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  • France-Algérie. Vous êtes sérieux, M. Macron ?

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    Pour une surprise c’en est vraiment une ! Le président français Emmanuel Macron qui s’était fendu d’une déclaration aussi odieuse qu’insidieuse sur l’Algérie dans laquelle il avait même nié l’existence de la nation avant la colonisation, vient d’effectuer un incroyable rétropédalage. Mine de rien, «Manu» reconnait via l’un de ses conseillers qu’il éprouve « le plus grand respect pour la nation algérienne et son histoire» (sic)! Il « regrette» aussi «les polémiques et les malentendus engendrés par les propos rapportés»(re sic). Quel retournement de situation ! Qui aurait cru que le locataire de l’Elysée qui avait maladroitement lancé une grenade contre notre pays en ayant même l’outrecuidance de commenter notre politique interne en pointant un «régime militaro-politique fatigué» puisse revenir, une semaine après, à de meilleurs sentiments ?

    Il faut être un fieffé naïf pour croire que ces «excuses post «traumatiques» participent de la volonté de Macron de faire son mea culpa pour au moins deux raisons : la première est qu’il a tenu ces propos controversés depuis une dizaine de jours et n’a pas jugé utile de les retirer ou de s’excuser même après le rappel de l’ambassadeur d’Algérie à Paris et la fermeture de l’espace aérien aux avions de combat de l’armée française qui opèrent au Sahel. La deuxième est qu’il les a «regrettés« par la voix de son conseiller dans un point de presse à la veille de la tenue à Paris d’une conférence sur la Libye. C’est là un détail de taille. Macron sait qu’une conférence sur la situation politique en Libye n’aura forcément aucune crédibilité sans la présence du président algérien. Ceci d’autant plus que Abdelmadjid Tebboune a reçu le même jour du mea culpa de Macron (lundi) le vice-président du Conseil présidentiel libyen à Alger.

    Le chef de l’Elysée n’ignore pas la capacité de l’Algérie à faire foirer sa grand- messe diplomatique censée lui donner un peu de crédit en pleine campagne électorale pour la présidentielle. De fait, la présence du président Tebboune à Paris est à ce point importante pour Macron d’où ses caresses (imprévues) dans le sens du poil. En revanche, si l’Algérie décide de boycotter cette fameuse conférence, elle sera, dans une large mesure, un non-événement ou presque.

    Il faut savoir également que l’Algérie et la France ne sont pas sur la même longueur d’onde en Libye. Alors que la France qui y a créé le chaos soutient, finance et arme de manière inconditionnelle l’aventurier Khalifa Haftar, l’Algérie, quant à elle s’accroche à une solution politique inclusive loin de toute ingérence étrangère. La contradiction est donc intégrale. Paris est en effet si loin d’Alger, au propre comme au figuré. Et les «belles déclarations» de Macron sont au mieux des larmes de crocodile au pire une manœuvre destinée à réduire l’influence de l’Algérie dans le dossier libyen.

    Il est clair que le président Macron n’est pas sérieux sur ce coup-là ; mais il est malin. Il cherche juste à légitimer une conférence visant à donner une orientation sulfureuse au règlement du conflit en Libye et qui ne cadre pas vraiment avec les fondamentaux de notre politique étrangère. En un mot, la France qui a provoqué la guerre en Libye ne peut être capable de faire la paix.

    Imane B.

    L’Est Républicain, 11/11/2021

    #Algérie #France #Tebboune #Macron #Libye

  • Algérie-France: Tebboune rejette l’invitation de Macron

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    La colère d’Alger ne s’est pas apaisée. Le président de la République a rejeté l’invitation de son homologue français qui l’a convié, mardi, à prendre part à la conférence sur la Libye qui se tiendra à Paris, ce jeudi 11 novembre.
    Abla Chérif – Alger (le Soir) – La réponse de l’Algérie a été rendue publique hier, en fin de journée. Interrogé lors d’une conférence de presse, le ministère des Affaires étrangères algérien a fait savoir que «les conditions ne sont pas réunies pour la participation personnelle du Président », mais le pays sera cependant représenté à cette rencontre. « Nos frères libyens ont insisté pour une participation active de l’Algérie, nous allons donc participer. » Ces déclarations interviennent dans un contexte marqué par la multiplication des déclarations en provenance de Paris.

    L’Élysée tente, à l’évidence, de réparer les dégâts causés par les déclarations de Macron, mais l’État français maintient, au même moment, des décisions d’où sont parties les premières brouilles entre les deux pays. La plus importante sortie publique enregistrée est venue directement de l’Élysée, dont le conseiller Afrique du Nord et Moyen-Orient a fait part, mardi, du « souhait du Président Emmanuel Macron de voir le Président Abdelmadjid Tebboune participer à la conférence sur la Libye, l’Algérie est un acteur majeur dans la région ». Ce dernier s’exprimait ainsi lors d’un briefing consacré à la conférence prévue ce 11 novembre à Paris. Il a ajouté que Macron « regrette les polémiques et les malentendus engendrés par les propos rapportés, et a le plus grand respect pour la Nation algérienne, pour son histoire et la souveraineté de l’État ».

    Les regrets exprimés sont les premiers du genre enregistrés depuis la brouille inédite dans les relations bilatérales. Le 6 octobre dernier, soit moins d’une semaine après avoir prononcé ses propos qui ont mis le feu aux poudres, Macron avait, tout au contraire, maintenu ses déclarations lors d’une interview accordée à RTL.

    Irrité par ce discours remettant en cause l’existence d’une Nation algérienne avant la colonisation, ses critiques envers le système « politico-militaire » et des questions mémorielles sensibles, Alger avait décidé de rappeler son ambassadeur à Paris et de fermer son espace aérien à l’aviation militaire française. Dans une interview accordée à Der Spiegel et parue ce samedi, le Président algérien a laissé clairement entrevoir l’ampleur de la colère qui anime Alger, dénonçant à nouveau les propos de Macron et affirmant qu’il ne fera pas le premier pas.

    Il a également fait savoir qu’il « ne prenait plus le chef de l’État français au téléphone ». Avant d’ajouter : « Macron a blessé la dignité des Algériens, nous n’étions pas un peuple de sous-hommes, nous n’étions pas des tribus nomades avant que les Français viennent. »
    Le premier pas est venu de Paris ce mardi, mais il ne semble pas pour autant avoir eu l’effet escompté. Selon des informations rapportées par le journal français l’Opinion, « le chef de l’État français a tenté de joindre lundi soir son homologue algérien, notamment pour le convaincre de venir à Paris pour la conférence sur la Libye, ce vendredi… mais il n’a pas trouvé son interlocuteur au bout du fil ».

    La même source révèle qu’un « courrier en ce sens avait été précédemment envoyé à Alger par les canaux diplomatiques ». L’opinion rapporte aussi les propos d’une source de l’Élysée : « Depuis quatre ans, le chef de l’État mène un travail mémoriel sur la colonisation et la guerre d’Algérie. Il a rencontré des jeunes Algériens pour travailler sur les orientations du rapport de Benjamin Stora sur le sujet. Il s’est exprimé à cette occasion sur sa politique mémorielle et a fait part d’un certain nombre de questionnements. Il regrette les propos qui ont été rapportés dans la presse. Il a un grand respect pour la Nation algérienne et son histoire. Il est attaché au développement de la relation bilatérale au bénéfice des peuples des deux pays. »

    Il y a quelques jours, Jean-Yves le Drian s’était, lui aussi, exprimé sur l’état des relations algéro-françaises, estimant que « le plus grand respect est dû à la Nation algérienne, son peuple et son État ». Le 27 octobre dernier, le chef de la diplomatie française et son homologue algérien avaient eu un échange de courtoisie à Kigali mais les tensions entre les deux pays n’avaient pas été abordées.
    Les premières déclarations étaient naturellement attendues du chef de l’État français et son conseiller s’est exprimé en son nom ce mardi. Mais dans l’ensemble des déclarations en provenance de Paris, une en particulier fait tache. Le ministre français de l’Intérieur a, en effet, annoncé hier l’entrée en vigueur de la décision de réduction de 50% du quota de visas à octroyer aux Algériens.

    Gérald Darmanin a fourni des chiffres

    « Il y a eu 23 341 visas acceptés sur les huit premiers mois de l’année, et 10 828 refusés, donc 31% de refus, depuis la décision de septembre-octobre. Il y a eu 12 609 visas acceptés et 11 867 refusés pour l’Algérie, soit moitié-moitié», a-t-il déclaré lors de son passage sur Europe 1.
    Cette décision, qui concerne aussi la Tunisie et le Maroc, avait très fortement été critiquée par l’Algérie, d’autant qu’elle avait été accompagnée d’un commentaire virulent du porte-parole du gouvernement français. « Ces États refusent de délivrer des laissez-passer consulaires pour le rapatriement de leurs ressortissants en attente d’expulsion (…) Nous avons déjà menacé, mais là, nous allons secouer pour obtenir des réponses », déclarait-il le 28 septembre dernier. Les autorités algériennes avaient réagi en convoquant l’ambassadeur de France en Algérie.

    Abdelmadjid Tebboune a, de son côté, contesté les chiffres avancés par le gouvernement français sur le nombre d’Algériens en attente d’expulsion. Selon lui, les demandes d’expulsion sont au nombre de 94, mais hier, Gérald Darmanin a contredit à nouveau ces chiffres, affirmant que 7 730 Algériens se trouvent en situation irrégulière. La polémique est donc toujours présente, ravivée au moment où l’Élysée offre des propos appelant à l’apaisement. Paris semble, en fait, souffler le chaud et le froid.

    Abla Chérif

    Le Soir d’Algérie, 11/11/2021

    #Algérie #Tebboune #Macron #France

  • Algérie-France : Tebboune décline l’invitation de Macron

    Tags: Algérie, France, Tebboune, Macron – Algérie-France : Tebboune décline l’invitation de Macron

    Alors que l’Algérie et la France traversent une crise diplomatique, Emmanuel Macron, invite le Président Abdelmadjid Tebboune à la conférence internationale pour la Libye qui se tiendra le 12 novembre prochain à la capitale française Paris.

    En effet, l‘information a été confirmée, jeudi 9 novembre, lors d‘un point de presse, par un conseiller de l‘Elysée qui a également évoqué les relations entre l‘Algérie et la France. « Le Président Tebboune a été invité par le président de la République (Emmanuel Macron, ndlr) à participer à la Conférence internationale pour la Libye organisée à Paris le 12 novembre prochain », a-t-il dit. Selon le même responsable, Macron « souhaite la participation du Président Tebboune à cette conférence », car pour lui, l‘Algérie est « un acteur majeur dans la région ». Par ailleurs, il a également fait savoir que Macron « regrette les polémiques et les malentendus engendrés par les propos (de Macron sur l‘histoire de l‘Algérie) rapportés ». Tebboune fera-t-il exception pour la Libye ? Cette invitation intervient au moment où le vice-président du Conseil présidentiel libyen Moussa El Kouni, accompagné du chef d‘état-major libyen Mohamed Al- Haddad, sont en visite officielle à Alger.

    Les deux hauts responsables libyens ont été reçus par le Président Tebboune. Cette rencontre, selon un communiqué de la présidence, a été une occasion d‘ »examiner les voies et moyens de renforcer la coopération bilatérale dans plusieurs domaines et d‘échanger les vues sur les questions régionales et internationales d‘intérêt commun ». L‘invitation de Macron pour le Président Tebboune intervient toutefois dans un contexte géostratégique assez compliqué. Outre celle de l‘Algérie, la conférence internationale pour la Libye, qui aura lieu à Paris, le 12 novembre prochain, est loin d‘avoir acquis la participation de la Turquie, pourtant acteur majeur dans le conflit libyen qui dure depuis plus de dix ans. Il est à noter que le Président Tebboune a déclaré, lors d‘une déclaration à un média allemand, « qu‘aucun Algérien n‘accepterait qu‘il reprenne contact avec ceux qui ont formulé ces insultes et que Macron a blessé la dignité des citoyens ».

    Par : LAKHDARI BRAHIM

    Le Midi Libre, 11/11/2021

    #Algérie #France #Macron #Libye #Tebboune

  • Algérie-France: Tebboune remporte son bras de fer avec Macron

    Tags: Algérie, France Tebboune, Macron, colonialisme, mémoire- Algérie-France: Tebboune remporte son bras de fer avec Macron

    Oui, l’Algérie est une puissance régionale qui sait se faire écouter et respecter.
    A peine une dizaine de jours après les conditions strictes posées par le président Tebboune avant de renouer normalement avec Paris, cette dernière, par le biais de la présidence française, et dans un communiqué élyséen parfaitement explicite, est venue donner pleine satisfaction aux conditions non négociables posées par Alger.

    Le président Tebboune, dans un récent entretien accordé au magazine allemand Der Spiegel avait également prévenu qu’il ne fera le premier pas dans l’aplanissement de ce différend.
    Force est de constater qu’il vient d’honorer l’Algérie et les Algériens avec brio en remportant haut la main ce bras de fer diplomatique avec son homologue français Emmanuel Macron «regrette les polémiques et les malentendus» avec l’Algérie et «a le plus grand respect pour la nation algérienne» et «son histoire», a en effet indiqué l’Elysée ce mardi.

    «Le président de la République regrette les polémiques et les malentendus engendrés par les propos rapportés» et «il est fortement attaché au développement de la relation» entre la France et l’Algérie, a précisé un conseiller au cours d’un brief de presse consacré à la conférence sur la Libye organisée vendredi à Paris.

    Cette sortie médiatique a de quoi apaiser très sensiblement les tensions diplomatiques apparues entre Alger et Paris après la regrettable et inacceptable sortie de Macron sur la nature du régime algérien et sur l’histoire de notre nation avant la colonisation française.

    Certes, la reprise du travail mémoriel peut reprendre son cours, même si elle risque d’être perturbée par la campagne présidentielle hexagonale, qui s’annonce tendue et lourde en rebondissements.

    En attendant, le rôle de l’Algérie dans le règlement de la crise libyenne, que la France de Sarkozy a provoquée, ne peut absolument pas se faire sans l’aide et le concours de l’Algérie…

    Ali Oussi

    La patrie news, 09/11/2021

    #Algérie #France #Tebboune #Macron #Colonialisme #Mémoire #Histoire

  • L’Algérie refuse les messages d’apaisement de Macron

    Tags: Algérie, France, Macron, Tebboune, Libye, Mémoire, colonialisme – L’Algérie refuse les messages d’apaisement de Macron

    Les messages d’apaisement envoyés par le président français Emmanuel Macron n’ont pas trouvé la réponse espérée des autorités algériennes, qui semblent avoir décidé d’aller loin dans leur colère contre Paris, en réponse aux provocations inacceptables du président français.
    En confirmation de ce qui a été dit dans son entretien avec le magazine allemand « Der Spiegel » il y a environ une semaine, le président Abdelmadjid Tebboune a refusé de répondre par téléphone à son homologue français, et cette information a été rapportée par le journal français « L’Opinion » hier.

    Le journal précise que le président français a tenté de contacter son homologue algérien afin de le persuader de participer à la conférence de Paris sur la Libye attendue ce vendredi, mais il n’a pas reçu de réponse du président Tebboune, sachant qu’avant cet appel, Paris avait envoyé un message à cet égard aux autorités algériennes par la voie diplomatique.
    Le président Tebboune avait précédemment confirmé dans une interview au magazine allemand « Der Spiegel » qu’il ne répondrait pas au président français, s’il l’appelait par téléphone, dans une situation dans laquelle le chef de l’Etat a exprimé une vive colère contre son homologue français, qui a remis en cause l’existence d’une nation algérienne avant la brutale occupation française, devant un groupe de jeunes d’origine algérienne, selon ce qu’a rapporté le journal français « Le Monde ».

    Et mardi, la présidence française a annoncé dans un communiqué que Macron avait exprimé ses regrets pour ce qu’elle a qualifié de « malentendu » avec l’Algérie, et a souligné que le gardien de l’Elysée avait « le plus grand respect pour la nation algérienne et son histoire, ” dans ce qui semblait être une tentative de corriger ce qu’il avait mal fait à cet égard.
    Dans le même contexte, l’Agence France-Presse (AFP) a cité un conseiller lors d’une conférence de presse consacrée à la prochaine conférence sur la Libye : « Le président de la République regrette la polémique et l’incompréhension résultant de ses déclarations (Macron) » et a souligné la nécessité de « s’en tenir au développement des relations » entre la France et l’Algérie, selon le responsable de la présidence française.

    Le conseiller à l’Elysée a ajouté que « le président Macron a le plus grand respect pour la nation algérienne, son histoire et la souveraineté de l’Algérie », et qu’il tient à renormaliser les relations bilatérales pour « l’intérêt des peuples algérien et français, mais aussi pour faire face aux grands défis régionaux, à commencer par la Libye, au motif que l’Algérie est un acteur clé dans la région ».

    Le président Tebboune avait auparavant confirmé qu’il ne ferait pas le « premier pas » pour réduire la tension entre l’Algérie et Paris, blâmant son homologue français pour l’aggravation des relations bilatérales au nom des calculs électoraux, sachant que Macron mène une course effrénée pour gagner. un second mandat aux prochaines élections présidentielles françaises au printemps de l’année prochaine, il a été accusé d’alimenter un vieux conflit qu’il aurait dû éviter, selon le magazine allemand Der Spiegel.

    La position de la présidence algérienne, qui rejette les efforts de pacification français, confirme que le retour à la normale des relations entre l’Algérie et Paris est devenu farfelu, du moins pour l’instant, au vu de cette dissonance persistante.

    L’Algérie avait convoqué son ambassadeur, Mohamed Antar Daoud, depuis Paris, et avait approuvé une décision d’empêcher le passage d’avions de guerre français au-dessus de l’espace aérien algérien, au moment où l’armée française menait des opérations militaires dans la région du Sahel, ce qui a allongé la durée du vol concerné de quatre à neuf heures.

    Mohamed Meslem

    Echourouk online, 10/11/2021

    #Algérie #France #Libye #Tebboune #Macron

  • Algérie-France: La boussole réorientée

    Tags : Algérie, France, Macron, Italie- Algérie-France: La boussole réorientée

    De la parole à l’acte, l’Algérie n’a pas mis beaucoup de temps pour réorienter la boussole du partenariat économique vers l’Italie. Suite aux propos du président français sur le système algérien et son interrogation sur l’existence de la nation algérienne avant la colonisation, qui ont provoqué une profonde crise entre l’Algérie et la France, d’autres pays européens seront appelés à combler le vide que va laisser l’effacement inéluctable du rôle économique joué par la France en Algérie. Et qui mieux que l’Italie, ou à un degré moindre l’Allemagne, pourrait avoir les ambitions et les capacités de s’investir en Algérie ?

    Dans un récent entretien au quotidien allemand Der Spiegel, le président Tebboune a clairement souligné que la coopération avec l’Allemagne est appelée à se raffermir dans l’avenir, mais c’est l’Italie qui va directement jouer des rôles très importants en matière de partenariat économique. La dernière visite du président italien Sergio Mattarella et, surtout, le prochain sommet intergouvernemental, prévu début 2022, qui sera présidé par le Premier ministre, Aymen Benabderrahmane, et le Président du conseil des ministres italien, Mario Draghi, donnent un aperçu sur les bases de cette stratégie foncièrement tournée vers l’Italie.

    Quelles répercussions pourraient avoir cette stratégie sur le tissu économique actuellement occupé par les entreprises françaises (en 2020 la France était le 2e partenaire commercial de l’Algérie avec des exportations de 3,6 milliards de dollars et une part de marché de 10,6%, derrière la Chine, avec 5,7 milliards de dollars d’exportations) ? L’Algérie est un partenaire économique important pour la France et une réorientation de certains flots des échanges commerciaux entre les deux pays ne se ferait pas sans dommages collatéraux. Mais, vaille que vaille, l’Algérie s’est résolument engagée dans cette voie de la réévaluation de ses relations économiques et commerciales avec la France et se prépare en conséquence à changer de cap stratégique sur ce plan. Depuis peu, l’Algérie use de l’argument économique pour « corriger » à sa manière ses relations avec les pays qui montrent à son égard une franche hostilité. La même démarche avec la France que celle adoptée avec le Maroc ?

    Dans les deux cas, les rapports ont évolué de la même manière, ou presque, après les rappels des ambassadeurs algériens dans les deux pays, est intervenue l’interdiction de survol du territoire algérien pour tous les appareils marocains et les appareils militaires français, avant le passage à la correction de l’orientation économique, mettant fin au contrat du gazoduc qui passe par le Maroc pour alimenter l’Espagne et une tendance affichée pour faire de l’Italie le premier partenaire économique européen en Algérie.

    D’autres mesures dans ce contexte de crise entre l’Algérie et la France ne sont pas à écarter après les élections présidentielles françaises, notamment. Car, une réélection du président Macron pour un second mandat ne va guère arranger les relations bilatérales, contrairement à un nouveau locataire à l’Elysée, qui aurait une bonne marge de manœuvre, s’il en a la volonté, bien sûr, pour renouer le fil avec l’Algérie. Mais, pourrait-on jamais recoller les morceaux dans les relations algéro-françaises et revenir au stade antérieur à ce qu’on peut qualifier d’« accroc Macron » ?

    par Abdelkrim Zerzouri

    Le Quotidien d’Oran, 09/11/2021

    #Algérie #France #Italie #Macron #Mémoire #Histoire #Colonialisme

  • Le Chef d’état-major de l’ANP: Notre Histoire est Novembre

    Tags : Algérie, histoire, colonialisme, mémoire, France, Macron -Le Chef d’état-major de l’ANP: Notre Histoire est Novembre

    Il n’est pas surprenant que ceux qui se lamentent sur la situation sociale du citoyen tentent d’en faire une récupération à dessein pour assurer leur survie politique uniquement à travers les médias et autres sites électroniques, car sur le terrain, ils n’ont aucun ancrage dans la société algérienne. Ils sont par contre les relais inconditionnels d’officines étrangères opposées à l’Algérie. Certaines parties connues se font « co-soutiens » aux revendications socioprofessionnelles soulevées par des collectifs de travailleurs dans divers secteurs économiques et administratifs et ne perdent pas l’occasion de se proclamer les « défenseurs  » des travailleurs et de leur pouvoir d’achat.

    Une tribune qui est un éternel recommencement porteur de  » produits  » pour y mettre le feu. Au front social. Il n’est pas nécessaire de reproduire et de réfuter toutes les « vaticinations  » de ces champs au spectre registre contre les intérêts du pays, tant elles rappellent les falsifications et les contradictions dans lesquelles un certain milieu politique s’est embourbé.. Quelques observations semblent néanmoins nécessaires à propos de ce regain d’intérêt politicien envers le monde du travail.. Quelle différence y a-t-il entre les ennemis de la Patrie au service du mal pour accomplir leur sauvagerie et les atteintes aux intérêts économiques du pays et les autres, ceux qui appuient sur le bouton pour  » larguer  » sur la société la furie revancharde la plus redoutable et la plus effrayante encore que celle du passé ? Ce non-sens contraire à la logique du moment est devenu insoutenable pour l’opinion publique. Voilà pourquoi ces propagandistes de tous bords parlent de plus en plus afin de récupérer les aspirations légitimes. Des citoyens populations. Mais que cache cette insistance ? Une arrière-pensée : empêcher le dialogue avec l’espoir d’en tirer des profits à nourrir les convoitises et les prétextes des services secrets étrangers et de leurs gouvernements afin de mettre l’Etat algérien dans leur cible de déstabilisation.

    Si certains s’accrochent à cette illusion, c’est sans doute parce qu’eux-mêmes obéissent à un certain agenda établi ailleurs. Les efforts de développement et de rapprochement des autorités avec l’ensemble du peuple sont parfaitement victimes de cette propagande qui obéit aussi à des calculs qui enseignent de  » tuer  » tout ce qui a été acquis au titre des dispositions et des mesures ramenées par la nouvelle Loi fondamentale du pays.

    Une propagande qui vise à embrouiller le vent de mutation qui souffle sur l’Algérie. Après tout, si cette entente nationale est éternelle, la propagande, elle, sera toujours éphémère en Algérie. Il faut donc consolider, cette nouvelle ère et, à travers elle, l’unité nationale.

    Mais pas n’importe comment ! Pas un de ces principes ne devrait lâcher où chacun des opposants et des ennemis de la Nation fait ce qu’il veut et où la moindre divergence entraîne l’anarchie des uns et des autres et pousse jusqu’à l’atteinte à l’identité nationale. L’Algérie a versé trop de sang et souffert pour obtenir sa souveraineté, sa paix et sa sécurité. Une fois contre le colonialisme et une autre contre le terrorisme créé par les dirigeants de l’ex-FIS. Elle est aujourd’hui mature à faire face à tous les imprévus et ce, au moment d’une situation régionale des plus critiques. Aussi, il est à se demander si la vulgaire subversion par le verbe venimeux contre les institutions de l’Etat et souvent contre l’institution militaire succèdera-t-elle aux nobles discours rassembleurs.

    La revue  » El-Djeich dans sa livraison du mois de novembre rappelle qu’après le recouvrement de la souveraineté nationale, les ennemis d’hier et d’aujourd’hui ont réalisé que l’ANP est le prolongement naturel de l’ALN, imprégnée des mêmes valeurs et principes et plaçant l’intérêt national au-dessus de tout.  » Voilà pourquoi certaines voix se sont élevées dans le but d’ébranler la confiance régnant entre le peuple et son armée et de briser le lien fort les unissant afin qu’il leur soit facile de mettre en péril le devenir de l’Algérie et de ses constantes « . L’édito ajoute qu’à cette fin,  » cette bande de traîtres et de comploteurs tente d’exploiter la conjoncture que traverse notre pays pour saper les fondements de l’Etat national à coup de slogans creux, dans le but d’abuser l’opinion publique nationale et plonger le pays dans le chaos et l’insécurité « .

     » Ceux qui ont vendu leur honneur et leur dignité en s’alliant avec les ennemis qui ont attaqué la Patrie, abusé le peuple, répandu des rumeurs et fabriqué de toutes pièces des mensonges, ont mis fin au dernier espoir de repentance et de retour dans le giron de la mère Patrie et coupé le dernier fil les reliant à l’Algérie. Aussi, leurs attaques, leurs obscénités et leurs grossièretés ne les honorent point comme ils n’affectent en rien les convictions des hommes honnêtes et les croyances des femmes sincères « . Quant aux ennemis historiques et traditionnels, l’organe central de l’ANP avertit :  » Ils ne pourront jamais ébranler la détermination des dignes fils de la Nation algérienne ni jeter la suspicion sur leur appartenance, leur civilisation et leur combat, tant que chaque Algérien authentique, au fait de l’Histoire de sa nation, aura retenu les leçons et fait siennes les recommandations des ancêtres. Dès lors, toutes ces conspirations et intrigues, ourdies depuis l’autre rive ou à nos frontières, seront vouées à un cuisant échec, à l’exemple du sort de nombreux autres complots « .

    C’est ce qu’a souligné le général de corps d’Armée, Chef d’état-major de l’ANP dans son ordre du jour à l’occasion du 67e anniversaire du déclenchement de la Révolution, en affirmant :  » Voilà qu’aujourd’hui des voix de certains néo-colonialistes s’élèvent pour titiller les sentiments de certains extrémistes à travers la justification des crimes odieux de la colonisation de notre pays et prétendant que la Nation algérienne n’existait pas avant l’occupation. Tout cela afin que notre existence ne s’enracine pas dans un monde où le conflit des civilisations fait rage et où les nations s’affrontent afin d’affirmer leur prééminence et leur existence séculaire, dans le but de rompre le lien sacré entre notre peuple et son Histoire et se fonde dans les projets des autres…

    Mais leur quête sera déçue et notre Histoire et Novembre demeureront à jamais une épine dans leur gorge, tant que le peuple algérien sera fier de sa glorieuse Histoire et de ses valeurs civilisationelles ancestrales « .

    Par B. Chellali

    Lemaghreb.dz, 09/11/2021

    #Algérie #Histoire #France #Macron #Mémoire #Colonalisme

  • L’Algérie pourrait approvisionner l’Europe en énergie solaire

    L’Algérie pourrait approvisionner l’Europe en énergie solaire – « Notre priorité est de moraliser l’administration et le monde des affaires ».

    Dans un entretien publié hier par le Der Spiegel, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a réaffirmé la volonté de l’Etat de poursuivre la lutte contre la corruption à travers la moralisation de la vie publique et la consolidation de la bonne gouvernance, ainsi que la consécration de la transparence et de l’intégrité dans la gestion des deniers publics.

    «Notre priorité est de moraliser l’administration et le monde des affaires», a-t-il déclaré à l’hebdomadaire allemand, précisant que les autorités du pays «luttent, depuis deux ans, contre ce fléau». Le chef de l’Etat a réitéré la volonté de récupérer l’argent public détourné et placé à l’étranger, affirmant que «ce qui s’est passé au niveau du plus haut sommet de l’Etat était une dilapidation impardonnable des richesses du pays», et que cela était «nuisible pour les citoyens».

    Il a souligné, dans ce contexte, que la stratégie de lutte contre la corruption adoptée, depuis son accession à la présidence de la République, repose sur «la lutte contre l’argent sale», rappelant que l’Algérie a adopté «une nouvelle Constitution qui donne plus de droits aux citoyens» et procède, actuellement, à «la réorganisation de la Cour des comptes». Evoquant les mesures prises pour améliorer le pouvoir d’achat des citoyens, le président Tebboune a rappelé qu’il avait décidé d’exonérer les salaires inférieurs à 30.000 DA de l’Impôt sur le revenu global (IRG) et d’augmenter le salaire national minimum garanti (SNMG), faisant remarquer qu’un «intérêt particulier» est accordé aux zones rurales, jusque-là oubliées, pour améliorer les conditions de vie des citoyens.

    Sur un autre registre, le président de la République a affirmé également que la liberté de la presse est garantie en Algérie, relevant, toutefois, que cette liberté ne donne pas le droit de diffuser de fausses informations ou de dénigrer son pays. Interrogé sur la réforme de la Constitution ouvrant la voie à un possible déploiement de l’armée algérienne à l’étranger, le président de la République a affirmé que l’ONU pourra désormais solliciter l’Algérie pour participer aux opérations de maintien de la paix, précisant, néanmoins, qu’il n’enverrait pas les soldats algériens à la mort pour défendre les intérêts des autres.

    L’Algérie pourrait approvisionner l’europe en énergie solaire

    Dans le registre de la coopération, le président Tebboune a mis en évidence le «potentiel» existant notamment en matière d’énergies renouvelables entre l’Algérie et l’Allemagne, un potentiel qui pourrait permettre d’approvisionner l’Europe entière en énergie solaire. «Il y a (…) beaucoup de potentiel dans les énergies renouvelables.

    Avec l’aide de l’Allemagne, nous pourrions approvisionner l’Europe en énergie solaire», a affirmé le président Tebboun. A une question sur ses attentes par rapport au prochain gouvernement allemand dans le domaine de la coopération bilatérale, le chef de l’Etat a déclaré : «Tout ce qui est possible», affirmant que «l’Allemagne est un modèle pour nous à bien des égards».

    Evoquant les secteurs de coopération pouvant être développés, il a cité, à titre d’exemple, celui de la santé. «Je voudrais que nous construisions ensemble un grand hôpital à Alger. Un établissement qui couvre toutes les spécialités de la médecine», a-t-il précisé, soulignant que l’Algérie serait disposée à financer une «grande partie» de ce projet. Le président Tebboune s’est félicité de la qualité des relations politiques entre les deux pays.

    «Les Allemands nous ont toujours traités avec respect, ils ne nous ont jamais traités avec arrogance, et il n’y a jamais eu de désaccord sur la politique étrangère», a-t-il souligné.

    Le chef de l’Etat qualifie de « très grave » les propos de Macron : « On ne touche pas à l’histoire des Algériens »

    Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a qualifié de « très graves » les propos du Président français, Emmanuel Macron, sur l’Algérie. « Quand un chef d’Etat déclare que l’Algérie n’était pas une nation à part entière, cela devient très grave », a indiqué le Président Tebboune dans cette interview, soulignant qu’il « ne s’agit pas d’un problème personnel (avec Macron), mais d’un problème national ». « L’on ne touche pas à l’Histoire d’un peuple et on n’offense pas les Algériens », a-t-il dit, qualifiant les propos de Macron de « vieille haine ».

    « Macron a relancé complètement et inutilement une vieille querelle », a précisé le chef de l’Etat, faisant observer que « si le journaliste d’extrême droite Eric Zemmour tenait de tels propos, personne n’y prêterait attention, mais quand un chef d’Etat déclare que l’Algérie n’était pas une nation à part entière, cela devient très grave ». Toutefois, pour le Président Tebboune, « Macron est loin de penser ainsi », estimant que ses propos sont motivées par des « raisons électorales », estimant qu’avec cette déclaration, Macron « s’est rangé du côté de ceux qui justifient la colonisation ». Interrogé sur la question de la Mémoire, le président de la République a indiqué que « l’Algérie n’a pas besoin d’excuses de la part de Macron pour des événements qui se sont déroulés en 1830 ou en 1840, mais exige une reconnaissance pleine et entière des crimes commis par les Français ».

    « Macron l’a déjà fait quand, en 2017, il avait déclaré publiquement que la colonisation était un crime contre l’humanité », a ajouté le Chef de l’Etat, relevant que « les Allemands ont détruit un village entier à Oradour-sur-Glane en 1944 et que ce massacre est encore commémoré à ce jour ».
    Pour M. Tebboune, « il y a des dizaines d’Oradour-sur-Glane en Algérie où les Français avaient amené les habitants de nombreux villages dans des grottes et y ont mis le feu pour les asphyxier ».

    « Désormais, pour aller au Mali, les français devront voler 9 heures au lieu  de 4 »

    Concernant le Mali, M. Tebboune, a affirmé que « l’Algérie n’acceptera jamais une partition » de ce pays. Le chef de l’Etat a également réitéré l’attachement de l’Algérie à l’exercice par le peuple sahraoui de son droit à l’autodétermination. A une question sur une éventuelle réouverture de l’espace aérien aux avions militaires français, il a répondu en affirmant : « Non, si les Français veulent aller au Mali ou au Niger, désormais ils devront voler 9 heures au lieu de 4. Toutefois, nous sommes disposés à faire une exception pour secourir les blessés »

    El Moudjahid, 07/11/2021

    #Algérie #France #Allemagne #Histoire #Colonialisme #mémoire #Corruption

  • Tebboune refuse de reprendre contact avec Macron

    Le froid glacial dans lequel sont plongées les relations entre l’Algérie et la France risquent de durer longtemps

    Le froid glacial dans lequel sont plongées les relations entre l’Algérie et la France risquent de durer longtemps. Le président Abdelmadjid Tebboune s’est montré particulièrement pessimiste sur la fin de la brouille entre les deux pays. En effet, dans un entretien au magazine allemand Der Spiegel, ce vendredi 5 novembre, repris par Le Monde, le président Abdelmadjid Tebboune a qualifié de « très grave » les propos tenus par le président Macron, qui avait pourtant bonne réputation à Alger, depuis qu’il a qualifié le colonialisme de crime contre l’humanité en 2017, alors qu’il était candidat à la présidentielle française de la même année.

    « On ne touche pas à l’histoire d’un peuple, on n’humilie pas les Algériens », a critiqué M. Tebboune. En reprenant à son compte une rhétorique de l’extrême droite sur l’Algérie et la colonisation, le président français a cassé le lien avec son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune. Les deux hommes entretenaient jusque-là une bonne relation, s’appelaient régulièrement au téléphone, et ont même échangé publiquement des compliments en 2020. Mais les propos de Macron ont tout remis en cause. « Je ne vais pas être le premier à faire le pas, sinon je perds tous les Algériens », a expliqué M. Tebboune, actant ainsi sa rupture avec Emmanuel Macron.

    Plus explicite, le président de la République affirme qu’ « aucun Algérien n’accepterait que je reprenne contact avec ceux qui ont formulé ces insultes ». « C’est un problème national, ce n’est pas un problème du président de la République », a-t-il dit, en affirmant que « M. Macron a blessé la dignité des Algériens ».

    Concernant l’avenir de la relation franco-algérienne, M. Tebboune s’est montré pessimiste en affirmant que la fin de la crise n’est pas pour demain. Le président Tebboune a accusé Emmanuel Macron de reprendre le même discours que le polémiste anti-immigration et anti-islam Eric Zemmour, en soulignant qu’il l’a fait pour des « raisons électoralistes. »

    Sur le survol des avions militaires français opérant au Mali, le président Tebboune a fait savoir que la décision était définitive, en expliquant que si les Français veulent aller au Niger ou au Mali, ils « vont mettre neuf heures et non plus quatre comme avant ».

    « Bien sûr, on va toujours rendre possible de rapatrier des blessés, mais sur le reste, on n’a plus à coopérer ensemble, a-t-il dit. Peut-être que c’est simplement fini maintenant ».

    Réflexion, 06/11/2021

    #Algérie #France #Tebboune #Macron #Mémoire #Colonialisme

  • Voilà pourquoi Macron a traité Morrison de menteur

    Voilà pourquoi Macron a traité Morrison de menteur – Morrisona affirmé que les Français savaient que le contrat d’achat de 12 sous-marins par l’Australie était sur le point d’être rompu en septembre en faveur d’un partenariat de sous-marins nucléaires avec les États-Unis et le Royaume-Uni.

    Emmanuel Macron a publiquement traité Scott Morrison de menteur parce qu’il était tellement en colère d’être « laissé de côté » dans la région du Pacifique, selon un expert de la France.

    Interrogé par des journalistes lors du sommet sur le climat COP26 à Glasgow pour savoir si M. Morrison lui avait menti avant de déchirer un contrat de sous-marin de 90 milliards de dollars, le président Macron a répondu : « Je ne pense pas, je sais ».

    M. Morrison a nié avoir menti à M. Macron et a insisté sur le fait que les Français savaient que le contrat d’achat de 12 sous-marins par l’Australie était sur le point d’être rompu en septembre en faveur d’un partenariat de sous-marins nucléaires avec les États-Unis et le Royaume-Uni.

    La manifestation publique de la colère du président Macron était très inhabituelle et reflète la fureur de Paris face à l’annulation de ce que la presse française a appelé « le contrat du siècle », qui aurait apporté d’énormes avantages économiques.

    Le ministre australien de la Défense, Peter Dutton, a affirmé que la colère du président Macron était une tentative de gagner les électeurs français avec une élection en avril, mais l’expert en affaires françaises, le professeur Peter McPhee de l’Université de Melbourne, a déclaré qu’il était furieux parce que les intérêts stratégiques de la France ont été mis à mal.

    En mai 2018, le président Macron a annoncé pour la première fois une stratégie indo-pacifique, exposant les priorités de la France pour la région – où elle possède des territoires en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie française – telles que le renforcement de la défense et de la sécurité, l’augmentation de la croissance économique et le respect de l’État de droit dans un contexte d’affirmation croissante de la Chine.

    La promotion de la coopération entre « partenaires partageant les mêmes idées » était un élément clé de la stratégie et le contrat de sous-marin avec l’Australie faisait partie de cet objectif plus large.

    ‘En mai 2018, Macron a annoncé une stratégie indo-pacifique française alors qu’il se tenait à côté du Premier ministre de l’époque, Malcolm Turnbull, à Sydney’, a déclaré le professeur McPhee au Daily Mail Australia.

    En mai 2018, le président Macron a annoncé pour la première fois une stratégie indo-pacifique. En photo : Des navires alliés mènent des opérations dans l’Indo-Pacifique le mois dernier.

    En mai 2018, le président Macron (deuxième à gauche) a annoncé une stratégie indo-pacifique française alors qu’il se tenait aux côtés du Premier ministre de l’époque, Malcolm Turnbull (deuxième à droite) à Sydney.

    ‘Et dans une mise à jour aussi récente que le mois d’août de cette année, le contrat de sous-marins avec notre « grand allié » l’Australie a été considéré comme assez pivotant pour cela.

    La France a développé une stratégie majeure pour la région et cette annulation est au cœur de cette stratégie », a-t-il ajouté.

    Le gouvernement français s’est senti exclu des décisions stratégiques clés concernant l’Indo-Pacifique.

    Il ne s’agit pas seulement d’un contrat de sous-marin, mais de la place de la France dans la région ».

    Le professeur McPhee a déclaré qu’il était extrêmement rare qu’un dirigeant accuse publiquement un allié de mentir.

    Je ne peux vraiment pas penser à une occasion précédente. Macron a considéré l’Australie comme le partenaire clé de la France dans le Pacifique et pour un allié, dire que le leader d’un pays allié a menti – c’est normalement quelque chose qui se fait autour d’un verre plutôt qu’en marge d’une conférence « , a-t-il déclaré.

    Cela a été fait très délibérément. Il y avait de la poudre aux yeux derrière ce qu’il a dit. Macron était furieux, et pas seulement à cause des sous-marins ».

    Lorsque M. Dutton a affirmé que le président Macron montrait sa colère pour séduire les électeurs français en prévision d’un défi lancé par le leader d’extrême droite Marine Le Pen, il a répondu : « Les politiciens et les élections forment toujours un mélange intéressant ».

    Le ministre de la défense, Peter Dutton, a affirmé que le président Macron (photographié avec sa femme Bridgette le mois dernier) montrait sa colère pour séduire les électeurs français avant l’élection présidentielle d’avril.

    Le président Macron doit faire face à un défi de la part de la candidate d’extrême droite Marine Le Pen (photo) à l’approche des élections d’avril 2022.

    Le professeur McPhee a déclaré que la politique intérieure était un facteur, mais que tous les partis en France avaient une réaction similaire à l’annulation du sous-marin.

    Pour Macron, oui, c’est humiliant à l’approche des élections, mais tous les partis politiques français ont été indignés par ce qui s’est passé », a-t-il déclaré.

    La remarque de Dutton est une remarque facile pour minimiser l’importance de cette affaire, juste pour dire « les Français font de la politique », mais il y a beaucoup plus que cela.

    Il faut dire que l’indignation en France a touché tout le spectre politique.

    Le principal journal de gauche en France, Libération, a consacré huit pages à l’annulation du contrat.

    Le principal journal conservateur, Le Figaro, a eu à peu près la même réaction », a-t-il déclaré.

    Plus de 1,6 million de personnes vivent en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie française et les trois quarts de la zone économique exclusive française se trouvent dans l’Indo-Pacifique.

    La Nouvelle-Calédonie est confrontée à un troisième référendum sur l’indépendance le 12 décembre.

    M. Morrison (en photo à la conférence sur le climat de Glasgow) a nié avoir menti à M. Macron et a insisté sur le fait que les Français savaient que l’accord d’achat de 12 sous-marins par l’Australie était en péril avant qu’il ne soit déchiré en septembre.

    M. Morrison a annoncé sa décision d’annuler le contrat français de sous-marins lors d’une conférence de presse conjointe avec Boris Johnson et Joe Biden en septembre.

    M. Morrison souhaite disposer d’ici 2040 de sous-marins à propulsion nucléaire de type américain ou britannique, plus furtifs et pouvant rester en mer plus longtemps que les sous-marins conventionnels.

    La France a été prise de court par cette décision et s’est dite « poignardée dans le dos ».

    Après que M. Macron a accusé M. Morrison de lui avoir menti lundi, le Premier ministre australien a répliqué en déclarant qu’il n’accepterait pas d’être « trahi ».

    Le président français a affirmé qu’il n’avait pas été informé des projets de l’Australie de rompre le contrat de défense avant que le pacte de sécurité AUKUS ne soit révélé au monde entier le 15 septembre.

    Mais dans un message qui aurait été divulgué par le bureau de M. Morrison pour montrer que M. Macron savait que l’accord reposait sur des bases fragiles, le dirigeant français a écrit : « Dois-je m’attendre à de bonnes ou de mauvaises nouvelles pour nos ambitions communes en matière de sous-marins ?

    Bien que M. Morrison ait admis que M. Macron n’était pas au courant des négociations avec les États-Unis et la Grande-Bretagne, en raison de leur nature confidentielle, il affirme que le dirigeant français a été informé dès le mois de juin que l’Australie consultait d’autres options pour les sous-marins.

    Un SMS secret (photo) semble montrer qu’Emmanuel Macron a été averti que l’Australie allait torpiller son contrat de 90 milliards de dollars avec la France pour des sous-marins.

    Une poignée de main maladroite à Rome entre le Premier ministre australien Scott Morrison (à droite) et le président français Emmanuel Macron (à gauche).

    Daily Mail online, 02/11/2021