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  • Maghreb: le Makhzen, poison politique et trublion régional

                                    Maroc, Algérie, Maghreb, Makhzen, UMA, Israël, Pegasus, Espionnage

    par Mahdi Boukhalfa*
    Le 24 août 2021, l’Algérie annonce qu’elle rompt ses relations diplomatiques avec le Maroc, son voisin de l’ouest.
    L’annonce du ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, n’a pas fait l’effet d’une bombe dans le paysage médiatique, diplomatique et politique international, tant la brouille persistante entre les deux pays était devenue en quelque sorte une constante tendancielle de leurs relations depuis plus d’un demi siècle. En particulier durant les dernières années du long règne d’Abdelaziz Bouteflika : A la veille des festivités nationales en 2013 du déclenchement de la révolution armée algérienne, le 31 octobre au soir, un jeune marocain est monté, excité et encouragé par une foule déchaînée lors d’une de ces récurrentes manifestations anti-algériennes, sur le toit du consulat d’Algérie à Casablanca et a enlevé de son socle le drapeau algérien. L’incident diplomatique, s’il en est, n’a pas trop formalisé Alger, juste une note de protestation. Les autorités algériennes étant habituées par ce genre d’actes hostiles de leur voisin, ont préféré se concentrer sur les festivités marquant le 59eme anniversaire du 1er novembre 1954.
    A Rabat également, aucune réaction officielle ; on s’est tu, et aucun communiqué du gouvernement ou de la diplomatie marocaine, en d’autres occasions si prompte à bomber le torse, n’a été émis pour sanctionner cette grave atteinte contre l’honneur de l’Algérie, un pays ami et voisin. Le ‘’quidam », sans doute manipulé, n’a écopé que d’un mois de prison, avec sursis. 
    Ailleurs, si l’incident s’était déroulé à Alger, cela aurait déclenché les plus vives protestations du Makhzen, le rappel de l’ambassadeur, et une large campagne médiatique contre l’Algérie. Mais, dans l’océan trouble des relations en dents de scie entre les deux pays, il y a eu pire, puisque c’est l’état marocain lui-même qui en est le responsable, sinon l’instigateur. 
    En juin 2005, une délégation ministérielle algérienne de haut niveau conduite par le Premier ministre Ahmed Ouyahia, devait se rendre à Rabat pour discuter de plusieurs dossiers de la coopération bilatérale entre les deux pays, notamment les questions consulaires, politiques et économiques. Cette visite de travail devait également, in fine, ouvrir la voie à des discussions plus poussées pour la réouverture des frontières. Pourtant, à la veille de cette visite, Rabat se fend d’un communiqué de son ministère des Affaires étrangères et de la coopération pour inviter la délégation ministérielle algérienne à surseoir à son déplacement au Maroc.
    A Alger, c’est la douche froide. Une volte-face dont le Maroc a habitué autant ses partenaires économiques, politiques que les organisations internationales, les Nations Unies au premier rang. Le Maroc est un état qui donne cette désagréable sensation que l’on a affaire à un enfant gâté ; si ses désirs ne sont pas satisfaits, il se met à crier et à tout casser, y compris tout ce qui le lie avec ses voisins, et même ses protecteurs. 
    La seconde crise créée par Rabat cet été est celle des migrants subsahariens, qu’il a encouragés à envahir l’enclave espagnole de Melilla, ainsi que celle où plus de 6000 Marocains avaient gagné à la nage en mai 2021 l’autre enclave espagnole, Ceuta. Ces manquements aux accords de Rabat avec l’UE en matière de gestion des flux migratoires sont interprétés comme une sorte de chantage du Makhzen contre Madrid, Paris et Bruxelles pour entériner définitivement son annexion du Sahara Occidental. 
    Cette nouvelle phase dans le bras de fer que veut mener le Maroc avec ses partenaires européens s’explique en fait par le deal entre Washington, Mohamed VI et l’entité sioniste en décembre 2020, alors que Donald Trump, battu aux présidentielles, avait engagé els USA sur une mauvaise pente.
    Le Maroc, début 2021, pense ainsi être bien protégé par le parapluie américain, après avoir accepté un accord de dupes avec le président sortant Donald Trump, qui avait proposé au Palais royal de normaliser ses relations diplomatiques avec l’entité sioniste, pour la réintroduire dans la sous-région maghrébine, en échange d’une reconnaissance par Washington de ‘’la souveraineté » marocaine au Sahara Occidental. 
    Cette proposition faite par Trump le 10 décembre 2020 a donc été bien évidemment acceptée par Rabat. Dopé par l’appui US à ses revendications territoriales illégitimes, le royaume du Maroc a donc tout naturellement ressorti l’arme du chantage migratoire, en ouvrant deux fronts de tension avec Madrid et Berlin, deux Etats importants de l’Union européenne. Cela correspond à l’invasion en mai 2021 des marocains de l’enclave espagnole de Ceuta, sous l’œil complice de la police et les ‘’M’khaznias », la police communale, ainsi appelée au Maroc. La raison de cette incartade diplomatique de Rabat : Madrid avait accepté pour des raisons humanitaires l’hospitalisation sur son sol du président de la RASD Brahim Ghali. 
    Avec Berlin, Rabat est allé plus loin en rappelant son ambassadeur pour consultation, après avoir ouvertement accusé le gouvernement allemand ‘’d’actes hostiles ». Ces ‘’actes hostiles » se résument en réalité à la position de l’Allemagne qui n’a pas ajouté un quelconque crédit à la ‘’reconnaissance de Washington », sous le règne finissant de Trump, de la souveraineté marocaine au Sahara Occidental. L’Allemagne d’Angela Merkel avait ‘’pris ses distances » avec la proposition de Trump en demandant une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU sur le Sahara occidental, un territoire occupé depuis 1975 par le Maroc. 
    Berlin, fidèle aux résolutions onusiennes, n’avait fait que rappeler le respect du droit international, en vertu de la résolution sur la tenue d’un référendum d’autodétermination que le Maroc a toujours refusé et repoussé sans cesse ‘’aux calendes grecques ». Pour autant, la crise de Ceuta a davantage malmené l’image déjà terne du royaume chérifien auprès des gouvernements européens. 
    Les révélations en juillet par les médias internationaux de l’utilisation par le Maroc contre la France ou l’Algérie du logiciel espion Pegasus, fourni par la société israélienne NSO, ont encore enfoncé le Maroc. Dans le cas par ailleurs de Bruxelles, Rabat exerce sur l’union européenne le chantage économique à travers l’accord de pêche en vertu duquel la flotte espagnole surtout, mais également française, pille les richesses halieutiques des eaux extrêmement poissonneuses du Sahara Occidental. Et, sur ce chapitre, le Maroc a toujours joué pour faire monter la pression politique, et la tension économique à Madrid, en traînant des pieds pour ratifier un accord de pêche de toute façon illégal ; et qu’on a toujours dénoncé à Strasbourg. Le cas français, par contre, est encore plus symptomatique des manœuvres de chantages et d’atermoiements du Maroc pour obtenir gain de cause, en dépit de la légalité et les lois internationales, auprès de certains de ses partenaires politiques.
    Il en est ainsi de l’affaire Hammouchi, Abdellatif de son prénom, qui a défrayé la chronique judiciaire et diplomatique entre Paris et Rabat entre 2014 et 2016. Le Maroc, cela est connu dans toutes les chancelleries, traîne beaucoup de casseroles, dont celle qui voudrait que le pays souffle le chaud et le froid dans ses relations diplomatiques, qu’il n’inspire pas tellement confiance quant au respect de se ses engagements internationaux. Il en est ainsi de l’affaire de justice, qui avait éclaté en février 2014, à la suite du dépôt d’une première plainte en mai 2013 d’une association française de lutte contre la torture visant le patron du contre–espionnage marocain Abdellatif Hammouchi.
    En février 2014, se rendant compte que le chef de la DGST du Maroc faisait partie de la délégation officielle menée alors par le ministre de l’Intérieur Mohamed Hassad, ancien wali de Tanger, l’Acat réactive sa plainte pour torture contre le chef de la DGST. Et donc, juste après que l’information sur la présence sur le sol français d’Abdellatif Hammouchi a fuité, Atac réactive sa plainte et le parquet parisien envoie sept policiers à Neully-sur-Seine, lieu de la résidence de l’ambassadeur du Maroc à Paris, pour notifier au chef du contre-espionnage marocain une convocation émanant d’un juge d’instruction. A Rabat, on s’indigne et on crie au crime de ‘’lèse majesté ». L’ambassadeur de France, Charles Fries, est convoqué par le ministère des Affaires étrangères marocain ‘’pour lui signifier la protestation vigoureuse du royaume ». 
    Dans la foulée, les marocains suspendent sine die leur coopération judiciaire avec la France, au plus fort de la radicalisation de ressortissants français d’origine marocaine notamment et déposent une plainte pour ‘’dénonciations calomnieuse ». La justice française statuera de son côté en juillet 2016 dans cette affaire, classant ‘’sans suite » autant la plainte de l’Acat que celle des autorités marocaines. Mais, la suspension par le Maroc de sa coopération judiciaire, en particulier le volet de la lutte antiterroriste avec Paris avait provoqué une véritable panique au sein des services de sécurité de l’Hexagone. 
    La France passe donc l’éponge, Rabat rétablit sa coopération judiciaire avec Paris, qui, pour accompagner ce geste, récompense un tortionnaire, selon les ONG de défense des droits de l’homme à Rabat, au rang de ‘’Chevalier de la Légion d’Honneur ». Ce sera Bernard Caseneuve, ministre de l’Intérieur à l’époque, qui va s’exécuter et remettre samedi 14 février 2015 à Rabat, en personne et en tant que premier policier Français, la décoration à son controversé récipiendaire.
    C’était une offrande des socialistes français. ‘’ La France avait déjà eu l’occasion de distinguer monsieur Hammouchi en 2011 en lui attribuant le titre de Chevalier de l’ordre de la Légion d’honneur. Elle saura prochainement lui témoigner à nouveau son estime en lui remettant cette fois les insignes d’Officier », avait déclaré à Rabat Bernard Caseneuve. Cette affaire résume tristement le comportement d’un pays, qui exerce autant le chantage que la provocation dans ses rapports avec la communauté internationale. Et celle de la France officielle qui, pour maintenir son influence dans la région, est capable des pires compromissions.
    Pour les autorités algériennes, ce comportement est symptomatique des nombreuses fuites en avant du Maroc et de la France devant leurs responsabilités internationales. Et, surtout, que l’on doit se méfier de toute ouverture qui viendrait à contre courant de la conjoncture internationale, ou régionale qui émanerait du Makhzen. Et donc la réaction outrée d’une Algérie fatiguée de supporter les incartades diplomatiques de son voisin de l’est, n’a pas surpris les capitales arabes et occidentales. Officiellement, l’Algérie a décidé de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc après une série d’ ‘’actes hostiles » répétés de ce dernier. La réaction de la diplomatie algérienne est en fait l’annonce de la décision prise quelques jours plus tôt par le Haut conseil de sécurité (HCS) algérien à l’issue d’une réunion extraordinaire, qui a souligné que la répétition des actes hostiles du Maroc avait ‘’nécessité la révision des relations entre les deux pays ‘’. 
    Parmi les actes hostiles dont fait mention le HCS algérien, l’appel du Maroc aux pays Non Alignées, mi-août 2021, à soutenir un mouvement séparatiste algérien, classé par Alger comme organisation terroriste. Un appel à la sédition dans une Algérie alors en lutte sur un double front : contre une forte propagation de la pandémie du Covid-19, et d’impressionnants feux de forêts d’est en ouest du pays, qui ont causé des dizaines de morts, entre familles entières, de jeunes éléments de l’ANP et des citoyens des régions touchées par cette catastrophe naturelle. 
    C’est dans ces pénibles circonstances, dramatiques même, que le Maroc, le voisin de l’ouest, a lancé une ‘’énième » attaque frontale, peu glorieuse, contre Alger pour exiger des pays Non Alignés qu’ils entérinent la partition de l’Algérie en soutenant le MAK (mouvement pour l’autonomie de la Kabylie), une organisation interdite, classée comme terroriste, dont les principaux responsables sont en France. 
    Pire, Rabat a été une rampe de lancement pour une attaque frontale de l’entité sioniste contre l’Algérie, critiquant les relations d’Alger avec l’Iran ; une réaction explicite et à chaud d’Israël après le refus de l’Union africaine de l’accepter comme ‘’membre observateur » à l’issue d’une intense campagne algérienne contre la présence de l’entité sioniste au sein de l’Union. 
    Le Maroc hypothèque en permanence l’avenir d’un ensemble maghrébin dont les pères fondateurs avaient voulu qu’il soit un bel espace d’entente, d’union et de prospérité, solide sur ses assises historiques, bien intégré entre l’Afrique et l’Europe, entre ses différents peuples, qui parlent la même langue, ont de profondes relations familiales, et ont combattu ensemble la colonisation française.
    Fatalement, pour l’hiver prochain et probablement les années qui s’annoncent, si les relations ne sont pas rétablies d’ici là entre les deux pays, c’est bien le Maroc qui va sentir la moutarde algérienne lui monter au nez, après la fin du contrat sur le Gazoduc Maghreb Europe (GME), qui alimentait en gaz naturel algérien plusieurs centrales électriques marocaines. Après l’épisode douloureux de l’agression militaire du Maroc d’octobre 1963, lorsqu’Hassan II avait voulu annexer de force Tindouf et une partie de la région de Béchar, l’arrivée de Houari Boumediène en juin 1965 au pouvoir à Alger a calmé la situation, et refréné les appétits territoriaux d’Hassan II.
    Il y a eu dans la foulée de cette « lune de miel » de la fin des années 1960, le Traité d’Ifrane sur la mise en place d’une nouvelle relation de coopération entre les deux Etats.
    A Rabat, le jeudi 15 juin 1972, les deux chefs d’état, après s’être entendus sur le tracé définitif de leurs frontières, avaient dans un communiqué commun souligné officiellement que ‘’la qualité des relations de fraternité qui existent entre l’Algérie et le Maroc ne saurait ériger la frontière en obstacle, mais en faire au contraire un lieu d’interpénétration des sentiments et des intérêts «. Le même communiqué ajoute que les deux chefs d’Etat entendent, ‘’par la conclusion et la signature de la convention définissant la frontière algéro-marocaine et la convention de coopération pour la mise en valeur de la mine de Gara-Djebilet, établir une paix permanente pour les siècles à venir «. Un vœu pieu, car quelques années après, Hassan II confirme en 1975 toute l’inconstance et la versatilité souvent puérile de la diplomatie marocaine : il annexe le Sahara Occidental et ouvre un front de tension avec l’Algérie, et, dans la foulée, ferme les frontières communes.
    Aujourd’hui, le Maroc devra avoir le courage politique pour effacer toutes ses erreurs passées, ses fuites en avant, ses multiples agressions, politiques et militaires contre son voisin de l’est, ses coups de boutoir contre un pays plus que patient ; plus que tolérant, à l’image du grand frère qui ne se formalise pas trop devant les idioties et les imbécilités de son cadet. Oui ; mais la patience a ses limites, n’est-ce pas ? En attendant des jours meilleurs, c’est la construction du Maghreb des peuples, qui est ainsi retardée, hypothéquée par le Maroc, qui s’obstine à imposer à la communauté internationale des prétentions politiques sur un territoire qu’un simple référendum d’autodétermination au Sahara Occidental aurait résolu depuis longtemps.
    *(Auteur ; journaliste)
    Ancien collaborateur du Quotidien d’Oran, Mahdi Boukhalfa a notamment écrit « La révolution du 22 février, de la contestation à la chute des Bouteflika » (Chihab Editions, Alger Oct.2019), ‘’La Cantera », il était une fois Bab El Oued », Editions El Qobia, Alger juillet 2021, ‘’Pavillon Covid-19, sept jours en enfer », Editions El Qobia, Alger, Mars 2021 ; ‘’La marche d’un peuple, les raisons de la colère », Editions du Net, Paris, Août 2020.
  • Maroc: Le régime cherche à se donner une image à travers les élections

                                              Maroc, élections, #Maroc, Makhzen,

    A travers les élections: Le régime marocain cherche à se donner une image de démocratie
    Les élections législatives et locales organisées mercredi dernier au Maroc sont importantes pour le régime marocain qui souhaite afficher une image de démocratie après une série de scandales, estime Aboubakr Jamaï, professeur de relations internationales à l’Institut américain universitaire d’Aix-en-Provence.
    «Ce scrutin arrive après une série d’événements qui a écorné l’image» du régime marocain, explique Aboubakr Jamaï dans un entretien accordé au journal Le Monde.
    Il s’agit, précise-t-il, «en premier lieu, du scandale Pégasus», mais aussi de la condamnation d’un certain nombre de militants marocains, démontrant ainsi «la prépondérance de la dimension sécuritaire dans la gestion du fait public au Maroc». «Aujourd’hui sont ciblés les opposants comme Omar Radi, Maâti Monjib, Soulaïmane et Hajar Raïssouni, mais aussi des citoyens lambda qui critiquent le caractère autoritaire du régime. Tenir les élections en temps et en heure est important pour Rabat qui souhaite afficher une image de démocratie», soutient-il.
    Il indique, en outre, qu’il serait étonné de voir le Parti de la justice et du développement (PJD), au pouvoir depuis une décennie, réaliser les mêmes scores qu’en 2011 et en 2016.
    «es compromissions et les résultats décevants à la tête du gouvernement ont fait perdre au PJD le premier et deuxième cercle de son électorat. Il a déçu la jeunesse, notamment celle qui portait les revendications du Mouvement du 20 février. La première de ces revendications était d’instaurer une vraie monarchie parlementaire», rappelle-t-il.
    Interrogé au sujet du contexte socio-économique dans lequel se tiennent ces élections, Aboubakr Jamaï pense que la situation est difficile en dépit des apparences.
    «Si on observe le Maroc de l’étranger, on peut croire à un modèle économique performant : de beaux aéroports, de nouvelles autoroutes, Tanger Med, le TGV. Mais toutes ces infrastructures sont des éléphants blancs, car elles n’ont pas l’effet d’entraînement qu’elles devraient avoir sur la population. Le taux de pauvreté n’a pas diminué, le chômage des jeunes empire», affirme-t-il.
    «Les événements d’octobre 2016 dans le Rif ont obligé à reconnaître l’échec du modèle économique. Pour moi, le nouveau modèle de développement du Maroc, défini par une commission spéciale mandatée par le roi Mohammed VI après la contestation de 2016, est au hirak du Rif, ce que la Constitution était pour le Mouvement du 20 février», dira-t-il.
    «En 2011, le roi avait lui-même mandaté une commission pour établir les termes de la nouvelle Constitution. En 2017, c’est le même procédé avec la Commission spéciale sur le modèle de développement (Csmd).
    Un groupe de personnalités hétéroclite présidé par un ancien ministre de l’intérieur, Chakib Benmoussa, a écrit un projet pour le Maroc, sans s’attaquer au fond du problème : «les défaillances institutionnelles», souligne-t-il.
    «Un système autoritaire ne permet pas une économie de marché qui tient la route. Il y a nécessairement de la corruption et des secteurs oligopolistiques, voire monopolistiques», explique Aboubakr Jamaï.
    Or, aujourd’hui, ce projet élaboré par le roi devient le cadre référentiel que les partis politiques doivent suivre. C’est ce que le roi a rappelé explicitement dans son discours du 20 août 2021. C’est bien la preuve que ces élections ne sont pas démocratiques. Des législatives sont censées déterminer une majorité gouvernementale qui définit un projet politique et économique. Mais on nous dit : «le projet est déjà là !», déplore l’universitaire. 

  • Maroc : «Le Roi, seul comptable des désastres»

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    Le constat est cinglant. Il sonne comme un pavé dans la mare des médias condescendants, chichement appointés par Sa Majesté le roi Mohammed VI pour déverser leur fiel et leur propagande sur l’Algérie.

    L’article de Martine Gozlan prend les contours d’un impressionnant réquisitoire, fondé sur des données que le Palais royal aura bien du mal à réfuter, encore moins à défendre.

    A l’image des despotes bon pied bon teint, le roi Mohamed VI demeure «le seul maître des choix et le seul comptable des désastres» au Maroc, constate le magazine d’actualité hebdomadaire «Marianne». Ce magazine, qui n’a pas voulu rejoindre la meute des folliculaires en mal de ristournes, a le mérite de brosser une situation pas très reluisante d’un royaume aux abois. Jugez-en !

    Quel que soit le résultat du scrutin, maintien ou défaite des islamistes, après dix années de gouvernance, le grand ordonnateur restera le Commandeur des croyants», écrit-elle.

    Le titre de Commandeur des croyants consacre l’intouchabilité du roi, et donc pénalise les «offenses» à sa personne. Il est censé préserver le royaume de l’extrémisme religieux et protéger les sujets. Ce titre rassure aussi les alliés occidentaux de Mohammed VI, qui voient dans cette formule de dévotion et de respect le meilleur garant de la stabilité du trône contre les velléités d’insurrection populaire, explique l’auteur.

    A l’adresse de certains de ses compatriotes, la journaliste n’y va pas par trente- six chemins. «Le titre et le rituel baise-main au monarque, symbole d’allégeance venu du fond des siècles, ne heurtent pas les nombreux zélateurs français d’une modernité marocaine qui aurait été inventée par (le roi ndlr) «M6», le pseudonyme branché du Commandeur des croyants. C’est si commode : l’expression permet de tisser une cape d’invisibilité autour des multiples autres titres et attributs du roi», ajoute Martine Gozlan.

    Elle estime qu’il «accroît sa séduction et son exotisme comme s’il s’agissait d’une étiquette comparable, somme toute, et sur une terre islamo-arabo-berbère, à celle qui entoure la reine Elisabeth».

    Une situation de quasi-sacralité

    S’ingénier à décrire la situation qui prévaut au royaume de Sa Majesté frise la descente aux enfers. C’est la face morbide d’une monarchie qui mise sur le clinquant et sur le black-out.

    «La vie quotidienne, celle des taudis de Casablanca, des enfants prostitués de Marrakech, du Rif abandonné sur le plan économique et des femmes condamnées à l’analphabétisme – n’est pas exactement le pendant de celle des sujets britanniques».

    Cet abîme entre les paillettes médiatiques de la royauté et la réalité vécue par la population a été constamment dénoncé par la presse marocaine, première victime du harcèlement révélé par les enquêtes sur le réseau de cyber-espionnage Pegasus, rappelle l’auteur.

    La journaliste rappelle que Mohammed VI, qui a longtemps tenu à ce qu’on l’appelle «le roi des pauvres» est en effet «directement comptable de la situation de ses sujets. Les orientations, les initiatives et les choix reposent entre ses mains». Sauf que cet «Himalaya» de pouvoirs portés jusqu’à l’incandescence, n’a jamais été de bon augure pour les Marocains. Le journaliste Omar Brouksy, cité par «Marianne», est en première ligne de la vindicte du Palais après ses livres-enquêtes.

    Omar Brouksy, qui évoque «une situation de quasi-sacralité», précise que «les pouvoirs exécutifs et judiciaires sont à la fois dominés et contrôlés par le roi. Les projets de loi doivent être avalisés par lui avant d’être présentés devant le Parlement.

    A défaut, ils pourraient être indéfiniment bloqués dans les tiroirs du Palais ou au secrétariat général du gouvernement surnommé «le cimetière des textes».

    L’activisme royal, dans le domaine social et éducatif, est pourtant vanté par tous les relais du système, note l’auteur.
    En 2005, Mohammed VI avait ainsi lancé à grand fracas une « initiative nationale pour le développement humain ». Mais l’indice de développement humain du Maroc, selon les critères du Programme des Nations unies pour le développement, restait bloqué au 121e rang sur 189 en 2020, bien après l’Algérie et la Tunisie, souligne Martine Gozlan.

    L’analphabétisme touche 40% des femmes. Selon une enquête de la Banque mondiale, les dépenses de l’Etat marocain par élève du primaire étaient, en 2019, de 70% inférieures à la moyenne de la région Afrique du Nord-Moyen-Orient. «Celui qui détient les clés de ce désastre est pourtant l’un des souverains les plus riches du monde», déplore-t-elle. Bon sang ne saurait mentir. Le souverain marocain récolte une volée de bois vert, comme son paternel, le défunt Hassan II.

    L’écrivain français Gilles Perrault, auteur du retentissant livre critique sur Hassan II, «Notre ami le roi», avait déploré l’«absence de changement» au Maroc des décennies après la parution de ce réquisitoire.

    Dans un entretien accordé au journaliste Omar Brousky, Gilles Perrault était revenu sur ce «tsunami politico-diplomatique» qu’avait provoqué son livre, paru en septembre 1990 aux Editions Gallimard.

    Malgré certaines réticences, Gilles Perrault a dit avoir décidé finalement d’écrire ce livre après avoir reçu des informations qui n’étaient pas très rassurantes sur le Maroc, citant entre autres la condamnation à 10 ans de prison d’un jeune Marocain à Kenitra pour cause de distribution de tracts.

    Et d’ajouter : «Le livre a même provoqué une crise diplomatique entre le Maroc et la France, marquée notamment par l’annulation de l’Année du Maroc en France, des protestations de la part de Hassan II et des soi-disant protestations envoyées par des Marocains à l’Elysée».

    Le livre a été bénéfique quand Hassan II a libéré les détenus de Tazmamart, de Kenitra et des autres lieux de détention. Il a été aussi bénéfique pour les victimes, leurs familles et leurs proches. Certains étaient emprisonnés depuis vingt ans, se réjouit l’écrivain français.

    Pour autant, Gilles Perrault avait estimé, avec regret, que l’avenir du Maroc est sombre aussi longtemps que ce fossé entre riches et pauvres continuera de s’élargir.

    «Déjà, ça n’est plus un fossé, c’est un précipice», dira-t-il, enchaînant : «Tout a changé pour que rien ne change».

    El Moudjahid, 11/09/2021

  • Maroc : Rien de nouveau au pays de la perfidie

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    par Maâmar Farah

    Nous ne comptons plus les trahisons du Maroc, et cela depuis bien longtemps. La guerre des sables de 1963 est, par exemple, le meilleur exemple de la perfidie makhzenienne.

    L’Algérie, exsangue par 132 années de colonisation, sortait d’une guerre qui a tout détruit et ce fut le moment choisi par le Maroc pour nous attaquer ! Et déjà, Israël était là grâce à une précieuse aide en avions et chars de fabrication française expédiés en octobre 1963 au Maroc.

    Ces faits sont authentiques et mentionnés dans plusieurs études de centres stratégiques sionistes. L’Algérie, quant à elle, reçut des tanks cubains cachés dans des cargaisons de… sucre !

    Si le Maroc est toujours fidèle à Israël, que sont devenues nos relations avec le pays de Fidel ?

    M. F.

    Le Soir d’Algérie, 28/08/2021

  • La Franc-maçonnerie, pouvoir politique au Maroc

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    A l’approche des élections législatives marocaines le 08 septembre 2021 on va assister à une bataille entre frères : D’une part les frères musulmans ( utilisés comme faire-valoir du système) et d’autre part les frères maçons ( le vrai pouvoir politique)

    Ces frères maçons sont la source du double discours érigé comme subterfuge diplomatique au Maroc. L’essor des loges maçonniques a pris de l’ampleur depuis une dizaine d’années certainement sous l’influence de juifs marocains comme Azoulay , conseiller du roi, lui même frère franc-maçon.

    Il y a aujourd’hui, trois loges qui ont pignon sur rue :

    -la Grande Loge du royaume du Maroc (GLRM, indépendante),

    -la Grande Loge du Maroc (GLM)

    -et la Grande Loge régulière du royaume du Maroc (GLRRM).

    Beaucoup de haut-fonctionnaires ou Ministres marocains comptent parmi leurs adhérents.

    L’actuel ambassadeur marocain à l’ONU Omar Hilale est affilié à la grande loge du Maroc.

    Les francs-maçons sont en réalité les grands maîtres de la scène politique marocaine , tirant dans l’ombre les ficelles et mettant en œuvre leurs « agendas secrets » . La reconnaissance d’Israël a fait partie d’une leurs actions manipulatrices du peuple marocain profondément pro-palestinien et anti sioniste .

    La franc maçonnerie marocaine a d’énormes liens avec le Grand Orient de France où nombre d‘entre eux y sont affiliés.

    De plus en plus d‘initiés sont recrutés même au sein de certains industriels marocains sous prétexte d’améliorer par le réseau des frères dans le Monde le développement économique du Maroc.

    Les loges maçonniques sont uniquement interdites en Tunisie et en Algérie et pas au Maroc.

    Algérie54, 05/09/2021

  • Maroc-Algérie: Amar Belani, le cauchemar du Makhzen

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    Il a été nommé envoyé spécial chargé du Sahara Occidental et du Maghreb : Amar Belani, le diplomate que le Makhzen redoute
    Par Meriem Maram Houali
    Son départ du poste d’ambassadeur d’Algérie dans la capitale européenne Bruxelles, en septembre 2020, avait été applaudi par la presse marocaine.
    «Amar Belani n’est plus ambassadeur d’Algérie à Bruxelles, ni auprès de l’Union européenne. Ses écrits et autres envolées verbales contre le Maroc n’ont finalement pas permis à cet ambassadeur de se maintenir à son poste. Une sanction terrible qui risque de pousser l’intéressé au hrig », écrivait à ce sujet le site Le360.ma, un média proche du palais royal.
    La jubilation du Makhzen et ses relais n’a été que de courte durée. Amar Belani, vient d’être nommé envoyé spécial chargé du Sahara Occidental et du Maghreb, par le Président de la République dans le souci de redynamiser davantage la diplomatie algérienne, deux dossiers que l’ancien porte-parole du ministère des Affaires étrangères maîtrise parfaitement.
    « Sa présence pendant six ans à Bruxelles, où se jouait une partie du conflit, et non loin de Luxembourg qui abrite le siège de la Cour de justice européenne, l’a amené à s’exprimer régulièrement sur le dossier, dans un style qui tranche parfois avec la réserve diplomatique. Sur la question précise du conflit au Sahara occidental, il est considéré comme un partisan de la ligne dure vis-à-vis du Maroc et défenseur acharné de la position de l’Algérie et du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination », témoignent des confrères.
    Tout au long de ces longues années d’exercice au sein de la diplomatie, Amar Belani, s’est en effet forgé la réputation de l’ambassadeur « bête noire des Marocains » et sa désignation à ce même poste d’envoyé spécial dans ce contexte de rupture par l’Algérie de ses relations diplomatiques avec le Maroc, ne serait assurément pas du goût des Marocains qui redoutent, outre son expérience, sa maîtrise du dossier du Sahara occidental et son verbe acéré. Il s’est d’ailleurs dit opposé à une quelconque réconciliation avec notre voisin de l’Ouest.
    « Il n’y aura ni médiation ni arrangement avec le Maroc », a-t-il déclaré le 06 août à TSA.
    « L’hostilité historique du Maroc envers l’Algérie est mise à nu, notamment à travers l’intensification des mensonges et manœuvres pour diaboliser l’Algérie devant l’opinion publique internationale », affirmait-il dans sa mise au point, en réaction aux déclarations du chef du Gouvernement marocain, Saad Eddine El-Othmani, qui a tenté de justifier la grave dérive de l’ambassadeur du Royaume à New York en affirmant que la note verbale présentée par ce dernier «n’était pas une position politique, mais une réaction dialectique».
    « L’ambassadeur du Maroc à l’ONU, Omar Hilale, n’a pas fait de déclarations ni prononcé de discours sur le prétendu «droit à l’autodétermination du peuple kabyle», mais a présenté une «note verbale officielle» à ce propos «qui engage le roi et toutes les institutions de l’Etat marocain», avait-il précisé.
    Ce n’est pas la première fois que AmarBelani recadre les Marocains. En février 2013, alors porte-parole du ministère des Affaires étrangères, il avait rappelé à l’ordre l’ancien chef du gouvernement marocain AbdelilahBenkirane qui, face aux médias français RFI, TV5 et le Monde, était venu étaler ses « connaissances » sur la guerre au Mali et sur le du dossier du Sahara Occidental.
    «Cette vision des problèmes» (celle de Benkirane) qui se pose au niveau de la région «est non seulement réductrice mais elle se fonde sur une argumentation spécieuse et une causalité artificielle. Je ne reviendrai pas sur la genèse de la crise malienne, elle est connue de tout le monde. Mais s’agissant de la question du Sahara Occidental, et quitte à le répéter indéfiniment, cette question n’a pas de dimension bilatérale et elle ne relève d’aucune soit-disant ancienne logique. 
    Elle relève de la seule responsabilité des Nations Unies et tout le monde sait, et nos frères marocains les premiers, que la question du Sahara Occidental est inscrite depuis fort longtemps sur les tablettes de l’ONU au titre des 16 territoires non autonomes dont le processus de décolonisation», avait-il en effet réagit aux propos de l’islamiste Benkirane.
    Combien de fois faudrait-il rappeler aux Marocains, « l’attachement» de l’Algérie à l’application «ferme» de la doctrine des Nations Unies en matière de décolonisation et son soutien aux efforts de la communauté internationale en vue de la promotion d’une solution fondée sur «l’autodétermination du peuple sahraoui» ? Autant de fois qu’il le faudra.
    M.M.H
    La Patrie News, 05/09/2021
  • La Franc-maçonnerie, pouvoir politique au Maroc

    Maroc, Makhzen, Franc-maçonnerie, #Maroc,

    A l’approche des élections législatives marocaines le 08 septembre 2021 on va assister à une bataille entre frères : D’une part les frères musulmans ( utilisés comme faire-valoir du système) et d’autre part les frères maçons ( le vrai pouvoir politique)
    Ces frères maçons sont la source du double discours érigé comme subterfuge diplomatique au Maroc. L’essor des loges maçonniques a pris de l’ampleur depuis une dizaine d’années certainement sous l’influence de juifs marocains comme Azoulay , conseiller du roi, lui même frère franc-maçon.
    Il y a aujourd’hui, trois loges qui ont pignon sur rue :
    -la Grande Loge du royaume du Maroc (GLRM, indépendante),
    -la Grande Loge du Maroc (GLM)
    -et la Grande Loge régulière du royaume du Maroc (GLRRM).
    Beaucoup de haut-fonctionnaires ou Ministres marocains comptent parmi leurs adhérents.
    L’actuel ambassadeur marocain à l’ONU Omar Hilale est affilié à la grande loge du Maroc.
    Les francs-maçons sont en réalité les grands maîtres de la scène politique marocaine , tirant dans l’ombre les ficelles et mettant en œuvre leurs « agendas secrets » . La reconnaissance d’Israël a fait partie d’une leurs actions manipulatrices du peuple marocain profondément pro-palestinien et anti sioniste . La franc maçonnerie marocaine a d’énormes liens avec le Grand Orient de France où nombre d‘entre eux y sont affiliés.
    De plus en plus d‘initiés sont recrutés même au sein de certains industriels marocains sous prétexte d’améliorer par le réseau des frères dans le Monde le développement économique du Maroc. Les loges maçonniques sont uniquement interdites en Tunisie et en Algérie et pas au Maroc.
    Algérie54, 05/09/2021
  • Rupture Algérie – Maroc : L’ANP évoque deux "provocations" marocaines

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    Comme il fallait s’y attendre, le dernier numéro d’El Djeich, revue officielle de l’ANP, est revenu sur les événements de cet été et la rupture des relations diplomatiques entre l’Algérie et le Maroc.
    Le mois dernier, c’est le même organe qui a annoncé la couleur de ce que sera la réponse de l’Algérie au discours du roi Mohamed VI du 31 juillet, dans lequel il avait appelé à établir des relations fraternelles entre les deux pays. 
    Un commentaire contenu dans le numéro du mois d’août d’El Djeich avait rappelé au Maroc ses nombreuses « trahisons » à l’égard de l’Algérie avant que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, ne pointe le manque de sérieux de la « main tendue » de Mohamed VI, en soulignant que « ni le roi ni les autres institutions marocaine n’ont répondu aux protestations de l’Algérie suite à une note de l’ambassadeur du royaume à l’ONU appelant à la partition du territoire algérien ». 
    La rupture des relations a été annoncée par l’Algérie le 24 août. L’éditorial du numéro de septembre de la revue de l’armée explique les raisons qui ont amené à cette décision extrême. 
    El Djeich évoque « l’implication du Makhzen, d’une manière ou d’une autre », dans les incendies de cet été, « en vertu du lien fort et avéré du Maroc » avec le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK) et le mouvement Rachad, deux organisations classées « terroristes » par les autorités algériennes. Mais l’éditorial s’attarde particulièrement sur deux « provocations » marocaines. 
    D’abord, la tentative d’entraîner Israël dans un conflit avec l’Algérie. « Une des dernières (provocations) en date a été d’offrir, à partir de son territoire, une tribune à un ministre de l’entité sioniste en l’encourageant à émettre de fausses accusations contre notre pays et à proférer des menaces à peine voilées, ce qui reflète l’extrême hostilité que le Makhzen nourrit à l’encontre de notre pays », lit-on.
    A Rabat, le 12 août, le ministre israélien des Affaires étrangères Yaïr Lapid a affirmé à la presse qu’il a évoqué avec son homologue marocain leurs « inquiétudes au sujet du rôle joué par l’Algérie dans la région, son rapprochement avec l’Iran et la campagne qu’elle a menée contre l’admission d’Israël en tant que membre observateur de l’Union africaine ». 
    Selon El Djeich, l’autre casus belli c’est le soutien apporté publiquement et officiellement par Omar Hilale le 14 septembre à la partition de l’Algérie en appelant à « l’autodétermination du vaillant peuple kabyle ». 
    Avant cela (la déclaration du MAE israélien, ndlr), « il y a eu les déclarations du ministre marocain auprès des Nations unies qui, en violation de tous les usages diplomatiques, à plus forte raison lorsqu’il s’agit de deux pays frères, en exprimant le soutien de son pays à un mouvement séparatiste classé terroriste et en appelant à l’atteinte de l’intégrité territoriale de l’Algérie », accuse l’auteur de l’éditorial. 
    Ce dernier a pointé du doigt « l’inertie » du gouvernement marocain par rapport aux « demandes d’explications sollicitées » par l’Algérie sur le soutien public apporté par le Maroc au MAK.
    Par : LAKHDARI BRAHIM
    Le Midi Libre, 05/09/2021
  • Algérie : La riposte qui s’impose

    Algérie : La riposte qui s’impose

    Algérie, Maroc, Makhzen, MAK, Rachad, Kabylie, #Maroc, #Algérie,

    Les grands actes du vaste complot qui vise l’Algérie, son peuple et son unité se mettent en place les uns après les autres. Cela se passe depuis un certain temps, de manière soutenue et clairement assumée par les deux régimes honnis et haineux que sont le régime du makhzen marocain et l’entité sioniste qui comptent chacun arriver à ses fins en se liguant contre un pays qui tient à ses principes et ses idéaux, puisés de sa glorieuse guerre de Libération, et qui soutient sans faillir les causes justes que sont la cause palestinienne et la cause sahraouie.

    Et les manigances et tentatives de déstabilisation orchestrées par ces deux régimes oppresseurs et criminels menées dernièrement contre notre pays à travers les vendus et traîtres du MAK et de Rashed, ont toutes été vouées à l’échec, car le peuple algérien a su et saura encore faire face à ces attaques qui font partie d’un large complot qui vise notre pays aussi bien sur ses terres que dans les grandes rencontres diplomatiques, comme ce fut le cas lors de la dernière réunion de l’organisation des pays Non Alignés, où l’unité du pays a été frontalement attaquée par le représentant du makhzen, et comme cela se fait actuellement à l’UA où on tente de doter les criminels sionistes du statut de pays observateur.

    Mais le makhzen se trompe lourdement en s’en prenant de la sorte de l’Algérie. L’Algérie qui a fait, jusque là, preuve de beaucoup de retenue et de pondération, mais qui ne peut adopter à l’infini cette position face aux provocations répétées des chiens de sa Majesté, qui osent aujourd’hui diviser les enfants du même pays et s’en prennent publiquement à sa stabilité et à sa paix.

    Le peuple algérien est en droit d’attendre de son gouvernement une riposte à la hauteur des menaces qui lui sont faites. Et la moindre de ces ripostes est de rompre les relations diplomatiques avec des traîtres que personne ne regrettera.

    Les Algériens ne sont pas des va-t-en-guerre, mais ils sauront se défendre de la façon la plus ferme, même si à ce jour et comme l’a précisé le communiqué de la réunion du Haut conseil de sécurité : « Les actes hostiles incessants perpétrés par le Maroc contre l’Algérie, ont nécessité la révision des relations entre les deux pays et l’intensification des contrôle sécuritaire aux frontières Ouest ».

    A ce jour on est encore à ce stade, mais s’il faut aller plus loin, alors il faut y aller, car l’Algérie a doublement les moyens de faire autrement plus mal au régime du makhzen, qui d’ailleurs le sait très bien, et joue à chaque fois l’hypocrisie de la vierge effarouchée comme on l’a vu avec le discours du roi marocain Mohamed 6 ou plutôt «Pegasus 6» (pour reprendre l’expression d’un confrère chroniqueur) lors de la fête du trône. Un discours où il avait tendu une hypocrite main amicale, alors que dans son autre main il avait le poignard de la traîtrise.

    Par Abdelmadjid Blidi

    Ouest Tribune, 21/08/2021

  • L’Algérie enfonce le Makhzen

    Maroc, Algérie, Makhzen, #Maroc, #Algérie, 

    Dans une réaction cinglante aux accusations israélo-marocaines
    Quatre jours après la déclaration conjointe des chefs de la diplomatie, marocaine et israélienne, au ton résolument provocateur à son égard, l’Algérie a réagi officiellement à l’escalade orchestrée sous l’instigation du Makhzen. 
    Dans un communiqué rendu public hier, le ministère des Affaires étrangères a, avec des propos justes et sans fioritures, répondu à cette nouvelle forfaiture marocaine. ‘‘La presse internationale a fait écho à certaines déclarations fallacieuses et malveillantes, faites à partir du Maroc, concernant l’Algérie et son rôle régional ainsi que ses relations avec un pays-tiers’’, a rappelé le MAE. 
    Pour rappel, un communiqué sanctionnant le rencontre du ministre israélien avec son homologue marocain a indiqué que « Yaïr Lapid a confié avoir abordé avec son homologue marocain leurs inquiétudes au sujet de rôle joué par l’Algérie dans la région, son rapprochement avec l’Iran et la campagne qu’elle a menée contre l’admission d’Israël en tant que membre observateur de l’union africaine ». 
    Sans citer l’Etat d’Israël, le département dirigé par Ramtane Lamamra est allé droit au but, en accusant le Royaume d’user de tous les moyens pour pousser Tel Aviv vers « une aventure hasardeuse dirigée contre l’Algérie, ses valeurs et ses positions de principes ». 
    « Cette sortie intempestive, dont le véritable instigateur n’est autre que Nasser Bourita en sa qualité de ministre des Affaires étrangères du royaume du Maroc, traduit une sourde volonté d’entrainer son nouvel allié moyen oriental dans une aventure hasardeuse dirigée contre l’Algérie, ses valeurs et ses positions de principe », a fustigé le MAE, dans un style sobre, clair et précis, qui ne souffre d’aucune équivoque. 
    Dévoilant les véritables intentions nourries par le Makhzen à l’égard de l’Algérie, et qui son à l’opposé de ce qu’a prétendu le roi Mohamed VI dans son discours du 31 juillet, à travers lequel il a réitéré son appel à la réouverture des frontières terrestres entre les deux pays, le département dirigé par Ramtane Lamamra a estimé que cet « aventurisme dangereux qui parie sur le pire constitue un démenti formel à la prétendue « main tendue » que la propagande monarchiste persiste à propager avec beaucoup de zèle et d’hypocrisie. 
    Pour l’Algérie, il n’y a absolument aucun doute. Il s’agit bel et bien d’une fuite en avant suicidaire » de Rabat, qui s’obstine à corrompre la question sahraouie, en s’appuyant cette fois-ci, sur une puissance militaire avec qui elle partage l’expansionnisme comme politique. 
    « L’exercice public, dont les peuples maghrébins ont tous été témoins, traduit une fuite en avant suicidaire tant il est vrai que le chef de la diplomatie marocaine tente sournoisement d’ajouter à sa tentative désespérée de dénaturer la question de décolonisation qu’est le conflit du Sahara occidental », lit-on dans le communiqué. 
    Ce nouvel allié, que la monarchie marocaine considère comme une évolution positive de sa politique étrangère, est lui-même enlisé dans un conflit, qu’il refuse de solutionner ou du moins contribuer à son règlement par des moyens pacifiques. Fidèle à ses positions de principe, l’Algérie continuera d’apporter son soutien aux revendications légitimes des peuples palestinien et sahraoui.
    M. M.