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  • Le plan B contre l’Iran, le Maroc et le Mak

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    Les Iraniens faisant preuve de peu d’empressement à revenir aux négociations de Vienne, destinées à redonner vie à l’accord de 2015 sur leur programme nucléaire, les Américains en sont venus à parler ouvertement d’un plan B. Ils en discutent en ce moment même avec leurs alliés dans la région, Israël tout le premier, tout en se gardant bien sûr d’en rien révéler. En fait, il n’est pas bien difficile de deviner en quoi ce plan consiste, sachant que pour obliger l’Iran à entrer dans leurs vues, ils exercent déjà sur lui, selon leurs propres termes, la plus forte pression économique jamais appliquée à un pays.

    Sans les sanctions déjà extrêmes qu’il lui impose depuis mai 2018, date de leur retrait unilatéral de l’accord de 2015, c’est à des mesures de ce genre qu’on aurait inévitablement pensé en entendant le chef de leur diplomatie, Antony Blinken, faire allusion pour la première fois à un plan B. Et cela, non pas comme d’un projet qui serait encore à l’étude, mais comme quelque chose de déjà élaboré, et même de prêt à l’emploi. Si rien n’est parvenu à amener l’Iran à composition, ni la diplomatie, ni les sanctions, ni la promesse de leur levée, c’est qu’il ne resterait plus qu’à recourir à la manière forte contre lui.

    Certes, on peut toujours se dire que ce n’est là qu’une autre forme de diplomatie, de la hard diplomacy pour ainsi dire, et que de là à l’emploi réel de la force, du chemin reste à parcourir. Tant que c’est le secrétaire d’Etat lui-même qui parle de plan B, non pas encore le chef du Pentagone, cela voudrait dire que le temps de la diplomatie n’est pas encore entièrement fini, sauf peut-être qu’il en reste relativement peu par rapport à celui déjà écoulé. Evidemment, si cela ne tenait qu’à Israël, ou qu’au Bahreïn, encore que ce soit plus vrai s’agissant du premier, cette dernière tranche de temps serait des plus courtes. Il ne serait plus question de plan B, ni de menaces, implicites ou explicites, mais carrément de mises en garde, en attendant de passer à l’ultimatum pur et simple.

    Autant dire donc que le plan B en question, ce n’est jamais que la destruction des installations nucléaires iraniennes, la mise en œuvre du plan israélien, connu de tous et depuis belle lurette, son champion l’ayant toujours prôné le plus franchement du monde, lui le détenteur de tout un arsenal d’armes nucléaires. Il n’en reste pas moins que c’est tout sauf innocent que les Américains évoquent un plan B.

    L’Algérie n’est pas un pays du Golfe, ni du Moyen-Orient, même si les Américains l’y assignent, mais il est par contre géographiquement proche du Maroc, qui lui a déjà rompu ses relations diplomatiques avec l’Iran, sous le fallacieux prétexte qu’il apporte une aide militaire au front Polisario. Cette rupture des relations avec l’Iran est un pari sur l’avenir de la part du Maroc, pour qui la guerre contre l’Iran est une quasi-certitude. S’il doit nous provoquer ou nous attaquer un jour, ce ne sera que lorsque cette nouvelle guerre du Golfe, que son allié Israël n’arrête pas d’appeler de ses vœux, aura éclaté. C’est clairement dans cette perspective qu’il s’est placé en rompant avec l’Iran. C’est aussi dans cette projection qu’il s’est rapproché du Mak.

    Son intention est clairement d’en faire à terme le symétrique du Polisario, avec l’aide d’Israël et celle d’autres de ses meilleurs alliés. S’il doit nous attaquer un jour, ce ne sera pas sans avoir essayé préalablement de créer une organisation terroriste qui nous forcera à nous battre sur deux fronts, et même sur plusieurs. Voilà pourquoi le démantèlement du Mak est une urgence. Ce n’est pas un hasard si cette organisation d’essence terroriste n’a, comme par hasard, que deux amis, le Maroc et Israël. Peut-être plus tard un troisième : la France, qui depuis maintenant longtemps offre à son fondateur le gîte et le couvert. Et refuse aujourd’hui de le livrer.

    Mohamed Habili

    Le Jour d’Algérie, 18/10/2021

  • Soutien du Maroc au MAK: Les preuves du complot contre l’Algérie

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    En dénonçant, dimanche soir- lors de l’entrevue médiatique avec des représentants de deux médias nationaux- un complot marocain dirigé contre l’Algérie à travers l’organisation terroriste le MAK, le président Tebboune le dit- qui mieux que lui- en connaissance de cause. Autrement, on ne profère pas des accusations gratuites sans en avoir des preuves à l’appui d’autant que l’affaire relève de la sécurité nationale.
    En effet, dans ses propos, le chef de l’Etat a clairement pointé du doigt le soutien politique et logistique du Maroc apporté au MAK dans le but d’attenter à l’unité nationale du pays. « Il est prouvé par l’image et le son que le Maroc est partie prenante dans tout ce qu’a fait le MAK. Il le dit clairement (Ferhat Mehenni, chef du MAK, ndlr)», pèse ses mots le président Tebboune s’interrogeant sur les velléités du MAK, dont le chef est issu d’une région (Tizi Ouzou) qui a beaucoup donné à la Révolution de 54.
    En l’affirmant ainsi, le locataire d’El Mouradia renvoie de ses propos aux témoignages vidéo des suspects arrêtés dans le cadre des enquêtes sur les incendies de forêts en Kabylie suivis de l’assassinat ignoble du jeune Djamel Bensmail. Des témoignages qui ont accablé le MAK et son chef. Ceci d’un côté. De l’autre, il y a à rappeler le message de juin 2018 de ce même Ferhat Mehenni appelant à la création d’une milice armée pour « défendre la Kabylie ».
    Ultime provocation à l’égard de l’Algérie qui a pesé lourdement sur la décision de couper ses relations avec le Maroc, le soutien de l’ambassadeur Omar Hilale à l’ONU à l’invraisemblable projet « d’autodétermination du peuple kabyle » qui en dit long sur une organisation terroriste entre les mains du Makhzen. Comme pour renvoyer l’ascenseur à ses parrains marocains, le chef du MAK, a, dans une lettre adressée au roi marocain (voir notre édition du 27 juillet 2021), remercié Mohammed VI en personne, et auprès duquel il a souhaité être reçu, pour avoir soutenu son projet qui vise à diviser l’Algérie.
    S’adressant à « Sa Majesté », le MAK « salue la position de l’ambassadeur permanent du Maroc à l’ONU, Omar Hilale qui avait plaidé pour l’indépendance de la Kabylie et défendu les positions du mouvement terroriste le MAK, lors du débat général de la réunion du Mouvement des Non-alignés (MNA) des 13 et 14 juillet derniers », pouvait-on y lire.
    Lorsqu’encore, Ferhat Mehenni exprime ses remerciements au roi du Maroc M6, auquel il transmet « sa profonde reconnaissance pour le geste qu’il a qualifié d’historique du Royaume du Maroc envers la Kabylie qui aspire à son indépendance ». La collusion est alors vite établie ! N’est-ce pas là une énième preuve à l’appui du soutien politique et logistique marocain au plan de déstabilisation du pays et de son unité nationale ?
    Pour le reste, à travers l’officialisation de ses relations avec l’entité sioniste, l’autre terre ennemie qui avait accueilli, en 2012, le chef du MAK, le Maroc donne la preuve par mille qu’il a rallié le cercle des conspirateurs contre l’Algérie.
    Farid Guellil
    La DGSN déjoue un projet terroriste makhzano-sioniste

    La Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), dans un communiqué diffusé hier en fin d’après-midi sur sa page facebook, a révélé avoir réussi, la semaine courante, à démanteler un groupe criminel appartenant à l’organisation terroriste « MAK », activant dans les wilayas de Tizi-Ouzou, Béjaïa et Bouira, avec l’arrestation de 17 suspects. Ces derniers, précise la DGSN, s’apprêtaient à exécuter des actions armées visant la sécurité et l’unité nationale du pays, avec la complicité de parties intérieures adeptes du séparatisme. Selon la même source, les preuves numériques et les aveux obtenus auprès des suspects au cours de l’enquête préliminaire ont révélé que les membres de ce groupe terroriste étaient en contact permanent avec des parties étrangères par le biais de l’Internet, opérant sous le couvert d’associations et d’organisations de la société civile présentes en Israël et dans un pays nord-africain, notamment le Maroc. Les perquisitions au domicile des suspects, effectuées sous le contrôle des autorités judiciaires compétentes, poursuit la même source, ont permis de saisir des documents révélant des contacts soutenus avec des institutions sionistes, des armes et du matériel militaire, des banderoles et des tracts appartenant au MAK.
    R. N.
    Le Courrier d’Algérie, 15/10/2021
  • Algérie-France. Le mensonge du siècle !

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    «C’est un grand mensonge», a tonné le président Tebboune, en réponse à la déclaration du ministre de l’Intérieur français, Moussa Darmanin, selon lequel il y aurait 7.000 migrants irréguliers de nationalité algérienne en France. «C’est absolument faux», a encore déclaré le chef de l’Etat, parlant d’une liste de 94 migrants algériens, reçue par les autorités algériennes. Enfonçant le clou, «le retour de l’ambassadeur d’Algérie à Paris est conditionné par le respect total de l’Etat algérien», a encore tenu à rappeler le président de la République, lors d’un entretien accordé à des représentants de médias nationaux.

    Pour la question de la réduction des visas accordés par la France aux Algériens, le Président Tebboune a affirmé que «cela est une affaire de souveraineté pour chaque Etat, mais à condition que les Accords d’Evian et ceux de 1968 soient respectés», a-t-il affirmé d’une voix ferme. «Nous voulons que la France nous livre le chef de l’organisation terroriste MAK, Ferhat Mehenni, (…), et le Maroc est partie prenante dans les agissements du MAK», a déclaré Tebboune, non sans rappeler sur un ton comminatoire : «qui nous cherche, nous trouve ; qui attentera à l’Algérie n’ira pas loin», a-t-il tranché. Ce énième accès de fièvre entre Alger et Paris, intervient au moment où le locataire de l’Elysée multiplie les impairs, pas seulement à l’égard de l’Algérie mais de tout le continent africain.

    Au point que Macron s’est fait sèchement recadrer par des étudiants africains, lors d’une rencontre avec un panel d’étudiants africains à Montpellier. «La Françafrique c’est fini… arrêtez votre paternalisme…, «si la relation entre les pays d’Afrique et la France était une marmite, sachez qu’elle est très sale, cette marmite», autant de punchlines lâchées par les étudiants africains à la face du président français.

    Pour Adam Dicko, un étudiant malien : «sans les Africains, il n’y aurait pas eu de France», appuyé par Aliou Bah, un autre guinéen pour lequel «tout le monde n’a pas la même perception de ce qu’on appelle régime démocratique».

    Un réveil salutaire des Africains qui préfigure de lendemains certainement meilleurs, parce que quand l’Afrique s’éveillera, la France tremblera…

    El-Houari Dilmi

    Le Quotidien d’Oran, 12/10/2021

  • Soutien à la Kabylie : Le Maroc fait marche arrière

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    Lors de la réunion ministérielle du Mouvement des non-alignés (MNA), qui s’est tenue par visioconférence les 13 et 14 juillet, le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, a évoqué le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. Exerçant son droit de réponse, le représentant permanent du Maroc auprès des Nations Unies, Omar Hilale, a exprimé le soutien de son pays au « peuple kabyle » et son « droit à l’autodétermination ». Ensuite, le diplomate marocain a distribué aux pays membres de l’organisation une note adressée à la présidence du MNA en évoquant la Kabylie.

    La réaction ne s’est pas fait attendre. Alger a rappelé son ambassadeur au Maroc. Faute de réaction de Rabat, l’Algérie a décidé le 24 août de couper ses relations avec son voisin de l’Ouest.

    La capitale serbe, Belgrade, a accueilli hier les travaux du Sommet des Pays non Alignés qui marquent cette année le 60e anniversaire de la tenue de la première conférence de cette organisation.

    Intervenant lors de ce sommet, le Premier ministre algérien, Aïmene Benabderrahmane a salué hier, la position «constante et de principe» du Mouvement des non-alignés en faveur du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, appelant les Nations unies et le Conseil de sécurité à relancer le processus onusien de règlement du conflit au Sahara occidental.

    La réponse du Maroc a été prononcée par Omar Hilale, quii conduit la délégation marocaine à ce sommet, a invité l’Algérie à participer « au processus politique en tant que véritable partie responsable de la création et du maintien de ce différend régional ». Fait marquant, à cette occasion, le diplomate marocain n’a pas mentionné la question de la Kabylie.

    Le silence de Hilale sur cette question indique que le Maroc a pris au sérieux les menaces algériennes à ce sujet. Afin d’éviter davantage d’escalade, le royaume a choisi d’éviter cette question considérée par Alger comme une ligne rouge à ne pas dépasser.

  • Tebboune : « Celui qui attente à l’Algérie n’ira pas loin »

    Algérie, Maroc, France, MAK, Rachad, gaz, #Algérie, #Maroc, #Gaz, #MAK, #Ferhat_Mehenni,

    -L’approvisionnement de l’Espagne en gaz naturel algérien ne se fera plus via le Maroc
    -Nous n’opterons jamais pour l’endettement extérieur
    -Nous avons une armée nationale qui ne sera jamais sacrifiée pour de l’argent
    -Le chef du mouvement séparatiste et terroriste MAK doit être livré à l’Algérie
    C’est à un large tour d’horizon auquel s’est prêté le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, répondant à toutes les questions qui intéressent l’opinion publique nationale. Il a mis en garde contre les plans ciblant l’Algérie, déclarant que «nous ne portons atteinte à personne, mais celui qui tentera de nous agresser risque de le regretter».

    L’Algérie saura faire face à toutes velléités «exhortant les Algériens à l’unification des efforts pour construire l’Algérie. Il a alerté contre les plans de division, assurant que l’objectif est de développer le pays.
    La politique extérieure de l’Algérie est claire et transparente et ses principes solides et immuables quant à la présence de bases militaires sur son sol, rappelant les principes de soutien à la paix et à la stabilité de son environnement régional, réitérant le rejet par l’Algérie de toute tutelle, intervention étrangère ou atteinte, de quelque nature que ce soit.
    «Nous n’avons pas de légions, mais une armée nationale dont les membres ne seront jamais sacrifiés pour de l’argent, comme le font les mercenaires», a-t-il soutenu.

    Le Président Tebboune a évoqué les mandats d’arrêt internationaux émis par l’Algérie contre ceux qui constituent des menaces pour sa sécurité et son intégrité, citant le chef de file du Mouvement séparatiste et terroriste «MAK». Affirmant que ce dernier «doit être livré à l’Algérie», après son implication dans les feux de forêts «prémédités» qui ont ravagé l’été dernier, plusieurs wilayas. Il a déclaré, que «des faits et des preuves «montrent que le Maroc est derrière ce mouvement terroriste qui agit avec la complicité de parties» à Paris et Rabat, évoquant des textos subversifs.

    Construire l’Algérie main dans la main

    S’agissant du traitement des dossiers socio-économiques, le Président a affirmé que la prise en charge des revendications n’intervenait pas par l’anarchie et la pression exercée sur l’Etat, l’objectif suprême étant de «construire l’Algérie, main dans la main».
    Il a adressé un message aux syndicats des travailleurs en vue d’«œuvrer de concert, pour ce faire, loin de toutes formes de discorde», précisant qu’il «est inutile de semer l’anarchie et de tenter de faire pression sur l’Etat pour assurer la prise en charge des revendications «.

    «Des instructions ont été données à tous les secteurs pour la révision des statuts et des salaires, mais une telle démarche nécessite un peu de temps», a-t-il ajouté, rappelant que «notre objectif est le même : développer le pays, servir le citoyen et atteindre la croissance à laquelle aspirent les Algériens». Concernant la situation de la vaccination anti-Covid, il a fait état de 11 millions de citoyens vaccinés, excluant tout recours à la vaccination obligatoire.
    Cependant, il a averti contre les dangers de la réticence à se faire vacciner, «l’apparition d’un autre variant du virus n’étant pas exclue».

    Le chef de l’Etat a appelé les citoyens à se faire vacciner contre le virus, que «ce n’est plus une affaire de choix, mais plutôt une question d’avenir pour éviter de revivre les douleurs ressenties du fait de la perte de beaucoup de nos jeunes». Il a imputé les raisons à l’origine de la baisse de la vaccination «aux rumeurs qui circulent au détriment des données scientifiques et des faits logiques». L’efficacité du vaccin est prouvée scientifiquement et «dès le début, nous avons insisté sur le vaccin comme solution», ajoutant qu’«il est inconcevable de refuser le vaccin maintenant qu’il est disponible».
    Il a rappelé, à ce sujet, les efforts de l’ANP et sa contribution à l’acheminement du vaccin, en mobilisant ses appareils pour des vols ininterrompus vers la Chine et la Russie.

    Lourde peine contre les spéculateurs

    Qualifiant la spéculation qu’a connue récemment le marché national de «pire ennemi de l’économie nationale et du citoyen», il a assuré que «des arrières-pensées politiques» étaient derrière cette hausse «injustifiée» évoquant «des opportunistes et des parasites exploités par des bandes criminelles».Il a indiqué que «l’acte de spéculation commis par des intrus sans scrupules exploités par des bandits aux fins de semer l’anarchie —des bandits animés par des motifs politiciens—, sera criminalisé et ses auteurs encourront des peines de pas moins de 30 ans de prison, qui pourront aller jusqu’à la perpétuité, voire la peine capitale».

    «Ma décision est prise et j’en ai informé le ministre de la Justice, garde des Sceaux: la prochaine réunion du Conseil des ministres verra la présentation d’une loi incriminant les spéculateurs.
    «Nous frapperons les spéculateurs d’une main de fer et traquerons les lobbies politiciens qui sont derrière cet acte, qui aurait pu mener à une explosion sociale, notamment à la lumière de la propagation de la pandémie de la COVID-19. Nous serons sans merci avec ceux qui tentent d’entamer la détermination de l’Armée blanche, et dont l’implication est établie. Ceux-là encourent la peine capitale».

    Outre les efforts de lutte contre les manœuvres de sape de l’économie nationale et de déstabilisation du pays, Abdelmadjid Tebboune a mis en avant la détermination de l’Etat à absorber les fonds en circulation sur le marché parallèle par le biais de plusieurs moyens et mécanismes, en tête desquels la finance islamique».

    L’accent est mis sur l’impératif d’ouvrir un dialogue avec les propriétaires de ces fonds, ce phénomène s’étant enraciné et qui remonte à l’ouverture de l’importation au secteur privé au début des années 90, une démarche qui n’était pas accompagnée de contrôle nécessaire, rappelant que «cette économie a été autorisée par l’Etat.
    Elle est devenue forte durant la décennie noire, puis s’est développée pour atteindre actuellement 10.000 mds DA». La résorption de ces liquidités constitue la principale préoccupation qui se fera de la meilleure façon.
    Le président Tebboune s’est félicité des rapports de la Banque mondiale qui a salué «la résilience de l’économie algérienne dans un milieu instable», rappelant qu’elle devra enregistrer un taux de croissance de près de 4%, dépassant, ainsi, les prévisions de la Banque mondiale (2,6%).

    Revenant sur les résultats de l’économie en 2021, il prévoit des exportations hors-hydrocarbures estimées à 4,5 milliards USD, un chiffre jamais atteint «depuis 25 ans».

    L’histoire «n’est pas dictée par les convenances ni par les conjonctures»

    Le président Tebboune a affirmé que l’Histoire «n’est pas dictée par les convenances, ni par les conjonctures. Laissons son écriture aux historiens. Nous aussi, nous avons beaucoup à redire au sujet de leur pays (la France)», appelant à confier aux historiens l’écriture de l’histoire commune entre l’Algérie et la France.
    Invité à s’exprimer sur les dernières déclarations du Président français à l’encontre de l’Algérie et de ses institutions, il a affirmé que «celui qui attente à l’Algérie n’ira pas loin», ajoutant que «la dignité de l’Algérie est inestimable», et que «nous devons fidélité au serment de nos 5.630.000 martyrs dont nous devons exalter la mémoire».
    «L’occupation de l’Algérie a coûté à la France 70 ans de guerre, de résistance et de révoltes dans toutes les régions du pays, car nous étions une Nation.»

    Concernant les décisions prises par l’Algérie en réponse au Royaume du Maroc, elles «ne sont en fait qu’une réaction», excluant à ce sujet une quelconque médiation avec ce pays. «On ne peut mettre sur un pied d’égalité l’agresseur et l’agressé.»
    L’approvisionnement de l’Espagne en gaz naturel algérien ne se fera plus via le gazoduc transitant par le Maroc.
    Sur la poursuite du pompage du gaz algérien au Maroc via l’ancien gazoduc, M. Tebboune a indiqué qu’ «aucune décision n’a encore été prise à cet effet», soulignant que l’Algérie continuera à pomper le gaz via ce gazoduc jusqu’à la fin du contrat en vigueur, prévue le 31 octobre.

    A la question de savoir si l’Algérie était «embêtée» par les informations faisant état de l’intention de l’entité sioniste d’implanter au Maroc une base dédiée à la fabrication de drones suicides, le chef de l’Etat a répondu que «rien n’inquiète l’Algérie».
    Il a affirmé son refus de toute médiation avec le Maroc.
    Le président Tebboune est revenu sur l’histoire, en citant les agressions marocaines contre l’Algérie en 1963, au lendemain de l’indépendance de l’Algérie en 1962, dans le but de spolier des parties du territoire national.
    Il a fustigé, par la même, l’idéologie expansionniste du Maroc et les conspirations de ce pays qui a donné refuge aux terroristes et leur a accordé de l’argent et des passeports diplomatiques.

    S’agissant du dossier du Sahara occidental, Abdelmadjid Tebboune a souligné que «l’ONU est appelée à s’acquitter de son rôle dans la décolonisation de ce territoire, une question inscrite à l’agenda de sa 4e Commission», rappelant que l’Algérie avait été le premier pays à saluer la proposition de désignation de Staffan De Mistura en tant qu’Envoyé personnel du SG des Nations unies au Sahara occidental.
    «La majorité des pays africains sont pour la décolonisation du Sahara occidental, mais il est des enjeux et des défis.»
    Il a réitéré que les élections en Libye étaient la solution définitive à la crise dans ce pays, estimant qu’il n’était pas obligatoire que la tenue de ces échéances intervienne le même jour et qu’elles pouvaient, par exemple, s’étendre sur deux mois.

    Réitérant l’appel lancé par l’Algérie quant à l’impératif retrait de mercenaires de Libye, le chef de l’Etat a rappelé que tous les participants à la Conférence de Berlin, dont les cinq membres du Conseil de sécurité de l’ONU avaient été unanimes sur cette question. Pour ce qui est de la crise malienne, l’Algérie estime que «la solution passe par l’encouragement du développement et l’unification du Nord et du Sud».
    Synthèse R. N.

    Pas de recours à l’endettement extérieur

    Après avoir réaffirmé le refus de l’Algérie de recourir à l’endettement extérieur, un choix qui serait un «suicide politique», il a indiqué que « le Fonds monétaire international agit comme s’il préparait le terrain à l’endettement. Nous n’opterons jamais pour ce choix, c’est impensable «.
    Il s’est dit sceptique vis-à-vis des recommandations du FMI qui prône le report de la mise en œuvre des réformes structurelles, affirmant que «l’Etat algérien poursuivra ces réformes en toute souveraineté».

    Respect total de l’état algérien

    S’agissant du retour de l’ambassadeur d’Algérie à Paris, le président a souligné qu’il «est conditionné par le respect total de l’Etat algérien», a indiqué le Chef de l’Etat, soulignant que «l’Histoire ne peut être falsifiée et les relations avec la France relèvent de la responsabilité de tout un peuple… de toute une histoire».

    Un grand mensonge

    Abdelmadjid Tebboune, a qualifié de «grand mensonge» les chiffres avancés par le ministre français de l’Intérieur, Gérald Moussa Darmanin, qui a évoqué 7.000 migrants irréguliers qui seraient de nationalité algérienne et que Paris veut expulser, précisant que «la France n’a jamais évoqué plus de 94 cas dont 21 ont été autorisés à rentrer en Algérie, 16 ont été carrément refoulés et n’entreront jamais en Algérie en raison de leur implication dans le terrorisme».

    Eventuelle visite en Tunisie du Président Tebboune

    S’agissant d’une éventuelle visite en Tunisie, le chef de l’Etat a affirmé qu’il compte s’y rendre une fois le nouveau gouvernement tunisien composé, et y effectuera une visite d’Etat en compagnie d’une délégation importante, au cours de laquelle toutes les conventions gelées entre les deux pays seront signées, ajoutant que «la Tunisie est un voisin exemplaire pour l’Algérie».
    A une question sur une prétendue demande d’asile en Algérie du président du Parlement tunisien, Rached Ghannouchi, il a tenu à rassurer que «Ghannouchi n’a pas demandé l’asile politique en Algérie».

    El Moudjahid, 12/10/2021

  • Le Maroc, Israël et la France complotent contre l’Algérie

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    Manoeuvres géostratégiques au Maghreb – La volonté d’Alger de changer de partenaire stratégique s’est affirmée avec le développement d’un partenariat dense et fructueux avec Ankara.

    Un recentrage géopolitique majeur est en train de s’opérer dans la région du Maghreb. Des signes probants annonçant la région aux portes d’une nouvelle ère avec se multiplient. La normalisation maroco-israélienne, l’intensification de la guerre de 4e génération menée contre l’Algérie, le soutien plus qu’évident apporté par le Maroc aux mouvements intégriste et séparatiste animé par des intentions terroristes, constituent autant d’indices, voire de preuves tangibles de manoeuvres quasi militaires sous couvert diplomatiques. Le décor planté par le couple israélo-marocain a été complété par l’attitude hostile du président français Emmanuel Macron. Les pseudos démonstrations de force du Makhzen, à travers les sorties de ses diplomates et du roi Mohammed VI, avaient pour objectif d’impressionner Africains et européens, histoire de les amener à reconsidérer la géostratégie de la région et se ranger derrière un Maroc «puissamment» soutenu par les USA et Israël. La clé de voûte de la stratégie devait être la reconnaissance de la «marocanité du Sahara occidental».

    Cette opération, où l’ancien président américain Donald Trump était une pièce maîtresse, a échoué avec sa disqualification électorale. Mais pas seulement, il y a eu l’attitude énergétique, souveraine et proportionnée de l’Algérie. La rupture des relations diplomatiques avec le Maroc, l’interdiction du ciel algérien aux avions du royaume, le non- renouvellement du contrat gazier, auront été autant de coups durs adressés par Alger. La diplomatie algérienne ne s’est pas contentée de ces mesures. Elle a organisé la contre-attaque et remis Rabat à sa place. Au final, la question sahraouie est revenue au-devant de la scène, comme un cas de décolonisation et les Etats-Unis ont agi dans ce sens.

    Dans cette guerre d’influence, l’Algérie a fait jouer ses atouts et l’on s’attend à ce que le strapontin de pays observateur à l’UA, offert à Israël par quelques amis africains du Maroc, lui sera retiré, sur recommandation de l’Algérie, à la prochaine réunion de l’organisation panafricaine. C’est dire que l’axe géostratégique n’a pas bougé et le travail de chahutage mis en branle par le Maroc a lamentablement échoué. Il reste que l’opération franco-maroco-israélienne a laissé des séquelles sur l’équilibre fragile de la région. Et pour cause, qualifié de zone d’influence de la France, le Maghreb est en passe d’échapper à Paris. En tout cas, beaucoup d’indices plaident pour une volonté algérienne de larguer les amarres qui la retiennent dans ladite zone.

    Le non-renouvellement de la quasi-totalité des contrats de service, dans la gestion de l’eau, du métro d’Alger, de l’aéroport, ainsi que la fin proche de l’approvisionnement en blé français, réduisent la présence économique de l’ancienne puissance coloniale en Algérie à sa plus simple expression. La volonté manifestée par Alger de changer de partenaire stratégique s’est clairement affirmée à travers le développement d’un partenariat dense et fructueux avec Ankara. Cela explique les propos insensés de Macron à l’endroit de la Turquie.

    Ainsi, l’Algérie affiche ses ambitions en apportant au Maghreb un partenaire de taille, mais multiplie les contacts avec l’Espagne, l’Italie et l’Allemagne, histoire de les affranchir de l’idée qu’ils ont de passer par Paris pour traiter avec Alger. Ainsi, le glissement géostratégique est en mouvement, renforçant le poids d’Alger, réduisant celui du Maroc et faisant perdre toute influence de la France dans la région.

    Saïd BOUCETTA

    L’Expression, 11/10/2021

  • Tebboune au Maroc: « Qui nous cherche, nous trouve »

    Algérie, Maroc, MAK, Rachad, Sahara Occidental, #Algérie, #Maroc, #Sahara_Occidental, #MAK, #Rachad,

    Le président Tebboune a été d’une totale fermeté en évoquant le sujet marocain. « Sujet tout aussi neuf que vieux ». Manière de dire que les agressions et les menaces marocaines ne sont pas du tout nouvelles, depuis l’indépendance de l’Algérie, et jusqu’à ce jour.

    Cela pour dire que nous avons été agressés dès notre indépendance, et que le Maroc est allé jusqu’à héberger des terroristes, et même leur accorder des passeports diplomatiques durant notre décennie noire.

    « Certes, s’exclame Tebboune, il n’est pas facile d’aller vers un affrontement direct, mais l’Algérie ira vers cette éventualité en cas d’extrême nécessité ». Qui nous cherche nous trouve, dira d’un ton menaçant le président algérien.

    Manière de dire que l’Algérie, pays pivot et puissance régionale incontournable, a les moyens de se défendre, et même de faire très mal en cas d’agression. Une fois lancé, point d’arrêt possible.

    Et d’enchainer pour dire que la complicité du Maroc est totalement prouvée dans les actes terroristes et achats d’armements du MAK de Ferhat Mhenni, dont l’Algérie continue de demander l’extradition.

    S’agissant de la désignation de Stefan de Mistura en tant qu’envoyé spécial d SG de l’ONU pour le Sahara Occidental, le président affirme que contrairement aux louvoiements marocains, l’Algérie a salué cette désignation, en espérant que l’ONU joue pleinement son rôle dans la décolonisation du Sahara Occidental. Car, il s’agit bel et bien d’une affaire de décolonisation et rien d’autre, contrairement aux multiples assertions de Rabat…

    Mohamed Abdoun

    La Patrie News, 10/10/2021

  • Guerre froide au Maghreb: ça brûle entre l’Algérie et le Maroc

    Guerre froide au Maghreb: ça brûle entre l’Algérie et le Maroc

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    Le 22 septembre, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a annoncé la fermeture de l’espace aérien algérien à tous les avions civils et militaires marocains. Cette décision intervient près d’un mois après que l’Algérie a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc le 24 août en représailles aux appels d’un diplomate marocain à une plus grande autodétermination dans la région algérienne de Kabylie. Les États-Unis ont officiellement reconnu la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental en décembre 2020, et l’État marocain a renouvelé la répression du Front Polisario nationaliste sahraoui soutenu par l’Algérie. Combinés, ces facteurs ont également poussé les relations algéro-marocaines à un point de rupture, selon Al Jazeera.

    Le responsable algérien Amar Belani a déclaré à Reuters que « l’adoption de mesures supplémentaires ne peut être exclue ». Le gouvernement algérien pourrait expulser les immigrés marocains si les tensions persistent, comme l’a averti le spécialiste des relations internationales Yahia Zoubir dans The Conversation. En décembre 1975, le président algérien Houari Boumédiene a créé un précédent troublant en ordonnant l’expulsion d’environ 350 000 ressortissants marocains en réponse à l’occupation du Sahara occidental par le Maroc et la Mauritanie. Aujourd’hui, plus de 45 000 Marocains (dont beaucoup sont sans papiers) vivent toujours en Algérie. Les plâtriers, les commerçants et les étudiants universitaires craignent d’être également expulsés si cette rupture diplomatique devenait incontrôlable, selon Middle East Eye.

    Pour désamorcer la crise, Alger devrait abandonner sa position de confrontation et opter pour des gestes plus conciliants pour apaiser Rabat. Le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra est un ancien commissaire de l’Union africaine à la paix et à la sécurité. Il a acquis une vaste expérience dans la résolution de conflits tout au long de sa carrière diplomatique.

    De plus, comme l’a déclaré l’Institut d’études de sécurité, Lamamra est éminemment qualifié pour négocier un règlement pacifique avec ses homologues marocains si les supérieurs du gouvernement algérien le lui permettent.

    La communauté internationale pourrait également faire pression sur Rabat pour qu’il accorde un référendum sur l’indépendance au peuple sahraoui. Le 29 septembre, un tribunal européen a annulé les accords de commerce et de pêche de l’Union européenne avec le Maroc, les habitants du Sahara occidental n’ayant jamais accepté ces accords. Cela pourrait contraindre Rabat à mettre en place un référendum et mettre enfin un terme à la question du Sahara occidental qui a tant envenimé les relations algéro-marocaines pendant des années.

    Selon la politologue Khadija Mohsen-Finan, la dernière querelle entre l’Algérie et le Maroc marque un nouvel épisode d’une rivalité de quatre décennies entre deux nations en lice pour la suprématie sur le Maghreb.

    Enhardi par le mécontentement chronique qui afflige la société algérienne, le Maroc cherche à supplanter son voisin affaibli en tant que grande puissance d’Afrique du Nord. Pour atteindre cet objectif, Rabat renforce ses liens économiques avec Israël et envisage de moderniser l’Armée royale marocaine.

    Le Maroc a élargi ses relations avec les militaires étrangers et les sous-traitants de la défense, en particulier aux États-Unis et dans d’autres États membres de l’OTAN au cours de l’année écoulée, selon Defense News. Middle East Eye rapporte que la Turquie a également envoyé des cargaisons de drones au Maroc au début du mois. Alger a réagi avec inquiétude à ces développements, en particulier à la lumière des révélations du logiciel espion Pegasus en juillet, qui ont révélé que les forces de sécurité marocaines avaient piraté les téléphones de milliers de politiciens et de militaires algériens. En réponse, l’Algérie s’apprête à renforcer son arsenal avec des armes chinoises, comme le note Observ Algérie.

    Une guerre froide qui couve est susceptible de fournir un prétexte aux deux régimes pour durcir les mesures de sécurité intérieure et justifier de nouvelles mesures de répression contre la dissidence. Amnesty International a signalé en juillet que les autorités algériennes avaient déjà menacé ou détenu des centaines de militants et de journalistes depuis février. La police et les juges comparent les manifestants pacifiques, qui espèrent relancer le mouvement Hirak qui a renversé le président autocratique Abdelaziz Bouteflika du pouvoir en 2019, aux terroristes cherchant à déstabiliser le pays. Amnesty a également découvert des preuves que les forces de sécurité marocaines commettent des crimes odieux contre des militants sahraouis, notamment du harcèlement, des passages à tabac et des viols.

    Ce bruit de sabre ne peut pas conduire à la guerre. Les organisations internationales comme les Nations Unies, l’UE et l’Union africaine doivent mettre en commun leurs efforts et leurs ressources pour ramener Alger et Rabat à la table des négociations avant qu’il ne soit trop tard.

    Jean-Philippe Pierre

    OWP, 02/10/2021

  • L'Algérie face au triangle hostile

    Algérie, Maroc, France, MAK, Kabylie, Israël, #Algérie, #Maroc, #Israël,

    Les nostalgiques de l’Algérie française, le makhzen et l’entité sioniste
    Par Mahmoud Chabane*
    Notre pays a-t-il des ennemis intérieurs et extérieurs? Cette question lancinante, posée de manière abrupte, soulève un problème sémantique; que met-on dans le mot ennemi? Il faut reconnaître, qu’un pays comme le nôtre, qui a livré de manière continue et avec des moyens dérisoires, pendant 132 ans, une guerre de Libération nationale contre l’empire colonial français, ce qui n’est pas rien, regorgeant de richesses naturelles et minières insoupçonnées, bonifié par sa position géographique et son aura à l’international, ne laisse pas indiffèrent. Et c’est le moins que l’on puisse dire. 
    Notre pays a suscité et continue de susciter, indéniablement, des convoitises, des appétits, des jalousies mais aussi de l’admiration pour sa grandiose Révolution.
    Il convient, donc, de ne pas oublier que la France coloniale n’a jamais quitté réellement ses anciennes colonies. Elle a juste opéré un repli tactique, (les guerres coloniales coûtent financièrement, humainement, politiquement et diplomatiquement, trop cher), pour confier la gestion des affaires courantes, du maintien de l’ordre public… à des dirigeants croupions qu’elle aura désignés, les questions économiques relevant, bien entendu, de la compétence de la banque centrale française.
    La France néocoloniale agit en maître absolu dans ces pays, sous couvert de France-Afrique, pour piller les richesses naturelles et minières, approvisionner son économie et disposer d’un marché pour ses produits manufacturés et son armement.
    Dans le cas de notre pays, hautement stratégique, renfermant des ressources naturelles et minières insoupçonnées, que la France impériale voulait garder à tout prix, la guerre de Libération nationale menée par le peuple algérien, la voie tracée par les résolutions du congrès de la Soummam, confortée et approfondie par les chartes de Tripoli, d’Alger et de 1976, suivie tant bien que mal par les dirigeants en charge de la gestion de l’État, a sérieusement contrarié les prévisions des pouvoirs politiques français qui pariaient sur l’incapacité des indigènes algériens à fonder un État.
    Il est utile de se rappeler que les autorités politiques françaises avaient pris toutes les dispositions nécessaires pour cela. Pillages de toute sorte, départ massif des personnels (la valise ou le cercueil, slogan de l’OAS) dans le but de paralyser le pays et de créer le chaos conduisant inéluctablement à la guerre civile, le transfert des archives, les caisses vidées…
    Les coups bas du Royaume chérifien
    Il faut garder à l’esprit que les pouvoirs politiques français, quelle que soit leur obédience, nonobstant les habillages diplomatiques et les déclarations plus ou moins édulcorées, voire avenantes, n’ont pas digéré et ne sont pas près de le faire, la défaite la plus humiliante de la puissance impériale que lui ont infligée ces indigènes.
    Ce qui est probablement le plus insupportable, frustrant et rageant pour les partisans de l’Algérie française, c’est le fait que toutes leurs attentes ont été contrariées. En effet, le pays n’avait pas sombré dans une sanglante guerre civile malgré toutes les mines disséminées par la France coloniale, avant son retrait.
    Il s’est engagé tant bien que mal sur la voie de la reconstruction et de la récupération de ses richesses naturelles par le biais des nationalisations, et devenu en une dizaine d’année un leader respecté et écouté du tiers monde, et s’est montré jaloux de son indépendance et de sa souveraineté. La France néocoloniale n’a jamais cessé, comme elle fait toujours dans les anciennes colonies gardées sous son giron, d’entraver les efforts de développement et d’émancipation économique, sociale et politique entrepris par notre pays.
    Pour illustrer ceci, il suffit de se remémorer la campagne féroce anti-Algérie et Algériens, menée tous azimuts par les médias français au lendemain de la nationalisation des hydrocarbures. Les pouvoirs politiques français avaient mis en branle des moyens énormes pour saborder cette décision souveraine de notre pays et coalisé leurs alliés pour imposer un blocus et faire courber l’échine, sans succès, à un peuple fier qui vivait encore dans l’euphorie de sa Révolution et la fidélité à ses martyrs.
    Il faut garder en mémoire le « il faut» prononcé solennellement sous forme d’injonction par le président français François Mitterrand, pour ne pas le nommer, ordonnant aux autorités algériennes de l’époque de poursuivre le processus électoral jusqu’à son terme en sachant que le pays, qu’il a perdu à jamais, allait tomber dans l’escarcelle des islamistes. Cette injonction, restée sans effet, fut suivie immédiatement par la mise en place, par la France et ses alliés, d’un embargo total qui a perduré pendant les années du terrorisme avec en prime un plan d’ajustement structurel qui avait induit la mise sous tutelle du FMI de notre pays avec les conséquences désastreuses que l’on sait.
    Comme toujours, les médias s’emparaient du sujet pour déverser leurs flots de contrevérités et d’allégations mensongères, dont les plus célèbres le «pétrole algérien est rouge», «pas de pétrole pas de boulot» et le «qui-tue-qui». On a souvent entendu des journalistes et autres spécialistes et experts de service, sur les plateaux des médias français, soutenir, après près de 60 années d’indépendance, mordicus et avec un aplomb qui trahit leur frustration, que l’Algérie est une création française. Ils se gardent bien évidemment, plus par militantisme que par paresse intellectuelle ou incompétence, de préciser que tout ce qui se faisait dans ces trois départements français, c’était pour les français essentiellement. Les indigènes, dont le sort était scellé par le code de l’indigénat, sont traités, quand ils ne sont pas auxiliaires de la colonisation, en esclaves.
    Le Royaume chérifien, quant à lui, a choisi de faire dans la lâcheté, sa marque de fabrique, pour porter des coups bas à notre pays. En 1847, l’Émir Abdelkader, qui menait une guerre contre l’envahisseur a été trahi par le roi du Maroc. En 1956, l’avion en partance du Maroc qui transportait nos dirigeants pour une réunion en Tunisie, détourné par l’armée française n’a pas livré tous les secrets sur l’implication du prince Hassan. En 1963, l’agression (connue sous le nom de guerre des sables), de notre pays, est perpétrée par Hassan II, avec l’aide logistique de la France et d’Israël. Il est utile de savoir que le Maroc est placé sous protectorat français.
    Il faut préciser que le moment choisi par le roi Hassan II et ses soutiens pour agresser lâchement notre pays convalescent, dévasté et ruiné par la France coloniale leur assurait, en théorie, une victoire éclair. Cette erreur d’appréciation a permis au peuple algérien, mobilisé spontanément aux côtés de sa glorieuse armée, de leur infliger une mémorable humiliation et de mettre un terme aux velléités du roi du Maroc d’étendre son royaume à l’Est.
    Des chefs terroristes logés au Maroc
    À cela, s’est ajoutée la remise en cause unilatérale de l’accord tripartite (Maroc, Maurétanie et Algérie), sur la décolonisation du Sahara occidental. À défaut de s’étendre à l’Est, le roi du Maroc décida de s’étendre au Sud en envahissant lâchement le Sahara occidental. Et ce n’est pas tout! Le Maroc a accueilli des chefs terroristes et octroyé des aides multiformes à des mouvements terroristes et séparatistes. Il convient de préciser que c’est suite aux attentats terroristes, qui avaient pour cible Marrakech, et aux accusations mensongères portées contre notre pays, que les autorités algériennes avaient décidé, en 1994, de fermer la frontière. Et pour couronner le tout, le point d’orgue de cette lâcheté a été l’hébergement de l’État sioniste d’Israël à nos frontières pour lui permettre de mener contre notre pays sa guerre de 4e génération et assouvir sa soif de vengeance.
    De fait, l’État sioniste est devenu notre indésirable voisin, lui qui a déclaré, sans ambages, que l’Algérie est un pays ennemi, lui qui n’oublie et n’oubliera jamais le rôle joué par l’Algérie pendant les guerres de 1967 et 1973, les positions courageuses anticolonialistes défendues avec constance et détermination par notre diplomatie, la création du front du refus et de la fermeté à l’initiative de notre pays au lendemain du voyage du président égyptien en Israël, décidé à brader la cause palestinienne. Il faut noter, aussi, que les pays qui constituaient ce front (Libye, Yémen, Irak, Syrie et Algérie), ont été déstabilisés. L’Algérie, qui a connu la décennie noire, resterait dans le viseur de l’État sioniste. Et son installation à nos frontières par le roi du Maroc, vassal du sionisme mondial, n’augure rien de bon, situation qui requiert une vigilance accrue. Malgré tout cela, tel un effronté, le roi du Maroc ose, de manière éhontée, dire que nos pays sont des frères!!??
    Les ennemis de l’intérieur qui gangrènent notre pays, identifiables à leurs comportements antinationaux, gravitent, tels des charognards, autour des gîtes de corruption, de détournement des biens du peuple, de destruction de notre écosystème, de terres agricoles, de sabotage de notre économie, etc. et bien sûr la traîtrise et la lâcheté.
    Le peuple algérien, réputé sobre, a trop souffert physiquement et moralement des affres de la colonisation et de la politique ultra-libérale, mise en branle dès le début des années 1980, qui a généré des disparités criardes entre les zones côtières et les zones de montagne et steppiques.
    C’est pourquoi les zones de montagne des Atlas tellien et saharien, quasiment abandonnées durant ces quarante dernières années, requièrent, de toute urgence, une mise à niveau portée par des programmes spéciaux de développement dédiés spécifiquement aux zones de montagne, élaborés avec la participation active des populations concernées et des compétences nationales.
    À titre indicatif, ces programmes spéciaux, dont l’objectif central devra être le développement intégré et multisectoriel de ces zones, pourraient s’articuler autour des axes suivants:
    – agriculture de montagne (reforestation, protection des berges des barrages, arboriculture fruitière, potagers, pépinières, petits élevages, travaux de DRS, apiculture,…);
    – infrastructures: (pistes, bâtiments d’exploitation, écoles, retenues collinaires, bâches à eau…);-tourismes: (randonnées équestres et pédestres, circuits de découverte des cultures et des lieux historiques, aménagement des plans d’eau,…); -Artisanat: (transformation et conservation des produits du terroir, tissage…).
    Un poumon économique à valoriser

    Pour appuyer cette requête, il me paraît utile de rapporter les propos tenus en avril 1978, lors d’une séance de travail ayant lieu au siège d’une wilaya de l’ouest par le président de la République, qui avait déclaré à l’adresse des responsables locaux, le ton grave que (je cite de mémoire); « Tant que le dernier habitant de l’Ouarsenis, du Djurdjura et des Aurès ne dispose pas de l’électricité, nous devons considérer que nous n’avons pas rempli notre devoir vis-à-vis de ces régions qui ont donné à la Révolution les meilleurs de leurs enfants.» Et ce n’est pas un hasard si les trois premiers plans spéciaux de développement, visant à effacer, ou tout au moins atténuer, les stigmates de la colonisation, décidés et engagés par les pouvoirs publics vers la fin des années 60 ont concerné ces trois régions. 
    Hélas, ces programmes spéciaux, élargis par la suite à d’autres régions, ont été, à l’instar des plans quadriennaux de développement, arrêtés et clôturés dès le début des années I980 par l’équipe dirigeante en place. Pour conclure cette modeste contribution, qui nous est dictée par le besoin de briser, un tant soit peu, la culture de l’oubli instillée dans notre société en prenant le soin de rappeler des faits qui ont jalonné notre histoire récente qui, de mon point de vue, éclairent les dramatiques évènements que vient de subir notre pays. 
    Et de dire, aussi, que si notre pays, qui a connu, grosso modo, ses libérateurs (1830-1962), ses bâtisseurs (1962-1980), ses accaparateurs (1980-1999) et ses prédateurs (1999-2019), n’a pas sombré dans le chaos que lui prédisaient nos ennemis et autres revanchards. Cela, on le doit à des patriotes sincères, intègres et engagés, respectueux de la chose publique, qui s’interdisent de détruire ce joyau reçu en héritage de nos libérateurs et de compromettre l’avenir. 
    Les ignorer, eux qui constituent l’écrasante majorité agissante du peuple algérien, jaloux de leur pays et fiers de son Histoire plusieurs fois millénaire, prêts à tout pour le défendre, pour se focaliser sur une poignée de mercenaires dopés aux discours haineux et quelques subsides que leur verseraient leurs commanditaires, est à considérer comme une injustice à l’égard de tous les patriotes désireux de vivre paisiblement dans ce pays auquel ils sont attachés et pour lequel ils se sont sacrifiés. 
    Il reste à espérer le retour sur le terrain, des réparateurs «équipés» de leurs boîtes à outils, de leurs expertises et savoir-faire, décidés résolument à assumer cette mission exaltante et valorisante qui consiste à réparer les dégâts causés à notre pays depuis, au moins une quarantaine d’années, par une faune d’accapareurs, de prédateurs, de pilleurs et de casseurs. 
    L’élaboration et la mise en oeuvre des programmes spéciaux de mise à niveau par le développement des zones de montagne est à inscrire comme une priorité nationale…
    *Agronome
    L’Expression, 26/09/2021
  • Algérie : De nouvelles mesures pourraient être prises contre le Maroc

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    Si Rabat persiste dans ses hostilités contre l’Algérie : De nouvelles mesures pourraient être prises contre le Maroc
    Le Maroc semble persister dans sa voie hostile et inamicale à l’égard de l’Algérie. Malgré les mises en garde des autorités algériennes et malgré le sang-froid avec lequel elles ont géré l’attitude du voisin de l’Ouest, la situation ne semble pas évoluer et le Makhzen persiste et signe dans sa forfanterie. C’est ce qui a poussé l’Algérie à prendre des décisions souveraines qui traduisent sa fermeté et surtout sa volonté de pousser le Maroc à reconsidérer son attitude et surtout à cesser ses tentatives à attenter à sa stabilité, sa souveraineté et sa sécurité. 
    Avant de recourir à la rupture des relations diplomatiques avec Rabat, Alger a rassemblé les preuves qui démontrent les velléités malveillantes du Maroc. La réunion du Haut Conseil de sécurité au cours de laquelle la rupture des relations a été annoncée, avait permis de passer en revue les actes belliqueux de Rabat. 
    Ce sont des enquêtes et des rapports des services de sécurité qui ont permis de motiver cette décision. Et encore faut-il le rappeler, l’Algérie avait précisé, dans le communiqué du haut Conseil de sécurité que les échanges entre les peuples des deux pays allaient être maintenus et renforcés grâce aux services consulaires qui restaient opérationnels aussi bien en Algérie qu’au Maroc. Mais cette attitude ferme mais tout de même « douce », n’a pas fait fléchir la campagne de déstabilisation menée par le Maroc via des sites Internet et par le biais de déclarations incendiaires et menaçantes prononcées par des responsables marocains. 
    Rabat est allée trop loin dans son comportement puéril mais dangereux pour les peuples des deux pays. La déclaration de son représentant permanent qui avait annoncé que son pays soutenait une prétendue volonté d’indépendance de la Kabylie et les menaces de responsables israéliens en visite au Maroc n’ont fait que renforcer la conviction que le Makhzen fonce droit vers l’inconnu en multipliant les actes malveillants à l’égard de l’Algérie. 
    Le président de la République Abdelmadjid Tebboune avait fait état d’attaques menées contre l’Algérie, de 97 sites électroniques dans des pays du voisinage. Ces attaques sont à ajouter à l’affaire d’espionnage via le logiciel Pegasus, qui avait ciblé des responsables algériens à tous les niveaux. 
    Au lieu de faire profil bas et tenter d’apaiser le feu qu’il avait allumé, le roi M6, avait usé d’une attitude hypocrite, à l’occasion d’un discours prononcé à l’occasion de la fête du trône, en affirmant que son pays ne pouvait jamais se permettre de porter atteinte à son voisin de l’Est tout en appelant les autorités algériennes à ouvrir une nouvelle page dans les relations bilatérales. 
    Dans les us et coutumes diplomatiques, le Maroc aurait pu convoquer son représentant permanent à l’Onu pour lui demander des explications, mais il ne l’a pas fait tout comme il pouvait interdire aux responsables de l’entité sioniste, en visite chez-lui, de s’attaquer, à partir de son territoire à l’Algérie. La mauvaise foi était évidente. 
    Le Maroc, malgré ses échecs diplomatiques dans le dossier du Sahara occidental et l’admission d’Israël dans l’UA en qualité d’observateur, joue les fiers à bras. Fort du soutien de son nouvel allié Israël, il est en train de glisser inexorablement dans le camp du diable. En normalisant ses relations avec l’État hébreu, le Makhzen a compromis la souveraineté de son pays. Les peuples des pays qui ont normalisé leurs relations avec Israël ont payé très cher cet acte. 
    Dans une réaction nouvelle, l’Algérie a fermé son espace aérien aux avions marocains, civils et militaires. L’éventail des décisions politiques qu’elle pourrait prendre contre Rabat, est encore large et le Maroc devrait savoir que son intérêt réside dans des relations de bon voisinage et fraternelles avec Alger. 
    En quémandant le soutien d’Israël, il a décidé de se ranger du côté des » mauvais » et le peuple marocain ne pourrait pas éternellement accepter les errements dangereux du makhzen.
    Slimane B.