Étiquette : Makhzen

  • Marruecos: El Majzen acusado de robo por la hija del presidente Félix Houphouët Boigny

    Etiquetas: Corte Penal Internacional, Costa de Marfil, Makhzen, Marruecos, Pokou Adelaïde Houphouët Boigny,

    La hija del primer presidente marfileño, Félix Houphouët Boigny, en este caso Pokou Adelaide Houphouët Boigny, también titular de nacionalidad estadounidense, acaba de presentar una denuncia contra las autoridades marroquíes, a las que acusa de confiscar la fortuna de su padre y de congelar la suya. activos bancarios, falsificación y uso de falsificaciones, usurpación de identidad y nacionalidad americana, intento de asesinato, violación de la privacidad, persecución, difamación de imágenes por parte de prostitutas manipuladas por personalidades…

    La hija del fallecido presidente marfileño, padre de la independencia de Costa de Marfil en 1960, reside en Marruecos desde 2018 como refugiada política, donde pidió a la comunidad internacional que la evacue a Holanda junto a sus dos hijas que aún se encuentran en Costa de Marfil.

    Según la hija de Félix Houphouët Boigny, esta llamada de emergencia está relacionada con amenazas a su integridad física. Indica que ha estado bajo vigilancia día y noche desde que presentó una denuncia ante los tribunales marroquíes de Casablanca y Rabat con vistas a recuperar los bienes que le fueron usurpados.

    “No recuerdo en ningún momento haber entregado o firmado ningún documento a alguien para que decidiera por mí o me representara en una institución, banco, justicia, comisaría u otras administraciones. ¡Nunca! », escribió la señora Boigny en su perfil de Facebook.

    “Tengo los pies en la tierra y la cabeza sobre los hombros, una madre responsable y respetable. Soy un adulto y estoy vacunado con todos mis sentidos en su lugar. No trabajo para nadie ni robotizo para otra persona. ¡Nunca! « , ella añadió.

    “Soy un periodista político refugiado y demandante ante la Corte Penal Internacional. Mi denuncia se mantiene en el calendario judicial. Trabajo y sigo mi queja sobre mí mismo. Nunca nadie me ha ayudado ni apoyado, me asegura.



    #Marruecos #FelixHouphouetBoigny #PokouAdelaïde #CostaDeMarfil

  • Marruecos: Vídeo grabado en el momento de la desaparición del doctor Mourad Sghir

    Etiquetas: corrupción, ejército, Hamid El Mahdaoui, Marruecos, Mourad Sghir, Makhzen, represión

    Marruecos se enteró con consternación de la misteriosa muerte de un médico militar de origen tangerino, Mourad Sghir, muy seguido en las redes sociales. Trabajó incansablemente para denunciar las violaciones de derechos humanos en Marruecos. Dijo ser un admirador de las publicaciones del periodista marroquí Hamid El Mahdaoui sobre el Makhzen y sus acciones.

    La muerte del difunto médico militar despertó la indignación de todos los que lo conocieron y siguieron sus revelaciones sobre la corrupción del régimen de Makhzen y muchas preguntas sobre las condiciones de su muerte siguen sin respuesta, aunque las opiniones son unánimes sobre el hecho de que se trata de una operación de los servicios secretos marroquíes destinada a eliminar a un elemento cuyas actividades mediáticas eran inquietantes.

    Según el capitán Mustafa Adib, Mourad Sghir trabajó en Malasia, Vietnam y varios países asiáticos y africanos, a veces con organizaciones humanitarias internacionales. Recientemente, tuvo un contrato de trabajo en Guyana, colonia francesa ubicada en Sudamérica.

    Dado que la fiscalía de Tánger está ausente, es la policía quien comunica sobre el asesinato del Sr. Sghir. Según publicaciones en redes sociales, les dijo a familiares de este exmédico militar que fue encontrado inconsciente en una calle de Tánger.

    Según declaraciones de su cuñado, el día de su desaparición había sido visitado por la policía. Grabó el momento de la visita en un video que se volvió viral. Aquí está :

    Otro vídeo en el que anima a los ciudadanos a seguir las retransmisiones de Hamid El Mahdaoui para conocer los excesos del régimen:

    #Marruecos #Mourad #Sghir #doctor #médico #militar #ejército #corrupción #makhzen #Hamid #Elmahdaoui

  • Au Maroc, « nous voyageons dans un avion sans pilote »

    Tags : Maroc, Mohammed VI, The Economist, Makhzen, palais royal,

    ‘The Economist’ relate l’inquiétude sur l’absence de Mohamed VI dans son pays : « Nous partons dans un avion sans pilote »

    Le monarque a passé quelque 200 jours à l’étranger l’année dernière à un moment où le pays connaît des conditions économiques moroses.

    Les séjours prolongés de Mohamed VI hors du Maroc suscitent l’inquiétude dans le pays, en particulier chez les Majzen, car le pouvoir de l’ombre exercé par l’entourage du roi est connu, compte tenu des vastes pouvoirs dont jouit le souverain à un moment où le pays traverse une conjoncture économique morose . conditions.

    « Nous partons dans un avion sans pilote » , résume un ancien haut fonctionnaire dans des déclarations à l’hebdomadaire « The Economist », qui dans son dernier numéro a publié un long article sous le titre « Le mystère du roi disparu du Maroc ». ‘, dans lequel un autre L’ancien responsable souligne que le monarque a passé environ 200 jours hors du pays l’année dernière.

    Mohamed VI était en France depuis cinq mois l’an dernier, arguant qu’il souhaitait se rapprocher de sa mère convalescente et qu’elle habite à Neuilly, près de Paris. Le monarque a deux résidences en France, un hôtel particulier près de la tour Eiffel

    Cette année, il a passé trois mois au Gabon, où il a une résidence à Pointe Denis. Le monarque était précisément dans ce pays lorsque la réunion de haut niveau (RAN) entre l’Espagne et le Maroc a eu lieu les 1er et 2 février à Rabat, raison pour laquelle il n’a pas reçu le Premier ministre, Pedro Sánchez .

    Petit agenda public

    L’agenda public du roi se fait rare , au-delà des rendez-vous incontournables à son agenda, comme la Fête du Trône fin août, ou la commémoration de la Marche verte en novembre. En effet, les Marocains n’avaient pas revu leur monarque depuis qu’il avait célébré avec eux dans les rues de Rabat la victoire de l’équipe marocaine sur l’Espagne lors de la Coupe du monde au Qatar en décembre dernier, jusqu’à son retour au pays le mois dernier à l’occasion de la Ramadan, puisqu’il est aussi un commandeur des croyants.

    « Il ne s’intéresse pas au pouvoir, la seule chose qu’il veut contrôler, c’est sa vie », résume un « courtisan » à « The Economist », dans lequel il revient sur l’enfance dure de Mohamed VI, étroitement marquée par son père strict. Hassan II, et comment son départ à l’étranger pour poursuivre ses études signifiait une libération, malgré le contrôle que le roi d’alors tentait de lui imposer, en envoyant même le ministre de l’Intérieur.

    Après avoir accédé au trône à la mort de son père en 1999, Mohamed VI a opéré quelques changements modernisateurs dans le royaume, prenant ses distances avec son père et écartant nombre de ceux qui composaient alors sa « cour » pour nommer des amis et des personnes en qui il avait confiance , qui a terminé en 2011, réprimant ainsi avant qu’un «printemps arabe» ne puisse s’ensuivre au Maroc.

    Cependant, il a rapidement précisé que ses intérêts étaient plus prosaïques, portant notamment sur des personnages du monde musical. « Plus vous vieillissez, plus vous vous comportez jeune », admet un ami d’enfance à « The Economist ». La vie de plus en plus dissolue du souverain commençait également à se faire sentir sur le plan physique, car il prenait pas mal de poids et était souvent vu portant des lunettes de soleil.

    Les frères Azaitar

    L’irruption des frères Azaitar dans sa vie en 2018 serait le tournant. Les trois frères, nés en Allemagne mais de parents marocains, sont pratiquement devenus une seconde famille du roi, notamment Abu Azaitar, champion d’arts martiaux mixtes.

    Les trois accompagnent le roi dans plusieurs de ses voyages et Mohamed VI leur a témoigné une grande déférence, qui ont acquis des maisons et des entreprises dans le royaume et affichent fréquemment leur statut privilégié. « Ils ont carte blanche pour utiliser le palais comme ils l’entendent », reconnaît une personne issue du milieu royal.

    La proximité des frères Azaitar avec Mohamed VI a suscité une vive inquiétude dans le Majzen, entre autres parce qu’Abu Azaitar a un casier judiciaire et a passé deux ans en prison. « Ils dirigent les ministres », se plaint un « courtisan » à l’hebdomadaire, tandis qu’un homme d’affaires note qu’ »ils traitent les gouverneurs de province comme leurs chauffeurs ». « Le roi a fait savoir très clairement à tous les ministres qu’ils pouvaient parler en son nom », a déclaré un ancien ami du monarque.

    L’influence des trois frères est telle qu’ils décident même qui recevra Mohamed VI, ce qui fait qu’à l’occasion de hauts responsables se sont retrouvés avec la porte en plein visage. « Ils demandent même à leurs sœurs et cousines de partir », souligne un ancien membre du cercle le plus proche du Palais.

    Campagne de discrédit du Makhzen

    Ainsi, depuis le Majzen, une tentative a été faite ces derniers temps pour contrer ce phénomène à travers quelques articles dans la presse connexe pour remettre en cause sa réputation et son casier judiciaire. Dans l’un d’eux, publié par Hespress, son influence est assimilée à celle de Raspoutine.

    « Ces articles virulents ont sans doute été inspirés par le Majzen pour les marginaliser mais cela n’a pas eu d’effet », reconnaît Ali Amar, directeur du média numérique leDesk, au journal ‘Le Figaro’, dans un article publié par le Sortie française cette semaine, dans laquelle elle touche également à la manière « intrigante et opaque » de gouverner Mohamed VI.

    Les tentatives de raisonner le roi alaouite semblent être tombées dans l’oreille d’un sourd. Dans son environnement, ils ont attribué son absence de cinq mois l’année dernière au fait qu’il était en colère et qu’il ne voulait pas qu’ils continuent à lui donner des leçons sur sa vie depuis le Majzen. « Il voit le Majzen comme l’ennemi », explique un confident, puisque « c’est la première fois qu’il s’oppose à lui ».

    Les sources consultées par ‘The Economist’ indiquent qu’il devient de plus en plus irascible à mesure que son isolement augmente et qu’il parle mal aux quelques personnes qui ont l’occasion de le voir. Ces derniers mois, il a été absent de certains événements importants, comme les obsèques d’Elizabeth II ou le sommet de la Ligue arabe à Alger, auquel sa présence a été confirmée.

    Mohamed VI est le chef des forces armées, la plus haute autorité judiciaire du pays et a le pouvoir de révoquer le Parlement par décret. Bien que le pays soit une monarchie parlementaire, le monarque a le dernier mot sur les grandes questions, y compris sa politique étrangère.

    La situation économique du pays est délicate. La forte hausse des prix alimentaires (plus de 18,2%) a généré un malaise chez les citoyens, dont certains sont sortis manifester samedi dernier dans différentes villes du pays, dont Rabat, Casablanca ou Tanger à l’appel d’une coalition de partis de gauche.

    « Modèle espagnol » d’abdication

    Malgré tout, ‘The Economist’ souligne que peu de Marocains osent parler d’ »abdication » bien qu’ils aient commencé à opter pour l’euphémisme du « modèle espagnol » en référence au fait que Juan Carlos I a été poussé à abdiquer en faveur de son fils en 2014 Cependant, il n’y a pas de hasard pour savoir qui devrait être le nouveau roi puisque certains optent pour le prince Mulay Hassan, 19 ans et fils aîné de Mohamed VI, tandis que d’autres favorisent le frère cadet du monarque, Mulay Rachid.

    ‘Le Figaro’ évoque également dans son article les rumeurs sur une éventuelle abdication qui circulaient il y a cinq ans mais qui se sont depuis dissipées et soutient que le fils aîné de Mohamed VI ne semble pas encore prêt à pouvoir régner.

    Ainsi, un confident prévient ‘The Economist’ que le bras de fer avec les Majzen continuera tant que les frères Azaitar ne seront pas acceptés. L’hebdomadaire précise que certains des conseillers de Mohamed VI parlent même dans les moments de plus grande tension du limogeage des responsables de la sécurité, dont le chef du Renseignement, Abdellatif Hammouchi, qui serait à l’origine de la campagne de diffamation, et affirme même qu’ »un coup d’État militaire n’est pas impensable ».

    #Maroc #MohammedVI #TheEconomist #Makhzen

  • Maroc : Maati Monjib en grève de la faim

    Tags : Maati Monjib, grève de la faim, Makhzen,

    Le Docteur Maati Monjib a entamé jeudi une nouvelle grève de la faim pour protester contre la suspension officielle de son poste de professeur d’université. L’historien et universitaire est puni pour ses prises de position justes à l’égard de la politique répressive du Makhzen.

    De sources médiatiques, M. Monjib est victime de :

    – Interdiction de quitter le territoire pour son contrôle médical en relation avec sa cardiopathie

    – Interdiction de séminaire

    – Séquestre de son compte bancaire

    – Séquestre de son véhicule avec interdiction de sa vente pour subvenir aux besoins quotidiens

    – Espionnage et filatures

    – Emprisonnement

    – Interdiction de l’exercice de ses fonctions d’enseignant universitaire

    #Maroc #Maati_Monjib

  • Algérie. Les « khabardjias » mis à nu

    Tags : Algérie, Maroc, Makhzen, MAK, islamistes, Abdelmadjid Tebboune,

    Dérangés au plus haut point par la stabilité dont jouit l’Algérie et son retour diplomatique offensif sur la scène continentale et internationale, des bouffons politiques algériens installés à l’étranger et dont l’intelligence avec le Makhzen marocain et autres services occidentaux n’est plus à démontrer, s’acharnent avec une rare violence à salir le pays en usant de mensonges et d’impostures les plus invraisemblables.

    Les « khabardjias » et la cinquième colonne dont parlait le président Tebboune lors de sa récente entrevue avec la presse nationale, ne sont pas une vue de l’esprit mais une réalité qui ne souffre d’aucun doute. Il suffit de surfer sur Youtube et autre réseaux sociaux pour leur donner non seulement noms mais aussi des visages.

    N’étant le fait que les Algériens et les Algériennes soient vaccinés contre ce genre de propagandistes et d’illusionnistes, le pays aurait connu depuis longtemps le même sort que celui de la Syrie et de la Libye. Agités par des ONG douteuses, des services de certains pays et des droit-de-l’hommistes à géométrie variable, ces khabardjias, sous prétexte de lutter pour une « dawla madania », versent quotidiennement dans l’intox, l’insulte, la diffamation et la démesure dans le vain espoir de jeter le pays dans l’inconnu et le livrer ainsi aux mains des puissances étrangères.

    Ce n’est un secret pour personne que les positions immuables de l’Algérie envers les causes justes, son engagement à préserver sa souveraineté nationale et sa liberté de décision, ses réformes économiques axées sur le protectionnisme et la logique « gagnant-gagnant », ne plaisent pas à certains pays et certains lobbies habitués à s’ingérer sans-gêne dans les affaires des autres et à leur dicter leurs volontés. Ne pouvant s’attaquer frontalement et ouvertement à l’Algérie, ces pays et ces lobbies hostiles, recrutent des Algériens (journalistes, anciens militaires, droit-de- l’hommistes…) pour faire la sale besogne à leur place. Ainsi, depuis des mois, sans interruption, des campagnes d’hostilités sont menées conjointement par ces khabardjias et leurs affidés contre l’Algérie.

    Les trésors d’ingéniosité qu’ils déploient pour semer la discorde et la division dans le front interne, salir l’ANP et les autres services de sécurité, nourrir le régionalisme, provoquer des pénuries…montrent toute l’étendue et la variété de leurs manœuvres. Leur rêve, leur unique rêve, voir le bateau Algérie sombrer. Mais qu’ils soient rassurés, leur rêve se transformera inévitablement en cauchemar. Car, l’Algérie qui a déjà montré à plusieurs reprises de quel bois elle chauffe, saura mettre en échec toutes ces viles manœuvres tissées ici ou ailleurs contre elle.

    Source

    #Algérie #Maroc #France

  • Maroc : A propos du Mouvement 20 Février

    Tags : Maroc, Mouvement 20 Février, Makhzen, monarchie marocaine, répression, Printemps arabe,

    Montassir : Comment vous expliquez le repli du mouvement et son incapacité à mobiliser autant de gens aujourd’hui en comparaison avec l’année 2011 ?

    Mohamed El Aouni : (…) Ceux qui craignent la contamination du Maroc par la violence et l’ingérence étrangère ont réévalué leurs positionnements et sont devenus réticents. Or, ces personnes ont oublié que le Maroc est différent. Bien qu’il ait des interactions, il diffère du fait de l’histoire de son opposition forte et solide. Une opposition qui avait évacué le choix armé en faveur du choix démocratique, malgré le fait qu’il y a eu certaines périodes où le choix armé et les putschs ont été adoptés. Mais ce sont des moments très brefs. Le choix de la lutte démocratique est devenu une culture non seulement de l’opposition mais de tout le pays. Certains tendent à oublier cela. La preuve de l’adoption de la vision pacifique et démocratique est le M20 lui-même. Personne n’a réussi à pousser ce mouvement vers l’extrême, même ceux qui adoptent une vision extrême au sein du mouvement, ils ont échoué. Cela est oublié par certains.
    (…) La relation avec l’histoire est l’une des causes du sous-développement de la région. Ainsi, il faut prendre en compte l’histoire comme étant un ensemble d’évolutions. On peut comprendre certaines évolutions maintenant, mais il nous faudra du temps pour comprendre plusieurs autres évolutions.
    L’histoire c’est aussi les détails. Et nous savons que l’histoire de l’humanité comme l’histoire de notre région n’a pas été écrite correctement du fait qu’il y a absence d’appréhension et d’appropriation des détails. Notamment les détails influençant directement les événements.

    Dans ce cadre, le printemps arabe et son prolongement au Maroc à travers le M20, ne peut être compris et appréhendé à travers une photographie, c’est-à-dire un temps simple. Il faut disséquer, suivre ses évolutions et ses impacts, et bien entendu il faut revenir sur les questions des racines de ce mouvement et comment il est né81.

    Dans leur action, les militants se réfèrent au passé pour comparer et surtout pour « éviter les fautes du passé » comme nous dit un militant. Ce dernier, jeune, conçoit l’action du passé (où il n’a pas participé puisqu’il est né seulement au début des années 1990) comme son action. Les acteurs interviewés présentent l’action comme un continuum et le M20 comme un outil permettant de continuer ce qui a déjà été entamé. Dans leurs comparaisons, ils ne se limitent pas seulement à l’échelle de l’identification du mouvement à d’autres mouvements des années précédentes, ils considèrent que l’Etat et le pouvoir comme des continuums également. Ainsi, par exemple, ils peuvent expliquer certaines actions ou non- actions du pouvoir par des faits historiques :

    Montassir : Comment, selon vous, expliquer l’absence d’une répression policière et militaire brutale de ce mouvement comme a eu lieu dans certains pays ?

    Mohamed El Aouni : (…) Mais bien entendu, le pouvoir n’a pas employé les armes de combat et les cartouches dans la répression des manifestations. Pourquoi ? Parce que le Maroc a des expériences sanglantes auparavant dans ce domaine. Il ne faut pas oublier 1965, 1981, 1990 et 1994, et parce que les expériences du printemps arabe en Egypte et en Tunisie ont montré que la répression sanglante réveille ceux qui sont loin des manifestations. Mais cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas eu de répression (…).

    Le M20, bien qu’il ait introduit un débat et des revendications liées à des questions qui n’étaient pas soulevées par les mouvements sociaux lors des dernières années (la question constitutionnelles par exemple), il est conçu par ses acteurs comme une continuité des mouvements passés. Les interviewés, contrairement aux idées véhiculées par les médias, ne semblent pas stupéfaits par l’émergence de ce mouvement. Il l’explique par « un processus » et par une suite d’événements historiques ayant aboutit à former le M20.

    Montassir : pourquoi avez-vous choisi de militer dans la rue au lieu des institutions représentatives ?

    Yahiya El Bayari : Ce choix est venu après l’impasse et l’enfermement qu’a connu le Maroc depuis les évènements de Sefrou (2007) et Sidi Ifni (2008) ainsi que les mouvements des diplômés chômeurs qui continue à manifester depuis 1994. Les institutions officielles comme le parlement, le gouvernement et les conseils communaux ont déçu le peuple à chaque fois devant les revendications de ces mouvements. Les responsables au sein de ces institutions ont, eux aussi, déçu le peuple jusqu’au point que nous nous sommes convaincus que ces élites soient des malhonnêtes frauduleux : ainsi, le M20 a choisi la rue.

    Comme nous allons le voir dans le cas de l’organisation du M20 (mémoire de 2ème année), l’histoire politique du Maroc et l’histoire de ses mouvements sociaux a influé sur la structure du mouvement et non seulement sur les schèmes des perceptions et des analyses des acteurs. La création même du M20 a été orientée, comme soulignent les témoignages des enquêtés, par cette histoire.

    Source

    #Maroc #M20F #Mouvement_20_février

  • Maroc-Algérie: Nouveau livre sur le Makhzen

    Maroc-Algérie: Nouveau livre sur le Makhzen

    Tags : Maroc, Algérie, Makhzen, Mahdi Boukhalfa, monarchie alaouite,

    «El Makhzen»… de Mahdi Boukhalfa : Portrait en plomb de la monarchie au Maroc

    Par Farid Ainouche

    Le journaliste Mahdi Boukhalfa vient de publier un nouveau livre. Cet ouvrage est différent de celui qu’il a écrit en 2021 sur un ton évocateur et mémoriel sur la «Cantera» et sur le Bab-El-Oued de son enfance et de jeunesse dans les années soixante et soixante-dix – avec des remontées dans l’histoire de ce quartier algérois mythique. Il se distingue également de «Khaouty, avancez l’arrière. Bons baisers d’Algérie», par lequel il a rassemblé, en 2022, sous le regard du journaliste de terrain et observateur de sa société quelques-unes de ses chroniques de presse qu’il a publiées entre 2015 et 2017 dans les différents journaux où il a travaillé. Il se rapproche davantage des textes de témoignage, d’information et d’analyse qu’il a publiés en 2019 sur le «Hirak, révolution du 22 février» puis en 2022, toujours sur le mouvement populaire pour le changement, «Sociologie d’une révolution inachevée». Il affiche, enfin, l’ambition de porter un regard sur l’histoire politique tourmentée du Maroc contemporain : du protectorat jusqu’à celui du roi Mohamed VI, en ayant une «focale» comme on dit aujourd’hui sur son père, le défunt monarque Hassan II qui aura marqué durant ses années de règne son pays d’une empreinte à la fois impitoyable et fascinante.

    Sur son héritage, notamment répressif des revendications politiques, économiques et sociales au Maroc et, particulièrement, dans le Rif.

    L’ouvrage est édité par la maison El Kobiya. Il est constitué de quatorze chapitres sans l’avant-propos, le prologue et l’épilogue : un texte de 280 pages dont le fil conducteur apparait dès son titre et ses deux sous-titres : «El Makhzen, Maroc retour aux années de plomb (D’El Khettabi, Ben Barka à Zefzafi», descendant d’une famille de militants et figure centrale de la contestation populaire dans le Rif en 2016-2017, torturé, condamné en 2019 à une peine de vingt ans de prison pour «atteinte à la sûreté de l’Etat».

    Le récit qui porte également sur la question du Sahara occidental – une «plaie ouverte» – se caractérise par les avantages et les défauts de l’écriture journalistique et, celle en particulier, de l’agencier, le métier que l’auteur exerce depuis des décennies et qui l’a vu occuper le poste de correspondant de l’APS à Rabat dans le milieu des années 2000.

    Les avantages sont qu’«El Makhzen», intitulé fortement suggestif de son contenu à charge sur le système monarchique marocain, regorge d’une somme d’informations historiques et factuelles sur les réalités socioéconomiques du royaume, sur de grands évènements vécus par le Maroc contemporain – de la période du protectorat jusqu’à l’arrivée au pouvoir du roi Mohamed VI – et le système tyrannique du Palais contre tous ses opposants. Les défauts sont ceux d’un pamphlet qui, en plus de quelques répétitions, reprend des faits le plus souvent connus sans l’effort de les soumettre à la réflexion et l’analyse d’un Maroc, certes inquiétant, très sombre par certains aspects, au pouvoir liberticide, mais qui n’est pas exclusif d’un Maghreb en mauvais état. D’où l’impression, peut-être voulue, d’un manque de distance et d’une énonciation militante ; mais à travers laquelle l’auteur court le risque de se voir taxé de faire du «Maroc bashing» en ces temps où la relation entre Alger et Rabat, rompu depuis août 2021, est propice dans une partie de notre presse à des attaques sans réel intérêt éditorial ni, à plus forte raison, pour le débat. Il n’empêche que le livre de Mahdi Boukhalfa, qui sera dans les librairies demain jeudi, reste d’une motivation louable et d’un abord aisé et utile.

    Mahdi Boukhalfa, «El Makhzen, Maroc, retour aux années de plomb…», El Kobiya, Alger 2022

    Reporters, 02 nov 2022

    Mahdi Boukhalfa, journaliste et écrivain : «Avec Rabat, c’est jouer à la Roulette russe que de vouloir entretenir des relations politiques durables»

    propos recueillis par Nordine Azzouz

    Reporters : Vous avez été correspondant de l’APS à Rabat, on attendait de vous un livre sur le Maroc au moment où vous le quittiez, mais vous avez préféré attendre longtemps après. Pourquoi ?
    Mahdi Boukhalfa :
     Sincèrement, à la fin de mon séjour professionnel au Maroc, où j’ai laissé beaucoup d’amis et de mélomanes du chaabi, de «fans» du MCA et de la JSK, je ne pensais pas que ma carrière basculerait vers l’écriture. Cela ne m’a jamais traversé l’esprit. Non, sincèrement, écrire un livre sur le Maroc, à la fin des années 2000, cela n’était pas dans mon agenda immédiat et particulier. Par contre, écrire quelque chose sur les relations algéro-marocaines, là, oui, j’y avais pensé. C’est durant les derniers jours à Rabat, plus exactement lors de ma dernière entrevue avec feu Larbi Belkheir, alors ambassadeur d’Algérie au Maroc. Durant les deux à trois années que j’ai passées avec lui dans l’ancienne capitale mérinide, une sorte de franche amitié s’était installée entre nous et nous évoquions dans nos longues conversations autant les dossiers politiques sensibles entre l’Algérie et le Maroc, que celui particulier des solutions.

    Même à aller les chercher dans les étoiles, pour ouvrir la voie à une réconciliation – durable et sincère – entre les deux Etats. Cela sera-t-il un jour possible ?

    Je ne sais pas. Toujours est-il que lors de notre avant-dernière rencontre dans son bureau de Rabat, sur les hauteurs du quartier diplomatique de Hassan, face à la nécropole de Chellah, j’avais proposé à l’ambassadeur d’Algérie «d’écrire ses mémoires», de mettre sur papier une riche carrière, politique et militaire. On disait, à tort ou à raison, qu’il était à la source de beaucoup d’initiatives de rapprochement entre l’Algérie et certains pays, dont la France socialiste, sous le mandat de François Mitterrand ; avec le Maroc au plus fort de l’ère glaciaire des années 1980, de chefs d’Etat arabes, dont Hosni Moubarak, avec lequel il avait fait dans les années 1960 l’école d’état-major soviétique de Frountze… ou Driss Basri, ministre de l’intérieur de Hassan II… Mais, il a répondu par la négative – en dépit de mon insistance – que le volet politique sensible ne sera jamais évoqué dans ces mémoires durant ses longues années de présence au plus haut sommet de l’Etat algérien. Sa réponse sibylline (sic) était étonnante ! Je la divulguerai dans mon prochain livre qui lui sera dédié, qui sortira si Dieu le veut, avant la fin de 2022 ou début 2023. Et l’idée donc d’écrire un livre n’avait pas le Maroc comme objectif, mais, bien sûr, le personnage de Larbi Belkheir, et, en particulier sa «mission» à Rabat, à un moment où tous les clignotants entre Alger et Rabat n’étaient pas au rouge, non, mais à l’orange. Autrement dit, on pouvait à la fois espérer des retrouvailles avec la fin de tous les compromis, y compris les dossiers qui fâchent avec au premier plan celui de la décolonisation au Sahara occidental ; comme constater une brusque détérioration de leurs relations. Tous les experts des grands dossiers du Maghreb contemporain vous diront qu’avec Rabat, ce sera jouer à la «Roulette russe» que de vouloir entretenir des relations politiques durables. On se rappelle le projet du Maghreb arabe du temps de Hassan II et Kadhafi, l’UMA… Des vœux pieux dans l’océan des incertitudes d’un Maghreb à l’arrêt. Le livre sur Larbi Belkheir est prêt, il faut juste quelques actualisations par rapport au Sommet arabe d’Alger ; mais il a été à plusieurs reprises revu, corrigé et sa parution retardée au gré des événements régionaux. Mon premier livre a été consacré au Hirak (La révolution du 22 février), qui a eu un écho très positif auprès du lectorat, et dont votre publication avait annoncé la parution. Et, cela est devenu une sorte de mécanique, écrire m’a donné une seconde jeunesse professionnelle. Je suis à mon dixième titre, et l’avant-dernier (Bab El Oued), après avoir connu un franc succès à Alger, a été primé dimanche 23 octobre comme Lauréat du prix du Savoir de la 10e JDMF 2022 à Paris. Une petite fierté personnelle pour le «peuple merveilleux» de Bab El Oued.

    Avant d’ouvrir votre livre, on s’attend à un récit de votre seule expérience de journaliste – qui a dû être intéressante et pleine d’anecdotes – dans ce pays. Pourtant, vous avez opté pour une écriture de l’essai sur une longue période, d’El Khettabi à Zefzafi, à partir de faits qui sont connus. Un choix périlleux, non ?

    Ecoutez, il y a la question particulière du respect des droits de l’Homme au Maroc, un pays éclaboussé par tant de violences et de crimes contre l’humanité durant le long règne de Hassan II. Avant que Gilles Perrault, sur dénonciation de la femme d’Abraham Serfaty et une enquête sur le terrain minutieuse – et périlleuse comme vous le dites – n’écrive son fameux «Notre Ami le Roi», personne en France, au Maroc comme au Maghreb et à Washington ne savait vraiment qu’il y avait des bagnes au Maroc. Que dans ce pays, les prisons étaient des bagnes construits sous terre, comme Tazmamart, Agdz, Kelaat M’gouna… Qui sait vraiment où est le corps de Mehdi Ben Barka, et les dizaines d’opposants disparus pendant les années de plomb, cette période terrible entre 1959 et 1999, c’est-à-dire avec la mort de Hassan II ? Avec l’arrivée de Mohamed VI, beaucoup de Marocains avaient espéré un réel changement, des réformes politiques qui mettent fin à l’hégémonie du Makhzen dans le traitement (politique) des affaires du pays, que la monarchie alaouite change de fusil d’épaule et laisse le peuple gouverner, comme cela se fait en Suède, en Belgique, aux Pays-Bas. Et M6 avait un moment joué au «roi des pauvres» avec la Moudawana en 2005, la clôture du sombre dossier des années de plomb avec la restitution des corps des disparus et enterrés dans des fosses communes durant les manifestations du pain de 1980 à Casablanca, Fès, Nador, Al Hoceima ou Koutama en 1984…

    Tout le monde avait pensé que le pays avait tourné cette page sombre de son histoire, avec un roi qui se pavane sur les grands boulevards des grandes villes du pays à bord de ses «chars». Jusqu’à ce Printemps arabe en 2011, qui a montré la vraie nature du régime qui règne au Maroc : le Makhzen, un appendice administratif et politique de la monarchie marocaine. M6 a mis sous le boisseau ses promesses politiques, emprisonné les militants du mouvement du 20 février, embrigadé le parti islamiste du PJD et concocté une nouvelle Constitution. Résultat : le pays sombre de nouveau dans les années de plomb. La longue période revisitée par «El Makhzen, Maroc, retour aux années de plomb» est essentielle pour comprendre l’ouvrage. Dans ce pays, le citoyen marocain n’est jamais un véritable citoyen au sens que l’on donne dans les démocraties occidentales à ce terme. Un «sujet» serait plus juste, un «serf», également, car dans ce pays les droits de l’homme sont une simple marchandise que négocie le roi avec les partis politiques. Ni plus, ni moins, à mon sens.

    A quel lecteur vous adressez-vous dans votre livre ?

    Ce livre s’adresse à tous ceux qui veulent avoir un tant soit peu quelques repères sur le Maroc politique d’hier et d’aujourd’hui, sans prétention aucune, cependant, à être une œuvre pédagogique. C’est juste des événements factuels que j’ai rapportés par rapport à cette inquiétante réalité du retour des «années de plomb» au Maroc.

    Qu’on se le dise, «El Makhzen» est un pamphlet anti-monarchie. Vous le publiez à l’heure où la relation entre Alger et Rabat est rompue depuis août 2021. Une coïncidence ?

    Absolument pas ! Mais alors, pas du tout ! Avec mon éditeur, nous avions même décidé de ne pas le publier, alors qu’il était prêt, pour ne pas gêner, ici et là, l’organisation et la tenue du Sommet arabe d’Alger. Tout le monde est pour l’apaisement, et nous le sommes encore plus. Nous n’avons donc pas voulu être le grain de sable dans la machine. Mon pays a mis tous les moyens dont il dispose pour la réussite de cet important rendez-vous politique, comme il est partant pour un grand Maghreb des peuples. Malheureusement, les agendas politiques ici et là restent sur des trajectoires différentes… «El Makhzen» sera dès jeudi dans les librairies algéroises, et quelques exemplaires ont été déjà vendus mardi, à la veille du Sommet arabe, dès l’annonce de la composante de la délégation marocaine présente à ce sommet. Sinon, ce livre n’est pas aussi «anti-monarchie» qu’il est pour un Maroc débarrassé de «la Hogra» du Makhzen. Toute monarchie n’est pas mauvaise en soi, et vous avez des exemples vivants de par le monde. Mieux, le titre initial du document était «le roi oppresseur», pour montrer que le «roi des pauvres» du début du règne de M6 est devenu, après le Printemps arabe et la répression des jeunes du M20, le «roi oppresseur». Or, comme tout est réglé comme du papier à musique dans ce pays par le Makhzen, il était plus logique d’en attribuer le titre du livre. Si les Marocains, nos frères, sont satisfaits de leur «monarchie», Allah Ibarek, grand bien leur fasse… Ils sont chez eux. Dénoncer l’injustice au Maroc ou ailleurs, est-il en soi «anti-monarchie» ? Large débat…

    Reporters, 2 nov 2022

    #Maroc #Algérie #Makhzen

  • Fatiha Aarour was live.

    Maroc, ASDHOM, Makhzen

    Nous avons assisté ce soir au retour des méthodes qu’on pensait révolues. Des barbouzes envoyés par les services marocains ont saboté la conférence de l’Asdhom sur la liberté de la presse au Maroc. Violence manifeste des baltajias, chaises jetées, personnes poussées et violentées.

    Ils sont allés jusqu’à sectionner le fil électrique pour couper le courant et plonger la conférence dans le noir total, ils ont jeté des boules puantes obligeant les personnes qui assistaient à la conférence à sortir.

  • Maroc : Le Roi que ne voulait plus etre roi #5

     

    Tags : Maroc, Makhzen, Mohammed VI, bande dessinée

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