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Ma réponse au représentant du Maroc aux Nations unies
Algérie, Maroc, Omar Hilale, MAK, Kabylie, #Algérie, #Maroc,L’agression de l’ambassadeur du Maroc à l’ONU qui a exhibé une carte de l’Algérie amputée d’une région de notre pays est un évènement très grave qui mérite une mise au point cinglante.Je pense qu’un petit cours d’Histoire s’impose et je rappellerai donc aux représentants de la narco-monarchie grotesque du Maroc ce qu’ils représentent dans l’histoire et ce que nous, les Algériens, avons été dans le passé et ce que nous sommes aujourd’hui. On pourrait, par exemple, commencer en se basant sur un livre très intéressant du Professeur Mafhoud Ferrroukhi « Nos ancêtres les rois numides » qui retrace le parcours de ces grands rois qui ont marqué la civilisation méditerranéenne par leur bravoure et leur culture. Je citerai Syphax qui a régné de 215 à 203 av. J.C. et dont la vie a été retracée par Tite-Live, je citerai aussi Massinissa, Micipsa, Gulussa, Mastanabal, Hiempsal Ier, Adherbal, Jugurtha, Gauda, Hiarbas, Hiempsal II, Juba Ier…Je conseille cet ouvrage basé sur des faits scientifiques à tous les Algériens. Nous connaissons bien le charlatanisme du Makhzen marocain et ses mensonges. L’ambassadeur marocain ignore probablement que ces grands rois frappaient monnaie deux siècles avant J.C. et possédaient une armée, c’est-à-dire que nous étions déjà un Etat.Faut-il rappeler que l’Algérie est la terre de l’homme premier comme le prouve la découverte récente qui a été faite à Aïn Boucherit près de Sétif ? Des archéologues ont en effet découvert des outils en pierre taillée remontant à 2,4 millions d’années, ce qui remet en question les origines de l’humanité en Afrique de l’est.Et je ne parlerai pas des peintures rupestres de Tassili dans le Hoggar qui datent de 10.000 ans. Personnellement, j’aurais aimé une réponse plus forte de la part du gouvernement algérien devant cette grave attaque du Maroc via son ambassadeur à l’ONU, à savoir l’expulsion de l’ambassadeur marocain en Algérie, la rupture des relations diplomatiques avec ce pays et le renvoi de tous les Marocains sans papiers qui vivent en Algérie, qui travaillent chez nous et qui envoient l’argent au Maroc. Le chiffre dépasse les 850.000 ressortissants marocains et parmi cette immigration, on trouve de nombreux agents du Makhzen.Bien que nous fassions confiance à nos services de sécurité qui gèrent au mieux ce flux migratoire avec tout ce qu’il représente comme danger sécuritaire, nous réclamons le départ de tous les Marocains sans papiers, en conformité avec le droit international, vu que ce pays agit comme un ennemi.D’ailleurs, nous n’oublions pas la déclaration du consul marocain à Oran qui a déclaré que l’Algérie était un pays ennemi. Nous subissons une véritable guerre à tous les niveaux de la part de ce voisin qui ne lésine sur aucun moyen pour nuire à l’Algérie en soutenant les organisations terroristes du MAK et de Rachad, comme il a soutenu dans les années 1990 les terroristes du GIA.Depuis Jugurtha qui a été trahi par Bocchus jusqu’au fameux détournement de l’avion du FLN dans lequel le roi du Maroc a joué un rôle prépondérant, en passant par la trahison de l’émir Abdelkader par un sultan de pacotille, nous avons subi tellement de trahisons de ce pays que nous n’arrivons plus à les compter. Néanmoins, venir aujourd’hui jouer le porte-parole du MAK à l’ONU, cela dépasse tous les entendements.Nous rappelons que le MAK ne représente même pas 0,5 % de la population de la Kabylie et qu’il ne pourrait pas organiser une manifestation où il y aurait au moins 5.000 personnes. L’organisation terroriste du MAK comme celle de Rachad, toutes deux soutenues et financées par le Makhzen, ne représentent rien pour le peuple algérien.Donc, avant d’ouvrir vos clapets, faites vos ablutions et rincez-vous la bouche plusieurs fois avant de parler de la République algérienne démocratique et populaire qui est née d’une révolution et qui a donné une leçon de courage à l’humanité entière. Le Maroc, quant à lui, est une entité élaborée par le général français Lyautey qui a créé votre drapeau et votre hymne national.Au moment où le peuple algérien et sa glorieuse ALN arrachaient notre indépendance au prix du sang, les Marocains se prosternaient devant les Espagnols et les Français, acceptant d’être ligotés par les accords d’Aix-les-Bains qui précisent que, par ces accords, le Maroc accède au « statut d’État indépendant, uni à la France par les liens permanents d’une interdépendance librement consentie et définie ». Cette phrase se passe de commentaire.Les Espagnols, quant à eux, occupent toutes les îles et le littoral du Maroc. Libérez d’abord votre pays avant d’exhiber une carte mensongère de l’Algérie! J’ai lu et cherché en vain, je n’ai trouvé que du vent à propos du Maroc. C’est un pays construit sur le mensonge, le pillage, l’oppression et le sang du peuple sahraoui. Son obséquiosité envers les Espagnols et les Français et maintenant Israël est particulièrement répugnante.Ce royaume est devenu la plaque tournante de la pédophilie, de la prostitution et du trafic de drogue. Si nous, les Algériens, avons connu une longue histoire avec des personnages épiques, aucun de ceux qui ont marqué l’histoire de l’Afrique du nord n’est né au Maroc.Généralement, ils provenaient d’Algérie. Je prends quelques exemples : Tariq ibn Ziyad, la reine Dihya, Koceïla, sans parler de mes ancêtres les Almohades et du roi Abdelmoumen. Historiquement parlant, le Maroc n’a laissé aucune trace dans le passé à part deux entités microscopiques : les sultanats de Fès et de Marrakech.Nous, nous avions un Etat. Le royaume de Numidie sous Massinissa en 202 av. J.C. avait pratiquement les mêmes frontières que l’Algérie actuelle. Le Maroc ? Il n’existait pas. Je conseille aux Marocains d’arrêter de fumer leur shit et de cesser de prendre leurs rêves pour des réalités. Ce n’est pas parce que vous avez placé un agent du Makhzen au Parlement algérien que vous avez les clés de l’Algérie.L’Algérie est forte par son armée, son peuple et aussi par ses alliances stratégiques avec la Russie et la Chine. Sur le plan militaire, nous pouvons balayer le Maroc en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Ce bref tour d’horizon pour témoigner que l’Algérie est plus grande et plus puissante que vous et je suis fier d’appartenir à un pays à l’Histoire glorieuse. Et ce ne sont pas les croassements de l’ambassadeur d’un pays insignifiant qui vont changer quoi que ce soit à cette histoire.Tous les Algériens savent que le fait que nous ayons une grande armée vous dérange au plus haut point, vous et vos maîtres français, israéliens, etc. Sachez que l’Algérie résistera à toutes vos manœuvres et à vos attaques comme elle a résisté pendant des milliers d’années. Rien ni personne ne l’ébranlera.Mohsen AbdelmoumenLa Nouvelle République, 25/09/2021 -
L’Algérie met en garde contre de nouvelles mesures contre le Maroc
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L’Algérie pourrait aggraver son différend avec le Maroc et prendre plus de mesures après avoir rompu les relations et fermé l’espace aérien, a déclaré vendredi un haut diplomate algérien.
« L’adoption de mesures supplémentaires ne peut être exclue », a déclaré à Reuters Amar Belani, responsable du ministère des Affaires étrangères chargé des pays du Maghreb, sans dire quelles autres mesures il pourrait envisager.
Les relations entre les voisins nord-africains sont mauvaises depuis des décennies et leur frontière est fermée depuis 1994, mais se sont détériorées depuis qu’un différend sur le territoire du Sahara occidental a de nouveau explosé l’année dernière.
Le Maroc considère le Sahara occidental comme son territoire, mais le mouvement du Front Polisario soutenu par l’Algérie cherche à obtenir l’indépendance du territoiren.
L’année dernière, le Polisario a déclaré qu’il reprenait une lutte armée après des décennies de trêve et que les États-Unis ont reconnu la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental en échange d’un renforcement de liens avec Israël, un État que l’Algérie ne reconnaît pas.
Un haut diplomate marocain a soutenu les appels à l’autodétermination de la région algérienne de Kabylie, ce qu’Alger a qualifié d’ingérence inacceptable dans ses affaires intérieures.
Elle accuse le Maroc de soutenir le MAK, un groupe séparatiste kabyle que le gouvernement algérien a qualifié d’organisation terroriste et qu’il a accusé, aux côtés d’un groupe islamiste appelé Rachad, d’avoir déclenché des incendies de forêt meurtriers.
Le 24 août, Alger a rompu les relations diplomatiques avec le Maroc, citant le soutien présumé au MAK, ainsi que le Sahara occidental et d’autres problèmes.
Le Maroc a répondu que la décision de l’Algérie était injustifiée de couper les ponts et que ses arguments étaient « fallacieux et même absurdes ». Le MAK a nié avoir enclenché des incendies.
Le roi du Maroc Mohammed VI a appelé à la réouverture des frontières et à l’amélioration des relations, et a proposé d’aider l’Algérie à faire face à ses incendies de forêt, auxquels l’Algérie n’a pas répondu.
L’Algérie a indiqué qu’elle ne renouvellerait pas un contrat d’approvisionnement en gaz et a annoncé mercredi qu’elle fermait son espace aérien à tous les vols marocains, des actions qui, selon des sources marocaines, auront peu d’impact pratique.
« L’Algérie fera preuve d’une extrême vigilance et d’une fermeté absolue pour la protection de son territoire national », a déclaré Belani à Reuters.
Reuters, 24/09/2021
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Algérie-Maroc : La fable d'une médiation
Algérie, Maroc, Israël, Pegasus, normalisation, Kabylie, MAK, Rachad,Comment ose-t-on parler de normalisation avec un pays qui a fait de son territoire national une tête de pont, pour planifier une série d’actions hostiles contre l’Algérie?Brahim TAKHEROUBTAssommé par la décision prise par l’Algérie de rompre ses relations diplomatiques avec le royaume, le Makhzen s’affole. Comme le pressing, les fausses annonces n’ayant pas suffi, il active son plan «B» en rameutant tous ses soutiens et sponsors pour faire aboutir, coûte que coûte, une médiation entre Alger et Rabat.Des officiels algériens se disent,d’ailleurs, intrigués par le comportement de certains pays qui croient à cette fable de la médiation. «Il est regrettable de constater, aujourd’hui, que ces pays voulant jouer aux bons offices se sont tus pendant des décennies face aux graves provocations marocaines à l’endroit de l’Algérie», regrette un diplomate algérien très au fait de ce dossier.«Qui ne dit mot consent. Par leurs silences complices, ces pays n’ont-ils pas encouragé le Maroc à persister dans ces dérapages?», s’interroge le même diplomate rappelant qu’il n’est pas question pour les autorités algériennes de revenir sur leur décision quel qu’en soit le prix à payer.La fable de la médiation est exactement comme celle de la réouverture des frontières ressassée depuis des années par les responsables marocains à chaque occasion. Peine perdue, l’Algérie, pays souverain, en a décidé autrement. Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a tranché dans le vif et de manière irrévocable.Lors d’une réunion des ministres arabes des Affaires étrangères tenue, il y a quelques jours, Lamamra a souligné le fait que «la décision de rompre les relations diplomatiques avec le Maroc n’est pas sujette à discussion ou à délibération, car il s’agit d’une décision souveraine, définitive et irréversible».Le chef de la diplomatie algérienne a ajouté que toute initiative de médiation, «quelle que soit sa nature, est réductrice et superficielle si elle ignore l’entière responsabilité du Maroc dans la détérioration des relations bilatérales».La décision algérienne entérinée par le Haut Conseil de Sécurité, présidé par Abdelmadjid Tebboune, n’est pas venue du néant, mais elle répond aux desiderata des populations algériennes agacées par des décennies de provocations.Habitué à l’indulgence du peuple et de l’État algériens qui ont une haute considération pour le peuple marocain, le Makhzen croyait fermement que l’Algérie allait éternellement ignorer ses agressions et sa dangereuse fuite en avant. Comment ose-t-on parler de normalisation avec un pays, le royaume du Maroc,qui a fait de son territoire national une tête de pont pour planifier, organiser et soutenir une série d’actions hostiles contre l’Algérie?Les dernières en date concernent les accusations insensées et les menaces à peine voilées proférées par le ministre israélien des Affaires étrangères en visite officielle au Maroc et en présence de son homologue marocain. Jamais depuis 1948, un officiel israélien n’a été entendu émettre des jugements et proférer des messages contre un pays arabe à partir du territoire d’un autre pays arabe. Une inégalable performance marocaine révélatrice d’une hostilité extrême envers son voisin de l’Est.Comment normaliser avec un pays dont les appareils sécuritaires et de propagande mènent une guerre médiatique de bas niveau et de grande envergure contre l’Algérie, son peuple et ses dirigeants? Que dire de l’affaire, non moins grave, du scandale Pegasus qui a révélé au grand jour l’espionnage massif auquel ont été soumis des responsables et des citoyens algériens ciblés par les services de renseignement marocains? Où en sont les choses avec la dérive particulièrement dangereuse et irresponsable en invoquant un prétendu «droit à l’autodétermination du vaillant peuple kabyle»?À défaut de réponses à toutes ces questions qu’attend toujours le peuple algérien, le Makhzen nous sert la balle de la normalisation.L’Expression, 16/09/2021 -
Maroc-Hebdo déversoir de la haine de Ferhat M’henni
Algérie, Maroc, Maroc Hebdo, Ferhat Mehenni, MAK, #Maroc, #Algérie,
Depuis 2015, et pour la troisième fois, le Maroc apporte son soutien diplomatique clair au projet séparatiste du Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie, le MAK classé en 2021 organisation terroriste en Algérie.
Et au moment même où le fantassin de la diplomatie marocaine aux Nations unies, Omar Hilale, réitérait au sein d’une instance onusienne l’appui du Maroc à une scission de la Kabylie, Maroc Hebdo, vecteur médiatique belliqueux de la propagande du Makhzen, déroule le tapis rouge pour Ferhat Mhenni (numéro 1405 du 03 au 09/O9/21).
Pour le laisser parler comme un arracheur de dents, et pour mieux mettre en couverture du magazine sa psychose paranoïaque et son délire schizophrénique !
Le Tartarin de Tarascon du séparatisme kabyle déroule alors son discours indépendantiste habituel, osant notamment assimiler son projet sécessionniste à la question kurde. Il affirme, entre autres élucubrations, divagations, mensonges complets, demi-vérités, vraies fausses vérités et délirium tremens, que la Kabylie « est occupée militairement », « est colonisée » et que l’Algérie indépendante « est une création française ex-nihilo ».
Et, sans crainte aucune du ridicule assassin, il prétend que la Kabylie a toujours été autonome depuis la nuit des temps. Et que constituée en royaume, elle aurait même signé des traités internationaux avec le Vatican, l’Espagne et bien évidemment le Maroc avec lequel Ferhat Mhenni espère bientôt établir des relations « diplomatiques » !
Derrière le délire paranoïaque d’un chef de mouvement illuminé et messianique, qui se voit même comme le prophète Moïse « guidant son peuple (kabyle) vers sa liberté », c’est Maroc Hebdo qui manipule finalement Ferhat Mhenni pour marteler l’idée que la revendication indépendantiste du MAK relève d’un problème de « décolonisation ».Au même titre que l’Angola ou l’Apartheid sud-africain, comme le souligne, avec la djellaba en montgolfière et les babouches en turbopropulseurs, l’éditorialiste du magazine, sous le titre « la cause kabyle et nous » les Marocains. La manœuvre éditoriale est cousue de fils blancs, comme celles de la diplomatie royale : Le but étant de dire que si la question du Sahara occidental devait être considérée comme un problème de décolonisation, alors la « cause kabyle » devrait l’être aussi, et sur un même pied d’égalité (CQFD).
Ferhat Mhenni se prend pour Moïse !
En fin de compte, le magazine propagandiste du Makhzen sert de déversoir au délirium tremens du chef du Mak, et se sert de lui pour mieux servir les intérêts diplomatiques du Maroc contre l’Algérie. Il n’est donc en rien étonnant de voir un media militant makhzenien utiliser un renégat et un félon algérien profondément attaché à trois pays ayant eu ou possédant actuellement un statut de colonisateur.
La France, ex-puissance coloniale qui lui a accordé l’asile politique et le Maroc et Israël qui le soutiennent à bien des égards. De la part de Maroc-Hebdo, la démarche est normale, en rien surprenante, le journal ne faisant que défendre, pas toujours subtilement, il est vrai, les intérêts de son pays. Le sujet est par conséquent Ferhat Mhenni et son mouvement de sédition dont il faut déconstruire le discours.
Il y a une dizaine d’années, et dans les colonnes d’un quotidien algérien disparu depuis, l’auteur de ces lignes se demandait déjà s’il fallait, pour la énième fois, rappeler que l’idéologie du MAK et le discours de son chef de file sont dangereux pour l’unité nationale ? Dire encore qu’ils relèvent du délirium tremens mais qu’ils constituent tout de même un poison réel. Il s’agissait à l’époque de prendre au sérieux le fait que Ferhat Mhenni voyait les Kabyles « à l’image des Kurdes de Turquie » que l’Algérie « traite en ennemis dont il faut éteindre l’identité et la langue y compris par l’extermination s’il le faut ».
Pis qu’un Cassandre, il exhortait à cette date ses militants à se « préparer à parer à toute éventualité, y compris dans la perspective de l’effondrement du pouvoir algérien ». Et ce corbeau de mauvais augures de prédire la guerre civile comme issue inéluctable : « Il est vital que la Kabylie (…) ne soit pas aspirée dans la spirale de la guerre civile », estimait-il.
Il n’y avait pas longtemps de cela, le Nostradamus indépendantiste avait encouragé ses troupes à « constituer des services d’ordre et de vigilance ». En fait, des milices ou une police parallèle à celle de la République. Forces susceptibles de s’opposer à la police et à la Gendarmerie nationales en Kabylie. Ce discours sécessionniste et belliciste était certes absurde, mais il était surtout et certainement de plus en plus dangereux. Cette façon de voir les choses est certes kafkaïenne, mais elle fait partie d’un discours toxique et contagieux, forcément destructeur car porteur d’une menace séparatiste réelle.
En dépit de cela, les autorités nationales de l’époque avaient mis du temps pour en prendre un peu la mesure. Et qualifier enfin, de manière minimale, le MAK de « mouvement fractionnaire ». Une attitude tardive de relative fermeté, mais qui incitait à se questionner sur la réalité de cette « menace fractionnaire ». Le Mak était alors passé de l’idée de l’autonomie à celle de l’indépendance. Ce qui devenait plus problématique. Et ça devient plus problématique quand l’idée d’un schisme kabyle fait son chemin même lentement. Il est vrai que nos chers compatriotes kabyles ne sont pas, dans leur grande majorité, acquis à ses thèses séparatistes. C’est du moins ce que l’on constate empiriquement en l’absence de sondages qualificatifs fiables.
Alors, tout en veillant rigoureusement à la préservation de l’unité nationale, il faudrait donc décortiquer en permanence le discours idéologique du MAK, et faire tout le temps la lumière sur ses soutiens, étrangers en particulier. On sait que Ferhat Mhenni bénéficie de l’appui financier et diplomatique affiché du Maroc, du soutien discret d’Israël qu’il a visité, et dont il appuie la politique d’occupation et d’expansion coloniales. Et qu’il dispose de l’asile politique en France, en qualité de réfugié politique, et probablement de citoyen français après son abandon de la nationalité algérienne.
Grenouilleur international
Dans l’Hexagone, il a notamment bénéficié de l’intrusion du méphistophélique Bernard-Henri Levy, dans le dossier du séparatisme en Kabylie. Un BHL qui confond lui aussi, délibérément, Kabyles et Kurdes : Les Kabyles, « ce peuple sans Etat comme le sont les Kurdes ».
Le grenouilleur international français, qui aime tant être l’étincelle du feu de déstabilisation des pays qui refusent de pactiser avec Israël, reprenait à son compte cette antienne du MAK. Pour Ferhat Mhenni, une Kabylie indépendante, c’est un nouveau Kurdistan qui serait le meilleur allié des USA et de l’OTAN contre Daech.
Séparatiste ami d’Israël, obligé du Makhzen et glorificateur de la colonisation de l’Algérie
On sait que le Ferhat M’henni d’aujourd’hui et des dernières années n’a plus rien à voir avec le fils de chahid, patriote unioniste et démocrate de naguère. Place donc au séparatiste devenu ami d’Israël, l’obligé du Makhzen et le nostalgique assumé de la colonisation française de son ancien pays. Il n’y a pas si longtemps que ça, il y a juste une décennie, et devant des députés de droite français glorificateurs de la colonisation, il avait estimé alors qu’elle était un « regrettable accident » historique.Dans son esprit, c’est un « malentendu » ayant pour point de départ la bataille d’Icherridène en Kabylie (24 juin 1857), et pour point final l’indépendance de toute l’Algérie. Même la Libération est un « malentendu », vu qu’en 1962, « la Kabylie n’a jamais récupéré sa souveraineté transférée » par la France coloniale au pouvoir central de l’Algérie libérée. Il avait trouvé aussi que la France coloniale fut plus clémente à l’égard de la Kabylie que ne l’aurait été le régime algérien depuis 1962 : « Ce qui oppose le pouvoir à la Kabylie est bien plus lourd que ce qui a opposé la France à la Kabylie depuis 1857 jusqu’à 1962 ».
La colonisation est ainsi absoute de tous ses crimes. Du coup, ses compatriotes au pouvoir depuis 1962, décideurs Kabyles inclus, fort nombreux au demeurant, auraient commis des « crimes bien plus graves que ceux de la colonisation ». Dans cette logique, la geste patriotique héroïque de Fathma N’Soumer et des Cheikhs El Mokrani et El Haddad relèvent d’un « malentendu » à « dissiper ». Les crimes à grande échelle du maréchal Randon et des généraux Mac Mahon, Renault et Maissiat en Kabylie procèdent également d’un « malentendu ».
Dans la sémantique séparatiste du MAK, il est question également d’« ethnocide » et de « génocide » de Kabyles devenus par ailleurs, dans son cerveau enfiévré, les « nouveaux Juifs », les victimes supposées d’un Exodus à l’algérienne. Délirium tremens mais poison réel, à ne plus jamais négliger, écrivait en 2011 le signataire du présent article.
Par Nadji Azzouz
Le Jeune Indépendant, 07/09/2021
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Algérie-Maroc : Omar Hilale récidive sur la Kabylie
Algérie, Maroc, MAK, Kabylie, Omar Hilale, #Algérie, #Maroc,
Décidément le Makhzen ne veut pas comprendre. Ou du moins n’a pas la capacité de comprendre. à entendre les déclarations de son ambassadeur à l’ONU, il est évident que la cause de cet entêtement est dû à des problèmes psychiques.
Et pour cause, moins d’une semaine après la décision d’Alger de rompre les relations diplomatiques avec Rabat, l’ambassadeur du Maroc à l’ONU est revenu à la charge sur la Kabylie. Le Maroc poursuit ainsi sa politique de haine envers l’Algérie et qui veut déstabiliser le pays d’un million et demi de Chahids.
Omar Hilale, qui est à l’origine de la décision de l’Algérie de rompre ses relations avec le royaume, a de nouveau apporté le soutien du royaume au Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), qui a été classé en mai comme « organisation terroriste » par les autorités algériennes. Il a accusé l’Algérie, qui soutient le combat du peuple sahraoui pour son indépendance, d’« oublier qu’il y a des populations dans son propre pays qui réclament de pouvoir bénéficier de ce même droit à l’autodétermination ».
Omar Hilale s’exprimait lundi lors du séminaire du Comité spécial de la décolonisation des caraïbes en Dominique, selon le compte rendu de l’agence officielle marocaine de presse. L’ambassadeur du Maroc à l’ONU répondait à son homologue algérien Smail Mimouni, qui lui a rappelé vendredi lors de la même réunion que la question de la décolonisation du Sahara occidental a « été et demeure inscrite à l’ordre du jour de l’Assemblée générale de l’ONU, depuis 1963 ».
Ce n’est pas la première fois que Hilale apporte publiquement le soutien du Maroc au Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK). Le 14 juillet, l’ambassadeur du Maroc à l’ONU, Omar Hilale, a remis aux États membres du mouvement des Non-alignés une note dans laquelle il proclamait le soutien de son pays au droit à l’autodétermination du « vaillant peuple Kabyle ».
L’Algérie a réagi vendredi 16 juillet en condamnant une « dérive dangereuse » et demandé des explications au Maroc. « Un diplomate marocain a fait des déclarations graves, suite à quoi nous avons convoqué notre ambassadeur à Rabat pour consultation, et avons avisé d’aller plus loin, mais aucune réaction n’a émané du Maroc », a déploré le Président Abdelmadjid Tebboune, dimanche 8 août, en réponse à la « main tendue » du roi du Maroc.
Les Contradictions du discours marocain
Dans son discours du samedi 31 juillet, le Roi du Maroc, Mohamed VI, a complètement ignoré la demande d’Alger. Au lieu de fournir des explications sur l’appel à la partition de l’Algérie, lancé par son ambassadeur à l’ONU, il a réitéré sa demande pour la réouverture des frontières entre les deux pays, et lancé un appel au Président algérien pour l’établissement de relations « sereines » et « fraternelles » entre les deux pays. Son appel sera qualifié de « prétendue main tendue » par Alger.
Il a fallu attendre jeudi 26 août, soit deux jours après l’annonce de la rupture des relations entre les deux pays, pour que le chef du gouvernement marocain, Saad Edin El Othmani, évoque la question. Sa réponse illustre la dualité du discours marocain à l’égard de l’Algérie.
Dans un entretien à Hespress, El-Othmani s’est désolidarisé de l’ambassadeur du Maroc à l’ONU, en affirmant que la note verbale présentée par ce dernier « n’était pas une position politique, mais une réaction dialectique ».
Moins d’une semaine plus tard, le même Omar Hilale a récidivé, en réclamant la présence du MAK aux réunions du Comité spécial de la décolonisation.
L. B.
PAR LAKHDARI BRAHIM
Le Midi Libre, 02/09/2021
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Rupture Algérie – Maroc : L’ANP évoque deux "provocations" marocaines
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Comme il fallait s’y attendre, le dernier numéro d’El Djeich, revue officielle de l’ANP, est revenu sur les événements de cet été et la rupture des relations diplomatiques entre l’Algérie et le Maroc.Le mois dernier, c’est le même organe qui a annoncé la couleur de ce que sera la réponse de l’Algérie au discours du roi Mohamed VI du 31 juillet, dans lequel il avait appelé à établir des relations fraternelles entre les deux pays.Un commentaire contenu dans le numéro du mois d’août d’El Djeich avait rappelé au Maroc ses nombreuses « trahisons » à l’égard de l’Algérie avant que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, ne pointe le manque de sérieux de la « main tendue » de Mohamed VI, en soulignant que « ni le roi ni les autres institutions marocaine n’ont répondu aux protestations de l’Algérie suite à une note de l’ambassadeur du royaume à l’ONU appelant à la partition du territoire algérien ».La rupture des relations a été annoncée par l’Algérie le 24 août. L’éditorial du numéro de septembre de la revue de l’armée explique les raisons qui ont amené à cette décision extrême.El Djeich évoque « l’implication du Makhzen, d’une manière ou d’une autre », dans les incendies de cet été, « en vertu du lien fort et avéré du Maroc » avec le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK) et le mouvement Rachad, deux organisations classées « terroristes » par les autorités algériennes. Mais l’éditorial s’attarde particulièrement sur deux « provocations » marocaines.D’abord, la tentative d’entraîner Israël dans un conflit avec l’Algérie. « Une des dernières (provocations) en date a été d’offrir, à partir de son territoire, une tribune à un ministre de l’entité sioniste en l’encourageant à émettre de fausses accusations contre notre pays et à proférer des menaces à peine voilées, ce qui reflète l’extrême hostilité que le Makhzen nourrit à l’encontre de notre pays », lit-on.A Rabat, le 12 août, le ministre israélien des Affaires étrangères Yaïr Lapid a affirmé à la presse qu’il a évoqué avec son homologue marocain leurs « inquiétudes au sujet du rôle joué par l’Algérie dans la région, son rapprochement avec l’Iran et la campagne qu’elle a menée contre l’admission d’Israël en tant que membre observateur de l’Union africaine ».Selon El Djeich, l’autre casus belli c’est le soutien apporté publiquement et officiellement par Omar Hilale le 14 septembre à la partition de l’Algérie en appelant à « l’autodétermination du vaillant peuple kabyle ».Avant cela (la déclaration du MAE israélien, ndlr), « il y a eu les déclarations du ministre marocain auprès des Nations unies qui, en violation de tous les usages diplomatiques, à plus forte raison lorsqu’il s’agit de deux pays frères, en exprimant le soutien de son pays à un mouvement séparatiste classé terroriste et en appelant à l’atteinte de l’intégrité territoriale de l’Algérie », accuse l’auteur de l’éditorial.Ce dernier a pointé du doigt « l’inertie » du gouvernement marocain par rapport aux « demandes d’explications sollicitées » par l’Algérie sur le soutien public apporté par le Maroc au MAK.Par : LAKHDARI BRAHIMLe Midi Libre, 05/09/2021 -
Algérie – Maroc : La décision de rupture est sans appel
Algérie, Maroc, #Algérie, #Maroc, MAK, Kabylie, Omar Hilale,
Le Royaume marocain, qui a constaté à ses dépens avoir perdu sur tous les plans du fait de la rupture des relations diplomatiques décidées par l’Algérie le 24 août dernier, tente par canaux médiatiques de faire revenir à Alger sa décision souveraine. Le Maroc peut toujours courir…
À entendre récemment parler le chef du gouvernement marocain, Saad Eddine El-Othmani, il y avait à se demander sur les autorités marocaines n’avaient pas réellement appréhendé le degré de gravité de leur attitude belliqueuse à l’égard du voisin qui a poussé Alger à rompre définitivement avec Rabat. Faut-il le leur rappeler encore une fois ?
Ainsi, dans une déclaration faite au site de l’agence russe « Sputnik », une source diplomatique algérienne qui a requis l’anonymat a affirmé que l’Algérie considère « clos » le dossier de la rupture des relations avec le Maroc. Ceci, comme décision prise sur une « situation antérieure » dont le Maroc s’est rendu responsable et est témoin de ce passif.
Cette source diplomatique de haut rang a défendu la décision de l’Algérie, qu’il a qualifiée d’ « appropriée » eu égard aux « violations continues » par le Maroc des « obligations fondamentales » qui régissent les relations entre les deux pays. En conséquence, l’Algérie rejette fermement, ajoute la même source, toute entreprise de « médiation internationale » visant « à combler le fossé séparant les deux voisins, soulignant que les Algériens « ne sont pas prêts à répéter le scénario de juillet 1988 », lequel a permis aux deux pays de rétablir leurs relations après la rupture de 1976.
Pour le même diplomate algérien, à propos de la médiation, « l’idée sur laquelle se fonde la médiation méconnaît la responsabilité du Maroc dans l’état des relations entre les deux pays, et occulte l’étendue des dommages politiques et moraux causés par les faits et méfaits soutenus par divers milieux marocains ».
D’autre part, la même source diplomatique a exprimé son étonnement devant l’ « incohérence » des déclarations officielles du Maroc après la décision de rompre les relations diplomatiques, déclarant : « Le Premier ministre marocain a justifié l’échec du représentant du Royaume aux Nations unies avec une position officieuse, mais il l’a répétée le 30 août dernier lors de la réunion du Comité spécial sur la décolonisation », « déclarant son soutien public à l’organisation terroriste « MAK ».
Des déclarations, cite cette source, qui confirment une fois de plus l’adhésion du roi du Maroc Mohammed 6 à la logique d’hostilité contre l’Algérie, et qui contrastent avec les fausses justifications faites par la diplomatie marocaine. »
Farouk Bellili
Le Courrier d’Algérie, 05/09/2021
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Algérie-Maroc : Le feuilleton noir
Algérie, Maroc, Sahara Occidental, MAK, Kabylie, Omar Hilale, Rachad,
Les deux poids lourds du Maghreb, l’Algérie et le Maroc, entretiennent depuis des décennies des relations difficiles en raison de l’épineux dossier du Sahara occidental, seul territoire du continent africain dont le statut post-colonial reste en suspens.
Le conflit du Sahara occidental oppose le Maroc aux indépendantistes du Front Polisario, soutenus par l’Algérie, depuis le départ du colonisateur espagnol dans les années 1970. Rabat, qui contrôle près de 80% du territoire, propose un plan d’autonomie sous sa souveraineté.
– Rupture : Le 7 mars 1976, Rabat rompt ses relations diplomatiques avec l’Algérie après la reconnaissance par Alger de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), autoproclamée par le Front Polisario. Dès 1963, une « guerre des sables » avait opposé les deux voisins après plusieurs incidents frontaliers et leurs relations s’étaient gravement détériorées avec la « Marche verte » de 350.000 Marocains en direction du Sahara occidental en 1975.
– Accord sur une libre circulation
Le 26 février 1983, le roi Hassan II et le président algérien Chadli Bendjedid se retrouvent en tête-à-tête à la frontière. En avril, la libre circulation est rétablie pour les résidents des deux pays et, en mai, un accord sur la libre circulation progressive des personnes et des biens ainsi que l’ouverture des lignes aériennes et ferroviaires est signé.
– Reprise des relations
Le 11 juillet 1987, le ministre algérien des Affaires étrangères rencontre Hassan II. Le 22 novembre, c’est au tour du chef de la diplomatie marocaine de se rendre à Alger. Le 16 mai 1988, Alger et Rabat annoncent la reprise de leurs relations diplomatiques. Le 5 juin, leurs frontières respectives sont officiellement rouvertes. Le 7 juin, Hassan II effectue sa première visite à Alger depuis 15 ans, où il participe à un sommet arabe extraordinaire. Début février 1989, la visite du président Bendjedid à Ifrane, la première d’un chef d’Etat algérien au Maroc depuis 1972, scelle la réconciliation. Un accord est conclu pour un projet de gazoduc devant relier l’Algérie à l’Europe, à travers le Maroc. En juin 1992, la promulgation par Rabat de la convention de juin 1972 met fin aux problèmes frontaliers à l’origine de la « guerre des sables ».
– Fermeture des frontières
Mais, le 16 août 1994, les déclarations du président algérien Liamine Zeroual selon lesquelles il reste en Afrique « un pays illégalement occupé » -allusion au Sahara occidental- sont très mal perçues à Rabat. Le 26 août, le Maroc instaure un visa d’entrée pour les Algériens après l’attaque d’un hôtel de Marrakech où deux touristes espagnols ont été tués par des islamistes franco-maghrébins. Rabat accuse des services de sécurité algériens d’être derrière l’attentat. L’Algérie ferme sa frontière avec le Maroc. Le 25 juillet 1999, le président Abdelaziz Bouteflika assiste aux obsèques de Hassan II à Rabat. Mais ce début de réconciliation est brutalement freiné le 15 août après un massacre qui fait 29 morts dans le sud-ouest algérien. Bouteflika accuse le Maroc de faciliter l’infiltration d’islamistes armés.
– Léger dégel
En mars 2005, une série de rencontres entre le président Bouteflika et Mohammed VI marque un « dégel ». En juillet 2011, le roi se prononce pour la réouverture des frontières terrestres et une normalisation des relations. M. Bouteflika affirme quelques mois plus tard sa volonté d’oeuvrer au « raffermissement » des relations « au mieux » des intérêts des deux pays. En décembre 2019, Mohammed VI appelle à ouvrir une « nouvelle page » dans un message de félicitations au nouveau président algérien Abdelmadjid Tebboune.
Normalisation Israël-Maroc
En décembre 2020, l’Algérie dénonce des « manoeuvres étrangères » visant à la déstabiliser et pointe du doigt Israël après la reconnaissance par les Etats-Unis de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, en contrepartie d’une normalisation des relations de Rabat avec l’Etat hébreu. « Le conflit du Sahara occidental est une question de décolonisation qui ne peut être résolue qu’à travers l’application du droit international », réaffirme Alger.
– Nouvelles tensions
Le 18 juillet 2021, Alger rappelle son ambassadeur à Rabat pour « consultations ». Un diplomate marocain a exprimé son soutien au séparatisme kabyle, en réaction à l’appui apporté par Alger aux indépendantistes sahraouis. Une ligne rouge pour Alger qui s’oppose à toute velléité indépendantiste de la Kabylie, région berbérophone du nord-est de l’Algérie. Le 31 juillet, à l’occasion de la fête du Trône, Mohammed VI déplore les « tensions » avec l’Algérie, réitérant son appel à rouvrir les frontières terrestres. Le 18 août, Alger annonce « revoir » ses relations avec le Maroc, accusé d’être impliqué dans les incendies meurtriers qui ont ravagé le nord du pays. –
Nouvelle rupture
Le 24, le ministre algérien des Affaires étrangères annonce la rupture des relations diplomatiques avec le Maroc, en raison « d’actions hostiles » du royaume.(AFP)
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Réaction du Maroc suite à la décision de l’Algérie de rompre ses relations diplomatiques
Le Maroc, via son ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger a réagi, hier dans la soirée, à la décision de l’Algérie de rompre ses relations diplomatiques avec le voisin de l’ouest.
« Le royaume du Maroc a pris note de la décision unilatérale des autorités algériennes, de rompre, à partir de ce jour, les relations diplomatiques avec le Maroc », indique le ministère des Affaires étrangères.
« Le Maroc regrette cette décision complètement injustifiée mais attendue – au regard de la logique d’escalade constatée ces dernières semaines – ainsi que son impact sur le peuple algérien », poursuit la même source, rejetant « catégoriquement les prétextes fallacieux, voire absurdes, qui la sous-tendent ».
« Quant à lui, le royaume du Maroc restera un partenaire crédible et loyal pour le peuple algérien et continuera d’agir, avec sagesse et responsabilité, pour le développement de relations intermaghrébines saines et fructueuses », conclut le communiqué marocain.
Pour rappel, L’Algérie a décidé de rompre les relations diplomatiques avec le Royaume du Maroc à partir de mardi 24 août, a déclaré le ministre algérien des affaires étrangères Ramtane Lamamra, lors d’une conférence de presse.
Le ministre a expliqué les raisons de cette décision en affirmant que « l’histoire avait montré que le Royaume du Maroc n’a jamais cessé de mener des actions hostiles à l’encontre de l’Algérie ».
« Les services de sécurité et la propagande marocains mènent une guerre ignoble contre l’Algérie, son peuple et ses dirigeants », a-t-il accusé, promettant toutefois que cette décision « ne touchera pas les citoyens des deux pays » et que « les affaires consulaires travailleront normalement ».
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Le gaz algérien vers l’Europe ne transitera plus par le Maroc
Le ministre de l’énergie Mohamed Arkab a indiqué jeudi que l’ensemble des approvisionnements de l’Espagne en gaz naturel algérien sera assuré à travers le gazoduc Medgaz. Autrement dit le gaz ne transitera plus à travers le territoire marocain.
S’exprimant lors d’une rencontre avec l’ambassadeur d’Espagne en Algérie, Fernando Moran, Arkab a réitéré « l’engagement total de l’Algérie de couvrir l’ensemble des approvisionnements de l’Espagne en gaz naturel à travers le Medgaz ».
Un communiqué du ministère de l’énergie précise que lors de cette rencontre, les deux parties ont examiné les relations de coopération entre l’Algérie et l’Espagne dans le domaine de l’énergie, « qualifiées d’excellentes, notamment celles relatives à l’approvisionnement en Gaz Naturel du marché espagnol à partir d’Algérie », souligne le communiqué.
S’agissant du domaine des hydrocarbures, M. Arkab a rappelé « les efforts déployés par l’Algérie pour garantir la sécurité des approvisionnements en gaz naturel du marché espagnol à travers les importants investissements consentis pour acheminer dans les meilleures conditions le gaz naturel sur ce marché ».
Lancé en 2011, Medgaz est un gazoduc offshore d’une longueur de 210 km ; il relie la station de compression de Beni-Saf (Aïn Témouchent) jusqu’au port d’Almería en Espagne avec capacité de transport annuelle de 10.2 milliards mètres cubes.
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Algérie-Maroc : Omar Hilale récidive sur la Kabylie
Algérie, Maroc, MAK, Kabylie, Omar Hilale, Sahara Occidental, #Algérie, #Maroc,Décidément le Makhzen ne veut pas comprendre. Ou du moins n’a pas la capacité de comprendre. à entendre les déclarations de son ambassadeur à l’ONU, il est évident que la cause de cet entêtement est dû à des problèmes psychiques.Et pour cause, moins d’une semaine après la décision d’Alger de rompre les relations diplomatiques avec Rabat, l’ambassadeur du Maroc à l’ONU est revenu à la charge sur la Kabylie. Le Maroc poursuit ainsi sa politique de haine envers l’Algérie et qui veut déstabiliser le pays d’un million et demi de Chahids.Omar Hilale, qui est à l’origine de la décision de l’Algérie de rompre ses relations avec le royaume, a de nouveau apporté le soutien du royaume au Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), qui a été classé en mai comme « organisation terroriste » par les autorités algériennes. Il a accusé l’Algérie, qui soutient le combat du peuple sahraoui pour son indépendance, d’« oublier qu’il y a des populations dans son propre pays qui réclament de pouvoir bénéficier de ce même droit à l’autodétermination ».Omar Hilale s’exprimait lundi lors du séminaire du Comité spécial de la décolonisation des caraïbes en Dominique, selon le compte rendu de l’agence officielle marocaine de presse. L’ambassadeur du Maroc à l’ONU répondait à son homologue algérien Smail Mimouni, qui lui a rappelé vendredi lors de la même réunion que la question de la décolonisation du Sahara occidental a « été et demeure inscrite à l’ordre du jour de l’Assemblée générale de l’ONU, depuis 1963 ».Ce n’est pas la première fois que Hilale apporte publiquement le soutien du Maroc au Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK). Le 14 juillet, l’ambassadeur du Maroc à l’ONU, Omar Hilale, a remis aux États membres du mouvement des Non-alignés une note dans laquelle il proclamait le soutien de son pays au droit à l’autodétermination du « vaillant peuple Kabyle ».L’Algérie a réagi vendredi 16 juillet en condamnant une « dérive dangereuse » et demandé des explications au Maroc. « Un diplomate marocain a fait des déclarations graves, suite à quoi nous avons convoqué notre ambassadeur à Rabat pour consultation, et avons avisé d’aller plus loin, mais aucune réaction n’a émané du Maroc », a déploré le Président Abdelmadjid Tebboune, dimanche 8 août, en réponse à la « main tendue » du roi du Maroc.Les Contradictions du discours marocainDans son discours du samedi 31 juillet, le Roi du Maroc, Mohamed VI, a complètement ignoré la demande d’Alger. Au lieu de fournir des explications sur l’appel à la partition de l’Algérie, lancé par son ambassadeur à l’ONU, il a réitéré sa demande pour la réouverture des frontières entre les deux pays, et lancé un appel au Président algérien pour l’établissement de relations « sereines » et « fraternelles » entre les deux pays. Son appel sera qualifié de « prétendue main tendue » par Alger.Il a fallu attendre jeudi 26 août, soit deux jours après l’annonce de la rupture des relations entre les deux pays, pour que le chef du gouvernement marocain, Saad Edin El Othmani, évoque la question. Sa réponse illustre la dualité du discours marocain à l’égard de l’Algérie.Dans un entretien à Hespress, El-Othmani s’est désolidarisé de l’ambassadeur du Maroc à l’ONU, en affirmant que la note verbale présentée par ce dernier « n’était pas une position politique, mais une réaction dialectique ».Moins d’une semaine plus tard, le même Omar Hilale a récidivé, en réclamant la présence du MAK aux réunions du Comité spécial de la décolonisation.L. B.PAR LAKHDARI BRAHIMLe Midi Libre, 02/09/2021 -
ONU : Nouvelle provocation du Maroc
Algérie, Maroc, Sahara Occidental, MAK, Kabylie, #Algérie, #Maroc,
par Abla Chérif
Les provocations marocaines se poursuivent, lancées par les mêmes centres qui ont fini par mener à la rupture des relations entre Alger et Rabat et confirmant, si besoin est, le jeu dangereux auquel ils se livrent en direction de la Kabylie.
Abla Chérif – Alger (Le Soir) – Ces provocations sont encore le fait de l’ambassadeur du Maroc aux Nations-Unies. Au cours de la semaine écoulée, et lors d’une réunion organisée par le comité spécial chargé du dossier de la décolonisation des Caraïbes, Omar Hilale a de nouveau évoqué la Kabylie dans une réponse à l’ambassadeur algérien qui venait d’achever une intervention dans laquelle il rappelait que la question de la décolonisation du Sahara Occidental était inscrite depuis 1963 à l’ONU.
«Il semble oublier que dans son propre pays, il y a des populations qui réclament le droit de pouvoir bénéficier de l’autodétermination», dit-il. Sa déclaration est suivie de propos plus graves puisqu’il réclame la présence du MAK aux réunions du comité spécial sur la décolonisation.
Il faut savoir que Omar Hilale est un élément très important dans l’échiquier diplomatique mis en place par Mohammed VI pour la gestion du dossier du Sahara Occidental à l’échelle internationale. Comme Nasser Bourita, chef de la diplomatie marocaine (et tout le reste du personnel politique marocain d’ailleurs), il applique strictement les ordres en provenance du palais royal.
Sa nouvelle intervention annule, écrase même la dernière sortie publique du chef du gouvernement marocain, Saâd-Eddine El Othmani, à travers laquelle il tentait de tempérer la première déclaration de Omar Hilale.
En juillet dernier, et lors d’une réunion des non-alignés, il avait évoqué «le droit à l’autodétermination de la Kabylie» et distribué une carte d’Algérie amputée de ce territoire.
Cette nouvelle provocation, grave, a été considérée par l’Algérie comme étant la goutte qui a fait déborder le vase et précipité la décision de rompre les relations avec ce pays animé d’intentions hostiles dévoilées au grand jour. Avant l’annonce de sa décision, Alger avait toutefois réclamé à Rabat de clarifier publiquement sa position, ce qui n’avait pas été fait.
Quelques jours après l’annonce du Haut conseil de sécurité (HCS), le Premier ministre marocain est intervenu pour se désoler de la décision algérienne et «expliquer» qu’il s’agissait d’une «réaction verbale de Omar Hilal et non pas d’une décision politique».
Ces «explications», il faut le dire, ont été livrées dans un contexte marqué par de grands shows savamment organisés aux frontières et sur les réseaux sociaux pour décrier la rupture des relations entre les deux pays. L’intervention du chef du gouvernement marocain en faisait-elle partie ? Très probablement puisque Omar Hilal, beaucoup plus puissant que lui dans la hiérarchie «makhzenienne», est à son tour intervenu pour rétablir la situation à son origine. Pour apporter aussi cette confirmation qu’Alger attendait. Elle clarifie de ce fait les intentions du Maroc à l’égard de la Kabylie et confirme, si besoin en est, tout ce que dit Alger au sujet des manipulations en direction de cette région.
Très loquace depuis l’émission d’un mandat d’arrêt à son encontre, le responsable du MAK n’a, de son côté, jamais nié toutes les accusations portées à son encontre au sujet de ses accointances avec le Maroc. Dans ce contexte très tendu, Ferhat Mehenni a même pris position avec Rabat puisque, déclarait-il dernièrement, «l’Algérie s’en est prise à son organisation et allumé le feu en Kabylie, après l’annonce du soutien marocain au MAK».
Ces propos semblent toutefois avoir très peu d’effets dans la région concernée où le MAK, classé organisation terroriste, se trouve désormais totalement isolé.
A. C.
Le Soir d’Algérie, 04/09/2021