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  • Marocgate: le roi Mohammed VI se mure dans le silence

    Tags : Moroccogate, Qatargate, Maroc, corruption, Marocleaks, Mohamed Belahrach, Sahara Occidental, Eva Kaili, Maddalena Kaili, DGED, Parlement Européen, Antonio Panzeri, Francesco Giorgi, Fight Impunity, No peace without justice,

    Derrière le scandale du Qatar, qui non content de corrompre des dirigeants occidentaux pour obtenir le mondial de foot 2022, aurait également corrompu des parlementaires européens, se profile le Maroc. C’est en effet le royaume chérifien que cible en premier lieu l’enquête menée tambour battant par la justice belge, avec l’aide de plusieurs services de renseignement occidentaux. Soupçonné d’avoir couvert, voire initié un vaste système de corruption de députés européens, le roi Mohammed VI se mure dans le silence.

    Silence radio. C’est ainsi que réagissent les autorités marocaines et les médias proches du régime de Mohammed VI d’habitude prompts à vilipender les médias Européens. Pourtant il y a le feu au lac ! Le 9 décembre, en fin de matinée, les médias belges Le Soir et Knack lâchent une bombe : « la justice belge a lancé une vague de perquisitions vendredi 9 décembre au matin, à l’issue d’une enquête ouverte mi-juillet 2022 sur une organisation criminelle présumée, infiltrée au cœur du Parlement européen et soupçonnée d’ingérence dans la politique de l’Union et de corruption par le Qatar ».

    Ce vaste coup de filet aboutit notamment à la saisie de plusieurs centaines de milliers d’euros en liquide. Mais aussi à l’interpellation puis à l’incarcération de la vice-présidente du Parlement européen, la sociale-démocrate grecque Eva Kaili et de son compagnon italien Francesco Giorgi, collaborateur du député européen social-démocrate Andrea Cozzolino.
    L’ancien euro-député social-démocrate italien Pier Antonio Panzeri, qui avait fondé en 2019 Fight Impunity, une ONG cyniquement baptisée « combattre l’impunité », est également interpellé par la police belge. Toutes ces personnes sont présumées innocentes. Quelques jours plus tard, fait rare pour une affaire aussi sensible, la police fédérale belge publie sur son compte twitter des photos des 1,5 millions d’euros saisis comme on montre une saisie de drogue

    Derrière le Qatar… le Maroc
    Si les projecteurs se braquent sur le Qatar – l’émirat a décroché dans des conditions controversées la coupe du monde de football – le nom d’un autre pays, lui aussi présumé corrupteur, surgit très rapidement : le Maroc.
    Comme l’a relaté le site web Politico, en parallèle des arrestations opérées en belgique, la police italienne, agissant sur la base d’un mandat d’arrêt européen, a interpellé l’épouse et la fille de l’ancien eurodéputé Pier Antonio Panzeri en Italie. Le mandat d’arrêt belge accuse explicitement Panzeri et son ONG Fight impunity d’interférer avec des membres du Parlement européen au bénéfice du Qatar et du Maroc. En clair, de faire du lobbying à Bruxelles pour le compte de ces deux États arabes.
    Après avoir siégé en commission des affaires étrangères du Parlement et présidé la sous-commission sur les droits humains (2017-2019), Panzeri aurait-il mis son réseau Bruxellois au service d’États autoritaires ? Pourquoi son ONG Fight impunity est-elle domiciliée à la même adresse Bruxelloise que onze autres ONG suspectes, dont No peace without justice, dont le secrétaire général, l’Italien Niccolo Figa-Talamanca, a été interpellé par la police belge, puis remis en liberté le 20 décembre avec un bracelet électronique ? Dans quel but Fight impunity, qui, selon Politico, ne publie pas ses comptes comme la loi belge l’y oblige, a-t-elle ouvert des comptes bancaires au Qatar et au Maroc?

    Le site internet italien Verità&Affari souligne que la demande d’extradition belge de Panzeri mentionne des écoutes téléphoniques montrant que son épouse et sa fille « auraient été parfaitement au courant » de ses activités de lobbying. Mais aussi qu’elles auraient « participé au transport de cadeaux remis au Maroc par (…) l’ambassadeur du Maroc en Pologne ». Foutaises ? Ce dernier, Abderrahim Atmoun, a posté entre 2011 et 2013 sur son profil Facebook de nombreuses photos de lui avec Pier Antonio Panzeri, attestant à postériori d’une relation ancienne et suivie.

    Les jours suivant, les aveux du compagnon d’Eva Kaili, la vice-présidente du Parlement européen, sont venus compléter le tableau. Selon Le Soir (Belgique) et La Repubblica (Italie) qui ont eu accès aux PV d’interrogatoires du jeune homme, ce dernier « reconnaît avoir fait partie d’une organisation utilisée à la fois par le Maroc et par le Qatar dans le but d’ingérer dans les affaires européennes ».

    Après avoir reconnu qu’il gérait lui même l’argent liquide mis à la disposition de ladite organisation, le compagnon de la vice-présidente du parlement Européen a désigné l’ancien eurodéputé Italien Pier Antonio Panzeri, comme le patron de cette organisation présumée criminelle de corruption à grande échelle. Mieux: devant les enquêteurs, il a accusé deux eurodéputés en exercice d’avoir touché des pots de vin de cette organisation défendant les intérêts du Qatar et du Maroc : les parlementaires sociaux-démocrates Andrea Cozzolino (Italie) et Marc Tarabella (Belgique) qui nient.

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    #Qatargate #Qatar #Parlement_Européen #Eva_Kaili #Antonio_Panzeri #Francesco_Giorgi #Marocleaks #Maroc #Mohamed_Belahrach #Moroccogate #DGED #Yassine_Mansouri

  • Qatargate: des comptes offshore sont recherchés au Panama

    Tags : Moroccogate, Qatargate, Maroc, corruption, Marocleaks, Mohamed Belahrach, Sahara Occidental, Eva Kaili, Maddalena Kaili, DGED, Parlement Européen, Antonio Panzeri, Francesco Giorgi, Fight Impunity, No peace without justice,

    Les comptes offshore de Kaili sont recherchés. Et le PD votera pour la levée de l’immunité de son député européen Cozzolino.

    Non seulement des valises pleines d’argent liquide éparpillées dans Bruxelles, mais aussi des comptes dans des paradis offshore.

    Le Qatargate risque de s’étendre encore plus, et pas seulement du point de vue des députés européens impliqués.

    Les autorités grecques ont demandé à l’État du Panama des informations sur un compte au nom de l’ancienne vice-présidente de l’Europarlement, Eva Kaili, et de ses parents, et déposé à la banque locale Bladex. C’est là que, selon l’autorité grecque de lutte contre le blanchiment d’argent, vingt millions d’euros de provenance qatarie auraient pu être versés. Cela pourrait ouvrir un nouveau volet dans l’enquête qui a balayé l’Europarlement, tout comme le PD (Parti démocratique) a donné un oui ferme à la levée d’immunité demandée par les enquêteurs belges pour les députés socialistes Marc Tarabella et Andrea Cozzolino.

    Un autre volet de l’enquête, celui des relations entre l’UE et les pays liés à l’affaire, le Qatar et le Maroc en premier lieu, pourrait connaître des nouvelles dans les prochaines heures, lorsque le Haut représentant pour la politique étrangère Josep Borrell atterrira dans le pays du Maghreb pour une mission de deux jours. Rien n’a filtré de l’UE concernant le voyage de Borrell, mais il est probable que Qatargate soit sur la table. Notamment parce que, au moins au niveau europarlementaire, les relations entre l’UE et les États non membres de l’UE ne redeviendront pas ce qu’elles étaient auparavant.

    Un reportage du journal belge Le Soir a retracé toutes les réunions que, dans les coulisses du vote du Parlement européen sur le respect des droits de l’homme au Qatar, les enquêteurs ont passées au crible. Un parmi tous. Le 10 octobre, le luxueux hôtel Steigenberger Wiltcher’s de Bruxelles a accueilli le ministre qatari du travail, Al Marri, et son bras droit, Boudejellal B., dit « l’Algérien », tous deux en mission dans la capitale belge. C’est là que Giorgi et Panzeri se sont présentés. Les deux sont montés dans la suite 412. La réunion a duré une heure et demie. A 19h21, Panzeri et Giorgi ont quitté la suite et, selon les enquêteurs, avaient un sac supplémentaire avec eux que lorsqu’ils sont entrés », écrit Le Soir.

    ANSA via Marocleaks, 03/01/2023

    #Qatargate #Qatar #Parlement_Européen #Eva_Kaili #Antonio_Panzeri #Francesco_Giorgi #Marocleaks #Maroc #Mohamed_Belahrach #Moroccogate #DGED #Yassine_Mansouri

  • Marie Arena prend ses distances avec son ancien ami Panzeri

    Tags : Marie Arena, Moroccogate, Qatargate, Maroc, corruption, Marocleaks, Mohamed Belahrach, Sahara Occidental, Eva Kaili, Maddalena Kaili, DGED, Parlement Européen, Antonio Panzeri, Francesco Giorgi, Fight Impunity, No peace without justice,

    Qatargate, Maria Arena prend ses distances avec son ancien ami Panzeri : « Je suis consternée et profondément en colère ».

    L’eurodéputé socialiste belge figure parmi les noms emportés par le scandale de corruption. « Ma position politique à l’égard des pays qui ne respectent pas les droits de l’homme n’a jamais été ambiguë », a-t-elle réaffirmé, même si un « cadeau » reçu de l’émir a été révélé dans certaines dépositions.

    Elle ne fait pas l’objet d’une enquête et aucune demande de levée de son immunité parlementaire n’a été reçue. Cependant, le nom de Maria Arena, ancienne ministre belge et députée européenne socialiste, circule depuis le début en relation avec le scandale du Qatargate. Parce qu’elle figure dans les documents de l’enquête et parce qu’en tant que présidente de la Commission des droits de l’homme, elle a siégé à l’endroit même où les dossiers importants sur le Maroc et le Qatar ont été discutés. Aujourd’hui, elle sort du placard, avec une déclaration publique dans laquelle elle se déclare innocente de tout, se déclarant « consternée et profondément en colère contre les auteurs de ces actes de corruption qui portent atteinte à notre travail parlementaire au profit de certains pays ou intérêts particuliers ».

    Elle aborde tous les arguments d’Arena, en commençant par le plus épineux, à savoir sa proximité avec Panzeri. Ma relation avec M. Panzeri a été ce que j’appellerais une amitié professionnelle fondée, en ce qui me concerne, sur le respect mutuel de nos convictions souvent différentes, mais que je sentais guidées par un intérêt commun pour la promotion des droits de l’homme », a déclaré M. Arena. Cette amitié professionnelle s’est construite au cours de la précédente législature et s’est ensuite poursuivie dans le cadre de contacts avec M. Panzeri au sein de son organisation « Fight Impunity ». Il n’a jamais été question de pression, politique ou financière, entre nous et souvent nos positions, lorsqu’elles divergeaient, le restaient. Par exemple, ma position hostile à l’accord commercial sur la pêche et l’agriculture avec le Maroc ».

    Arena rejette également les accusations concernant le mérite du travail parlementaire effectué au fil des ans, notamment sur la question des droits de l’homme. « Mes positions politiques à l’égard des pays qui ne respectent pas les droits de l’homme n’ont jamais été ambiguës, et ni le Qatar, ni le Maroc, ni aucun autre pays n’a bénéficié d’un traitement privilégié. » M. Arena – qui, selon la déclaration de M. Panzeri figurant dans le procès-verbal, a reçu un « cadeau » non spécifié de la part des émirs – a ensuite justifié son vote contre la demande de résolution sur l’émirat en plénière, expliquant que « ce n’était pas pour protéger le Qatar », mais plutôt de faciliter un travail plus rigoureux qui avait été initié dans le cadre de la sous-commission des droits de l’homme (DROI) et qui était censé aboutir à une résolution et/ou un rapport d’initiative Qatar/Droits de l’homme début 2023 dans le but de condamner le Qatar pour ses nombreuses violations des droits de l’homme ».

    Pour Arena, les hypothèses selon lesquelles la Commission des droits de l’homme a été conditionnée par des services secrets ou des pays étrangers sont également fausses. « Toutes les décisions du sous-comité DROI sont prises lors des réunions des coordinateurs qui représentent tous les groupes politiques. En outre, ces décisions sont validées par la commission AFET (Affaires étrangères) selon le même processus, c’est-à-dire que les informations sont présentées lors des réunions des coordinateurs AFET qui représentent également tous les groupes politiques. Il existe donc un double contrôle politique sur les décisions prises. (…) Discréditer ce sous-comité, son secrétariat et son président serait contraire aux objectifs mêmes de la lutte contre l’ingérence étrangère. Cela donnerait raison à tous ceux qui veulent nous faire taire sur les violations des droits de l’homme dans le monde ».

    Source : La Repubblica via Marocleaks, 04/01/2023

    #Qatargate #Qatar #Parlement_Européen #Eva_Kaili #Antonio_Panzeri #Francesco_Giorgi #Marocleaks #Maroc #Mohamed_Belahrach #Moroccogate #DGED #Yassine_Mansouri

  • Marie Arena prend ses distances avec son ancien ami Panzeri

    Tags : Moroccogate, Qatargate, Maroc, corruption, Marocleaks, Mohamed Belahrach, Sahara Occidental, Eva Kaili, Maddalena Kaili, DGED, Parlement Européen, Antonio Panzeri, Francesco Giorgi, Fight Impunity, No peace without justice,

    Qatargate, Maria Arena prend ses distances avec son ancien ami Panzeri : « Je suis consternée et profondément en colère ».

    L’eurodéputé socialiste belge figure parmi les noms emportés par le scandale de corruption. « Ma position politique à l’égard des pays qui ne respectent pas les droits de l’homme n’a jamais été ambiguë », a-t-elle réaffirmé, même si un « cadeau » reçu de l’émir a été révélé dans certaines dépositions.

    Elle ne fait pas l’objet d’une enquête et aucune demande de levée de son immunité parlementaire n’a été reçue. Cependant, le nom de Maria Arena, ancienne ministre belge et députée européenne socialiste, circule depuis le début en relation avec le scandale du Qatargate. Parce qu’elle figure dans les documents de l’enquête et parce qu’en tant que présidente de la Commission des droits de l’homme, elle a siégé à l’endroit même où les dossiers importants sur le Maroc et le Qatar ont été discutés. Aujourd’hui, elle sort du placard, avec une déclaration publique dans laquelle elle se déclare innocente de tout, se déclarant « consternée et profondément en colère contre les auteurs de ces actes de corruption qui portent atteinte à notre travail parlementaire au profit de certains pays ou intérêts particuliers ».

    Elle aborde tous les arguments d’Arena, en commençant par le plus épineux, à savoir sa proximité avec Panzeri. Ma relation avec M. Panzeri a été ce que j’appellerais une amitié professionnelle fondée, en ce qui me concerne, sur le respect mutuel de nos convictions souvent différentes, mais que je sentais guidées par un intérêt commun pour la promotion des droits de l’homme », a déclaré M. Arena. Cette amitié professionnelle s’est construite au cours de la précédente législature et s’est ensuite poursuivie dans le cadre de contacts avec M. Panzeri au sein de son organisation « Fight Impunity ». Il n’a jamais été question de pression, politique ou financière, entre nous et souvent nos positions, lorsqu’elles divergeaient, le restaient. Par exemple, ma position hostile à l’accord commercial sur la pêche et l’agriculture avec le Maroc ».

    Arena rejette également les accusations concernant le mérite du travail parlementaire effectué au fil des ans, notamment sur la question des droits de l’homme. « Mes positions politiques à l’égard des pays qui ne respectent pas les droits de l’homme n’ont jamais été ambiguës, et ni le Qatar, ni le Maroc, ni aucun autre pays n’a bénéficié d’un traitement privilégié. » M. Arena – qui, selon la déclaration de M. Panzeri figurant dans le procès-verbal, a reçu un « cadeau » non spécifié de la part des émirs – a ensuite justifié son vote contre la demande de résolution sur l’émirat en plénière, expliquant que « ce n’était pas pour protéger le Qatar », mais plutôt de faciliter un travail plus rigoureux qui avait été initié dans le cadre de la sous-commission des droits de l’homme (DROI) et qui était censé aboutir à une résolution et/ou un rapport d’initiative Qatar/Droits de l’homme début 2023 dans le but de condamner le Qatar pour ses nombreuses violations des droits de l’homme ».

    Pour Arena, les hypothèses selon lesquelles la Commission des droits de l’homme a été conditionnée par des services secrets ou des pays étrangers sont également fausses. « Toutes les décisions du sous-comité DROI sont prises lors des réunions des coordinateurs qui représentent tous les groupes politiques. En outre, ces décisions sont validées par la commission AFET (Affaires étrangères) selon le même processus, c’est-à-dire que les informations sont présentées lors des réunions des coordinateurs AFET qui représentent également tous les groupes politiques. Il existe donc un double contrôle politique sur les décisions prises. (…) Discréditer ce sous-comité, son secrétariat et son président serait contraire aux objectifs mêmes de la lutte contre l’ingérence étrangère. Cela donnerait raison à tous ceux qui veulent nous faire taire sur les violations des droits de l’homme dans le monde ».

    La Repubblica, 03/01/2023

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  • Qatargate: L’argent dans des enveloppes avec le Père Noël

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    De nouvelles révélations sont faites par le journal La Repubblica sur le fonctionnement du cerveau du Qatargate.

    Il y a des révélations constantes sur le modus operandi de ceux qui sont impliqués dans le Qatargate. Le journal italien La Repubblica s’est concentré cette fois sur l’action du « cerveau » du scandale, Antonio Pancheri et la manière dont il a distribué de l’argent en provenance du Qatar.

    Selon le journal italien, l’ancien eurodéputé a soudoyé les eurodéputés et les personnes impliquées en général, distribuant de l’argent dans des enveloppes imprimées à l’extérieur du Père Noël.

    « On ressemble aux gars d’Oceans Eleven »

    Au cours des enquêtes, les autorités belges ont enregistré des conversations intéressantes de punaises de lit chez lui. L’une des plus intéressantes est celle enregistrée le 10 octobre, lorsque Luca Vicentini, alors dirigeant de la Fédération syndicale internationale, est apparu dans le salon de Pancheri et lui a remis trois enveloppes.

    En fait, elle lui a dit, en plaisantant, que « nous ressemblons aux gars d’Ocean’s eleven ». « C’était environ cinquante mille euros », a déclaré Vincentini au juge Michel Clez à propos du contenu de ces dossiers, qui l’a d’abord détenu puis libéré.

    « Ce montant consistait en de l’argent sous la forme d’un don pour rembourser une partie des coûts de ma campagne pour le Congrès de la CSI (Confédération syndicale internationale) et je l’ai transféré en tant que tel au Fonds de solidarité de la CSI, pour couvrir les frais de voyage.

    J’ai accepté ce don en espèces en raison de la qualité du donateur et de son caractère non lucratif. On ne m’a pas demandé, et je n’ai rien demandé en échange de l’argent, et aucune condition n’a été fixée pour ce don. Ce n’était lié à aucune tentative de me soudoyer, ni à l’influence de la position de mon syndicat sur le Qatar ou d’autres questions », a-t-il ajouté. 

    L’objectif principal de la recherche est la façon dont le Pancheri fonctionne.

    Ce qui intéresse le juge belge Clez, qui enquête sur l’affaire, c’est le modus operandi de Pancheri. Qu’il payait en espèces tous ceux qu’il pensait pouvoir lui être utiles, mettant de l’argent qatari devant lui.

    Et c’est ce que le juge Clez essaie de comprendre ces jours-ci, en profitant des milliers d’écoutes téléphoniques disponibles. Et surtout avec la collaboration de Francesco Giorgi, afin qu’il puisse comprendre qui recevait de l’argent et pourquoi.

    L’importance des gisements de Giorgi

    Dans ce contexte, les témoignages de l’ancien assistant de Pancheri et député européen Andrea Cozzolino sont très importants, après certains de leurs aveux lors du premier interrogatoire. En outre, le matériel résultant des analyses confisquées des ordinateurs et des téléphones portables de Giorgi et Pancheri peut être précieux, en particulier pour le rôle de Giorgi, car il s’avère que c’est lui qui a donné les instructions – sous la direction de Pancheri – pour les votes sur le Qatar et le Maroc.

    L’enquête sur Panseri et Giorgi a confirmé les soupçons et les indices que les autorités belges avaient sur les deux associés, mais personne n’aurait pu imaginer qu’un lobbyiste comme Giorgi avait autant d’influence sur les eurodéputés et gardait autant d’argent chez lui.

    #Qatargate #Qatar #Parlement_Européen #Eva_Kaili #Antonio_Panzeri #Francesco_Giorgi #Marocleaks #Maroc #Mohamed_Belahrach #Moroccogate #DGED #Yassine_Mansouri

  • Qatargate: L’enquête digne des grandes enquêtes sur le crime organisé

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    Le ministre belge de la Justice déclare que l’ampleur de l’enquête du Parlement européen est « unique »
    Vincent Van Quickenborne dit que le traitement de l’affaire montre que le pays ne donne pas de « laissez-passer gratuits » aux criminels

    L’ampleur de l’enquête sur les allégations de corruption impliquant des membres du Parlement européen est d’une ampleur habituellement observée dans les grandes enquêtes sur le crime organisé, a déclaré le ministre belge de la Justice.

    Vincent Van Quickenborne a déclaré au Financial Times que l’enquête, menée par le procureur fédéral belge , impliquait « une ingérence d’acteurs étatiques au cœur de notre démocratie européenne » d’une ampleur que la Belgique n’avait jamais vue auparavant. Il a ajouté que les faits de l’affaire, qui a ébranlé l’establishment bruxellois, devaient encore être prouvés.

    L’enquête, qui a débuté en mars 2021, a jusqu’à présent conduit à l’ arrestation de quatre suspects, qui ont été inculpés de corruption, de blanchiment d’argent et de participation à un groupe criminel organisé. La police a saisi 1,5 million d’euros en espèces chez trois de ces suspects. L’affaire implique des législateurs, des organisations non gouvernementales et des puissances étrangères, le Qatar et le Maroc.

    « Nous connaissons des cas d’ingérence d’acteurs étatiques qui tentent d’interférer dans notre système démocratique. Et aussi le crime organisé », a déclaré Van Quickenborne au FT. « Mais vraiment, soudoyer des membres d’un parlement, en particulier le Parlement européen , c’est assez unique pour notre service de renseignement civil. »

    Le service de renseignement belge coopérait avec plusieurs autres agences de renseignement européennes sur cette affaire, ce qui a conduit à des comparaisons avec une enquête conjointe menée l’année dernière par la police belge, française et néerlandaise pour casser le logiciel de cryptage SKY ECC utilisé par les barons de la drogue et d’autres criminels pour communiquer sans que leurs messages ne soient interceptés.

    « Je pourrais dire que ce que SKY ECC est pour la lutte contre le crime organisé. . . il pourrait en être de même pour la lutte contre l’ingérence étrangère par la corruption », a déclaré le ministre.

    L’enquête SKY ECC a conduit à plus de 1 000 arrestations rien qu’en Belgique, avec des centaines de suspects en prison, et est l’une des raisons pour lesquelles Van Quickenborne est actuellement sous protection policière. Plus tôt cette année, le ministre de la Justice a reçu des menaces de mort et une tentative d’enlèvement a été déjouée par la police.

    Van Quickenborne a déclaré que l’enquête en cours sur la corruption montrait que la Belgique, qui abrite plusieurs institutions de l’UE, ainsi que l’Otan, ne donne pas de « laissez-passer gratuits » aux criminels présumés. « Pour nous, la sauvegarde de l’État de droit est la chose la plus importante », a-t-il déclaré, ajoutant que cela signifiait que l’enquête devait se poursuivre sans « aucune ingérence » du gouvernement belge.

    « Il s’agit d’un cas très spécifique d’ingérence par la corruption et c’est assez nouveau pour notre pays », a-t-il déclaré, ajoutant que le dernier grand scandale de corruption politique impliquant des acteurs étrangers remonte aux années 1990, lorsque plusieurs politiciens belges – dont l’OTAN de l’époque secrétaire général Willy Claes — ont été condamnés pour avoir accepté des pots-de-vin de l’avionneur italien Agusta.

    Van Quickenborne a déclaré que la coopération avec le Parlement européen avait jusqu’à présent porté principalement sur la sécurité, en particulier depuis les attentats terroristes de 2016 à l’aéroport de Bruxelles et dans une station de métro du quartier européen. « Maintenant, nous devons nous protéger contre le crime organisé et l’ingérence par la corruption », a-t-il déclaré.

    Il a déclaré que le gouvernement belge avait récemment investi dans davantage de personnel et d’équipements électroniques pour le service de renseignement, ainsi que pour l’unité anti-corruption de la police fédérale.

    «Nous avons donné tous les moyens et le personnel possibles pour l’affaire. Chaque pierre sera soulevée et rien ne restera intact.

    Le système de corruption « Qatargate » au Parlement européen a commencé à prendre forme en 2018

    Le Qatargate , le scandale de la corruption présumée de hauts fonctionnaires du Parlement européen, d’anciens eurodéputés et lobbyistes, a commencé à prendre forme en 2018, alors que le principal suspect du complot, l’ancien eurodéputé italien Pier Antonio Panzeri, occupait toujours son siège à Bruxelles. Par ailleurs, le scandale qui a profondément ébranlé les institutions européennes ne se limite pas au Qatar et au Maroc. Un autre des principaux accusés pour corruption, blanchiment d’argent et participation à une organisation criminelle, l’assistant parlementaire Francesco Giorgi, a pointé lors des interrogatoires, selon le journal belge le soir, à au moins un pays tiers comme origine des paiements : la Mauritanie.

    Les interrogatoires des principaux prévenus, quatre à ce jour – outre Panzeri et Giorgi, l’ancienne vice-présidente du Parlement européen Eva Kaili, compagne de Giorgi, et l’ancien directeur d’une ONG italienne, Niccolo Figa-Talamanca, sont chargés et en détention préventive -, Ils révèlent tout un réseau de pots-de-vin pour influencer les décisions de Bruxelles qui était plus ancien qu’on ne le croyait et qui pourrait continuer à s’étendre à d’autres pays au fur et à mesure des enquêtes, entre les mains de la justice belge.

    Selon Giorgi, apparemment celui qui fournit le plus d’informations aux autorités belges, l’idée d’œuvrer en faveur du Qatar a commencé à prendre corps en 2018, lorsque Panzeri, eurodéputé socialiste italien de 2004 à 2019, a présidé la commission des droits de l’homme du Parlement européen. sous-comité des droits. . L’idée serait venue, toujours selon les documents auxquels a eu accès le soir, de l’ancien président du Comité national des droits de l’homme du Qatar et aujourd’hui ministre du Travail de ce pays, Ali bin Samikh al Marri.

    Le nom de ce ministre sonne beaucoup à Bruxelles : il était l’orateur principal lors de l’audition sur les droits du travail au Qatar en relation avec la Coupe du monde de football qui s’est tenue au Parlement européen le 14 novembre et qui a été dénoncée par plusieurs des participants. comme un « blanchiment » au profit de Doha. L’actuelle présidente du sous-comité, la socialiste belge Marie Arena, entretenait une relation étroite avec Panzeri et son nom est revenu à plusieurs reprises lors de l’enquête sur le Qatargate., bien qu’il n’y ait pour le moment aucune accusation formelle contre elle. Un autre des eurodéputés qui s’est également prononcé en faveur du Qatar lors de cette séance, le socialiste belge Marc Tarabella, fait également partie du cercle des suspects et la police a perquisitionné son domicile à la recherche de preuves au début de l’opération. Tous deux ont été démis de leurs fonctions au sein du groupe des socialistes et démocrates (S&D) présidé par l’Espagnole Iratxe García et fortement touchés par le Qatargate puisque la plupart des personnes accusées ou soupçonnées d’avoir un lien avec le scandale appartenaient à la famille progressiste européenne.

    Les plans de Panzeri ont commencé à se mettre en branle peu de temps après ces premiers contacts. « Début 2019, la coopération a commencé. Nous définissons les montants, dont j’ai du mal à me souvenir, pour nos interventions respectives. C’était en liquide », aurait avoué l’assistant parlementaire. Giorgi a également déjà reconnu qu’il était chargé de gérer les accusations reçues par les personnes impliquées pour leur travail d’influence « sur les décisions économiques et politiques du Parlement européen », comme l’a indiqué le parquet fédéral belge depuis le début de l’opération le 9 décembre. des arrestations et perquisitions qui ont conduit à la saisie de 1,5 million d’euros et à l’interpellation de six personnes dont quatre restent en détention préventive.

    Les déclarations de Giorgi se heurtent à celles de Panzeri, qui aurait assuré au juge d’instruction que l’accord avec le Qatar avait débuté en octobre ou novembre 2019, alors qu’il n’était plus député européen. C’est aussi après avoir quitté son siège à Bruxelles qu’il a, selon ses dires, commencé à travailler pour le Maroc. L’accord, selon Panzeri, consistait à « travailler pour éviter des résolutions contre le pays et, en échange, recevoir 50 000 euros ». D’après le soir, l’ancien eurodéputé aurait confirmé que l’un des intermédiaires de l’accord est l’actuel ambassadeur de Rabat en Pologne, Abderrahim Atmoun. Le diplomate a une longue carrière à Bruxelles, où il a coprésidé la commission parlementaire mixte Maroc-UE entre 2011 et 2019. Il existe de nombreuses photographies d’Atmoun avec Panzeri et Giorgi de cette époque, sur lesquelles le Marocain se déplaçait avec fluidité dans les couloirs. du Parlement européen.

    En plus de chercher à influencer les décisions européennes sur le Qatar et le Maroc, le complot mené par Panzeri aurait également accepté de travailler en faveur de la Mauritanie. « Ils ont un problème d’image et ils ont engagé Panzeri pour voir ce qu’ils faisaient », a expliqué Giorgi aux autorités belges, selon ce journal. En échange, Panzeri aurait reçu « 25 000 euros en espèces », précise l’ancien assistant parlementaire, qui a avoué avoir pu, de son côté, en compensation, louer un de ses appartements à Bruxelles à l’ambassadeur de Mauritanie.

    Le Maroc pourrait être impliqué dans un scandale de corruption au Parlement européen – Rapports

    Le Maroc pourrait être impliqué et même jouer un rôle central dans le scandale de corruption autour du Parlement européen , a rapporté mercredi l’hebdomadaire allemand Der Spiegel, citant des documents d’enquête.

    Selon le rapport, les documents renforcent les soupçons selon lesquels le Maroc pourrait avoir exercé une influence légale et illégale sur Bruxelles encore plus intensément et plus longtemps que le Qatar . Ainsi, les principaux suspects dans l’affaire, à savoir l’ancien député Antonio Panzeri, l’ancienne vice-présidente du Parlement européen Eva Kaili, et son associé, Francesco Giorgi, auraient travaillé pour des lobbyistes marocains bien avant de recevoir des fonds des représentants du Qatar . Par ailleurs, le service marocain de renseignement extérieur et de contre-espionnage DGED recrute des membres du Parlement européen pour influencer le Groupe du progressisteAlliance des socialistes et démocrates (S&D) au parlement  depuis 2019, indique le rapport.

    Der Spiegel n’exclut pas que le soi-disant « Qatargate » soit bientôt renommé « Moroccogate ».

    Le 9 décembre , les autorités belges ont procédé à plusieurs arrestations et perquisitions à Bruxelles dans le cadre d’une enquête sur des allégations de corruption au Parlement européen liées à la tenue de la Coupe du monde au Qatar et de lobbying illicite en faveur de la monarchie du Golfe et du Maroc . En particulier, Kaili et son compagnon, Giorgi, ont été arrêtés et leurs domiciles ont été fouillés. Kaili a été relevée de ses fonctions et expulsée de son parti politique en Grèce . Les forces de l’ordre belges auraient saisi plus de 1,5 million d’euros (1,6 dollarmillions ) en espèces lors des perquisitions. Selon le journal LeSoir, Kaili a avoué qu’elle avait donné à son père à Bruxelles un sac avec de l’argent, qu’il était censé cacher. Elle a également admis qu’il y avait de l’ argent dans son appartement. Le père de Kaili avait auparavant été détenu avec une grosse somme d’ argent dans un hôtel de la capitale belge.

    Panzeri a été arrêté le 10 décembre dans son appartement à Bruxelles , où la police a saisi 600 000 euros (637 000 $). Panzeri, qui est considéré comme un cerveau derrière le stratagème de corruption , a partiellement admis son implication dans le scandale , selon LeSoir.

    Le Maroc pourrait être impliqué dans un scandale de corruption au Parlement européen

    Le Maroc pourrait être impliqué et même jouer un rôle central dans le scandale de corruption autour du Parlement européen , a rapporté mercredi l’hebdomadaire allemand Der Spiegel, citant des documents d’enquête.

    Selon le rapport, les documents renforcent les soupçons selon lesquels le Maroc pourrait avoir exercé une influence légale et illégale sur Bruxelles encore plus intensément et plus longtemps que le Qatar . Ainsi, les principaux suspects dans l’affaire, à savoir l’ancien député Antonio Panzeri, l’ancienne vice-présidente du Parlement européen Eva Kaili, et son associé, Francesco Giorgi, auraient travaillé pour des lobbyistes marocains bien avant de recevoir des fonds des représentants du Qatar . Par ailleurs, le service marocain de renseignement extérieur et de contre-espionnage DGED recrute des membres du Parlement européen pour influencer le Groupe du progressisteAlliance des socialistes et démocrates (S&D) au parlement depuis 2019 , indique le rapport.

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  • Qatargate : « Panzeri a écrit les questions aux députés »

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    par Giuliano Foschini, et notre correspondant à Bruxelles Claudio Tito
    Le débat farfelu avec le ministre à Doha : « Panzeri a écrit les questions aux députés ».
    Les procès-verbaux de Giorgi révèlent comment, à la veille de la Coupe du monde, la clique a falsifié la session de l’Europarlement avec le ministre qatari du travail Al Marri.

    Une farce. Ou un peu plus. Dans les documents de l’enquête sur le Qatargate, il y a l’histoire d’une journée particulièrement mauvaise, car elle a fait de la démocratie européenne une marionnette dans les mains d’Antonio Panzeri.

    C’est le 14 novembre 2022 qu’Ali Bin Samikh Al Marri, ministre du travail du Qatar, s’est présenté devant la Commission des droits de l’homme du Parlement européen pour convaincre les élus que la situation des droits du travail à Doha avait beaucoup changé. Et que, par conséquent, la Coupe du monde de football pouvait être jouée en toute sérénité. Cependant, le match qui a été mis en scène était truqué : en effet, le discours du ministre avait été préparé par Panzeri. Mais, surtout, parce que – selon ce qui ressort des documents d’enquête – l’ancien député du Parti démocratique avait également travaillé sur les questions que certains députés étaient censés poser à Al Marri.

    Alessandra Moretti, Andrea Cozzolino, Marc Tarabella » sont les noms mentionnés. C’est Francesco Giorgi, bras droit de Panzeri et assistant de Cozzolino, qui est en état d’arrestation en Belgique, qui a raconté cela lors d’un des interrogatoires devant le magistrat. Qui a d’abord précisé le fonctionnement de la clique : « La collaboration a commencé au début de l’année 2019. Nous avons défini les montants, dont j’ai un peu de mal à me souvenir, pour nos interventions respectives. C’était en « cash ». Panzeri raconte, par exemple, que le travail avec le Maroc a commencé « en 2019 », et « prévoyait que nous travaillerions pour éviter les résolutions contre le pays, et qu’en retour nous recevrions 50 000 euros ».

    Panzeri, donc, avait réfléchi aux réponses. Mais la partie la plus difficile de la journée avait été une autre. Les Qataris savaient que ce qui pouvait sérieusement les mettre en difficulté, c’était les questions. Ils craignaient des contradictions sur certains sujets à un moment aussi important pour eux que la veille de la Coupe du monde. Un événement planétaire dans lequel le Qatar mettait toute sa crédibilité. Notre intérêt, dit Giorgi, était d’amener le débat là où il nous intéressait. Il a été dit qu’il pourrait être utile qu’en plus du discours, des questions soient préparées à l’avance afin d’amener le ministre qatari sur un chemin commun.

    La partie débat a été la plus difficile ». « Panzeri règle les questions de certains députés, notamment Moretti », écrit l’accusation. « Mais ce n’est pas le cas », se défend l’eurodéputée PD, « je n’ai jamais entendu Panzeri à cette époque. J’ai posé une question ce jour-là, sur les droits de la communauté Lgbtq. Et je n’ai pas eu de réponse. C’est pourquoi, le jour du vote, j’ai opté pour « l’écharpe arc-en-ciel pour voter ».

    La Repubblica, 29/12/2022

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  • Giorgia Meloni : Le Qatargate est une affaire socialiste, pas italienne

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    Les responsabilités ne sont pas entre les partis mais entre les nations, affirme la Première ministre.

    Le scandale de corruption entre le Qatar et le Parlement européen, baptisé Qatargate, n’est pas un travail italien mais un travail socialiste, a déclaré le Premier ministre Giorgia Meloni lors de sa conférence de presse de fin d’année, faisant référence à l’affiliation politique des protagonistes présumés.
    « Une chose m’a beaucoup ennuyée : de nombreux collègues internationaux définissent ces faits par l’expression ‘travail italien’, comme s’il s’agissait d’une tache sur notre nation », a-t-elle déclaré.

    « L’affaire ne concerne pas seulement les Italiens, mais aussi les Belges, les Grecs et les personnes d’autres nations. Il s’agit plutôt d’une question de parti, d’un travail socialiste. S’il y avait eu (d’autres partis impliqués), cela aurait pu être un travail conservateur.

    « Cela concerne une famille politique mais pas l’Italie. Il s’agit de défendre la fierté et l’honneur de la nation que je représente contre les attaques. Les responsabilités sont transversales non pas entre les partis mais entre les nations ».

    L’eurodéputée grecque Eva Kaili a accusé l’ancien eurodéputé italien Antonio Panzeri, tous deux membres du groupe parlementaire des Socialistes et Démocrates, d’être responsable des énormes quantités d’argent liquide trouvées chez elle après qu’ils aient tous deux été arrêtés ce mois-ci en Belgique dans le cadre du scandale dit du Qatargate.
    Panzeri et Kaili ont été inculpés de corruption pour leur implication dans les efforts présumés du Qatar et peut-être d’autres pays pour conditionner les positions européennes par le biais de pots-de-vin.

    Un total d’environ 1,5 million d’euros en espèces a été saisi par les procureurs belges aux domiciles de Kaili et Panzeri et dans une valise en possession du père de Kaili. Kaili a été démise de ses fonctions de vice-présidente du Parlement européen après l’éclatement du scandale.

    Deux autres Italiens, Francesco Giorgi, assistant de l’eurodéputé du Parti démocratique Andrea Cozzolino et partenaire de Kaili, et Niccolo-Figa Talamanca, secrétaire général de l’ONG No Peace Without Justice, ont également été inculpés dans le cadre de cette affaire.

    L’avocat de Kaili a démenti les informations des médias selon lesquelles l’eurodéputée, qui est en prison depuis le 9 décembre, aurait avoué aux procureurs avoir demandé à son père de cacher des liasses de billets et avoir été au courant des pratiques illégales présumées de Giorgi.

  • Le Maroc aurait joué un plus grand rôle dans le Qatargate

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    Le Maroc aurait joué un rôle plus important que prévu dans le scandale de corruption du Parlement européen. Par exemple, le service de renseignement marocain DGED aurait été impliqué à un haut niveau dans l’influence des députés européens, écrit le média allemand Der Spiegel sur la base de documents d’enquête.

    Ainsi, le rapport indique que dès 2019, la DGED a eu des contacts avec l’ancien député italien Pier Antonio Panzeri, son assistant Francesco Giorgi et un autre député italien, Andrea Cozzolino. L’objectif était d’influencer le groupe socialiste au Parlement européen de cette manière.

    Selon le rapport, l’actuel ambassadeur du Maroc en Pologne était chargé d’escorter les trois hommes. Der Spiegel écrit qu’il aurait remis des enveloppes pleines d’argent aux suspects. Les trois Italiens étaient également en contact direct avec le directeur général des services secrets de la DGED.

    Panzeri, Giorgi et sa compagne Eva Kaili, vice-présidente déchue du Parlement européen et figure centrale de l’affaire du Qatargate, ont été arrêtés ainsi que le lobbyiste italo-bruxellois Nicolo Figa-Talamanca.

    De Morgen, 29/12/2022

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  • Le Qatargate et le risque de dissolution de l’UE

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    par Angela Casilli

    L’Europe que nous connaissons, celle qui s’est construite en réalisant des projets autrefois considérés comme impossibles, comme la monnaie unique et l’abolition des frontières intérieures, est submergée ces jours-ci par un scandale financier aux proportions énormes, encore à vérifier.

    L’affaire du Qatar avec le maxi pot-de-vin versé aux députés européens, au vice-président en premier lieu, oblige à tout repenser et non à liquider ce qui s’est passé, comme s’il s’agissait d’un énième cas de malversation, même si minimiser est la première chose que nous faisons quand le scandale est énorme.

    Dans ce cas, le plus important des nombreux principes fondateurs du Parlement européen a échoué : celui de la transparence et, s’il n’y a pas de transparence, c’est la crise des valeurs, la crise des valeurs démocratiques, sans lesquelles l’avenir de tous nous seront incertains et nébuleux.

    Ce qui s’est passé à Bruxelles est encore plus grave qu’on ne le pense, car avec toutes ses difficultés, Brexit docet, l’Europe d’aujourd’hui fait partie de notre mode de vie, elle est indispensable et même ceux qui critiquent et se battent pour ses règles contraignantes et pas toujours praticables.

    L’heure est peut-être venue d’une autocritique profonde, radicale, indispensable, car au lieu de nous interroger sérieusement sur ce que doit être le rôle du Parlement européen, nous l’avons laissé faire en nous limitant à polémiquer sur les prérogatives de plus en plus croissantes de l’Assemblée, oubliant que l’absence de mécanismes de contrôle et de vérification dans la sphère politique, aurait favorisé la corruption parmi les eurodéputés.

    Bien sûr, entendre que tout le monde à Bruxelles était au courant est pour le moins choquant, car en plus de polluer nos certitudes sur l’Union européenne et de nous obliger à repenser de manière critique sa structure, qui est restée substantiellement celle fondatrice et ses mécanismes désormais dépassés, le Qatargate pose de sérieuses questions sur la sélection du personnel actuel et le choix des députés.

    Le changement sera difficile, car les partis, non seulement en Italie mais aussi ailleurs, ne sont plus en mesure d’exprimer une classe politique à la hauteur du rôle à jouer et donc des candidats crédibles pour leur leadership ou pour le travail effectué dans les institutions.

    Le Parlement européen en a subi les conséquences et le problème ne concerne pas seulement notre pays mais aussi d’autres pays, comme mentionné ci-dessus.

    Beaucoup d’élus ont été désignés pour les raisons les plus erronées allant de la popularité du moment à l’échec des élections nationales et, par conséquent, de la nécessité pour les partis de les déplacer et de les indemniser, certainement pas pour la compétence ou l’honnêteté démontrée en agissant.

    Au sein des groupes politiques et parlementaires, il n’est jamais venu à l’esprit de personne de vérifier la justesse des actions des individus ; absurde mais conforme à la crise de fonction que nous avons soulignée jusqu’ici.

    Si dans la gauche italienne et européenne il y a eu et il y a encore trop de tolérance envers les profiteurs et la corruption, si les corrupteurs et les corrompus sont une masse difficile à éradiquer, le scénario qui se dessine est terrible et l’Europe fait des dépenses.

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