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  • Une algérienne quittera la France si Marine Le Pen l’emporte

    Une algérienne quittera la France si Marine Le Pen l’emporte – Election présidentielle, Emmanuel Macron, Rassemblement National, LREM, extrême droite,

    Selon Algérie-expat, Leïla T., une femme métisse née d’un père algérien et de mère française, envisage de quitter définitivement la France pour s’installer ailleurs. Elle craint que la candidate de l’extrême droite, Marine Le Pen remporte les élections présidentielles françaises dont le deuxième tour est prévu ce dimanche 24 avril.

    La France et surtout la communauté de confession musulmane établie dans l’Hexagone retient son souffle à l’occasion du déroulement du second tour de l’élection présidentielle en France, précise le site.

    Prenant leur devants, ces étrangers envisagent d’ores et déjà de quitter le pays si la présidente de l’extrême droite est élue ce dimanche. C’est le cas de Leïla T., femme originaire d’Algérie, ajoute la même source.

    Celle-ci a confié en effet qu’elle a entrepris des démarches pour aller vivre au Canada. « Pour mon mari et moi, ce climat anxiogène remonte aux mandats de Nicolas Sarkozy. En attendant l’issue de cette élection, on regarde le prix des locations au Canada. J’y ai déjà séjourné et, là-bas, j’étais vraiment reconnue comme une citoyenne française », a t-elle déclaré au journal La Croix. 

    « Je suis née à Versailles. J’habite au centre de Paris. Avoir un peu de sous, ça vous blanchit un peu, mais ça n’empêche pas d’entendre des horreurs sur votre compte, comme ces voisins qu’on a entendus dire : « Ces gens-là n’ont rien à faire ici. » Si Marine Le Pen passe, on s’en va. », a t-elle encore affirmé.

    Leila est loin de constituer un cas isolé. Des dizaines voire des centaines d’étrangers vivant en France raisonnent comme elle et ont des projets de quitter la France si  » par malheur », l’ex présidente du Rassemblement national gagne cette élection.

    #France #Algérie #Election_présidentielle #MarineLePen #ExtrêmeDroite #Macron

  • Sarkozy apporte son soutien à Emmanuel Macron

    Sarkozy apporte son soutien à Emmanuel Macron

    Sarkozy apporte son soutien à Emmanuel Macron – Valery Pécresse, deuxième tour, Les Républicains, LREM, extrême droite,

    Nicolas Sarkozy, qui a obstinément refusé de se prononcer en faveur de la candidate de sa famille politique pour l’élection présidentielle, sort du silence à l’occasion de cet entre-deux-tours pour apporter son soutien à Emmanuel Macron. L’ancien président de la République a indiqué dans un communiqué qu’il voterait pour le président sortant, tout en exhortant son camp de participer à un «rassemblement» autour de Macron. Il explique, par ailleurs, dans un entretien dans la presse, les raisons qui le poussent à soutenir l’actuel président. Principal motif, son positionnement politique : le président candidat aurait évolué «vers le centre droit» tout au long du quinquennat.

    «Une grande partie de ses idées sont maintenant les mêmes que les (leurs)», analyse l’ancien chef de l’État. Un constat qui pousse Sarkozy à exhorter son camp à «accompagner» Emmanuel Macron dans un éventuel second quinquennat. Pointant de manière prononcée le rapprochement idéologique entre sa famille politique et le locataire de l’Élysée, Nicolas Sarkozy s’en réjouit : «Qui peut s’en plaindre ? Pas moi». «Son bon score au premier tour… N’est-ce pas la traduction qu’une partie des électeurs de droite l’ont rejoint ?», fait-il mine de s’interroger, alors qu’Emmanuel Macron est arrivé en tête du premier tour dimanche avec 27,85 % des voix. Une déclaration qui doit faire mal à Valérie Pécresse qui n’a cessé durant des mois d’essayer de convaincre l’ex-président de se tenir à ses côtés, en vain. Le silence de Nicolas Sarkozy vis-à-vis de Pécresse était même devenu une vraie épine dans le pied de la candidate Les Républicains ces dernières semaines.

    Si l’ancien chef de l’État ne l’a même pas évoquée dans son communiqué publié au lendemain du premier tour, il ne mâche pas ses mots dans «Paris Match» contre celle qui fut sa ministre. «La candidate LR a choisi d’être très dure avec le candidat Macron, mais ses propositions n’arrivaient pas à percer. Valérie ne pouvait pas, en même temps, l’accuser d’être le fossoyeur de la France et dire qu’il nous prenait nos idées», raille-t-il notamment après le très faible score de la présidente de la région francilienne (4,78 %).

    À l’inverse, dans son communiqué, Sarkozy expliquait dans des mots choisis et flatteurs que le président de la République était «le seul en situation d’agir» : «Il a l’expérience nécessaire face à une grave crise internationale plus complexe que jamais, parce que son projet économique met la valorisation du travail au centre de toutes ses priorités, parce que son engagement européen est clair et sans ambiguïté».

    Face aux critiques qu’il anticipait dans son camp, celui qui fut à la tête de la France entre 2007 et 2012 a enfoncé le clou : «On ne se trompe jamais en choisissant la clarté et la constance». «La fidélité aux valeurs de la droite républicaine et à notre culture de gouvernement doit nous conduire à répondre à l’appel au rassemblement d’Emmanuel Macron en vue de l’élection présidentielle», ajoutait-il. Face à cet appui, le président de la République l’a remercié «de sa confiance et de son soutien» : «Cela m’honore et cela m’oblige et donc je pense qu’il faut rassembler très largement».

    Cela fait plusieurs années maintenant que la relation entre Sarkozy et Macron, toujours plus proches, laissait entrevoir un rapprochement idéologique et politique. Reste à voir si les électeurs de droite, encore réticents à franchir le pas, qui ont voté Pécresse au premier tour, seront convaincus par l’ancien chef d’État et mettront un bulletin dans l’urne pour le président sortant ou si, encore plus que lors du premier tour, l’abstention prévaudra.

    Le Jour d’Algérie, 20/04/2022

    #Sarkozy #Macron #Pécresse #LREM #LR

  • Pourquoi Macron devrait s’inquiéter des élections présidentielles ?

    Par Ian Bremmer

    Après un retard de trois mois dû à la pandémie, les électeurs français se sont rendus aux urnes le 20 juin pour le premier tour des élections locales, qui permettront de pourvoir les sièges des assemblées des 13 régions et 96 départements de France. Un second tour aura lieu le 27 juin, mais l’électorat a déjà envoyé des messages clairs. Le parti du président Emmanuel Macron, La République en Marche (LREM), bénéficie d’un faible soutien local. La principale dirigeante de l’opposition, Marine Le Pen, et son parti de droite, le Rassemblement national, n’élargissent pas leur base. Et un nombre record d’électeurs français éligibles ne se donnent pas la peine de voter.

    Il y a quatre ans, l’électorat français a voté pour le changement. Lors du scrutin présidentiel, le centre-droit traditionnel a terminé en troisième position derrière Le Pen et son parti d’extrême-droite. Les socialistes traditionnels de centre-gauche ont terminé en cinquième position derrière le parti communiste. Le vainqueur a été Macron, un homme qui ne s’était jamais présenté à la tête d’un parti qu’il avait créé de toutes pièces un peu plus d’un an auparavant. Le parti de M. Macron a remporté 308 sièges sur 577 à l’Assemblée nationale, la puissante chambre basse du Parlement français.

    Une fois en poste, l’objectif de tout candidat au changement est de convaincre les électeurs qu’il a rendu la vie meilleure et le pays plus fort, afin que les élections futures rejettent tout changement supplémentaire au profit d’un nouveau statu quo. Mais le 20 juin, le parti LREM de Macron n’a obtenu que 11 % des voix, à égalité avec les Verts et les socialistes. C’est moins choquant qu’on pourrait le croire. Les partis sortants s’en sortent rarement bien lors des élections locales en France, et LREM n’existait pas en 2015, la dernière fois qu’elles ont eu lieu. Mais il n’y a rien dans ces chiffres pour renforcer la confiance de Macron alors qu’il se dirige vers une lutte acharnée pour sa réélection l’année prochaine. Son meilleur espoir pour l’instant est que l’économie en perte de vitesse, la lassitude face à la pandémie et la lenteur initiale de la mise en place des vaccins fassent place à un renouveau d’ici la fin de l’année.

    Son autre espoir est que l’opposition ne se ressaisisse pas, et voici une rare nouvelle positive pour Macron. Le Rassemblement national de Le Pen, qui devait arriver en tête des élections locales, n’a obtenu qu’un score de 19 % après avoir recueilli plus de 28 % en 2015. Le parti de centre-droit Les Républicains, héritier politique de Charles de Gaulle, Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, a obtenu environ 29 %. De nombreux experts et électeurs avaient prédit un affrontement Macron-Le Pen au second tour de la présidentielle de l’année prochaine. Les sondages d’opinion avaient suggéré que Mme Le Pen avait élargi la base de soutien du Rassemblement national au-delà des électeurs qui apprécient l’image anti-immigration, anti-Union européenne, islamophobe et parfois antisémite du Front national, le prédécesseur du parti, créé il y a près de 50 ans par le père de Mme Le Pen, Jean-Marie. Mais ces chiffres racontent une autre histoire, alimentant les doutes persistants quant à sa capacité à obtenir une majorité d’électeurs. Le Pen a la reconnaissance de son nom et la capacité d’attirer la couverture médiatique, mais il ne faut pas confondre ces avantages avec l’éligibilité nationale.

    Pourtant, il existe également des preuves que les électeurs doutent qu’un parti puisse apporter un réel changement en France. Seulement environ un tiers des électeurs éligibles ont pris la peine de se présenter, une baisse de 17 points par rapport à 2015 et un minimum historique pour la république.

    Il y a eu un gagnant dans cette confusion : Xavier Bertrand, du parti de centre-droit Les Républicains, est apparu comme un challenger sérieux pour la présidence l’année prochaine. Il est trop tôt pour savoir si la participation remarquablement faible aux élections régionales a donné une image précise de l’humeur nationale en 2021. Mais peut-être que Bertrand est le visage frais qui peut balayer une figure de l’opposition (Le Pen) qui a passé la majeure partie de sa carrière politique à essayer de réinventer son parti, et ensuite évincer Macron.

    *Bremmer est chroniqueur des affaires étrangères et rédacteur en chef du TIME. Il est président d’Eurasia Group, une société de conseil en matière de risques politiques, et de GZERO Media, une société qui se consacre à la couverture intelligente et intéressante des affaires internationales. Il enseigne la géopolitique appliquée à la School of International and Public Affairs de l’université Columbia et son dernier livre est Us vs Them : The Failure of Globalism.

    Time, 24 juin 2021

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  • Le Pen irritée par les résultats des élections régionales

    L’extrême droite française irritée par les résultats des élections, la région sud en jeu

    -Le Pen veut une victoire historique dans le sud de la France
    -Macron face à un défi avant le vote présidentiel de 2022
    -La participation dans tout le pays devrait atteindre un niveau record
    -Le centre droit fait mieux que prévu

    PARIS, 20 juin (Reuters) – L’extrême droite française a fait moins bien que prévu lors des élections régionales de dimanche, selon les sondages réalisés à la sortie des bureaux de vote, laissant dans la balance la victoire dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et une plateforme pour l’élection présidentielle de 2022.

    Le Rassemblement national de Marine Le Pen a exprimé sa frustration face à un taux de participation record, alors que le centre droit a fait son premier retour dans les urnes depuis un résultat désastreux à l’élection présidentielle de 2017 et que le parti du président Emmanuel Macron a terminé cinquième.

    Le taux d’abstention élevé lors du vote du premier tour de dimanche, projeté à 68,5 % par l’institut de sondage Elabe, a coïncidé avec un dimanche ensoleillé et l’émergence de mois de sévères restrictions COVID-19.

    « Je ne peux que regretter ce désastre civique, qui a très largement déformé la réalité électorale du pays et donné une idée trompeuse des forces politiques en présence », a déclaré Mme Le Pen.

    « Si vous voulez que les choses changent, sortez et votez ».

    Un sondage de sortie des urnes IPSOS a montré que le centre-droit Les Républicains a remporté 27,2 % des voix au niveau national, devant l’extrême droite avec 19,3 %, suivie par les Verts, le Parti socialiste et La République en Marche de Macron avec 11,2 %.

    Pour l’extrême droite de Le Pen, c’est une baisse de plus de 7 points de pourcentage à l’échelle nationale par rapport à la dernière élection de 2015, qui s’était déroulée dans le sillage des attentats islamistes de Paris.

    Les élections régionales, pour lesquelles un second tour de scrutin aura lieu le 27 juin, offrent un aperçu de l’humeur des électeurs avant l’année prochaine, et un test des références de Le Pen.

    Elle a fait un effort concerté pour désintoxiquer l’image de son parti et éroder le vote de la droite dominante avec une politique populiste moins incendiaire, eurosceptique et anti-immigration.

    Dans la région des Hauts-de-France, au nord du pays, Les Républicains ont obtenu des résultats plus importants que prévu, selon les enquêtes de sortie des urnes, en devançant l’extrême droite avec une marge plus importante que prévu.

    Le candidat principal du parti dans le nord, Xavier Bertrand, qui est en passe de devenir le candidat conservateur à la présidentielle de 2022, a déclaré que le centre-droit avait montré qu’il était le rempart le plus efficace contre l’extrême droite.

    Le parti au pouvoir de Macron a fait aussi mal que prévu, la porte-parole du parti, Aurore Berge, parlant d’une « gifle ». Le président n’a pas réussi à s’enraciner localement, même si sa popularité à l’échelle nationale reste supérieure à celle de ses prédécesseurs.

    Les enquêtes d’opinion prévoient que Le Pen obtiendra le meilleur score au premier tour de l’élection présidentielle de l’année prochaine, grâce à une base de soutien qui en a assez de la criminalité, des menaces de la mondialisation sur l’emploi et d’une élite dirigeante considérée comme déconnectée des citoyens ordinaires.

    Le parti de Mme Le Pen n’a encore jamais contrôlé une région. Si elle en gagne une la semaine prochaine, cela enverrait le message qu’un président du Rassemblement national en 2022 n’est pas à exclure.

    Deux sondages de sortie des urnes ont montré que le Rassemblement national était arrivé en tête en Provence-Alpes-Côte d’Azur, mais avec une marge plus étroite que prévu par rapport au candidat de centre-droit Renaud Muselier, qui avait conclu une alliance avec le parti de Macron.

    Toutefois, le candidat du parti des Verts a déclaré qu’il maintenait sa candidature dans le sud, ce qui rend la compétition à trois plus favorable à l’extrême droite.

    Les résultats du premier tour de dimanche enverront les partis dans les coulisses pendant deux jours pour conclure des alliances avant le second tour.

    Reuters, 21 juin 2021

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  • Elections régionales: le pari perdant de Macron

    Le parti du président français LREM a essuyé un échec cuisant au premier tour des élections régionales, et ce a moins d’une année de la présidentielle qui s’annonce d’ores et déja très serrée dans la mesure où Emmanuel Macron ne serait éventuellement pas opposé a celle qu’il a déja battue en 2017 en l’occurrence Marine Le Pen.

    C’est une règle désormais classique de notre histoire électorale: les scrutins ne se déroulent jamais comme prévu (… par les sondages). Le premier tour des élections régionales françaises n’a pas dérogé a cette loi, avec un Rassemblement national nettement plus faible qu’attendu, des présidents de région triomphants et l’échec cuisant des listes LREM, a rapporté dimanche soir L’Opinion.

    Pour Emmanuel Macron, ce dimanche électoral a sûrement un goût amer. Il subit en effet un quadruple échec. Celui de ses candidats, si nombreux a être éliminés dès le premier tour, en particulier ses ministres envoyés en mission dans des régions où l’objectif principal était de déstabiliser les sortants, du moment qu’ils étaient de droite et plus encore s’ils se présentaient comme adversaires potentiels en 2022. Avec des scores aussi piteux, impossible – c’est son second échec – de prétendre être celui qui fait basculer a droite ou a gauche une élection: le parti du locataire de l’Elysée est trop faible pour imposer la moindre alliance a des présidents sortants puissants.

    Le troisième échec d’Emmanuel Macron est plus personnel: son choix de «nationaliser» les élections régionales était un contresens. Ses voyages en province, jusqu’a l’avant-veille du scrutin, n’ont pas empêché les électeurs de rappeler que, pour eux, les élections régionales concernent les régions.

    Dernier échec, et non des moindres: la brutale contre-performance du Rassemblement national. Marine Le Pen subit-la un gros coup de pompe dans son ascension vers 2022. Ce qui, ajouté aux scores brillants de plusieurs leaders des Républicains, rebat les cartes. Emmanuel Macron voit commencer a se dissiper la certitude d’affronter la présidente du Rassemblement national dans un duel de second tour a sa main. C’est une règle désormais bien établie: une course a l’Elysée réserve toujours de grosses surprises. La première vient de se produire.

    La sévère déroute de la macronie engage-t-elle pour autant le gouvernement et, a fortiori, le chef de l’Etat, a dix mois de l’élection présidentielle? Si l’exécutif a toujours martelé qu’il ne serait pas lié par les résultats, la question d’un remaniement ministériel est désormais a nouveau sur la table, d’autant qu’une quinzaine de ministres étaient candidats.

    Il convient de rappeler que le chef de l’Etat français a reçu une gifle de la part d’un homme le 8 juin dernier, alors qu’il était en déplacement dans la Drôme, deuxième étape de son “tour de France des territoires”.

    Abstention record
    Le premier tour des élections régionales 2021 aura été marqué par une abstention record. C’est dans le Grand Est que l’on s’est le moins mobilisé en France. Prés de trois quart des électeurs ne sont pas allés voter.

    Selon les premières estimations des instituts de sondage, l’abstention atteindrait entre 66.1% et 68.6%.

    Echourouk online, 21 juin 2021

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  • Le parti de Macron retire son soutien à une candidate aux élections locales pour cause de hijab

    Le parti au pouvoir du président français Emmanuel Macron a interdit à une femme musulmane de se présenter comme candidate sur son ticket lors d’une élection locale, après qu’elle ait porté un foulard islamique sur une photo figurant sur un tract de campagne.

    La Republique en Marche (LaRem) a déclaré que la ligne du parti était que dans une France laïque, il ne devrait pas y avoir de place pour l’affichage manifeste de symboles religieux sur les documents de campagne électorale.

    « Cette femme ne sera pas une candidate d’En Marche », a déclaré Stanislas Guerini, secrétaire général du parti, à la radio RTL.

    La loi française n’interdit pas le port du hijab ou d’autres symboles religieux dans les images qui figurent sur les tracts de campagne.

    L’épisode illustre à quel point la place de l’islam dans la société française est devenue un sujet sensible à l’approche du scrutin présidentiel de l’année prochaine, le principal défi à une candidature de Macron à la réélection venant de l’extrême droite.

    Macron, qui s’est vanté de la composition multiculturelle et ethniquement diversifiée de son parti naissant après sa victoire électorale de 2017, a mis en garde contre la menace croissante du séparatisme islamiste pour les valeurs fondamentales de la France et l’unité de la république.

    L’affaire de l’affiche de campagne a éclaté après que Jordan Bardella, le numéro 2 du parti d’extrême droite Rassemblement national de Marine Le Pen, a tweeté une copie du tract avec le message suivant : « Est-ce ainsi que vous combattez le séparatisme ? »

    Guerini a répondu directement sur Twitter, demandant que le tract soit retiré ou que la candidate Sara Zemmahi perde le soutien du parti.

    Reuters n’a pas pu joindre Zemmahi ou ses associés pour un commentaire. Un responsable de LaRem proche de Guerini a déclaré que Zemmahi serait officiellement informée de la décision du parti par écrit.

    La réponse du parti a ouvert des divisions amères au sein de LaRem.

    « Indigne. Courir après les votes (d’extrême droite) ne fera que permettre à leurs idées de prévaloir. Trop, c’est trop », a tweeté la députée LaRem Caroline Janvier.

    Un autre législateur du parti, Roland Lescure, a déclaré à Reuters : « C’est un sujet explosif. L’islam politique est une réalité, c’est une menace qui couve dans certains quartiers et nous devons être très fermes. »

    Reuters, 12 mai 2021

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  • Le parti de Macron fait équipe avec les conservateurs pour les élections régionales dans le sud

    Un an après que le parti de Macron, La République en Marche (LREM), ait été battu aux élections municipales, l’alliance montre que le parti au pouvoir reconnaît qu’il est trop faible et impopulaire pour gagner certaines régions à lui seul.

    La ministre déléguée Sophie Cluzel, candidate LREM aux élections régionales, se présentera donc sur la même liste que Renaud Muselier, président de l’assemblée régionale du parti Les Républicains.

    Le Premier ministre Jean Castex a déclaré au Journal du Dimanche que Muselier avait proposé l’alliance, à laquelle le parti de Macron avait répondu « très positivement ».

    Le parti de Muselier sera confronté au parti d’extrême droite Rassemblement national (RN), qui a recueilli 45 % des voix en 2015 lors des précédentes élections régionales.

    Cependant, certains conservateurs sont mécontents de cette alliance. Macron a méthodiquement affaibli leur parti depuis son arrivée au pouvoir en 2017 en débauchant nombre de ses membres pour des postes au gouvernement.

    Le chef du parti Les Républicains Christian Jacob a déclaré dimanche sur Twitter que son parti retirait son soutien à la candidature de Muselier, le critiquant, ainsi que Castex, pour ce qu’il appelle des « manœuvres » politiques.

    Les Républicains doivent encore se mettre d’accord sur un candidat pour l’élection présidentielle de l’année prochaine, et certains craignent que de telles alliances locales avec LREM n’affaiblissent encore plus leur crédibilité en tant qu’alternative à Macron.

    Le premier tour des élections régionales aura lieu le 20 juin, le second tour étant prévu le 27 juin.

    Reuters, 2 mai 2021

    Etiquettes : France, LREM, La République en Marche, Les Républicains, Christian Jacob, Sophie Cluzel, Rassemblement National, Renaud Muselier,

  • Jean-Luc Mélenchon : Candidat

    Fouzia Mahmoudi

    Jean-Luc Mélenchon qui avait reçu près de 20 % des voix à l’élection présidentielle de 2017 pourrait, dans une année, ne pas être le seul candidat d’extrême-gauche à l’élection présidentielle. Par ailleurs, tous les sondages et les intentions de vote en direction du dirigeant de La France Insoumise ne cessent de baisser et nombre de ses anciens sympathisants affirment ne plus se reconnaître dans la ligne politique de LFI aujourd’hui. Pourtant, Mélenchon avait encore l’espoir de rassembler autour de sa candidature en cas de ralliement des autres partis de gauche, notamment les écologistes et les communistes. Mais il semblerait que loin de réussir à les réunir, il a poussé ses anciens alliés à présenter leurs propres candidats. C’est le cas aujourd’hui du Parti Communiste Français (PCF), qui faisait liste commune avec Mélenchon depuis dix ans mais qui a décidé aujourd’hui de se présenter seul.

    En effet, Fabien Roussel a annoncé cette semaine qu’il s’engage dans la course à l’Élysée. Le secrétaire national du PCF a été investi, ce dimanche, candidat à la présidentielle de mai 2022 par une large majorité. Plus de 73 % des 889 membres de la conférence nationale des communistes ont approuvé son investiture, au cours d’une visioconférence ce week-end. «Je demande aux autres forces de gauche et aux écologistes de respecter notre choix», a déclaré Fabien Roussel après le vote, en avertissant qu’il irait «jusqu’au bout».

    Et d’ajouter : «Travaillons ensemble dans le respect de nos diversités», lançant un appel à toute la gauche, partis et citoyens, pour «conclure un pacte» pour 2022. 73,57 % des 889 délégués ont voté en faveur d’une candidature du secrétaire national de leur parti. Les deux autres candidats, Emmanuel Dang Tran (militant à Paris 15e) et Grégoire Munck (Val-de-Marne) ont chacun obtenu 1,97 % des voix. 22,48 % se sont abstenus.

    Pour autant, il n’est pas encore certain que Fabien Roussel soit bel et bien candidat : les quelque 50 000 adhérents communistes doivent encore valider sa candidature le 9 mai prochain. Roussel avait été élu secrétaire national en 2018 sur la promesse que le PCF aurait un candidat en 2022. En interne toutefois, il fait face à une mini-fronde, 200 cadres et militants environ s’opposant à une candidature PCF en 2022.

    Marie-George Buffet, ex-ministre et ex-numéro un du PCF, qui fut la candidate de son parti en 2007, a déjà apporté son soutien à Jean-Luc Mélenchon.

    Sans aller jusque-là, le député Sébastien Jumel a estimé, en «homme de gauche», qu’il faudrait «choisir le meilleur d’entre nous pour porter la bataille contre Macron».

    Reste à voir si les adhérents feront le choix de soutenir une fois encore Mélenchon, dont la ligne politique à fortement dévidé depuis 2017 et dont la popularité ne cesse de baisser, ou s’ils choisiront de porter leur propre candidat au scrutin présidentiel d’avril de l’année prochaine.

    Le Jour d’Algérie, 14 avr 2021

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  • Alexandre Benalla renvoyé en correctionnelle pour des violences commises le 1er mai 2018 sur des manifestants

    Trois autres personnes doivent également être jugées, dans cette affaire des violences du 1er mai 2018 place de la Contrescarpe à Paris.

    Alexandre Benalla et trois autres personnes sont renvoyés devant le tribunal correctionnel, dans l’affaire des violences du 1er mai 2018 place de la Contrescarpe à Paris, a appris franceinfo de source proche du dossier, confirmant une information de l’AFP. L’audience de procédure est prévue le 4 mai 2021 au tribunal correctionnel de Paris.

    Alexandre Benalla, ancien collaborateur d’Emmanuel Macron, et Vincent Crase, ex-salarié de La République en marche, devront notamment répondre de « violences volontaires en réunion » sur plusieurs personnes, « port d’arme de catégorie B » et « port public et sans droit d’un insigne réglementé par l’autorité publique ». Ils sont en effet soupçonnés d’avoir porté le brassard de la police nationale, sans en avoir le droit.

    Alexandre Benalla est également mis en cause pour avoir « sciemment recélé un CD-ROM contenant des images issues de la vidéo-protection » et pour l’utilisation de ces images « à d’autres fins que celles pour lesquelles elles sont autorisées ». Sur ces images issues de la vidéosurveillance, on pouvait voir Alexandre Benalla intervenir violemment contre un couple.

    Les autres personnes renvoyées sont Laurent Simonin, chef d’état-major adjoint de la Direction de l’ordre public et de la circulation (DOPC) de la préfecture de police, et Maxence Creusat, commissaire de police de cette même DOPC. Ils sont poursuivis pour avoir « fait accéder des personnes non habilitées aux images d’une vidéo-protection et utilisé des images de vidéo-protection à d’autres fins que celles pour lesquelles elles sont autorisées ».

    Franceinfo, 13 avr 2021

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  • Victoire

    Fouzia Mahmoudi

    A la suite des élections européennes de 2014 en France, certains, au lendemain de la victoire nette du Front National, avaient déjà annoncé la probable présence de Marine Le Pen au second tour de l’élection présidentielle de 2017. Une prédiction qui a effectivement fini par se vérifier. Aujourd’hui, beaucoup en France n’hésitent plus désormais à évoquer ouvertement leur conviction, appuyés par des dizaines de sondages, que Marine Le Pen pourrait cette fois-ci non pas seulement accéder un nouvelle fois au second tour en 2022, mais pourrait aussi remporter le scrutin présidentiel.

    Pourtant, en 2017, beaucoup avaient assuré que la présidente du Front National, depuis devenu le Rassemblement National, avait définitivement perdu toute crédibilité aux yeux des électeurs après sa prestation décriée de toute part, même au sein de son propre camp, lors du débat d’entre-deux tours. Mais depuis les choses ont beaucoup changé et Marine Le Pen a réussi à faire oublier son faux pas de 2017 et à retrouver sa popularité auprès des Français. Tant et si bien qu’Arnaud Montebourg, qui s’était fait très discret ces derniers temps à cause d’un «Covid carabiné» qui lui a valu de se mettre «volontairement en retrait» pendant plusieurs semaines, selon «Le Parisien», sort de son silence.

    Dans une interview accordée au «Financial Times», qui consacre un long article au duel «Macron-Le Pen», l’ancien ministre du Redressement Productif ne mâche pas ses mots à l’égard de celui qui fut son successeur à Bercy. Pour lui, le président de la République «est détesté parce qu’il est arrogant». Il ne constitue donc, selon lui, pas un «rempart» au Rassemblement National : «C’est lui qui mettra au pouvoir Madame Le Pen», juge-t-il même.

    D’après lui, c’est Marine Le Pen qui «gagnera» l’élection présidentielle de 2022. «C’est la même chose que le phénomène Trump ou le Brexit», estime Arnaud Montebourg. Cette victoire de Marine Le Pen surviendra, selon lui, à cause du président de la République qui mène des politiques pour «l’oligarchie», tout en se posant comme «le rempart à l’extrême droite».

    Cette intervention du chantre du «made in France» intervient alors qu’il s’était fait beaucoup moins présent dans les médias depuis plusieurs semaines. Selon «Le Parisien», Arnaud Montebourg serait par ailleurs en train de s’atteler à la rédaction d’un petit manifeste sur le modèle d’«Indignez-vous !» de Stéphane Hessel, afin d’inciter les jeunes à s’intéresser à la politique.

    Montebourg évoque ainsi sans détour l’un des plus grands tabous de la politique française, la possible accession au pouvoir du Rassemblement National. Ce qui change le plus surtout, c’est que depuis quelques années les électeurs ne votent plus pour Marine Le Pen par contestation, mais au contraire par adhésion de plus en plus forte défendue par la dirigeante du RN.

    Reste à voir si Montebourg comme d’autres tenant le même discours, auront été clairvoyants ou si d’ici avril 2022 la situation aura changé au point de rabattre les cartes entre les différents candidats.

    Le Jour d’Algérie, 9 avr 2021

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