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Gazoduc GME: Le Makhzen joue ses dernières cartes
Les événements s’accélèrent au niveau du dossier du gazoduc Maghreb-Europe qui alimente l’Espagne en gaz via le Maroc.Alors que l’Algérie semble déterminée à mettre fin à ce transit, le Maroc tente de se rattraper en faisant appel à la médiation espagnole. Suite aux dernières tensions entre les deux pays voisins, l’Algérie a décidé de cesser de fournir le gaz naturel à l’Espagne via le gazoduc Maghreb-Europe. Ainsi, le Maroc sera privé du gaz algérien à compter du 1er novembre prochain, selon ce qu’a rapporté l’agence Reuters lundi dernier.Comme alternative, l’Algérie décide de continuer l’approvisionnement de l’Espagne via le gazoduc sous-marin Medgaz d’une capacité annuelle de 8 milliards m3 qui ne passe pas par le Maroc. D’ailleurs, c’est ce qu’a dit le Président Tebboune le 11 octobre en cours. « Nous avons convenu avec nos amis espagnols de les approvisionner en gaz naturel via le gazoduc Medgaz », a-t-il déclaré lors d’une entrevue avec la presse. Cependant, les inquiétudes commencent déjà à se ressentir, notamment du côté marocain.Selon le quotidien espagnol El Pais, cette situation a conduit Rabat à négocier avec Madrid une solution pour sécuriser des alternatives à la résiliation du contrat qui permet la fourniture de gaz à l’Espagne via le gazoduc Maghreb-Europe (GME) et qui alimente également ce pays. Plus loin encore, le Makhzen négocie actuellement avec l’Espagne une autre alternative ; il s’agit d’une possibilité de se faire livrer du gaz à partir de l’Espagne. Selon une source espagnole citée anonymement par le même journal, « le Maroc pourrait demander à l’Espagne d’envoyer du gaz par le gazoduc Maghreb – Europe (GME) dans le sens inverse ».Cela dit, cette même source affirme que l’Espagne redoute la réaction d’Alger quant à cette alternative, d’autant qu’il s’agit du gaz qu’expédie l’Algérie vers la péninsule. « Nous ne savons pas comment l’Algérie réagir si l’Espagne est d’accord », indique-t-on encore. La ministre de la Transition écologique espagnole en visite en AlgérieEn tout cas, l’Espagne est déterminée à garder intact l’approvisionnement en gaz depuis l’Algérie. Dans cette optique, la troisième vice-présidente et ministre de la Transition écologique et du défi démographique espagnole, Teresa Ribera, devrait arriver ce mercredi à Alger pour rencontrer les autorités algériennes.Ces rencontres devront porter sur la recherche d’une solution à la fermeture du gazoduc Maghreb-Europe (GME) qui traverse le Maroc et que l’Algérie envisage de fermer dès ce 1er novembre, date à laquelle prend fin le contrat de 25 ans qui garantit l’approvisionnemen et les accords tripartites.Par ailleurs, il convient de noter que l’arrêt du gazoduc Maghreb-Europe peut causer d’énormes dommages au Maroc. En effet, Rabat obtient entre 50 et 200 millions d’euros par an de droits de passage, un chiffre qui varie en fonction du quota expédié. Et, de plus, il garde 800 millions de mètres cubes par an de gaz algérien à un prix stable.Ce gaz est utilisé pour alimenter les centrales à cycle combiné de Tahaddart (dans la région de Tanger) et d’Aïn-Beni-Mathar (à Oujda),. Ces centrales couvrent environ 10 % de la production électrique marocaine.Par : RIAD EL HADILe Midi Libre, 28/10/2021 -
Algérie-Maroc: Les problèmes ont commencé en 1957
Algérie-Maroc: Les problèmes ont commencé en 1957. C’est ce qu’a déclaré Daho Ould Kablia au Forum d’El Moudjahid.
Lors de son exposé sur la création de la radio secrète du FLN, le président de l’association des anciens du MALG a mis en évidences l’assistance fournie, à la cause nationale, par les Marocains à l’époque. Paradoxalement, une centaine de médias du voisin de l’Ouest s’investissent aujourd’hui dans une propagande contre l’Algerie. » L’aide, qui ne provenait du Maroc, était celle du peuple. Le roi Mohamed 5 était sincère dans son soutien à notre cause. Bien que les problèmes avec le Makhzen ont commencé en 1957, quand Allal Fassi a conditionné son aide à la révolution par la restitution des terres qui appartiennent à notre pays » a corrigé l’ancien moudjahid et ancien ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales. Il a rapporté que les révolutionnaires lui ont rappelé alors que la Maroc a obtenu son indépendance en 1956 gr‚ce aux luttes des Algériens. « Hassan II gardait une rancune contre l’Algerie parce qu’elle ne l’a pas soutenu sur le dossier du Sahara occidental » a rapporté l’ancien malgache.
Il a rappelé, à l’occasion que le président Houari Boumediene a expulsé les Marocains, résidents en Algérie en 1975, à cause de la rencontre du roi Hassan II avec le président Mauritanien sans associer le chef de l’Etat algérien. Hassan II et Mohamed 6 ont de vieilles amitiés avec Israël, que le Maroc veut actuellement ramener à nos portes. Nous ne l’accepterons jamais. Je ne pense pas qu’il y aura un règlement de la crise du moment qu’elle a atteint ce niveau de pourrissement » a estimé Daho Ould Kablia.
La rupture de fourniture en gaz se précise
Après avoir rompu officiellement ses relations diplomatiques avec le Maroc en août dernier, l’Algérie semble déterminée à passer à l’action, concernant la fourniture en gaz naturel à ce pays via le gazoduc Maghreb-Europe.
Selon trois sources concordantes en lien direct avec le dossier, citées par l’agence Reuters, l’Algérie cessera de fournir le gaz naturel au Maroc via le gazoduc Maghreb-Europe à partir du 1er novembre prochain. Pour ce qui est de l’Espagne, qui est desservie en gaz via le gazoduc MaghrebEurope de 13,5 milliards de mètres cubes, l’Algérie continuera de l’approvisionner via le gazoduc sous-marin Medgaz d’une capacité annuelle de 8 milliards de m3 qui ne passe pas par le Maroc, indique-t-on encore. Cela confirme donc les déclarations du président de la République à ce sujet. Le 11 octobre dernier, Tebboune avait déclaré lors de sa rencontre périodique avec les représentants de médias nationaux. : « Nous avons convenu avec les amis espagnols de les approvisionner en gaz naturel via le gazoduc Medgaz » .
Cependant, des analystes, cités par la même source, estiment que les problèmes techniques liés aux projets d’extension de la capacité du gazoduc Medgaz, menés par l’Algérie, pourraient aggraver la crise énergétique en Espagne au moment où les factures de gaz explosent en Europe.
L’Algérie décide de ne pas renouveler l’accord d’approvisionnement avec le Maroc
Concernant l’approvisionnement du pays voisin en gaz, l’Algérie avait fait allusion, en ao˚t dernier, à la possibilité de mettre fin en octobre aux exportations de gaz naturel vers le Maroc. Ces dernières sont estimées à un milliard de mètres cubes, utilisés pour produire environ 10% de l’électricité du royaume. L’Algérie a donc décidé de ne plus renouveler l’accord d’approvisionnement avec le Maroc, selon une source au sein de la société publique Sonatrach et deux sources gouvernementales algériennes, citée par l’agence Reuters.
Pour rappel, un haut responsable marocain avait évoqué, début du mois en cours, d’éventuelles discussions avec l’Espagne sur la possibilité d’inverser le flux d’un gazoduc au cas o˘ l’Algérie ne renouvellerait pas l’accord d’approvisionnement. Il convient également de noter que l’Algérie est le plus grand fournisseur de l’Espagne en gaz naturel, couvrant près de la moitié de sa demande de gaz via le gazoduc MaghrebEurope. En cas de perturbations de l’approvisionnement, l’Algérie fera recours à des navires pour transporter du gaz naturel liquéfié (GNL) vers l’Espagne, ajoute la même source.
Le Maghreb, 27/10/2021
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Bennani: Le Makhzen est une machine à broyer les partis
Bennani: Le Makhzen est une machine à broyer les partis. « Au Maroc, la scène électorale n’est plus le lieu de traduction des conflits qui travaillent la société »
« Au Maroc, la scène électorale n’est plus le lieu de traduction des conflits qui travaillent la société ». La défaite des islamistes aux dernières élections confirme à quel point le système politique marocain est « une machine à broyer les partis », estime la politiste Mounia Bennani-Chraïbi dans une tribune au « Monde ».
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Tribune. A la suite du triple scrutin – législatif, régional et communal – du 8 septembre, le mythe de l’exception marocaine est une nouvelle fois réactualisé. Depuis l’annonce de l’effondrement électoral du Parti de la justice et du développement (PJD, issu de la matrice islamiste), les uns proclament l’échec de l’islamisme, tandis que d’autres s’émerveillent, encore une fois, face à la « subtilité » de la monarchie marocaine. Alors que lesdits islamistes ont été écrasés dans le sang en Egypte et éliminés après un « coup de force » en Tunisie, des urnes « transparentes » auraient permis de les dissoudre dans le royaume.
De tels récits occultent l’exacerbation de la crise de la représentation au Maroc. A cet égard, la thèse de l’échec de l’islamisme ne tient pas la route. Premièrement, le PJD ne représente que l’une des tendances politiques à référentiel islamique. A l’inverse de l’organisation Justice et Bienfaisance, très présente dans l’arène protestataire mais qui reste exclue du jeu politique institué, le PJD n’a jamais contesté la légitimité religieuse du roi, commandeur des croyants.
Deuxièmement, il doit son triomphe aux législatives de 2011 et de 2016 aussi bien à l’électorat sensible à ses valeurs religieuses et identitaires qu’aux espérances qu’il a suscitées auprès d’électeurs avides d’une offre politique alternative. Ceux-là ont misé sur un personnel politique supposé « intègre », susceptible de lutter pour le « changement » et contre la corruption. Troisièmement, le PJD n’a pas perdu son électorat parce qu’il aurait mis en œuvre une politique islamiste qui se serait avérée inefficiente. Aux yeux d’une partie de l’opinion publique, il s’est révélé un parti politique comme les autres.
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Marie-George Buffet, devenue « serveuse » du Makhzen
Marie-George Buffet, devenue « serveuse » du Makhzen – Georges Marchais et les centaines de communistes français qui ont porté l’Algérie dans leurs cœurs se retourneront certainement dans leurs tombes en voyant Marie-Georges Buffet se jeter dans le giron des puissances néocoloniales interventionnistes et leurs valets, comme le Makhzen.
Georges Marchais, l’illustre Secrétaire Général du Parti Communiste Français, Grand ami de l’Algérie, et les centaines de communistes français qui ont porté l’Algérie dans leurs cœurs et ont soutenu la révolution algériennes, dont certains sont tombés dans le champ d’honneur, en martyrs, se retourneront certainement dans leurs tombes, en voyant Marie-Georges Buffet, bafouer les principes du PCF, depuis sa création, dans le sillage de la révolution bolchévique, en se jetant bras le corps dans le giron des puissances néocoloniales interventionnistes et leurs valets, comme le Makhzen.
Ce dernier, selon à l’origine de cette scandaleuse rencontre organisée par l’ONG Riposte Internationale et la députée du PCF Marie-George Buffet qu’Abdellatif Hammouchi directeur général de la Direction générale de la sûreté nationale et directeur de la Direction générale de la surveillance du territoire marocain, fera sortir de son « buffet » pour appeler à une intervention étrangère, à la veille de la commémoration du 60ème anniversaire des massacres d’Algériens à Paris jetés sur la Seine. Des crimes contre l’humanité qui demeurent impunis à l’instar des génocides perpétrés contre le peuple Algérien durant 132 ans de colonisation barbare. Marie-Georges Buffet n’aurait jamais agi seule si elle n’avait pas été ordonné par son sponsor et bailleur de fonds pour subvenir à ses élucubrations politiciennes, basées sur des miettes d’un fonds de commerce que lui assurent les ONG, inféodées à la NED, autour de Regime Change et l’exportation de la démocratie.Certaines sources proches de la « communiste » qui défend la cause interventionniste de l’OTAN, et ancienne ministre sous le gouvernement Jospin, auraient bénéficié d’importantes sommes d’argent pour mener une campagne d’hostilité et de dénigrement à l’égard de l’Algérie.
La « communiste » sortie du « buffet » du Makhzen, bénéficie du tapis rouge au Royaume du Haschich et du marketing international de la pédophilie, où elle séjourne régulièrement dans des palaces luxueux, bénéficiant de toutes les commodités nécessaires pour mener à bien sa mission, dont l’un des chapitres était l’organisation d’une journée parlementaire appelant à l’intervention étrangère en Algérie.
Il est clair, que cette journée parlementaire organisée par Marie-George Buffet ; en collaboration avec une ONG, liée aux officines étrangères hostiles à l’Algérie, avec la participation de sinistres larbins, comme Malaoui, Dabbouz ou Ait Djoudi, pour une intervention étrangère en Algérie, à quelques mois de la célébration du 60ème anniversaire de l’indépendance, et quelques jours pour la commémoration du 67ème anniversaire du déclenchement de la glorieuse révolution du premier novembre, est révélatrice à plus d’un titre sur les échecs récurrents des forces néocoloniales et leurs sbires, comme le régime du Makhzen, à concrétiser leur projet de porter atteinte à la souveraineté nationale, chèrement acquise , à l’unité territoriale et à l’unité du peuple Algérien.
Algérie54, 19/10/2021
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The Intercept : La machine de surveillance du Maroc
The Intercept : La machine de surveillance du Maroc-L’appareil de renseignement du Makhzen alimente la répression de la dissidence.
RABAT, MAROC – En février 2020, Fouad Abdelmoumni, militant marocain des droits de l’homme, a reçu une nouvelle effrayante : sa partenaire et lui avaient été filmés en train de faire l’amour dans leur propre maison, et des vidéos de leurs moments intimes circulaient sur WhatsApp.
Des amis et des membres de la famille ont dit à Fouad Abdelmoumni qu’ils avaient reçu une séquence de sept vidéos d’un numéro inconnu, apparemment filmées depuis des bouches d’aération de la climatisation qui permettaient de voir l’intérieur de la chambre et du salon. Quand Abdelmoumni est allé vérifier lui-même les bouches d’aération, il n’a trouvé aucune caméra. « Je me suis senti violé et triste pour mon pays », a-t-il déclaré dans une interview à The Intercept.
Cet économiste de 63 ans, qui critique fréquemment la corruption et les abus du makhzen, un terme général utilisé pour décrire les élites dirigeantes du Maroc et leurs alliés, dit qu’il n’a aucun doute sur le fait que les vidéos étaient destinées à des représailles pour son franc-parler. Quelques mois plus tôt, l’activiste, proche de l’Association marocaine des droits de l’homme et membre du conseil d’administration de l’affilié marocain de Transparency International, avait publiquement dénoncé une autre affaire de surveillance.
En octobre 2019, Abdelmoumni avait été informé par le Citizen Lab, un groupe basé à l’Université de Toronto qui suit la surveillance numérique dans le monde entier, qu’il était apparu, aux côtés de sept autres activistes et journalistes marocains, sur une liste de cibles potentielles d’un logiciel alors peu connu appelé Pegasus. Développé par le groupe NSO, basé en Israël, ce logiciel espion pourrait permettre à des pirates de surveiller les communications et d’autres données du téléphone portable d’Abdelmoumni. Ce dernier a réagi en signant une lettre, à laquelle s’est joint le reste du groupe, adressée aux autorités marocaines chargées de la protection des données, dénonçant la surveillance et demandant au gouvernement d’ouvrir une enquête. (Divulgation complète : L’un des coauteurs de cette histoire, Abdellatif El Hamamouchi, a également été informé à l’époque qu’il avait figuré sur la liste et cosigné cette lettre).
La vidéosurveillance du domicile d’Abdelmoumni n’était pas le produit du logiciel espion Pegasus. Il pense plutôt que cette intrusion dans sa vie privée est une forme d’extorsion destinée à le décourager de parler de la corruption. Il a publiquement affirmé que la surveillance avait été menée sur ordre du roi. « M. Abdelmoumni affirme que des dizaines de détracteurs du roi […] ont fait l’objet de campagnes de dénigrement similaires », rapportait The Economist en janvier.
« On m’a filmé en train d’avoir des relations sexuelles avec mon partenaire pour me faire taire », a déclaré Abdelmoumni à The Intercept. « Je fais face à une pression immense, mais je ne me suis pas soumis et je ne me soumettrai pas à la police politique qui tente de me faire chanter. »
Abdelmoumni n’est que l’un des nombreux militants, journalistes et critiques du gouvernement pris dans l’appareil de surveillance généralisée du Maroc. Bien que l’État marocain soit souvent considéré comme moins répressif que nombre de ses voisins du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, ses détracteurs estiment qu’il est au cœur d’une dangereuse dérive autoritaire. Les récentes révélations sur le logiciel espion Pegasus ont contribué à mettre en lumière une partie seulement de cette machine de surveillance sophistiquée et de grande envergure.
En juillet, une enquête menée par l’ONG Forbidden Stories, le Security Lab d’Amnesty International et un consortium de reporters internationaux – connue sous le nom de Pegasus Project – a suggéré que le gouvernement marocain est un utilisateur majeur du logiciel de surveillance de NSO Group. Les conclusions, fondées sur une fuite de données, comprenaient une liste de plus de 50 000 numéros de téléphone qu’Amnesty et Forbidden Stories considéraient comme des cibles potentielles de Pegasus. Environ un cinquième de ces numéros de téléphone étaient basés au Maroc.
Les médias participant au projet Pegasus ont analysé la liste, et le laboratoire de sécurité d’Amnesty a examiné 67 smartphones, dont 23 avaient été infectés avec succès par des logiciels espions et 14 autres présentaient des signes de tentative d’infiltration. NSO Group a nié toute implication, affirmant que toute surveillance de journalistes, d’activistes ou de politiciens constitue une utilisation abusive de sa technologie.
La liste des cibles de surveillance possibles s’étendait bien au-delà des frontières marocaines. Selon les archives fournies par Forbidden Stories et Amnesty, les entrées sélectionnées depuis le Maroc comprenaient les numéros de téléphone du président français Emmanuel Macron, de l’éminent journaliste français Edwy Plenel et du diplomate américain et principal négociateur de l’accord sur le nucléaire iranien de 2015, Robert Malley. Mais à l’intérieur du pays, des journalistes indépendants très en vue apparaissaient souvent. Outre les chefs d’État, les activistes et les politiciens figurant parmi les 50 000 entrées, 180 numéros appartenaient à des journalistes de 20 pays différents. Selon The Guardian, 38 d’entre eux se trouvaient au Maroc, parmi lesquels Taoufik Bouachrine, Soulaimane Raissouni et Omar Radi, qui sont tous aujourd’hui en prison.
Le gouvernement marocain, une monarchie constitutionnelle dont le premier ministre est nommé directement par le puissant roi Mohammed VI, conteste vivement l’exactitude de ces conclusions. En juillet, le procureur général de l’État a annoncé qu’il ouvrait une enquête sur « les fausses allégations et accusations contenues dans des articles de presse publiés par des journaux étrangers », tandis que l’ambassade du pays à Paris a déposé une plainte devant un tribunal français, accusant Histoires interdites et Amnesty de diffamation.
Mais malgré le tumulte, Pegasus n’est qu’un élément du tableau – l’un des nombreux instruments d’une boîte à outils de surveillance en expansion dont dispose l’État marocain pour réprimer les journalistes, les militants et les critiques du gouvernement. Parfois, disent les défenseurs des droits de l’homme, les renseignements peuvent être déployés dans le but de faire honte ou de faire chanter les cibles – comme dans le cas d’Abdelmoumni. D’autres fois, ils peuvent être mobilisés par les médias pro-gouvernementaux pour attaquer les voix critiques. Ils peuvent même être utilisés pour engager de véritables poursuites pénales contre des dissidents, comme l’ont appris de première main une poignée de journalistes indépendants.
Selon Maati Monjib, historienne et militante de renom qui a passé trois mois en prison cette année pour « fraude » et « atteinte à la sécurité de l’État » avant de bénéficier d’une libération provisoire, la surveillance de l’État marocain joue un rôle essentiel dans le maintien du pouvoir du régime. Directeur de Freedom Now, une association qui défend la liberté d’expression et la liberté de la presse, et professeur d’histoire à l’université Mohammed V de Rabat, M. Monjib estime que les objectifs ne se limitent pas à décourager les critiques les plus virulents. Lorsqu’Amnesty a examiné son téléphone, les analystes légistes ont trouvé des preuves de processus suspects qui ont conduit à des domaines d’installation de Pegasus. Son appareil est devenu « instrumental » pour les modèles des analystes, ont écrit les chercheurs du Security Lab.
« L’objectif général semble être que tout le monde ait le sentiment d’être surveillé, y compris les politiciens qui travaillent pour le régime », a déclaré Monjib à The Intercept quelques semaines avant une audience judiciaire liée à son cas. « Ce sentiment général paralyse une bonne partie de la société marocaine et encourage l’autocensure chez nous. Avant, même les politiciens pro-régime étaient parfois critiques envers le régime lorsqu’ils étaient entre eux ou en dehors du Maroc. Ce n’est plus possible aujourd’hui ».
Joint sur son numéro personnel via WhatsApp lorsqu’il était en fonction, l’ancien ministre marocain des Droits de l’homme Mustapha Ramid n’a pas répondu aux demandes de commentaires de The Intercept pour cette histoire. L’ancien Premier ministre Saad-Eddine El Othmani n’a pas répondu aux multiples demandes de commentaires envoyées par son bureau. Depuis le 7 octobre, suite aux élections parlementaires de septembre et à l’approbation du roi, le Maroc a un nouveau gouvernement. Le nouveau premier ministre, Aziz Akhannouch, n’a pas non plus répondu à une demande de commentaire.
Pegasus : Un outil dans la boîte à outils de la surveillance
En août 2019, lorsque la police marocaine a arrêté la journaliste Hajar Raissouni, elle pensait être volée. Elle sortait du cabinet de son gynécologue à Rabat avec son fiancé de l’époque, aujourd’hui son mari, lorsqu’un groupe l’a confrontée à des détails intimes et à des accusations.
« On m’a dit des informations très personnelles que personne n’aurait pu connaître à moins d’avoir écouté mes appels depuis le début », a déclaré Hajar à The Intercept. « Ils m’ont dit qu’à une certaine heure, je devais me rendre chez mon fiancé Rifaat lorsqu’il était en voyage pour sortir les chiens, et ils m’ont mentionné les heures et les jours précis. » Ce mois-là, elle a été arrêtée et accusée d’avortement et de relations sexuelles hors mariage, deux actes illégaux et souvent perçus négativement au Maroc.
Parmi les nombreuses questions sur lesquelles les journalistes marocains doivent naviguer figurent les fameuses « lignes rouges » explicitement mentionnées dans le code pénal du pays : la place de l’islam, la légitimité de la monarchie et l’intégrité territoriale du pays. (Ce dernier point est particulièrement pertinent pour la revendication contestée du Maroc sur le territoire du Sahara occidental, que l’administration Trump a reconnu en décembre dernier, rompant avec des années de consensus international et facilitant l’établissement de relations diplomatiques entre le Maroc et Israël).
Hajar se souvient des interrogateurs qui la bombardaient de questions sur ses convictions politiques et sa couverture du mouvement de protestation Hirak El-Rif de 2016, qui a exigé des améliorations socio-économiques dans la région berbérophone du nord du Maroc pendant plusieurs mois – jusqu’à ce que des dizaines de militants soient arrêtés et que les protestations s’estompent. En mai 2019, Hajar avait publié une série d’entretiens avec le père du leader du mouvement, Nasser Zefzafi, réfléchissant à la peine de 20 ans de prison que son fils avait récemment reçue. Elle dit que les interrogateurs l’ont également interrogée sur des membres influents de sa famille, notamment un journaliste et un universitaire, tous deux connus pour être critiques envers les autorités.
Hajar n’a donc pas été surprise lorsque, environ deux ans plus tard, Forbidden Stories l’a informée que son numéro figurait sur la liste des fuites liée à Pegasus. Elle pense que la surveillance du gouvernement a joué un rôle clé dans son inculpation, pour laquelle elle a finalement passé un mois et demi en prison avant de quitter son pays en exil.
Selon Forbidden Stories, Hajar a été sélectionnée comme cible par Pegasus en mai 2019.
À l’époque, les accusations portées contre Hajar ont suscité l’indignation internationale, suscitant la condamnation de groupes comme Human Rights Watch, Front Line Defenders et Amnesty. Cette vague de critiques a permis à Hajar d’éviter une nouvelle peine de prison. Bien qu’un tribunal de Rabat l’ait condamnée à un an de prison en septembre 2019, elle a été libérée le mois suivant après avoir reçu une grâce royale directement du roi Mohammed VI.
Mais même après avoir été libérée, Hajar dit avoir continué à être suivie par des personnes non identifiées dans les rues de la capitale marocaine. « Je ne pouvais plus aller nulle part », a-t-elle déclaré à The Intercept. « Des agents de police en civil étaient constamment autour de moi ».
Finalement « fatiguée de tout le harcèlement et du ciblage », Hajar a choisi de quitter le pays au début de 2020, s’installant au Soudan avec son mari.
Guerre de l’information et diffamation
À l’instar de la Turquie, de l’Égypte et d’autres États à tendance autoritaire du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, le gouvernement marocain aime garder un contrôle étroit sur le flux d’informations. Bien qu’aucun géant médiatique étatique ne domine le secteur, le paysage médiatique du pays est marqué par un grand nombre de médias privés qui défendent régulièrement les actions du roi Mohammed VI et attaquent ceux qui s’opposent à la ligne officielle de l’État – souvent en citant des sources anonymes sans confirmation et en fouillant dans la vie personnelle des sujets. Dans certains cas, ces médias publient des informations extrêmement précises qui, selon beaucoup, ne peuvent provenir que des services de renseignement de l’État.
Ces éditeurs, que les militants appellent communément la « presse de la diffamation », comprennent les sites web Cawalisse al-Youm et Barlamane. Ce dernier, par exemple, a publié une vidéo tristement célèbre de Zefzafi, le leader du mouvement de protestation Hirak El-Rif, en prison en 2017. Sur les images, le leader du mouvement Rif se déshabille et expose diverses parties de son corps – une scène vraisemblablement destinée à montrer qu’il n’avait pas été torturé, mais aussi largement interprétée comme une tentative d’embarrasser le militant. Parmi les médias similaires, citons Le360, Aldar, Telexpresse et Anfas Press, mais le leader incontesté du genre est Chouf TV.
Soulaimane Raissouni, l’ancien rédacteur en chef d’Akhbar al-Yaoum, un quotidien imprimé aujourd’hui disparu, lancé en 2009 et connu pour sa ligne éditoriale indépendante, est en prison depuis mai 2020. Cinq jours avant sa détention, Chouf TV a publié une histoire écrite par « Abou Wael » – un pseudonyme souvent utilisé pour indiquer la proximité avec les responsables des services de renseignement – suggérant qu’il serait bientôt confronté à des problèmes.
« Les portes de l’enfer s’étaient ouvertes » sur Soulaimane, affirmait le média, ajoutant que « [sa] politique de la terre brûlée allait le brûler » à la veille de la fête de l’Aïd al-Fitr. Le soir même, Soulaimane, l’oncle de Hajar, a été arrêté devant son domicile, entouré d’un groupe de journalistes de Chouf TV. Le média a diffusé la procédure sur sa chaîne YouTube, qui compte plus de 6 millions d’abonnés.
« Une vingtaine de jours avant l’arrestation de Soulaimane, une voiture secrète de sécurité ne quittait pas la porte de la maison. Ils nous suivaient partout où nous allions », a déclaré la femme de Soulaimane, Kholoud Mokhtari, à The Intercept. « Certains appels de Soulaimane ont été publiés mot à mot dans des journaux proches des services de sécurité – des conversations portant sur le statut d’Akhbar al-Youm ainsi que sur certaines affaires familiales et très privées. »
Détenu deux mois seulement après Soulaimane, Omar Radi a également fait l’objet d’attaques fréquentes de la part des médias pro-gouvernementaux – et de Chouf TV en particulier.
Selon des documents juridiques obtenus par The Intercept, le bureau du procureur a semblé s’appuyer sur Chouf TV pour monter son dossier contre Radi, un journaliste connu pour sa couverture des mouvements sociaux. Le 23 juin 2020, le bureau a envoyé une lettre au chef de la Division nationale de la police judiciaire lui demandant de « mener des recherches préliminaires pour découvrir la vérité sur ce qui a été mentionné dans deux articles publiés » par Chouf TV. Le premier article prétendait que Radi travaillait avec les services de renseignements occidentaux ; le second détaillait les « scandales » d’Omar Radi et accusait l’écrivain de vendre des informations sur les Marocains de l’étranger.
Alors que l’affaire Radi s’éternisait, un témoin clé nommé Imad Stitou a refusé de coopérer avec l’État. En septembre 2020, l’accusation a transformé Stitou en co-conspirateur présumé. Il a été reconnu coupable de « non-dénonciation d’un crime » et condamné à un an de prison.
« Je n’étais pas le personnage qu’ils voulaient dans leur roman, et il était nécessaire de faire de moi un exemple », a déclaré Stitou, aujourd’hui libéré en attendant l’appel, à The Intercept. « Ce plan a largement réussi à intimider les autres sympathisants. J’entendais souvent dans mes cercles : « Voulez-vous être l’Imad Stitou ? » « .
La militarisation de #MeToo
Soulaimaine et Radi contribuent à illustrer un autre schéma inquiétant qui a émergé au Maroc ces dernières années : Ils font partie d’un trio de journalistes très en vue, connus pour avoir critiqué les autorités de l’État, qui ont tous été envoyés en prison à la suite d’allégations d’agressions sexuelles. Leurs procédures judiciaires respectives ont toutes été critiquées par d’importantes ONG de défense des droits de l’homme pour irrégularités. Reporters sans frontières, qui classe le Maroc au 136e rang sur 180 pays dans son classement de la liberté de la presse, a dénoncé ce qu’elle appelle « l’utilisation d’accusations sexuelles forgées de toutes pièces contre des journalistes ».
La série d’affaires a commencé avec Taoufik Bouachrine, le fondateur et directeur d’Akhbar al-Yaoum. En février 2018, Bouachrine a été arrêté au siège de son journal à Casablanca. Accusé de viol, de traite des êtres humains et d’ »abus de pouvoir à des fins sexuelles », le journaliste a finalement été condamné à 15 ans de prison en octobre 2019. Tant les conditions de détention de Bouachrine que le procès lui-même ont été condamnés par Amnesty et Human Rights Watch, tandis qu’un rapport du groupe de travail du Conseil des droits de l’homme des Nations unies sur la détention arbitraire a montré comment de multiples victimes présumées ont cherché à prendre leurs distances par rapport à cette affaire.
Parmi ces victimes figure Afaf Bernani, une ancienne journaliste d’Akhbar al-Yaoum qui affirme que la police a falsifié ses déclarations. D’abord interrogée en tant que témoin d’une agression sexuelle présumée de Bouachrine, elle a finalement été classée comme victime de son ancien patron. Après avoir contesté ce récit au tribunal, Bernani a été accusée d’un crime elle-même – « fausse communication et calomnie » – et condamnée à six mois de prison.
« Le but de ma condamnation était d’intimider le reste des femmes impliquées dans le procès », a déclaré Bernani à The Intercept.
Peu de temps après que l’État ait porté des accusations contre elle, Bernani a déclaré que les autorités ont fait monter la pression en l’espionnant. « J’ai été soumise à une étroite surveillance de sécurité dans la rue, où la police secrète était postée devant ma maison et me suivait partout où j’allais », a-t-elle déclaré. « J’étais même suivie lors de mes visites chez le médecin ».
Finalement, elle a choisi de quitter le pays plutôt que de purger une peine de prison, s’installant en juillet 2019 en Tunisie, où elle se trouve encore aujourd’hui.
Entre-temps, Soulaimane, l’homme qui a remplacé Bouachrine à la tête d’Akhbar al-Yaoum, a lui-même été arrêté et accusé d’agression sexuelle en mai dernier. Malgré le tollé des ONG et une grève de la faim qui a duré près de 120 jours, Soulaimane a été condamné à cinq ans de prison en juillet dernier.
Radi, quant à lui, a été détenu l’année dernière et accusé de viol et d’espionnage avant d’être finalement condamné à six ans de prison en juillet.
Khadija Ryadi, ancienne présidente de l’Association marocaine des droits de l’homme, estime que ces affaires sont loin d’être des victoires pour les droits des femmes ou la cause féministe dans le pays.
« Le régime marocain fabrique des affaires criminelles contre des journalistes indépendants liées à de nobles causes comme la lutte contre la violence envers les femmes dans le but de discréditer les cibles et de limiter leur influence dans la société », a-t-elle déclaré à The Intercept. « Heureusement, la majorité des gens savent maintenant qu’il s’agit d’affaires fabriquées de toutes pièces visant à réduire au silence et à aliéner les journalistes qui dérangent les autorités. »
Samir Bouaziz, responsable du département de plaidoyer pour le bureau Afrique du Nord de Reporters sans frontières, partage cet avis. Selon lui, le régime marocain ajuste sa tactique dans l’espoir de mieux masquer sa répression. « Les autorités ont investi dans #MeToo comme un moyen de confondre l’opinion publique nationale et internationale », a-t-il déclaré.
Bouaziz voit un schéma lorsqu’il s’agit de ce qu’il considère comme la répression de l’État à l’encontre de Bouachrine, Soulaimane et Radi – chacun d’entre eux figurait également sur la liste révélée par Forbidden Stories des cibles possibles de Pegasus.
« Les préparatifs pour l’arrestation des journalistes ciblés se font en coordination avec la presse diffamatoire proche des services de sécurité, qui lancent des campagnes contre les cibles avant les arrestations », a déclaré Bouaziz. « C’est le meilleur prélude et le plus efficace pour fabriquer des accusations ».
Quoi qu’il en soit, la longue liste d’affaires judiciaires pèse sur ceux qui sont prêts à s’exprimer sur le makhzen – et ceux qui l’envisagent – alimentant le sentiment que la surveillance est omniprésente et que les ennuis judiciaires ne sont jamais loin.
Malgré la vague de répression, Maati Monjib, de Freedom Now, essaie de garder espoir. Soutenant publiquement Radi, Soulaimane et d’autres journalistes emprisonnés, Monjib note que « la diffamation basée sur la surveillance semble être plus décourageante pour la majorité des militants que la répression physique. »
Monjib lui-même a subi d’innombrables attaques dans la presse marocaine. L’année dernière, il a été accusé de blanchiment d’argent par des médias pro-gouvernementaux, et Chouf TV a publié une photo de lui dans un aéroport parisien, suggérant qu’il fuyait le pays.
Accusé de « menace à la sécurité de l’État » depuis 2015, Monjib est empêtré dans une affaire apparemment sans fin qui l’a vu purger un séjour en prison et lancer deux grèves de la faim. L’homme de 59 ans est retourné au tribunal le mois dernier, mais il a confié à The Intercept qu’il s’inspire du fait que d’autres écrivains et dissidents continuent de labourer.
« Des intellectuels et des journalistes courageux défient la diffamation et l’emprisonnement », a déclaré Monjib. « Ils poursuivent leur travail pour la démocratie et la liberté en exposant la corruption de l’élite étatique et ses violations des droits de l’homme. »
Cole Stangler, Abdellatif El Hamamouchi
The Intercept, 21/10/2021
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La nouvelle bataille de l'Algérie contre le makhzen, l'entité sioniste
Algérie, Maroc, Israël, Makhzen, Union Africaine, UA, #Algérie, #Maroc, #Israël,Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, conduira une importante délégation, dans le cadre des travaux de la 39e session du Conseil exécutif de l’Union africaine, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.La session débutera jeudi dans la capitale éthiopienne, Addis-Abeba, et réunira des dirigeants et des responsables de la Commission de l’Union et des ministres de 55 États membres de l’Organisation africaine.La réunion de deux jours, intitulée « Arts, culture et patrimoine : leviers pour construire l’Afrique que nous voulons », accueillera également des représentants des communautés économiques régionales et des mécanismes régionaux.Le Conseil africain devrait aborder, au cours de cette session, un ensemble de dossiers liés à la mise en œuvre de l’Agenda 2063 et des perspectives de renforcement de la coopération entre les pays du continent dans la lutte contre la pandémie de COVID19, et des sujets liés à l’action africaine commune et moyens de permettre aux institutions continentales telles que le Parlement africain de mener à bien les tâches qui leur sont confiées.La réunion est censée discuter du dossier de l’octroi à l’entité sioniste d’un statut d’observateur auprès de l’Union africaine.Le Maroc a tenté de toute son influence et par tous les moyens d’empêcher l’inscription de ce point à l’ordre du jour de la réunion ministérielle, craignant que les délibérations n’entraînent l’annulation ou le gel de la décision prise par le Président de la Commission, Moussa Faki Mahamat, le le 22 juillet dernier.Sept délégations permanentes auprès de l’Organisation africaine ont rejeté la dernière annonce de Moussa Faki Mahamat en juillet concernant l’octroi du statut d’observateur à l’entité sioniste au sein de l’Union africaine.Ces pays sont l’Algérie, l’Égypte, Maurice, la Tunisie, Djibouti, la Mauritanie et la Libye, et ces pays ont ensuite été rejoints par d’autres membres de l’Union africaine, dont l’Afrique du Sud.Une note verbale préparée par les ambassades des pays opposés à la résolution indiquée ; « Nous voudrions informer la Commission de notre opposition à la décision politique de son président, qui est d’accorder à Israël le statut d’observateur auprès de l’Union africaine.Les ambassades de Jordanie, du Koweït, du Qatar et du Yémen, ainsi que la délégation de la Ligue des États arabes, ont exprimé leur solidarité avec les sept ambassades à cet égard.Echourouk online, 13/10/2021 -
Algérie: Tebboune "refuse toute médiation avec le Maroc"
Algérie, Maroc, Makhzen, #Algérie, #Maroc, #Makhzen,Le président Abdelmadjid Tebboune, a exprimé, dimanche, son refus de toute médiation avec le Maroc, affirmant qu’ »on ne peut pas mettre sur un même pied d’égalité, l’agresseur et l’agressé ». L’Algérie « n’acceptera aucune médiation avec le Maroc », a déclaré le Président Tebboune lors de sa rencontre périodique avec des représentants de médias nationaux, rappelant les déclarations du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, lors de sa participation à la réunion des ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe, où il avait affirmé que ce point n’allait pas être inscrit à l’ordre du jour de la réunion.Le chef de l’Etat algérien a souligné que l’Algérie « n’a pas commis de maladresse ( ), ni attenté à l’unité nationale marocaine, ne serait-ce que par des déclarations ».Relevant que « le Maroc a des antécédents historiques » en la matière, le président de la République a rappelé les agressions marocaines contre l’Algérie en 1963 pour spolier des parties du territoire national.Il a fustigé, par là même, l’idéologie expansionniste du Maroc et les conspirations de ce pays qui a donné refuge aux terroristes et leur a accordé de l’argent et des passeports diplomatiques.Après avoir affirmé que « l’Algérie sait bien ce que coûtent les guerres, car elle compte des millions de chouhada », le président de la République a ajouté : « Nous sommes un peuple résistant qui ne cherche pas la guerre, mais plutôt la paix. Cependant, celui qui cherche la guerre… celui qui nous agressera, le regrettera amèrement ». -
Belhimer: « Le Maroc œuvre ouvertement à déstabiliser l’Algérie »
Algérie, Maroc, Makhzen, Israël, #Algérie, #Maroc, #Israël,
Le ministre de la Communication, Ammar Belhimer, a pointé du doigt les attaques menées contre l’Algérie par ses ennemis de l’extérieur, notamment les offenses médiatiques sur l’espace cybernétique initiées par le Makhzen marocain qui « œuvre ouvertement à déstabiliser l’Algérie ».
Il a salué, à cet égard, le rôle des médias algériens qui « ont prouvé leur haut sens de professionnalisme dans la défense du pays » et qui constituent désormais « un rempart face aux attaques répétées. Ils permettent d’éclairer l’opinion publique en la mettant au fait des intentions hostiles du Maroc et de son allié sioniste à l’égard de l’Algérie ».
En battant en brèche les allégations marocaines suite à la décision souveraine prise par l’Algérie de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc, les médias algériens sont devenus « une source d’informations fiable pour les différents médias internationaux, tant les médias audiovisuels et électroniques que la presse écrite ».
Pour ce qui est de la position de l’Algérie à l’égard de la question palestinienne, le ministre a tenu à réitérer la position « constante » de l’Algérie à l’égard de cette question, affirmant que cette position « est en parfaite cohérence entre l’Etat algérien et son peuple et émane de ses valeurs tirées de la Glorieuse Révolution du 1er Novembre ».
« La plus forte position exprimée par l’Algérie a été l’allocution prononcée par le Président de la République devant l’Assemblée générale de l’ONU, dans un contexte arabe tendant vers une normalisation qui a eu pour dernier épisode, la décision du Maroc de normaliser les relations avec l’entité sioniste », a-t-il dit.
APS
#Algérie #Maroc #Israël
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Drogue, espionnage, propagande, déclarations tendancieuses : La rage impuissante du Makhzen envers l’Algérie
Algérie, Maroc, Makhzen, Sahara Occidental, #Algérie, #Maroc, #SaharaOccidental,Les agissements «enragés» du makhzen, qui tente de porter atteinte à l’Algérie, à travers la drogue, l’espionnage, la propagande, les déclarations tendancieuses émanant des officiels marocains ou encore la tribune offerte aux sionistes pour lancer des menaces contre le pays, sont l’expression du «cuisant échec» essuyé par toutes ses menées hostiles contre notre Patrie, souligne la revue El-Djeich, dans l’éditorial de son dernier numéro.«En fait, ces hostilités et d’autres, telles que la tentative d’inonder notre pays de drogue, l’espionnage, la propagande destructrice, les déclarations tendancieuses et accusations émanant d’officiels marocains ou encore la tribune offerte aux sionistes pour lancer des menaces contre notre pays depuis le sol marocain, sont intervenues en réaction à la ferme et indéfectible position de principe de l’Algérie quant à la nécessité d’une solution juste à la question sahraouie, solution qui passe par la possibilité pour le peuple sahraoui d’exercer son droit légitime à l’autodétermination, à s’affranchir de l’occupation et à permettre ainsi à la dernière colonie d’Afrique de se libérer», relève la revue.La revue affirme que ces agissements «enragés» du makhzen sont l’expression du «cuisant échec essuyé par toutes ses menées hostiles contre notre Patrie», soulignant que «l’Algérie, qui tire de son passé révolutionnaire un référent fondamental et un patrimoine qui éclaire son parcours, ne saurait, en aucune circonstance, renier ses principes qui ont fait sa gloire et lui ont valu le respect des nations du monde».La publication de l’Armée affirme que la multiplication par le makhzen des actes d’hostilité contre notre pays, ces derniers temps, ne va pas amener l’Algérie à «abandonner un des principes fondamentaux de sa politique étrangère, qui est le soutien indéfectible au droit des peuples sous occupation à l’autodétermination, comme c’est le cas des peuples palestinien et sahraoui».Elle souligne, également, que «le makhzen s’est lourdement trompé en croyant que sa normalisation avec l’entité sioniste et son alliance avec elle renverseraient totalement l’équilibre en sa faveur», indiquant qu’outre ses «multiples» et «intempestives» menées hostiles à l’Algérie, le makhzen s’est «emmuré dans la fuite en avant dans une vaine tentative d’imposer la politique du fait accompli».La publication souligne, en outre, que «l’Algérie, forte de son peuple et de son armée, ne renoncerait en aucune manière à ses principes profondément enracinés. Cela a lieu à un moment où il ne fait plus aucun doute que l’Algérie ne ferait pas l’objet d’attaques aussi hostiles et concentrées si elle ne disposait pas de facteurs de force».Elle relève, dans le même contexte, que l’attachement de l’Algérie à ses principes «dérange le régime du makhzen et entrave la concrétisation de ses plans douteux dans la région». Elle a évoqué, également, la déclaration du Chef d’État-major de l’Armée nationale populaire (ANP), le général de Corps d’Armée, Saïd Chanegriha, lors de sa récente visite à la 2e Région militaire, qui a affirmé que l’Algérie «est une force de frappe» qui «ne constitue pas simplement des paroles destinées à la consommation médiatique ou de la poudre aux yeux, comme certaines parties hostiles à notre pays tentent de le vendre à l’opinion publique, mais une réalité palpable».La revue souligne, dans le même sillage, que l’exercice tactique combiné «Radaâ2021», supervisé dernièrement par le chef d’état-major de l’ANP, en 2eRM, «reflète la perspicacité de cette démarche qui traduit la ferme volonté de développer le corps de bataille et d’assurer la cohésion opérationnelle entre les différentes forces et donc leur entière disponibilité à parer à toute urgence ou menace».El Moudjahid, 06/10/2021 -
‘’ALGERIA TIMES’’, Ce journal marocain utilisé comme une arme médiatique par le Makhzen contre l’Algérie
Algérie, Maroc, Algeria Times, presse, DGED, Makhzen,De nombreux algériens le suspectaient d’être le porte-voix du Makhzen bien qu’il porte un nom algérien. On sait désormais et preuve à l’appui, que le journal en ligne ’’ALGERIA TIMES’’, qui a manipulé beaucoup de journalistes, était véritablement une arme médiatique du Maroc contre l’Algérie.La découverte de ce pot aux «ronces», on la doit au fameux «Snowden» marocain qui se fait appeler »Chris Coleman » et qui déverse depuis 2013 les secrets d’alcôves de la monarchie de Mohamed VI et ses coups tordus contre l’Algérie sur les réseaux sociaux dans le site »maroc-leaks.com ».Chris Coleman a notamment dévoilé plusieurs informations sensibles sur le Makhzen marocain, mails, ordres de virement, diverses correspondances concernant en particulier les activités de la DGED (Direction Générale des Études et de la Documentation).Ce service de renseignements et de contre-espionnage marocain, est rattaché directement au Palais royal et dirigé depuis 2005 par Mohamed Yassine Mansouri, plusieurs fois mis en cause précisément par ce fameux Chris Coleman.Dans ces documents balancés par ce cyberactiviste qui empêche le Makhzen de dormir, on y apprendra entre autre les méthodes de la DGED pour «corrompre les journalistes internationaux» et surtout, lit-on, «leur implication dans la création d’un site internet d’informations générales appelé ALGERIA TIMES».Les documents dévoilés par Chris Coleman portent notamment sur des virements de grosses sommes d’argent en dollars au profit d’un patron de presse, au Think Tank Républicain Center for the National Interest. 10000 dollars pour une insertion publicitaire au profit d’une ONG spécialisée dans la résolution pacifique des conflits, 25000 pour le think tank FPRI et des sommes aussi importantes au profit de titres de presse américains et britanniques.Chris Coleman a également posté un avis de virement de 60.000 dollars au profit du journaliste Richard Miniter du New York Post accusé de commettre des articles anti-algériens et de faire un supposé lien entre le Front Polisario et Al Qaida.Voici par ailleurs un mail établissant l’implication des services secrets du Maroc dans la politique de déstabilisation à l’encontre de l’Algérie.——— Message transféré ———-De : raamc@menara.ma>Date : 13 septembre 2010 15:06Objet : L’arrêt des activités dujournal électronique ALGERIA TIMES.À : BELLAHRACH Mohamed@gmail.com>Casablanca, le 13 septembre 2010A Monsieur le Directeur GénéralS/C du Directeur du Cabinet RabatObjet : L’arrêt des activités dujournal électronique ALGERIA TIMES…Monsieur le Directeur Général,J’ai le regret de vous annoncer que le journal électronique ALGERIA TIMES cesserait ses activités médiatiques et politiques à partir du 25 septembre 2010, selon les superviseurs basés aux USA. Depuis la rupture définitive avec Anouar Malek, il y a un an, selon vos instructions, le journal est devenu Marocain à 100%. Son staff est constitué du personnel suivant :1- Fadel Mustapha, Coordonnateur général USA, chargé des affaires administratives et financières.2- Abderrahmane Mekkaoui, Responsable des affaires politiques et porte parole du journal, Alias Ben-Younes Télémçani.3- Abouferras Jalil, Chargé de laprogrammation et les affaires techniques (entretien,…)4- Fadile Noureddine, Journalistebasé à Casablanca5- Yassine Kerdoudi, Journaliste basé à CasablancaToutes les personnes indiquées travaillent dans l’anonymat et le secret absolu et portent des surnoms.Ce journal se classe actuellement le quatrième dans la presse écrite arabe et francophone en Algérie. Il est devenule porte parole de toute l’opposition algérienne toutes tendances confondues (islamiste, laïc, nationaliste, officiers libres, etc..).C’est une véritable arme politico-médiatique contre les ennemis du Maroc. Sa popularité dans toutes les couches sociales dépasse les pays du Maghreb, du Sahel, de l’Europe et de l’Amérique du Nord : 1,5 millions visiteurs/jour et 3000 commentaires/jour. Il a pu tenir pendant deux ans sans financement ni mécène malgré aux offres alléchantes venues du DRS sous forme de sociétés de communication basées à Doubai ou à Paris (sa valeur marchande dans le marché des médias électroniquesest 1.5 million $ !!).Etant donné la sensibilité d’autres informations concernant ce sujet qui relève de la sécurité nationale, je vous demande de bien vouloir donner vos instructions à votre Chef de Secrétariat de prendre contact avec nous avant l’écroulement de ce dispositif précieux, qui sert notre CAUSE NATIONALE et notre COMBAT contre l’hégémonie et le séparatisme, Combat qui se situe au niveau du verbe et de l’image. Ce journal est un véritable fer de lance de la mobilisation de la société civile et de la diplomatie populaire mené par Sa Majesté le Roi que Dieu le Glorifie.Veuillez agréer, Monsieur leDirecteur Général, l’assurance de ma très haute considération.Source: Algérie1, 26/12/2019