Étiquette : Maddalena Kaili

  • Le Marocgate de A à Z

    Tags : Sahara Occidental, Eva Kaili, Maddalena Kaili, Moroccogate, Qatargate, Maroc, DGED, Parlement Européen, Antonio Panzeri, Francesco Giorgi, Marocleaks, Mohamed Belahrach, Fight Impunity, No peace without justice, corruption,

    Le Maroc est impliqué dans un retentissant scandale de corruption au sein du Parlement européen, à la suite d’une enquête déclenchée par le parquet fédéral belge qui a mis en cause une quinzaine de députés européens, dont certains ont avoué avoir fait partie d’une organisation utilisée par les services secrets de Rabat, rapportent plusieurs médias internationaux.

    L’affaire, qui fait grand bruit à Bruxelles, a débouché notamment sur l’arrestation d’une des vice-présidentes du Parlement, la Grecque Eva Kaili dont le compagnon Francesco Giorgi a avoué jeudi aux enquêteurs belges avoir fait partie d’une organisation utilisée par le Maroc «dans le but d’interférer et d’influencer les affaires européennes», écrit le journal belge francophone Le Soir, sur la base de documents consultés avec le média italien La Repubblica. Le mandat d’arrêt de Francesco Giorgi a été confirmé mercredi par la chambre du conseil de Bruxelles.

    Dans ses aveux, Francesco Giorgi reconnaît que son rôle dans «l’organisation» était de gérer l’argent liquide. Et ses aveux ne s’arrêtent pas là : il soupçonne deux personnes d’avoir touché de l’argent via l’ancien eurodéputé socialiste Pier-Antonio Panzeri, en l’occurrence l’eurodéputé italien (groupe S&D) Andrea Cozzolino et le Belge Marc Tarabella.

    Le socialiste a été perquisitionné à son domicile samedi soir en présence de la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, précisent les médias.

    Et d’après les documents que Le Soir et La Repubblica ont pu consulter, Antonio Panzeri, Andrea Cozzolino et l’assistant Francesco Giorgi auraient été en contact avec la DGED (Direction générale des études et de la documentation, un service de renseignement et de contre-espionnage au Maroc) et avec Abderrahim Atmoun, ambassadeur du Maroc en Pologne.

    Outre ce dernier, deux agents du service de renseignement marocain sont cités dans ces documents, d’après la même source.

    Il y a cinq mois, le service de renseignement belge, assisté d’autres services européens, apprend l’existence d’un «réseau» qui travaille «pour le compte» du Maroc. L’acte dressé par le parquet de Bruxelles montre une incroyable richesse de détails. Et une suite d’opérations décidées et convenues au sein d’un système éprouvé.

    En fait, chaque démarche vise à mener une «activité d’ingérence» au siège de l’Union européenne (UE) et dans les postes clés des institutions communautaires, en particulier le Parlement.

    La Repubblica écrit encore : «Le plus actif dans la recherche d’+influence+ est l’Etat du Maroc. Rencontres, entretiens et dîners avec les plus hauts responsables des services secrets de Rabat sont une constante de ce dispositif».

    La «clique», en fait, a d’abord été branchée par un officier de la DGED, en poste à Rabat. Il s’agit de Belharace Mohammed, qui a également pu compter sur l’intermédiation d’un diplomate basé à Varsovie : Abderrahim Atmoun.

    Dans le mandat d’arrêt, en effet, sont rapportées les analyses du renseignement bruxellois : les trois de la «clique» collaborent avec les services marocains, il n’y a «aucun doute». (…) Le rôle du diplomate de Rabat qui évolue sur l’axe Varsovie-Bruxelles est central, précise le journal.

    En fin de compte, tout le monde reçoit ses ordres. Mais il y a un maillon encore plus important dans cette chaîne qui s’est rassemblée autour du Parlement européen : Mansour Yassine, directeur général de la DGED. Les trois l’ont rencontré, selon le quotidien italien.

    Il s’agit du deuxième scandale de grande ampleur dans lequel le Maroc est impliqué après l’affaire d’espionnage Pegasus, du nom du logiciel développé par une société sioniste (NSO group) qui a permis au Royaume d’espionner des personnalités sur son territoire, mais également à l’étranger.

    De nouvelles révélations accablent le Maroc

    De nouvelles révélations sont venues enfoncer un peu plus le Maroc dans ce qui est désormais appelé le « Marocgate », ce vaste scandale de corruption au Parlement européen (PE) dans lequel plusieurs députés accusés d’avoir « roulé » pour le compte du Makhzen, en contrepartie de sommes d’argent, ont été arrêtés.

    Ainsi, l’ancien eurodéputé italien Pier Antonio Panzeri a déclaré, mardi, devant les magistrats du Parquet fédéral de Bruxelles qu’un accord conclu prévoyait de « travailler pour éviter des résolutions contre des pays en échange de 50.000 euros, cet accord a été envoyé au Maroc et maintenu avec le temps, à travers notamment l’actuel ambassadeur marocain à Varsovie, Atmun Abderrahim ».

    Ce dernier était, d’après les enquêteurs, la liaison entre les services secrets marocains et des corrompus au Parlement européen à la solde de Rabat.

    De son côté, le journal italien « Il fatto quotidiano » a révélé qu’un plan sur le Parlement européen intitulé « Plan d’action pour le Parlement européen », a été mis en place en 2013 par le régime du Makhzen dans le but de « promouvoir les intérêts du Maroc » au sein de l’institution.

    Un plan détaillé qui comprend la collecte « d’informations, la promotion et le lobbying ».

    L’ambassadeur marocain Menouar Alem, qui était chef de la mission du Maroc auprès de l’Union européenne (UE), avait alors proposé une opération détaillée au ministère des Affaires étrangères à Rabat dans laquelle il « avertit » qu’au vu du rapport sur les droits de l’Homme au Sahara occidental occupé, l’eurodéputé britannique Charles Tannock « appelle à la vigilance ».

    A cet effet, le média italien reprend intégralement un passage du document. « La Mission a déjà lancé une action de mobilisation et de pression sur le rapporteur précité. Une autre approche a été faite par l’intermédiaire du député européen, le Français Jean Roata, récemment nommé vice-président de la sous-commission des droits de l’Homme au Parlement européen ».

    Ce document, qui est une communication « confidentielle » de la mission du Maroc auprès de l’UE, explique bien les outils de la diplomatie parlementaire et traditionnelle du régime marocain vis-à-vis des Etats membres de l’UE pour protéger ses intérêts.

    « Nos ambassades sont invitées à entretenir des liens réguliers avec les députés européens des pays membres de l’UE ainsi qu’avec les partis dont ils sont membres pour faire connaître régulièrement le partenariat Maroc-UE et anticiper les actions de nos adversaires », selon un autre passage de cette communication, relayé par le quotidien italien.

    Chantage pour des nominations

    Mieux encore, le plan makhzeniste prévoit la formation d’une « coalition » parlementaire maroco-européenne qui « pourra fonctionner comme un réseau de pression composé d’eurodéputés, de députés et de conseillers marocains », relate la même source.

    Le quotidien italien ne s’arrête pas là et révèle un point du document qui concerne la création d’une agence de lobbying interne, « cela contribuera à renforcer l’influence du Maroc au sein des institutions européennes, notamment au PE.

    Une telle agence pourrait agir en appui à l’action diplomatique-parlementaire ».

    Pis encore, d’après les enquêteurs du procureur fédéral de Bruxelles, les ingérences de Rabat vont plus loin. En effet, le Makhzen est accusé de chantage et de pression pour la nomination de membres des commissions de la Chambre européenne qui s’occupaient de dossiers « délicats » concernant le Maroc, à l’image de celle créée pour enquêter sur l’utilisation du logiciel d’espionnage sioniste Pegasus, une affaire dans laquelle Rabat est embourbée.

    En réaction à ces révélations, le porte-parole du parti espagnol VOX au Parlement européen, Jorge Buxadé, a indiqué que ces pots-de-vin honteux « auraient gravement altéré les votes où les intérêts du Maroc s’affrontent ».

    Selon le site Voxespana, Jorge Buxadé a adressé une requête à la Commission européenne exigeant « d’évaluer la portée et l’impact des décisions favorables au Maroc, affectées par ce complot et cette corruption dans lesquels il n’y a pas de claire garantie d’impartialité et de transparence » et d’activer un « mécanisme de contestation desdites décisions ».

    Plus précisément, il fait référence à des votes, des directives et des résolutions qui ont directement nui aux intérêts des Européens, « comme en ce qui concerne l’immigration, la lutte contre le terrorisme, les accords de pêche, la concurrence déloyale envers nos agriculteurs et nos éleveurs, le Sahara occidental ou l’aide au développement »

    Maroc : Des preuves de corruption accablantes pèsent sur Akhannouch

    Ancien eurodéputé, José Bové confirme ce que tout le monde sait déjà sur le Makhzen, à savoir un régime corrompu et sans scrupule aucune.

    Il s’est confié, à ce sujet, aujourd’hui, 16 décembre, sur les ondes de la radio France Inter en révélant qu’un haut responsable du gouvernement marocain a tenté de le soudoyer lorsqu’il siégeait au Parlement européen.

    Il s’agit ni plus ni moins que du chef du gouvernement du Maroc, Aziz Akhannouch, en charge du portefeuille de l’Agriculture à l’époque des faits.

    Rapporteur de la Commission du commerce extérieur (2009-2014), en charge du dossier sur l’accord du libre-échange sur les fruits et légumes du Maroc, José Bové a révélé avoir été approché par Akhannouch qui lui avait proposé des cadeaux.

    «J’étais farouchement opposé à cet accord de libre-échange pour la simple raison qu’il était nuisible aux producteurs marocains et européens.

    La partie marocaine était ouvertement soutenue par un club privé puissant parmi lesquels, figure des députés européens, toutes tendances politiques, notamment ceux issus de l’association d’amitié du parlement européen », a-t-il commencé par raconter avant de poursuivre son témoignage : « Après avoir constaté que j’étais de marbre, Akhannouch m’avait proposé qu’on se rencontre à Montpellier, dans un endroit discret.

    Il m’avait demandé une adresse, je lui ai donné une mais deux heures plus tard, il me rappelle pour me dire qu’il n’y a rien dans cette adresse de ce qu’il cherchait, c’est-à-dire un hôtel, une cafétéria ou un restaurant. J’ai répondu que l’adresse en question est celle de mon avocat. Ça s’est arrêté là ».

    L’ancien eurodéputé a assuré au passage que l’actuel chef du gouvernement entendait parler d’argent lorsqu’on lui avait proposé de cadeaux. « Ça ne doit pas être une théière quand même, voyons ! », a-t-il ajouté avec ironie.

    Cet épisode n’est pourtant pas le seul qui a ébranlé ces derniers jours le Makhzen, toujours avec la complicité de députés européens, comme révélé par des médias allemand et belge. Se basant des rapports des services de renseignement, “De Morgen” et ‘’Le Standaard’’ ont, en effet, révélé que le régime de Mohamed VI a corrompu par le biais de l’ambassadeur marocain en Pologne, Abderrahim Atmoun, des parlementaires européens dont l’italien Antonio Panzeri qui aurait reçu la bagatelle de 600.000 euros. Ces révélations viennent rappeler, si besoin est, que le régime marocain a toujours fait de la corruption son arme de persuasion pour réaliser ses objectifs, que ce soit d’ordre économique ou politique, à plus forte raison lorsqu’il s’agit de nuire à toute ce qu’a trait à l’Algérie.

    Un mystérieux espion marocain au cœur de l’enquête

    Après l’affaire Pégasus de l’année dernière, le Maroc est à nouveau impliqué dans une opération d’espionnage de grande envergure en Europe.

    L’affaire de la corruption au Parlement européen continue de défrayer la chronique. A présent, les enquêteurs s’intéressent aux réseaux d’influence au Maroc, dont un mystérieux espion marocain. Après les réseaux d’influence du Qatar à Bruxelles, l’instruction s’intéresse à ceux du Maroc. Et particulièrement à un homme: Mohamed B, un agent de la Direction générale des études et de la documentation (DGED), un service de renseignements extérieur et de contre-espionnage au Maroc, déjà identifié par Paris dans une autre affaire, mais jamais trouvé, a rapporté Le Monde.

    Au fil des révélations à propos de l’enquête sur cette affaire de corruption et de blanchiment impliquant des membres du Parlement européen, une nouvelle certitude se dégage: il faut désormais parler aussi d’un «Marocgate», tant les éléments qui fuitent de l’instruction menée par le juge bruxellois Michel Claise désignent le royaume chérifien comme l’un des autres acteurs-clés de ce dossier.

    «Une saga aussi grave par son ampleur que consternante par le fait qu’elle ait pu se dérouler aussi longtemps, apparemment à l’insu de tous», disait, 16 décembre dernier, un eurodéputé. S’il connaissait certains des acteurs concernés-dont cinq sont actuellement mis en examen et trois écroués-, l’élu assurait aussi qu’il n’avait lui-même jamais eu vent du moindre soupçon qui aurait couru dans les travées des institutions de Strasbourg ou de Bruxelles.

    Un homme, l’ancien eurodéputé socialiste italien Pier Antonio Panzeri, est au croisement de la double investigation sur le Qatar et sur le Maroc. Et l’ONG Fight Impunity, qu’il a cofondée, était un rouage essentiel du système utilisé par les deux pays. Un enquêteur belge qui s’est confié au journal italien La Repubblica le présente comme «un réel danger pour l’équilibre démocratique». Par ailleurs, sont examinés par les services de l’Etat français les téléphones appartenant aux quinze ministres sélectionnés comme cibles potentielles par le client marocain de Pegasus, selon le journal qui s’est étalé également sur Abdellatif Hammouchi, le chef des services de renseignement du royaume. Ce dernier chapeaute en effet, une institution accusée d’avoir espionné ou tenté d’espionner des milliers de personnes. «Hamouchi incarne aujourd’hui la dérive autoritaire d’un régime (marocain) qui a des yeux et des oreilles partout», écrit-on.

    «L’homme est puissant, mais il doit informer le roi de toutes les décisions qu’il prend. Aucune décision stratégique ne peut être prise sans accord royal», note Omar Brouksy, ancien correspondant de l’Agence France- Presse à Rabat, ciblé par Pegasus. «Je pense qu’il est l’homme le mieux informé du royaume (…) Il a de toute évidence la confiance absolue du roi», abonde Flavien Bourrat, expert des questions politico sécuritaires au Maghreb et chercheur tout juste retraité de l’Institut de recherche stratégique de l’Ecole militaire (Irsem).

    «L’impunité dont bénéficient les tortionnaires du Maroc et leurs services de sécurité est un classique. Mais le plus regrettable, c’est la bienveillance et le zèle mis en œuvre par Paris», dénonce la juriste Hélène Legeay, dont le numéro de téléphone a également été sélectionné. Consultante en droits de l’Homme, elle fut chargée du programme Maghreb à Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT), l’ONG qui soutenait les plaignants. D’après la juriste, le Maroc dépense des millions pour se présenter sur la scène internationale comme soi-disant «un parangon des droits de l’Homme» et il pratique un entrisme dans les instances internationales, alors que, dit-elle, «l’on sait que non seulement le Maroc torture mais, qu’en plus, il poursuit ses victimes et les espionne».

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  • Le Sahara occidental derrière la corruption des eurodéputés

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    Alignement aux thèses du Maroc sur le Sahara occidental : La corruption des eurodéputés comme ligne de conduite

    PAR NAZIM BRAHIMI

    Le Parlement européen traverse un sale moment à la suite de forts soupçons de corruption de ses députés en lien avec le Maroc, qui aurait versé des pots-de-vin pour aligner des eurodéputés sur la position de Rabat sur la question du Sahara Occidental.

    Après les révélations de l’affaire de soupçons de corruption entre des députés européens et le Qatar, c’est au tour du Maroc de se révéler impliqué dans des scandales de corruption mettant en jeu l’image du Parlement européen, dont les affaires de corruption semblent s’accumuler.

    A ce jour, cinq eurodéputés sont mis en examen et trois ont été écroués, dont la vice-présidente grecque, Eva Kaili. Parmi ces personnes, il y a une autre figure, l’Italien Antonio Panzeri, eurodéputé jusqu’en 2019 et co-fondateur peu après de Flight Impunity, une ONG qui vise à «promouvoir la lutte contre l’impunité en cas de violations graves des droits de l’homme et de crimes contre l’humanité». Lors de son interpellation dans le cadre du «QatarGate», les enquêteurs vont découvrir à son domicile plus de 700 000 euros en petites coupures.

    Pour sa part, l’ancien eurodéputé français, José Bové, a révélé dans le cadre du scandale de corruption au Parlement européen, s’être vu proposer des pots-de-vin par Aziz Akhannouch, ancien ministre marocain de l’Agriculture, actuellement Premier ministre.

    En liaison avec les pots-de-vin proposés par le responsable marocain, l’accord de libre échange sur les fruits et légumes entre l’UE et Rabat.

    L’aveu de José Bové vient manifestement enfoncer le Maroc, déjà impliqué dans un retentissant scandale de corruption au sein du Parlement européen, à la suite d’une enquête déclenchée par le Parquet fédéral belge qui a mis en cause une quinzaine de députés européens dont certains ont avoué avoir fait partie d’une organisation utilisée par les services secrets de Rabat.

    José Bové, alors rapporteur de la Commission du commerce extérieure (2009-2014) chargé du dossier sur l’accord de libre échange sur les fruits et légumes avec le Maroc, a expliqué à la radio France Inter, qu’en raison de son opposition à l’égard de cet accord «nuisible à la fois pour les producteurs marocains et producteurs européens», il a été approché par Aziz Akhannouch pour le soudoyer.

    «Le ministre marocain de l’Agriculture, aujourd’hui Premier ministre, avait le soutien de ce club privé de députés (corrompus) qui regroupait toutes les tendances politiques du Parlement européen. Ne supportant pas que je puisse m’opposer à ce projet, il a proposé de me ramener un cadeau à Montpellier dans un café qui soit discret», a témoigné vendredi José Bové en direct sur les ondes de France Inter. «Il m’a demandé une adresse à lui fournir. Deux heures plus tard, il me rappelle, me disant ne voir aucun café ni restaurant dans cette adresse. C’était en fait celle de mon avocat», a-t-il ajouté. Interrogé s’il s’agissait d’argent qu’on lui avait proposé, il a répondu : «Qu’est-ce que vous voulez que ce soit d’autre, ce n’était pas une théière pour boire du thé, c’est clair que c’était cela.»

    Ainsi, la saga du «Maroc Gate» est désormais «une certitude, tant les éléments qui fuitent de l’instruction menée par le juge belge Michel Claise désignent le royaume chérifien comme l’un des acteurs clés de ce dossier», rapportait samedi le quotidien français Le Monde sur son site, après l’arrestation d’une des vice-présidentes du Parlement, la Grecque Eva Kaili dont le compagnon Francesco Giorgi a avoué, jeudi, aux enquêteurs belges avoir fait partie d’une organisation utilisée par le Maroc «dans le but d’interférer et d’influencer les affaires européennes».

    Le même journal a ajouté qu’Antonio Panzeri aurait reçu de l’argent en provenance du Maroc, par l’intermédiaire d’un diplomate, Abderrahim Atmoun, actuel ambassadeur en Pologne, relevant que les deux hommes ont co-présidé la commission mixte Maroc-Union européenne (UE) et été photographiés ensemble à plusieurs reprises, lors de rencontres à Bruxelles et Rabat.

    De leur côté, les médias belges Knack et Le Soir se sont intéressés eux aussi à cette affaire, en soulignant que c’est par l’intermédiaire d’Atmoun que Panzeri aurait noué, en 2019, «un pacte secret» avec la Direction générale des études et de la documentation (DGED), le service de renseignement extérieur du Maroc.

    Selon des documents plus anciens et confidentiels de la mission marocaine auprès de l’UE, diffusés par un pirate informatique en 2014 et 2015, Panzeri est présenté comme celui qui sera capable de défendre le prétendu principe de «la souveraineté» du Maroc sur le Sahara occidental occupé.

    Selon les mêmes médias, Panzeri a été «allié de poids» et «ami proche» du Maroc, susceptible notamment de «contrecarrer l’activisme croissant de (ses) adversaires au sein du Parlement» et pendant des années, l’eurodéputé italien a défendu les intérêts marocains sur la scène européenne.

    Pour l’ancienne eurodéputée portugaise, Ana Gomes, «l’engagement d’Antonio Panzeri à défendre le point de vue du Maroc, à contrer la campagne pour les droits de l’Homme l’a fait suspecter qu’il y avait un lien très fort avec le Maroc».

  • Qatargate: Panzeri a tout commencé en 2019 -Giorgi-

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    Antonio Panzeri aurait commencé à travailler pour le Qatar alors qu’il était encore membre du Parlement européen. C’est ainsi que Francesco Giorgi donne aux enquêteurs belges des détails sur les activités illicites du directeur de l’ONG Fight Impunity. « Début 2019, la collaboration a commencé », explique l’un des personnages clés du Qatargate et ancien bras droit de Panzeri, qui poursuit : « Nous avons défini les montants, dont j’ai un peu de mal à me souvenir, de nos interventions respectives. Ils étaient en « cash ».

    Cité dans l’édition en ligne du journal belge Le Soir, l’ancien assistant du député italien rapporte que quelques mois seulement après cet accord, le système « s’est professionnalisé avec la création de l’organisation sans but lucratif Fight Impunity », basée à Bruxelles. Il poursuit : « Nous devions trouver un système clair qui ne déclenche pas l’alarme ». Lors des interrogatoires, Giorgi explique également que des billets d’avion pour Doha ont également été distribués par Antonio Panzeri à des proches, « dont un comptable et des conseillers politiques ».

    Cependant, la liste des bénéficiaires d’un séjour tout compris sur la péninsule pendant la Coupe du monde ne comporte le nom d’aucun parlementaire. Parmi les révélations publiées par le journal belge, l’une d’elles concerne les faveurs accordées non seulement au Maroc mais aussi à la Mauritanie : « La Mauritanie a un problème d’image. Ils ont chargé M. Panzeri de décider ce qu’il fallait faire », explique Giorgi. Quant à mon salaire, je louais mon appartement de la rue de la Tulipe à l’ambassadeur de Mauritanie. Le loyer était ma contrepartie. M. Panzeri a reçu 25 000 euros en espèces ».

    D’autre part, la Cour d’appel de Bruxelles a décidé de maintenir en prison M. Panzeri et le secrétaire général de l’ONG No Peace Without Justice Niccolò Figà-Talamanca, tous deux soupçonnés d’être au centre du réseau de corruption présumé créé au sein des institutions européennes par le Qatar et le Maroc. Pour Panzeri, la demande de report de la prochaine audience au 17 janvier a été acceptée.

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  • Mukwege: Je n’ai jamais été payé par l’ONG Fight Impunity

    Tags : Eva Kaili, Maddalena Kaili, Moroccogate, Qatargate, Maroc, DGED, Parlement Européen, Antonio Panzeri, Francesco Giorgi, Marocleaks, Mohamed Belahrach, Fight Impunity, No peace without justice, corruption, Denis Mukwege,

    Le lauréat du prix Nobel Mukwege dit qu’il n’a « jamais » été payé par une ONG au cœur de l’enquête sur le Qatargate

    Le médecin congolais a siégé au conseil d’administration honoraire de Fight Impunity, que d’autres membres de haut niveau ont quitté au milieu du scandale.

    Le célèbre médecin congolais et lauréat du prix Nobel Denis Mukwege a minimisé lundi son rôle dans l’une des ONG prises au piège du scandale du lobbying bruxellois impliquant des pots-de-vin présumés du Qatar et du Maroc .

    Mukwege, célèbre pour avoir soigné des survivantes de violences sexuelles dans son hôpital de Panzi en République démocratique du Congo, a siégé au conseil d’administration honoraire du groupe de défense des droits humains Fight Impunity , créé en 2019 par l’ancien député européen socialiste italien Pier Antonio Panzeri, qui est maintenant en prison en attendant son procès en relation avec le scandale.

    Fight Impunity fait partie des groupes au cœur des allégations de corruption du Qatargate, centrées sur la question de savoir si le Qatar et le Maroc ont acheté de l’influence au Parlement européen, y compris à l’ancienne vice-présidente du Parlement Eva Kaili, qui fait partie des quatre accusés à ce jour à Bruxelles.

    Mukwege fait partie d’une longue liste de sommités que Panzeri a convaincues de rejoindre son conseil d’administration honoraire, conférant à l’ONG une aura de respectabilité malgré le fait qu’elle n’a jamais été enregistrée dans le registre de transparence de l’UE. L’ancien commissaire européen Dimitris Avramopoulos, par exemple, a admis avoir reçu 60 000 € pour son rôle au sein du conseil d’administration honoraire.

    Outre le prix Nobel de la paix 2018, Mukwege a également remporté le prix Sakharov 2014 du Parlement européen pour son travail de lutte contre l’utilisation de la violence sexuelle dans les guerres. D’autres membres du conseil d’administration ont déclaré que l’implication du gynécologue les avait également convaincus de s’inscrire.

    Dans un communiqué publié lundi, la Fondation Panzi de Mukwege a déclaré qu’elle « n’a jamais reçu de soutien financier de l’ONG Fight Impunity ; et notre président n’a participé à aucune de ses réunions. Un porte-parole de Mukwege a précisé plus tard que la déclaration faisait référence à des réunions en personne. Ils ont également déclaré qu’il avait démissionné du conseil d’administration.

    Le communiqué indique qu’il a participé virtuellement à  deux  événements  co-organisés par Fight Impunity et la sous-commission parlementaire des droits de l’homme liés à sa campagne pour la justice en République démocratique du Congo, ajoutant que la sous-commission, connue en abrégé parlementaire sous le nom de DROI, « régulièrement »  l’a invité  à participer à ses travaux.

    « Nous espérons que le travail du Parlement européen dans la promotion et la protection des droits de l’homme dans le monde ne sera pas suspendu ou entravé par ce scandale de corruption », a déclaré le communiqué de Mukwege.

    Mukwege est le membre du conseil d’administration le plus en vue qui n’a pas encore parlé du scandale qui a éclaté le 9 décembre lorsque les autorités belges ont saisi 1,5 million d’euros en espèces lors de raids autour de Bruxelles et ont procédé à plusieurs arrestations.

    Le groupe de centre-droit du Parti populaire européen a demandé que le travail de DROI soit gelé dans l’attente d’une enquête plus approfondie, une proposition fortement contestée par les ONG de défense des droits de l’homme et d’autres groupes politiques .

    La présidente de DROI, l’eurodéputée socialiste belge Maria Arena, n’a pas été inculpée ni enquêtée, mais a de multiples liens avec Panzeri, qui dirigeait la commission lors du dernier mandat parlementaire. Le bureau de l’assistante parlementaire d’Arena, Donatella Rostagno, qui a également travaillé au clair de lune pour Fight Impunity, a été perquisitionné par la police belge au début du mois.

    Les autorités belges ont également saisi du matériel informatique dans le bureau d’une fonctionnaire du Parlement, Mychelle Rieu, qui dirige le secrétariat DROI.

    Dans un e-mail adressé aux meilleurs députés européens de DROITE plus tôt ce mois-ci, vu par POLITICO, Arena a déclaré qu’elle ne présiderait temporairement pas les réunions du panel « jusqu’à ce que les faits soient établis ». Elle a écrit: « La lumière doit être faite sur tous les actes répréhensibles, la responsabilité de toutes les personnes impliquées doit être établie. »

    Le PPE a demandé à la présidente du Parlement, Roberta Metsola, de la suspendre formellement.

    Arena a fréquemment défendu le travail de Mukwege sur la justice, la violence sexiste et les minerais de conflit en RDC.

    D’autres membres du conseil d’honneur de Fight Impunity ont également démissionné depuis l’éclatement du scandale, dont l’ancien Premier ministre français Bernard Cazeneuve.

    « Tous ces gens ont été trompés par des hooligans », a déclaré Cazeneuve à POLITICO.

    Politico, 26/12/2922

  • L’espion marocain « M118 » joue un rôle central dans le Marocgate

    Tags : Eva Kaili, Maddalena Kaili, Moroccogate, Qatargate, Maroc, DGED, Parlement Européen, Antonio Panzeri, Francesco Giorgi, Marocleaks, Mohamed Belahrach, Fight Impunity, No peace without justice, corruption,

    Un espion marocain du nom de code « M118 » joue un rôle central dans le scandale de corruption impliquant le Qatar et le Maroc au Parlement européen. C’est ce qu’écrivent les journaux Le Soir et La Repubblica , particulièrement bien informés depuis le début de l’information judiciaire. L’espion serait en contact avec l’ancien eurodéputé Pier Antonio Panzeri, autre personnage clé dans l’affaire de corruption.

    L’espion au nom de code « M118 » est connu des services de renseignement européens depuis un certain temps. Il a déjà été impliqué dans une affaire de corruption lorsqu’en 2016 – en pleine crise terroriste – un policier a volé des documents « sensibles » contenant des informations sur des personnes radicalisées à l’aéroport d’Orly à Paris pour les livrer au Maroc. Cela impliquait également des voyages payés et des pots-de-vin pour un montant d’environ 17 000 euros.

    Selon Le Soir et La Repubblica , le nom de l’espion apparaît également dans l’enquête sur les tentatives de l’État du Golfe du Qatar d’influencer la prise de décision économique et politique du Parlement européen, en offrant à des personnes ayant un mandat politique et/ou stratégique position au sein du Parlement européen versant des sommes d’argent importantes ou offrant des cadeaux substantiels. Le Maroc est également impliqué , avec une possible corruption de son agence de renseignement DGED et de l’ambassadeur du Maroc en Pologne, Abderrahim Atmoun.

    Mohammed B. ou « M118 » serait l’un des liens entre l’ancien député européen Pier Antonio Panzeri et les services secrets marocains DGED. Pier Antonio Panzeri est en prison dans notre pays après la saisie de 700 000 euros à son domicile. Sa femme et sa fille ont été arrêtées en Italie parce qu’elles étaient également au courant et ont activement aidé à cacher l’argent.

    TÉLÉGRAMMES DIVULGUÉS

    Il semble également que Panzeri ait été influencé (et peut-être payé) par le Maroc pendant des années. Dans une base de données de documents confidentiels diplomatiques marocains divulguée par un hacker en 2014 et 2015, et consultée par Politico , Panzeri est décrit comme un ami proche du Maroc, un allié influent « capable de soutenir l’activisme croissant de nos ennemis dans la lutte contre l’Europe ».

    L’enquête du Qatargate mentionne déjà des cadeaux que Panzeri a reçus par l’intermédiaire d’Abderrahim Atmoun, l’ambassadeur du Maroc à Varsovie en Pologne. Selon La Repubblica , l’espion Mohammed B. (ou ‘M118’) dirigeait le groupe autour de Panzeri avec Abderrahim Atmoun.

    EVA KAILI

    Dans la même enquête pour corruption, Eva Kaili, l’ancienne vice-présidente grecque du Parlement européen, restera également en prison pendant au moins un mois supplémentaire. La chambre du conseil de Bruxelles a décidé jeudi dernier de prolonger sa détention.

    #Qatargate #Maroc #Parlement_Européen #Eva_Kaili #Antonio_Panzeri #Francesco_Giorgi #Qatar #Marocleaks #Mohamed_Belahrach #Moroccogate #Maddalena_Kaili

  • Qatargate : Les routes de l’argent et les ONG de façade

    Tags : Eva Kaili, Maddalena Kaili, Moroccogate, Qatargate, Maroc, DGED, Parlement Européen, Antonio Panzeri, Francesco Giorgi, Marocleaks, Mohamed Belahrach, Fight Impunity, No peace without justice, corruption,

    Le scandale du Qatargate entre dans la phase où la bouche des personnes impliquées commence à s’ouvrir. Les arrestations, la détention désormais de plusieurs jours, les interrogatoires successifs, la drague internationale, et même la négociation avec les autorités de poursuite, qui tentent d’extraire le maximum d’informations sur le réseau de corruption de chacun des acteurs, portent leurs fruits.

    Dans les médias européens, principalement belges et italiens, des extraits « chauds » des rapports compilés par des agents des services secrets et des détectives belges sont publiés. Au centre, comme il est naturel, les transcriptions des écoutes téléphoniques, car les conversations entre les protagonistes du circuit corrompu capturent une image presque complète de l’ensemble de l’affaire.

    De manière caractéristique, le 4 juin 2022, le cerveau présumé du scandale, l’ancien député européen italien Pier Antonio Panzeri, âgé de 67 ans, a contacté sa femme et sa fille par téléphone alors qu’elles étaient en voyage au Maroc. On entend Mme Maria Dolores Colleoni-Panzeri, d’un ton plutôt enjoué et avec une satisfaction à peine contenue, informer son mari que « tout s’est bien passé. A l’aéroport, nous avons été traités comme des VIP, sans formalités et nous sommes allés prendre un café avec Atmoun. »

    Mais Panzeri a hâte d’aller au fond des choses : « Vous avez vu les cartons ? », demande-t-il à Colleoni. Et elle lui répond : « Oui, nous les avons vus. Tout va bien. Atmoun a déposé quelques produits dans nos sacs avant notre départ. Au tour de Panzeri de rire. Les nouvelles qu’ils lui ont apportées étaient exactement ce qu’il voulait entendre. Les « boîtes » et les « produits » étaient probablement des liasses – ou plutôt des « briques » – de billets de banque. Les hommes des services secrets, décodant les dialogues du couple Panzeri, croient avoir intercepté un accord lié au « graissage » avec de l’argent noir.

    Le premier bénéficiaire de l’argent était Pier Antonio Panzeri, qui, après avoir conservé sa propre part de la commission, achèterait une influence politique au sein de l’UE en faveur du Maroc et de n’importe lequel de ses agendas, vilipendant les eurodéputés enclins aux « cadeaux ». La liaison de Panzeri avec les financiers marocains était le mystérieux diplomate Abderrahim Atmoun, ambassadeur de son pays en Pologne.

    Dans une autre conversation secrètement enregistrée, Colleoni partage avec son mari le souhait qu’ils ne retournent pas dans l’une de leurs résidences « parce que, qui sait ce qu’on trouvera dans cette maison ». En fin de compte, ce que les autorités italiennes ont trouvé dans cette maison particulière était 17.000 euros en espèces, peut-être un reste d’un accord avec les directeurs ténébreux de Pier Antonio Panzeri. Ses comptes bancaires, comme ceux de sa fille de 39 ans, l’avocate Silvia Panzeri, ont été gelés sur ordre des autorités italiennes pour une durée indéterminée.

    Parallèlement aux conversations interceptées qui semblent incriminer Panzeri et ses complices, les personnes arrêtées, ainsi que celles liées d’une manière ou d’une autre au scandale, montrent le rôle qu’elles entendent assumer désormais. Premièrement, Pier Antonio Panzeri serait disposé à coopérer avec les autorités, très probablement en échange de sa volonté de libérer sa femme et sa fille, qui sont détenues en Italie dans l’attente d’une décision sur leur extradition ou non vers la Belgique.

    L’équivalent de Panzeri, mais beaucoup plus directement, que Francesco Giorgi tente d’atteindre : sa propre priorité est de sauver sa femme, Eva Caili, au nom de leur fille de 22 mois. Georgi a déjà dit beaucoup de choses intéressantes sur les routes transcontinentales triangulaires et polygonales de l’argent noir entre le Qatar, le Maroc, la Belgique, éventuellement la Mauritanie.

    Francesco Giorgi serait cependant prêt à assumer l’entière responsabilité des 750.000 euros découverts par les autorités belges dans l’appartement où il vivait avec Kaili et leur petite fille à Bruxelles. Certains des autres impliqués, comme l’eurodéputé italien Andrea Cozzolino et le belge Marc Tarabella, tous deux étroitement liés et de longue date avec Panzeri, clament leur innocence, qu’ils coopéreront immédiatement avec la justice, qu’ils sont victimes d’une « chasse aux sorcières » etc.

    Cependant, un aspect de l’affaire d’un énorme intérêt réside dans les détails qui émergent progressivement de l’opération coordonnée pour arrêter presque immédiatement les accusés actuels pour crimes financiers graves, fraude, manquement au devoir, etc.

    Premièrement, la principale force de frappe était l’Office central belge pour la répression de la corruption (OCRC), c’est-à-dire l’organe spécial de poursuite de la corruption. Lequel, sous la direction du procureur Michel Claise et en coordination avec au d’autres partenaires européens, a commencé à rassembler des preuves, à enquêter et à traquer les suspects des mois avant les récentes arrestations.

    Parallèlement, la Sûreté de l’État de Belgique a apporté des ressources humaines et des moyens techniques pour permettre les connexions aux conversations téléphoniques entre les personnes surveillées. En fin de compte, le tournant de l’enquête qui a duré des mois a été une effraction d’une précision chirurgicale dans l’appartement de Pierre Antonio Panzeri à Bruxelles, en son absence, bien sûr. Là, les agents ont trouvé un trésor régulier en espèces, qui a atteint 700.000 euros.

    Après des mandats consécutifs de député européen pendant 15 ans, lors des élections de 2019, l’Italien Pier Antonio Pantzeri n’a pas été réélu. Cet échec l’a contraint à fonder une organisation non gouvernementale (ONG), adoptant la méthode la plus efficace pour accéder aux centres de pouvoir de l’UE après le statut parlementaire. C’est ainsi qu’est né « Fight Impunity », dans le but de promouvoir des initiatives à des fins humanitaires nobles, telles que la protection des droits de l’homme, etc.

    Et au nom du bien commun, « Fight Impunity » s’est forgé une image de marque, attiré d’éminentes personnalités parmi les rangs d’anciens fonctionnaires de l’UE pour la plupart. -dont Dimitris Avramopoulos- et organisé des événements, débats, etc. et réclamer le soutien de diverses institutions de l’Union européenne.

    L’essentiel pour Pier Antonio Panzeri était que son statut de patron d’ONG était pour lui un prétexte commode pour continuer à arpenter les cercles d’influence bruxellois, puisqu’il conservait le laissez-passer bleu qui lui ouvrait toutes les portes importantes. Car, en tant qu’ancien député européen, Panzeri avait le droit de conserver la carte d’entrée « magique » à vie, un détail qui l’a élevé en prestige sur n’importe lequel des quelque 13.000 lobbyistes ordinaires qui fréquentent les centres de pouvoir à Bruxelles.

    Pour eux, la couleur de passage est le marron. Cependant, comme révélé ces derniers jours dans le cadre de l’enquête sur le Qatargate, l’ONG « Fight Impunity » de Panzeri maintenait des comptes bancaires au Qatar et au Maroc, ce qui soulève de forts soupçons que « Fight Impunity » opérait comme un conduit de financement.

    Il est considéré comme très probable que les destinataires du pot-de-vin aient été payés pour les services qu’ils ont offerts aux États spécifiques, influençant en leur faveur le processus législatif au sein de l’UE. En particulier, dans les questions sensibles du travail, ainsi que les conditions de délivrance des visas, pour la libéralisation des voyages par les États membres de l’UE vers des pays tiers, comme le Qatar et le Maroc.

    Francesco Giorgi est le mari italien de 35 ans d’Eva Caili, le « bras droit » de Panzeri dans les transactions secrètes, et l’un des protagonistes de Qatar-gate. Selon des fuites dans les médias internationaux, lors de son interrogatoire par les autorités belges, Giorgi aurait avoué que les ONG sous les auspices de Panzeri étaient utilisées « pour faire circuler l’argent ».

    Le plus célèbre des « Fight Impunity » est « No peace without justice », avec le secrétaire général Nikolos Figa-Talamankas, initialement arrêté comme suspect pour son implication dans le scandale du Qatargate, mais très vite sa détention provisoire s’est transformée en enfermement à l’extérieur de la prison et surveillance par les Autorités avec un « bracelet » de géolocalisation électronique.

    Figa-Talamanca prétend qu’il est complètement innocent et n’a rien à voir avec les pots-de-vin qataris et marocains. Néanmoins, dans le registre des ONG actives en Belgique, il apparaît comme le responsable de 5 des 12 organisations fantômes. Qui, comme nous l’avons mentionné ci-dessus, sont censés être situés dans le luxueux immeuble de bureaux de la rue Ducale, quelque part entre le rez-de-chaussée et le premier étage.

    Et, de fait, le transfert de leur siège social à l’adresse en question a coïncidé avec leur inscription dans les registres belges et la prise en charge de fonctions administratives par Nikolos Figa-Talamankas. Cependant, le propriétaire des lieux précise que la location des bureaux sur la base de la convention signée ne concerne qu’une seule ONG, et non 5 ou 12.

    Cependant, outre les ONG de la rue Ducale, une autre organisation apparaît dans le cadre du scandale, sous le nom de DLA Piper, qui fournit des conseils juridiques et est inscrite au registre de transparence de l’UE et montre un vif intérêt pour la question de la libéralisation des visas pour le Qatar.

    Sous la pression suffocante des révélations et du lourd préjudice moral causé par l’implication d’une vice-présidente, Eva Kaili, dans le scandale de la corruption, la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, a déclaré qu’ »il y a une attaque contre la démocratie en l’UE ». Elle s’est engagée à ce que la restructuration fondamentale du cadre de fonctionnement des ONG et de ceux qui font du lobbying, essayant d’influencer l’attitude de l’Union européenne envers les pays tiers, soit promue immédiatement.

    Les mesures prévues incluent le durcissement de la réglementation pour les individus et les organisations, les privilèges qui leur sont accordés ou les restrictions à leur action, etc. Et tandis que toute mesure législative concernant les transactions du Qatar avec l’UE a été suspendu jusqu’à nouvel ordre, l’attitude des gouvernements du Qatar et du Maroc est celle de l’ignorance totale. Attribuant le ternissement de leur image en tant qu’États à des plans ignobles.

    #Qatargate #Maroc #Parlement_Européen #Eva_Kaili #Antonio_Panzeri #Francesco_Giorgi #Qatar #Marocleaks #Mohamed_Belahrach #Moroccogate #Maddalena_Kaili

  • Qatargate : Les routes de l’argent et les ONG de façade

    Tags : Eva Kaili, Maddalena Kaili, Moroccogate, Qatargate, Maroc, DGED, Parlement Européen, Antonio Panzeri, Francesco Giorgi, Marocleaks, Mohamed Belahrach, Fight Impunity, No peace without justice, corruption,

    Le scandale du Qatargate entre dans la phase où la bouche des personnes impliquées commence à s’ouvrir. Les arrestations, la détention désormais de plusieurs jours, les interrogatoires successifs, la drague internationale, et même la négociation avec les autorités de poursuite, qui tentent d’extraire le maximum d’informations sur le réseau de corruption de chacun des acteurs, portent leurs fruits.

    Dans les médias européens, principalement belges et italiens, des extraits « chauds » des rapports compilés par des agents des services secrets et des détectives belges sont publiés. Au centre, comme il est naturel, les transcriptions des écoutes téléphoniques, car les conversations entre les protagonistes du circuit corrompu capturent une image presque complète de l’ensemble de l’affaire.

    De manière caractéristique, le 4 juin 2022, le cerveau présumé du scandale, l’ancien député européen italien Pier Antonio Panzeri, âgé de 67 ans, a contacté sa femme et sa fille par téléphone alors qu’elles étaient en voyage au Maroc. On entend Mme Maria Dolores Colleoni-Panzeri, d’un ton plutôt enjoué et avec une satisfaction à peine contenue, informer son mari que « tout s’est bien passé. A l’aéroport, nous avons été traités comme des VIP, sans formalités et nous sommes allés prendre un café avec Atmoun. »

    Mais Panzeri a hâte d’aller au fond des choses : « Vous avez vu les cartons ? », demande-t-il à Colleoni. Et elle lui répond : « Oui, nous les avons vus. Tout va bien. Atmoun a déposé quelques produits dans nos sacs avant notre départ. Au tour de Panzeri de rire. Les nouvelles qu’ils lui ont apportées étaient exactement ce qu’il voulait entendre. Les « boîtes » et les « produits » étaient probablement des liasses – ou plutôt des « briques » – de billets de banque. Les hommes des services secrets, décodant les dialogues du couple Panzeri, croient avoir intercepté un accord lié au « graissage » avec de l’argent noir.

    Le premier bénéficiaire de l’argent était Pier Antonio Panzeri, qui, après avoir conservé sa propre part de la commission, achèterait une influence politique au sein de l’UE en faveur du Maroc et de n’importe lequel de ses agendas, vilipendant les eurodéputés enclins aux « cadeaux ». La liaison de Panzeri avec les financiers marocains était le mystérieux diplomate Abderrahim Atmoun, ambassadeur de son pays en Pologne.

    Dans une autre conversation secrètement enregistrée, Colleoni partage avec son mari le souhait qu’ils ne retournent pas dans l’une de leurs résidences « parce que, qui sait ce qu’on trouvera dans cette maison ». En fin de compte, ce que les autorités italiennes ont trouvé dans cette maison particulière était 17.000 euros en espèces, peut-être un reste d’un accord avec les directeurs ténébreux de Pier Antonio Panzeri. Ses comptes bancaires, comme ceux de sa fille de 39 ans, l’avocate Silvia Panzeri, ont été gelés sur ordre des autorités italiennes pour une durée indéterminée.

    Le marché avec les autorités

    Parallèlement aux conversations interceptées qui semblent incriminer Panzeri et ses complices, les personnes arrêtées, ainsi que celles liées d’une manière ou d’une autre au scandale, montrent le rôle qu’elles entendent assumer désormais. Premièrement, Pier Antonio Panzeri serait disposé à coopérer avec les autorités, très probablement en échange de sa volonté de libérer sa femme et sa fille, qui sont détenues en Italie dans l’attente d’une décision sur leur extradition ou non vers la Belgique.

    L’équivalent de Panzeri, mais beaucoup plus directement, que Francesco Giorgi tente d’atteindre : sa propre priorité est de sauver sa femme, Eva Caili, au nom de leur fille de 22 mois. Georgi a déjà dit beaucoup de choses intéressantes sur les routes transcontinentales triangulaires et polygonales de l’argent noir entre le Qatar, le Maroc, la Belgique, éventuellement la Mauritanie.

    Francesco Giorgi serait cependant prêt à assumer l’entière responsabilité des 750.000 euros découverts par les autorités belges dans l’appartement où il vivait avec Kaili et leur petite fille à Bruxelles. Certains des autres impliqués, comme l’eurodéputé italien Andrea Cozzolino et le belge Marc Tarabella, tous deux étroitement liés et de longue date avec Panzeri, clament leur innocence, qu’ils coopéreront immédiatement avec la justice, qu’ils sont victimes d’une « chasse aux sorcières » etc.

    Cependant, un aspect de l’affaire d’un énorme intérêt réside dans les détails qui émergent progressivement de l’opération coordonnée pour arrêter presque immédiatement les accusés actuels pour crimes financiers graves, fraude, manquement au devoir, etc.

    Premièrement, la principale force de frappe était l’Office central belge pour la répression de la corruption (OCRC), c’est-à-dire l’organe spécial de poursuite de la corruption. Lequel, sous la direction du procureur Michel Claise et en coordination avec au d’autres partenaires européens, a commencé à rassembler des preuves, à enquêter et à traquer les suspects des mois avant les récentes arrestations.

    Parallèlement, la Sûreté de l’État de Belgique a apporté des ressources humaines et des moyens techniques pour permettre les connexions aux conversations téléphoniques entre les personnes surveillées. En fin de compte, le tournant de l’enquête qui a duré des mois a été une effraction d’une précision chirurgicale dans l’appartement de Pierre Antonio Panzeri à Bruxelles, en son absence, bien sûr. Là, les agents ont trouvé un trésor régulier en espèces, qui a atteint 700.000 euros. 

    La fraternité de 12 ONG

    Après des mandats consécutifs de député européen pendant 15 ans, lors des élections de 2019, l’Italien Pier Antonio Pantzeri n’a pas été réélu. Cet échec l’a contraint à fonder une organisation non gouvernementale (ONG), adoptant la méthode la plus efficace pour accéder aux centres de pouvoir de l’UE après le statut parlementaire. C’est ainsi qu’est né « Fight Impunity », dans le but de promouvoir des initiatives à des fins humanitaires nobles, telles que la protection des droits de l’homme, etc.

    Et au nom du bien commun, « Fight Impunity » s’est forgé une image de marque, attiré d’éminentes personnalités parmi les rangs d’anciens fonctionnaires de l’UE pour la plupart. -dont Dimitris Avramopoulos- et organisé des événements, débats, etc. et réclamer le soutien de diverses institutions de l’Union européenne.

    L’essentiel pour Pier Antonio Panzeri était que son statut de patron d’ONG était pour lui un prétexte commode pour continuer à arpenter les cercles d’influence bruxellois, puisqu’il conservait le laissez-passer bleu qui lui ouvrait toutes les portes importantes. Car, en tant qu’ancien député européen, Panzeri avait le droit de conserver la carte d’entrée « magique » à vie, un détail qui l’a élevé en prestige sur n’importe lequel des quelque 13.000 lobbyistes ordinaires qui fréquentent les centres de pouvoir à Bruxelles.

    Pour eux, la couleur de passage est le marron. Cependant, comme révélé ces derniers jours dans le cadre de l’enquête sur le Qatargate, l’ONG « Fight Impunity » de Panzeri maintenait des comptes bancaires au Qatar et au Maroc, ce qui soulève de forts soupçons que « Fight Impunity » opérait comme un conduit de financement.

    Il est considéré comme très probable que les destinataires du pot-de-vin aient été payés pour les services qu’ils ont offerts aux États spécifiques, influençant en leur faveur le processus législatif au sein de l’UE. En particulier, dans les questions sensibles du travail, ainsi que les conditions de délivrance des visas, pour la libéralisation des voyages par les États membres de l’UE vers des pays tiers, comme le Qatar et le Maroc.

    Francesco Giorgi est le mari italien de 35 ans d’Eva Caili, le « bras droit » de Panzeri dans les transactions secrètes, et l’un des protagonistes de Qatar-gate. Selon des fuites dans les médias internationaux, lors de son interrogatoire par les autorités belges, Giorgi aurait avoué que les ONG sous les auspices de Panzeri étaient utilisées « pour faire circuler l’argent ». 

    Le plus célèbre des « Fight Impunity » est « No peace without justice », avec le secrétaire général Nikolos Figa-Talamankas, initialement arrêté comme suspect pour son implication dans le scandale du Qatargate, mais très vite sa détention provisoire s’est transformée en enfermement à l’extérieur de la prison et surveillance par les Autorités avec un « bracelet » de géolocalisation électronique.

    Figa-Talamanca prétend qu’il est complètement innocent et n’a rien à voir avec les pots-de-vin qataris et marocains. Néanmoins, dans le registre des ONG actives en Belgique, il apparaît comme le responsable de 5 des 12 organisations fantômes. Qui, comme nous l’avons mentionné ci-dessus, sont censés être situés dans le luxueux immeuble de bureaux de la rue Ducale, quelque part entre le rez-de-chaussée et le premier étage.

    Et, de fait, le transfert de leur siège social à l’adresse en question a coïncidé avec leur inscription dans les registres belges et la prise en charge de fonctions administratives par Nikolos Figa-Talamankas. Cependant, le propriétaire des lieux précise que la location des bureaux sur la base de la convention signée ne concerne qu’une seule ONG, et non 5 ou 12.

    Cependant, outre les ONG de la rue Ducale, une autre organisation apparaît dans le cadre du scandale, sous le nom de DLA Piper, qui fournit des conseils juridiques et est inscrite au registre de transparence de l’UE et montre un vif intérêt pour la question de la libéralisation des visas pour le Qatar.

    La réaction de l’U.E.

    Sous la pression suffocante des révélations et du lourd préjudice moral causé par l’implication d’une vice-présidente, Eva Kaili, dans le scandale de la corruption, la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, a déclaré qu’ »il y a une attaque contre la démocratie en l’UE ». Elle s’est engagée à ce que la restructuration fondamentale du cadre de fonctionnement des ONG et de ceux qui font du lobbying, essayant d’influencer l’attitude de l’Union européenne envers les pays tiers, soit promue immédiatement.

    Les mesures prévues incluent le durcissement de la réglementation pour les individus et les organisations, les privilèges qui leur sont accordés ou les restrictions à leur action, etc. Et tandis que toute mesure législative concernant les transactions du Qatar avec l’UE a été suspendu jusqu’à nouvel ordre, l’attitude des gouvernements du Qatar et du Maroc est celle de l’ignorance totale. Attribuant le ternissement de leur image en tant qu’États à des plans ignobles.

    #Qatargate #Maroc #Parlement_Européen #Eva_Kaili #Antonio_Panzeri #Francesco_Giorgi #Qatar #Marocleaks #Mohamed_Belahrach #Moroccogate #Maddalena_Kaili

  • Qatargate: un espion marocain soupçonné d’avoir corrompu des eurodéputés

    Tags : Eva Kaili, Maddalena Kaili, Moroccogate, Qatargate, Maroc, DGED, Parlement Européen, Antonio Panzeri, Francesco Giorgi, Marocleaks, Mohamed Belahrach, Fight Impunity, No peace without justice, corruption,

    Un espion marocain a peut-être joué un rôle majeur dans la corruption de députés européens, selon des médias belges et italiens. Le scandale du Qatargate a touché les plus hautes sphères de l’UE.

    Le scandale du Qatargate continue d’accoucher de révélations explosives. L’affaire de corruption, qui a notamment éclaboussé la vice-présidente du Parlement européen Eva Kaili, tournerait autour d’un espion marocain, rapporte le quotidien italien La Repubblica et le belge Le Soir.

    Le cas de Mohamed Belahrech, considéré comme un agent des services secrets marocains, intéresse ainsi la justice belge. Il est soupçonné d’avoir corrompu des députés européens ces dernières années. Il aurait été proche de l’ex-eurodéputé italien Pier Antonio Panzeri, aujourd’hui en prison et considéré comme la cheville ouvrière du Qatargate.

    La femme et la fille de Panzeri auraient reçu des « cadeaux » de l’ambassadeur du Maroc à Varsovie, selon une demande belge d’extradition. Mais la justice se demande désormais si l’ambassadeur ne recevait pas lui-même ses ordres de Mohamed Belahrech, décrit au Soir comme un « homme dangereux » par un proche de l’enquête.

    L’agent marocain n’était d’ailleurs pas inconnu des agences de contre-espionnage européennes. Il avait été soupçonné dans une affaire d’infiltrations de mosquées espagnoles en 2013. Il aurait également réussi à se procurer 200 dossiers confidentiels sur des suspects de terrorisme en France, en 2017.

    Cette nouvelle piste élargit donc les accusations de corruption et fait désormais rentrer le Maroc dans la danse. Le ministre belge de la Justice, Vincent Van Quickenborne, avait déjà sous-entendu que Rabat pouvait avoir joué un rôle dans le Qatargate.

    Le scandale du Qatargate avait explosé début décembre. Des sacs de billets avaient notamment été retrouvés au domicile de la vice-présidente du Parlement européen, Eva Kaili, contenant plus de 500.000 euros. Elle fait partie des quatre personnes qui ont été écrouées, avec Pier-Antonio Panzeri.

    Le Maroc avait déjà défrayé la chronique en matière d’espionnage durant l’été 2021. Ses services secrets avaient été accusés d’avoir utilisé le logiciel israélien Pegasus pour espionner certaines personnalités. Un téléphone du Président français Emmanuel Macron avait en particulier été ciblé.

    #Qatargate #Maroc #Parlement_Européen #Eva_Kaili #Antonio_Panzeri #Francesco_Giorgi #Qatar #Marocleaks #Mohamed_Belahrach #Moroccogate #Maddalena_Kaili

  • Qatargate, c’est aussi d’autres pays du Golfe 

    Tags : Eva Kaili, Maddalena Kaili, Moroccogate, Qatargate, Maroc, DGED, Parlement Européen, Antonio Panzeri, Francesco Giorgi, Marocleaks, Mohamed Belahrach, Fight Impunity, No peace without justice, corruption,

    Bruxelles, (Brussels Morning Newspaper) – La tempête du Qatargate continue de frapper et de malmener l’Union européenne et sa structure clé. L’intégrité des institutions de l’UE est mise en doute. L’affaire du Qatar n’est qu’une petite partie de l’activité de lobbying où la Russie a versé plus de 300 millions d’euros depuis 2014 pour influencer les décideurs en Europe. Si toutes les portes sont ouvertes, et si tous les secrets sont révélés, je suis certain que ce sera la fin de l’Union européenne. Les pays du Golfe tels que Bahreïn, les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite exercent un lobbying très actif à Bruxelles, équipé de lobbyistes, d’experts/sociétés de relations publiques et d’ONG financées. Personne n’est innocent.

    La Chine, la Russie, les compagnies de drogue, de tabac et de nombreuses sociétés géantes se taillent la part du lion de l’argent versé aux lobbyistes pour influencer les décideurs en Europe, en particulier le Parlement européen. Non seulement cela, nous ne devons pas être sélectifs en ce qui concerne le Qatar et nous devons également ouvrir les yeux sur ses voisins qui sont très actifs pour influencer les institutions de l’Union européenne, y compris le Parlement européen.

    Entreprises et lobbyistes 

    Par exemple, le lobby Gazprom du géant pétrolier russe était jusqu’à récemment un sujet très brûlant et soumis à des travaux parlementaires. 

    Le Parlement européen a adopté un texte intitulé Ingérence étrangère dans tous les processus démocratiques de l’Union européenne – Résolution du Parlement européen du 9 mars 2022 sur l’ingérence étrangère dans tous les processus démocratiques de l’Union européenne, y compris la désinformation 2020/2268(INI) )

    Manon Aubry  , députée européenne, a accusé les lobbyistes soutenus par les entreprises de saboter les efforts visant à rendre plus responsable le Parlement européen. Elle a écrit : « Les lobbyistes ont travaillé dans les coulisses pour saboter notre proposition. DigitalEurope (comptant parmi ses membres Apple, Amazon, Bayer, Samsung), EuropeanIssuers (Total, BNP, Unilever), l’AFEP (représentant les grandes entreprises françaises), le MEDEF et bien sûr BusinessEurope (la fédération patronale européenne avec plus de 4 millions d’euros de budget annuel du lobby) a  tout fait  pour étouffer la proposition dans l’œuf.

    L’Arabie saoudite, le client dont aucun lobbyiste ne veut 

    Alors que l’Arabie saoudite est connue comme « le client », personne ne veut défendre ou travailler avec lui en raison de son « image irréparable », en particulier après le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi. 

     Le journal italien La Repubblica a publié un article mettant en garde contre l’influence saoudienne : « Nous devons nous demander si non seulement les Qataris et les Marocains, mais aussi les Saoudiens ont développé la conviction qu’ils peuvent opérer à volonté sur la scène internationale ». 

    Auparavant, Euroobserver avait critiqué les efforts de lobbying saoudiens à Bruxelles, où le Collège d’Europe était payé par le gouvernement saoudien pour organiser des réunions privées entre des ambassadeurs saoudiens, des responsables de l’UE et des députés européens.

    Selon le site Web, « l’institut basé à Bruges  compte parmi ses anciens élèves des politiciens, d’anciens premiers ministres et des hauts fonctionnaires de l’UE et  se vante de son vaste réseau  comme un appel aux futurs étudiants. Un e-mail divulgué à un député européen de l’institut, vu par EUobserver, indique qu’ils « organisent une visite dans les institutions européennes pour sept ambassadeurs saoudiens et sept hauts fonctionnaires du gouvernement saoudien ».

    Il a également ajouté que le Collège d’Europe affirme que certains des députés qu’ils ont contactés ont accepté leur offre, permettant ainsi aux ambassadeurs saoudiens en Autriche, en Bulgarie, en Croatie, en République tchèque, en Hongrie, en Pologne et en Roumanie d’entrer au Parlement européen le 19 février.

    Corporate Europe Observatory a révélé en exclusivité que, selon un initié de l’industrie, MSL Brussels – qui fait partie du conglomérat de médias français Publicis Groupe – a eu un contrat pour représenter le gouvernement du Royaume d’Arabie saoudite dans l’UE depuis au moins octobre 2015. Cependant, malgré MSL Brussels ayant une entrée dans le registre de transparence du lobbying de l’UE, ils n’ont pas inclus l’Arabie saoudite dans leur  liste de clients . Compte tenu de la réputation brutale du royaume, MSL Brussels a de nombreuses raisons de vouloir garder ce contrat secret.

    MSL Brussels a représenté le ministère saoudien des Affaires étrangères et le prince héritier Mohammed Bin Salman, via la mission saoudienne auprès de l’UE, aidant à transmettre les principales positions de lobbying du pays aux députés, à la presse et aux institutions européennes.

    En outre, MSL Brussels semble avoir considérablement sous-estimé la valeur du contrat en question. Dans le  registre de transparence de l’UE  , il rapporte que le contrat Qorvis vaut entre 50 000 € et 99 000 € par an. Pourtant, des sources internes indiquent que l’Arabie saoudite était le principal client de MSL Brussels et que le contrat valait en fait environ 110 000 € par mois. Cela représente environ 1 320 000 € par an, soit près du double du budget annuel de lobbying de MSL Brussels pour 2017, tel qu’indiqué dans le  registre de transparence , et près  de trois fois  celui de 2016.

    L’ambassade d’Arabie saoudite à Bruxelles a été très active ces derniers temps, réagissant aux médias et rencontrant régulièrement des députés européens. Certaines réunions ont été déclarées par des députés européens, d’autres non. 

    Il convient de noter que la députée européenne Hannah Neumann s’est rendue en Arabie saoudite cette semaine et a organisé des réunions officielles avec le secrétariat du CCG à Riyad. Bien que le moment de la visite soit critique pour le PE, Neumann n’a pas publié plus de détails sur la réunion et le contenu des discussions. Neumann aurait dû retarder sa visite en attendant les résultats des enquêtes du Qatargate et aussi après s’être assuré que tous les pays du Golfe n’influencent aucun député européen. Il s’agit en effet d’une action « à courte vue » du député européen. 

    Brussels Morning, 20/12/2022

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  • Le Qatargate a révélé l’hypocrisie de la gauche européenne

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    Tout le monde en Grande-Bretagne s’est concentré sur ce que le scandale de la corruption du Qatargate révèle sur l’Union européenne – mais pas sur ce qu’il nous dit sur la gauche européenne.

    Le fait est que jusqu’à présent, tous ceux qui sont accusés d’avoir reçu des pots-de-vin du Qatar et de son allié le Maroc sont des eurodéputés de gauche – ou d’anciens eurodéputés – et leurs assistants, ou encore des patrons d’associations de défense des droits de l’homme de gauche ou des dirigeants syndicaux. La plupart sont des Italiens qui sont membres ou ex-membres du parti post-communiste italien – le Partito Democratico (PD).

    L’hypocrisie de ces tenants du prix de la gauche de l’euro – dont certains, selon des transcriptions divulguées de leurs interrogatoires, ont déjà en partie avoué – est stupéfiante. Car ces défenseurs des droits des pauvres et des opprimés ne sont pas moins accusés d’accepter systématiquement des pots-de-vin du petit État islamique riche en gaz du golfe Persique (entre autres) pour blanchir son bilan désastreux en matière de droits humains.

    Qatar! Qui est classé 128 sur 165 dans l’indice de la liberté humaine. Qatar! Où des milliers de travailleurs étrangers – qui constituent la majorité des 2,9 millions d’habitants – seraient morts en construisant les stades de la coupe du monde. Qatar! Où l’adultère et le sexe homosexuel sont des crimes passibles de sept ans de prison, ce qui est, je suppose, indulgent par rapport à la mort par lapidation ou d’être jeté d’une falaise. Qatar! Dont l’émir a cocooné avec convoitise Lionel Messi sur le podium de la victoire en Coupe du monde dimanche dernier dans un dishdasha chatoyant comme pour dire : je t’ai acheté aussi, mon ami !

    Ces champagne socialistes vivent déjà la vie de Riley grâce aux énormes salaires financés par les contribuables et aux avantages de la saucière bruxelloise – et pourtant, comme disent les Italiens : Rubano pur ! (‘et encore ils volent !’). La police belge a saisi 1,5 million d’euros en espèces, la quasi-totalité retrouvée dans seulement deux appartements.

    Ils sembleraient coupables, non seulement d’avoir trahi leurs partis de gauche, leurs convictions profondes, les électeurs qui les ont élus et les sponsors qui financent leurs œuvres caritatives, mais aussi d’avoir trahi leur pays en se vendant à une puissance étrangère.

    Ici en Italie, du moins, où le Qatargate domine l’actualité depuis l’éclatement du scandale il y a quinze jours, les médias – même s’ils sont majoritairement de gauche – n’ont pas pu éviter la question inconfortable : qu’est-ce que tout cela nous apprend sur le gauche?

    Comme Pier Luigi Bersani, un ancien dirigeant du PD post-communiste, qui connaît bien de nombreux Italiens accusés, l’a admis mardi dans le talk-show télévisé Otto e Mezzo aux heures de grande écoute : le Qatargate est « uno sputo in faccia » (« un cracher au visage’) pour la gauche, pour l’Italie, pour les institutions de l’UE et pour les ONG partout. « Les dégâts sont de proportions cosmiques », a-t-il déclaré.

    Le soutien populaire au PD, déjà dévasté par sa défaite retentissante aux élections législatives de septembre face à la coalition de droite de Giorgia Meloni, s’est effondré à 14,7 % . Pourtant, pas plus tard qu’en août, il était au coude à coude avec environ 24% des Fratelli d’Italia de Meloni, dont le soutien dans les sondages a augmenté depuis l’élection à 30,6%.

    Cinq personnes, toutes italiennes sauf une, sont en garde à vue pour corruption, blanchiment d’argent et association de malfaiteurs. Beaucoup d’autres font l’objet d’une enquête. La police belge a perquisitionné 20 appartements et « gelé » les ressources informatiques de dix bureaux parlementaires pour arrêter la destruction d’informations. Mais un seul député européen en exercice a été arrêté – Eva Kaili – l'(ex) vice-présidente socialiste grecque du Parlement européen. Sans aucun doute, c’est parce que les eurodéputés bénéficient de l’immunité contre les poursuites à moins qu’ils ne soient pris en flagrant délit (comme elle l’était, avec 150 000 euros en espèces dans son appartement), qui, selon les procureurs, provenaient du Qatar et du Maroc. Son père a été surpris simultanément avec 600 000 euros en espèces dans une valise à l’hôtel Sofitel de la ville. Elle est en garde à vue mais son père a été libéré sous caution. Plus de 60 députésseraient impliqués dans le Qatargate, selon des sources de l’accusation. Mais les procureurs sont impuissants à les arrêter à moins que le Parlement européen ne vote la levée de l’immunité dans chaque cas.

    Bien que Kaili, une ancienne présentatrice de journaux télévisés de 44 ans, soit le rêve de tout éditeur de photos, elle n’est pas la figure clé du scandale. Cet honneur revient à Pier Antonio Panzeri, 67 ans, ancien député européen italien du PD post-communiste de 2004 à 2019 et au petit ami de Kaili, Francesco Giorgi, 35 ans, qui était l’assistant parlementaire de Panzeri. Il est maintenant l’assistant d’Andrea Cozzolino, un autre eurodéputé italien du PD. Comme Kaili, Panzeri et Giorgi sont en garde à vue.

    Lorsqu’il a perdu son siège en 2019, et avec lui son poste de président de la sous-commission parlementaire des droits de l’homme, Panzeri a immédiatement fondé Fight Impunity, une organisation caritative de défense des droits de l’homme basée à Bruxelles – dont les bureaux sont situés rue Ducale, à côté du Résidence officielle de l’ambassadeur britannique. La police aurait saisi 600 000 euros en espèces dans son appartement bruxellois. En novembre, il a remis 50 000 euros dans deux enveloppes décorées du Père Noël – disent les procureurs – à un autre Italien, Luca Visentini, juste avant l’élection de ce dernier au poste de secrétaire général de la Confédération syndicale internationale, également basée à Bruxelles. Visentini, critiqué dans le passé pour sa ligne douce sur les droits de l’homme au Qatar, a été arrêté mais libéré sous caution. Les bureaux de Fight Impunity se trouvent dans le même bâtiment qu’une autre organisation caritative de défense des droits humains, No Peace Without Justice.

    Les procureurs italiens ont simultanément saisi 17 000 euros supplémentaires en espèces au domicile de Panzeri en Italie, près de Bergame. Sa femme, Maria, 67 ans, et sa fille, Silvia, 38 ans, sont toutes deux en garde à vue, accusées d’être ses complices. Cette semaine, les procureurs ont gelé les comptes bancaires italiens de Panzeri, où il y a 40 000 euros et de sa fille, où il y a 200 000 euros. La police belge a demandé l’extradition de sa femme. Un appel téléphonique interceptéentre mari et femme révèle qu’elle lui a dit qu’ils ne pouvaient pas se permettre « des vacances à 100 000 euros comme l’année dernière ». Il devait prendre la parole lors d’une conférence Fight Impunity sur la paix mondiale à Venise le 12 décembre, trois jours après son arrestation. Parmi les orateurs figuraient Mary Lou McDonald, dirigeante du Sinn Féin, et Sergio Segio, un ancien terroriste communiste, condamné à perpétuité pour meurtre et délits de terrorisme mais libéré au début de 2004. Segio, aujourd’hui auteur et militant des droits de l’homme, collabore régulièrement avec Panzeri.

    La prestigieuse équipe de membres honoraires du conseil d’administration de Fight Impunity comprenait Bernard Cazeneuve, ancien premier ministre socialiste français, et Federica Mogherini, ancienne haute représentante italienne post-communiste de l’UE pour les affaires étrangères. Tous deux ont démissionné lorsque Panzeri a été arrêté.

    La déclaration de mission de l’association caritative – selon son site Internet – l’engage à « promouvoir la lutte contre l’impunité pour les violations graves des droits de l’homme et les crimes contre l’humanité ». Panzeri avait l’habitude d’écrire un blog pour l’édition italienne du Huffington Post et en février a écrit qu’il est vital d’éviter tout décès au travail, mais que les prétendus plus de 6 000 décès liés au travail lors de la Coupe du monde du Qatar « doivent être statistiquement relativisés ». ‘. Il faut aussi comprendre, a-t-il ajouté, que la situation va s’améliorer maintenant qu’Ali bin Samikh al Marri, le président de la Commission des droits de l’homme du Qatar, a été nommé son nouveau ministre du Travail.

    Kaili insiste sur le fait qu’elle est innocente – mais les députés ont néanmoins voté 625 contre 1 pour la priver de sa vice-présidence. Le groupe des socialistes et démocrates (S&D) – le deuxième groupe du Parlement européen – l’a suspendue ainsi que quatre autres députés. Parmi eux, Cozzolino – pour qui travaille son petit ami Giorgi – et la socialiste belge Marie Arena, qui a remplacé Panzeri en 2019 à la présidence de la sous-commission des droits de l’homme.

    En octobre, Panzeri et Giorgi ont rencontré al Marri à Bruxelles à plusieurs reprises, selon les procureurs, pour lui dire quoi dire des progrès réalisés par le Qatar pour protéger les droits des travailleurs lorsqu’il a comparu devant la sous-commission des droits de l’homme du Parlement européen sur 14 novembre.

    Un peu plus d’une semaine plus tard, le Parlement européen a adopté une résolution particulièrement tiède appelant le Qatar – et la Fifa – à indemniser les familles des travailleurs étrangers décédés en construisant les stades et les infrastructures de la Coupe du monde. Dans une défense passionnée du Qatar, Kaili s’est prononcé contre la résolution. Elle faisait partie des nombreux députés européens de son propre groupe S&D qui ont voté contre l’inclusion d’un langage plus dur.

    Elle a déclaré aux eurodéputés : « Le Qatar est un précurseur en matière de droits du travail… Pourtant, certains ici appellent à les discriminer. Ils les harcèlent et ils accusent tous ceux qui leur parlent, ou s’engagent, de corruption. Mais quand même, ils prennent leur gaz. Elle a également affirmé que l’Europe a sur sa conscience « des milliers de morts » de migrants qui ont perdu la vie en traversant la Méditerranée, ce qui signifie que « nous n’avons pas le droit moral que des conférences attirent l’attention des médias à bon marché ».

    Elle et Giorgi, qui est également moniteur de voile diplômé, ont une fille Ariadni, née en février de l’année dernière. Leurs pages Facebook regorgent de rapports élogieux sur leur style de vie fantastique et leurs vacances de ski dans les Alpes et de voile dans la mer Égée où ils possèdent un grand terrain en bord de mer sur l’île de Paros – que la police grecque a séquestré.

    The Spectator, 24/12/2022

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