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  • Algérie. Principales décisions prises en Conseil des ministres

    Algérie, Conseil des ministres, Abdelmadjid Tebboune, projet de loi organique pour l’auto-entrepreneur, production de lait pour nourrissons, production céréalière, loi de finances complémentaire,

    Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a présidé hier, une réunion du Conseil des ministres qui a porté sur l’étude, la discussion et l’approbation du projet de loi de finances complémentaire pour l’année 2022, le projet de loi organique pour l’auto-entrepreneur, ainsi que des offres relatives à un projet d’un complexe industriel pour la production de lait pour nourrissons, ainsi qu’un projet de préparation technique de production céréalière 2022-2023.

    Suite à l’approbation en Conseil des ministres du projet de loi de finances rectificative 2022, sur la base des directives du Président, pour maintenir les équilibres sociaux et le pouvoir d’achat des citoyens, et éviter d’imposer de nouvelles taxes ou augmentations, le Conseil des ministres a également approuvé le projet de loi sur l’auto-entrepreneur, présenté par le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de l’économie de la connaissance et des entreprises émergentes, qui permettrait de donner un nouvel élan aux acteurs dans le domaine de l’entrepreneuriat.

    Le Président de la République a remercié tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réussite de des célébrations commémorant le 60e anniversaire de l’indépendance, à leur tête l’ANP, et toutes les autres institutions nationales participantes.

    Le Président de la République a également, félicité tous les participants à l’organisation de la manifestation sportive des Jeux méditerranéens d’Oran 2022 et a remercié en particulier les habitants de la wilaya d’Oran qui ont donné une empreinte exceptionnelle aux Jeux, honorant ainsi l’Algérie d’un honneur digne de sa réputation.

    Dans le chapitres des instructions générales, le Président de la République a ordonné au ministre des Transports de mobiliser toutes les capacités de l’Etat pour faciliter le retour ou l’arrivée des Algériens de l’étranger, afin de passer la saison estivale dans les meilleures conditions ; création d’un numéro vert et d’une cellule de veille et d’écoute, au niveau du cabinet du ministre des Transports, dans le but de répondre aux préoccupations des citoyens et de résoudre les problèmes et obstacles qui se dressent devant eux sur les ondes et vols maritimes vers l’Algérie.

    L’Express, 18/07/2022

    #Algérie #Gouvernement #Conseil_des_ministres #Tebboune

  • Possible, la remise d’aplomb?

    Possible, la remise d’aplomb? – Algérie, finances, réserves de change, Loi de finances complémentaire,

    Pour la première fois durant ces cinq dernières années, les réserves de change de l’Algérie, qui ont atteint 44,724 milliards de dollars à fin septembre 2021, n’ont pas chuté à un niveau inférieur à celui enregistré l’année précédente. Pour rappel, l’Algérie avait anticipé une baisse de ses réserves de change à 44,2 milliards de dollars pour la fin de l’année 2020, selon les estimations de la Loi de finances complémentaire (LFC) 2020, faisant reculer le niveau des réserves de change de 51,6 milliards $ tel que fixé dans la Loi de finances 2020 à 44,2 milliards de dollars dans la Loi de finances complémentaire, soit un recul du niveau de réserves de change de 14,34% par rapport aux prévisions initiales.

    Un recul dû principalement à la crise sanitaire et la chute des prix du baril de pétrole. Pour ne retenir que ces deux dernières années, car de 2015 à 2019, le recul annuel des réserves de change était tout simplement excessif, passant de 144,1 milliards de dollars à fin 2015 à 62 milliards de dollars à fin 2019, soit une baisse de 82,1 milliards de dollars en seulement quatre ans (2015 à 2019), équivalant à un recul de 56,97% des réserves sur cette période. Relativement, donc, les réserves de change ont enregistré une stabilité qu’on n’a pas observée durant plusieurs années.

    A quoi peut-on attribuer cette performance ? En termes techniques, selon les explications du gouverneur de la Banque d’Algérie (BA), Rostom Fadhli, les réserves de change, hors or, ont atteint 44,724 milliards de dollars à fin septembre 2021 grâce à un fort recul du déficit de la balance commerciale, qui est passé de 10,504 milliards de dollars à fin septembre 2020 à 1,571 milliard de dollars à fin septembre 2021. «Ce recul important du déficit est dû principalement à la forte hausse des exportations de biens qui sont passées de 16,240 milliards de dollars à fin septembre 2020 à 26,402 milliards de dollars à fin septembre 2021, soit +62,3 %», a expliqué M. Fadhli, ainsi qu’au prix moyen du pétrole au cours des neuf premiers mois de 2021, qui a enregistré une hausse de 66,6 %, passant de 41,365 dollars/baril, au cours de la même période de l’année écoulée, à 68,917 dollars/baril.

    Parallèlement, les quantités d’hydrocarbures exportées exprimées en Tonne Equivalent Pétrole (TEP), ont augmenté de 20,9%. Il y a également d’autres facteurs liés à la gestion des deniers publics qui sont derrière cette stabilisation relative des réserves de change du pays, notamment la baisse de la facture des importations. Le Premier ministre et ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane, soutenait au mois de septembre dernier devant les sénateurs qu’il s’attend à ce que la valeur des importations algériennes baisse d’ici la fin de cette année 2021 de plus de la moitié de la valeur enregistrée en 2014, pour atteindre 30,4 milliards de dollars. Soulignant dans ce sens que « cette baisse est un indicateur de l’ampleur de la corruption et du gaspillage que le pays a connu les années précédentes ». Force est de reconnaître que la rationalisation et le contrôle des dépenses d’importation, ainsi que l’élimination de la surfacturation des produits importés, qui a causé une véritable saignée au pays, constituent à côté d’autres paramètres, notamment la bonne santé du baril de pétrole, les causes essentielles qui ont gardé bien au chaud les réserves de change. Peut-on à l’avenir espérer les remettre d’aplomb ?

    par Abdelkrim Zerzouri

    Le Quotidien d’Oran, 23/12/2021

    #Algérie #Finances #réserves_de_change

  • Algérie/ Fronts multiples (Edito du Quotidien d’Oran)

    par Abdou BENABBOU

    Au vu de la situation financière du pays, il semble que la planche à billets sera appelée encore une fois à mettre un peu de mou dans la rigidité des obstacles économiques et sociaux. La loi de finances complémentaire en fin d’ébauche, en tenant compte du déficit budgétaire et des lourds soucis annonçant de dangereuses perturbations sociales ne pourra que se plier à un procédé déjà utilisé par la Banque centrale.

    Dans la logique du gouvernement, le recours au FMI est à écarter car il ne peut être question de se plier aux conditions draconiennes du fonds financier international dont la première et la principale sera de se départir sans rechigner de la politique du soutien des prix et en définitive faire table rase de la politique sociale suivie actuellement par le gouvernement. A fortiori quand il est constaté que malgré une évidente générosité financière gouvernementale en matière de politique des prix, discutable et discutée en permanence, des indicateurs démontrent chaque jour que le lourd malaise social n’est pas maîtrisé. Malgré une magnanimité gouvernementale visible à l’œil nu, des milliers de ménages ne paient plus leurs factures d’eau, de gaz et d’électricité et le chômage et le sous-emploi cruellement palliatif envahissent les rues.

    Les retraites sont péniblement honorées. Les salaires de la fonction publique n’ont pas une odeur de sainteté et la boucle est bouclée par les banques qui se dessaisissent de plus en plus de leurs réserves qui ne sont plus des chasses gardées. Cerise sur le gâteau, les réclamations salariales à cors et à cris se multiplient sans que l’on tienne compte de leurs répercussions classiques toujours occultées et qui souvent ne sont pas synonymes d’amélioration du niveau de vie.

    On voit mal le gouvernement se faire harakiri en adoptant des mesures somme toute objectives et sensées, et constituant le fondement élémentaire d’une saine économie, et nouer avec la vérité des prix. Les autorités politiques sont conscientes qu’à emprunter cette voie, c’est l’explosion sociale assurée et garantie. Pour elles, la multiplicité des fronts à affronter ne permet pas la latitude de se conformer à une normalité économique et qu’importent les moyens pour que la stabilité sociale soit préservée.

    Le Quotidien d’Oran, 10 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, situation financière, économie, loi de finances complémentaire, déficit budgétaire, FMI, politique du soutien des prix, politique social, subventions, chômage,