Étiquette : Mahieddine Tahkout

  • Algérie: 57 véhicules de luxe récupérés du réseau de Tahkout

    Algérie: 57 véhicules de luxe récupérés du réseau de Tahkout

    Algérie, Mahieddine Tahkout, réseau, voitures, véhicules,

    Un réseau criminel en relation avec Mahieddine Tahkout démantelé. 57 véhicules de luxe récupérés

    B. HABIB

    A quel niveau se situe aujourd’hui la richesse de Tahkout? Quelle est son origine? Et y aurait-il des liens présumés à l’étranger? Pour les spécialistes, les mystères et les chiffres de l‘empire Tahkout sont de nouveau d’actualité. L’affaire du richissime, homme d’affaires, Mahieddine Tahkout, ne cesse en effet de d’effrayer la chronique et de révéler de nouveaux éléments pour le moins gravissimes dans le cadre de l’enquête de la justice. Une fortune qui remet au goût du jour les importantes découvertes, dignes selon les observateurs d’une «Caverne d’Ali Baba», dans la trésorerie du célèbre richissime après les 500 véhicules non déclarés saisis en mars 2022.

    L’étau semble se resserrer de plus en plus sur Tahkout et son lien avéré avec la filière de montage des véhicules Hyndai en Algérie avait dépassé tout entendement. Y a-t-il, ce faisant, un lien quelconque entre le scandale Tahkout et l’interdiction d’importer des véhicules? La machine judiciaire algérienne a décortiqué les maillons de la très complexe affaire Tahkout.

    Déjà confondu et mis dans l‘embarras depuis des années par une affaire antérieure relative à son usine de montage qui n’était en fait qu’un hangar de mise de boulons sur des roues de véhicules neufs importés dont les vidéos avaient, rappelons-le, circulé sur les réseaux sociaux avant que Tahkout n’ait à les démentir. L’homme d’affaire sera rattrapé par une série d’affaires liées principalement à la dilapidation et au détournement.

    Cette fois, une affaire de crime organisé a mis en ligne des liens présumés entre l’ex-homme d’affaires et une bande criminelle, de blanchiment et de corruption, démantelée. Tout compte fait, le service central de lutte contre le crime organisé, relevant de la Sûreté nationale, a procédé, cette semaine, à la récupération de 57 véhicules de luxe et au démantèlement d’une bande criminelle organisée impliquée dans des affaires de corruption et de blanchiment d’argent, en relation avec l’ancien homme d’affaires, Mahieddine Tahkout, a indiqué, lundi, un communiqué de ce service. « Dans le cadre de l’enquête diligentée par les services compétents de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), sous la supervision du Parquet territorialement compétent, le service central de lutte contre le crime organisé, relevant de la Sûreté nationale, a procédé, cette semaine, au démantèlement d’une bande criminelle organisée, impliquée dans des affaires de corruption et de blanchiment d’argent, en relation avec l’ancien homme d’affaires, Mahieddine Tahkout », a précisé le communiqué.

    Cette opération qualitative s’est soldée par la récupération de 57 véhicules de différentes marques, propriété de l’ancien homme d’affaires, Mahieddine Tahkout, dont 54 véhicules de luxe d’une valeur de près de 200 milliards de centimes. Le prix d’un de ces véhicules dépasse 12 milliards de centimes », a ajouté le communiqué. « Les investigations ont permis de trouver des adresses de biens immobiliers acquis grâce aux recettes de ces opérations criminelles, outre la saisie de 1,935 milliard de centimes.

    Les véhicules en question ont été récupérés au niveau de garages à Alger, Annaba, Sétif, Bordj Bouareridj, Boumerdes, Tipasa, Chlef et Blida », lit-on sur le document. « Les services compétents de la DGSN ont rappelé la saisie de 507 véhicules de différentes marques appartenant au même ancien homme d’affaire », a conclu le communiqué.

    Le Carrefour d’Algérie, 08/09/2022

    #Algérie #Mahieddine_Tahkout #réseau #Voitures

  • Said Bouteflika, au cœur de “l’énigme algérienne”

    Said Bouteflika, au cœur de “l’énigme algérienne”

    Said Bouteflika, au cœur de “l’énigme algérienne” – Abdelaziz Bouteflika, L’énigme algérienne, chroniques d’une ambassade à Alger, Ali Haddad, Mahieddine Tahkout, frères Kouninef,

    Un peu plus d’un an après avoir quitté ses fonctions, l’ancien ambassadeur de France à Alger Xavier Driencourt revient sur les deux missions qu’il a eu à y effectuer: une première de 2008 à 2012 et une seconde de 2017 à 2020. Cette dernière est marquée, de son point de vue, par l’émergence de l’armée qui a contraint Abdelaziz Bouteflika à rendre les clés.

    Dans la carte diplomatique française, Alger est un poste important et y être affecté donne “le sentiment d’accéder à une responsabilité éminente”.

    Dans un livre qu’il vient de publier à Paris sous le titre “L’énigme algérienne, chroniques d’une ambassade à Alger”, il s’est délesté du langage policé du diplomate et a livré un témoignage fourmillant d’anecdotes qu’il présente comme significatives du fonctionnement du “système” d’avant le hirak de février 2019.

    Un système qu’il juge “opaque” malgré une façade institutionnelle tout à fait comparable à celle d’un pays démocratique mais qui, ici, n’est qu’une vitrine derrière laquelle tout se passe dans une épaisse opacité. “Ce qui fait notre force c’est l’opacité de notre système”, aurait dit, selon lui, l’ancien Premier Ministre Abdelmalek Sellal. C’est ce qui a permis à Said Bouteflika, officiellement conseiller spécial du chef de l’Etat, de s’emparer des leviers qu’il actionne avec ses amis. Le conseiller inspirait une crainte à tous: ministres ou hommes politiques, hommes d’affaires ou diplomates.

    Personne d’ailleurs ne pouvait approcher l’ancien syndicaliste-universitaire “sauf un cercle restreint d’hommes d’affaires qui le retrouvaient le soir”, comme Ali Haddad, Mahieddine Tahkout, les frères Kouninef et quelques autres.

    Ali Haddad aurait clairement affiché son influence en lui disant qu’il fallait passer par lui pour améliorer la qualité de la relation bilatérale. Depuis ces hommes croupissent en prison pour les errements ruineux dans la manipulation du denier public.

    M. Driencourt évoque la complicité entre l’ex-président du FCE et le grand chambellan d’El-Mouradia lors du court passage de Abdelmadjid Tebboune au Palais du gouvernement comme Premier ministre.

    La mise en scène exécutée au cimetière d’El Alia lors des funérailles de Rédha Malek “était vraisemblablement destinée à humilier publiquement” M. Tebboune qui avait sommé Ali Haddad d’honorer ses contrats, écrit le diplomate.

    La scène est ainsi décrite par l’auteur. “J’allai à la cérémonie et, venant d’Alger, je fus introduit par le protocole algérien dans la pièce où se tenaient les ministres et les dignitaires du régime, ancien moudjahids pour la plupart, en attendant les prières de l’inhumation. Le Premier ministre Tebboune arriva et salua les personnes assises en arc de cercle autour de la pièce. Soudain arrivèrent bras dessus, bras dessous, Saïd Bouteflika et Ali Haddad, industriel, symbole de la corruption du régime. Les deux hommes devisaient, riaient, partirent ensemble jusqu’à la sépulture de Rédha Malek, sans faire attention ou saluer le Premier ministre présent; à l’issue de la cérémonie, comme pour montrer qui réellement gouvernait en Algérie, ils filèrent tous les deux dans la voiture de Saïd, entourés de motards des services de la présidence, laissant là le Premier ministre Tebboune (…) On le voyait là, planté au milieu de la foule tandis que les deux conspirateurs quittaient les lieux dans un cortège de Mercedes noires: il n’y a avait pas besoin de communiqué ou de relevé de décisions! La messe était dite et le message clair…”

    Il fallait dès lors trouver un prétexte pour l’abattre. On le trouva dans le voyage effectué par le Premier ministre à Paris où il fut reçu par son homologue Edouard Philippe. On a laissé croire que ce voyage n’avait pas eu l’aval de la présidence. “Je me souviens parfaitement que cette rencontre à Matignon fut organisée par un collaborateur du Premier ministre auquel je fis préciser, le fonctionnement du système algérien, que la présidence avait effectivement donné un nihil obstat (aucune objection). Lui avait-on donné cet accord à dessein pour mieux le perdre?

    L’ex-ambassadeur donne l’impression d’avoir été choqué par la mise en scène et l’acte de ces “conspirateurs”. La narration suggère une sympathie pour Abdelmadjid Tebboune qui n’est d’ailleurs pas critiqué dans le livre.

    Tout au long des 250 pages de son livre, M. Driencourt s’emploie à démentir un certain nombre d’idées reçues sur une prétendue influence de la France en Algérie. Selon lui, ce sont des idées cultivées pour entretenir une haine de son pays par les Algériens.

    “L’Algérie se gouverne seule et j’ai vu durant les sept années passées à Alger combien la France n’est qu’un partenaire parmi d’autres, banal, et finalement plutôt mal traité par rapport aux autres”, relate M. Driencourt.

    Sur le plan économique, il observe un rétrécissement de la place de la France au profit de la Chine, devenu le premier partenaire de l’Algérie. Mais aussi de l’Italie, de l’Espagne et de l’Allemagne, selon les secteurs.

    M. Driencourt revient sur l’épineuse question des visas et plus généralement sur la circulation entre les deux pays. Il montre une connaissance très fine des questions d’immigration marquée d’une analyse plutôt droitière. Il révéla qu’en 2018, les autorités françaises avaient décidé de durcir les procédures de délivrance des visas pour les algériens réduits, au démurant, de 420 000 à 250 000.

    Il ne manqua pas de stigmatiser les responsables algériens d’alors qui trichaient “en s’installant frauduleusement en France, en faisant venir leur famille sur la base d’un seul visa de tourisme ou en laissant des ardoises” dans les hôpitaux français.

    De Paris, Nidal Aloui

    Le Jeune Indépendant, 23/03/2022

    #Algérie #Xavier_Driencourt #France #SaïdBouteflika #AbdelazizBouteflika #Corruption #AbdelmadjidTebboune

  • Saisie de 1000 milliards dissimulés par la famille de Tahkout (vidéo)

    Saisie de 1000 milliards dissimulés par la famille de Tahkout (vidéo) – Algérie, Mahieddine Tahkout, DGSN,

    Ahurissante vidéo que vient de diffuser ce lundi la direction générale de la sureté nationale (DGSN). Cette dernière a annoncé la saisie, il y a une semaine, de plusieurs biens de l’ancien homme d’affaires, Mahieddine Tahkout, d’une valeur de près de 1000 milliards de centimes non déclarés aux instances judiciaires.

    La DGSN a publié un communiqué sur sa page Facebook accompagné d’une vidéo montrant plusieurs biens de Mahieddine Tahkout, actuellement en prison, qui ont été saisis, la semaine dernière, par les services de la sûreté nationale. Ces derniers étaient représentés par le service central de lutte contre le crime organisé et le service de wilaya de la police judiciaire de la sûreté d’Alger.

    Suite à un mandat de perquisition délivré par le parquet compétent, il a été procédé à cette saisie au niveau d’entrepôts situés dans les communes de Réghaïa, Ouled Fayet, Dar El Beïda et Staoueli (Alger) ainsi qu’un entrepôt dans la wilaya de Béchar, selon la même source.

    Le même communiqué a précisé que ces biens ont été dissimulés par des membres de la famille et des proches de Mahieddine Tahkout et n’ont pas été déclarés aux juridictions compétentes, en vue de procéder à leur transfert et à leur vente de manière clandestine.

    La perquisition s’est soldée par la saisie de « 507 véhicules, dont 267 véhicules touristiques de luxe et 84 camions de différentes marques, de jet-skis, de bateaux de plaisance et de motos de luxe ». Plus de 800 cartons de pièces détachées automobiles et 30 conteneurs comprenant 63 moteurs neufs d’autobus ont également été saisis.

    La valeur globale des biens saisis s’élève à près de 1000 milliards de centimes, selon la DGSN qui précise qu’ »une partie des véhicules était dotée de fausses plaques d’immatriculation et qu’une autre partie était en cours de régularisation administrative, avec la complicité de fonctionnaires de l’administration ».

    Sont impliqués dans cette affaire 24 suspects, dont des membres de la famille et des proches de Mahieddine Tahkout qui ont été présentés devant le parquet compétent pour « dissimulation de produits du crime issus de crimes de corruption, blanchiment d’argent et dissimulation de produits du crime, conclut la même source.

    Pour rappel, Tahkout a connu une vertigineuse évolution. A partir de rien ou presque, et grâce à des sombres accointances, il devint un magnat du transport universitaire et propriétaire entre autres de l’usine de montage de véhicules de marque Hyundai, sise à Tiaret. Au bout de quelques années, il sera l’un des hommes forts du pays et parmi le cercle serré des archi-milliardaires algériens.

    Mahieddine Tahkout a été arrêté, à l’instar de nombreux autres hommes d’affaires, après la chute de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika en 2019. Il a été condamné à 16 ans de prison ferme en juillet 2010, peine réduite à 14 ans en appel en novembre de la même année.

    Plusieurs membres de sa famille ont été également condamnés. La justice a en outre ordonné la saisie des biens mal acquis de l’homme d’affaires et de ses proches. Cependant, de nombreux biens ont été cachés à la justice pour éviter leur saisie.

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=NAq3Uwrv7dU&w=560&h=315]

    Le Jeune Indépendant, 14/03/2022

    #Algérie #Corruption #Détournement

  • Algérie: L’Etat récupère ses milliards mal acquis par Tahkout, Oulmi, Haddad et Kouninef

    La justice a définitivement statué sur les biens de Tahkout, Oulmi, Haddad et Kouninef

    L’Etat récupère ses milliards
    Entre Haddad et les Kouninef, l’argent qui sera recouvré, en Algérie, est conséquent. Cependant, si les comptes et les biens vont être saisis en Algérie, pour ce qu’ils possèdent à l’étranger, c’est beaucoup plus compliqué.

    Hasna YACOUB

    Est-il né sous la bonne étoile? Avant même sa création, le fonds devant accueillir l’argent et les biens détournés, est déjà alimenté. En confirmant les verdicts prononcés en appel dans les affaires des frères Kouninef et Ali Haddad, la Cour suprême, qui a rejeté, jeudi, tous les pourvois en cassation (à l’exception de celui de l’ex-ministre de l’Industrie, Youcef Yousfi), a rendu les décisions de justice définitives et exécutables. Des décisions qui prévoyaient des peines de privation de liberté assorties d’une confiscation des biens et des comptes bancaires, produits des crimes retenus contre les mis en cause. Ces biens et cet argent seront placés dans ce fonds qui sera créé, sur instruction du président de la République, au titre du projet d’ordonnance portant loi de finances complémentaire pour 2021. Il devra donc être alimenté, dès sa mise en place, par l’argent qui sera récolté des ventes des biens confisqués d’Ali Haddad, condamné à 12 ans de prison ferme pour, entre autres, blanchiment, abus de fonction, corruption dans la conclusion de marchés publics et dilapidation de deniers publics.

    Aux côtés du patron du groupe Etrhb, les deux anciens Premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal ont été condamnés à une peine de 8 ans de prison ferme. Des peines de prison ont été prononcées, également, contre les anciens ministres Amar Ghoul, Amara Benyounès, Abdessalem Bouchouareb, Abdelghani Zaalane, et Boudjemaa Talai, outre les trois ex-walis, Abdelkader Kadi, Abdellah Benmansour et Mohamed Slimani. La cour d’Alger avait condamné chacun des prévenus au paiement d’une amende et d’une somme solidaire d’un montant de 100 milliards de dinars, pour le préjudice causé au Trésor public. Poursuivis, essentiellement pour blanchiment d’argent, corruption, obtention d’indus avantages…, les trois frères Kouninef, propriétaires du groupe KouGC, ont également été lourdement condamnés en appel par la cour d’Alger, à des peines allant de 12 à 16 ans de prison ferme. Réda, Noah et Karim Kouninef ont été condamnés aussi à payer la somme de 8 millions de dinars d’amende chacun. La cour avait décidé la saisie de tous leurs biens. Leur soeur Souad, condamnée par contumace à 20 ans de prison ferme, est sous le coup d’un mandat d’arrêt international. Et entre Haddad et les Kouninef, l’argent qui sera récupéré, en Algérie, est déjà conséquent. Faut-il rappeler que les biens d’Ali Haddad sont énormes et que lors de son procès, le juge s’est fatigué à la lecture d’une dizaine ou peut-être une quinzaine de feuillets où étaient transcrits les biens immobiliers et les concessions d’Ali Haddad. Globalement, Ali Haddad possède dans la wilaya d’Alger, plusieurs logements et d’importants terrains à El Mouradia, Saïd Hamdine, El Biar, Oued Smar, Dar El Beïda, Bab Ezzouar….. Il possède autant si ce n’est plus dans les autres wilayas.

    Ali Haddad a bénéficié de 57 lots terrains, de 452 crédits dont 80 des banques publiques qui ont coûté au Trésor public la somme de 11 000 milliards de centimes ainsi que 275 projets octroyés de manière irrégulière et qui représentent un préjudice de 100.000 milliards de centimes. Si les comptes et les biens d’Ali Haddad seront récupérés en Algérie, pour ce qu’il possède à l’étranger, c’est beaucoup plus compliqué. Ce dernier a reconnu détenir un compte bancaire et un appartement en France. Il a admis également avoir acheté un hôtel en Espagne pour 54 millions d’euros. Pour les frères Kouninef, les biens confisqués sont tout aussi importants. Leur groupe, KouGC, dont les 45 sociétés ont été condamnées au paiement d’une amende de 32 millions de dinars, recèle plusieurs biens immobiliers. Selon des indiscrétions, KouGC pèse quelque 300 millions de dollars, tirés des nombreux marchés qui lui ont été octroyés, ces 20 dernières années, dans tous les secteurs, téléphonie mobile, BTP, génie civil, forage pétrolier, agroalimentaire, hydraulique….. La confiscation des biens des Kouninef va permettre, faut-il le rappeler, la récupération, notamment de l’usine d’huile à Jijel dont le président avait exigé sa remise en fonction dans les plus brefs délais. Avant Haddad et les Kouninef, la justice devra aussi mettre à exécution les décisions définitives prises à l’encontre de Mourad Oulmi, patron du groupe Sovac, et de Mahieddine Tahkout, propriétaire du groupe Cima-Motors, condamnés au paiement de fortes amendes et la confiscation de nombreux biens et fonds.

    Cette manne financière, que devrait récupérer l’Etat, sera, sans aucun doute, une bouffée d’air qui s’ajoutera à l’équivalent de près d’un milliard de dollars, saisis dernièrement par le ministère de la Justice dans le cadre de la lutte contre la corruption.

    L’Expression, 30 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, frères Kouninef, Ali Haddad, Mahieddine Tahkout, biens mal acquis, corruption, malversation, Mourad Oulmi,

  • Algérie/ AFFAIRES SOVAC ET TAHKOUT : La Cour suprême rejette tous les recours des accusés

    Les recours de la dernière chance introduits par les principaux accusés dans les affaires Sovac et Tahkout, notamment les deux anciens premiers ministres Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, ainsi que les deux hommes d’affaire déchus Mourad Oulmi et Mahieddine Tahkout, devra décevoir au plus haut point les concernés. Et pour cause, le Procureur général près la Cour suprême a rejeté toutes les requêtes, rendant, de fait, la décision de la Cour de justice d’Alger définitive.

    C’est ce qu’a indiqué la haute instance judiciaire dans un communiqué dont nous détenons une copie. « En vertu du droit du citoyen à l’information, le parquet de la Cour suprême informe qu’en date du 10 mai 2021, la chambre des délits et infractions a rendu deux décisions. La première concerne l’affaire Oulmi Mourad, Oulmi Khider, Ouyahia Ahmed, Youcef Yousfi et Cie. La deuxième est liée à l’affaire Mahieddine Tahkout, Ahmed Ouyahia, Adbdelmalek Sellal, Amar Ghoul, Youcef Yousfi et Cie », pouvait-on lire dans le communiqué.

    Ainsi, pour la première affaire liée à Mourad Oulmi et Cie, « la Cour suprême a rejeté les recours de tous les accusés ainsi que le recours du parquet contre tous les accusés, à l’exception des accusés acquittés. Elle a également accepté le recours du juriste du Trésor dans la forme et dans le fond ». Par conséquent « la décision rendue par la Cour de justice d’Alger le 21 octobre 2020 est donc définitive (détention-amende-confiscation) et applicable, à l’exception des accusés acquittés », précise la même source.

    Les pourvois de cassation des parties civiles acceptés

    Quant à la deuxième affaire, celle impliquant le dénommé Mahieddine Tahkout et Cie « la Cour suprême a rejeté les recours de tous les accusés et accepté celui du parquet général concernant la décision rendue pour certaines accusations et la peine prononcée pour certains accusés. Les pourvois en cassation présentés par les parties civiles et le juriste du Trésor public ont été acceptés dans la forme et dans le fond ».

    Ouyahi, Sellal, Oulmi et Tahkout lourdement condamnés

    En termes clairs, la décision rendue par la Cour de justice d’Alger en date du 18 novembre 2020 est définitive dans l’action publique (détention-amende-confiscation) et applicable concernant Mahieddine Tahkout et tous ceux dont le recours n’a pas été accepté par le procureur général », indique-t-on de même source.

    Il serait bon de rappeler que le 21 octobre 2020, la Cour d’Alger avait condamné le président du groupe Sovac, Mourad Ouldmi, dans l’affaire de montage et d’importation de véhicules à 10 ans de prison ferme. Le mis en cause avait été jugé en deuxième instance pour « blanchiment d’argent et incitation d’agents publics à exploiter leur influence ».

    Également, Ahmed Ouyahia, impliqué dans cette affaire, a été condamné à 10 ans de prison ferme alors que l’ancien ministre de l’Industrie, Youcef Yousfi, a écopé de deux ans de prison dont un avec sursis.

    Khidher Oulmi, frère cadet du principal accusé, a été, lui, condamné à 5 ans de prison ferme et l’ancien P-dg du CPA, Omar Boudiab, a écopé de deux ans de prison ferme dont un avec sursis.

    Dans l’affaire Tahkout, le 18 novembre d’après, Mahiedine Tahkout a été condamné à 14 ans de prison ferme par la chambre pénale près la Cour d’Alger alors que les Ouyahia et Sellal ont écopé d’une une peine de 5 ans de réclusion. Quant aux anciens ministres Youcef Yousfi et Amar Ghoul, ils ont été condamnés à 18 mois de prison avec sursis. En revanche, cité également dans cette affaire, l’ancien ministre Abdelghani Zaâlane a été acquitté par le juge.
    F. B.

    Le Courrier d’Algérie, 12 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Sovac, Tahkout, Ahmed Ouyahia, Abdelmalek Sellal, Mourad Oulmi, Mahieddine Tahkout, Amar Ghoul, Youcef Yousfi,