Étiquette : Macky Sall

  • Le Maroc, ce « frère » qui massacre nos enfants pour les beaux yeux de l’Espagne !

    Maroc, Espagne, Melilla, Ceuta, migration, migrants africains, Sénégal, Macky Sall, Mohammed VI,

    Editorial de Mamadou Oumar Ndiaye : Un brillant exploit — un de plus, devrait-on dire — des policiers marocains, assurément. Ces forces de l’ordre au service du roi Mohamed VI viennent donc de réprimer avec une férocité inouïe une tentative de migrants africains vivant sur le territoire chérifien de pénétrer dans l’enclave espagnole voisine de Melilla. Et ils n’ont pas fait dans la dentelle ni n’y sont allés avec le dos de la cuillère ces policiers de Sa Majesté notre ami le roi : au moins 27 morts — mais certains bilans font état de 60 morts — dont les cadavres ont été entassés comme ceux de chiens ramassés dans la rue en attendant d’être jetés dans la décharge municipale du coin.

    Sur des vidéos devenues virales sur les réseaux sociaux, on voit ces policiers marocains s’acharner sur des migrants à l’article de la mort sans doute pour les achever. Roués de coups de matraques, de poings et de pieds jusqu’à ce que mort s’ensuivit pour des dizaines d’entre eux, ces jeunes migrants originaires d’Afrique de l’Est pour la plupart n’ont commis que le « crime » de vouloir escalader des clôtures barbelées électrifiées par endroits pour pénétrer dans l’enclave de Melilla, un territoire « espagnol » situé à la frontière marocaine. C’est-à-dire, géographiquement, sur le continent africain !

    Et pour empêcher ces despérados de franchir ces barbelés, ce qui serait synonyme pour eux d’entrée dans l’Eldorado européen, les policiers marocains, donc, les ont réprimés avec une férocité inqualifiable comme s’ils ne s’acharnaient pas sur des êtres humains mais sur des bêtes sauvages. Encore que, pour tous ces Arabes, le Nègre représente moins que leur chien…

    A preuve, s’il en était besoin, la façon inhumaine dont les policiers marocains ont traité les migrants qui essayaient de pénétrer à Melilla ce weekend. Il est vrai que, depuis que l’Espagne a décidé il y a quelques mois de reconnaître leur plan d’autonomisation du Sahara occidental — dernier problème de décolonisation en Afrique —, les autorités marocaines ne savent comment lui exprimer leur reconnaissance infinie.

    Or, la principale préoccupation du gouvernement de M. Pedro Sanchez, le Premier ministre espagnol, c’est, bien sûr, la question migratoire que Rabat a d’ailleurs déjà instrumentalisée par le passé pour… embêter Madrid ! On se rappelle d’ailleurs des hordes de migrants que les policiers marocains avaient poussées il y quelques années à…envahir l’enclave espagnole de Melilla. Il est vrai que c’était une manière pour le royaume chérifien de protester contre le fait que le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) avait été accueilli en Espagne pour s’y soigner.

    L’Espagne s’étant départie de la neutralité qu’elle observait depuis 1975 et son départ du Sahara occidental qu’elle avait colonisé, les Marocains ont donc décidé, en échange de la reconnaissance par Madrid de leur plan d’autonomisation du Sahara occidental — qu’ils appellent leurs « provinces du Sud » — de se muer en gardes-chiourmes pour combattre les flux migratoires à partir de leur royaume vers l’Espagne en particulier et l’Europe d’une manière générale.

    Il s’y ajoute que, l’Algérie ayant décidé, pour protester contre ce rapprochement entre Rabat et Madrid, de fermer l’oléoduc qui approvisionnait l’Espagne en gaz via le territoire marocain — et qui, en passant, permettait au Maroc de se servir à hauteur de 90 % de ses besoins en gaz nonobstant les droits de passage qu’il percevait —, le pays du roi Mohamed VI compte désormais sur le royaume espagnol pour se fournir en gaz.

    Une fourniture devenue d’autant plus vitale que, du fait de la guerre en Ukraine, les prix de cet hydrocarbure ont explosé. Autant de choses qui font que, pour le Maroc, rien ne saurait être trop beau pour faire plaisir au gouvernement de M. Pedro Sanchez. Et si cette preuve d’amour passe par l’extermination de migrants africains, eh bien qu’à cela ne tienne ! De toutes façons, il ne s’agit que du sang de pauvres migrants africains, noirs de surcroit.

    Preuve d’amour par le sang des migrants noirs

    L’absence d’empathie et de compassion du Premier ministre espagnol, qui n’a même pas compati au sort de ces malheureux migrants, même pas exprimé une once de regret et même pas condamné le comportement criminel des policiers marocains, préférant désigner du doigts la responsabilité de maffias Don Quichottesques — le héros de Cervantès était justement espagnol ! —, prouve à quel point tous ces gens méprisent la vie des Africains noirs.

    Quant aux autorités marocaines, sans doute embarrassées — on le serait à bien moins ! — elles ne se sont pas encore exprimées et gardent un silence gêné. Ah, s’il s’était agi d’un attentat terroriste dans lequel aurait trouvé la mort un seul Européen !

    Mais là, puisqu’il ne s’agit que des vies de pauvres migrants africains…on peut y aller à fond la crosse
    Quand il s’agit de prouver sa « marocanité », de conquérir les marchés des pays au Sud du Sahara, de réintégrer l’Union africaine après avoir claqué la porte de l’Organisation de l’Unité africaine, quand il s’agit de prétendre faire partie de la Cedeao, quand il s’agit de se comporter en néo-colonisateur de ces pays d’Afrique noire considérés au même titre que ses « provinces du Sud », le Maroc ne lésine pas sur les moyens.

    Son roi, dans le rôle de Vrp, multiplie les tournées et les opérations de charme en se comportant comme en pays conquis. Comme nous n’avons cessé de le dénoncer dans ces colonnes depuis des décennies, le royaume chérifien veut bien faire main basse sur nos économies mais n’accepte pas que les hommes d’affaires africains acquièrent ne serait-ce qu’un kiosque à pain ou une cantine de Pmu dans son territoire ! Encore moins, bien sûr, que des migrants sub-sahariens y traînent leurs guêtres.

    A preuve par ces milliers de pauvres diables, véritables sous-hommes contraints de survivre comme des animaux dans la forêt de Nador, et dont la seule planche de salut demeure l’enclave voisine de Melilla qu’ils n’osent même plus approcher au risque de se faire tirer comme des lapins par les policiers marocains ! Dans tout ça, ce qui interloque, c’est le silence complice des autorités africaines au premier rang desquelles celles de l’Union Africaine, une organisation présidée justement depuis février dernier par notre président de la République, Macky Sall, un obligé du roi du Maroc Mohammed VI !
    Le Témoin

    Leral.net, 29 juin 2022

    #Maroc #Melilla #MigrantsAfricains #Espagne #Migration

  • Sénégal : Le chef de l’opposition accusé de viol et libéré sous caution

    Le chef de l’opposition sénégalaise, Ousmane Sonko, a été arrêté ce mois-ci après avoir été accusé de viol le lundi 8 mars. Après de multiples manifestations violentes en attendant son procès pour viol, son avocat a annoncé qu’il avait été libéré sous caution et sous contrôle judiciaire. Sonko affirme que les allégations de viol à son encontre sont politiquement motivées. Lors d’une conférence de presse à Dakar le lundi soir, Sonko a appelé à une plus grande manifestation anti-gouvernementale mais a demandé qu’elle soit pacifique. Samedi, les manifestations avaient diminué, mais les appels à de nouveaux manifestants ont fait craindre une escalade de la violence.

    Le Sénégal est considéré comme l’une des démocraties les plus stables d’Afrique de l’Ouest, mais les protestations contre la libération de Sonko par le gouvernement ont déclenché des violences entre les citoyens et les forces de sécurité. Amnesty International a signalé la mort d’au moins huit manifestants à la suite d’affrontements entre la population et les forces de sécurité, et 235 autres manifestants ont été blessés, selon la Croix-Rouge sénégalaise. Lundi matin, avant d’entamer leur marche, des centaines de personnes se sont rassemblées devant le tribunal de Dakar, brandissant des drapeaux et scandant « Libérez Sonko », et sa libération a été accueillie avec jubilation par ses partisans. Le journaliste d’Al Jazeera a déclaré : « Il y a un sentiment parmi ces manifestants qu’ils ont pu libérer Sonko eux-mêmes ; qu’ils ont défié le pouvoir de la présidence et ils considèrent sa libération comme leur victoire personnelle. » Sonko lui-même nie toutes les allégations et affirme qu’il s’agit d’une tentative du président Macky Sall de mettre à genoux un rival politique, ce que le gouvernement a rejeté. En réponse, les forces de sécurité de Dakar ont tiré des gaz lacrymogènes comme solution pour disperser les groupes de partisans de Sonko. Alors que les manifestants bloquaient les rues et lançaient des objets contre la police, les forces de sécurité ont également tiré des munitions non létales pour contenir les manifestants. Selon Al Jazeera, l’armée patrouille toujours dans les rues centrales de Dakar avec des véhicules militaires et des mitrailleuses dans les régions où les récents affrontements ont eu lieu.

    Les protestations semblent être alimentées par quelque chose de plus important que l’arrestation de Sonko. Pendant la manifestation, l’un des manifestants a crié : « Il ne s’agit pas seulement de Sonko. Nous voulons que Macky démissionne », impliquant la frustration des citoyens à l’égard de l’actuel Président Macky Sall. Les forces de sécurité ont pour objectif de contrôler la violence, qui a contraint les écoles de la capitale à rester fermées pendant une semaine jusqu’à ce que la situation soit maintenue. Ces solutions sont temporaires, mais combattre le feu par le feu n’a jamais été particulièrement efficace. La violence n’est pas la solution et les forces de sécurité doivent reconnaître qu’elles font plus de mal que de bien. En raison de la liberté d’expression, les manifestants ont le droit de protester, mais seulement s’ils le font de manière pacifique. De plus, l’attention s’est complètement déplacée de l’accusation criminelle de Sonko vers le mécontentement de la direction actuelle. Le problème est plus vaste que ce seul cas, et il est important que le gouvernement prenne des mesures contre la violence et pour mieux contrôler les affrontements.

    La semaine dernière, une employée d’un salon de beauté s’est présentée et a accusé Sonko de l’avoir violée, ce qui a rapidement conduit à son arrestation. Les manifestations ont commencé immédiatement après, illustrant les griefs de longue date concernant le niveau de vie, le chômage, la corruption et les inégalités dans le pays. La pression politique s’est accrue sur le président Sall, car il a été accusé à de multiples reprises d’invalider injustement des rivaux politiques et de nombreux citoyens pensent que son ambition est de prolonger son règne au-delà de la limite des deux mandats. En outre, deux autres rivaux du président Sall ont déjà été accusés d’activités criminelles qui les ont empêchés de se présenter à l’élection présidentielle de 2019, ce qui a rendu le public sceptique quant aux accusations portées contre Sonko. Al Jazeera rapporte comment ces situations sont rares au Sénégal, en particulier les personnes de ce nombre plaidant intensément dans les rues et les lieux publics. Ousmane Dialo, chercheur d’Amnesty pour l’Afrique de l’Ouest, a décrit les avancées politiques de ces dernières années comme un tournant pour le Sénégal. Il explique également que les manifestations qui ont eu lieu n’ont pas pour seul but de montrer le soutien à Sonko, mais qu’elles sont le résultat du besoin des citoyens de changer les politiques socio-économiques récentes qui ont affecté les populations les plus vulnérables. De plus, à travers ces protestations, les jeunes soulèvent des questions sur la dégradation des libertés politiques et civiques.

    En conclusion, les manifestants ne défendent pas nécessairement Sonko, mais plutôt la démocratie et l’histoire de stabilité que le Sénégal dépeint. Bien que le leader ait été accusé d’un crime grave, la population s’interroge sur la validité du crime en raison du mécontentement et de la méfiance à l’égard du leadership actuel. Dans cette situation, il est essentiel de reconnaître les raisons pour lesquelles vous manifestez et de ne pas encourager la violence, les activités criminelles ou les agressions sexuelles de quelque manière que ce soit. Protester contre le déclin de la démocratie et remettre en question les intentions des dirigeants lorsque la sécurité de la société se sent menacée est parfois nécessaire, mais il est essentiel d’éviter les affrontements.

    Organization for World Peace, 30 mars 2021

    Etiquettes : Sénégal, Ousmane Sonko, Macky Sall, viol,

  • SENEGAL : Le machiavélisme à la sauce Madiambal Diagne

    PAR ALPHONSE DIALEING DIEDHIOU

    Archarnement du pouvoir à diaboliser l’opposant Ousmane Sonko et incapacité du régime de Macky à entendre le message des sénégalais.

    Analyser la sortie, ce lundi 22 mars 2021, de l’article intitulé « Le prix de l’honneur d’un fils de Casamance », uniquement sous l’angle de la malhonnêteté intellectuelle de son auteur, c’est sous-estimer le niveau d’aveuglement des proches de Macky Sall à la suite des derniers évènements qui ont secoués le pays. Puisque la malhonnêteté intellectuelle se définit comme « l’utilisation déloyale ou pernicieuse d’arguments en vue d’une orientation particulière de la pensée », le contenu de l’article de Mr Madiambal Diagne dépasse le seul souci de tromper les sénégalais. Dans ce ramassis de mensonges, Il y a une volonté manifeste d’opposer les Sénégalais, de les dresser les uns contre les autres. Aucune bassesse n’est de trop, semble-t-il, pour discréditer ou disqualifier l’opposant Ousmane Sonko.

    Dans son article, Madiambal Diagne cite Henri Guaino, ancien conseiller de Sarkozy, qu’il qualifie d’éminent. Pour rappel, c’est ce Henri Guaino qui a écrit le fameux discours de Dakar, dans lequel l’ancien président Français affirmait que l’homme africain n’était pas assez entré dans l’histoire. Le simple fait de citer ce personnage dans ce contexte en dit long sur qui est vraiment ce Madiambal Diagne. Espérons qu’il ne souffre pas du même syndrome que Henri Guaino, celui du « raciste qui s’ignore ».

    Pour qui vous prenez-vous Mr Diagne !

    Vous affirmez que le Président Sonko a demandé et obtenu un bouclier communautaire lors des manifestations populaires de début mars 2021. Et puisque vous n’avez pas de limites dans vos fantasmes machiavéliques vous affirmez que c’est le MFDC qui est venu en masse dans la capitale pour provoquer pillages et assassinats. Rien que pour ça, le procureur de la république devrait s’autosaisir et vous entendre. En attendant, expliquez-nous comment des gens qui sont censé faire bouclier pour Sonko se retournent contre les manifestants pro-Sonko et même leur tirer dessus ? Respectez les Sénégalais !

    Vous affirmez aussi que «les commerces, domiciles et biens saccagés dans la région naturelle de Casamance durant les chaudes journées de manifestations pour la libération d’Ousmane Sonko ont été ceux des personnes dites «Nordistes». Encore un autre fantasme issu de votre imagination débordante mais vous êtes trop insignifiant pour semer le trouble sur les rapports cordiaux qui existent entre les ethnies qui vivent au sud du Sénégal. La Casamance c’est le Sénégal en miniature, n’en déplaise à certains.

    Pourquoi l’idée que les Sénégalais portent Ousmane Sonko dans leur coeur vous est-il si insupportable ? Vos yeux, vos oreilles et vos cœurs sont fermés à cette réalité criante. Mais rassurez-vous, si les

    Sénégalais portent le Président Ousmane Sonko dans leur coeur ce n’est pas à cause de ses origines géographiques ni ethniques, mais bien parce qu’ils se retrouvent dans le projet politique qu’il incarne.



    A ceux qui comme moi sont originaires de la Casamance et qui souffrent d’être systématiquement réduit à la question du conflit casamancais, je demande de ne pas se laisser distraire. Le genre de discours tenu par Madiambal Diagne n’a pour but que de vous réduire à deux choix possibles :

    se replier sur vous-mêmes
    Ou renier vos origines
    Le bon choix c’est celui d’assumer de façon décomplexée son attachement à son terroir et à répondre en même temps présent au rendez-vous de la république pour bâtir avec nos concitoyens un avenir meilleur pour le pays.

    Il n’y a pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre !

    Les propos tenus par le ministre de la justice Malick Sall ce week-end lors d’un meeting politique à Matam procède du même aveuglement. Bien que l’argument terroriste ait été déjà brandi par le passé pour diaboliser le leader du Pastef, la violence des mots et images utilisés a choqué plus d’un. D’autre part, le ton va-t-en guerre du communiqué de la coalition BBY après la conférence des leaders du 19 mars, montre que le message adressé par peuple lors des manifestations n’est pas entendu pour le gouvernement. Les éléments ci-dessus ainsi que les déclarations de la ministre des Affaires étrangères et avant elle celle du ministre de l’Intérieur montrent que le pouvoir est incapable de la moindre remise en question, peut-être à cause de la haine viscérale qu’il nourrit à l’encontre de Ousmane Sonko

    Le pouvoir ne cherche même plus à regagner la confiance des Sénégalais, il reste omnibulés par l’opposant Ousmane Sonko, à tel enseigne que l’amateurisme dont des membres du régime ont fait preuve dans la mise en œuvre du scenario de l’affaire dite Sonko vs Adji Sarr ne les choque même pas.

    Que les observateurs nationaux et internationaux de la vie politique au Sénégal ne s’étonnent pas d’une nouvelle affaire Sonko dans les prochaines semaines/mois à venir. Macky Sall et son régime assumera seul les conséquences d’une énième tentative de liquidation politique.

    Médiapart, 23 mars 2021

    Tags : Sénégal, Macky Sall, Ousmane Sonko,

  • Le destin de l’Afrique se joue au Sénégal confronté à une colère populaire généralisée

    Huit (8) ans après le départ du pouvoir du président Abdoulaye Wade, le peuple sénégalais digne et libre est de nouveau dans les rues à travers tout le pays suite une affaire d’instrumentalisation de la justice pour neutraliser un adversaire politique gênant du président Maki Sall, élu en 2012 puis 2019. Il s’agit du député et opposant, Ousmane Sonko, leader des PASTEF

    A deux ans de la présidentielle de 2024, le Sénégal, un des rares pays d’Afrique au sud du sahara où la culture démocratique et la maturité sont une réalité, est de nouveau agité par des manifestations populaires suite à une affaire montée de toute piéces par le pouvoir en place pour neutraliser, le député Ousmane Sonko, leader des PASTEF, un parti politique engagé dans une démarche de rupture avec les anciennes pratiques des régimes successifs.

    En effet, Ousmane Sonko, réputé pour son franc-parler, a su convaincre les Sénégalais dans leur écrasante majorité. Ils adhèrent en masse à son parti au point qu’il inquiète le président Macky Sall aux échéances présidentielles à venir.

    Accusé de prétendu viol, Ousmane Sonko et les militants de son parti sont mobilisés depuis quelques semaines à travers le pays pour dénoncer ce qu’ils qualifient de machination du pouvoir contre un homme politique qui incarne des valeurs.

    Convoqué pour être entendu par le juge, le député Ousmane Sonko a mobilisé autour de lui une foule énorme à Dakar, Saint-Louis, Casamance et dans d’autres régions du Sénégal.

    Il faut dire que l’opposant à Macky Sall, a su gagner conquérir les cœurs des Sénégalais qui ont investi les rues dakaroises pour accompagner son cortège lors de son audition. Mais en chemin, les choses ont dégénéré entres les manifestants et les forces de l’ordre qui ont usé des gaz lacrymogènes sans contenir la foule.

    Selon l’Ong, ADHA et la Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme, plusieurs personnes ont trouvé la mort, de nombreuses arrestations ont eu lieu suite aux manifestations du jeudi 04 et Vendredi 05 mars 2021.

    C’est dans cette vague d’arrestations des militants et des activistes, que se trouve, Guy Marius Sagna, figure engagée de la lutte pacifique contre le pouvoir de Macky Sall.

    A travers ce qui se passe au Sénégal, se jouent désormais le destin et le combat de l’Afrique en terre sénégalaise.

    Macky Sall doit se rappeler qu’il doit son accession au pouvoir à la mobilisation des Sénégalais et en particulier des activistes, militants et démocrates qu’ll a arbitrairement incarcérés dans les conditions inhumaines et dégradantes.

    La manifestation est une expression libre, un droit universel qui ne doit être entravé par des mesures répressives et liberticides.

    J’invite les organisations sénégalaises et africaines à faire une pression pour obtenir la libération des personnes détenues illégalement.

    Source : Makaila, 7 mars 2021

    Tags : Sénégal, Macky Sall, Françafrique,

  • Sénégal : le rap, puissant moyen d’expression de la révolte

    Au Sénégal, la jeunesse est dans la rue pour manifester contre le président Macky Sall. Les affrontements durent depuis la semaine dernière et la scène culturelle s’engage auprès des manifestants. Plus particulièrement les rappeurs sénégalais.

    Ca fait longtemps que Dakar est une grande scène du rap africain; En France, on connaît quelques grands noms comme le « positive black soul », repéré par MCsolar dans les années 1990.

    Il y a une grande tradition du rap sénégalais qui critique les mêmes choses que les manifestants aujourd’hui : chômage des jeunes, manque de démocratie, et surtout la déconnexion de la direction sénégalaise biberonnée au colonialisme.


    Source : TF1, 12 mars 2021

    Tags : Sénégal, Macky Sall, Ousmane Sonko,


  • SONKO ET LA QUESTION D’UN 3e MANDAT AU SENEGAL

    Sall doit clarifier sa position

    Macky Sall serait-il sur les traces de Alpha Condé et Alassane Dramane Ouattara ? La question se pose désormais avec acuité au Sénégal où à la faveur de son inculpation dans une affaire de viol présumé et les violences par endroits meurtrières qui s’en sont suivies, l’opposant Ousmane Sonko a mis les pieds dans le plat en mettant son interpellation sur le compte d’une cabale politique visant à ouvrir un boulevard au chef de l’Etat à qui il prête ouvertement des intentions cachées de chercher à briguer un troisième mandat. Une affaire de mœurs qui vire au débat politique au point de mettre le pays sens dessus dessous depuis près d’une semaine, avec à la clé près d’une demi-douzaine de morts. C’est dire si l’heure est suffisamment grave et le sujet suffisamment brûlant pour appeler une réponse de la part du chef de l’Etat sénégalais.

    Macky Sall doit donc clarifier sa position. Il doit d’autant plus le faire que son silence prolongé sur cette question qui n’est pas à sa première fois d’être portée dans le débat politique, commence quelque peu à interroger.

    Ce n’est pas l’omerta du camp présidentiel qui rassurera les Sénégalais

    Au delà, l’on peut être même porté à croire que si le Sénégal est quelque part aujourd’hui pris dans l’engrenage des violences politiques et leur corollaire de destructions de biens et de pertes en vies humaines hautement dommageables à l’image du pays, c’est parce que Ousmane Sonko a su, entre autres, surfer sur cette question hautement sensible qui est sur le point de ravir la vedette à la question fondamentale de sa traduction devant les tribunaux. Si fait que du bourreau violeur présumé, appelé à répondre de ses actes devant la Justice de son pays, l’opposant n’est pas loin de se glisser dans la peau de la victime persécutée.

    Dans ces circonstances, ce n’est pas l’omerta du camp présidentiel tendant à éviter toute polémique autour de la question d’un éventuel troisième mandat du successeur d’Abdoulaye Wade, qui rassurera les Sénégalais. Au contraire, une clarification rapide de la situation dans le sens d’un renoncement au Satan du troisième mandat, pourrait non seulement faire davantage baisser la tension, mais aussi valoir son pesant de calme et de fin de mandat apaisé au pays de la Téranga et à son président. Car, tout porte à croire que les frustrations des manifestants vont largement au-delà du feuilleton judiciaire sur fond d’atteinte aux mœurs de l’affaire Ousmane Sonko.

    Quoi qu’il en soit, Macky Sall ne peut pas avoir poussé le Vieux Gorgui à la sortie du pouvoir, pour s’amuser à vouloir ruser avec les textes et ses compatriotes afin de prolonger son bail à la tête de l’Etat. C’est pourquoi l’on ne peut pas dire qu’il est prématuré, pour Ousmane Sonko, de prêter des intentions malveillantes de troisième mandat à Macky Sall. Car, de Conakry à Abidjan en passant par Brazzaville et N’Djamena, les exemples sont là et légion où à trop attendre, le peuple finit très souvent par devenir le dindon de la farce, quand il ne se laisse pas purement et simplement entuber par des prédateurs de l’alternance qui ne tombent généralement le masque qu’au dernier moment, sur un continent africain particulièrement malade de sa démocratie. Sans oublier qu’une fois que la machine de la forfaiture est lancée, il est souvent difficile de l’arrêter.

    Si Macky Sall n’avait pas pris la mesure de l’explosivité de la situation, il est à présent édifié

    Et dans le cas du Sénégal, des indices sont là, qui ne permettent pas de donner le Bon Dieu sans confession à Macky Sall. En effet, non seulement le natif de Fatick a minutieusement travaillé à affaiblir l’opposition dont certaines fortes têtes ont été amenées bon gré mal gré à rejoindre les rangs de la majorité, mais aussi les exemples de Karim Wade et de Khalifa Sall écartés de la course à la présidentielle dans les conditions que l’on sait, peuvent avoir édifié beaucoup de Sénégalais. Ce, au moment où il ne se dégage pas un dauphin attitré au chef de l’Etat qui a portant fait bien plus qu’entamer son second et dernier mandat constitutionnel. C’est pourquoi l’on ne peut pas reprocher à Ousmane Sonko de profiter de la situation pour remettre la question d’un éventuel troisième mandat au goût du jour au moment où il semble avoir de l’aura et surtout le vent en poupe, avec des compatriotes convaincus pour la plupart de la justesse de son combat, et fortement mobilisés dans la rue dans les circonstances que l’on sait. Et l’on attend de voir à quoi fera écho son appel à la « mobilisation générale » pour « la révolution » du changement qu’il dit désormais en marche dans son pays. En tout état de cause, si en se prêtant à ce jeu de clair-obscur sur l’éventualité d’une candidature à un troisième mandat, Macky Sall n’avait pas pris la mesure de l’explosivité de la situation, on peut dire qu’il est à présent édifié. Et l’on espère qu’au sortir de ces événements malheureux qui secouent le Sénégal, il saura s’inscrire dans l’histoire, à l’image du président nigérien, Mahamadou Issoufou, qui a su résister à la tentation du troisième mandat qui fait mode au sein de ses pairs africains; ce qui lui vaut, entre autres, aujourd’hui d’entrer dans le cercle très restreint des élus au prestigieux Prix Mo Ibrahim pour la bonne gouvernance. Et cela n’est pas rien.

    Le Pays, 10 mars 2021

    Tags : Sénégal, Macky Sall, Ousmane Sonko,

  • Sénégal : Le peuple se révolte contre la France et ses négriers


    « On peut tromper une partie du peuple tout le temps et tout le peuple une partie du temps, mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps ». Cette déclaration on la doit au président Abraham Lincoln, l’homme qui a libéré les noirs américains.

    En regardant ce qui se passe au Sénégal, Lincoln doit se retourner dans sa tombe pour maudire l’obsession de la France pour l’esclavage moderne matérialisé dans ce système connu sous le nom de Françafrique.

    La France et ses laquais ont trompé le peuple sénégalais pendant longtemps, et pour dire qu’il n’est plus prêt à être dupé, ce dernier est sorti à la rue pour dire haut et fort que la France est la cause de tous ses malheurs et qu’il veut qu’elle arrête le pillage de ses richesses. Que le temps où les toubabs s’engraissaient sur le compte des « nègres » est révolu.

    Selon la totalité des médias sénégalais et internationaux, l’arrestation de l’opposant Ousmane Sonko est l’étincelle qui a déclenché les manifestations et les heurts au Sénégal. Cependant, lorsqu’ils s’en prennent aux intérêts français (Auchan, Total, etc) ils lancent un message de rébellion contre tout le système bâti et parasité par la France. « Beaucoup de personnes croient que c’est a cause de Ousmane Sonko que nous nous manifestons. Là ils se trompent, c’est c’est juste qu’il nous a donné l’opportunité d’exprimer la colère qui nous était un fardeau lourd depuis plus de 7 ans » : C’est l’avis d’un de ces jeunes manifestants dont la colère a été exacerbé par les inégalités économiques et les préoccupations concernant leur niveau de vie.

    Selon Alioune Badara Cissé, médiateur, le pays est au bord de l’apocalypse et il a appelé le président Macky Sall à engager un dialogue avec les jeunes révoltés et a agir rapidement en vue de lutter contre l’aggravation de la pauvreté et le manque de perspectives d’emploi pour ces jeunes.

    Tags : Sénégal, France, spoliation, pillage, Françafrique, Macky Sall, Ousmane Sonko,