, sont dans une sorte de querelle permanente au sujet de l’ancienne colonie espagnole.

    Les documents diplomatiques ne sont qu’une partie d’une série de révélations explosives provenant du tweeter. Parmi les documents divulgués, qui couvrent la période de 2012 à 2014, on trouve également des courriels sur des paiements, via un intermédiaire, des services secrets étrangers (DGED) à des journalistes et des groupes de réflexion, et sur des pourparlers pour l’achat d’armes et de munitions par l’équivalent marocain du ministère de la Défense.

    Bien que la presse casablancaise ait à peine parlé de ces fuites, les hautes sphères du pays sont en état de crise face à ce qu’elles considèrent comme une opération majeure visant à torpiller leur stratégie d’ancrage de la « marocanité » au Sahara occidental, dont l’Espagne s’est retirée il y a 39 ans. Les services secrets marocains ont ouvert une enquête sur cette fuite, qu’ils soupçonnent d’avoir pour origine l’Algérie.

    Les voisins africains

    Aux relations tendues de Rabat avec les Nations unies et, dans une moindre mesure, avec Washington, s’ajoute le conflit qu’elle a déclenché avec Paris fin février et qui perdure. Avec ses deux voisins africains, Alger et Nouakchott, les autorités marocaines entretiennent également des relations chroniquement mauvaises. Enfin, ils en veulent simplement au Caire parce qu’il a fait un geste envers le Front Polisario le week-end dernier. Dans son environnement politique, le Maroc entretient des relations cordiales avec un seul pays : l’Espagne.

    « Le Maroc exprime sa profonde déception, sa véritable colère et sa totale incompréhension face au contenu biaisé et tendancieux du rapport » du Secrétaire Général de l’ONU Ban Ki-moon sur le Sahara. Une délégation marocaine de haut niveau, présente à New York le 18 juin, s’est par exemple exprimée avec autant de force. Le rapport a été modifié avant d’être soumis au Conseil de sécurité.

    Cette prise de bec a des conséquences pratiques. La Canadienne Kim Bolduc, la nouvelle chef de la MINURSO (le contingent de l’ONU au Sahara) nommée par Ban Ki-moon en mai, n’a pas pu prendre son poste. Rabat lui oppose son veto parce qu’il la soupçonne de vouloir « s’immiscer dans des questions de droits de l’homme qui ne la concernent pas ».

    « Les États-Unis dirigent le processus politique pour trouver une solution » au conflit du Sahara, a rappelé David Dunn, l’ambassadeur américain à l’ONU, à son homologue marocain le 28 août. Il a ensuite exprimé sa « préoccupation » concernant le veto marocain au voyage de M. Bolduc au Sahara. Washington a fait au moins deux autres démarches similaires, mais Rabat n’a pas bougé.

    Au début du mois, l’ambassadrice adjointe Rosemary Dicarlo avait déjà rappelé aux Marocains non seulement le cas de Bolduc, mais aussi la nécessité de légaliser « davantage d’ONG basées au Sahara », c’est-à-dire celles qui sont favorables à l’indépendance, et de « mettre fin aux procès de civils [sahraouis] devant des tribunaux militaires ». « Les progrès sont très lents », a-t-il déploré. Tout cela avait pourtant été convenu lors de la visite du roi Mohammed VI à Washington en novembre 2013.

    Si Bolduc doit être empêché d’exercer ses fonctions, le diplomate américain Christopher Ross doit être démis de son poste d’envoyé personnel de Ban Ki-moon pour le Sahara. Depuis la fin du printemps, il demande à faire une tournée au Maghreb, mais Rabat n’est pas pressé de le recevoir.

    Contre Ross

    « Ross a démontré son hostilité prononcée envers le Maroc », note le rapport marocain, qui fixe la ligne à suivre sur le Sahara jusqu’en avril 2015. « Sans le confronter ouvertement, l’objectif est de le discréditer », conseille-t-il. « Sans en faire une victime, il faut l’obliger à renoncer à sa mission (…) » en mettant en œuvre une série de mesures.

    Elles consistent, par exemple, à « réduire autant que possible ses voyages au Maroc » et, s’ils ont lieu, « il doit être reçu à un niveau intermédiaire ». Un message de scepticisme devrait également être diffusé dans les « cercles informels (journalistes, universitaires, parlementaires, etc.) au sujet de Ross » : « Est-il l’homme de la situation ? L’ambassadeur Hilale le décrit comme un alcoolique maladroit qui a du mal à enfiler sa veste.

    Pour le remplacer, Rabat a déjà un candidat, Athar Khan, actuellement chef de cabinet d’Antonio Guterres, le Haut Commissaire des Nations unies pour les réfugiés. « Il est intéressé et motivé », a écrit l’ambassadeur Hilali à son ministre le 31 août. De plus, Athar Khan a rendu d’innombrables services au Maroc, en s’arrangeant par exemple pour que Ross soit reçu par des fonctionnaires de bas niveau au bureau du Haut-Commissaire lors de sa visite à Genève en 2013.

    Dans cette tâche de discréditer Ross, la diplomatie marocaine a été aidée par le ministre espagnol des affaires étrangères, José Manuel García-Margallo. « Il serait bon qu’il avance plus rapidement sur le dossier et qu’il se concentre sur les questions centrales du dossier au lieu de se perdre dans des questions annexes », a déclaré le ministre espagnol à propos de Ross à Rabat en juin 2012, juste après que les autorités marocaines aient lancé leur première campagne contre lui.

    El Mundo, 29 déc 2014

    #Maroc #SaharaOccidental #ONU #ChristopherRoss #hackerChrisColeman #Diplomatie #Lobbying

  • Morocco: colossal bribes to African diplomats before joining AU

    Morocco: colossal bribes to African diplomats before joining AU

    Morocco, African Union, lobbying, bribes, corruption, Western Sahara, Saharawi Arab Democratic Republic,

    Despite its flagrant trampling on the objectives of the constitutive act of the African Union that stipulates to “Defend the sovereignty, territorial integrity and independence of its Member States”, the “Respect of borders existing on achievement of independence” and the “Prohibition of the use of force or threat to use force among Member States of the Union” Morocco, that by means of military force still occupies a large portion of the AU member founder Western Sahara republic, smoothly joined the African Union.  
    Despite, also, declaring Joachim Chissano, the African Union’s special envoy to Western Sahara, a persona non grata in the Saharawi occupied territories and even in Morocco, the Moroccan king was hosted inside the premises of the African Union as an African liberator. An admission that, weirdly, took place with a relaxing majority. 

    Why, then, the African Union admitted the membership of a country that not only tramples on this institution’s core constitutive act but also despises its role in the Saharawi cause, knowing that the peace plan set to resolve this protracted decolonization issue is under the auspices of the United Nations together with the African Union?

    Some high officials from inside the African Union waxed lyrical on Morocco’s membership on the grounds that it might be a good opportunity to convince the Moroccans to abide by the Western Sahara peace plan of which the African Union is the second pillar partner. 

    In a similar vein, some political pundits that often show up on various media outlets agree on this view based on the allegation that Morocco’s membership is a tacit recognition of the Saharawi republic as the Moroccan parliament ratified the AU constitutive act in which the Saharawi republic is a state member. 

    On the other hand, some other analysts have an opposite stance considering that such move will even engender the destruction of this Pan-African institution as Morocco’s status goes against the very fundamental charter of the African Union
    Nevertheless, amid all these conflicting views and speculations, a silent voice, through a twitter account baptized “Chris Coleman” and who in recent time brought global attention to a cache of authentic secret documents of the Moroccan diplomacy, has indeed the refutable evidence; Morocco succeeded in garnering support to its admission to the African Union thanks to a long course of colossal corrupt acts. 

    As the content of the joined documents clearly witness, we can see mails of a Moroccan diplomat who seemed to have succeeded in setting up a network of relations behind the scenes at every summit of the African Union. Through these mails that were subsequently sent to his boss in Rabat, we learn that, at least on one occasion, cash money was handed over to some African delegations to swing the pendulum in favor of Morocco or, even worse, spy and leak secret information and internal files of the African Union to Morocco officials.

    Morocco’s joining the African Union was the result of a lobbying policy in which an all pervasive corruption campaign has been its cornerstone.  

    As shown in the mails, it is Moha Tagma, Director of the African Affaires at Morocco Foreign Department, briefing his superior the Moroccan minister of foreign affaires on his action plan. 
    In a note he sent to his minister on May 05th, 2014, he put forward “proposals for the undertaken preparations to the next African Union Summit” that would be held in Addis Ababa. He suggests giving “individual envelopes of 5000 euros for each friend” and he lists those “friends” who represent the delegations of the following countries: Senegal, Guinea, Ivory Coast, Gabon, Burkina Faso, Benin, Togo, Comoros, Djibouti, Niger Cameroon, Equatorial Guinea, Guinea-Bissau, Chad, Sierra Leone, Liberia, Somalia, Sudan, Madagascar, Malawi, Mauritius, Seychelles, Mali, Eritrea and Mauritania (Chair of the Council of the AU) “.

      
       
    In another note dated on June 4th, 2014, Moh Tagma proposed to give Jean-Baptiste Natama from Burkina Faso, $ 2,500 “as an incentive to get him continue working with us.” Jean-Baptiste Natama was the Chief of Staff to the Chairperson of the Commission of the African Union (AU), Nkosazana Dlamini-Zuma, from October 2012 to February 2015. He was tasked of filtering out confidential documents from the African Commission to the Moroccan diplomat Moha Oualki Tagma, who currently serves as Morocco’s ambassador to Nigeria.
    On July 29th, 2016, Morocco’s state-based “NGO” New Vision of Africa (NOV AFRIQUE) awarded Jean-Baptiste Natama the “PADEL 2016 international prize for the best promoter of diplomacy in Africa”.

       


     Nevertheless, in spite of all these shenanigans, Morocco was unable to change the unwavering support of the majority of the Africans to the just cause of the Saharawi people. The role of the African Union, instead, intensified and its personal envoy, Mr. Chissano’s intervention before the UN Security Council in 2016 has accentuated Morocco’s isolation in front of a unified Africa on the right of the Saharawi people to self-determination and independence. 

    Morocco, thus, has bought a seat at the African Union by its usual lethal and despicable weapon of corruption. The supposed economic development for the welfare of the African nation is no more than a smokescreen to the Moroccan main agenda; obstructing the mounting role of the African Union in decolonizing occupied Western Sahara besides coveting and taking hold of the Saharawi people’s land. 

    Khalil Asmar 

    #Morocco #WesternSahara #AfricanUnion #AU #Bribes #corruption

  • Lobbying du Maroc aux Etats-Unis : Le MAC

    Lobbying du Maroc aux Etats-Unis : Le MAC

    Maroc, Etats-Unis, Sahara Occidental, lobbying, Moroccan American Center,

    Le Maroc a plongé dans le monde du lobbying à travers des organisations portant des noms anodins, tels que le « Moroccan American Cultural Center », le « Moroccan American Trade and Investment Council » et le « Moroccan American Center for Policy », mais en fait, ils ne sont plus que des ramifications du Centre Marocain Américain (MAC). Tout en prétendant afficher l’image d’organisations culturelles ou d’ONG indépendantes, elles sont en réalité le cheval de Troie pour embellir l’image du régime monarchique médiéval et recueillir en grande partie des soutiens pour son occupation du Sahara Occidental.

    Cependant, le MAC n’a été enregistré dans la loi sur l’enregistrement des agents étrangers (FARA) qu’en 2004, et depuis lors, il a commencé à utiliser tous les moyens pour accumuler le soutien à la question la plus délicate pour le royaume marocain, le Sahara Occidental occupé.

    Dès son enregistrement, le Maroc a commencé à prodiguer des fonds aux lobbyistes afin de rester dans les bonnes grâces de l’administration américaine. Selon les archives du FARA, le Maroc a employé neuf sociétés de lobbying depuis 2007 et dépensé environ 20 millions de dollars, sans compter les enveloppes rembourrées remises sous les tables comme dans le cas d’Ahmed Charai ; l’agent secret marocain déguisé agissant en tant que journaliste et qui a une fois été intercepté en entrant sur le territoire américain avec la possession d’une somme d’argent non déclarée considérable.

    Ce que le régime de Rabat verse aux entreprises de lobbying américaines le classe parmi les principaux pays sollicitant de tels services, dépassant même les dépenses de lobbying des pays aux pétrodollars.

    Dans le document classé confidentiel, on comprend bien pourquoi le Maroc fait appel à neuf cabinets de lobbying différents. Il s’agit en fait d’atteindre un objectif dans lequel une entreprise déterminée est réputée être son point fort. Les Marocains ont ostensiblement appris cette tactique grâce aux recommandations d’une agence de lobbying experte dans les enjeux du lobbyisme se déroulant à Washington DC.

    D’un simple tour d’horizon des documents, on apprend que le Sahara Occidental était au cœur de la stratégie du MAC en 2012 qui devait par la suite être mise en œuvre à travers quatre campagnes.

    La première campagne était «la campagne des faits sur le terrain» qui visait à établir une feuille de route pour la mise en œuvre de l’aide financière que l’USAID fournit chaque année au gouvernement marocain pour couvrir le territoire occupé du Sahara Occidental. Cependant, cette campagne a tourné au fiasco car le département d’Etat américain a été chargé de valider cette décision après 90 jours et a fini par exclure les terres sahraouies.

    La deuxième campagne s’intitulait ‘Campagne de fermeture des camps’ fixant comme résultats attendus pour générer un élan à Washington pour fermer les camps de réfugiés sahraouis pour des raisons de sécurité et conditionner les fonds américains au HCR et au PAM. Le lobbying, comme le démontre le document, devrait être appliqué dans une propagande à grande échelle pour calomnier le Front Polisario par le biais des principaux médias et par le biais de certains membres du Congrès américain chargés de dépeindre faussement la collusion entre le Front Polisario et le terrorisme islamiste. Néanmoins, Daniel Benjamin, le coordinateur du Département d’État américain pour le contre-terrorisme a démenti ces allégations et a qualifié les rapports faisant état de liens du Polisario avec AQMI de « faux ».

    La troisième campagne visait à faire du Maroc un modèle dans la région dans tous les domaines allant des droits de l’homme à la coopération en matière de sécurité et à la réforme pacifique et démocratique. En d’autres termes, transmuter le visage dégoûtant d’un régime dictatorial en un havre de démocratie pour cacher ses crimes odieux commis au Maroc et au Sahara Occidental.

    La quatrième campagne « le déploiement des ambassadeurs » devait ouvrir la voie au nouvel ambassadeur du Maroc pour s’adresser à des publics importants et, ainsi, promouvoir des campagnes pertinentes pour des publics spécifiques afin de relayer la thèse expansionniste du Maroc au Sahara Occidental.

    Au vu de ces campagnes, on peut résumer que la stratégie marocaine de lobbying aux USA vise avant tout à défendre son occupation du Sahara Occidental ; une douleur dans le dos du régime de Rabat. La stratégie du MAC en 2012 met en évidence l’obsession centralisée et pathologique de la politique étrangère du Maroc qui cherche à maintenir coûte que coûte une occupation qui, malgré son prix plus élevé, reste contre-productive.

    Pendant ce temps, les millions de dollars que le régime marocain gaspille soulèvent encore des doutes quant à leurs sources suspectes. Le récent rapport du département américain classe le Maroc comme premier exportateur de cannibis et qu’environ le quart de son PIB est généré par ce trafic de drogue.

    Souvent, le Maroc se vante de ses investissements coûteux au Sahara Occidental occupé, mais après les révélations de Chris Coleman, nous apprenons que les dépenses dont parle le Maroc sont plutôt gaspillées en lobbying, en achetant la plume des journalistes et la conscience des diplomates. Les ressources naturelles sahraouies sont régulièrement pillées et volées et la seule chose qui leur reste est une oppression et une pauvreté hideuses.

    Pourtant, la question qui demeure est de savoir quel est le pourcentage du trafic de drogue étatique marocain réservé à la vente du droit d’occuper le Sahara Occidental ?

    #Maroc #EtatsUnis #SaharaOccidental #MAC #Lobbying

  • Lettre d’AJC demandant de rencontrer le roi du Maroc

    Lettre d’AJC demandant de rencontrer le roi du Maroc

    Maroc, Etats-Unis, American Jewish Committee, AJC, Comité des juifs américains, lobbying, visite au Maroc, Mohammed VI,

    Son Excellence Monsieur Aziz Mekouar
    Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire
    Ambassade du Royaume du Maroc
    1601 21st Street, N.W.
    Washington, D.C. 20009

    Cher Aziz :
    Je vous écris pour faire suite à nos récentes discussions sur les plans de l’AJC – avec votre aimable encouragement de visiter le Maroc en décembre. Permettez-moi d’exposer nos espoirs et nos demandes actuelles.

    Tout d’abord, et le plus important : Notre délégation d’environ 10 membres du conseil d’administration de l’AJC – dirigée par le président de l’AJC, Robert Elman – doit arriver à Casablanca le mardi 14 décembre à 15 h 50 (en provenance de Tunis).

    Nous avons l’intention de nous rendre immédiatement à Rabat pour deux nuits, puis, le jeudi 16 décembre, de nous rendre à Fès pour une nuit, et enfin, le vendredi, de retourner à Casablanca pour le week-end. Certains membres de notre groupe rentreront chez eux le samedi ou le dimanche ; d’autres (dont je fais partie) prévoient de passer au moins un jour ou deux à Marrakech.

    Je pense que vous savez précisément ce que nous devons voir et qui nous devons voir. Mais je voudrais demander officiellement, au nom de notre délégation, la possibilité d’une audience avec Sa Majesté le Roi Mohammed VI – pour lui faire part directement de notre appréciation de l’engagement du Maroc en faveur de la paix. directement notre appréciation de la longue amitié du Maroc avec les États-Unis et le peuple juif, et juive, et pour obtenir son point de vue sur la voie à suivre pour la paix au Moyen-Orient. (Naturellement, je voudrais aussi remercier Sa Majesté pour l’honneur qu’Il m’a si gracieusement accordé l’année dernière).

    J’espère qu’il sera possible d’organiser un certain nombre de réunions/réceptions à Rabat – en utilisant pleinement toute la durée de notre séjour en ville. J’espère qu’il sera possible d’organiser un certain nombre de réunions/réceptions à Rabat – en utilisant pleinement toute la durée de notre séjour, du mardi 14 décembre en fin d’après-midi au jeudi 14 décembre au matin.

    Naturellement, j’espère vivement rencontrer Taieb et Yassine (que je regrette profondément d’avoir manqué à New York à la fin du mois dernier), ainsi que d’autres personnalités gouvernementales et politiques, et d’autres personnes que vous jugerez appropriées.

    Comme toujours, nous espérons explorer les questions de paix et de sécurité régionales, en abordant les efforts en cours pour renforcer l’infrastructure économique et sociale du Maroc dans sa lutte contre l’extrémisme, les perspectives de commerce et d’investissement du Royaume, ses réalisations en matière de développement social, d’énergie renouvelable et d’éducation (avec un accent particulier sur le statut des femmes), ainsi que sa tradition de tolérance et de diversité.

    Bien entendu, nous voudrons accorder toute l’attention nécessaire à la question du Sahara occidental.

    À Fès, j’espère que nous pourrons rencontrer le gouverneur local et/ou des chefs d’entreprise et d’autres personnalités de la société civile (et, bien sûr, faire du tourisme).

    À Casablanca, je chercherai à nouveau à collaborer avec Ahmed Charai pour organiser le type de table ronde que nous avons eu dans le passé, avec des personnalités du monde politique, des affaires et des médias – et peut-être aussi organiser une ou deux discussions séparées avec les médias, en plus d’une visite de la mosquée Hassan II.

    Et, certainement, nous passerons du temps avec Serge et d’autres membres de la communauté juive. J’attends avec impatience de pouvoir discuter de ce qui précède avec vous, à votre convenance – et d’une autre visite constructive et enrichissante dans votre ville. constructive et enrichissante dans votre magnifique pays. Je vous prie d’agréer, Monsieur, l’expression de mes sentiments les plus chaleureux.

    Sincèrement,
    Jason F. Isaacson

  • Un hacker divulgue des documents secrets: le Maroc embarrassé*

    Un hacker divulgue des documents secrets: le Maroc embarrassé*

    Maroc, hacker Chris Coleman, diplomatie, Prince Zeid, lobbying, Sahara Occidental, Front Polisario,

    Document compromettant le Prince Zeid, Haut Commissaire des NU aux Droits de l’Homme
    Les documents secrets du ministère marocain des Affaires étrangères sur le dossier du Sahara Occidental divulgué par le pirate des réseaux sociaux Chris Coleman en 2014, font toujours le buzz et tentent d’embrasser de plus en plus le Royaume Chérifien, selon le journal péruvien La Razon.

    Le hacker a pu dévoiler les pratiques « malsaines » auxquelles le Maroc a eu recours pour atteindre son objectif, celui de maintenir sa domination sur le Sahara occidental et « discréditer » le Front Polisario, le représentant légitime du peuple sahraoui, reconnu par les Nations Unies, lit-on dans un article paru mercredi à Lima, au Pérou.

    «Les révélations du hacker Chris Coleman dépassent de loin celles de Wikileaks Assange et Snowden confidences et renseignent sur le pourrissement dans lequel évolue la diplomatie marocaine concernant la question sahraouie », selon le même article paru dans le journal.

    Celles-ci, ont montré comment la mission diplomatique marocaine à l’ONU, conduite par Omar Hilale, a pu corrompre le Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et des hauts responsables onusiens. Les informations livrées par le hacker, retracent en outre les dessous d’une affaire d’espionnage dont a fait l’objet les services du Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon.

    Le hacker a notamment évoqué le Prince Zeid Raad Al Hussein, Haut Commissaire actuel aux droits de l’homme à Genève, qui a collaboré avec le Maroc au mois d’avril 2014 lorsqu’il exerçait en tant que représentant de son pays au Conseil de Sécurité. Selon une lettre envoyée par Omar Hilale le 6 juin 2014, le Prince Zeid et sa délégation ont, en avril 2014, « été d’un grand appui au Maroc, lors de l’examen de la question nationale par le Conseil de Sécurité.

    Cela augure d’une position bienveillance de sa part lorsqu’il assumera ses fonctions de Haut Commissaire, et permet d’espérer qu’il pourra contenir la politisation de la question des droits de l’homme par le Secrétariat á New York ». « En outre, sa nomination devra contribuer à approfondir les relations de partenariat et de coopération que nous entretenons avec le Haut Commissariat aux Droits de l’homme, et qui se sont renforcées après la récente visite de Mme Pillay », ajoute la lettre.

    *Les faits ont eu lieu en octobre 2014

    #Maroc #HackerChrisColeman #Diplomatie #Lobbying #Corruption #HCR #HCDH #ZeidBinRaad

  • Un Wikileaks version marocaine sème le trouble… et le doute

    Un Wikileaks version marocaine sème le trouble… et le doute

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    Un compte Twitter publie depuis début octobre des centaines de documents de la diplomatie marocaine et de responsables du royaume, présentés comme secrets. Mais l’authenticité de certains d’entre eux pose question.

    Depuis plusieurs mois, un Wikileaks version marocaine sème le trouble en ligne : anonymement et quasi-quotidiennement des documents classés secret sont diffusés sur Internet. Il s’agit entre autres d’ordres de virement et de correspondances confidentielles, internes au gouvernement, qui se veulent compromettants pour le royaume chérifien et sa diplomatie.

    C’est début octobre que le compte @chris_coleman24 a en effet fait fuiter sur Twitter et sur plusieurs plateformes de stockage des centaines de documents, dont certains datant de plusieurs années, qui mettent en cause des membres de la famille royale, des ministres, dont celui des Affaires étrangères Salaheddine Mezouar (accusé de trafic d’influence), des diplomates, des sociétés privées, les services de renseignements marocains de la Direction générale des études et de la documentation (DGED), tout en accusant de corruption des journalistes locaux et étrangers.

    Ainsi le ou les hackers qui se cachent derrière le pseudonyme @chris_coleman24 tirent sur tout et tout le monde, avec la volonté affichée de nuire à la diplomatie marocaine.

    Le Sahara occidental au cœur de l’affaire

    Militantisme politique ou vengeance personnelle ? On l’ignore pour le moment. Toujours est-il qu’un dossier intéresse fortement @chris_coleman24, celui du contentieux sur le Sahara occidental. Un territoire pour lequel le Maroc est en conflit avec le Front Polisario, le mouvement qui revendique, avec le soutien d’Alger, l’indépendance de l’ancienne colonie espagnole depuis 1975.

    En effet, la majorité des câbles publiés par ce compte anonyme, abonné à de nombreux comptes Twitter se référant au Sahara occidental, traite de ce dossier hautement stratégique pour le Royaume. Et font notamment état de crispations entre Rabat et l’ONU (et l’envoyé personnel de Ban Ki Moon, le médiateur de ce conflit, Christopher Ross), voire même de certaines tensions avec l’administration Obama.

    Certaines correspondances laissent entendre que des responsables marocains auraient soudoyé des diplomates et des journalistes étrangers, dont des Français, pour qu’ils défendent avec vigueur la position de Rabat concernant la question du Sahara.

    Silence radio

    Ce déballage ciblé a poussé la ministre déléguée aux Affaires étrangères, Mbarka Bouaida, la seule jusqu’ici à avoir officiellement réagi, à accuser des « éléments pro Polisario » d’être derrière ce compte, avec la complicité de l’Algérie.

    L’authenticité de certains documents pose toutefois question, tout comme le silence assourdissant des responsables marocains sur cette affaire, qui porte d’une certaine façon atteinte à la crédibilité de la diplomatie marocaine, ne serait-ce que d’un point de vue de la sécurisation de ses données confidentielles.

    Si Rabat veut éviter de faire des vagues en médiatisant ce « Marocleaks », nul doute que les services secrets marocains cherchent activement à mettre la main sur @chris_coleman24. En attendant, c’est lui qui mène la danse.

    Instiller le doute

    Fin octobre, le journaliste Jean-Marc Manach, spécialisé dans les questions de libertés et de vie privée, co-fondateur des Big Brother Awards, a mené une enquête fouillée sur cette affaire. Dans un article publié sur le site arretsurimages.net, il conclut que « l’analyse des centaines de documents mis en ligne par ce mystérieux corbeau, (…), révèle que cette opération, selon les meilleures règles du genre, mêle savamment documents authentiques et documents manipulés ».

    Par conséquent, Jean-Marc Manach juge la comparaison avec les lanceurs d’alerte tels que Wikileaks inappropriée. Interrogé par le journaliste sur les raisons de son opération, le hacker a en effet répondu sur le réseau social : « déstabiliser le Maroc ». « C’est aussi à cela que l’on distingue un lanceur d’alertes d’un barbouze. Le premier veut faire éclater la vérité. Le second est, sinon en service commandé, tout du moins disposé à manipuler la vérité, voire à créer de fausses preuves, et instiller le doute », avait conclut Jean-Marc Manach.

    Pour ce qui est d’instiller le doute, y compris sur ses propres desseins, la mission semble accomplie pour @chris_coleman24, même si aucune révélation fracassante n’est encore venue ébranler le Palais.

    France24, 08/12/2014

    #Maroc #HackerChrisColeman #diplomatie #Lobbying

  • Des e-mails révélés sur le lobbying marocain aux États-Unis

    Des e-mails révélés sur le lobbying marocain aux États-Unis

    Maroc, Etats-Unis, lobbying, hacker Chris Coleman, Marocleaks, MAPC, Edward Gabriel, Sahara Occidental, Front Polisario,

    Brian Whitaker

    Depuis plusieurs semaines, un compte Twitter connu sous le nom de Le Makhzen ou @chris_coleman24 publie ce qui semble être des fuites du trafic de messagerie du ministère marocain des Affaires étrangères.

    Cela est pour la plupart passé inaperçu en dehors du Maroc, peut-être parce que les fuites ont jusqu’à présent révélé peu de choses qui n’étaient pas déjà connues, ou du moins suspectées. Mais le dernier lot de documents, publié hier, apporte un éclairage intéressant sur les activités de relations publiques et de lobbying du gouvernement marocain aux États-Unis.

    Un e-mail , daté du 18 avril 2011, provient de Jordan Paul, directeur exécutif du Centre maroco-américain pour la politique (MAPC) basé à Washington. Il s’agit d’une lettre – apparemment critique des pratiques marocaines en matière de droits de l’homme – qui avait été organisée par le membre du Congrès Frank Wolf , signée par 12 membres du Congrès et envoyée à Hillary Clinton, alors secrétaire d’État.

    En réponse à cela, le MAPC a organisé une deuxième lettre du Congrès à Clinton mettant les pratiques du Maroc en matière de droits de l’homme sous un jour beaucoup plus positif. L’un des objectifs, selon le courriel, était d’obtenir plus de signatures que la lettre de Wolf. Le courriel indique que le Congrès n’était pas en session, mais qu’il était encore possible d’obtenir 18 signatures – six de plus que la lettre de Wolf. Il ajoute : « La qualité de nos signataires est bien supérieure à celle de Wolf. »

    Le courriel montre également que le texte de la lettre a été soumis à l’ambassade du Maroc à Washington – vraisemblablement pour approbation – avant sa publication. Le lendemain, les détails de la lettre ont été publiés sur PR Newswire dans un rapport qui commençait :

    « Un groupe bipartite de 18 dirigeants du Congrès américain dirigé par le représentant Mario Diaz-Balart (R-FL) et le représentant Bennie Thompson (D-MS) a salué les efforts continus du Maroc et son « engagement constant en faveur de la protection des droits de l’homme », appelant les États-Unis à pour répondre aux « préoccupations en matière de droits de l’homme dans les camps du Polisario » dans le sud de l’Algérie. Dans une lettre adressée à la secrétaire d’État américaine Hillary Rodham Clinton, les membres ont cité les « progrès réels du Maroc en matière de droits de l’homme », notamment la création d’une nouvelle « institution des droits de l’homme totalement indépendante ».

    Les dossiers déposés auprès du ministère américain de la Justice en vertu de la loi sur l’enregistrement des agents étrangers montrent qu’à cette époque, le Maroc dépensait plus de 3 millions de dollars par an en lobbying et en relations publiques aux États-Unis. Sur une période de six mois, le gouvernement marocain a effectué les paiements suivants :

    Beckerman : Relations avec les médias, 91 374,66 $

    Gabriel Company : Conseils sur les relations américano-marocaines, 166 641,67 $
    Grey Global Advisors : Conseils stratégiques, 150 000,00 $
    LeClairRyan : Services juridiques et autres ; Congrès de lobbying, 21 552,26 $
    Centre maroco-américain pour la politique, Inc : Lobbying, 1 031 579,27 $
    Nurnberger & Associates, Inc. : Lobbying, 25 000,02 $
    Vision Americas, LLC : relations publiques, 80 000,00 USD

    Le MAPC, qui, avec deux autres organisations liées au Maroc, gère un site Web appelé Morocco on the Move « pour promouvoir les relations et la compréhension mutuelle entre les États-Unis et le Maroc », est de loin le plus grand bénéficiaire du lobbying marocain et de l’argent des relations publiques.

    Le deuxième plus grand récipiendaire était The Gabriel Company , dont le président et directeur général est Edward Gabriel, ancien ambassadeur des États-Unis au Maroc. Gabriel, qui a été mis en copie de l’e-mail concernant la lettre du Congrès, a également été impliqué dans la lutte contre les incendies médiatiques au nom du Maroc.

    Par exemple, en 2009, lorsque le Carnegie Endowment a publié un article sur la position américaine concernant le Maroc et le Sahara occidental, Gabriel a pesé avec une réponse . Une note à la fin de son article explique qu’il est un ancien ambassadeur américain au Maroc qui « conseille actuellement le gouvernement marocain ».

    Un autre e-mail divulgué d’avril 2011 concerne la politique britannique sur le Maroc et le Sahara occidental. Il ressort de la correspondance que le Maroc soupçonnait une sorte d’influence pro- Polisario au sein du gouvernement britannique et voulait en savoir plus sur la manière dont la politique britannique était façonnée.

    Cela a abouti à un rapport de Caitlin Dearing, qui est décrite comme vice-présidente principale de la recherche, des projets et des programmes au MAPC. Caitlin a soumis son rapport au MAPC et à Edward Gabriel. Le MAPC semble l’avoir transmis à l’ambassade du Maroc qui l’a ensuite transmis au ministère des Affaires étrangères à Rabat.

    Heureusement pour Caitlin, elle n’a pas eu à aller bien loin pour faire ses recherches. Elle a interviewé son fiancé (nommé dans le rapport comme « Cameron ») et sa sœur anonyme qui travaillait dans la délégation britannique à l’ONU.

    On ne sait pas ce qui a déclenché le rapport, mais peu de temps avant sa rédaction, le prince Charles avait effectué une visite officielle au Maroc – une visite qui avait entraîné une couverture peu flatteuse du pays dans les médias britanniques. Un titre du Telegraph, par exemple, disait : « Le prince de Galles dépose une gerbe sur la tombe du tyran marocain », et un article pour le Guardian du directeur de War on Want appelait le Maroc à se retirer du Sahara Occidental.

    Les pays arabes ont tendance à supposer que de tels articles dans les médias occidentaux sont inspirés par le gouvernement, puisque c’est ce qui se passe souvent dans leur propre pays. Si c’est ce que croyaient les Marocains, Caitlin a pu les rassurer sur le fait que la presse britannique faisait simplement ce qu’elle fait normalement et que si des taupes du Polisario existaient à Whitehall, il était peu probable qu’elles aient beaucoup d’influence sur la politique. Plutôt ironiquement, elle a également souligné que les lobbyistes ont généralement moins d’argent et d’influence en Grande-Bretagne qu’aux États-Unis.

    Voici son rapport, tel que présenté dans l’e-mail :

    J’ai parlé avec Cameron, qui était au courant de mes conversations avec sa sœur concernant le Royaume-Uni/l’ONU, et je voulais partager quelques réflexions/clarifications supplémentaires sur la politique étrangère du Royaume-Uni et le processus de prise de décision. Fondamentalement, la politique étrangère provient à la fois de Whitehall (fonction publique/bureau des affaires étrangères) et du 10 Downing (PM/Cabinet). Les fonctionnaires de Whitehall développeront plusieurs options politiques qu’ils présenteront ensuite au ministre des Affaires étrangères qui décidera de l’option politique à prendre. Il peut ou non consulter le PM en fonction du problème / des précédents du problème, mais il est probablement en phase avec le PM. C’est particulièrement le cas avec [William] Hague et Cameron, car Hague est un ancien chef de parti et loyaliste, plutôt qu’un expert avec une solide expérience en politique étrangère. La Haye aime aussi être présentée avec quelques-uns.

    Quant à la relation avec l’ONU, basée sur des conversations avec la sœur de Cameron, qui est première secrétaire, le personnel ne fait que mettre en œuvre et gérer la politique. La seule personne qui peut être en mesure de fournir plus d’informations sur la prise de décision du WS [Sahara occidental] est l’ambassadeur auprès de l’ONU lui-même, qui est également la seule personne qui peut éventuellement avoir son mot à dire sur la politique. Bien que les fonctionnaires présentent les options, elles sont généralement conformes à la politique générale. Je m’excuse que cela ne parle pas spécifiquement de la manière dont la politique du Sahara est guidée, mais je crains de ne pas pouvoir obtenir plus d’informations que la sœur de Cameron n’a déjà partagées avec moi, étant donné qu’elle n’en sait que trop.

    Il y a deux autres choses importantes à retenir sur la politique étrangère du Royaume-Uni (comme l’a souligné Cameron – nous voyons les choses d’un point de vue américain !). Premièrement, les membres du Cabinet sont tous des députés élus, puis nommés, de sorte qu’ils ont un mandat un peu différent de celui des membres nommés de notre Cabinet. Deuxièmement, le lobbying là-bas [au Royaume-Uni] ne fonctionne pas comme ici [aux États-Unis]. Bien qu’il existe certainement des groupes d’intérêts, ils n’ont pas autant d’argent ou d’influence que les groupes américains – il n’y a pas d’équivalent à K Street. Ainsi, bien qu’il puisse y avoir de puissants défenseurs du Polisario, il est peu probable qu’ils exercent une influence négative [sic], voire pas du tout. Il est également possible qu’il y ait des fonctionnaires pro-Polisario qui aident à diriger une politique, mais la position du Royaume-Uni est également logique à la lumière de ses priorités en matière de politique étrangère. Et je n’ai aucune indication que le premier secrétaire en charge du dossier Sahara ait des sentiments pro-Polisario, sinon je pense que j’en aurais entendu parler. Au lieu de cela, la sœur de Cameron rit juste quand je demande quoi que ce soit !

    En ce qui concerne les décisions relatives aux droits de l’homme à l’ONU et les problèmes généraux que nous avons rencontrés avec les journaux britanniques, vous trouverez ci-dessous un article qui jette un éclairage sur la politique étrangère britannique qui a une certaine pertinence pour notre problème. Cameron semble penser que cela n’a rien à voir avec le fait que les Britanniques sont pro-Polisario, mais plutôt leur insistance sur les normes des droits de l’homme et leur conviction que le Maroc peut réellement réforme, contrairement aux autres pays de la région. Il a suggéré de jeter un coup d’œil à la façon dont la presse britannique juge la Jordanie pour voir s’il y a un parti pris ou s’il y a juste une insistance plus forte sur les droits de l’homme, la démocratie, etc. Il a également pensé qu’il était sage de souligner que les journaux britanniques ont tendance à être simplement plus négatif en général, ou seulement pour être considéré comme plus objectif (ce que je pense que beaucoup de gens conviendraient qu’ils sont). Quant au fait que les journaux soient généralement très pessimistes sur le Maroc, eh bien ce sont des Britanniques après tout……

    Cameron a déclaré qu’il serait plus qu’heureux de partager tout ce qu’il a appris des conversations avec sa sœur, de la lecture de journaux britanniques ou du fait d’être un Britannique s’intéressant à la politique étrangère en général, mais il semble penser qu’un peu de cela pourrait être obtenu à partir de quelques comparaisons/recherches de la presse britannique.

    Faites-moi savoir si vous avez d’autres pensées ou préoccupations.

    al-bab.com, 11 déc 2014

    #Maroc #EtatsUnis #Marocleaks #HackerChrisColeman #Lobbying #MAPC #EdwardGabriel

  • Un Snowden Marocain sème la zizanie au Maroc*

    Un Snowden Marocain sème la zizanie au Maroc*

    Maroc, Marocleaks, hacker Chris Coleman, lobbying, Sahara Occidental, diplomatie,

    Un mystérieux hacker qui utilise le pseudonyme de Chris Coleman24, a mis en ligne, en octobre 2014, beaucoup de documents classés confidentiels. En effet, plus de 37 milles documents des dernières années ont été mis en ligne ou dispatchés à des organes de presse.

    Ce Snowden Marocain vient de jeter un pavé dans la mare en dévoilant les stratégies et les méthodes des diplomates marocains à New-York et Genève pour influencer les fonctionnaires et les responsables du Conseil des droits de l’homme. Bref, il a mis de nombreux hauts responsables marocains dans l’embarras sans qu’ils n’arrivent pas à le localiser ni à découvrir son identité (aujourd’hui, il est clair qu’il s’agissait d’un réglement de comptes entre les services secrets marocain et français en raison de la décision marocaine de suspendre la coopération judiciaire et sécuritaire avec la France suite à l’affaire El Hammouchi).

    Le hacker a commencé sur Facebook en publiant des câbles entre le Ministre Marocain des AE et son homologue français. Le Ministre Marocain demandait à M. Laurent Fabius un coup de main pour aider sa fille à obtenir un permis de travail pour qu’elle puisse rejoindre l’équipe McKinsey France, un organisme consultant en matière de stratégies et implanté dans plus de 56 pays.

    *Des faits datant de 2014

    #Maroc #HackerChrisColeman #France #SaharaOccidental #ONU #Lobbying

  • Diplomatie: Un hacker dévoile la stratégie du Maroc

    Diplomatie: Un hacker dévoile la stratégie du Maroc

    Maroc, hacker Chris Coleman, lobbying, Sahara Occidental, ONU, Algérie, Suisse,

    Des révélations sur les manœuvres de la diplomatie marocaine tombent régulièrement depuis début octobre 2014 sur le compte Twitter d’un certain @ chris_coleman24 .

    Ainsi les détails sur les stratégies et les manigances des diplomates marocains, à New-York et Genève principalement, sont dévoilées.

    Ces documents sortis pour la plupart du Ministère des affaires étrangères marocain et souvent marqués « confidentiels» traitent de divers aspects de la diplomatie marocaine et se rapportent à de nombreuses questions comme les activités et le financement du lobby pro-marocain actif jusque dans les plus hautes sphères des institutions onusiennes, les pratiques de trafic d’influence, les stratégies et les plans d’actions marocains pour empêcher la mise en œuvre des résolutions onusiennes (Conseil de sécurité) et des résolutions des rapports des mécanismes spéciaux du conseil des Droits de l’Homme notamment. Dans cette perspective, le Maroc réussit, dit-il, à se faire des « amis » parmi les fonctionnaires des gardes rapprochées des Haut Commissaires, celui des Droits de l’Homme et pour les réfugiés.

    La question de la fiabilité de ses sources reste d’actualité. Mais il semble plutôt que les erreurs et les interprétations fallacieuses qui s’y trouvent proviennent des diplomates marocains euxmêmes qui doivent affirmer pour leur propre avenir que toute action favorable à la cause sahraouie (référendum du peuple sahraoui, dénonciations des Droits de l’Homme, conférence de presse, articles de journaux) doit être démentie et étouffée. Quelles que soient les méthodes.

    La Suisse concernée

    Les documents concernant Genève sont très nombreux. Ils concernent même l’influence de la diplomatie marocaine dans les rouages du pouvoir genevois comme l’invitation par le Maroc du Conseiller d’Etat genevois Pierre Maudet, « grand ami du Maroc ». Selon un document (05 juin 2013) de l’ambassadeur du Maroc auprès de l’ONU à Genève à son ministre des Affaires étrangères, Monsieur Maudet devait être remercié pour ses interventions à Berne qui avaient abouti à ce que le Président sahraoui Abdelaziz ne soit pas reçu comme chef d’Etat lors de son passage en Suisse au printemps 2013. Une fois de plus, la Suisse serait « sous l’influence » du Maroc comme nous le disions déjà dans notre numéro des «Nouvelles Sahraouies » de décembre dernier. Mais le contenu du document « confidentiel » est-il fiable ou est-il, comme nous l’avons vu plus haut une façon pour l’ambassadeur Hilale de montrer à son Ministre les efforts qu’il avait déployés pour que le Président Abdelaziz ne soit pas reçu en Suisse selon le protocole dû à un chef d’Etat? Ce qui n’avait d’ailleurs pas été demandé. Pierre Maudet s’est rendu au Maroc en juin 2014 pour des entretiens sur les questions de sécurité. Affaire à suivre !

    Le Haut Commissariat pour les Droits de l’Homme

    pour les Droits de l’Homme Ainsi, on apprend par les documents que l’Ambassadeur marocain avait infiltré l’entourage de l’ex-Haut Commissaire, Navi Pillay, et pouvait manipuler toutes ses actions concernant la gestion du dossier des violations des droits de l’homme au Sahara Occidental. Il n’a pas hésité à soutenir financièrement Navanethem Pillay (document du 5 juin 2013) et les membres de son bureau, pour la dissuader de toute action qui peut aller à l’encontre des souhaits du Maroc. Et Madame Pillay semblait être très attentive aux désirs, voire aux ordres, de ses généreux amis marocains. Au bas d’un câble diplomatique à son ministre de janvier 2012, l’ambassadeur Omar Hilale écrit: « Je voudrais rappeler l’impératif de transférer le reliquat de 250.000 dollars, au titre de la contribution du Maroc au Budget du HCDH, pour 2011 et dont la Haut-Commissaire a exprimé, à deux reprises, son souhait de le recevoir. Ce transfert aidera à rendre Mme Pillay plus attentive à nos préoccupations au sujet du contenu de la contribution de son Bureau au prochain rapport du SG de l’ONU sur le Sahara », écrit Omar Hilale dans un câble diplomatique adressé à son ministre en janvier 2012.

    La mission marocaine n’a pas seulement eu recours à l’argent, versé sous forme de dons. L’Ambassadeur marocain révèle qu’il a réussi à enrôler de « très bons amis » membres du staff de Madame Pillay. A l’instar du suédois Anders Kompass, Directeur des Opérations sur le terrain, ou encore le Sénégalais, Bacre Waly Ndiaye, Directeur des Procédures Spéciales. Pour Omar Hilale, les deux hommes sont plus que de simples amis. Ils ont montré un zèle sans limite pour servir les plans et manipulations marocaines au Conseil contre toutes tentatives ou possibilités en faveur de l’amélioration des Droits de l’Homme au Sahara Occidental.

    Mieux: dans d’autres câbles de l’ambassadeur marocain, nous découvrons comment il a réussi à obtenir des informations cruciales de la part de ses informateurs, Kompass et Ndiaye, deux comparses qui n’hésitent pas à participer a des réunions à huis clos au siège de l’ambassade. Objectif: lui fournir des informations secrètes sur une rencontre entre Christopher Ross et Navanethem Pillay. L’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU devait convaincre la Haut-Commissaire de visiter le Sahara occidental. Une autre fois, leur réunion était consacrée à la visite que le Président Sahraoui, Mohamed Abdelaziz, devait entreprendre en mai 2013 au Conseil pour rencontrer Navanethem Pillay. Dans les deux cas, l’Ambassadeur et ses deux amis ont manœuvré pour limiter l’impact de ces deux visites et influencé Pillay pour qu’elle ne réagisse pas de façon à nuire aux intérêts du Maroc.

    Ils ont notamment agi pour la dissuader d’entreprendre une visite au Sahara Occidental en 2014. Ils ont veillé à ce que la contribution du HCDH au rapport du SG de l’ONU sur le Sahara Occidental soit favorable au Maroc. Ils ont fait pression sur Pillay pour éviter qu’elle fasse des « concessions » au Président de la RASD, M. Mohamed Abdelaziz, lors de leur rencontre à Genève le 23 mai 2013. Kompass a insisté auprés de Pillay afin de mettre en place une mission technique au Sahara Occidental en mai 2014, conduite par lui-même au lieu du Représentant du Haut-Commissariat à New York, jugé hostile au Maroc. Ces révélations dangereuses et compromettantes et qui portent atteinte à la réputation de l’exHaut- Commissaire et aux deux fonctionnaires, prouvent, encore une fois, les méthodes mafieuses appliquées par les représentants de « sa majesté » partout dans le monde. Des méthodes basées sur la corruption de fonctionnaires d’institutions internationales.

    Au-delà des scandales financiers et de la corruption qui apparaissent au grand jour grâce à ces fuites de documents (dont le Maroc n’a pas nié l’authenticité), le peuple sahraoui subit les violations de ses droits élémentaires. Combien de victimes sahraouies continuent de vivre ces violations à cause du manque d’intégrité qui règne au sein de l’institution onusienne sensée veiller sur le respect des Droits de l’Homme dans le monde. Et le pire c’est que les responsables de ces manigances restent impunis. Le makhzen leur a-t-il réservé une retraite dorée dans une des oasis du Maroc ?

    Lobby pro-marocain auprès des journalistes

    Les documents révélés par «Chris Coleman » montrent que les journalistes américains Richard Miniter et Joseph Braud essayaient dans leur « analyse » de transmettre à l’opinion publique américaine que le Front Polisario avait des connexions avec le « terrorisme djihadiste ». Selon «Chris Coleman », les deux analystes ont été recrutés par Ahmed Charaï pour travailler avec la DGED, les services secrets extérieurs du Makhzen. Richard Miniter est un journaliste qui, chaque fois qu’il traite d’une question sur l’Afrique du Nord, calomnie le peuple sahraoui et l’Algérie, faisant toujours des louanges sur le Makhzen. Dans ces documents, on constate que cela coïncide, comme par hasard, avec le fait que Miniter a reçu des milliers de dollars en espèces (60’000 dollars selon un document) ainsi que des invitations à faire des voyages de luxe au Maroc. Quant à Joseph Braud, il a également publié des articles diffamatoires pour les services du Makhzen. Selon les documents révélés par «Chris Coleman », il a aussi élaboré, pour les services marocains, des rapports sur les journalistes américains favorables à la cause sahraouie et sur la manière de les neutraliser Nous découvrons également les rapports qui existent entre le Makhzen et le professeur Henri Louis Védie ainsi qu’avec le journaliste Vincent Hervouet, tous deux français. Henri Louis Védie, est un professeur d’économie étroitement lié à une organisation qui porte le nom cynique de «Association de Promotion des Libertés Fondamentales » créé peu avant le procès injuste des dirigeants du camp de protestation de «Gdeim Izik » dans le but de rédiger un étonnant rapport selon lequel ce jugement était «équitable». Une publication française avait dévoilé, à l’époque, son financement par le Makhzen. Vincent Hervouët, quant à lui, est un rédacteur de la chaîne de télévision française «LC1». Selon ces documents, celui-ci informait le « journaliste » marocain Ahmed Charai, sur les efforts déployés pour que dans sa chaîne de télévision soient transmises des pseudo-informations qui s’en prenaient à l’Algérie (…) ou en diffusant des calomnies sur des prétendus liens du Front Polisario avec le « terrorisme ». Tout cela en demandant des « faveurs » pour passer des vacances au Maroc. Après les révélations faites, à quoi attribuer la grande absence du Sahara Occidental d’une actualité où il pourrait y figurer quotidiennement?

    Programme marocain pour la Suisse

    Il n’est pas possible de rendre compte ici des 400 documents qui sont déjà parus et nous terminerons par la Suisse, présente dans l’épais dossier sur les propositions d’actions diplomatiques du Royaume du Maroc pour 2014 et 2015. Il s’agit pour le Maroc de relancer plusieurs projets concernant certains accords de coopération, échanges de visites ministérielles, organisation d’un forum économique maroco-suisse au Maroc et échanges de visites de parlementaires. Parmi celles-ci, retenons que le Maroc prévoit la visite d’une délégation des élus des « provinces du sud». Une façon d’affirmer auprès du parlement suisse la « cause nationale marocaine».

    Stratégie pour couler le BIRDHSO

    Quant à l’action chérifienne auprès du Comité des ONG de New-York, elle a dans sa ligne de mire le Bureau International pour le respect des Droits de l’Homme au Sahara occidental (BIRDHSO) qui se trouve à Genève et avec lequel nous collaborons. Ce dernier a demandé depuis plusieurs années son statut ECOSOC qui lui permettrait d’avoir une plus grande liberté d’action, particulièrement au Conseil des Droits de l’Homme. Le Maroc fait toujours obstruction et nous apprenons par le document sorti par Cris Coleman qu’il a comme objectif de sensibiliser les capitales des pays membres du comité des ONG à New-York afin que le Comité des ONG adopte par consensus le rejet de la demande du BIRDHSO en janvier 2015.

    Il nous reste maintenant à répondre à une question difficile: qu’allons-nous faire de ces documents dont jusqu’à présent la presse ne parle pas et qui met en question la probité des diplomates marocains et de leur Etat ?

    Règles de déontologie du Secrétariat des Nations-Unies Informations A/69/292

    En leur qualité de fonctionnaires internationaux, les membres du personnel de l’ONU et le Secrétaire général ne rendent compte de leurs activités qu’à l’Organisation et prêtent serment de ne solliciter ni recevoir d’instructions d’aucun gouvernement ni d’aucune autorité extérieure. En vertu de la Charte, chaque État Membre s’engage à respecter le caractère exclusivement international des responsabilités du Secrétaire général et du personnel et à ne pas chercher à les influencer indûment dans l’exécution de leurs tâches.

    #Maroc #HackerChrisColeman #Marocleaks #SaharaOccidental #Suisse #BIRDSO #ONU #Lobbying

  • Maroc. Makhzen Wikileaks : Hacker connection

    Maroc. Makhzen Wikileaks : Hacker connection

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    Un hacker Marocain vient de dévoiler sur le net plusieurs documents officiels (dont des copies numérisées sont à notre niveau) adressés à différentes personnalités Marocaines et interceptés par ses soins.

    Il s’agit d’un premier document envoyé le 6 Janvier 2014 par l’ambassadeur permanent du royaume Chérifien auprès des nations unis à sa hiérarchie (Affaires étrangères) relatif à la “question nationale” en prévision de l’échéance d’avril 2014. Dans ce document adressé aussi au directeur général d’études et documentation, il dresse un constat et propose des actions . Le document commence par :
    L’examen par le Conseil de Sécurité de la question du Sahara en avril prochain se situe dans un contexte particulièrement difficile marqué par une attente de nos partenaires de mesures concrètes en matière des Droits de l’Homme. Pour la préparation de cette échéance, quelques action sont soumise à l’appréciation de Monsieur le Ministre.

    Dans le deuxième document , il s’agit d’une lettre envoyée par le directeur US, division Afrique II du département des affaires politiques à l’ambassadeur permanent du royaume aux nations unis en lui joignant la lettre de Christopher Ross. Dans la lettre de l’envoyé spécial du secrétaire général pour la sahara, M. Christopher remercie l’ambassadeur pour “l’accueil chaleureux” qu’on lui a réservé “lors de mes derniers voyages dans la région en janvier et février 2014. Comme vous le savez, ces visites ont inauguré la nouvelle approche du processus de médiation agréée par les parties en Octobre 2013, une approche qui est fondée sur des besoins d’aller et retours entre mes interlocuteurs” .. plus loin, il dit “J’ai présenté des questions confidentielles aux parties en janvier et recueilli leurs réponses”. A la fin de la lettre , M. Christopher demande à être reçu par le “plus haut niveau du gouvernement Marocain à chaque étape” et de “confirmer les dates qui y conviendraient”.

    Dans un troisième document , il s’agit d’un long compte rendu établi par le directeur des affaires Américaines et adressé au ministre des AE Marocain concernant “la réunion avec M. Dwight Bush, Ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique à Rabat”.

    Dans ce document, on peut lire en préambule: “des principaux points abordés lors de la rencontre tenue entre Monsieur le Ministre et l’Ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique, M. Dwight Bush, à la demande de ce dernier, le 31 juillet 2014, au siège du Département :” Plus loin , on cite le point “- Concernant la mission de M. Christopher Ross : L’Ambassadeur américain s’est interrogé sur la « capacité » de l’Envoyé Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies, M. Christopher Ross à effectuer une nouvelle visite au Maroc et faire en sorte qu’il puisse jouer son rôle….. Monsieur le Ministre a ainsi exprimé la surprise du Maroc quant au fait que les déclarations de même que le rapport de M. Ross ne reflètent pas les conclusions telles qu’exposées aux responsables marocains lors de sa visite dans le Royaume, en faisant part du souhait que son action soit conforme à son mandat et à la mission qui lui a été dévolue et en signalant qu’il est de la responsabilité du Maroc d’attirer son attention dans le cas contraire….L’Ambassadeur américain a aussitôt tenu à préciser, sur indication de son Conseiller, M. Lassenhop, qu’il « n’est pas ici en représentation de l’Envoyé Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies mais des Etats-Unis d’Amérique » en rappelant que le rôle de M. Christopher Ross est d’une importance particulière pour toutes les parties……- S’agissant de la nomination de Mme Kim Bolduc en tant que Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies et Chef de la MINURSO, l’Ambassadeur s’est interrogé sur les préoccupations du Maroc à cet égard.

    Monsieur le Ministre a signalé, à ce propos, que le Maroc avait fait part de sa demande légitime d’être consulté à l’avance sur cette nomination, en précisant que, d’ailleurs, il avait été consulté, en amont, sur les dix nominations précédentes, et qu’il est anormal qu’il n’est pu s’en enquérir qu’à travers la presse et dans les couloirs des Nations Unies, alors que l’Algérie et les soit disant « représentants » de la pseudo « rasd » en avaient été en revanche informés auparavant.

    A la fin de ce compte rendu, il est stipulé de faire bénéficier le C12 avion américain utilisé par l’ambassadeur Américain de statut diplomatique au même titre que ses pilotes.

    Dans le quatrième document, il s’agit d’une étude ou analyse pour l’exercice 2014-2015 qui n’est pas signée mais parle d’”ÉLÉMENTS D’UNE STRATÉGIE POUR LA GESTION DE L’EXERCICE AVRIL 2014-AVRIL 2015 CONCERNANT LA QUESTION DU SAHARA MAROCAIN”. Dans son dernier paragraphe, il est question d’une “Mise en place d’une politique claire concernant les visites des délégations étrangères dans les provinces du sud.” En effet, on cite les points suivants: – Établir une liste d’acteurs hostiles et en informer, au préalable, leurs pays et organisations. Il s’agit de démontrer, ainsi, que le territoire n’est pas fermé aux visites de délégations étrangères, mais que les personnes dont l’hostilité et le parti pris sont connus, ne sont pas les bienvenus au Maroc. – Imposer un passage obligé par les Institutions nationales (Parlement, CNDH).

    Le cinquième document traite d’une correspondance entre le représentant Marocain Abderazak Laasal et son ministre des affaires étrangères dans laquelle, ce dernier dit en début : “J’ai l’honneur de vous faire parvenir, ci-joint, le fax émanant de M. Edmont Mulet, Sous-Secrétaire général pour les opérations de maintien de la Paix, rappelant la disponibilité de Madame Kim Bolduc, nommée récemment Représentant Spécial du Secrétaire général et Chef de la MINURSO à Rencontrer Monsieur l’Ambassadeur Omar Hilale et réitérant la disposition du DPKO à faciliter cette rencontre.” . Une copie de fax est aussi joint.

    Dans un autre document non signé donc non considéré comme officiel ,intitulé le Sahara Occidental: La diplomatie des phosphates, il est fait part d’une transaction de vente de phosphate au Panama et son blanchiment d’argent.

    Dans le document suivant intitulé : “Projet de Dossier Visite au Maroc de la Haut-commissaire aux droits de l’homme, Mme Navy Pillay” daté du Du 26 au 29 mai 2014, Rabat , il s’agit de préparer cette visite avec détails. Elle est articulée en 8 points. Le dernier étant le CV de la Haut-commissaire aux droits de l’homme.

    Le 9ème document intercepté par le soi-disant hacker porte le titre la “Question nationale/consultations du Conseil de Sécurité sur la MINURSO” et débute par “J’ai l’honneur de vous faire parvenir, ci-après, un compte rendu détaillé des briefings du Représentant Spécial W. Wolfgang Weber et de l’Envoyé personnel Christopher Ross ainsi que des interventions des membres du Conseil lors des consultations privées, tenues ce matin, au sujet de la question nationale.” Il est daté du 17 avril 2014 et adressé à plusieurs structures: CAB/1- CAB/2- SG/4- DG/8/1- DG/8/3

    Le 10ème document est un rapport de 2013 de 38 pages établi par le consulat du Maroc à Strasbourg intitulé : “Relations avec les Institutions Européennes”.

    Enfin, les deux derniers documents parlent du problème crucial du sahara occidental, le premier établi par la “Direction des Nations Unies et des Organisations Internationales HD” porte le titre de “l’Evolution de la position de la Russie sur la question du Sahara marocain.” retrace la position de la russie “De 1975 à 1998 : Appui idéologique à l’autodétermination” à sa neutralité “De 2007 à 2014 : Neutralité positive et soutien au processus politique de négociations”.

    Le deuxième établi par le représentant permanent aux nations unis Abderazzak Laasal et adressé à son ministre des AE en date du 1er Aout 2014 parle de “la question nationale” notamment de l’entretien téléphonique avec l’Ambassadeur Rosemary Dicarlo”. Il débute par l’introduction : “J’ai l’honneur de porter à votre connaissance que j’ai reçu, ce matin, un appel téléphonique de l’Ambassadeur Rosemary Dicarlo, Représentant Permanent Adjoint des Etats Unis à New York en charge de la question Nationale, qui a voulu m’informer que ses autorités « ont les inquiétudes » suivantes au sujet de la question du Sahara :

    • La limitation par les autorités marocaines du mouvement du personnel des Nations Unies et de la MINURSO au Sahara,
    • Au sujet du processus politique, Christopher Ross a programmé de visiter le Maroc et souhaite que sa visite ait lieu le plus rapidement possible,
    • Les Etats Unis attendent que le Maroc accorde, rapidement son plein soutien à Madame Kim Bulduc, nouveau Représentant Spécial du Secrétaire Général,
    • Durant la dernière visite de Sa Majesté le Roi à Washington, un accord a été conclu pour :
    – Etablir un programme de visites régulières du Haut-Commissariat pour les Droits de l’Homme au Sahara, L’enregistrement de plus d’ONG originaires du Sahara, Cesser les poursuites judiciaires des civils par le tribunal militaire, mais les progrès sont très lents sur ces trois questions
    • Durant le dernier entretien entre Monsieur l’Ambassadeur Omar Hilale et L’Ambassadeur Samantha Power, RP des Etats Unis, cette dernière a été « surprise » par l’affirmation de l’Ambassadeur Hilale qui l’a informée qu’étant celui qui a conclu les termes de référence de la visite des experts du HCDH au Sahara, il n’a jamais été question de visites régulières ou de programme de visites au Sahara.
    Enfin l’Ambassadeur Di-Carlo m’a informé que ces « inquiétudes » (concerns) seront également communiquées par l’Ambassade des Etats Unis à Rabat aux autorités marocaines.

    Salim A.

    Bel-Abbès Info, 25 octobre 2014

    #Maroc #Marocleaks #HackerChrisColeman #SaharaOccidental #ONU #Algérie